Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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« Vous reconnaissez avoir fait le ménage, c'est honnête ! »…

Où l'auteur découvre que qu'il vaut mieux être honnête et bien né qu'honnête et mal né.

La presse s'en est fait l'écho, samedi dernier, Brahim Deby, fils du président tchadien Idriss Déby grand démocrate ami de la France, a été jugé en comparution immédiate pour port d'arme de première catégorie (un pistolet semi automatique 9mm entré en France via la valise diplomatique) et transport de stupéfiant (375 g de cannabis et 2g de cocaïne). Pour ces deux délits, passibles chacun de dix ans de prison, le tribunal a prononcé une peine de 6 mois de prison avec sursis, le parquet ayant requis 1 an avec sursis et 2000 euros d'amende.

Un peu en catimini, il faut bien le dire.

Sauf que.

Sauf que voilà, par le plus grand des hasards, votre serviteur assistait à cette audience, et je ne peux résister au plaisir de vous la raconter. Avant même que je sache qui étaient ces jeunes hommes, car Brahim Déby était poursuivi avec un de ses amis (qui a pris trois mois avec sursis), j'étais surpris de les voir arriver rasés de frais un samedi après midi. A côté d'eux, les autres prévenus avaient le look 23e chambre, plus proche de l'épouvantail.

Deuxième surprise, n'ayant pas tiqué sur le nom de Déby, c'est d'entendre la prévention. Possession d'arme de 1e catégorie (armes de guerre), une arme de 9mm chargée et approvisionnée, une balle dans la chambre, donc prêt à l'usage, qu'il avait dans sa ceinture à la Belmondo (une chance qu'un mouvement malencontreux n'ait pas condamné le président tchadien à ne jamais être grand père), plus 375 grammes de cannabis et 2 grammes de coke : on dépasse largement les affaires habituelles de la 23e. Ajoutons-y les circonstances : le jeune homme était ivre, avait probablement sniffé de la coke et se bagarre à la sortie d'une boîte de nuit dont je tairai le nom. Le pistolet serait selon les témoins "tombé par terre", ce qui généralement veut dire qu'il a été désarmé par un videur devenu brutalement amnésique.

Par la suite, la police s'est rendue à la résidence de Déby père, où les amis de Déby fils ont eu le temps de se précipiter pour nettoyer les lieux : gageons qu'à l'arrivée de la police, la chasse d'eau fonctionnait à plein régime. Las, ménage vite fait, mal fait, deux pains de cannabis ont été oubliés dans une valise qui n'appartenait à personne, bien entendu, ainsi que deux paquets d'un gramme chacun de cocaïne.

Sur les bancs des avocats de la défense, on se regarde, héberlués. Une affaire pareille, c'est du domaine de l'instruction. 375 grammes, c'est pas de la consommation personnelle, et serait-ce le cas, il peut être intéressant de savoir qui est capable de fournir de telles quantités. J'ai des clients qui ont fait de la détention provisoire pour moins que ça, et il n'avaient pas de flingue.

L'arme d'ailleurs. Interrogé sur ce point, le prévenu explique que c'est un réflexe à N'Djamena que de sortir armé. Certes, mais le fils à papa revenait d'une semaine passée au festival de Cannes avec sa cour. A-t-il dansé au Martinez avec sa pétoire chargée ? N'a-t-il pas eu le temps de se remettre sur la Côte d'Azur du décalage horaire et culturel ?

A qui est-elle cette arme, s'interroge la présidente ? A un garde du corps du prévenu, passé de vie à trépas dans des criconstances qui n'intéresseront pas le tribunal. Un souvenir de famille, en quelque sorte.

Et comment est-elle arrivée en France ? Par la valise diplomatique, répond le prévenu. La présidente s'indigne : vous croyez que la valise diplomatique, c'est fait pour ça ? Non convient le prévenu. Ha, quand même. Le chapître est clos.

Les stupéfiants : à qui était la valise qui contenait les 375 grammes de cannabis ? A personne, elle était là, c'est tout. Mais quand même, objecte la présidente au coprévenu du rejeton présidentiel, on a trouvé vos billets d'avion dans la poche extérieure de cette valise. Réponse de l'ami de Qui Vous Savez : "Je les ai mis là sans regarder l'intérieur de la valise". Dame ! Il fallait bien les ranger quelque part ! Un tiroir, ou la poche d'une valise qui n'est pas à soi et dont on ignore le contenu, où est la différence ? Et bien ça passe, le tribunal ne pousse pas plus loin ses questions.

Le procureur prend la parole pour ses réquisitions.

Je n'ai pas tout noté de sa démonstration, mais je n'ai pu m'empêcher de noter sur mon carnet deux phrases que je crois je ne suis pas près de réentendre dans la bouche du ministère public :

Sur les quantités, tout d'abord, le parquet a cette superbe litote : "Les quantités en cause ne sont pas si négligeables que ça". Qu'en termes choisis ces choses là sont dites, diraient mes clients en prison pour moins que ça.

Sur les faits, ensuite, vient cet hommage inattendu : "Vous reconnaissez avoir fait le ménage (c'est à dire avoir fait disparaître des preuves matérielles en sachant que la police allait arriver pour perquisitionner), c'est honnête. Je ne sais quelle quantité exacte a disparu (grand revers de la main) je n'en tiens pas compte."

Les avocats de permanence ne s'étranglent plus, ils soupirent et ont compris bien avant la conclusion que le parquet ne va pas requérir du ferme, que le tribunal n'aurait de toutes façons pas prononcé.

Effectivement, quand le tribunal revient vider son délibéré, le chauffeur - garde du corps (mon dieu, quelle masse !) attend dans la salle et salue du chef son patron, accompagné d'une jolie demoiselle tout droit sortie d'un magazine, qui fait des sourires de consolation à ses héros. Sursis pour tout le monde, même pas d'amende, confisacation de l'arme et des stupéfiants pour destruction, mais là c'est obligé, le tribunal n'a pas le choix.

Comprenons nous bien : je ne peux que me réjouir de la clémence dont a su faire preuve la 23e chambre, et souhaiterait qu'elle fût plus habituelle, même si globalement les décisions de la journée ont été d'une sévérité moindre que d'habitude. De même que les réquisitions si compréhensives du parquet ont mon approbation. C'est bien de la part de l'autorité de poursuite de montrer qu'elle ne peut laisser de tels faits impunis, mais que la punition n'a pas à être trop afflictive.

Mais la collision des destins dans le box m'a donné un vertige assez désagréable.

Pour la petite histoire, celle qui ne figure pas dans les dépêches d'agence, mais qui pourtant donne une vue plus large, le compagnon de box, assis à la droite, épaule contre épaule, avec le fiston, était un égyptien, SDF depuis 10 ans, qui cumulait les interdictions du territoire et a explosé de rage violente quand un buraliste n'a pas voulu lui rendre une pièce de deux euros qui était tombé de l'autre côté du comptoir : c'était là toute sa fortune. De rage, il avait saisi un cendrier et brisé une vitrine de présentation de 20cm sur 40 (requalification de dégradations graves en contravention de dégradations légères, amende de 300 euros avec sursis).

Et ce vertige n'est pas parti quand dans le dossier qui a suivi, j'ai entendu le même procureur demander de la prison ferme, je ne sais plus si quatre ou six mois pour un autre fils de l'Afrique qui a été arrêté en train de vendre aux Halles 0,8 gramme de cannabis, certes, avec un casier pour des mêmes faits remontant à 2004 (Deux mois ferme, maintien en détention).

Ou cet autre, en fin d'audience, arrêté pour 0,1 gramme de crack, et qui s'est pris tard dans la nuit alors que notre présidentiel ami était probablement déjà chez lui dans un bain moussant, 8 mois ferme avec maintien en détention (je n'étais pas présent lors de l'examen de l'affaire, je ne peux dire s'il avait un casier chargé).

Remarquez, eux aussi ont eu droit à un chauffeur qui les attendait.

Commentaires

1. Le mardi 6 juin 2006 à 18:25 par Juriste en herbes

A quand Sarko bourré relaxé par la Justice moldave?

2. Le mardi 6 juin 2006 à 19:09 par koz

"Remarquez, eux aussi ont eu droit à un chauffeur qui les attendait."

Eh ben voilà, tu vois qu'il n'y a pas de raisons de desespérer de la justice française.

3. Le mardi 6 juin 2006 à 19:15 par leinad

et avec un peu de chance, il pourra s'inscrire au barreau de Montpellier :-)

non, j'déconne (mais ça fait du bien)

4. Le mardi 6 juin 2006 à 19:19 par Raboliot

Bah, c'est pas pire que les turpitudes du fils de K4D4F1. Mais à bien observer les fils de diplomates, c'est à crois qu'ils veulent à tout prix finir avec 20 and de cabanne. Et puis, qui sait si après ils ne se feront pas avocat ?

5. Le mardi 6 juin 2006 à 19:37 par brigetoun

on vous sent ému tout de même là, si, vous avez même laissé passer une faute de frappe. Moi c'est habituel, vous c'est rarissime

6. Le mardi 6 juin 2006 à 19:42 par GCF

Rien n' arrêtera le haut débit. C'est l' avenir.

7. Le mardi 6 juin 2006 à 19:45 par omen999

il aurait été beaucoup plus logique que deby junior soit condamné au tarif habituel puis immédiatement gracié
(recours + décret en moins de 24h chrono mieux que La Redoute®) ;)

8. Le mardi 6 juin 2006 à 19:51 par authueil

Et les journaux s'extasient sur le fait que le cher fiston a été sanctionné par son président de père dont il était conseiller technique à je ne sais plus quoi. Un peu risible. Avec un tel apprentissage, il va devenir procureur général à N'Djamena.

