Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Maljournalisme à Libération

Via Guillermo, qui prouve qu'il n'a pas tourné la page de mai 68 quand bien même il n'était pas né à cette époque, je tombe sur cet article de Libération, « un pavé anti-Sarkozy, quatre mois ferme » (Libération du 11 mai 2007, auteur : Karl Laske), qui est un monument de parti-pris et d'approximations.

Cet article relate l'audience qui s'est tenue mercredi en comparution immédiate de deux manifestants interpellés dimanche soir place de la Bastille au cours d'une manifestation spontanée de personnes déçues par l'élection de Nicolas Sarkozy et ayant dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre et en destructions de biens.

Les faits sont les suivants : deux manifestants ont été reconnus coupables d'avoir jeté des projectiles, dont au moins un pavé, en direction des forces de l'ordre, et ont été condamnés à quatre mois de prison, avec effet immédiat.

Notons déjà le titre : le pavé, d'arme par destination utilisée contre les forces de l'ordre, devient message politique : c'est un pavé, oui, mais anti-Sarkozy.

Côté faits, le journaliste se contente de retranscrire le discours d'un témoin impartial : la petite amie du condamné.

« A un moment donné, j'avais ce pavé dans la main. Je ne sais pas pourquoi on a pris ça... On était coincés place de la Bastille. On était perdus ».

La logique du propos semble irréfutable au journaliste qui n'a visiblement pas pris la peine de poser des questions plus avant. Ils étaient perdus, alors ils ont pris un pavé, mais sans savoir pourquoi. Passons.

Alors, que lui reprochait-on, à ce prévenu ?

Mercredi soir, son compagnon, Romain, 29 ans, a été condamné à quatre mois de prison ferme, en comparution immédiate, pour «tentative de violence volontaire».

Tentative de violence volontaire ? Je doute fortement que ce journaliste ait entendu ces mots, car la tentative de violences volontaires (toujours au pluriel) n'existe pas dans le code pénal. C'était donc des poursuites pour violences volontaires aggravées par la circonstance que la victime était fonctionnaire de police ou militaire de la gendarmerie (les journalistes confondent souvent les Compagnies Républicaines de Sécurité et la Gendarmerie Mobile : les premiers ont un écusson rouge sur la poitrine, les seconds ont un casque bleu, et les deux n'ont aucun sens de l'humour quand on leur jette des choses dessus) dans l'exercice de ses fonctions. Mais l'ajout du mot "tentative" permet de bien suggérer au lecteur que ce jeune homme, dans le fond, n'avait rien fait. Je vous avais dit : parti-pris.

On continue dans la même veine phrase suivante :

Il n'avait aucun casier judiciaire, et pas d'engagement politique.

Pas d'engagement politique, hormis sa présence à cette manifestation et son "pavé anti-Sarkozy" cité dans le titre, le lecteur aura rectifié de lui-même.

Après avoir rappelé le CV de ce jeune homme, qui est socialement inséré, le journaliste résume l'accusation :

Le 6 mai, il a été arrêté avec un pavé dans la main, à 23 h 50.

Visiblement peu satisfait de ses notes au cours de l'audience, notre journaliste revient vers son témoin impartial :

«On n'avait aucune intention de jeter ce pavé», assure Marie. Une demi-heure plus tôt, le couple était assis par terre devant les CRS, au milieu d'un sitting improvisé. «On criait aux CRS : "On veut des bisous."»

Fact checking ? Pas pour Libération. Pourtant, selon le même Libération, dans le numéro de lundi :

des échauffourées ont éclaté peu avant 22 heures entre des manifestants et les gendarmes mobiles[1] positionnés aux alentours. Tandis qu'une majeure partie de la foule se dissociait des violences, jets de canettes et d'objets en tout genre se sont abattus sur des forces de l'ordre qui ont chargé vers 22h40. Les grenades lacrymogènes ont fait refluer les manifestants, les policiers ont procédé à des arrestations. Un barricade enflammée continuait à brûler rue de Lyon, vers 23h30.

C'est à dire que notre pacifique badaud a été interpellé un pavé à la main place de la Bastille alors que depuis deux heures, des affrontements avaient lieu avec les forces de l'ordre et que celles-ci recevaient des "objets en tout genre" et avait déjà chargé une première fois une heure plus tôt.

Un conseil juridique gratuit : quand on dit à un policier anti-émeute qui se reçoit des projectiles depuis deux heures "on veut des bisous", pour avoir une chance d'en recevoir un, il faut lâcher le pavé qu'on tient à la main.

Retour à l'audience :

Le tribunal, présidé par René Grouman, n'a entendu aucun témoin et n'a vu aucune circonstance atténuante.

En comparution immédiate, on n'a pas matériellement le temps de citer des témoins. Si des témoins se présentent spontanément, le président peut décider de les entendre, mais n'y est pas obligé (art. 444 al. 3 du code de procédure pénale). Et en pratique, le refus est fréquent, surtout si les témoins ont été entendus par la police au cours de la procédure ou n'étaient pas présents lors des faits (les fameux "témoins de moralité"). Si on veut faire citer des témoins, il faut refuser d'être jugé tout de suite et demander un délai pour préparer sa défense. Donc le fait qu'aucun témoin n'ait été entendu n'est absolument pas une anomalie, et le journaliste ne précise même pas ce qu'auraient raconté lesdits témoins. Si c'est l'histoire du "on veut des bisous", j'approuve mon confrère de permanence d'avoir renoncé à citer le témoin.

Quant aux circonstances atténuantes, je n'ose faire remarquer au journaliste qu'elle n'existent plus depuis 1994, mais que le fait que ce jeune homme ait été condamné à quatre mois de prison sur trois ans encourus laisse à penser que le tribunal a bel et bien retenu des éléments favorables au prévenu dans le prononcé de la peine.

Romain est envoyé à Fleury-Mérogis. Martial, 26 ans, jongleur de rue, subit le même sort. Pour lui, le 6 mai, c'était aussi la première manif, ou presque. A 23 h 30, un groupe de CRS s'empare de lui, place de la Bastille. «On était à un mètre d'eux. On se disait "on va partir", se souvient Alexis, qui l'accompagnait. J'ai entendu crier, les CRS lui avaient mis le grappin dessus et l'ont tabassé.»

Là, déjà, c'est fort : alors que les affrontements durent depuis deux heures, où se trouve notre jongleur ? A un mètre des CRS gendarmes mobiles. Alors qu'ils ont chargé il y a déjà plus d'une heure, que se dit-il ? "On va partir". On peut déjà s'interroger sur la pertinence de sa situation géographique et de l'emploi du futur au lieu du présent (voire du passé...) au verbe partir.

Mais le plus beau reste à venir :

Martial est accusé de trois jets de projectile. Il ne nie pas, mais il n'a pas été arrêté en flagrant délit.

Là, franchement, il ne faut pas avoir honte pour écrire cette phrase. Outre le fait qu'il a bien été arrêté en flagrant délit (un indice : c'est une audience de comparution immédiate), on se demande en quoi le fait qu'il ne l'aurait pas été change quoi que ce soit puisque les faits sont établis et reconnus.

Heureusement, les amis de Martial sont là :

«Quand on connaît le lascar..., soupire Antoine, un autre ami. Il est pas violent du tout, c'est une crème ce mec.»

Pas violent du tout, sauf quand il lance par trois fois des projectiles sur les CRS, les lecteurs auront rectifié d'eux même.

Merci Libération pour ce grand moment de journalisme.

Notes

[1] Vous voyez ? C'était pas des CRS.

Commentaires

1. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:16 par Nicolas

Vous êtes ch*ant, Eolas.
On veut se révolter, protester, chanter que la police est partout et la justice nulle part, et voilà que vous brisez nos idéaux en nous mouchant le nez (manquerait plus qu'on dise bonjour à la dame) et en nous renvoyant dans notre chambre.
Ahlala, nos parents avaient la belle vie...

2. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:18 par roxane

Merci de remettre quelques éléments à leur place.

3. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:27 par Fresh

C'est là qu'on voit tout l'intérêt de la mixité sociale : si ces beaux jeunes gens des centre-villes fréquentaient un peu plus leurs contemporains de banlieue, ils auraient certainement un peu mieux appris à savoir parler à la police, à savoir choisir les mots, les propos, à savoir quoi dire ou ne pas dire.

Car, comme disait un certain enseignant en ZEP qu'on gagnait à connaître, "on est jugé à ce qu'on dit".

4. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:27 par Belddoc

C'est amusant que vous appeliez "journaliste" l'auteur de cet article.

Franchement maître, s'il y avait des journalistes en France, ça se saurait.

5. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:30 par Rv

Et il ne lui est pas venu à l'esprit de dire que s'il avait un pavé à la main c'était pour reconstruire la France avec NS?

6. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:39 par Aix-en-Provence

M. Eolas,
Tirer sur l'ambulance "Libération" n'est pas très gentil, sachant tous les problemes qu'a ce journal. Mais il est important de nous notifier ces inexactitudes.

7. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:44 par koz

C'est pas drôle, Eolas, t'as fait presque toutes les vannes possibles. Mais le coup du "on veut des bisous" quand "on sait pas pourquoi", on avait "un pavé à la main", c'est pas mal...

8. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:49 par Fresh

Belldoc: Il est malheureusement d'usage dans le discours français de jouer des ces innombrables et navrantes ambiguités entre substantifs et statuts.

9. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:53 par La Faucheuse

Et apres ca, on en entendra encore certains dire que les medias sont a la botte de Sarkozy :-)

@ Nicolas:
"On veut se révolter, protester, chanter que la police est partout et la justice nulle part, et voilà que vous brisez nos idéaux en nous mouchant le nez"

Eh bien quand un CRS se sera pris un pave sur la tete, restera dans le coma plusieurs mois ( Nivelle, ca rappelle quelque chose a quelqu'un ? ), vous serez volontaire pour aller expliquer a sa famille que vous vouliez juste chanter.
En tout cas, dansez maintenant, et tout ce petit monde en zonzon.

10. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:55 par hag


rétablir les données 'objectives' et remettre à leur place certains journalistes ... de la part d'un avocat, bravo !

11. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:55 par zadvocate

@Retour à l'audience :

Le tribunal, présidé par René Grouman, n'a entendu aucun témoin et n'a vu aucune circonstance atténuante.

En comparution immédiate, on n'a pas matériellement le temps de citer des témoins. Si des témoins se présentent spontanément, le président peut décider de les entendre, mais n'y est pas obligé (art. 444 al. 3 du code de procédure pénale).

C'est tellement vrai que pour l'un des autres prévenus à la même audience, il m'a semblé lire que l'affaire avait été renvoyée non pas pour convocation d'un témoin mais pour que la victime (un gendarme lui aussi) soit présente à l'audience pour une confrontation avec le prévenu.

Cela dit, c'est vrai que des témoins en comparution immédiate, ca ne court pas les rues. Et puis surtout, si on est avocat de la défense et qu'on sait qu'un témoin peut-être utile, il suffit de conseiller au client de ne pas accepter d'être jugé le jour même. On ne peut lui refuser un délai pour préparer sa défense.

12. Le vendredi 11 mai 2007 à 19:59 par Violette

Aix-en-Provence > avec ce genre d'article on les croirait prêts à se suicider, et comme le dit Eolas, les lecteurs auront rectifié d'eux-mêmes : ils se sabordent tout seuls, comme des grands.

Je les savais de parti-pris, mais imprimer et vendre des torchons pareils devrait les remplir de honte.

Merci de tout remettre en place, Maître, dans le détail et dans les formes.

13. Le vendredi 11 mai 2007 à 20:06 par theo

@ 6 et 8 et s'il n'y avait pas d'esprits frappeurs aux têtes creuses sur les blogs, ça se saurait aussi.

le niveau des articles de libé est malheureusement très bas depuis que la rédaction a été saignée (en qualité et surtout en nombre), ça ne rend pas moins indigne ce que je viens de lire plus haut.
Sur cet article de libé en particulier, il a le défaut majeur d'appliquer à du juridique un point de vue qui est en fait politique.

à partir du moment où les peines sont cohérentes avec celles prononcées habituellement, je n'ai pas de commentaire là-dessus.
Si les peines sont lourdes, c'est du fait du code pénal, qui alourdit sans cesse les barèmes, et la faute en revient au parlement (en l'occurrence en pourrait dire à l'ump, quasiment). Conséquence juridique, mais cause politique.

Idem pour la manif qui vire vinaigre. Bastille est depuis 81 le lieu des électeurs de gauche au soir du second tour, qu'il y ait victoire ou défaite (en 2002, c'était donc au soir du 1er tour), de ce point de vue ce qui se passait dimanche n'était pas qu'une manif anti-sarkozy, et quand bien même, en soi ça n'est pas répréhensible, et d'ailleurs ce n'est heureusement pas retenu contre ces manifestants, ce sont les violences et uniquement elles qui ont été punies.

il est très dommageable de confondre ces 2 niveaux, politique et juridique.
mais pour revenir au politique, on saisit un peu mieux l'amertume des commentaires de gauche lorsqu'on lit par ailleurs qu'une manif d'extrème droite a eu lieu cette semaine en plein paris sans aucun policier (la police était prévenue, et des gauchos contre-manifestaient à proximité, preuve que l'info avait filtré). Dans leur cas, personne pour les arrêter en flag faisant le salut nazi.
La comparaison des 2 fait assez mal.

ça n'enlève rien au fait que les lanceurs de pavés ne doivent pas s'étonner de finir au trou, et ne doivent pas non plus s'étonner que ceux qui ont voté comme eux trouve leur attitude débile (et politiquement contre-productive, je rejoins guillermo là-dessus).

un peu aigre comme commentaire, mais la semaine n'a pas été très riche en satisfactions.

Votre commentaire illustre parfaitement ce que je reproche à Libération : le parti pris. La crise que traverse Libé n'est pas une excuse à la médiocrité. Faire un compte rendu d'audience, c'est à la portée du premier stagiaire venu. Séparer le fait du commentaire, c'est le premier cours à l'école de journalisme. Et surtout, dès lors que les faits sont motivés par des opinions politiques proches des siennes, on trouve mille excuses. Ainsi, c'est la faute du Code pénal, c'est à dire de l'UMP, qui aggrave sans cesse les peines. Ben perdu, les peines actuellement encourues ont été aggravées en dernier lieu par une loi du 26 juillet 1992. Votée par la gauche il y a 15 ans. Et puis, il y a pire : il y a eu cette manif d'extrême droite, où des gens ont fait le salut nazi et où la police n'a rien fait, alors comprenez l'amertume de la gauche. Sauf que la manif en question a eu lieu trois jours après les faits (c'est de l'amertume par anticipation ?) et que, nonobstant le respect profond que vous avez pour la liberté d'expression, faire le salut nazi n'est pas en soi passible de prison en France. Et que même des nazillons ont le droit de réunion pacifique en France. Encore une confusion de la politique et du droit, sans doute ?

Eolas

14. Le vendredi 11 mai 2007 à 20:33 par Gilles Delouse

Quelques questions pour vous maître.

J'étais à la manifestation (interdite) anti-fasciste du mercredi 9 mai à Saint-Michel. Avec 117 autres personnes j'ai eu le droit de visiter successivement les fourgons de la Police Nationale et les cellules du commissariat du XVIII° arrondissement (très propres d'ailleurs) pour un contrôle d'identité.

La manifestation ayant été parfaitement pacifique, et tout le monde ayant été à peu près courtois, il n'y a pas eu de garde-à-vue.

-Participer à une manifestation interdite est-il illégal ? Dans la cellule, la conclusion à laquelle nous sommes arrivés est que ce sont les organisateurs de la manifestation qui sont responsables. Que se passe-t-il s'il n'y a pas d'organisateurs (ce qui était le cas puisque le SCALP et la CNT ont annulé la manifestation) ?

-J'ai pour ma part été retenu 6h (7h si l'heure d'interpellation officielle est bien celle donnée par un agent dans le commissariat : on nous a annoncé 20h30, alors que nous sommes montés dans les camions autour de 21h15), pour un contrôle d'identité, soit 2h de plus que la durée légale. Des raisons logistiques peuvent expliquer la longueur de la détention (impossibilité de faire sortir tout le monde en même temps). A-t-on un motif de porter plainte ? Est-ce que cela vaut le coup d'essayer ?

-Des personnes ont demandé à pouvoir prendre leurs cachets, notamment un épileptique, cela leur a été refusé. Y a-t-il motif à porter plainte ?

-Les agents ont pulvérisé des gaz lacrymogènes dans un des fourgons. Là encore, y a-t-il motif à plainte, ce "gazage" n'ayant aucune raison valable d'avoir été fait ?

-Enfin pendant le contrôle, les agents ont-ils le droit de nous refuser à boire ?