Trève de plaisanterie. Ce qui est heureux, c'est que le gamin soit passé devant le tribunal. Si les diplomates avaient voulu faire du raffut, il aurait été exfiltré et ne serait pas passé par la case tribunal. Il y a encore du progrès à faire, mais enfin, la justice est passée.

merci de cette note optimiste, elle me fait du bien.

Eolas

9. Le mardi 6 juin 2006 à 19:54 par kosmo

C'est principalement pour ce genre de post que je suis accro au blog...

En attendant, comment un jour sortir de ce systéme de privilégiés ?

Pourquoi le ministére public subit-il des pressions comme tel ?
Qu'est ce qui l'a empéché d'appliquer la loi ?
Que faut-il changer pour que ca fonctionne ??

10. Le mardi 6 juin 2006 à 20:00 par Romane

Je suis étudiante en droit à Paris.Ce récit ne m'étonne même plus.La justice n'est pas la même pour tous c'est bien malheureux.Je suis comme vous ,Me Eolas,étonnée qu'avec cette quantité de drogue,plus l'arme,il n'y ait pas eu instruction.Il y en a pour moins que ça,avec evidemment la détention provisoire qui s'impose!!Mes partiels commençent vendredi...allez apprenons la justice:la théorie est bien loin de la pratique!Si ces faits étaient attribués à un jeune de cité,instruction aurait été ouverté,détention provisoire evidemment,renouvelée etc...Mais la rien,du sursis.Je désespère.(avec l'amnistie de Guy Drut...)

Bon, un juge d'instruction a la gentillesse de me signaler que contrairement à ce que j'ai hâtivement supposé, on n'ouvrirait pas systématiquement une instruction pour cette quantité. Mais j'ai un dossier où ce fut le cas, et il y a d'autres éléments qui militeraient en faveur d'une telle décision qui n'aurait rien eu d'anormal.

Eolas

11. Le mardi 6 juin 2006 à 20:16 par pi-xel

Selon que vous serez puissant ou misérable, etc, etc...

C'est du propre...
On est donc pas tous égaux aux yeux de la Loi ?

12. Le mardi 6 juin 2006 à 20:31 par Romane

Tiens dans mes manuels de droit,la valise diplomatique se définit comme "le mode de transport du courrier diplomatique,qui le soustrait à toute inquisition douanière ou policière".Si Deby Junior passe par là...Le contenu de la valise ne doit contenir que des docs administratifs et des documents à usage officiel(art.27 de la Convention de Vienne).

13. Le mardi 6 juin 2006 à 20:36 par Emmanuel

Les gouvernants ne se rendent pas compte (ou pas assez) que c'est avec la longue litanie des abus des puissants que le peuple, c'est-à-dire vous et moi, s'éloigne de la politique. Berlusconi n'est pas une anomalie italienne, c'est le premier exemple en Europe qui ait réussi à se faire élire en crachant sur des politiques décrédibilisés.

En France il n'y a pas de capitaines d'industrie dans l'opposition, mais nous avons d'excellents populistes, qui se régalent de ces histoires.

En attendant, puisque la honte n'étouffe ni les politiques serviteurs des "amis de la France", ni les magistrats aux ordres, eh bien je m'étouffe moi-même. :-(

14. Le mardi 6 juin 2006 à 20:46 par mad

Espérons que la prochaine fois que le jeune M.Déby viendra en France (si il en est parti, je ne crois pas avoir entendu parler d'explusion ici) ses service de sécurité pensent à l'accompagner quand il sort le soir, manifestement il n'est pas assez vieux pour le faire seul.

Sinon rien que de trés normal dans ces cas là je le crains, c'est toujours pareil, la raison d'état passe avant, même quand le père n'est pas particulièrement un "ami" de la France.

15. Le mardi 6 juin 2006 à 20:48 par Charles

Je me réjouis aussi de ce que M. Déby fils soit passé devant le tribunal. C'est déjà beaucoup en effet.

Je suis en revanche surpris de la très grande clémence des juges, plus grande encore que celle du parquet. Je conçois que, pour eux, la situation était délicate et qu'il leur était impossible d'oublier qui ils jugeaient, et les conséqunces diplomatiques gênantes pour la France d'une condamnation au tarif habituel. Cela dit, ce n'est pas au pouvoir judiciaire, statutairement, de se préoccuper de ces conséquences.
À titre personnel, sur leur carrière par exemple, les juges avaient-ils à craindre quelque chose, que ce soit de manière directe de la part de la hiérarchie, ou indirecte par inévitable médiatisation interposée ? Ou leur attitude est-elle pure autocensure due au caractère ressenti délicat de la situation ?

Je vous remercie pour cette note, qui au passage rappelle aussi qui la France soutient en Afrique.

16. Le mardi 6 juin 2006 à 21:00 par dominique merlen

Ouais!
Nous avons été cambriolés et ma femme est allée à l'audience lorsque les voleurs ont été retrouvés.
Nous n'avons pa eu droit à un avocat. Il fallait se porter partie civile.
Et la compagnie d'assurance ne nous a pas délégué d'avocat bien que nous cotisions pour celà.
Tous les truands, rédicivistes, en avaient un ...
Pas Africains, yougos comme on disait dans le temps, et certains interdits de séjour en France.
Merci la Justice et les avocats qui défendent ces indéfendables.

Dominique Merlen

17. Le mardi 6 juin 2006 à 21:05 par YR

Port d'arme de première catégorie et transport de stupéfiant = 6 mois de prison avec sursis.

Cette peine constitue t'elle une jurisprudence que vous-même ou vos confrères pourraient exhiber dans de futures affaires semblables ?

Quand à dire que "la justice est passée" (#8), il ne faut pas exagérer. N'eut-il pas été préférable qu'il n'y eût pas de justice plutôt que cette démonstration de l'existence d'une justice pour les puissants ?

YR

18. Le mardi 6 juin 2006 à 21:28 par ylyad

Bonsoir,
Je suis à la fois effaré et optimiste. Effaré par l'attitude des magistrats, sur laquelle je souhaiterais en savoir un peu plus: comment est-ce possible? quel est le circuit de décision qui amène à ce résultat? quels sont les éléments "internes" (i.e. de la magistrature) ou externes (en gros, ministériels mais peut-être aussi policiers, je ne sais pas) qui ont pu intervenir et comment?
Optimiste tout simplement car, c'est là, c'est public, c'est mis au jour... grâce à vous, et Internet - OK, y a une dépêche, mais sans Internet, une dépêche non publiée reste cantonée à un public très restreint.

A cela, j'ajouterai une simple remarque et une question: cela aurait pu faire une "leçon de maître Eolas"...

19. Le mardi 6 juin 2006 à 21:33 par ylyad

Suite au commentaire d'YR et au mien: dans le circuit dont je parlais, y a-t-il une raison "technique" de ne pas avoir permis de soustraire M. Déby à la justice? ou était-ce un choix? voire une simple lenteur de la part du Quai d'Orsay?

20. Le mardi 6 juin 2006 à 21:50 par Zkark

@18: Ylyad,
les magistrats du Parquet sont soumis au Ministère de la Justice et n'ont pas vraiment d'indépendance...il n'y peuvent rien ils ont reçu des ordres d'en haut...

21. Le mardi 6 juin 2006 à 21:54 par Parayre

Je doute que mes collègues parisiens ouvrent une information pour 375 grammes de cannabis alors que mon parquet pour 375 kg , il est vrai saisis à la frontière , n'en ouvre que rarement ...

Quant aux autres prévenus , selon vous déférés pour des cessions dérisoires , j'ai quelques difficultés à le croire même si mon stage parisien date de l'année 1980 ...

Le ministère public de notre capitale , certes instrumentalisé par la préfecture de police qui est aux ordres de qui l'on sait , serait-il devenu si productiviste pour les petites affaires et si malthusien pour les dossiers financiers ?

Si tel est le cas , le Conseil de l'Ordre va être contraint de refuser nombre de candidats à l'instar de ceux de Nîmes et d'Avignon ...

Est-ce un " Déby" de justice ?

22. Le mardi 6 juin 2006 à 22:51 par Philip

Inclinons nous devant un fait remarquable : le fils Deby n'a pas de passeport diplomatique et ne bénéficie pas de l'immunité. Pour tout vous dire j'en suis extrêmement surpris. Je pense que la leçon sera profitable à notre touriste tchadien et que lors de son prochain séjour dans votre pays il aura le bon passeport

J'ai par contre du mal à retenir un fou rire en découvrant que madame la présidente n'a aucune idée à quoi peut bien servir une valise diplomatique. Car elle peut servir à transporter légalement des armes.

Pour finir maître, je vois à la lecture des autres condamnation que ce tribunal a une façon bien particulière de respecter la fière devise française "Liberté, Egalité, Fraternité". Vos magistrats ne lèvent-ils donc jamais la tête vers cette devise gravée dans la pierre quand ils arrivent le matin au travail ?

23. Le mardi 6 juin 2006 à 23:25 par Clems

A Maitre eolas a manqué l'occasion de nous expliquer pourquoi le fils du président n'était pas couvert par l'immunité diplomatique accordée pourtant aux membres de la famille de tout diplomate.

On va dire qu'ici on sait tous pourquoi et pourquoi j'inclus volontairement une erreur (ou plutot une absence de notion) dans mon premier paragraphe.

24. Le mardi 6 juin 2006 à 23:27 par Dark Delors

Merci pour cette anecdote édifiante et surtout, surtout, totalement passée aux oubliettes médiatiques (et pourtant, je me flatte de m'informer...).
Comme pas mal de monde, je viens de voir "Le Caïman" de Nani Moretti. Il se trompe : en Afrique, ce sont des crocodiles.
Sur M. Deby (et M. Chirac) à lire/relire bien sûr : "Noir Silence", de Survie (ed. Arènes).

25. Le mardi 6 juin 2006 à 23:41 par Philip

Clem : non la famille d'un diplomate ne bénéficie pas obligatoirement d'un passeport diplomatique. Par exemple un enfant de diplomate détient un tel passeport jusqu'à 21 ans maximum. Mais ses parents n'en auront pas à moins qu'ils ne soient eux-mêmes diplomates. Et pour ce qui est des enfants de président ou de membre de gouvernement, quelqu'ils soient, ils n'ont aucune raison de détenir un passeport diplomatique. Certains l'ont mais ce n'est qu'une tolérance, pas un droit.

26. Le mardi 6 juin 2006 à 23:52 par GCX

Clems: désolé, mais après 4 relectures de ton post, j'ai toujours rien compris à ce que tu voulais dire. Tu peux être plus clair?

27. Le mardi 6 juin 2006 à 23:59 par Clems

Ceux qui connaissent les turpitudes du fils Khadafi et qui 'n'ignorent pas totalement la convention de vienne devraient comprendre à quoi je fais allusion.
.
Et meme pour les fils non protégés par ces circonstances, il est d'usage de ne pas condamner trop séverement ce type d'invité indélicat, tous au plus les gronder un peu en leur demandant au final de ne plus revenir chez nous...

28. Le mercredi 7 juin 2006 à 00:01 par peyo

et le juge arrive encore a se regarder dans la glace après ça?
Consternant.

29. Le mercredi 7 juin 2006 à 01:28 par Vicnent

Alors, voyons voir : Tchad Pétrole - Soudan Darfour Militaires français - FMI Banque mondiale - Idriss 3ième mandat Modification constitutionnelle Intérêts français - 250 égorgés (Mot clé : Goré, Logone orientale) et qu'est devenu Mr Koty ? (Pas René, Abass !!). Loi Tchadienne du 29 décembre 2005 - Citibank etc etc etc...

Encore ? Alors, franchement, le fils...

Je suis sur que quand un juge voit quelque chose comme "confidentiel / Secret défense / Raison d'état", et bien, il prend la décision qu'on lui demande prendre. Reste qu'à cote de ce cas atomique, nous avons avec le Tchad, beaucoup de sang sur nos mains, pour de l'argent. Et encore, ça va continuer : les américains et les chinois sont en train de s'acheter l'Afrique, par paquet de centaines de milliards de dollars... Je crois que si tout était vraiment transparent, on ne devrait pas être loin de 6 milliards à vouloir se pendre...

30. Le mercredi 7 juin 2006 à 02:41 par Sla.

A mon humble avis, on ne peut pas se permettre de juger de la même manière les chefs d'Etats ou leurs enfants et les jeunes SDF de cité (pour reprendre des expressions utilisées dans les commentaires).

Les relations diplomatiques entre Etats ont une importance considérable qui peut justifier une punition moins sévère. Il est arrivé que des meutriers protégés diplomatiquement ne soient pas punis du tout. C'est déjà un progrès d'infliger une peine!

Donc même si je souhaiterais une punition sévère pour tout ce qui a trait à la drogue et à la violence, et la même pour tous... Ce verdict ne doit pas être mal accueilli!

31. Le mercredi 7 juin 2006 à 04:46 par Hervé

Est-ce que les 2000 Euros concernent l'amende des douanes? Sinon, sachant que l'amende peut s'élever à cinq fois le prix de la marchandise, ça me semble donné.

32. Le mercredi 7 juin 2006 à 08:22 par Slawyer

Cette affaire n'est pas si édifiante me semble t-il. Je ne suis pas certain que la qualité de fils à son papa ait tant joué que cela.

375 grammes peuvent parfaitement constituer une consommation non destinée à la revente du fils Deby et de sa troupe. Je suis même étonné que la relaxe n'ait pas été prononcée alors que la preuve de l'appartenance de cette marchandise ne semblait pas établie (tiens je note qu'aucune allusion à la plaidoirie de l'avocat de Déby n'a été faite).

Laisser planer un doute sur la probité et l'indépendance des magistrats est assez désagréable lorsqu'il n'est pas expliqué que parfois des petits jeunes des banlieues sont jugés dans les mêmes conditions avec des peines similaires, j'ai de nombreux exemples que je ne peux croire dus à mon seul talent.

Ce qui me gène en réalité, c'est l'extrême diversité, à faits comparables et casiers vierges, des peines prononcées. Pour 10 kilos de cannabis avec revente habituelle d'un prévenu libre (il avait eu un excellent défenseur devant le JLD ;-)) un an ferme aménagés avec bracelet électronique. Pour quelques dizaines de grammes revendus à la sauvette en comparution immédiate, avec des doutes sur une revente sur plusieurs mois, un an ferme mais maintien en détention (donc peine exécutée).

Je suppose que nôtre hôte dispose de nombreux exemples de ce type. Les taire serait faire un lien désagréable entre une sanction assez clémente et une supposée corruption généralisée ou des relents de françafrique. Je trouve ça très limite pour une fois.

33. Le mercredi 7 juin 2006 à 08:56 par Laure

"supposée corruption généralisée" dit Slawyer : mouarf ! Y a-t-il encore des personnes qui croient que la France n'est pas au choix, une république bananière, une dictature molle ou une démocratie totalitaire ?

Problème n°1 : la justice française est injuste et totalement inféodée au pouvoir. Un exemple entre mille : certains qui ont voulu quitter la Sécu que la Corée du Nord nous envie en savent quelque chose : non-application du droit, mépris total de la législation européenne, comme l'a rappelé Maitre Jean-Marc Prévost sur France 5 récemment.

Problème n°2 : la détention ou le commerce de drogue sont totalement légitimes du point de vue du droit naturel. Les magistrats payés avec nos impôts feraient mieux de s'occuper des vrais délits plutôt que des "crimes sans victimes".

34. Le mercredi 7 juin 2006 à 10:00 par flolivio

Bonjour,

Pour le cannabis, passe encore... Par contre, je savais pas qu'on pouvait sortir avec une arme de guerre... Un 9mm semi automatique, ça tire en rafales? Vous vous imaginez un peu le scénario si en plus son détenteur est défoncé à la cocaïne?!? On a évité la tragédie de peu.
Remarquez, peut-être que ça marche pour draguer en boîte... Qui oserait "mettre un râteau" à un type armé avec le nez recouvert de poudre balnche...

35. Le mercredi 7 juin 2006 à 10:24 par Le Monolecte

J'avais déjà parlé de République bananière pour l'affaire Guy Drut... j'aimerais autant ne pas devenir bègue.

36. Le mercredi 7 juin 2006 à 10:45 par Dark Delors

Pour flolivio : Non, rassurez-vous, un 9mm "semi-automatique", ça ne peut pas tirer en rafale, précisément parce que c'est semi-automatique. C'est à dire que ce n'est pas un automatique complet (qui lui, tire en rafale). Le semi-automatique permet juste de tirer sans avoir à réarmer entre chaque pression sur la détente. C'est déjà bien assez dangereux. Enfin, ce genre d'arme n'ayant généralement que 8 à 20 balles, ce serait vraiment une rafale limitée. Ce qui n'enlève rien aux rares mérites du jeune Déby, mais l'on a souvent les enfants qu'on mérite.
Bon, j'arrête de faire le Manchette, mais de la précision avant toute chose.

37. Le mercredi 7 juin 2006 à 10:51 par Matthieu

Saisissant : juste avant de lire ce post je viens de finir Animal Farm de Orwell.

Ca se finit par
"All the Animals are equals. But some are more equals than others"

38. Le mercredi 7 juin 2006 à 11:07 par dadouche

Pour compléter les précisions de Maître Eolas sur l'ouverture d'une instruction, si elle est obligatoire en matière criminelle (à supposer que le parquet ne correctionnalise pas d'emblée), elle n'est en principe pas motivée par la gravité des faits ou la quantité de produits saisis, mais par le fait que des investigations soient encore nécessaires ou utiles. Ainsi, en matière de trafic de stup, quand la personne interpellée en possession de quelques centaines de grammes de shit vous explique qu'elle s'est fournie aux Halles/Place Bellecour/place de la Victoire (mettez la mention utile selon la région) auprès d'un black/beur d'1 m 75, 25 ans environ, dont elle ne connaît que le prénom (Moussa, Abdel, Jo ou autres) et que vous ne disposez pas d'autres éléments d'identification, l'ouverture d'une info qui mobilisera plusieurs mois un service d'enquête déjà surchargé (et, c'est important en ces temps de LOLF, coutera des milliers d'euros en réquisitions téléphoniques) n'est pas très utile.
En l'occurence, le choix d'une poursuite directe devant le tribunal correctionnel apparaît logique, la comparution immédiate étant vraisemblablement motivée par l'arme et le tempérament apparemment pas très calme de l'intéressé interpellé dans une bagarre.
Quant à la peine, elle me paraît assez conforme à ce que prononcerait "mon" tribunal correctionnel pour un prévenu lambda (bon d'accord, une bonne amende en plus, ça n'aurait pas été du luxe).
Je suis plus surprise par les deux derniers exemples de l'audience, qui illustrent à mon sens les effets négatifs du traitement en temps réel dans les grosses juridictions.

39. Le mercredi 7 juin 2006 à 11:11 par Darmaisin

Votre post est détestable. A cause de vous, je vais devoir modifer la belle introduction de mon cours de 1ère année : Ars boni et aequi.

Plus sérieusement, merci. Et continuez longtemps ce petit jeu du gravillon dans la chaussure. C'est important et plus que vous ne l'imaginez sans doute.

40. Le mercredi 7 juin 2006 à 12:12 par Lumina

From Eolas:
> Bon, un juge d'instruction a la gentillesse de me signaler que
> contrairement à ce que j'ai hâtivement supposé, on n'ouvrirait pas
> systématiquement une instruction pour cette quantité.

Il ne fait que rappeler la différence de traitement des individus de différents milieux sociaux.