Pour plus de détails sur le déroulement de la soirée :
paris.indymedia.org/artic...
paris.indymedia.org/artic...

De plus, une plainte a déjà été déposée à l'IGS pour "violences illégitimes" après un matraquage en règle à la sortie du commissariat.

La vidéo : www.youtube.com/watch?v=b...
www.lemonde.fr/web/articl...

«Participer à une manifestation interdite est-il illégal ?» Vous postulez pour être journaliste à Libération, ou quoi ? Lisez l'article 431-4 du code pénal, et vous verrez que -ô surprise- oui, c'est illégal. Et non, ce ne sont pas les organisateurs qui n'organisent pas qui sont responsables, mais ceux qui participent à l'attroupement malgré les sommations de dispersion.
«La manifestation ayant été parfaitement pacifique, et tout le monde ayant été à peu près courtois, il n'y a pas eu de garde-à-vue.» Plus loin : «Avec 117 autres personnes j'ai eu le droit de visiter successivement les fourgons de la Police Nationale et les cellules du commissariat du XVIII° arrondissement»... Guess what ? Félicitations. Vous avez été en garde à vue.

Eolas

15. Le vendredi 11 mai 2007 à 21:08 par theo

de parti pris, je suis, en effet.
ça vous arrive parfois, nous sommes de faibles choses.

primo, je ne nie pas la médiocrité de l'article, mais je m'élève contre des propos qui s'en servent pour gerber sur "les journalistes".

deuxio, je maintiens mon propos sur l'empilement des peines (sur le fond vous êtes d'accord, d'aillerus, j'ai cru comprendre), et contrairement à l'article que vous commentez je ne reproche pas aux juges d'appliquer la loi (sur ce, je me donne un bon point :o).
Pour 1992 au temps pour moi, sur cette aggravation là j'ai donc été de parti pris (j'avais le souvenir vague d'une aggravation des peines contre les atteintes aux policiers votée récemment, mais elle devait porter sur d'autres cas que ceux de dimanche)

tertio, ce qui aurait mérité l'attention des policiers n'est pas un rassemblement de fachos, mais leurs saluts nazis. Qui, vous en conviendrez, sont des faits distincts de la liberté de réunion et le fait de manifester "pacifiquement" avec des battes de baseball.

pour finir
je ne crois pas avoir défendu ou excusé les lanceurs de pavés. Mais si vous êtes d'avis contraire, je n'y peux rien.

16. Le vendredi 11 mai 2007 à 21:10 par Nicolas

@La Faucheuse : Heuu, j'espère que vous aviez compris que j'ironisais un poil, hein...

En fait, je les trouve mignons ces adolescents qui ont l'impression de défendre la démocratie et les droits de l'homme et la liberté en lançant des pavés sur des CRS à cause que leur président n'est pas le bon. Ils se croivent le 11 novembre 1940.

Et j'ironisais, de fait, parce qu'Eolas ramenait les choses à leur place, et que ce ne sont pas des résistants brisés par le poing de la Justice, mais des branleurs surpris de devoir assumer leurs âneries (si surpris qu'ils usent d'une défense lamentable : "j'avais un pavé à la main, mais juste pour faire joli", ça c'est du militant qui revendique fièrement ses actes ! Et ça me fait penser au type qui avait un ticket de métro mais qui l'a jeté aussitôt après avoir passé le tourniquet).

Tout ça pour dire que les jongleurs de rue qui pleurnichent parce qu'on les fâche (et là, en vrai, je ne rit pas, parce que 4 mois de prison, c'est *vraiment*, *vraiment* dur) m'attristent sans doute mais ne m'émeuvent guère...
Enfin bref...

17. Le vendredi 11 mai 2007 à 21:11 par Nicolas

je ne ris pas, bien sûr...

18. Le vendredi 11 mai 2007 à 21:35 par h

Je ne peux que penser que cela fait echo au blog de boulet cité dans vos liens:
www.bouletcorp.com/blog/i...

19. Le vendredi 11 mai 2007 à 21:38 par Lancelot

Tiens c'est marrant en effet. Tu relèves cet article, mais pas celui sur la manif de néo nazis ...

Est-ce autorisé en France de faire le salut nazi dans la rue ? Maitre, répondez nous !

Est-ce autorisé de se promener avec des battes de baseball à une manif ? Maitre, répondez nous !

Et outre la justice, est-ce "normal" que l'on bloque le RER pour laisser passer cette même manif ? Que de jeunes opposants anti-fascistes soient embarqués pour ne pas provoquer de heurts ?

Les partis pris, certes ils existent. Mais pas qu'à Libé. J'espère que tu auras l'honnêteté de le reconnaitre. Et faire ce même genre d'analyse sur d'autres journaux.

Faites attention à vos sous-entendus, cher Lancelot. Quand je décide de critiquer un article lamentable, cela ne veut pas dire que sciemment je passe sous silence tout le reste de l'actualité. Et l'allusion à un éventuel parti pris de ma part sur cette affaire est insultante. Vous ne m'avez jamais vu en colère. Je ne vous recommande pas d'essayer.

Eolas

20. Le vendredi 11 mai 2007 à 21:44 par Luc

Voilà une critique parfaitement justifiée d'un ersatz de journalisme.

Hélas, c'est aussi une manière de ne pas parler d'un ersatz de Justice. Mais ces procédures expéditives, sans le minimum de recul et d'apaisement des passions requis pour faire la différence entre un jugement et un règlement de comptes, sont devenues tellement communes que les juristes les plus avertis - tel notre vénéré Eolas - ont fini par trouver qu'elles appartiennent à la normalité dans un pays qui se dit/veut démocratique.

Et que dire de l'éternel "deux poids, deux mesures" ?
Car les fauteurs de troubles ne sont pas tous place de la Bastille, ils n'ont pas tous 20 ans et ne sont pas tous de grands distraits qui ne savent pas bien comment ce pavé a pu se retrouver dans leur main (et qui bien entendu sortiront de prison tellement meilleurs qu'en y entrant).

Je sais que "Le Monde" n'est pas toujours à l'abri de certains des reproches ici formulés par Eolas, mais il n'en reste pas moins que quand je lis ce récit de la soirée du 6 mai à Aulnay, je me dis qu'il y a des condamnations qui se perdent :

(...) Pendant que le candidat PS poursuit la discussion, une douzaine de policiers casqués, armés de flash-balls, matraques et bombes lacrymogènes, s'enfoncent, à une cinquantaine de mètres de là, dans une ruelle qui longe le centre commercial. Ils prennent ensuite position dans une galerie - à l'abri du lancer éventuel d'objets venant des tours - qui débouche sur la place où sont rassemblés, comme tous les soirs, une trentaine de jeunes et d'adultes. Le face-à-face se déroule pendant plusieurs minutes sans incident.

Jusqu'au moment où les policiers - qui ignorent qu'un journaliste et un photographe sont présents - se précipitent sur deux jeunes, les plaquent violemment au sol et distribuent des coups de matraques dans la foule. Ils effectuent aussi plusieurs tirs de flash-ball en direction des habitants qui s'éparpillent en courant. De tendue, la situation devient houleuse. Des jeunes lancent des pierres, des canettes et des bouts de bois sur les policiers, rapidement rejoints par plusieurs dizaines de CRS, dont certains avancent en tapant avec leurs matraques sur leurs boucliers pour faire du bruit.

Des adultes et des responsables associatifs tentent de s'interposer, mais sont repoussés sans ménagement par les forces de l'ordre. (...)
Voir : www.lemonde.fr/web/articl...

Je sais d'avance qu'Eolas va bondir et me tancer avec le brio qu'on lui connaît, mais cela ne m'empêchera pas de dire que de tels comportements sont ceux se troupes d'occupation et non d'une police républicaine.

Allons, allons, lâchez-vous. Dites que le comportement des troupes d'occupation était moins grave, car elles n'utilisaient pas de flash ball.

Eolas

21. Le vendredi 11 mai 2007 à 21:58 par bud

Vous analysez le style de libération maître, mais voyez vous évoluer le votre ?

Miroir à paroles ? C'est tout ce que vous avez trouvé ?

Eolas

22. Le vendredi 11 mai 2007 à 21:59 par dura lex sed lex

Cher Maître,
Au vu des faits, ne risquait-il pas plus que les 3 ans en entrant dans le cadre de l'article 222-14-1 du Code Pénal ? J'admets que j'ai un doute quant à la bande organisée en l'espèce...

Eh oui : il n'y avait pas bande organisée. Réunion, peut être, ce qui portait le maximum à cinq ans.

Eolas

23. Le vendredi 11 mai 2007 à 22:19 par Augustissime

Vous avez raison, et ce n'est pas bien mieux dans le Figaro, en témoigne ce monument d'objectivité :
www.lefigaro.fr/election-...

Absolument. Un portrait flatteur d'un politique de droite dans le Figaro, c'est l'exact équivalent d'un compte rendu d'audience biaisé et parcellaire. (In petto : Peste, c'est une réunion, ce soir...)

Eolas

24. Le vendredi 11 mai 2007 à 22:19 par Rémi

La réponse à 14 est un peu courte non?

je sais pas, j'ai pas les numéros des commentaires quand je les relis.

Eolas

25. Le vendredi 11 mai 2007 à 22:49 par Sla.

Une douce ironie du sort enveloppe le commentaire 23, sans parler du commentaire 24 :)

26. Le vendredi 11 mai 2007 à 22:51 par Esurnir

@19: Je me doute que les journalistes n'etait pas en premiere ligne. Ce que vous me raconter me fait penser au incident de la garre du nord. D'un coter il y a le type "qui se fait tabbasser et coffrer par les gendarmes sans raisons" puis on decouvre qu'il avait donner un coups de boules et resister donc a l'arrestation de facon violente.

Je n'exclue pas le coups de la bavure "le policier qui plaque au sol sans provocation un type pris au pif" mais je me doute que les policier reste assez proffessionel et ne charge que rarement sans aucune raison.

27. Le vendredi 11 mai 2007 à 23:43 par GCX

C'est vrai, quoi, franchement, on dirait un reportage d'Eolas sur Air-Chiotte.

(pour de rire, hein?... bon, j'm'en vais.)

ca se confirme, c'est la réunion des clubs des pénibles.

Eolas

28. Le vendredi 11 mai 2007 à 23:45 par JR

Ben, c'est pas du journalisme, c'est du militantisme ! Faudrait voir à pas confondre ! Le militant, en raison du caractère élevé du but qu'il poursuit, n'est pas tenu par les vulgaires contingences juridiques ni même factuelles.
De toute façon, il n'y a pas que Libé. Sur France 3 national, on tendait dès lundi un micro complaisant à un brave père de famille qui s'étonnait aussi que son fils, arrêté à peu près dans les mêmes conditions, ait été condamné, et concluait en substance qu'il fallait y voir la main du nouveau président.
De permanence JLD mardi 8 mai, je m'attendais donc à recevoir un coup de fil de Monsieur Sarkozy au sujet des manifestants qu'on me demandait de mettre en détention.
A ma stupéfaction, rien de rien...
Il faut dire que le téléphone de mon tribunal est en panne ces dernières semaines, ça n'aide pas le président de la République à téléphoner aux juges pour leur donner ses ordres...
Alors, tiens, j'en ai profité pour refuser de mettre en détention un tiers de ces manifestants, et le tribunal correctionnel m'a suivi mercredi en ne prononçant contre ceux-là que des TIG.
Je sens que dès le téléphone remarchera, je vais me faire eng... !

Deux tiers en taule ? Ca va, vous êtes récupérable. Vous serez bon pour deux démissionnaires et trois laxistes.

Eolas

29. Le samedi 12 mai 2007 à 00:06 par Esurnir

"La logique du propos semble irréfutable au journaliste qui n'a visiblement pas pris la peine de poser des questions plus avant. Ils étaient perdus, alors ils ont pris un pavé, mais sans savoir pourquoi. Passons."
Le parquet vous tends les bras !

Régulièrement, oui, mais c'est pour m'étrangler.

Eolas

30. Le samedi 12 mai 2007 à 00:24 par Raph

"On était coincés place de la Bastille? On était perdus."
Règle de base dans une opération de maintien de l'ordre : toujours laisser une échappatoire aux manifestants...
Donc, s'il ne l'ont pas trouvé, personne n'y peut rien...

«On criait aux CRS : "On veut des bisous."»
Comme l'a dit maître Eolas, les bisous avec un pavé à la main.. C'est limite... De plus, si le GM ou les CRS ont reçu l'ordre d'avancer, ce n'est pas quelqu'un qui dit "on veut des bisous" qui vont les empécher d'avancer...

Pour finir, contester le résulat des urnes, quand les élections n'ont pas été entachés de contestations, avec une large participation, manifester est ridicule :c'est contester la pensée de la majorité des français..

Comment ça, pas contestées ? Les suffrages exprimés dans le bureau n° 1 de la commune de Sainte-Rose (La Réunion) et n° 2 de la commune de Poum (Nouvelle-Calédonie) ont tout de même été annulés.

Eolas

31. Le samedi 12 mai 2007 à 00:24 par Mani

Heureusement que notre maître à pencher ne lis pas le figaro ...

Oui c'est vrai les journalistes ne comprennent pas grand chose au droit en général et à la procédure en particulier.

Combien de fois faut il insister sur les termes avant la publication d'un papier pour s'assurer que l'on ne sera pas associé à un non sens juridique.

Pour autant, l'incurie frappe bien souvent l'ensemble de la profession non spécialisée.

Ce qu'il est difficile de saisir, c'est le motif de votre manifestation partisane contre libération, qui n'est pas un journal revendiquant une neutralité politique.

Je crains que vous ne soyez pas en mesure d'être "juste" en produisant ce type billet, le "maljournalisme" n'étant pas le seul fait de libé.

Finalement, vous visez quoi ou qui par ce billet ?

A quand la charge indignée contre le canard enchaîné qui ose un crime de lèse magistrat en refusant de donner les clefs de la salle de rédaction au JI qui enquête dans le cadre d'une constitution de partie civile déposée par l'impérial NS ?

Vous êtes maître chez vous, et cela à souvent du bon, mais la politique partisane ne peut que vous éloigner de l'oeuvre civilisatrice que vous bâtissez ;)

(oui j'aime bien faire de la morale à deux pavés)

Enfer et damnation, monsieur Fouquier Tinville, vous m'avez démasqué. Je suis d'un horrible parti-pris moi même et jamais on ne lirait sur mon blog une critique similaire à l'égard du Figaro. Ce que je suis malhonnête intellectuellement, quand même. heureusement que j'ai des commentateurs comme vous pour relever le niveau...

Eolas

32. Le samedi 12 mai 2007 à 00:34 par Lancelot

Bouh, tu vas te mettre en colère. Et je ne sais pas pourquoi. Je ne te vise pas. Quand je parle des "partis pris", je pensais aux autres journaux et organes de presse. Il ne faut pas être parano, voyons ...

Et puis, sur le fond, qu'est ce que "critiquer" (comme tu l'admets toi même) sinon que de "prendre parti" ?

Et puis, si ta colère est saine, je ne vais pas te reprocher de ne pas savoir maîtriser tes nerfs, rassures-toi !

Et le "je vous recommande de ne pas essayer", serait-ce une menace, ou je suis tout autant parano que toi ?

Luc

Ha bon. c'est moi qui ne sais pas lire ou vous qui ne savez pas écrire alors. j'avais cru lire dans votre commentaire "Tiens c'est marrant en effet. Tu relèves cet article, mais pas celui sur la manif de néo nazis (...) Les partis pris, certes ils existent. Mais pas qu'à Libé. J'espère que tu auras l'honnêteté de le reconnaitre".
Et non, vous n'êtes pas parano.

Eolas

33. Le samedi 12 mai 2007 à 00:34 par E F

pour revenir a un point de votre reponse au commentaire 14:

on peut etre retenu au commissariat sans pour autant etre en GAV, non?

tant qu'on ne vous a pas dit vos droits, propose de parler a un avocat, et d'autant plus que l'interpellation concernait 117 personnes... je ne vois pas en quoi le fait d'avoir ete amené a un poste de police vous permet de deduire que l'auteur du commentaire 14 a été en GAV. je me trompe surement et n'attend que votre illumination.

Quel est la loi permettant à des policiers de priver des citoyens de liberté durant 6 heures, si ce n'est l'article 63 du Code de procédure pénale ?

Eolas

34. Le samedi 12 mai 2007 à 00:40 par theo

""maljournalisme" n'étant pas le seul fait de libé"

heu.... ça expliquerait donc la présence sur ce blog d'un billet plus ancien d'eolas intitulé "maljournalisme au figaro"

;op

(mmmm, petit retour aux ambiances de fayotage d'antan ^^

35. Le samedi 12 mai 2007 à 00:42 par Esurnir

@Mani : Peut-etre parceque Eolar n'a pas lut de comptes rendu d'audience partial et rempli d'incoherence flagrante (pour Eolas) recement venant du Figaro explique son silence face a la partialite du Figaro ?