41. Le mercredi 7 juin 2006 à 12:22 par Ardente

Merci pour ce petit purgatif salutaire, Maître.
On a beau être lucide sur la justice de son pays, on n'en est pas moins aveuglé de rage par l'inéquité dont elle fait preuve.

42. Le mercredi 7 juin 2006 à 12:26 par zoopol

Ce n'est pas un gravillon, c'est un rocher.

Fassbinder dit « je ne pose pas de bombes, je fais des films ».

Me Eolas ne pose pas de bombes, il fait des notes.
Vive la justice.

43. Le mercredi 7 juin 2006 à 12:30 par La Moole

La raison d'Etat a ses raisons que la raison ignore...

44. Le mercredi 7 juin 2006 à 12:34 par Bambino

Ecourant.
Ecourant.

Ecourant.Ecourant.Ecourant.Ecourant.Ecourant.Ecourant.

Etes vous vraiment sérieux lorsque vous dites que vous vous réjouissez de la clémence de la 23 eme Chambre ?

Quant au procureur, s'il est normal qu'il ne tienne pas compte des preuves détruites, il aurait tout de meme pu donner l'illusion qu'il voulait que justice soit rendue en requiérant des peines dont la lourdeur est proportionnelle à la gravité des faits(il semblerait que dans ce cas réquérir 2 à 3 ans ferme n'eut poit été totalement disproportionné).

45. Le mercredi 7 juin 2006 à 13:49 par Editeur juridique

Quelques questions existentielles, maître Eolas:

1) Maître Eolas écrit "Ajoutons-y les circonstances : le jeune homme était ivre, avait probablement sniffé de la coke et se bagarre à la sortie d'une boîte de nuit dont je tairai le nom. "
Question: pourquoi imputer la consommation de cocaïne au jeune Deby ? Cela lui a permis d'être vu comme un "pauvre" accro par le tribunal et le Procureur, et non comme un prodigateur?
2) aucune qualification pénale n'a t elle été donnée par l'accusation à la distribution gratuite de dérivés colombobolivien à la flore égoutière?
3) Comment a été rédigé le jugement in fine ? "Au nom du peuple français, lequel salue bien bas votre bon papa, votre sainteté Brahim Deby" ?
4) j'en reviens à un précédent sujet : le bon petit brahim pourra-t-il exercer la profession d'avocat vue la condamnation légère dont il a été l'injuste destinataire?
Oui, je sais l'ironie mord en premier son utilisateur...

46. Le mercredi 7 juin 2006 à 13:56 par Gascogne

Faudrait quand même voir à pas tomber dans les généralisations, vous savez, du style l'inéquité de LA Justice, les juges aux ordres du pouvoir, ce qui se fait à Paris se passe de la même manière partout en France, bla, bla, bla. C'était mon grognement du jour (pas très constructif, mais ça sort la tête des piles...).

47. Le mercredi 7 juin 2006 à 14:42 par dude

Cher Maitre,

vous pouvez donc constater que la France ne traite pas tous les immigrés de manière indécente en les enfermant en Zapi. Il y a donc de l'espoir dans ce monde de brute, pour peu que l'on soit riche et puissant....

48. Le mercredi 7 juin 2006 à 14:44 par Xavier

Je n'en reviens pas!

Mais c'est dingue!!! C'est un scandale! Et aucun média n'en a parlé?

Ah, oui, nos médias............ :-/

49. Le mercredi 7 juin 2006 à 14:52 par Xavier

Ah, si, nos médias en parlent :

Libération : «Au procès, le prévenu est resté muet, tête baissée, pendant toute l'audience.»
www.liberation.fr/page.ph...
Moi il me semlbait avoir compris qu'il avait parlé.

50. Le mercredi 7 juin 2006 à 15:37 par dadouche

@ Bambino
Euh, si vous avez un jour une après midi que vous ne savez pas comment occuper, que diriez-vous d'aller assister à une audience correctionnelle dans le palais de justice le plus proche de chez vous ? Au bout du 4 ème dossier de violences avec arme ou de petit trafic de shit vous aurez compris...

51. Le mercredi 7 juin 2006 à 15:52 par Thomy

Ca me parait en effet un peu juste comme peine pour violence, port d'arme (de guerre, du 9mn ca fait un sacré trou même en semi automatique) et possession de drogue !
Sait on si il en avait consommé au moment des faits ou pas ?

Ah oui premier post sur ce blogue, et je compte pas en rester là !!
Merci encore Maitre pour ces infos.

52. Le mercredi 7 juin 2006 à 16:32 par LMPO

je vais faire mon caliméro, mais là c'est vraiment trop injuste...

53. Le mercredi 7 juin 2006 à 16:44 par iris

Ils m'amusent, tous ces gens qui prétendent vivre dans une "république bananière" (Pourquoi les bananes d'abord ? Les habitants des contrées où poussent ces délicieux fruits, seraient-ils, d'après les connaissances poussées en géopolitique des fins contribueurs de ce blog, particulièrement inaptes à la démocratie ?)...

Qu' ils aillent vivre en Chine, ces courageux pourfendeurs de la dictature française : ils comprendront ce que les mots censure et répression signifient. (Et encore, je suis clémente : la Chine n'est pas le pire endroit en la matière)

Mais je suppose qu' il est plus confortable de jouer les révolutionnaires du sofa et de se gargariser en insultes depuis son mac intosh... Tant d'audace, ça me donne envie d'essuyer quelques larmes...

54. Le mercredi 7 juin 2006 à 16:54 par f3et

Juste une remarque pour iris : quand on envoie les gens se documenter sur la Chine alors qu'on s'interroge sur les bananes, on se renseigne d'abord sur l'histoire de United Fruit. D'autre part, c'est particulièrement mal choisi de faire des propositions d' études comparatives sur un billet qui, justement, en fait déjà une...

55. Le mercredi 7 juin 2006 à 16:55 par vanverde

Chère Iris,

c'est en restant vigilant et en critiquant que l'on restera en démocratie.

on peut aussi larver et laisser le pouvoir à un Pol Phot. c'est vous qui voyez...

56. Le mercredi 7 juin 2006 à 16:58 par Petejuste

Tel pere tel fils. La France soutient le pere; comment ne peut-elle pas soutenir le fils? La grande perdande dans cette politique de soutien aux drogues et autres criminelles du Tchad, c'est la population tchadienne. A elle de se lever et rejeter d'etre gouvernee par cette famille de malhonnetes.

57. Le mercredi 7 juin 2006 à 18:01 par Obsidian

@Iris

L'expression aurait pris naissance au début du siècle, alors que the United Fruit Company aurait établi de fait une domination de fait sur le Honduras en contrôlant son activité-phare : l'export de bananes, et en développant les infrastructures du pays telles que les chemins de fer, mais le rendant ainsi encore plus dépendant de la compagnie. Cette insinuation tentaculaire aurait vallu le surnom de " pieuvre " a United Fruit.

En espérant ne pas trop déformer la réalité (j'allais naître 75 ans plus tard :-). Voir ici :

fr.wikipedia.org/wiki/R%C...
en.wikipedia.org/wiki/Ban...

58. Le mercredi 7 juin 2006 à 18:39 par iris

Juste deux ou trois remarques pour f3et :
je serais bien en peine d’apprendre quoique ce soit à un sinophile agrégé de maths dont l’âge est le triple du mien… Par conséquent, je n’envoie personne se documenter sur la Chine ou United Fruit, encore moins vous. Je me contente de souligner le paradoxe qui réside dans les discours haineux sur le thème « la France, cette zone de non droit ». Si tel était le cas, on ne pourrait même pas lire ce constat, la première mesure d’une dictature étant justement d’interdire la liberté de critique.
Le dédain que m’inspirent les Che Guevara de la porte d’Auteuil, est proportionnel au respect que je ressens devant les vrais dissidents qui risquent vraiment leur vie dans les vraies dictatures. Et le dédain qui se dégageait de mon précédent post, ne s'adressait qu à eux. Désolée si vous vous êtes senti visé...

59. Le mercredi 7 juin 2006 à 18:42 par iris

Vous avez parfaitement raison Vanverde. Ce qui me dégoûte, ce n’est pas la vigilance ni la critique. Mais les caricatures. Et ce comportement puéril qui consiste à jeter le bébé avec l’eau du bain.

60. Le mercredi 7 juin 2006 à 18:43 par L'avocat du diable

Arf, c'est moche la justice!

Article premier - Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Tout le monde naît libre et égaux en droit, et en devoir, devant la justice comme les impôts. Ça me fait doucement rire, je sais pas pourquoi mais elle est tellement grosse cette phrase que j’ai beaucoup de mal à l’avaler.

Seulement ça c’est sur le papier, la réalité est tout autre, à mon grand regret d’ailleurs, car en faite nous sommes tous égaux, oui dire le contraire serait mentir, mais uniquement devant la faucheuse.

Qu’on se le dise, à l’heure actuelle l’égalité diffère selon, d’une part, le poids du compte bancaire que l’on possède et d’autre part, l’engagement politique de nos proches ou de nous même. Moralité Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, soit vous héritez d’une énorme somme d’argent pour investir dans la campagne présidentielle de X ou Y, soit vous vous lancez en politique, vous ou vos proches.

Pourquoi, je ne me prénomme pas Léon, ce n’est pas pour les raviolis !

GaBynounou. !

61. Le mercredi 7 juin 2006 à 19:09 par Oignon

Tiens, c'est bizarre, on dirait que l'article 434-4 du Code Pénal prévoit une peine d'emprisonnement et une amende en cas de "nettoyage" des lieux...
M'enfin, mon édition doit dater puisque le Parquet ne semble pas avoir relevé ce point.

62. Le mercredi 7 juin 2006 à 22:29 par Messaline

Au moins la justice française se prostitue pour des gens importants...
Au Maroc, n'importe quel citoyen à la bourse pas trop vide où au carnet d'adresses fourni aurait bénéficié de la même clémence.

63. Le mercredi 7 juin 2006 à 23:43 par GCX

En comparaison, l'avocat-braqueur-pas de la haute, pour 2 braquages et un allumage de policier municipal au fusil à canon scié, il a pris 5 ans dont 4 avec sursis en premiére instance.
Je vois absolument pas quoi en conclure, comme quoi faut pas comparer ce qui n'est pas comparable.

64. Le mercredi 7 juin 2006 à 23:53 par GCX

Slawyer: bon sang, je tombe du ciel, ça existe déjà le bracelet electronique ?

65. Le jeudi 8 juin 2006 à 10:01 par toto

Ouaip. Bon, ok.
Et Pasqua, pour ne prendre qu'un exemple parmi moultes autres, plus blanc que blanc au Sénat ?
Trafic d'armes, de pétrole avec les pires régimes militaires, blanchiment, trafic de drogue, intimidations, meurtres, trafic de prostituées, mais, non, ça, chut, faut pas en parler. Ah? Bon, tant pis.

66. Le jeudi 8 juin 2006 à 10:18 par bardabu

Cette justice à deux vitesses me rappelle que Mitterrand a gracié le frère de Jack Lang dans les années 80, à qui il restait 2 ans de prison à faire (à vérifier). C'est pourtant autre chose qu'un Guy Drut. Ce qui n'empêche pas le PS d'être prompt à s'émouvoir quand la mémoire fait défaut. Pire que la justice qui réussit de temps en temps : la politique. D'ailleurs, un avocat qui fait de la politique, est-ce par attrait de l'échec?

"De son côté, Ségolène Royal a jugé la situation « profondément choquante » et proposé qu'à l'avenir l'amnistie soit prononcée par des magistrats, tandis que Jack Lang stigmatisait « un gouvernement de copains et de coquins »." -> www.lesechos.fr/info/rew_...

67. Le jeudi 8 juin 2006 à 10:35 par herve - bis

Chèr(e) iris

Effectivement, il y a des endroits bien moins vivable sur terre que notre chère France. Pourtant, je me vois mal dire cela à des mamans enceintes vivant en squat dans des situations financières et sanitaires précaires ou aux étrangers dans les zapis. Mais ce n'est pas l'objet de mon intervention.

Ce n'est pas parce que nous sommes derrière des ordinateurs (qui ne sont pas forcément des mac chose d'ailleurs), et donc des favorisés, qu'il faut se voiler la face et s'accrocher avec force aux cotés positifs pour 'pardonner/occulter/oublier/relativiser' les cotés . . . étonnants . . . de certains actes de nos institutions et hauts personnages de l'Etat.

Effectivement, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, mais votre attitude semble laisser penser que laisser patauger le dit bébé dans cette eau croupie n'est pas horrible sachant que dans certains pays le manque d'eau fait mourrir des personnes.
Pourquoi ne pas relativiser, de la même manière, la problématique des eaux polluées en arguant qu'au sahel, cette eau polluée selon NOS normes, serait pour eux délivrance ?

Je suis désolé, mais ce n'est pas dans mes capacité intellectuelles de pouvoir excuser des faits venant de personnes qui utilisent leur positions politiques ou économiques pour s'affranchir de tout ou partie des règles qui régissent la vie du citoyen lambda. Et pourtant, j'ai bien conscience que la fin de ces comportements ne changera rien dans ma vie de tous les jours, si ce n'est ma perception du mot égalité. J'aimerais tellement qu'il ne fut plus seulement un mot destiné à fournir de l'ouvrage aux tailleurs de pierres.

Maintenant pour ce chèr Deby, tant mieux pour lui, mais j'ai un peu de mal à avaller cette différence de traitement avec les "djeun'z" pris lors des emeutes et embastillés en comparution immédiate sans autre preuves tangibles que la présence à proximité de l'acte répréhensible.

Peut-être pouvez-vous éveiller ma conscience et m'expliquer en quoi cela n'est pas le signe d'un mauvais (dans le sens non voulu par le législateur) fonctionnement de nos institutions?

Pour rétablir la chose, il suffirait de noter dans un alinéa du code pénal que les enfants des "amis de la France" bénéficient de circonstances atténuantes ou d'un regard bienveillant des magistrats. Si cela était juridiquement assis, cela poserait moins de problème, vous ne trouvez pas ? Nous sommes bien d'accord que nous parlons de droit et pas de morale.

68. Le jeudi 8 juin 2006 à 11:06 par Matthieu

Je voudrais cependant faire remarquer que c'est le jeu normal de la politique et de la diplomatie : la politique francais en Afrique est assez souvent de soutenir un président-dictateur, qui n'a pas les mains très propres mais qui garantit la stabilité du pays et évite la guerre civile. C'était plus vrai par le passé mais ca l'est encore, cf Togo par exemple. Et dans ce cadre, il est cohérent de fermer les yeux sur les agissements des rejetons des présidents amis.

et cependant ce qui est cohérent pour le ministère des affaires étrangères n'a pas de raison a priori pour influencer les juges, puisque ce n'est pas des diplomates qui siègaient dans le tribunal mais des juges, et qu'il y a théoriquement séparation des pouvoirs entre l'executif et le judiciaire. Donc avant de jeter le bébé avec l'eau du bain des "tous pourris", je voudrais poser une question à maître Eolas : les juges ont-ils pu subir des pressions ? si oui, de qui : sont-ils dépendant d'une hierarchie qui remonterait jusqu'au ministère de la justice, des diplomates peuvent-ils venir leur toucher deux mots avant le procès, etc... ? ou bien, est-ce que ces pratiques n'existent pas mais que les juges se sont auto-censurés, anticipant les polémiques, les pbs diplomatiques et politiques qu'un jugement sévère provoquerait ? prennent-ils en compte ce genre de problèmatiques ?

69. Le jeudi 8 juin 2006 à 11:08 par flolivio

Iris,

Le dédain que vous éprouvez et que vous exprimez si admirablement, me laisse pantois. Je suis très surpris de prendre le temps de vous répondre : votre discours est tellement inutile, et l’orgueil mal placé s’y dispute la première place avec l’absurdité.

Pour vous résumer : on doit se taire par pudeur ou par modestie à partir du moment où l’on vit dans un pays où la liberté d’expression existe, c’est bien ça ? Mais dans ce cas, qui est vraiment libre de s’exprimer… ?

Je précise que je vis en province et que je ne suis pas un révolutionnaire. Du coup je ne me sens pas visé ni par votre diatribe ni par votre allusion aux Che Guevara de la porte d’Auteuil.

En passant, puis-je savoir en quoi vous faites preuve de plus d’audace que les personnes que vous critiquez ?

J’espère que vous ne lirez pas ce message : vous avez sans nul doute déjà versé suffisamment de larmes.

70. Le jeudi 8 juin 2006 à 11:23 par Porfi

Je veux bien croire que des décisions aussi clémentes puissent être prises pour de banals voyous de banlieue.
Je veux bien admettre que cette affaire a été conduite avec le zèle et la célérité qui conviennent.
Je ne mets pas en doute le fait que le parquet ait prononcé ses réquisitions hors de toute contrainte hiérarchique et que le tribunal ait rendu sa décision en son âme et conscience. Ni que le résultat des autres affaires ne soit simplement l'exemple d'un traitement en temps réél.
Je n'insinue pas qu'une telle coïncidence puisse avoir permis d'éviter d'emprisonner le fils du chef d'un état souverain reconnu comme tel par la communauté internationale, situé dans une zone où notre pays subit une concurrence fâcheuse.
Je ne prétends pas que des affaires similaires mettant en jeu des intérêts similaires puissent avoir des résultats similaires et, au besoin, moins de publicité.
Je n'envisage pas que d'odieux révolutionnaires de salon, peu soucieux des intérêt de l'Occident, et prêts à fermer les yeux sur le péril jaune, puissent s'exciter à peu de frais avec la modération et le discernement qui les caractérise. Ni que certains démocrates sincères puissent se trouver quelque peu navrés.
Mais, tout de même, à première vue comme ça, on serait tenté d'arriver à des conclusions hâtives...
Ah, décidemment, cet éolas est un tribun de la plèbe bien malsain!

71. Le jeudi 8 juin 2006 à 13:12 par Slawyer

@GCX #64

Oui le bracelet électronique existe et fonctionne en exécution de peine dans une forme alterntive à la détention dès lors que la peine est aménageable (moins d'un an à accomplir).

Il existe aussi en théorie comme mesure alternative de la détention provisoire, mais je ne l'ai encore jamais vu appliquer et j'y serais même plutôt opposé dans ce cas précis car c'est une mise sous écrou qui ne permet pourtant pas une déduction dans le cadre de l'exécution de la peine finalement prononcée par le Tribunal, contrairement à la détention provosoire (apparté pour les pénalistes), et ne permet pas non plus d'indemnisation de la détention provisoire.

72. Le jeudi 8 juin 2006 à 14:01 par Dilettante

Commentaire hors sujet supprimé

73. Le jeudi 8 juin 2006 à 14:03 par Dilettante

Commentaire hors sujet et diffamatoire supprimé

74. Le jeudi 8 juin 2006 à 14:48 par loz

Un discours qui commence par "je ne suis pas fou, je ne suis pas paranoïaque" s'engage bien mal.
En tout cas je n'ai pas lu la suite.

75. Le jeudi 8 juin 2006 à 15:38 par pedro

Vraiment maître Eolas, si vous n'existiez pas, il faudrait vous inventer!
Encore bravo pour garder les yeux ouverts et nous faire partager tout cela.

76. Le jeudi 8 juin 2006 à 16:45 par Dilettante

Réponse à Loz : la réalité dans les IUFM est tellement surprenante et inimaginable que lorsqu'on la raconte à des personnes qui sont extérieures à ce monde, elles ont du mal à le croire.
Un peu comme lorsque Maître Eolas raconte ses anecdotes.
C'est pour ça que ceux qui veulent la raconter prennent des précautions, comme "je ne suis pas fou" ..., car, si vous lisez la suite, vous verrez que son histoire peut paraître tout bonnement ahurissante.