Quand a l'affaire du Canard, en quoi cet affaire est-elle a expliquer plus avant ? Les faits parle d'eux meme, refus de divulger ses sources d'un coter, et violation du secret d'instruction de l'autre.

Par curiosité, je suis allé chercher le compte rendu d'audience du Figaro. Il traite de deux autres prévenus, jugés le même jour (même tarif, quatre mois). Attention, admirez le style de propagande :

« Écoeurés par les résultats », Slim, 22 ans, et Enis, 33 ans, ont expliqué au tribunal comment ils s'étaient retrouvés dimanche dernier « au milieu du grabuge ». Arrivés gare de Lyon à 1 h 40 du matin par le dernier RER, les deux garçons ont, semble-t-il, répondu à un « appel à manifester » diffusé sur Internet par le biais de forums de discussion. « Pour moi, le déclencheur, ajoute Enis, ça a été ce contrôle d'identité un peu musclé auquel je venais d'avoir droit. »
Slim, quant à lui, comptait simplement « manifester et rentrer tranquillement chez (lui) ». Et puis, confie-t-il à la présidente : « Il y avait du bruit ; je voulais en faire moi aussi. » Soupçonnés de s'en être pris aux policiers par le biais de jets de bouteilles en verre et de gros cailloux, tous deux seront arrêtés et placés en garde à vue, puis sous mandat de dépôt.

Slim et Enis n'ont pas le profil d'émeutiers rodés aux guérillas urbaines. Le plus jeune, intérimaire, fils d'un professeur de musique et d'une secrétaire, vit en couple dans Paris et présente un casier judiciaire vierge. Enis, pour sa part, s'est « battu », dit-il, pour gagner péniblement ses 2 000 euros par mois en travaillant comme informaticien. Il vit dans une chambre d'hôtel, loin de ses parents, retraités à Meudon. « Jamais on ne s'est dit : on sort pour aller piller », affirme Enis, convaincu d'avoir été « confondu avec les casseurs » présents sur place. Slim affirme : « Je n'ai rien contre les policiers : ce n'est pas eux qui venaient d'être élus président ! »

Mon dieu, je suis écoeuré par ce parti pris et cette manipulation des faits !

Eolas

36. Le samedi 12 mai 2007 à 00:59 par That is the question

Excellent !
En matière de propagande, il y en avait une belle.
Un peu HS mais ça vaut son pesant d'or : Libé titre Sarkozy ne veut pas du PA2.
Dans l'article, aucune source si ce n'est de vague considération et hypothèses du journaliste (qui au vu de la rubrique "Du même auteur" n'avait jamais écrit sur les problématiques de défense). Donc, il ne veut pas le PA2 car le journaliste le sent comme ça. Le doigt avec la coccinelle sur l'ongle pointé vers le soleil.
Le Lendemain, Sarkozy annonce que "tout naturellement" il est pour le PA2.
Le Figaro est beaucoup plus nuancé et juste. Ce ne sont que les éditos qui sont franchement de droite.
Bref, je ne comprend pas comment on peut être abonné à Libé et donc cautionner cette daube.
Car après tout, Libé n'est qu'un tract payant.

37. Le samedi 12 mai 2007 à 01:11 par Lancelot

Euh, je ne comprends plus rien, on parle de partis pris ou pas ?

Lorsque j'écris donc "Les partis pris, certes ils existent. Mais pas qu'à Libé. J'espère que tu auras l'honnêteté de le reconnaitre", cela signifie : oui Libé peut être de parti pris. Mais Libé n'est pas le seul à prendre parti = d'autres médias peuvent être de parti pris. Et j'espère que tu auras l"honnêteté de dire cela, que Libé n'est pas le seul média à être de parti pris.

C'est plus clair comme cela ? C'est différent de ma première version, sur le fond ?

Donc si je ne suis pas parano, tu me menaces de quoi ? Va au bout de ta pensée.

C'est dingue cette agressivité tout de même ;-)

Et sur le reste de ce que j'écris, aucun commentaire ?

ha, donc c'est pas si grave, ce que fait Libé, car d'autres le font ? Quant à espérer que j'aurai l'honnêteté de le reconnaître, merci de vous assurer au préalable que je ne l'ai pas déjà fait par le passé. Evitez de me mettre en colère et de vous ridiculiser dans la même soirée, ça fait beaucoup.

Eolas

38. Le samedi 12 mai 2007 à 01:22 par Anna

à Lancelot: vous êtes à côté de la plaque, je crois. Si cela vaut la peine de relever la nullité de l'article de Libé, c'est bien en tant que lecteurs de Libé, en droit d'attendre de Libé que ce soit un bon journal. Franchement, sans qu'il soit besoin d'inventer, il y aura suffisamment de quoi écrire encore bon nombre d'articles critiques dans les prochains mois (doux euphémisme), et il faudra qu'ils soient bien faits, argumentés, indiscutables du point de vue de la qualification des faits, pour que ladite critique puisse porter et qu'elle ait une chance de convaincre qui que ce soit.
Pour le dire autrement, Libé ne devrait pas être complaisant avec son lectorat lanceur de pavés comme le Figaro l'est déjà avec son lectorat de la Concorde, sinon ils auront aussi la même crédibilité...

39. Le samedi 12 mai 2007 à 01:40 par Lancelot

@ Anna, je n'achète pas Libé, donc à vrai dire je m'en fous.

@ Eolas : ai-je dit une seule fois que ce que faisait Libé était bien ? Non ! Malheureusement ton raisonnement se base, à mon égard, et je ne sais pourquoi, sur des interprétations de ta part : parce que je critique le fait que Libé ne soit pas le seul, et te demande de l'admettre (c'est magnifique, je vois que c'est le cas, c'était compliqué de le faire plutôt ? Cela aurait évité 3 commentaires), tu te sens accusé ?

Quant à être ridicule parce que je n'ai pas lu toutes tes archives, rassure-toi, il m'en faut bien plus.

Désolé : tu es juriste, je baigne dans la politique. Tu pointes le doigt sur les erreurs juridiques d'un article de Libé. Soit. J'ai le droit, ou alors n'accepte pas les commentaires, de me poser des questions politiques, ce qui était le sujet de mon premier commentaire. Je ne te demande pas d'avoir la réponse à mes interrogations sur l'utilisation politique de l'actualité. Mais ne m'accuse pas à tort de ce que je ne dis ni écris. Et ne me menace pas.

D'accord : ce que vous voulez dire n'a rien à voir avec ce que vous écrivez. J'en prends acte et cesserai désormais de vous lire pour éviter des malentendus de cette sorte.

Eolas

40. Le samedi 12 mai 2007 à 01:59 par Déçu

Ok, vous êtes chez vous...Ok, vous avez le droit de dire ce que vous voulez...Ok, vous allez même peut être me faire un "shorter" ironique, en guise de réaction...
Mais franchement, je vous trouve très agressif, sur de vous, et menaçant (voir par exemple les réponses aux messages de Lancelot).
C'est dommage, un peu d'humilité aurait grandi votre personnage.

L'humilité implique-t-elle de recevoir des accusations de malhonnêteté intellectuelle avec le sourire ? Alors je ne le suis pas. Quant à mon personnage, il n'a que faire d'être grandi : chez moi, c'est bas de plafond.

Eolas

41. Le samedi 12 mai 2007 à 02:31 par Indawoods

Bon, Libé ne cache pas son parti pris, c'est même souvent pour cela que les gens l'achètent... Les approximations renforcent la tension de l'article qui cherche à montrer l'installation du climat sarkozien, c'est moche comme procédé mais comme tout le monde n'a pas fait son droit, ca passe.
Au sujet des jeunes, pourquoi une telle "exemplarité" alors que, si je comprends bien, ils n'auraient dû avoir que des peines assorties d'un sursis?
4 mois à Fleury à 20 balais juste avant tes exams pour s'être laissé emporté par l'effet de foule qui régit la plupart de nos comportements dans ces cas là, cela me paraît très, très, très cher payé.

Il n'y a pas d'exemplarité ici. Pour les violences contre les policiers, violences qui auraient pu entraîner des blessures graves (lancer un pavé n'est pas lancer une tomate), la prison ferme tombe. C'était déjà le cas lors des émeutes de 2005, dans les mêmes proportions. Gaudeamus : nos révolutionnaires parisiens sont traités comme les sauvageons de banlieue. Sinon, j'admire le détachement dont vous faites preuve quand vous constatez que Libération joue à la Pravda. C'est pour ça qu'on l'achète ? Ou c'est pour ça qu'il va mettre la clé sous la porte ?

Eolas

42. Le samedi 12 mai 2007 à 02:37 par petit pas

>>Tiens, encore un Vichynski...

Je ne sais pas si c'est un stagiaire, mais le pauvre journaliste de Libération en prend pour son grade.

A tel point que je ne peux résister a y aller de ma modeste plaidoirie pour sa défense.

Lorsqu'on se permet d'accuser autrui de parti pris, et même si c'est à juste titre, la moindre des choses est d'essayer de ne pas en faire preuve soi même.

Et pourtant, si Maître Eolas a essayé de rédiger un billet impartial, il n'y a malheureusement pas réussi…


Reprenons tranquillement les remarques que péremptoirement il nous assène comme des vérités évangéliques, pour stigmatiser le parti-pris du journaliste.


· Ironiquement, on nous fait remarquer que " Côté faits, le journaliste se contente de retranscrire le discours d'un témoin impartial : la petite amie du condamné."

Peut être le rédacteur du billet aurait-il préféré que soit retranscrit le témoignage impartial des gendarmes mobiles ? J'ai personnellement du mal à considérer comme de parti-pris le témoignage de la personne la plus proche du prévenu au moment des faits, fût elle sa petite amie.

Par ailleurs, à l'examiner de plus prés sous l'angle juridique, ce témoignage est intéressant pour la défense : "A un moment donné, j'avais ce pavé dans la main. .."
Tiens donc, ce n'était donc pas le prévenu qui tenait le pavé, mais sa petite amie, comme elle l'avoue spontanément… Mais alors, que fait-il lui dans le box ? Il est pour le moins étonnant que le défenseur dans l'âme qu'est Maître Eolas n'ait pas soulevé cette contradiction… A moins qu'il ne l'ignore volontairement par parti-pris.
Mais l'on n'ose y songer…

>>Vous êtes trop fort. Encore plus fort que le prévenu qui lui même n'a pas soulevé ce moyen de défense, ou alors je doute que cela ait échappé au journaliste.


· "Tentative de violence volontaire ? Je doute fortement que ce journaliste ait entendu ces mots, car la tentative de violences volontaires (toujours au pluriel) n'existe pas dans le code pénal…"
"l'ajout du mot "tentative" permet de bien suggérer au lecteur que ce jeune homme, dans le fond, n'avait rien fait. Je vous avais dit : parti-pris."

S'il est vrai que la tentative de violences n'est pas réprimée par le Code pénal, cela n'empêche pas qu'elle puisse exister. Et si c'est le cas, il doit y avoir relaxe.
En l'espèce, il n'est pas contesté que le pavé incriminé n'a jamais atteint quiconque. Dès lors, l'acte du prévenu, caractérisé par un commencement d'exécution, n'a manqué son effet qu'en raison de circonstances indépendantes de la volonté de son auteur. Il y a bien tentative. Et encore une fois, un bon défenseur aurait largement eu matière à plaider la relaxe.
Mais le hic ici se situe dans la déformation professionnelle du rédacteur du billet, qui altère son raisonnement : puisque le prévenu a été condamné, et puisque la tentative de violences n'est pas prévue, alors c'est qu'il n'y avait pas tentative, en déduit-il.

A l'examen de ce syllogisme, je me demande où est le parti pris ?
(et de grâce, n'allez pas me rétorquer que la jurisprudence de la chambre criminelle affirme régulièrement qu'il n'importe que le projectile n'ait pas atteint sa cible, etc. Les revirements, c'est au prétoire de première instance qu'ils se gagnent !)

>>Ha, alors effectivement, si vous disqualifiez d'entrée le fait que depuis deux siècles, sans la moindre entorse, la jurisprudence considère que lancer un projectile vers quelqu'un est un acte de violence, et que l'état du droit importe peu, car l'avocat n'avait qu'à obtenir un spectaculaire revirement de jurisprudence pour coller au point de vue du journaliste de Libération, oui, la seule hypothèse qu'il reste est que je suis un incompétent aveuglé par mon parti pris.


· "Pas d'engagement politique, hormis sa présence à cette manifestation et son "pavé anti-Sarkozy" cité dans le titre, le lecteur aura rectifié de lui-même."
Ce que lecteur aura objectivement remarqué de lui même, c'est le formidable sous entendu qui ressort de cette remarque : le journaliste utilise en effet le terme dans le contexte de son article (assez maladroitement il faut le reconnaître) pour mettre en exergue l'innocence présumée du prévenu : ". Il n'avait aucun casier judiciaire, et pas d'engagement politique. Mais on ne peut que l'approuver sur ce point, et ceci même si l'innocence serait également présumée en présence d'un casier de 10 pages et d'un engagement politique notoire.
Mais ce qui est ahurissant, c'est que Maître Eolas démontre en une phrase l'engagement politique du prévenu, pour en tirer la conclusion qu'il n'est sans doute pas si innocent qu'il veut bien le dire… De la part d'un profane de la chose juridique, cela pourrait passer pour de la maladresse. De la part d'un avocat, sincèrement à part du parti-pris, je ne vois pas…

>>Houlà, votre machine à procès d'intention s'emballe. Tout ce que je souligne, c'est la contradiction du journaliste, qui nie l'engagement politique du bonhomme après avoir dit que son pavé était anti-sarkozy. Je n'en tire aucune conclusion sur la culpabilité du prévenu, juste sur le sérieux du journaliste.


· "notre pacifique badaud a été interpellé un pavé à la main place de la Bastille alors que depuis deux heures, des affrontements avaient lieu avec les forces de l'ordre et que celles-ci recevaient des "objets en tout genre" et avait déjà chargé une première fois une heure plus tôt."
Brillante démonstration pour affirmer que notre prévenu n'aurait jamais du se trouver là, sauf à faire encore un peu plus présumer de sa culpabilité.
Sauf que là encore, si l'on veut s'essayer à l'instruction, il faut le faire à charge et à décharge. Dès lors, il faut citer l'exhaustivité des témoignages, qui expliqueront peut être cette présence suspecte :"On se trouvait dans un traquenard, explique Marie. La place était bouclée. On avait essayé sans succès de passer deux barrages de CRS pour rentrer chez nous. Et puis tout le monde a été canardé de grenades lacrymogènes."

Ceci sauf à faire preuve de parti-pris bien sûr…

>>Ha, oui, le traquenard monté par la police pour arrêter des innocents au hasard, la preuve, la petite amie du prévenu le dit. Excellente plaidoirie, la relaxe assurée.

· Au sujet des témoignages, par ailleurs : "le fait qu'aucun témoin n'ait été entendu n'est absolument pas une anomalie, et le journaliste ne précise même pas ce qu'auraient raconté lesdits témoins.
Et bien si, justement (cf ci-dessus)…
· "Si c'est l'histoire du "on veut des bisous", j'approuve mon confrère de permanence d'avoir renoncé à citer le témoin."
Alors là, scoop : Maître Eolas nous affirme que c'est par stratégie que l'avocat de la défense a renoncé à citer d'éventuels témoins…
Pour ma part, je m'autorise plutôt à penser que c'est le Président qui a refusé de les entendre.
Mais nous n'étions ni l'un ni l'autre dans la salle d'audience, pas vrai ?

Alors surtout ne nous permettons aucun parti-pris.

>>Je vous explique un peu comment ça se passe. Avant l'audience, nous recevons le client dans un petit local où nous avons un téléphone. Si le prévenu a des témoins, nous pouvons les appeler. La plupart du temps, proches et amis sont présents au palais avant même qu'on les appelle. On les rencontre donc devant la porte de la salle. Ils nous expliquent donc leur version des faits. Si nous souhaitons qu'ils soient entendus comme témoins, au moment où l'affaire est appelée, nous signalons au procureur et au président leur présence, et expliquons en quoi leur témoignage est utile. Ce débat a lieu publiquement, le procureur ayant son mot à dire. Si vous déduisez de "le président n'a entendu aucun témoin ni retenu aucune circonstance atténuante le fait que ce débat a eu lieu et que le président a refusé mais que le journaliste a été trop paresseux pour l'écrire, libre à vous. Je dois être de parti pris, oui.


· "Quant aux circonstances atténuantes, je n'ose faire remarquer au journaliste qu'elle n'existent plus depuis 1994, mais que le fait que ce jeune homme ait été condamné à quatre mois de prison sur trois ans encourus laisse à penser que le tribunal a bel et bien retenu des éléments favorables au prévenu dans le prononcé de la peine."
Alors là, malgrè tout le respect dû au rédacteur du billet, il n'est pas exagéré de dire qu'on confine à la mauvaise foi… 4 mois fermes en comparution immédiate, pour un prévenu sans casier, pour un jet de projectile en direction des forces de l'ordre au cours d'une manifestation, et qui a manqué son effet…

Soit Maître Eolas ignore la jurisprudence habituelle des tribunaux, soit il fait preuve d'un brin de parti-pris.

Moi j'ai ma petite idée…

>>"Moi j'ai ma petite idée"... QUI fait preuve de parti pris avec ces insinuations, à votre avis ?


Merci Maître Eolas pour ce grand moment d'impartialité.

>>De rien, votre procès de Moscou a été un grand moment de rigolade, j'en suis largement payé.[Bip]


PS : pendant la rédaction de ce commentaire, d'autres sont intervenus, et ont même occasionné des réponses cinglantes de la part de Maître Eolas, qui estime insultant d'être soupçonné de parti-pris.
J'en prends acte, et comme était très loin de moi la pensée de proférer des insultes à son égard, je le prie de bien vouloir lire, en lieu et place du terme "parti-pris" chaque fois qu'il est employé dans ce commentaire, le terme "malice".

43. Le samedi 12 mai 2007 à 02:57 par Esurnir

@Indawoods: Si ce pave etait tomber sur la tete non couverte d'un gendarme (l'andouille ayant enlever son casque un moment parcequ'il grattait) et l'aurait envoyer au cimetiere sans passer par la case hosto, le meme jeune a quelques mois de ses exams se serait pris une peine de peut-etre 5 ans, 7 ans, 10 ans sans que la lourdeur de la peine n'emeuve personne d'autre que sa propre mere.

44. Le samedi 12 mai 2007 à 03:07 par Johnson

40. Comment peut-on confondre les participes passés et les infinitifs ?

45. Le samedi 12 mai 2007 à 03:10 par Johnson

Je voulais dire 43 et non 40.. ignorez mes commentaires. Il est tard, et le "débat" est trop houleux pour être intéressant.

46. Le samedi 12 mai 2007 à 03:20 par Schmorgluck

Je trouve singulier et méritant analyse que les manifestants dont il est question ici aient été si durement châtiés, en comparaison des verdicts habituels dans les cas de manifestations (enfin, il me semble). Y aurait-il un traitement particulier dû à la cause de ces manifestations ?

Et bien, peut-être, et pourquoi pas ? Les manifestants en questions ne contestent pas une mesure législative, une politique. Ils manifestent contre le résultat d'une élection parfaitement régulière au suffrage universel direct. Le résultat de cette élection ne leur a pas plu ? Soit, à moi non plus, mais sa légitimité est difficilement contestable en principe (sauf à contester la démocratie), et incontestable en droit.

De ce fait, que les juges aient (semble-t-il, je n'ai pas d'éléments nets pour en être parfaitement convaincu) la main plus lourde que, par exemple, envers les manifestants anti-CPE pour des faits similaires ne me choque pas vraiment. C'est un peu comme s'ils prenaient en compte une version plus contextuelle de la notion de provocation en droit. Du coup, sur une mesure politique précise, les juges accordent peut-être un certaine légitimité limitée à l'indignation des impétrants. Peut-être. Je n'en suis même pas totalement sûr. Mais quand bien même, je n'aurais rien contre. Mais contester par la violence le résultat des urnes, c'est une toute autre affaire.

Déjà qu'à quelques occasions où j'ai été amené à descendre dans la rue pour manifester, contre des mesures précises (le CIP de Balladur en 1994, notemment), j'avais été écoeuré par l'attitude belliqueuse de certains manifestants extrémistes au point qu'avec des potes on s'était écartés de la manif nocturne pour se poster à un endroit pour signaler aux automobilistes les itinéraires à éviter, je ne vais pas me mettre à pleurer sur quelques révolutionnaires à deux roubles qui découvrent avec surprise que leurs actes ont des conséquences. Même, je me réjouis pour eux : ils auront au moins appris quelque chose.

Perso, je vais sagement attendre d'avoir de vraies causes d'indignation pour m'indigner, et pour descendre dans la rue si besoin est. Mais on ne me verra jamais avec un pavé à la main, sauf si je bosse à faire un pavage, mais sinon jamais. Rien ne justifie, dans une société comme la notre, de lancer des pavés, c'est ridicule, symbolique au mieux. Si j'étais un jour tenté de lancer des pavés (et il en faudrait vraiment beaucoup pour que j'en arrive là), je lancerais des bombes à la place.

C'est une question de sérieux : où bien il est nécessaire de recourir à la violence, auquel cas le pavé est ridicule, ou bien ce n'est pas nécessaire, auquel cas le pavé est illégitime.

Je sais que tout ce que je viens de dire est à peu près hors-sujet, puisque le billet porte sur l'incurie juridique des journalistes, mais il fallait que ça sorte.

47. Le samedi 12 mai 2007 à 03:20 par Nicolas

@petits-pas : j'aime beaucoup votre analyse, et je vous invite à en publier davantage. J'aimerais encore plus que vous ayez, sinon un site internet, au moins un blog.

En tout cas, il me plaît beaucoup, n'en déplaise au maître de céans, que vous démontiez ses plaidoiries, aussi bien ficelées soit-elles (Maître, ne m'en veuillez pas, mais le web semble le seul endroit où l'on peut répondre à la plaidoirie de la défense. Autorisez l'esprit de l'escalier au procureur, please).

48. Le samedi 12 mai 2007 à 03:35 par Indawoods

@ Esurnir> Tout a fait, mais c'est toute la différence entre jeter un caillou lors d'une manif et un homocide involontaire ou volontaire lors d'une manif en somme ;)

49. Le samedi 12 mai 2007 à 03:52 par jmv

Excellent confrére,
votre paragraphe concernant la comparution immédiate et les témoignages démontre encore une fois qu'il faut ... refuser les comparutions immédiates . une seul maxime : "vite jugé égal mal jugé" - VBD

50. Le samedi 12 mai 2007 à 03:54 par Dolce

Ah j'avais rarement lu ici - mais je ne lis pas toujours, c'est vrai - les lecteurs pointer à leur tour leurs piques contre le maître des lieux, piquettes ou sabres c'est selon. Le billet était brillant comme toujours mais à trop céder au plaisir d'un bon mot, il peut arriver que l'indulgence passe à la trappe, et que ne se révèle par trop un manque possible de neutralité qui pourrait nuire in fine à la crédibilité de la démonstration.
Mais nous adorons ici l'analyse de texte... quels que soient ses présupposés et aboutissements. Juste le prendre comme un jeu, comme il semble parfois que vous le faites. Sans penser qu'il peut blesser ceux qui n'ont pas cette distance...

51. Le samedi 12 mai 2007 à 03:58 par Esurnir

@Nicolas: Ce billet une plaidoirie ? Un réquisitoire cinglant oui !

52. Le samedi 12 mai 2007 à 04:03 par Esurnir

@jmv: Pour certains prévenu leur intérêt n'est pas d'être mal juger mais de sortir de tolle le plus vite possible.

53. Le samedi 12 mai 2007 à 04:09 par jmv

j'avais oublié de poser une question à l'auteur : pensez vous, confrére, que ces vils manifestants auraient pu être encouragés par les propos d'absolution prononcés par le candidat - devenu président - au bénéfice des incendiaires de la Cour d'Appel de Rennes ( ancien parlement de bretagne, merveille architecturale, classée monument historique détruite dans la nuit du 4 février 1994) ?

Absolument. Ces propos ayant été tenus quand les prévenus avaient 5 ans, ils ont marqué leur enfance et influé sur leur personnalité.

Eolas

54. Le samedi 12 mai 2007 à 04:21 par jmv

@Esurnir : le probléme est que tout le monde judiciaire sait très bien que lors des comparutions immédiates il y a un risque maximum pour qu'une condamnation soit prononcée (la défense étant réduite à sa plus simple expression et n'ayant généralement même pas le temps de vérifier la régularité de la procédure, donc encore moins la véracité des faits reprochés) assortie d'un mandat de dépôt à l'audience ( le condamné passant ainsi directement de la salle d'audience à la "tôle" , sans même sa brosse à dents !). Quitte à être "embastillé" mieux vaut l'être après un vrai procés, avec une vraie défense, donc en préservant une chance de ne pas y aller ; plutot que de ne pas avoir la moindre chance de ne pas y aller.

Comment ça, on n'a pas le temps de vérifier la régularité de la procédure ? C'est même l'essentiel de notre travail, les faits étant généralement établis et reconnus.

Eolas

55. Le samedi 12 mai 2007 à 04:24 par Nicolas

@ Esurnir : "Ce billet une plaidoirie ? Un réquisitoire cinglant oui !"
La réponse de petits-pas serait donc la plaidoirie ? Pourquoi pas...
Et, d'ailleurs, ne proviendrait-elle pas du même auteur ?

Peut-être Eolas se plaît-il à s'infliger des démentis cinglants, pour dérouter ses groupies...

Non, je ne suis pas schizophrène et moi non plus.

Eolas

56. Le samedi 12 mai 2007 à 05:23 par Canal Directo

@Eolas, c'est définitif, vous êtes de gauche. En effet, comme l'a affirmé Raymond Aron, les gens lisent principalement les journaux qui ont des opinions proches des leurs et qui permettent donc de les conforter dans leurs certitudes.
Arretez donc d'aller contre votre lectorat !

Où est le Maître Eolas qui ridiculise Nicolas Sarkozy et sa lubie des récidivstes, où est l'Eolas qui descend les ministres de la justice successifs des gouvernements de droite.

On veut notre Eolas de retour ! Celui qui est avec nous, de gauche, et contre la droite arbitraire et brutale ! Contre la police et pour la justice ! Moins son coté libéral et américain bien sur.

Eh oui c'est le fardeau du blogeur sommé de plaire à ses lecteurs sous peine d'indignation et d'incompréhension. Voilà au moins un point qui vous rappoche de Libération. En effet, c'est surement ça la plaie du journalisme d'opinion, surtout lorsqu'il est en crise économique. A force de vouloir retenir ses lecteurs, la qualité chute et avec elle le lectorat de façon paradoxale mais inexorable.

57. Le samedi 12 mai 2007 à 09:01 par Un Lutin

@Petits Pas :
je me contenterai de ne sortir qu'un seul argument de votre plaidoirie. Les reprendre en plus grand nombre(quasiment tous, tellement ils sont démagogiques) serait impossible.

"Mais ce qui est ahurissant, c'est que Maître Eolas démontre en une phrase l'engagement politique du prévenu, pour en tirer la conclusion qu'il n'est sans doute pas si innocent qu'il veut bien le dire… De la part d'un profane de la chose juridique, cela pourrait passer pour de la maladresse. De la part d'un avocat, sincèrement à part du parti-pris, je ne vois pas… "

Où voyez-vous qu'il en tire une quelconque conclusion sur l'innocence présumée de l'individu ? Il ne parle, directement ou indirectement, sur ce paragraphe, aucunement de ce que vous mentionnez. Il ne fait que démonter l'argument journalistique qui tient à faire passer l'accusé comme une personne politiquement neutre ! Vos raccourcis sont dignes du journaliste de Libé ! A voir la pauvreté de votre prose et de vos arguments, on pourrait penser qu’il s’agit, d’ailleurs, de vous.

Si vous êtes avocat, il sera difficile de prendre votre commentaire pour autre chose que de l'aigreur (quand à la notoriété de votre confrère ? ). Ou alors de l’incompétence … ou, pourquoi pas, du parti-pris !

Je ne vais pas défendre plus le maître des lieu, il fait cela suffisamment bien tout seul ! et nul doute que votre situation (déjà précaire en ce qui concerne votre neutralité et vos compétences) va s’aggraver.

La seule chose que je retiendrai, c'est qu'entre vous et lui, si un jour j'en ai besoin, je sais vers qui je me tournerai !

58. Le samedi 12 mai 2007 à 09:46 par Sabine Herold

Encore une foi bravo pour ce billet amusant autant qu'instructif.

Ce que je ne comprends pas c'est que les journaux n'aient aucun stagiaire-juriste pour leur éviter de dire de telles bourdes.

59. Le samedi 12 mai 2007 à 10:04 par onoument

il y aurait des sites entiers à faire pur montrer les mensonges (pour ne pas parler des erreurs) des médias français. Pas seulement de libé, qui est plus devenu un pamphlet de propagande qu'un journal d'ailleurs, mais de l'ensemble de la presse écrite, pour ne pas parler des journaux télévisés (vous vous souvenez de l'affaire al dura ?).
Sur le fond, les maux des médias français son,t les mêmes depuis longtemps :
- incapacité de la part des journalistes à faire la différence entre les faits et leur opinion sur les faits,
- absence de source indépendante et privée d'information, l'agence france presse (par exemple) étant la source numéro un d'information, une erreur où une désinformation dans une de ses dépêches se propage comme un virus à travers tous les médias.
- absence de financement , la presse écrite dépendant largement de subventions

60. Le samedi 12 mai 2007 à 10:07 par Fresh

theo@13: J'applaudis un discours que n'aurait pas renié Aschieri pour décrire la situation de Libération. Notez quand même qu'en théorie du moins, le secteur de la presse n'appartient plus à la fraction dite administrée de l'économie depuis quelque temps, du moins, dans les pays dits démocratiques.

61. Le samedi 12 mai 2007 à 10:11 par Armand

Cher Maître Eolas,
Les journalistes d'actualité doivent écrire en "parution immédiate", ce qui empêche d' "approfondir".
La presse d'opinions... a une opinion a faire valoir sous peine de disparaître!
Le problème est que je ne connais pas de presse "neutre" en France...
Il faut donc lire plusieurs journaux et faire la part des choses. Est-ce toujours possible?
Salutations respectueuses.

Non, écrire en parution immédiate n'est pas une excuse pour écrire un tel article, de même que plaider en comparution immédiate n'est pas une excuse à une mauvaise défense. D'autres journaux ont traité de ces audiences sans tomber dans l'incompétence et le ridicule.

Eolas

62. Le samedi 12 mai 2007 à 10:42 par Mani

Ce qui est bien dans cette taverne, c'est l'ambiance bouchon lyonnais où le tolier cache son coeur d'or derrière une grasse et épaisse couche de bougonnerie agressive et définitive.

Outre la grande qualité vulgarisatrice du droit et du judiciaire, c'est sans doute ce qui fait le sel et l'intérêt de ce blog,

On y voit des cons vive soupirer à l'oreille impatiente du maître des lieux pour tenter, vainement, d'obtenir un peu de grâce en forme d'acquiescement, des rebelles de la nuit s'affronter au seul maître après Dieu et d'autres plaisantins provoquant gaiement l'ire pacificatrice et absolue de l'Eolas communis.

Surtout, il nous faut continuer à poster car l'indifférence à coup sûr, nous le tuerait.

Soyons contraires, faux, provoquants, bêtes, idiots, abaissons le niveau !

Notre aubergiste n'en sera que plus vrai, beau et victorieux !

Monsieur Fouquier-Tinville

63. Le samedi 12 mai 2007 à 11:09 par Vince

Maître ...
Un thé et une aspirine ? ça vous tente, là ? On sent que le club des pénibles affecte votre humeur de plus en plus profondément.

Amicalement...

Bonne idée. Un Tieguanyin infusé dans un gaiwan. Je reviens.

Eolas

64. Le samedi 12 mai 2007 à 11:12 par Sartorius

Maître, je me permets de vous re-poser ici cette question (je l'avais déjà posée à un endroit inapproprié) portant simplement sur la lecture d'un article:

Comment faut-il comprendre ceci:

Article 222-14-1 du Code Pénal:

-----
Lorsqu'elles sont commises en bande organisée [...] les violences commises avec usage ou menace d'une arme sur un fonctionnaire de la police nationale [...] sont punies :
[...]
4º De dix ans d'emprisonnement et de 150 000 d'amende lorsqu'elles n'ont pas entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours.
-----

Je trouve la formulation étrange.

Est-ce que cela inclut les violences n'ayant pas entraîné d'ITT?

Pourquoi n'avoir pas rédigé comme dans l'article 222-13 qui dit: "Les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n'ayant entraîné aucune incapacité de travail [...]"?

Y a-t-il là une subtilité juridique?

Cela inclut effectivement les violences n'ayant pas entraîné d'ITT. Il n'y a aucune subtilité dans cet article : Pas d'ITT ou jusqu'à sept jours d'ITT : 10 ans. 8 jours d'ITT ou plus, 15 ans. IPP : 20 ans. Mort : trente ans.