Il aurait du mal à la lire, j'ai supprimé vos commentaires totalement hors sujet. Ce blog n'est pas un panneau d'affichage où quiconque peut venir copier coller ses histoires sous prétexte que j'ai un lectorat conséquent.

Eolas

77. Le jeudi 8 juin 2006 à 18:29 par GCX

Vend une Zaphyra un peu usagée, mais encore en bon état. Faire vos offres à Eolas qui transmettra.

78. Le jeudi 8 juin 2006 à 20:36 par Parayre

" Lectorat conséquent " , donc " qui raisonne bien " : je ne peux croire qu'avec les médias et de manière erronée , vous employez cet adjectif comme synonyme d' " important " !

S'il est " conséquent " , il peut en effet tout lire !

Pardon de vous corriger mais j'ai , un temps , remarqué votre exigence envers vos hôtes que désormais vous semblez ne plus vous appliquer à vous -même !

Merci tout de même pour votre blogue dont l'intérêt , à mes yeux , ne se démentit pas .

" La critique est Thésée , et l'art est Hippolyte ! "

79. Le jeudi 8 juin 2006 à 20:43 par Irène Delse

toto : "Et Pasqua, pour ne prendre qu'un exemple parmi moultes autres, plus blanc que blanc au Sénat ?"

Eh oui. Sans compter un Balkany (Hauts-de-Seine) ou un Tibéri (réélu dans le 5ème) plus blancs que blanc devant les électeurs. Qui sont les premiers en France à effacer les ardoises.

Oui, bon. Alors après, Guy Drut, hein...

80. Le jeudi 8 juin 2006 à 23:18 par Louisa

Maître, une petite question, j'ai lu votre billet: Quid de la protection diplomatique de Deby fils? Il doit normalement l'avoir (vous avez mentionné qu'il a fait passer des armes via la valise diplo), les services du Protocole ne sont ils pas intervenus? Brahim Deby a t il la double nationalité (française et tchadienne)?

81. Le jeudi 8 juin 2006 à 23:23 par Sans pseudo

Parayre, "conséquent" au sens familier de "considérable" est attesté depuis 1780. Il s’agit, certes, d’un emploi négligé, populaire, et condamné par Littré comme barbarisme, mais
• son emploi n’en est pas moins fréquent [fin de paraphrase à peine dissimulée du Le Robert DHLF sous la direction d’A. R.] (et présent dans tous les dictionnaires) ;
• Eolas est populaire.

82. Le vendredi 9 juin 2006 à 00:36 par bert

On pourra peut être leur refiler le Clemenceau, au tchadiens, non?

Je vous trouve tous très durs avec ce garçon! 9mm, c'est le calibre du bad boy, du gangsta, il voulait évidemment pas s'en servir, c'était pour la démarche, le look, la dance...

375 g de shit (je suppose, des pains...), pour seulement deux grammes de coke, c'est évidemment dû au ménage, ou alors, y'a disproportion! Comment faire la fête honnêtement, avec un tel déséquilibre? Le procureur a logiquement conclu qu'un tel individu méritait le sursis, qu'il puisse faire mieux la prochaine fois!

Et puis surtout, cela montre: 1) qu'un immigré qui fait des ménages est mieux considéré qu'un immigré au chômage
2) que les garanties de représentation sont aussi prises en compte dans le cas des immigrés
3) que les immigrés non clandestins sont tout de même mieux considérés que les autres.

Non, franchement, un modèle de justice républicaine, qui ferait réver un Jacques Chirac!

83. Le vendredi 9 juin 2006 à 09:13 par Diane

la justice est aveugle dit-on...elle serait pas aussi un peu autiste sur les bords? c'est curieux; moi aussi je dois avoir un code pénal différent et c'est la première fois que je vois le parquet faire preuve d'autant de mansuétude mais peut-être qu'il y a une faute de frappe; petu-être bien que c'était 3.75 grs sinon comment expliquer l'absence d'instruction? et puis s'il fallait enfermer tous ceux qui sniffent de la coke...y faudrait en construire, des quartiers VIP en prison.... j'arrête là, je commence à être limite.
Sur le fond, le parquet a au moins eu le courage de poursuivre...

84. Le vendredi 9 juin 2006 à 16:21 par Darrow

Une anecdote :
Au cours d'une mission à N'Djamena au mois de juin de l'année 2000, j'ai eu l'occasion de croiser Brahim Déby un soir au casino du Chari (le seul casino de la ville à l'époque). Effectivement, il était armé. J'ai trouvé relativement étrange que l'on puisse laisser un homme avec un pistolet dans un holster sous l'aisselle dans un établissement de jeux, certains pourraient être tentés d'en vouloir à la tirelire, mais lui n'avait certainement pas ces aspirations : il avait ce soir-là une baraka écoeurante. Il faut dire qu'il avait le droit de miser à la roulette APRES que la bille soit tombée dans la case. Authentique.

C'est également ce soir-là que j'ai fait la connaissance du chef de la brigade des stupéfiants du Tchad qui m'a déclaré sans vergogne qu'il avait à sa disposition une quantité hallucinante de substances prohibées issues de diverses saisies. Et ce courtois fonctionnaire de m'expliquer très sérieusement qu'il était de son devoir de policier que de se tenir au courant de ce qui ce faisait de mieux en matière de chanvre... Peut-être que Monsieur Déby fils collabore-t-il avec les forces de police de son pays d'une telle ardeur qu'il emporte dans ses valises du travail en vacances ?

85. Le vendredi 9 juin 2006 à 17:39 par Steph

Un récit qui en dit long sur la réalité de l'égalité face à la justice. On a beau le savoir abstraitement, ça fait quand même quelque chose d'en avoir une illustration concrète.

86. Le vendredi 9 juin 2006 à 23:57 par entropie

quel force maître pour résister à ces vertiges quotidiens...et quelle maîtrise pour ne pas prendre les armes et tout faire "péter"!!! je souris...mais je suis triste à l'intérieur.
sinon, à par mes ires connes, on le change comment ce putain de monde de merde?...

87. Le samedi 10 juin 2006 à 00:04 par GCX

alors, il existe un homme libre et heureux sur terre, et vous, vous voulez l'incarcérer?
Et libérer les malheureux de ZAPi pour qu'ils couchent à la rue et perdent au grattage?

Quelle tristesse...

88. Le dimanche 11 juin 2006 à 05:00 par pseudo !

La Présidente de la 23ème chambre a sûrement internet, et peut-être même connait-elle l'adresse de ce blog. Quant à savoir si tout cela la fera(it) rougir...
Si les audiences sont publiques, il est certain que le net assure une publicité bien plus grande aux débats, même si c'est a posteriori. Il serait bon que certains en prennent de la graine, même si l'on prête parfois aux magistrats de réelles difficultés avec tout ce qui peut ressembler à une remise en cause.
Je ne sais s'il existe toujours ce billet sur Libé où un journaliste racontait les audiences auxquelles il assistait au jour le jour, pas des grands procès médiatiques, juste la banalité des audiences pénales, et parfois civiles. On avait déjà matière à s'étrangler assez souvent à leur lecture...

89. Le dimanche 11 juin 2006 à 15:09 par Fer13

Maître,
Plus je vous lis, plus je doute !
Merci (?)

90. Le dimanche 11 juin 2006 à 16:02 par Bib2

Quand on sait la prudence de MEo quant au risque de calomnie, on ne peut douter de la réalité de son témoignage. D'ailleurs, personne ici n'exprime de doute. C'est d'abord ça, la force de ce blog.

Je rejoins les commentateurs qui s'émerveillent qu'un tel procès ait quand même eu lieu, plutôt qu'un petit arrangement entre amis. Un seul regret : que ne soit pas rendus publics le nom du proc et du juge qui ont signé les réquisitions et le verdict. Après tout, pourquoi les cacher, s'ils sont propres ?

91. Le dimanche 11 juin 2006 à 17:19 par Marsel_X

Je conçois que l'on s'indigne devant réquisitions et condamnation aussi "humaines" si le tarif habituel est plus élevé, mais comment le saurai-je ? Bueno, une toute relative clémence n'est pas si inhabituelle que cela dans les affaires impliquant des puissants, des personnalités (je confonds toujours "personnalités" et "personnages", je m'excuse d'avance platement si je suis enduit d'erreur), d'autant que si j'ai bien suivi votre récit, la culpabilité n'était en rien évidente, j'entends qu'un calibre comme ça, c'est très lourd, on le fait tomber facilement, surtout si c'est pas le votre et qu'à votre insu quelqu'un a glissé dans votre verre 375 grammes de moquette, si j'ai bien suivi toujours, ce qui n'a rien d'évident car l'affaire paraît bien complexe au profane que je suis.

Votre blog est formidablement intéressant soit dit en passant, je n'imaginais les milliards d'euros d'amende que j'encourrais avec le mien. A ce sujet, si on me traîne devant un tribunal, je songerai fortement à faire appel à vos services, si tant est que votre disponibilité le permet, et que vous acceptiez d'être payé sur plusieurs générations du fait que je ne suis qu'un misérable.

Une question me taraude: coment font les services chargés de la surveillance devant l'avalalche d'écrits publiques sur internet? Des logiciels de reconnaissance de mots clefs? L'attente de plaintes? Une vérification aléatoire?

Un dernier point, j'ai toujours entendu dire "il est strictement interdit de commenter une décision de justice" ou une chose du même accabit. Où commence le "comentaire"? Il doit y avoir une jurisprudence florissante, non? Où la loi est-elle explicite?