Eolas

65. Le samedi 12 mai 2007 à 11:33 par Mani

Vince, vous êtes un convive dont la conpassion insulte la confuse fécondité de la contradiction (comment cela, tout n'est qu'allitération en "on" ?)

66. Le samedi 12 mai 2007 à 11:48 par Gavot

""j'avais oublié de poser une question à l'auteur : pensez vous, confrére, que ces vils manifestants auraient pu être encouragés par les propos d'absolution prononcés par le candidat - devenu président - au bénéfice des incendiaires de la Cour d'Appel de Rennes ( ancien parlement de bretagne, merveille architecturale, classée monument historique détruite dans la nuit du 4 février 1994) ?"

"Absolument. Ces propos ayant été tenus quand les prévenus avaient 5 ans, ils ont marqué leur enfance et influé sur leur personnalité.

Eolas""

L'incendie (magnifique d'ailleurs) les a sans doute influencé dans leur développement de petits bretons, mais les propos du candidat Sarkozy ont été prononcé lors d'un meeting de campagne du mois d'avril 2007... en Bretagne évidemment.

Néron

Ha ? Vous avez un lien ?

Eolas

67. Le samedi 12 mai 2007 à 12:08 par Xuelynom

Maître, je pense que vous êtes un collectif, car répondre à tous ces gens de manière courtoise qui étalent leur agressivité et vous accusent de parti pris pour l'autre côté (et voir que ça vient des 2 côtés est cocasse) doit vous prendre un temps fou.

Par contre, vous pourriez ajouter à votre blog ce qui se fait dernièrement, un Appréciomètre, pour les gens qui veulent juste dire qu'ils ont apprécié votre article sans pour autant vouloir polluer les commentaires déjà surchargés.

Ca existe pour Dotclear ?

Eolas

68. Le samedi 12 mai 2007 à 12:14 par mavax

Sincerement, on peut vite faire la difference entre les gens qui ont deja ete confrontes a des crs, et ceux qui ne l ont jamais ete ...
Maitre eolas, sauf mon respect, je pense que vous avez un comportement qu on peut voir chez beaucoup de gens qui bossent en tribunaux : parlez de ce que vous ne connaissez pas, comme si vous l aviez deja vecu.
C est bien gentil de dire au journaleux de libe qu il ecrit n importe quoi, mais je pense (peut etre ai je tort) que vous ne vous etes jamais ramasse une charge de CRS ou de GM .... si tel etait le cas, si une fois dans votre vie, vous aviez vecu autre chose que le calme feutre des tribunaux et des bureaux, votre ecriture serait differente. Vous allez interpreter ce message n importe comment, je le sais et je m y attend, mais croyez moi, quand on est avocat, c est bien gentil de parler de manifs, mais le jour ou votre carte d avocat sera restee a la maison et qu un flic vous petera les genoux, vous aurez une appreciation differente de ce qui peut se passer en manifs.
Voila, c est juste pour vous dire : ne meprisez pas tant les opinions de vos commentateurs, ou les partis pris de journalistes. C est pas gentil de se moquer, surtout de ceux qui ont peur et ne vivent pas dans une armure juridique.

Vous avez raison. Parler de ce qu'on ne connaît pas et en tirer des conclusions sur la compétence de celui qui s'exprime, c'est nul.

Eolas

69. Le samedi 12 mai 2007 à 12:15 par Guillermo

Salut Eolas ; merci pour l'éclairage, mais au delà de l'imprécision chronique du journalisme, et bien que la loi prévoie des peines forcément lourdes quand on s'en prend à la police, qu'en est il de l'historique des condamnation des agriculteurs et marins pecheurs ? Des tous les manifestants "légitimes" en fait....

Pour les agriculteurs, c'est exactement le même tarif : quatre mois ferme.

Eolas

70. Le samedi 12 mai 2007 à 12:23 par Fortin

Que valent vos remises en perspectives quand même les médias dit "libres" rapportent en priorité la version des amis.

Regardez un peu www.latelelibre.fr/index....

Le média de JP Lepers, lui qui se réclame partout de l'investigation et qui fait un travail souvent remaquable, verse aussi dans le pathos aussi politique que le pavé de libération

Notez la signature : Journaliste et amie... Laquelle s'exprime ?

Eolas

71. Le samedi 12 mai 2007 à 12:28 par ToTheEnd

Je suis content de voir que quelqu'un n'a pas peur de reprendre les affirmations d'une profession qui va tellement mal qu'elle confond tout: devoir d'information et parti pris.

La presse traditionnelle se meurt car elle est de plus en plus éloignée des principes déontologiques qui l'ont créées. Franchement, je me réjouis d'aller à son enterrement.

T

72. Le samedi 12 mai 2007 à 12:55 par Indawoods

OK pour la mise au point Eolas. Ceci dit beaucou de gens achètent Libé justement pour conforter leur avis ( de gauche Oeuf Corse), et cela se rapproche parfois en effet de la Pravda. Le journal m'a déjà déçu plusieurs fois à ce sujet, il en reste tout de même attachant.
En tous cas bravo pour le temps passé à commenter les commentaires

Merci à vous. C'est une tradition de ce blog.

Eolas

73. Le samedi 12 mai 2007 à 13:07 par zaza

Il a mangé du lion Eolas, qu'est-ce qu'on rigole !

Je suis dégoûté que l'Espagne soit devant la France à l'eurovision, alors je me défoule ici.

Eolas

74. Le samedi 12 mai 2007 à 13:08 par Jean Lançon

J'ai lu l'article de Libé, le billet de Guillermo, les commentaires rattachés, et bien sûr votre billet ici ainsi que ses commentaires. Totalement d'accord avec la mauvaise foi ambiante. Et le clou vient à mon avis d'un commentaire chez Guillermo, où quelqu'un écrit :

"le problème c'est pas les jugements, à partir du moment où ils sont cohérents avec ce qui tombe d'habitude.
le code pénal est de plus en plus répressif, et ce sont pas les juges qui le font, mais le parlement.
sarkozy et les différents garde des sceaux de l'ump ont créé je ne sais plus combien d'infractions nouvelles (comme le truc de rester dans le passage dans le hall de l'immeuble, un truc de maboul ça, tiens)"

Que je sache, mais vous êtes infiniment plus qualifié que moi pour confirmer ou infirmer, l'ensemble des textes du Code Pénal qui ont servi dans le cadre de ces comparutions immédiates datent tous de la réforme de 1994, et aucun n'est plus récent... Donc on essaie de nous faire croire que les peines qui ont été prononcées résultent de Sarkozy et Perben sous la dernière législature alors que c'est totalement inexact. Je me trompe ?

Non. Les peines actuellement applicables résultent du Code pénal de 1994, voté par une loi de juillet 1992, soit par la gauche, qui a aggravé les peines prévues par la loi Sécurité et Liberté de février 1981.

Eolas

75. Le samedi 12 mai 2007 à 13:18 par DayOfDefeat

Monsieur Eolas, vous me scandalisez ! En effet cet article est la PREUVE irrefutable que vous lisez l'aberation que vous avez probablement achete et donc que vous le financez !
A moins que vous ne l'ayez emprunte ou vole ! Dans ce cas vous etes pardonne.

J"ose esperer que Nicolas coupera les subventions a cette presse de merde. Laissons le marche decider !

Libération met ses articles en ligne gratuitement. Je suis pardonné quand même ?

Eolas

76. Le samedi 12 mai 2007 à 14:06 par Lucas Clermont

C'est un billet qui démonte un article : cela n'est pas une critique du journal lui-même. Je le vois plutôt comme un numéro de Arrêt sur images qui décortique le traitement de l'information. L'agacement me paraît s'être installé à cause du contexte, et des commentaires qui ont été influencés par le caractère émotionnel de l'après-élection.

Quant à la peine elle paraît en effet lourde si on la compare à d'autres affaires. Une raison de plus pour exiger un État impartial et des moyens accrus pour la Justice. Cela dit, y avait-il une autre façon de conduire la défense ? Était-ce intéressant de refuser la comparution immédiate ?

C'est une décision très difficile à prendre. Elle doit être prise au vu du dossier et des déclarations des clients. Si des éléments extérieurs (témoins...) doivent être rapportés parce que les faits sont contestés, il faut refuser.

Eolas

77. Le samedi 12 mai 2007 à 14:06 par Lancelot

D'accord : ce que tu veux lire n'a rien à voir avec ce que j'écris. J'en prends acte et ne cesserai toujours pas de te dire ce que je pense pour éviter des jugements de cette sorte.

Luc

78. Le samedi 12 mai 2007 à 14:40 par jmv

cher confrére,

évidemment nous devons contrôler la procédure et même en préambule à toute instruction du fond. mais vous savez fort bien que si les "vieux" avocats comme nous ont suffisamment de " force" pour envoyer promener certains magistrats, souvent parquetiers, qui nous pressent d'accelerer la préparation du dossier de C.I (la soupe refroidissant à la maison ! ), de moins expérimentés, souvent de permanence pénale, auront peur de se mettre à dos le tribunal, ou plus naivement de déplaire aux mêmes et nuire ainsi à leur client, et bacleront donc l'instruction du dossier, surtout sur la procédure.

Et combien de fois avons nous entendu, dans ces conditions, ces confréres débiter des arguments convenus du genre " sa mére se droguait et son pére se prostituait " (ce qui dans ce sens a au moins le mérite de l'originalité) ou " il ne pensait pas à mal " tout en écorchant jusqu'au nom de leur client et en se trompant sur la nature des faits reprochés ! pensez-vous qu'ils avaient pris le temps d'ouvrir leur C.P ou C.P.P pour contrôler ne serait-ce que la qualification des faits !

par ailleurs concernant le parlement de bretagne, c'est lors de la présente campagne électorale que le candidat-président a prononcé l'absolution des marins-pêcheurs qui avaient incendié le dit bâtiment . plus exactement c'est lors de son discours ayant suivi les heurts de la gare st lazare ou du nord !

79. Le samedi 12 mai 2007 à 15:14 par E F

@ 33

Merci d'abord d'avoir repondu. J'ai lu l'article 63 du Code de Procedure Penale, il ne dit pas qu'une personne presente au poste se trouve - de fait - en GAV. J'entends bien que dans la majorité des cas c'est effectivement le cas, Dieu merci, mais vous devez bien etre conscient que dans certaines situations la police vous gardera quelques heures sans se donner le mal de vous mettre en GAV.

Je vous demande cela car ce fut une fois mon cas quand j'avais été soupconné d'une infraction mineure. J'ai passé 3 heures au poste entre 2h et 5h du mat, on m'a fait signer ma deposition et c'était fini. Jamais ne m'a-t-on lu mes droits, proposé de parler a un avocat ou quoi que ce soit: j'étais en GAV? Pas sur, et je ne m'en plains pas, on m'a assis dans le hall et pas dans la cellule, sans pour autant me l'avoir dit, je savais que je n'allais pas passer la nuit.

Dans le cas de ce commentaire que vous accusez de mauvaise foi, il est concevable que dans certaines circonstances la Police ne prendra pas la peine de vous mettre officiellement en GAV si les faits sont negligeables. Un sit-in par exemple.

Pour moi, le critère est simple : si vous êtes libre de partir, et pouvez téléphoner à qui vous voulez, vous n'êtes pas garde à vue. Dès lors qu'il y a une atteinte à votre liberté, elle doit être prévue par la loi. C'est soit une vérification d'identité, soit une garde à vue. Et si vous êtes entendu sur des faits, c'est une GAV, forcément.

Eolas

80. Le samedi 12 mai 2007 à 15:24 par Le Chevalier Bayard

@ 56 Canal directo

Raymond Aron disait aussi : " Que l'on soit de gauche ou de droite, on est hémiplégique".

81. Le samedi 12 mai 2007 à 15:28 par Dolmen

L'avant dernier paragraphe : « Pas violent du tout, sauf quand il lance par trois fois des projectiles sur les CRS, les lecteurs auront rectifié d'eux même. »

J'ai rectifié de moi-même : il s'agissait de « gendarmes mobiles ».

82. Le samedi 12 mai 2007 à 15:35 par Natacha

Bonjour,

Visiblement,vous avez le journal "libération" "dans le nez...(décidément,Cyrano,quand tu nous tiens...).

J'ai l'article sous les yeux,et là,vraiment,même si certaines critiques émanant de vous sont recevables,vous exagérez...Vous faîtes preuve d'un manicheisme qui dénature même l'article.
Je pense aussi qu'on pourrait emettre l'hypothése ,par rapport à "n'a pas été arrêté en flagrant délit",que cela pouvait faire allusion au doute quand à la nature des projectiles:pavés ou canettes,ce n'est quand même pas pareil...
A propos de canettes,j'ai vu, sur mon écran TV,de mes yeux vu,un ado blondinet condamné à X heures de travaux d'interêt général,plus,je crois,deux mois avec sursis(à préciser...),pour possession d'une canette qu'il dit ne pas avoir jetée,enfin jetéé ou non,ce n'était quand même qu'une canette,avec sa mére,blondinette aussi,à ses côtés,d'allure et de diction convenable,et,franchement,s'il avait été mon fils,j'aurais franchement eu la rage,et surtout contre les sanctions disproportionnées...

Derniére remarque à propos de "l'irresponsabilité" de certains journalistes(cf:Eole):
à propos d'une histoire vraie;Au lendemain de la chute du mur de Berlin,l'AFP a photographié un jeune tourangeau(Laurent de son prénom) qui résidait et réside encore dans le pays,sur le mur de Berlin avec sa petite pioche en train d'arracher "un petit bout" de mur;Et bien,cette photo,devenue célèbre puisque publiée dans la plupart des grands quotidiens avait reçu cette légende (cf:journaliste AFP):"Ce jeune berlinois de l'est âgé de moins de ...,c'est dire qu'il n'a connu que sa patrie divisée"........Imaginez l'hilarité provoquée dans la petite communauté amie de Tours...
Comme quoi,tout le monde peut se tromper...même vous.

"Qui n'a jamais péché jette la première pierre"

A plus tard,

Non, je n'ai pas Libération dans le nez. Si vous vous fondez sur UN article, vous démontrerez aisément par l'exemple que tout le monde peut se tromper. Faites une recherche sur les mots "le Monde" et "Le figaro", vous verrez. Merci de réviser avant de donner des leçons.

Eolas

83. Le samedi 12 mai 2007 à 17:06 par Natacha

A Eole schizophrène,

Que vois-je?
Eole s'envole dans les ténèbres de la tempête?
A petit-pas,il se dédouble et nous rejette?
Quelle trahison pour Sonplafond,
Qui ,en dépit de sa colére,
N'a pas supporté ses jurons...
Alors,pourquoi ne pas accepter de l'aide?
Se noyer dans les doux yeux de Ségolène?
Aller voir Freud ou Dolto-mére?
Faire un voyage en haute mer,
Sans Sarkosy comme adversaire,
Déjà rentré chez ses corsaires?
Ou bien...Tuer Poséidon,
Qui,j'en suis sùre,
Boît sa colére,
de n'avoir pu ,
Comme un bon père,
Contenir votre colère...

84. Le samedi 12 mai 2007 à 17:20 par Le Chevalier Bayard

"L'objectivité ce n'est pas l'impartialité c'est l'universalité": Raymond Aron.

85. Le samedi 12 mai 2007 à 17:45 par Gathar

A quatre occasions, j'ai eu la possibilité de connaître un fait et de voir le traitement qu'en faisait un journaliste. Dans ces quatre cas, c'était du grand n'importe quoi. Pour deux de ces faits, il s'agissait uniquement de points techniques, donc on ne peut même pas supposer de parti pris ou de goût du sensationnalisme de la part des journalistes, juste de l'incompétence.

Juste un exemple sur un de ces quatre cas : On pouvait lire dans l'article (d'un journal scientifique où le journaliste est sensé avoir un background technique) qu'un nouveau système était rendu possible par les avancées de la technique moderne qui produisait des matériaux capables de résister à des accélérations de 1G. N'importe quel élève de lycée en filière scientifique ou technique sait que 1G, c'est l'accélération que subit en permanence tout ce qui se trouve à la surface de la terre...

Conclusion, je ne lis/regarde pas régulièrement les journaux, car j'aurais trop peur sur les sujets que je connais moins bien d'être complètement embobiné, que ce soit sciemment ou pas de la part du journaliste.

Quand à l'impartialité de tel ou tel journal, elle n'existe pas, et je préfère un journal qui revendique de quel côté il penche, et livre ainsi une grille de décryptage à son lectorat, qu'un journal qui se prétendrait impartial et qui irait jusqu'à virer un journaliste ayant déclaré qu'il voterai pour tel ou tel parti.

86. Le samedi 12 mai 2007 à 18:06 par Vicnent

Rien de neuf.

Libération, depuis quelques mois (semestres ?) est devenu un torchon par manques cruels de recul, de lucidité mais pas de parti pris, quitte à écrire les plus gros bobarts !

Et leurs journalistes, comme malheureusement beaucoup de leurs confrères, ne sont plus que des pisse-diatribes outrancières et beugleurs de faits divers.

Triste. La France mériterait un vrai journal de gauche, avec des articles de fond.

Triste aussi de savoir que plus ils étaient outranciers, plus ce canard se vendait...

87. Le samedi 12 mai 2007 à 18:13 par Anonymous Coward

Eolas, la raison pour laquelle tu as eu le droit à la réunion du club des pénibles, c'est parce que tu as commenté les faits, rien que les faits, impartial et professionnel comme d'habitude.
Cela ne veut pas dire que tu n'aies pas un avis, mais tu l'as gardé pour toi comme d'habitude -- je te cite "Quand je décide de critiquer un article lamentable, cela ne veut pas dire que sciemment je passe sous silence tout le reste de l'actualité".

Mais par delà les faits, il y a un problème. Je n'arrive pas bien à mettre un nom dessus. Mais il n'est pas normal que des jeunes qui ont une situation honnête (article du Figaro) aillent lancer des pavés sur les gendarmes par contestation d'un résultat des urnes, il n'est pas normal que j'en vienne à douter du professionnalisme de nos forces de police (article du Monde), il n'est pas normal qu'il faille attendre qu'un ingénieur se fasse tabasser pour que nous nous disions que oui, il y a peut-être un problème -- la parole d'un ingénieur vaudrait-elle donc plus que celle des jeunes banlieusards ?
Si un de tes collègues a plaisanté sur les coups de fils du président à la justice, c'est aussi parce que notre président ne s'est pas privé de téléphoner à Libération pour manifester son mécontentement ou d'essayer de convoquer Plantu dans son bureau. L'intervention de JR m'a fait mourir de rire, mais non, ça non plus ce n'est pas normal. J'aurais dû être indigné d'une telle insinuation, mais ce ne fut pas le cas.

Le club des pénibles s'est réuni, car ton commentaire, aussi juste fût-il leur a paru une sorte de mensonge par omission.

88. Le samedi 12 mai 2007 à 18:55 par Escalade

Ha bon ?...

rue89.com/2007/05/11/boll...

89. Le samedi 12 mai 2007 à 19:08 par Tony A.

Si vous vouliez démontrer que le juge a appliqué la loi et rien que la loi, et que le journaliste a pris le parti de l’accusé, c’est fait.
Mais est-ce le vrai problème ?
Le problème, c’est quand la justice ne peut pas faire son travail (Élysée, Affaire Clearstream, Affaires classées « secret défense »…), ou pire quand elle se montre particulièrement - pour ne pas dire, scandaleusement – indulgente (homme politiques, hommes d’affaires, bavures policières)…
Les journalistes de Libération sont sans doute de parti pris (pas ceux du Monde, ou du Figaro ?), mais c’est beaucoup moins grave qu’une justice à plusieurs vitesses, à géométrie variable. Car on n’est plus très loin de l’arbitraire.
Et c’est le pacte Républicain qui est remis en cause.
Hélas, les incendies de voitures ne sont pas près de s’arrêter.

90. Le samedi 12 mai 2007 à 19:27 par David-David

Le pire dans les commentaires pénibles, ce sont ceux qui balancent des vacheries (idiotes pour la plupart) avant de terminer avec un

:-)


Genre...

91. Le samedi 12 mai 2007 à 20:00 par ferraille

À l’évidence, ce blog devient le lieu d’une manifestation illégale !

D’une minute à l’autre, deux escouades de gendarmes mobiles (casques bleus, sans rapport avec l’ONU) vont mettre pied ici et tout nettoyer à la matraque, au gaz hilarant et à la lance à incendie.

Ceux qui seront pris un pavé numérique à la main iront directement au commissariat de l’Internet connaître les joies de la GAV, puis ils seront condamnés, en comparution immédiate, devant des juges de parti-pris qui sont bien entendu téléguidés par Sarkosy lui-même, à quelques centaines d’heures d’apprentissage de l’orthographe et de la grammaire.

Remarquez, cela leur servira.

À Sarkosy aussi d’ailleurs, mais il est désormais couvert par une immunité pénale.

Quant à Maître Eolas, il n’est, semble-t-il, pas disponible pour défendre les manifestants de céans.

Il a mieux à faire : son blog l’accapare et ses dossiers… Ses dossiers ?... Bof !

92. Le samedi 12 mai 2007 à 20:31 par Esurnir

Non Maître Eolas et son ego ne sont pas un collectif, je pense avoir perser son secret : Il repond par salve.

93. Le samedi 12 mai 2007 à 21:36 par Mani

David David

Prout prout

:)

94. Le samedi 12 mai 2007 à 21:55 par Delph

Mais cher Maître,

C'est pour sa mauvaise foi légendaire que l'on est supposé acheter libé... D'ailleurs c'est sympa, depuis quelques temps je remarque de gros progrès sur ce point. Depuis quand Libé aurait-il vocation à être un journal objectif? (d'ailleurs journal objectif = oxymore ?) :)) Bon moi c'est comme cela que je l'aime libé, bourru, prétentieux, de très mauvaise foi et parfois drole. Pour l'info nous avons internet non? Bon week-end

Vous avez dû pleurer en 1991, quand la Pravda a cessé de paraître...

Eolas

95. Le samedi 12 mai 2007 à 21:59 par Mani

Plus sérieusement (je sens le coup de modération à postériori siffler à mes oreilles décollées), il me semble important que tout à chacun puisse apporter contradiction en toute mauvaise foi, provocation et innocence.

Se retrouver entre jean-jean et david-david ne serait pas sexy-sexy, ni intellectuellement, ni politiquement.

J'adore deux trois réguliers du lieu et je ne partage pas leur avis, j'adore le big boss in da place, surtout quand il devient tout rouge derrière son écran, s'excite, fait une recherche historique, textuelle ou factuelle et plante la dague acérée de la vérité incontestable dans les jarrets vulgaires du commentateur sûr de lui.

Bref, on vit des émotions, je ne partage pas l'indignation réactionnaire du maître des lieux à propos d'un article moisi de Libération et je le dit.

On est pas là pour ça ?

Si non, restez entre gens-gens mon cher David-David :)

96. Le samedi 12 mai 2007 à 22:28 par Natacha

A Delph,

Moi aussi,j'aime Libé...avec ses qualités et ses défauts.
Nul n'est parfait...
Mais quand on aime...on pardonne un peu mieux...
J'ai lu" l' évangile...au risque de la psychanalyse",et j'ai adoré...Et Dieu sait si FD ne m'aurait pas pardonné...de lire Libé,que je pense,elle détestait...

Sinon,oxymore,je n'ai pas trouvé;Seulement "oyymoron:Figure de rhétorique consistant à assembler des mots qui semblent contradictoires,ex:un silence éloquent ".

Donc,au plaisir de vous relire...

97. Le samedi 12 mai 2007 à 22:33 par Naoko

Vous avez raison Delph, en ce qui me concerne, ce n'est pas un hasard si je lis Libé, le Nouvel Obs et les Inrock et j'ai d'ailleurs cessé pendant un moment d'acheter Libé à la suite du départ de Serge July et de l'arrivée des capitaux de droite.
En revanche ce n'est pas parce que je lis une presse de gauche que j'ai envie d'y lire des propos inexacts car ce que j'y recherche c'est de l'information, pas de la propagande.
Je suis moi aussi souvent choquée des erreurs (ce serait-ce que de vocabulaire) commises par les journalistes lorsque je lis un article relatif à une affaire judiciaire et cela m'inquiète quant au contenu des autres articles dudit journal relatifs à des sujets que je ne maîtrise pas.
Enfin, j'ai beau être très peinée par les résultats de dimanche dernier, je ne perds pas de vue que nous vivons en démocratie et je ne peux que respecter un choix qui a hélas été clair.
Il ne me semble donc pas opportun d'organiser le genre de manifestations qui a donné lieu aux débordements évoqués ci-dessus. Attendons donc que les réformes annoncées soient mises en place pour signifier notre désaccord. Nous risquons malheureusement d'avoir de nombreuses occasions de le faire. En attendant il me paraît urgent de ne pas conforter le sentiment de peur des gens qui ont voté pour le "président de tous les Français" et de penser à une manière d'être aussi convaincants que lui.

98. Le samedi 12 mai 2007 à 22:58 par Raph

@ 33 Eolas : "Quel est la loi permettant à des policiers de priver des citoyens de liberté durant 6 heures, si ce n'est l'article 63 du Code de procédure pénale ?"

La retenue des mineurs de 10 à 13 ans, la vérification d’identité (4h), exécution d’un mandat d’amener ou d’arrêt, exécution d’une contrainte judiciaire, exécution d’une sentence pénale, hébergement des étrangers avant une mesure de reconduite à la frontière, Placement en chambre de sûreté de personnes en ivresse publique manifeste (IPM), recueil temporaire des malades mentaux et garde des mineurs en fugue...

raphaels.blog.lemonde.fr/...

99. Le dimanche 13 mai 2007 à 00:58 par jmv

@ gavot et mon excellent confrére eolas, oui il y a au moins un lien sur le discours du candidat-président qui a considéré que la colére des marins pêcheurs qui avaient incendié le parlement de bretagne était justifiée

actualite.aol.fr/france/p...

dont voici un extrait édifiant : " En février 1994, le Parlement de Bretagne, un bâtiment historique, avait été incendié à Rennes, à la suite de violentes manifestations de marins-pêcheurs.

Une semaine après les violences et les actes de vandalisme déclenchée par le contrôle d'un resquilleur à la gare du Nord, à Paris, l'ex-ministre de l'Intérieur a cependant clairement établi une distinction entre les deux types de violence.

"Chez les marins on ne fraude pas, chez les marins on ne triche pas. Ici, quand on manifeste, quand on a recours à la violence, ce n'est pas pour se distraire, ce n'est pas pour nuire à autrui, c'est parce qu'on est profondément désespéré et qu'on pense qu'on n'a plus de recours", a-t-il dit.

"Aucune violence n'est acceptable dans la République mais je ne mets pas et je ne mettrai jamais sur le même plan la colère des pêcheurs qui ne veulent pas mourir et la violence gratuite des fraudeurs et des voyous", a ajouté Nicolas Sarkozy. "Parce qu'un pêcheur qui ne veut pas mourir, ce n'est pas un fraudeur et ce n'est pas un voyou."
(c) Reuters 2007. All rights reserved.

alors peut être, les manifestants de paris, sujets de l'article de Libé, étaient-ils tellement désespérés - eux aussi - qu'ils n'ont plus envisagé d'autre recours que la colére !

au fait savez vous pourquoi nos marins-pêcheurs ont pu mettre le feu au parlement de bretagne ?

je cite ouest-france " Hors le périmètre protégé du Contour de la Motte où siège le Conseil Régional, le reste du centre ville est privé de toute présence policière. Plusieurs heures durant, il sera le théâtre de violentes manifestations ..."

étrange non ?

enfin tout aussi étrange, aucun marin-pêcheur ne sera poursuivi pour incendie volontaire ???

seul le concierge de la Cour d'Appel sera inquiété, car on lui reprochera d'avoir - peut être - débranché l'alarme incendie, dont les multiples déclenchements intempestifs troubaient les audiences de la Cour.

moralité si vous voulez manifester violemment ( ce que chacun réprouve bien entendu) : devenez "inscrit maritime" , armez un vieux chalutier, si possible en bois ( vous ferez de plus oeuvre de sauvegarde de notre patrimoine maritime), cotisez à l'ENIM (la sécu des gens de mer, comprenant les marins-pêcheurs) - il faudra bien prouver que vous êtes marin-pêcheur - mettez le feu à un bâtiment public ... n'importe lequel, si possible qui se double d'être un monument historique unique .... mais jamais ô grand jamais ne lancez de pavés !

Ces propos du candidat m'avaient échappé. Je ne comprends pas que le PS ne lui ait pas sauté à la gorge sur ce coup là. Mais sur la prétendue impunité des marins pêcheurs : les causes de l'incendie n'ont jamais été élucidées : fusée éclairante ou grenade lacrymo de la police ? Impossible à dire vu les dégâts, et donc impossible d'identifier l'auteur. Mais impunité, il n'y eut pas : des marins pêcheurs ont été interpelés et condamnés à de la prison ferme en comparution immédiate pour les violences contre la police : (lien).

Eolas

100. Le dimanche 13 mai 2007 à 01:12 par jmv

bon un envoi perdu, je fais plus rapide , voici le lien que vous sollicitiez de gavot, concernant l'absolution des marins pecheurs

actualite.aol.fr/france/p...

101. Le dimanche 13 mai 2007 à 01:40 par Ida

Qu’on soit de gauche ou de droite, il faut admettre que les journalisteuuux ne sont pas des vraies lumières pour tout ce qui a trait au droit et à la procédure (quelle belle constatation de ma part…vous ne trouvez pas? ) . Ben oui, c’est pour cela que les journalistes font une école de journalisme et les juristes une fac de doit. Ça serait quand même injuste si les journalistes étaient aussi doués que les juristes en droit.... on finirait tout simplement par supprimer les Hommes de l'Art ( honni soit qui mal y pense!) Faut voir les bons côtés des choses, faut positiver ; Sarkoland, ce n’est pas si terrible que ça!

P.S maître, je ne vais pas vous dire que vous êtes de parti pris. Ça serait la fois de trop, et puis je trouve qu’aujourd’hui vos contributeurs n’ont pas été particulièrement gentil.



EOLAS PRESIDENT !!!!!! loooool

102. Le dimanche 13 mai 2007 à 02:51 par Natacha

Cher Anzeem,

Zaza a vu juste,vous avez mangé du lion...Mais bon,elle rigole bien...

Vous me demandez de réviser,et je suis tellement déçue,car je révise,je révise,et pas le moidre compliment.
Tout cela est trop injuste!

En plus,je ne vous donne pas de leçons,encore que j'aimerais bien vous en donner une,mais plutôt sous votre plafond...

Bon,allez,je n'aime pas vous voir en colère,alors merci pour l'énergie que vous dépensez pour nous informer et nous contenter...

Avec l'espoir de vous relire de meilleure humeur...

103. Le dimanche 13 mai 2007 à 02:51 par Tekrotzen

Petit intermède Dotclear:
2 plugins permettant de noter un billet:
www.dotclear.net/forum/vi...
www.dotclear.net/forum/vi...

Et un petit regret quant au fait que le plugin anti-kikoolol ( www.sous-anneau.org/blog/... ) n'existe pas pour Dotclear 1, dédicacé à Ida, commentaire 100. ;)

104. Le dimanche 13 mai 2007 à 03:29 par Pancho Villa

Donc, cher Maitre Eolas, ces manifestants seront probablement fichés au FNAEG...

105. Le dimanche 13 mai 2007 à 05:23 par Tigrou

Je vous trouve dur avec cet article. Certes, il est d'un parti pris assez net, certes, il contient des erreurs, mais pour autant, mérite-t-il toutes les critiques que vous lui faites ?

J'ai l'impression que la plupart de vos reproches se rapportent aux propos des gens cités, que ce soit la petite amie qui prend des pavés pour se faire offrir des bisous ou le copain qui trove que lancer des projectiles aux gendarmes mobiles n'est pas incompatible avec le fait d'être "une crême".

Que lui reprochez-vous, au final, à ce journaliste ? D'avoir une opinion ? Quitte à vous surprendre, je préfère lire un journal qui assume ses opinions qu'un journal qui prétend à l'objectivité (Non, je ne lis pas Libération).