92. Le dimanche 11 juin 2006 à 17:54 par Dyogen

Note d'espoirs ?
Parce qu'en plus il faudrait rechercher une/des note(s) d'espoirs ?!?
Mais pour qui ? Et pourquoi ?
Pour expliquer à ce fils de l'immigration, dont les oreilles ont finies par ce courbées sous les assauts répétés de "l'égalité des chances", qu'il faut bien qu'il comprenne, qu'entre un noir et un noir, le nombre de zéro sur un compte en banque ou la filiation peut parfois placer un voile devant les yeux de la Justice francaise (et je met encore une majuscule...) , celle là même sur laquelle repose les valeurs d'égalités ? Qui peut encore oser clamer que tous les hommes sont égaux devant la justice et blablabla et blablabla... ? Qui peut encore brandir une feuille couleur caca et clamer haut et fort : "Ceci est blanc" ?! Qui le peut ?! Le mensonge, c'est la vérité (Orwell)! Alors je m'y colle : Les hommes sont égaux en droit !! Les frissons ne me parcourent même plus, eux aussi sont las... Être surpris ? désolé plus possible... C'est pathétiquement banal. Chirac est toujours libre à ce que je sais, et Juppé bientôt de retour non ? Espérer ? MAis espérer quoi... Comme un homme dont les globes occulaires auraient sautés et qui espèrerait une rémission spontanée ! Et je ne serais pas surpris le jour où quelques tribunaux flamberont...Pourvus que ce soit les bonnes personnes qui y mettent le feu ! Mais que font les avocats, que font les juges, que font leur super syndicats ? Une dernière question : je suis assez curieux de savoir, effectivement, ce que vous pouvez bien leur dire à vos "clients" qui sont incarcérés pour beaucoup beaucoup moins que ca !?! L'amertume et le dépit finiront-ils par tué ? Note de dernière minute, il semblerait qu'il aient déjà commencés...

93. Le dimanche 11 juin 2006 à 23:26 par 0ctave

Pour revenir sur un autre billet, l'IGSJ a comme vous jugé conforme au code de procédure pénale la gestion de l'affaire d'Outreau et n'a relevé aucune faute méritant poursuite malgré des "insuffisances".

Pascal Clément a décidé aujourd'hui de passer outre cet avis. Nous ferez-vous le plaisir de commenter ce formidable coup de pied au cul donné à l'institution judiciaire ?

94. Le dimanche 11 juin 2006 à 23:55 par iris

Je me suis absentée, et dans l’intervalle, mon message a fait trois petits : postés par Herve bis, Flolivio et Porfi le jeudi 8. Je m’étonne que mon discours « tellement inutile, où l’orgueil mal placé se dispute la première place avec l’absurdité », suscite tant de réactions. Aussi, je témoigne ma reconnaissance à tous ceux qui comme Flolivio ont « pris le temps de [me] répondre ». Le dévouement et l’altruisme se font si rares...

De tous mes fans, Flolivio est le plus ardent. Son admiration envers ma personne n’a d’égale que son humour décapant et la flamboyance (quasi galouzienne) de son style. Hélas, l’enthousiasme frénétique que je lui inspire, l’égare quelques fois et le pousse à commettre de fâcheux contresens. Ainsi m’écrit-il de sa verdoyante province :
« Pour vous résumer : on doit se taire par pudeur ou par modestie à partir du moment où l’on vit dans un pays où la liberté d’expression existe, c’est bien ça ? ».
Cher Flolivio, bien que nous vibrions ensemble à l’unisson de toutes les parcelles de nos âmes, je suis dans le regret de vous avouer que vous m’avez bien mal résumée. Sans doute la passion qui vous aveugle, vous empêche t’elle de saisir toutes les subtilités de ma pensée...

Car je ne peux soupçonner la bêtise ou la mauvaise foi devant un compte-rendu aussi erronée de mes propos. Qui pourrait soupçonner de telles tares chez un esprit fringant comme le votre ? Ame noble, qui malgré un emploi du temps très chargé, consent à accorder un fragment de son précieux temps aux intelligences moins dotées que la sienne, tout « surpris » de sa propre magnanimité… Et qui achève l’aimable fruit de sa générosité, par cet aveu déchirant de sincérité :
« J’espère que vous ne lirez pas ce message »
suivi aussitôt d'un hilarant trait d’esprit :
« vous avez sans nul doute déjà versé suffisamment de larmes. »
Il paraît pourtant inconcevable que tant d’humour et de bagout ne m’arrachent à nouveau des larmes (de rire).

Ne désespérez pas Flolivio, notre amour naissant aura raison de cette regrettable et incompréhensible incompréhension…


Entre autres billets doux, j’ai repéré la longue missive d’un second galant admirateur : Hervebis. Pour reprendre une élégante tournure de phrase, je dirais que la prose corrosive de Flolivio se dispute la première place avec le lyrisme échevelé de Hervebis. Et ses exquises métaphores filées :

« Effectivement, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, mais votre attitude semble laisser penser que laisser patauger le dit bébé dans cette eau croupie n'est pas horrible sachant que dans certains pays le manque d’eau fait mourir des personnes. Pourquoi ne pas relativiser, de la même manière, la problématique des eaux polluées en arguant qu'au sahel, cette eau polluée selon NOS normes, serait pour eux délivrance ? »

Observez avec quelle habileté Hervebis exploite l’imagerie chatoyante de l’eau de bain de bébé, dérivant (tout en fluidité) de la bavette et du lavabo aux oasis du Sahel, avec la grâce du triton surfant sur le fleuve de la pensée au gré des vagues de l’imaginaire…

-------------------------

Cher (?) Herve bis,

Si mon attitude a semblé laisser penser que laisser patauger le dit bébé dans cette eau croupie n’est pas horrible sachant que dans certains pays le manque d’eau fait mourir, je m’en excuse car ce n’était pas l’idée que j’essayais de transmettre. J’ai simplement (et bien imprudemment) exprimé un petit agacement devant ceux qui écrivent le plus sérieusement du monde : « Y a-t-il encore des personnes qui croient que la France n'est pas au choix, une république bananière, une dictature molle ou une démocratie totalitaire ? ». Mon post s’adressait à eux, et il me semble avoir été, dès l’amorce de mon premier message et plusieurs fois par la suite, suffisamment explicite sur ce point. Je n’ai jamais cherché à critiquer la décision de maître Eolas de rapporter cette lamentable anecdote, ni les commentaires qui pointent avec raison l’injustice de la relaxe. Encore moins n’ai-je cherché à dédouaner le fils Deby de ses agissements de roi mafieux.

Vous ne m’apprenez rien en m’expliquant que nos institutions fonctionnent de manière plus qu’imparfaite : ce constat est évident pour tout le monde et personne ne le remet en question. Quant à la suggestion (semi ironique) d’inscrire dans les textes l’inégalité des hommes devant la loi, puisque cette inégalité est patente dans les faits, j’estime qu’elle procède de ce fameux syndrome « bébé = eau du bain ». Réaction infantile et extrémiste qui consiste à déclarer les lois « mauvaises » parce que mal appliquées, à ricaner de la déclaration des droits de l’homme parce que bafouée, à cracher sur la devise Liberté Egalité Fraternité parce qu’on aime à confondre ambition et hypocrisie… Ces trois mots représentent un horizon dont les sociétés ne pourront s’approcher que de façon asymptotique, et je suis fière, à contrario de tous les déçus et de tous les haineux, de les lire sur nos frontons. Et je trouve merveilleuse l’idée contenue dans le premier article de la déclaration des droits de l’homme, surtout quand on sait combien elle était subversive à l’époque de son écriture. Et je suis prête à me battre pour faire correspondre un tout petit peu la réalité à mes idéaux, tout en sachant que mes efforts n’ont statistiquement aucune chance d’être récompensés. Sans amertume, ni rancoeur. Et je ne me reconnais pas le droit de saccager la Sorbonne ou de brûler des voitures*, sous prétexte que le monde est injuste, et la vie plus difficile pour les pauvres que pour les riches. Parce que rien ne se construit dans la soif de destruction, et que le mépris n’a jamais rendu un pays meilleur.



* ou un tribunal, comme on a l’air de souhaiter ci-dessus, mais sans préciser si on doit laisser les juges et les jurés de préférence à l’intérieur avant exécution…

95. Le lundi 12 juin 2006 à 00:00 par iris

Ah j’oubliais Porfi, le prince de la prétérition, le roi du second degré, qui ménageant ses effets, a gardé le meilleur pour la fin avec ce sommet d’ironie : « Ah, décidemment, cet éolas est un tribun de la plèbe bien malsain! »
Ecroulée de rire, sincèrement : labelliser Eolas « héros populaire » et « maître à penser des petites gens », c’est très drôle en effet. Bravo Porfi ! Viva Porfi ! Clap clap clap

96. Le lundi 12 juin 2006 à 09:26 par Cassandre

à Marsel_X : en ce qui concerne le commentaire de justice, je vous suggère le billet de Maître Eolas "Pourquoi on peut commenter une décision de justice", que vous trouverez dans la catégorie "les leçons de maître Eolas"

97. Le lundi 12 juin 2006 à 10:28 par Flolivio

Chère Iris,

Comme vous le voyez, je reprends le temps de vous répondre: mon emploi du temps, aussi chargé et envahissant soit-il, ne saurait vous priver de ma très provinciale, mais néanmoins verdoyante réponse.
Je suis heureux d'avoir pu vous faire rire (aux larmes citoyens!)...
Je m'excuse pour le contresens: mes faibles capacités de "galouzet" en herbe (bien provinciale et verdoyante l'herbe), seront sans doute à l'origine de ce malentendu que vous venez d'éclaircir. Ce dont je vous remercie vivement: j'ai pendant un instant cru que je devrai partir en Chine pour pouvoir vous répondre. Leur thé est délicieux, mais depuis que le "Da Vinci Code" y a été censuré, je me méfie... Soyez assurée qu'en aucun cas je ne me serais permis de mettre en doute votre intelligence. Je tenais simplement à souligner ce que votre message pouvait avoir d'extrème.