De déformer les faits, donc, ce que n'excuse pas le fait d'avoir des opinions.
Deux points :
- Il ne cite que des amis et relations des prévenus. Franchement : qui citer d'autre ? Un peu plus de distance ne ferait pas de mal, mais il ne reprend pas à son compte les gens qu'il cite. Quand ils profèrent des énormités, c'est entre guillemets, avec mention de l'auteur de la déclaration et de ses rapports avec l'affaire.
- Il raconte n'importe quoi. Les "tentatives de violences volontaires" vous ont outré. En langage juridique, ça ne veut rien dire, donc le journaliste essaye d'inocenter Romain. Mais en langage vulgaire, faire la différence entre un pavé qui attérit sur le crane d'un gendarme et un qui retombe au sol n'est pas forcément incongru. Bien sur, il aurait fallu dire "tentative de violence", le "volontaire" étant visiblement placé pour donner l'illusion du jargon. Mais il y a un pas, que je ne franchirai pas, entre une erreur de vocabulaire et une tentative de manipulation des faits. Le journaliste ne nie pas l'intention de Romain.
Autre point qui vous choqque "il n'avait pas de casier judiciaire, et pas d'engagement politique". Déja, il s'agit d'un passé, ensuite on peut légitimement estimer qu'un engagement politique est défini par un militantisme actif et suivi.
Dernière pierre d'achoppement : "il ne nie pas, mais n'a pas été arretté en flagrant délit". L'avocat rétorque immédiatement "s'il y a comparution immédiate, c'est qu'il y a flagrant délit". Moi, lisant ça depuis chez moi, j'en conclus que Martial n'a pas été arretté au moment ou il a jeté ses projectiles, mais plus tard. Apparement, ça constitue tout de même un flagrant délit en justice. Je vous fait confiance pour en savoir plus que moi sur ce point, c'est pour celà que je lis votre blog. Mais encore une fois, ça ne me scandalise pas qu'un journaliste fasse le distinguo entre une arrestation "le pavé à la main" et une arrestation une heure plus tard. S'il parlait à un public de juristes, il y aurait lieu de lui en vouloir. Ce n'est pas le cas ici, on peut être magnanime.

Tout ceci étant dit, il reste que l'article est d'un intéret limité, plein d'approximations et de parti pris. Mais, au moins à mon avis, il ne mérite pas d'être cité comme horreur journalistique. Il aurait suffi de le laisser à sa médiocrité.

106. Le dimanche 13 mai 2007 à 10:02 par cassina

@Natacha :
oxymore = oxymoron

107. Le dimanche 13 mai 2007 à 10:08 par cassina

fr.wikipedia.org/wiki/Oxy...

108. Le dimanche 13 mai 2007 à 10:26 par david-david

"mauvaise foi, provocation et innocence."

En gros, tu revendiques le droit de dire des idioties? Le problème est l'hypocrisie, et pas la contradiction elle-même: rentrer dans eolas comme des boeufs et terminer avec un gros smiley, genre, "mais naaaan, j'dis ça, j'dis rieennn, allez quoi lol MDR"

109. Le dimanche 13 mai 2007 à 10:35 par brigetoun

bon, si j'avais été à Paris, il est probable que je me serais retrouvée place de la Bastille (quoique peut-être pas deux heures après le début des affrontements). N'empèche que je remercie l'article de Libération d'avoir provoqué votre salubre et hillarante critique. Una vez màs, merci Maître

110. Le dimanche 13 mai 2007 à 11:30 par chouchen

@JMV à propos de l'incendie du parlement de Bretagne

"je cite ouest-france " Hors le périmètre protégé du Contour de la Motte où siège le Conseil Régional, le reste du centre ville est privé de toute présence policière. Plusieurs heures durant, il sera le théâtre de violentes manifestations ..."

Faux... Je suis rennais et j'étais sur place pendant ces évènements. Toute la journée les manifestants (marins pêcheurs mais aussi marginaux, étudiants, anarchistes, etc.) et les CRS se sont battus pour s'approprier le centre-ville. C'était charges et contre-charges, surtout place de la mairie, avec un reflux des manifestants en soirées vers la ville basse (quartier Columbia).

Si le centre-ville est parfois privé de policiers c'est parce qu'ils doivent reculer devant les manifestants hyper violents, nombreux et très décidés (essayez d'arrêter une charge de marins pêcheurs bourrés vous verrez...). Franchement les forces de l'ordre ne s'attendaient pas à des émeutes pareilles, ils sont tombés à court de gaz lacrymogènes et on du évacuer Edouard Balladur en visite à rennes à ce moment.

Sur l'incendie du parlement, on ne sait toujours pas si c'est une fusée de détresse (balancée par les marins), une grenade à déflagration (utilisée par les CRS à court de lacrymogènes) ou autre explication...

Stop les insinuations à deux balles...

111. Le dimanche 13 mai 2007 à 12:44 par Vince

@ Mani (post 65)

La contradiction
peut s'opérer avec passion
clairement et calmement,
et par là même, être féconde,
sans que certains insultent leur monde...

112. Le dimanche 13 mai 2007 à 12:48 par Mani

David-David

r0fl wtf n44b stfu k thx bb :)

Je plaide mollement pour une dédramatisation rigide des commentaires sur ce blog.

Penses-tu vraiment qu'aborder tout ça au premier degré est utile et sain ?

Ce ne te fais pas rire de voir Eolas plomber des commentateurs (dont je suis), n'est-il pas de grande mauvaise foi par moments ?

Si je m'adressais au confrère, je ne me permettrais pas ce que tu me reproches.

Mais c'est le personnage Eolas qui est drôle et parfois subtile (attention, je ne parle pas du confrère que je ne connais pas, il pourrait être symphatique en plus) qu'on tente de chahuter parce que c'est agréable et que si ça l'ennui c'est dommage pour lui.

Bon, en sang comme en mil, avoir raison ici n'est pas l'enjeu, c'est lire, réfléchir et peut être évoluer sur les questions posées, bref, c'est le débat, la confrontation des points de vue et là, la mauvaise foi, la lourdeur et la poésie ont toutes leurs places.

J'approuve vos propos. Si je me prête si volontiers à l'exercice des commentaires, c'est en connaissance de cause. Je réponds directement, à l'instinct, et apprécie cet exercice où je fesse les malotrus, vois mes opinions contestées pour en ressortir parfois confortés, et d'autre fois suis mis cruellement face à mes lacunes et mes erreurs.

Eolas

113. Le dimanche 13 mai 2007 à 13:18 par Sartorius

Y a-t-il un intérêt pour ces jeunes à faire appel?

Peuvent-ils le faire? Comment cela se passerait-il (niveau procédur)? Que risquent-ils? Qu'ont-ils à gagner?

Non, on n'a peu d'intérêt à faire appel d'une peine de quatre mois. Voyez ce billet pour des explications.

Eolas

114. Le dimanche 13 mai 2007 à 13:21 par Le chafouin

Entièrement d'accord avec Me Eolas. Ras-le-bol des approximations journalistiques. D'autant que chez Libération, en ce qui concerne les compte-rendus de procès, on ne s'intéresse qu'aux faits qui nous arrangent sans jamais parler procédure.
AU fond, c'est normal : c'estde la presse engagée. Qui dit engagée, dit perte de neutralité.

115. Le dimanche 13 mai 2007 à 14:12 par Natacha

Mani,

Votre petite intervention tombe à pic.
Et je vote OUI.

116. Le dimanche 13 mai 2007 à 14:30 par Natacha

Manu,

Je vous recite,car l'adage m'était passé inaperçu:
"Surtout,il nous faut continuer à poster,car l'indifférence,à coup sûr,nous le tuerait..."

Hélas!...A sa mort...je ne survivrais pas...

117. Le dimanche 13 mai 2007 à 15:00 par Un citoyen curieux

@Esurnir: Un moblot qui ôte son casque en opération de maintien de l'ordre avec lancements d'objets? Vous y croyez?

118. Le dimanche 13 mai 2007 à 15:03 par Tigrou

@Sartorius : d'après d'anciencs billets, faire appel empêche de bénéficier des remises de peines, ce qui fait que faire appel risque de ralonger le temps passé en prison, quelque soit le résultat de l'appel. De mémoire, c'est automatique jusqu'à deux mois, et fort probable jusqu'à six. Si je dis des bétises, corrigez moi.

119. Le dimanche 13 mai 2007 à 15:09 par DM

Surtout que les gendarmes mobiles semblent ne pas apprécié d'être confondus avec les CRS... Avant-hier, un officier de mobile m'expliquait justement que les CRS et la police en général manquaient sans doute de discipline. Or, la discipline, en maintien de l'ordre, c'est ce qui évite les "bavures" ou défoulements...

Méfiez vous du biais corporatiste. Les CRS sont des unités d'élite. La sélection est rude, la formation exigeante. Les GM sont des unités plus polyvalentes, qui ont il est vrai la rigueur militaire que la police copie (témoin l'adoption du salut militaire et la transformation des inspecteurs de police en lieutenant, capitaine et commandants de police). Mais je ne parierais pas que le risque de bavure est supérieur chez les CRS.

Eolas

120. Le dimanche 13 mai 2007 à 15:10 par Mani

Natacha ;)

121. Le dimanche 13 mai 2007 à 15:52 par Augustissime

@Eolas
"Absolument. Un portrait flatteur d'un politique de droite dans le Figaro, c'est l'exact équivalent d'un compte rendu d'audience biaisé et parcellaire. (In petto : Peste, c'est une réunion, ce soir...)"

Ben ça c'est vous qui l'écrivez, ce n'est pas mon avis du tout, il faut lire mieux.

Comme disait Desproges, inutile de lire Sartre, puisqu'avec le Figaro on a à la fois la Nausée et les Mains sales. C'est souvent la même chose avec Libération, le journalisme français n'est pas très brillant. Heureusement, vous au moins, vous n'imprimez pas, mes mains restent propres.

122. Le dimanche 13 mai 2007 à 16:14 par erratum

Le mot de Desproges se référait à "minute" et non au Figaro.

123. Le dimanche 13 mai 2007 à 16:31 par Augustissime

@ erratum
Il l'a dit des deux.

124. Le dimanche 13 mai 2007 à 19:02 par Esurnir

@citoyen: Non j'y crois pas mais on me dira pas qu'aucun policier n'a jamais clamser suite a une avalanche d'objet volant politiquement identifier.

125. Le dimanche 13 mai 2007 à 19:26 par Le Chevalier Bayard

@ Erratum

C'est dans "l'Almanach de Pierre Desproges", paru un mois après sa mort, que Pierre Desproges renoue avec ces débuts de chroniqueur dans les colonnes de...L'Aurore dont la fusion avec le Figaro a été faite à l'époque par Robert Hersant.

On peut retrouver une de ces fameuses perles incisives dont celle-ci : "Avec les pieds : c'est la seule façon de lire Le Figaro sans se salir les mains".

126. Le dimanche 13 mai 2007 à 19:51 par ignatus

sans vouloir cautionner le lancer olympique de pavés auquel les jeunes sportifs aiment à s'entraîner en face de leurs fans casqués / sous les boucliers / kevlardés les plus motivés, a-t-on vu souvent un CRS punit par la justice pour la violence exercée dans l'exercice de ses fonctions ?

Plutot que poser la question, faites des recherches sur internet, et faites nous partager le résultat de vos investigations.

Eolas

127. Le dimanche 13 mai 2007 à 19:53 par Solo

@Eolas commentaire #41
"Pour les violences contre les policiers, violences qui auraient pu entraîner des blessures graves (lancer un pavé n'est pas lancer une tomate), la prison ferme tombe."

www.lemonde.fr/web/articl...

En admettant que la plainte aboutisse, un policier risque-t-il la prison ferme ?

Tout dépend de la nature du geste et de sa gravité, mais c'est possible, en étant peu probable. Le policier poursuivi aura plus à redouter côté sanction administrative. Ca peut plomber une carrière, voire y mettre un terme.

Eolas

128. Le dimanche 13 mai 2007 à 20:39 par ratm

[Commentaire supprimé car grossier et faux cul.]

129. Le dimanche 13 mai 2007 à 20:49 par Raph

@119, DM
"Avant-hier, un officier de mobile m'expliquait justement que les CRS et la police en général manquaient sans doute de discipline"

Normal : ils n'ont rien à faire les GM... Ils ont le temps de s'entrainer à parader et à faire des "oui, mon capitaine"... Dans la police, les CRS sont plus attendu sur l'action rapide et précise. Ils obéissent aux ordres mais savent les interprétés à la situation. Mais lorsque qu'ils sont en MO, les ordres sont aussi bien respecté dans la GM ou chez les CRS. Ils font aussi dire que les GM sont des cruchots... euh... gendarmes.. Donc, ils pensent être une élite...
Mais c'est bien la police qui gèrent plus de 80% de la délinquence...

130. Le dimanche 13 mai 2007 à 21:33 par potagepekinois

Mais il venait d'où ce pavé? Qui en était le propriétaire? Le lanceur n'a-t-il pas eu à justifier de destruction de mobilier urbain ou un truc comme ça?! :)

131. Le dimanche 13 mai 2007 à 21:54 par fred

Merci pour cet article ô combien intéressant.

:-)

132. Le dimanche 13 mai 2007 à 21:55 par Candide1

En dehors de l'incompétence de ce journaliste , se pose le problème de la preuve et l'impartialité de la police;en Grande Bretagne,la police a résolu le problème en faisant installer des caméras dans les comissariats ,ce qui permet de mieux prévenir toutes(prétendues) bavures;lors des manifestations,les interventions policières sont filmées,il en est de même lors des interpellations. Ainsi tout le monde
est protégé, la police comme les citoyens.
En ce qui concerne la comparution immédiate , ayant assisté à plusieurs audiences en tant que spectateur ,j'ai eu le sentiment d'avoir à faire à de l'abattage industriel et que les magistrats devraient faire des stages prolongés en comissariats et auprés de services sociaux ou associations caritatives avant d'exercer pour connaitre la vraie vie.Ceci afin de favoriser les peines alternatives à l'incarcération pour les petits délits.

133. Le dimanche 13 mai 2007 à 22:00 par yves

Je croyais, du fin fond de ma province, que les pavés parisiens avaient été remplacés par du goudron depuis Marcellin? On peut encore trouver des pavés à Paris?

Sous le goudron...

Eolas

134. Le dimanche 13 mai 2007 à 22:11 par Raph

@132, Candide1
Quand on sait que l'administration ne fourni pas de gants pour les fonctionnaires, qu'ils utilisent un "ordi" pour 25.. et encore... (ordi, dans la police, se comprend comme PC avec 500 mhz et 64mo de RAM le tout fourni avec un écran 14'), les caméras, on les attend

135. Le dimanche 13 mai 2007 à 22:25 par Candide1

Où quand l'officier de police judiciaire est obligé d'acheter le nouveau code de procédure pénale avec ses propres deniers...

136. Le dimanche 13 mai 2007 à 22:59 par Solo

Oui encore beaucoup, et ça fait un bruit de roulement atroce ;)

137. Le dimanche 13 mai 2007 à 23:00 par Solo

@133 évidemment

138. Le dimanche 13 mai 2007 à 23:16 par Natacha

Cher Anzeem,


Merci de nous revenir de bonne humeur...
Qu'est-ce que j'ai eu peur...

139. Le dimanche 13 mai 2007 à 23:36 par Raph

@135 Candide1 :
Non : ils récupèrent ceux des tribunaux.. Un an de retard.. Mais bon, ils n'appliquent pas perben II et c'est bon ;)

140. Le lundi 14 mai 2007 à 00:01 par bal

>La France mériterait un vrai journal de gauche, avec des articles de fond.

Vincent, ce journal existe, il s'appelle l'humanité mais tu ne veux pas le reconnaître ...

141. Le lundi 14 mai 2007 à 03:22 par loz

"Quant aux circonstances atténuantes, je n'ose faire remarquer au journaliste qu'elle n'existent plus depuis 1994, mais que le fait que ce jeune homme ait été condamné à quatre mois de prison sur trois ans encourus laisse à penser que le tribunal a bel et bien retenu des éléments favorables au prévenu dans le prononcé de la peine."

La seule faute dans votre billet !
Un de vos (brillant) confrère - son nom m'échappe - rappelait que le maximum prévu pouvait bien ne jamais être appliqué (en l'occurrence pour le refus d'un prélèvement ADN).
Comme dans les commentaires vous dites que quatre mois fermes correspondent à la jurisprudence, je vous pardonne.

142. Le lundi 14 mai 2007 à 06:41 par Un citoyen curieux

@Yves:
Certaines places sont encore pavées. C'est d'ailleurs une des difficultés des raids à rollers à travers Paris...

143. Le lundi 14 mai 2007 à 06:59 par Un citoyen curieux

@Raph + Eolas:
Hé oui, le corporatisme a de beaux jours devant nous !

Il y a quelques temps, je suivais une formation incendie avec un ex sapeur-pompier de Paris. Un moment il s'est énervé contre la police parisienne, dont j'ai cru comprendre qu'il ne fallait rien attendre d'intelligent ou d'utile en cas d'urgence... :-)

144. Le lundi 14 mai 2007 à 09:14 par Boris

Je voudrai renforcer le commentaire N°6 :
Tirer sur l'ambulance "Libération" n'est pas très gentil, sachant tous les problemes qu'a ce journal.
Mais il est important de nous notifier ces inexactitudes.

145. Le lundi 14 mai 2007 à 09:37 par Raph

@143, citoyen curieux :
Un pompier de Paris est un militaire (la BSPP est mise à disposition du préfet de police par la mindef), comme un gendarme... donc forcément, il ne verra que du mal de tout ce qui vient de la police... Et certains pompiers, ce n'est que du muscles... (Ce ne sont pas des fraises des bois, mais presque)

Et le corporatisme a de beaux jours devant lui.. oui... mais c'est plus pour le folklore que pour autre chose.. sauf ma remarque sur les fraises des bois...