Cependant, une question reste, sur laquelle vous ne m'avez pas encore apporté la lumière de votre radieuse et si parisienne intelligence: puis-je savoir en quoi vous faites preuve de plus d'audace que les personnes que vous critiquez?

Quant à notre amour naissant,... et bien, heu, je vous enverrais colontiers une photo, mais Me Eolas ne tient pas à se faire attaquer par Meetic pour concurence déloyale, je suppose?

Je vous prie d'agréer, chère Iris, l'expression de mes sentiments les plus réciproques.

98. Le lundi 12 juin 2006 à 12:59 par iris

Mon doux, mon tendre, mon merveilleux Flolivio,


De l’aube claire (enfin…du matin, à partir de midi*) jusqu’à la fin du jour (hier : 23h55, après avoir maté la dernière de Fogiel), je t’écris encore tu sais, je t’écris…

Mais trêve de familiarité, pardonnez-moi ce tutoiement obscène : ma langue a fourché tant la sensation de complicité qui nous unit, me submerge…

Ainsi donc, vous me témoignez à nouveau votre ferveur depuis votre charmante province (Je ne dirai jamais assez combien j’aime la province : ses fleurs, ses marmottes, ses piti zozio, ses ours slovènes (…) et puis les lapins, les vaches, les autochtones, tellement exotique n’est-il pas ? Tellement pittoresque !)

En tout cas, je suis comblée d’être soupçonnée de parisianisme (surtout que j’habite dans le 77) : c’est la preuve que je monte en grade.

Cependant, une question vous taraude à propos des multiples facettes de ma personnalité (déjà je vous tourmente et vous obsède)…

Vous voulez savoir en quoi je fais preuve de plus d’audace que les dissidents de la dictature française…

Eh bien, premièrement, j’ai au moins le mérite ( ?) de tenir un discours qui se démarque de la tonalité quasi unanime des autres messages, au point de m’attirer une volée de réponses cachant mal leur indignation. Certains sont visiblement devenus ici revêches à toute forme de contradiction, fut-elle résiduelle, modérée ou (comme vous l’avez si bien exprimé) inutile et absurde. Mea culpa pour ce crime de lèse-doxa.

Deuxièmement, je ne prétends pas vivre en dictature, ni même en république bananière.
Le champ de ma résistance héroïque au régime s’en trouve par conséquent limité… au soutien scolaire bénévole. On est loin de Che Guevara, vous avouerez… Mais j’envie tous ces Français qui allient au quotidien la sécurité d’une démocratie confortable et la sensation exaltante de se croire dans un Etat totalitaire ! Dans ce genre de cas, on est en effet rebelle et audacieux à peu de frais.

En espérant avoir satisfait toutes vos interrogations, et en vous agréant également de toute ma réciprocité,

votre chère, adorée, vénérée, Iris

* faut pas déconner avec la grasse matinée

99. Le lundi 12 juin 2006 à 14:57 par Dyogen

Quelles joutes, quels étalages de vocabulaires, quel brassage..de vent... Parce que finallement c'est à peu près tout ce qui est brassé dans ces quelques commentaires. Parce que le maître de ce blog s'indigne d'une décision de justice attérante, et parce qu'avec lui s'indigne plusieurs autres personnes, nous voilà embarqués par quelques un dans le procés des "Che Guevara de la porte d'Auteuil" mélé à un pseudo débat sur le coté dictatorial de la république (Bananière ?) Francaise... L'expression du dégout est elle encore permise ? Parce que personnellement c'est tout ce que j'aimerais exprimé : un profond dégout. Le principe du moins pire ou du " ya toujours pire ailleurs" ? Certainement un bon moyen de se rassurer quand on à même pas l'âme d'un révolutionnaire en Sofa. Moi j'aimerais qu'on me parle des "mieux ailleurs". Et enfin de compte, "l'Activisme de Salon", ca existe !! Certaines révolutions ont même commencées comme ca. Par contre les pseudo-débats via les commentaires d'un article rapportant simplement des faits, je ne crois pas que ca ait jamais conduit nul part !

100. Le lundi 12 juin 2006 à 15:08 par Flolivio

Mon Iris unique et préférée,

Bon, ben, je viens (encore) de me faire "iriser"...

Je précise que ma province, loin d'être verte, est plutôt du genre aride, mais offre un panorama idyllique sur la plus belle couleur du monde (après celle de tes yeux, bien sûr): le bleu de la Méditerranée. Je dois t’avouer à ma grande honte que, de ce petit coin de paradis, j’ai du mal à faire la différence entre le 77 et la capitale. Mais comme tu vois, je suis en bas de la hiérarchie géographique que tu suggères.

Puis-je me permettre de te rappeler ce qu'est un état de droit: il s'agit d'un état dans lequel un gouvernement édicte des règles qui s'imposent à tous, y compris audit gouvernement. Par exemple, la royauté n'était pas un état de droit, puisque le roi était au-dessus des lois. Tu auras sans nul doute remarqué que nos voisins transalpins, avec la finesse politique qui les caractérise, ont réussi à maintenir une apparence hypocrite d'état de droit: les règles s'appliquent à tous, mais sont faites sur mesure pour les dirigeants afin de leur permettre de contourner ou d'ignorer d'autres règles plus anciennes.

J'ai la nette impression que cette méthode est en train de faire école en France, et, franchement, je trouve ça désagréable (les provinciaux ont leurs petites manies). Ai-je le droit de le dire? Ai-je le droit de l'écrire? Dois-je m'en préoccuper? Suis-je sensé me taire au motif que je me pose ces audacieuses questions « à peu de frais » ? … La réponse t’appartient semble-t-il… Ceci dit, le simple fait de m’exposer à ta vindicte me semble être un risque à côté duquel la répression sanguinaire des pires dictatures du globe fait bien pâle figure. :-)

Je reste, ô combien chère Iris, ton très corrodé serviteur.

101. Le lundi 12 juin 2006 à 19:32 par Bib2

Ne voulant pas déranger l'idille naissante entre Iris et Flolivio, je vais lire mon courrier et reviendrai plus tard (sans oublier de frapper à la porte, on ne sait jamais, au train où vont les choses).

102. Le mardi 13 juin 2006 à 08:57 par Zorglub

Abject !
Et ce n'est pas tomber dans le misérabilisme que de le dire.
Ce n'est pas de la haine, juste un jugement objectif.
Naïvement, j'essaye d'élever les gens par rapport à leurs talents.
Les cours de morale ne viennent plus avec la cuillère d'argent.

103. Le mardi 13 juin 2006 à 11:14 par sylvie

Flolivio et Iris ont bien entendu raison tous les deux. L'expression du dégoût et de la révolte est nécessaire et salutaire. Mais il ne me semble pas contradictoire de dire que la France est un État de droit dans lequel il y a de graves dysfonctionnements. L'un et l'autre peuvent s'exprimer.

Il faut remercier le maître des lieux de mettre le doigt sur ce qui ne marche pas et les commentateurs de donner leur opinion. En revanche, si une fois de temps en temps, avant de sombrer dans la dépression collective, nous pouvions nous réjouir d'un fait positif, c'est-à-dire de quelque chose qui marche bien dans notre pays et plus particulièrement dans notre justice – il doit bien en exister au moins un –, ce serait bien, non ?

Maître Éolas, donnez-nous une raison d'espérer !

104. Le mercredi 14 juin 2006 à 10:44 par Marcel Patoulatchi

Le récit d'un pareil épisode devrait être prescrit à tous ceux qui prétendent que c'est un défaut de disposer d'un jury populaire en cour d'Assises.

105. Le mercredi 14 juin 2006 à 17:58 par Ubik

La France république bananière?
C'est bien parti...

106. Le mercredi 14 juin 2006 à 18:00 par JOJO

C'est ça être un VIP : Vraiment Innocent et Propre

107. Le lundi 19 juin 2006 à 11:40 par frédéricLN

#78 : Maître Eolas me semble bien conséquent en estimant que, son lectorat l'étant, la sélection des commentaires le peut être aussi.

Le caractère conséquent du lectorat d'un blog ne suit pas, en effet, sa seule volumétrie, mais résulte du lien entre lecteur et contenu. En un mot, qui vient ici y vient pour ce qu'il y trouve. D'où la nécessaire police.

(FrLN, menacé ipso facto par la patrouille)

108. Le samedi 24 juin 2006 à 19:41 par jp

Pour un collègue pris en flagrant délit d'exès de vitesse avec un corbillard, 135 sur autoroute, 90 euros, c'est vrai, il roulait à vide et rentrait au dépôt.
En convoi, par chance, nous ne dépassons pas le 80.

109. Le mardi 27 juin 2006 à 18:52 par youssouf

des années au Tchad il me reste pleins de bons souvenirs, Idriss veut mettre son petit a la tete du pays, projet qui lui vaut sa condition inconfortable du moment. Pendant que ce gamin gaté goute aux plaisirs artificiels, ils tuent dans leur pays. Si vous saviez ce que le Tchadien lambda endure de privations, vexations, humiliations pour des délits vraiment mineurs ou souvent pour rien. il aurait été bon que la loi soit appliquée normalement, comme a tout homme dans notre pays la France, pour un délit semblable. Essayer au Tchad de détenir une arme si vous ne faite pas partie de l'Ethnie au pouvoir et en France une premiére catégorie chargée sur la voie publique cela aurait donner quoi au Français pris en flag. Y en a marre que nos politiques soient bagués par leurs malversations avec les dirigeants du continent Africains, bagués au point de se sentir obligés de faire ce types d'interventions auprés d'une justice qui répond présent.

110. Le mardi 14 août 2007 à 17:29 par pmil vwbclydu

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