146. Le lundi 14 mai 2007 à 10:31 par Ignatus

1. Après des recherches assez poussées, je n'ai rien trouvé (bouh, 0/20). On en parle nul part d'un CRS condamné pour violence dans le cadre d'une manifestation. Même, par exemple, dans le cas du coma du syndicaliste SUD piétiné par un peloton...

Je n'ai pas non plus trouvé de Préfet condamné. Rappelons que dans l'histoire le CRS est un bras armé, et pas grand chose d'autre.
(devise des CRS rencontrés à Arcachon, lorsqu'ils étaient sauveteurs-secouristes durant l'été et qu'ils étaient donc plus "civils" : "commencer à réfléchir c'est commencer à désobéir").

Le contraste entre les peines de prison et les blessures des manifestants d'une part, et le sentiment d'impunité* des forces de l'ordre d'autre part, est problématique. Tout le monde l'aura compris, sherlock.

Je vais laisser de côté les rancoeurs et les désirs de vengeance, pour ce qui est de s'enflammer d'autres sites le font beaucoup trop bien. Ce qui m'ennuie c'est notre droit à manifester, ou plutôt son application.

Lorsque l'on participe à une manifestation sur un sujet sensible, et qu'il y a des casseurs, on se prend des lacrymogèes. Et des flashball aussi, c'est le seul truc qui se perd plus facilement que mes clés. Même si les casseurs sont à part et que le gros des manifestants n'agresse que la sensibilité musicale en braillant faux et en choeur, les CRS nous dispersent. Dispersion parfois par vois aérienne, parfois par compression du corps sur l'asphalte : regardes maman, là c'est moi sur le rond point en version hiéroglyphe !

Lorsque l'on revient se plaindre avec la tête entre les orteils et le bras élastique, les honnêtes gens nous disent : "Fallait pas manifester, yavait les CRS". Il est vrai que l'on savait qu'il y avait des risques (d'où l'intérêt de se laver les orteils).

Mais puisque, dans le cas de manifestants polis et courtois (et beaux et chevelus en plus, mais ça compte pas), on ne peut se plaindre de violences policières ni auprès du juge ni auprès de notre mère, doit-on renoncer à notre droit à manifester ?

C'est le faute aux casseurs, dit-on souvent. Ils ont rien fait qu'à commencer... Mais les casseurs cassent des objets, très rarement des humains (je sais, c'est l'intention qui compte, merci fallait pas, il est trop joli ce pavé). Et ils sont condamnés.

Les CRS cassent de l'humain, mais attention : jamais ô non jamais ils ne brûleraient une poubelle. Et ils nous font risquer gros pour exercer notre droit d'expression. Alors, que faudrait-il faire pour que l'on respecte mes droits ? A part créer un monde magique copyright Disney...

2. Pour revenir sur Libération, leur impartialité est douteuse dans ce cas là, ok. Le problème est que j'ai moi-même assisté à des cas de figure similaire, où l'on peut se retrouver avec un pavé à la main sans vouloir le lancer (le mâââââle qui veut faire mine de pouvoir défendre sa copine s'il le faut, gonflant le torse et les oreilles au vent), où on est coincé à une mètre par les CRS sans les avoir "cherché" (c'est la magie des mouvements de foule, youpi), où l'on court face à une charge de CRS et où cela devient la preuve même de notre culpabilité, évidemment (les innocents, ce sont ceux qui finissent à l'hôpital alors)... Bref, une manifestation c'est une situation d'une confusion extrême, et ce qui peut sembler incohérent dans la vie courante peut trouver une raison dans la logique des évènements.

3. Pourquoi la comparution immédiate ? Etait-elle un choix des accusés ?

147. Le lundi 14 mai 2007 à 10:32 par Toréador

Bravo Eolas, j'ai bien débuté ma semaine grâce à toi. Mais si tu veux travailler sur une matière plus vicieuse, je te conseille la lecture du Monde (www.toreador.fr/2007/05/0...

Au plaisir,

Toréador

148. Le lundi 14 mai 2007 à 10:43 par Vicnent

@Éolas 99 : "Ces propos du candidat m'avaient échappé. Je ne comprends pas que le PS ne lui ait pas sauté à la gorge sur ce coup là. " (à propos de la différenciation faite par NS entre casseur pécheur et casseur tout court) : si du point de vue du droit, ces actes sont des infractions identiquement répréhensibles, je ne comprendrais pas que vous ne compreniez pas que moralement, il y a une différence essentielle. Un peu comme celle qu'il peut y avoir entre un crime passionnel et un assassinat gratuit. Saccager comme hurlement de douleur, comme un appel au secours devant l'injustice, se battre pour sa survie ne me parait pas comparable au simple saccage gratuit + vols d'une bande de profiteurs décérébrés. (rappel : ces actes sont des infractions identiquement répréhensibles)

@ 113 : Éolas Répondant à Sartorius : "y a-t-il intérêt à faire appel : non"
du point de vue mathématiques ou "comment minimiser mon temps de séjour en prison".
Mais clairement, si j'étais absolument non coupable, je ne "pense" pas que je laisserais faire. Quitte à tout perdre, y compris le boulot (prendre 4 mois ferme pour rien, ou 6 moix à cause de l'appel pour être ensuite relaxé = perte de boulot de toute façon), il m'importerait d'être finalement relaxé (si effectivement j'étais innocent). En effet, à l'issue, vous avez d'un coté votre Honneur et un casier vierge, alors que de l'autre... Je connais un boite qui se sert de l'interim comme poumon (encore qu'en ce moment...) et comme variante du CPE avant le CDI : je puis vous affirmer que si vous êtes "étoilé" (c'est le terme), votre CDI, vous pouvez en faire un cone et vous assoir dessus ou le fumer, au choix.

@112 Mani : Si si, il est sympathique. Par contre, ne lui dites surtout pas que vous avez voté non au référendum :-)

@Éolas : c'est quoi l'adjectif qui signifie "qui est relatif au droit pénal" ? du point de vue de la législation pénale ?

149. Le lundi 14 mai 2007 à 10:50 par patrice

Bonjour Maître,

Le dévouement et la compétence dont vous faites preuve sur ce site forcent l'admiration et la sympathie. Les miennes vous sont acquises.

Je ne rentrerai pas dans le débat qui vous vaut l' abondant courrier qui précède, rançon du succès sans doute.

Je voudrais simplement ajouter que votre billet et le nombre de réactions qu'il a suscité mettent en évidence un aspect souvent souligné à propos d'internet : la possibilité , sur les blogs , d'une information non seulement de qualité mais relativement indépendante de ses lecteurs, face à une presse entièrement aux mains de siens , quelle que soit la qualité de ses rédacteurs.

Ce qui fait la force d'un blog gratuit , ce sont ses lecteurs. Ce qui fait la fragilité d'un journal papier ( payant ou gratuit), ce sont aussi ses lecteurs.

Encore merci pour le temps que vous consacrez à vos lecteurs , et au respect , sinon à l'affection, que vous leur témoignez par la rigueur des vos billets.

Respectueusement, et déjà amicalement.

Patrice



Vous écrivez : "En comparution immédiate, on n'a pas matériellement le temps de citer des témoins

150. Le lundi 14 mai 2007 à 11:03 par Gab

146. Ignatus: "3. Pourquoi la comparution immédiate ? Etait-elle un choix des accusés ? "

Non, ce ne sont pas les accusés qui décident de la procédure ni de la saisine des juges. C'est le procureur (ou substitut) de permanence, donc le Parquet qui, par téléphone, au vu des indications fournies par les policiers, décide de déférer les prévenus (en correctionnelle on ne parle pas d'"accusés") et de les traduire immédiatement devant le tribunal (comparution immédiate). Il ne le fait normalement que si le flagrant délit est bel et bien constitué et que les faits (soitreconnus, soittrès clairs) ne nécessitent pas une enquête plus poussée (relevant alors des investigations d'un juge d'instruction). Il peut également décider d'une simple COPJ (convocation par officier de police judiciaire) à savoir que le prévenu comparaîtra plus tard et libre, et bien évidemment décider de ne pas poursuivre.

151. Le lundi 14 mai 2007 à 11:29 par rutrapio

Bonjour à tous.

je me lève dans cette assemblée afin de prendre un court moment la parole, non pas en matière de droit (je laisse cela au maître des lieux), mais quand aux propos tenus sur les CRS et les GM.
Etant moi-même réserviste de la Gendarmerie, je vois,entend ou lis bien des choses sur les manifestations (la police de ma ville et la brigade de gendarmerie du coin s'entendant plutôt bien).
Concernant les CRS, je ne peux que les féliciter de leur professionnalisme quasi-constant (il est vrai qu'ils ne sont pas tous de doux agneaux) et de leur stoïcisme devant les manifestants qui insultent, crache, (vole leur barbecue si, si, véridique) etc...
C'est un métier éprouvant pour les nerfs qui demandent beaucoup d'abnégation.
Concernant cette fois les GM, je me dois de leur reconnaitre un complexe de supériorité assez exceptionnel. Leur formation est plus "généralisteé" que celle des CRS, mais de part leur formation "militaire" et leur "discipline" (qui devient de plus en plus lache dans la Gendarmerie), je crois qu'ils ne devraient pas trop se montrer face à un détachement (?) de CRS.

Les deux corps sont des organes importants du maintien de l'ordre, ils méritent tout deux le même respect, et auraient beaucoup à apprendre l'un de l'autre.

Alors, chers boudeurs et manifestants, la prochaine fois que vous vous retrouverez face à eux, n'oubliez pas que ce sont des hommes, avec leur femme, leurs enfants et leurs problèmes, et que si vous êtes face à eux, c'est que ce n'est pas un hasard.


J'espère n'avoir pas trop dérivé, et remercie Maître Eolas de son blog si enrichissant.

Rutrapio

152. Le lundi 14 mai 2007 à 11:33 par Raph

@Ignatus
J'admire votre mauvaise foi ! C'est vraiment incroyable !
Quand des manifestants balancent des pavés sur les CRS, vous êtes surpris qu'ils osent vous lancez des lacrymos ?
D'un coté, je pense que c'est mieux que s'ils vous renvoyaient les pavés.. Enfin, chacun ses opinions, mais je trouve que la lacrymos est préférable...

Pour les ordres, il y la formation MO (maintien de l'ordre) et dans ce cas, le CRS (ou le GM) ne va pas réfléchir. Une personne se fait frapper devant le CRS, il ne bougera pas : c'est normal, dans ce cas. Il ne bougera pas sans ordre.
Quand on lui dira d'avancer, il avancera. Et il ne vaut mieux pas rester devant en disant "on veut des bisous"...

Un CRS en patrouille vigipirate ou en opération de sécurisation sera un fonctionnaire de police comme un autre et vous interpelera si vous violez la loi devant lui

153. Le lundi 14 mai 2007 à 11:46 par merci qui ?

Simple question sans connotation juridique : pourquoi y a-t-il encore des pavés à Paris ? On les a supprimé peu à peu partout en France, mais pas à Paris. On pourrait goudronner les rues, ce qui éviterait en plus les chutes des deux roues.

Plus sérieusement, cette histoire est une caricature. Les Français pleurent toujours avant d'avoir mal (un peu de patience, enfin...).

On a des gens qui manifestent contre le résultat d'une élection (très stupide), des policiers qui réagissent comme des policiers, des magistrats qui sanctionnent un peu n'importe comment.

Personnellement, je ne suis pas sûr que les manifestants interpellés aient tous eu une réelle intention de "casser du flic", comme on dit. Le sursis aurait probablement été tout aussi efficace. Passons.

Dans cette affaire, j'ai l'impression que tout le monde se fabrique de toute pièce des ennemis faciles à stigmatiser. Les provocations et les violences font partie du jeu des opposants politiques minoritaires. La répression fait partie de l'arsenal des gens en place. Rien de neuf là-dedans, ci ce n'est qu'on s'éloigne toujours plus de l'idéal républicain.

154. Le lundi 14 mai 2007 à 12:14 par Ignatus

@Raph

Je crains que vous m'ayiez mal compris, tant pis pour moi et pour mon style littéraire décousu. "Je" n'ai jamais lancé de pavé sur qui que ce soit, sauf sur moi-même dans un accident de maçonnerie. Il ne faut pas faire d'amalgame : une manifestation, c'est, par exemple, plusieures centaines de manifestants groupés, souvent immobiles et pacifiques, pas plus dangereux que le bisounours moyen sauf s'il te braille dans l'oreille avec un megaphone. A côté, plus en avant, ailleurs quoi, on trouve hélas souvent une dizaine ou une vingtaine de casseurs qui, eux, se font fort de provoquer les CRS en lançant des trucs comme dans les concerts de rock sauf que c'est plus lourd...

Les CRS peuvent viser uniquement les casseurs s'ils le veulent, ils le font d'ailleurs souvent. Et ce ne sont pas leurs arrestations qui choquent. Moi je parle juste de ces instants incompréhensibles où les CRS envoient une douzaine de lacrymogènes au milieu de la foule immobile et pacifique*. Elle n'a pas de lien avec les casseurs qui profitent de l'occasion.

En outre, effectivement je suis surpris que l'on m'envoie des lacrymos, car je n'ai rien lancé, comme, il faut le rappeler, l'immense majorité des manifestants...

Appelez ça la complainte du pauvre manifestant si vous voulez, mais objectivement je n'ai pas violé la loi.

Au demeurant, pour répondre à votre verve, je préfère presque que l'on m'envoie un pavé à un flashball, la puissance du second est sans comparaison possible avec la puissance du premier...

Enfin, j'évoquais l'absence de réflexion des CRS pour dire qu'il ne fallait s'attendre à aucune pitié de leur part, même pour appeler les secours ou les laisser passer. D'autant plus que "des bisous au CRS" était justement une idée pour échapper à la logique de violence que l'on peut condamner, d'un côté comme de l'autre.


* si tous les participants d'une manifestation se comportaient comme des casseurs, on appellerait cela une révolte.

155. Le lundi 14 mai 2007 à 12:22 par Ignatus

@rutrapio

je vais faire court, je ne voudrais pas trop occuper les commentaires de cet excellent blog, d'autant plus que je dérive un peu.

Les CRS sont des hommes, vous avez raison de le rappeler. Ceux avec qui j'ai pu discuter parlent d'un prestige que ne peut que difficilement compenser une mobilité obligatoire et constante, et une vie familiale qui en subit les conséquences.

Mais ce qui est effrayant, c'est qu'ils l'avouent eux-même : malgré le fait qu'ils ont peur comme tout le monde quand ils chargent, ils se comportent alors comme des machines. Difficile de voir le coeur qui bat derrière le kevlar à ce moment là.

156. Le lundi 14 mai 2007 à 12:24 par Candide1

@Ignatus
Si vous souhaitez savoir s'il y a des condamnations concernant des violences policières ,je vous conseille d'aller faire un tour sur le site d'Amnsety International et consulter son rapport annuel sur la France.
il est également intéressant de faire des comparaisons entre pays;en France la police est un instrument au service de l'Etat ,dans d'autres pays comme la Grande Bretagne ,la police est au service du citoyen.Il serait intéressant de regarder le montant des budgets de fonctionnement au sein du ministère pour peut être s'apercevoir que le budget consacré à la sécurité publique (c'est la police de tous les jours qui se consacre notamment aux délits) aurait un budget assez petit par rapport par exemple aux RG ou aux forces de maintien de l'ordre.
si quelqu'un a des chiffres,ils seront les bienvenus.

157. Le lundi 14 mai 2007 à 12:41 par Rutrapio

@Ignatus:
Cher confrêre commentateur, je ne sais pas quel est votre métier, mais je prendrais comme exemple un que nous connaissons dorénavant mieux : celui d'avocat, afin de faire un parallèle.

Le Maitre des lieux parlait dans un temps reculé du droit de la défense, que même le pire criminel devait avoir une défense convenable et professionnel. L'avocat en charge de la dite affaire n'a pas à juger son client, juste à le défendre.
Pour le CRS ou le GM, c'est la même chose : il a un travail à faire. La machine serait moins efficace si le préposé au maintien de l'ordre s'arretait à chaque pas pour analyser l'individu, le contexte, la situation... Les forces de maintien de l'ordre sont là pour faire peur, et pas autre chose (ou presque).
Et pour connaitre personnellement des GM (moblos comme on dit dans le jargon), je peux vous assurer qu'il y a bien un coeur sous le kevlar (et parfois même un cerveau sous le casque).

158. Le lundi 14 mai 2007 à 12:43 par Raph

@Ignatus
Ils lancent des lacrymo dans la foule s'ils en ont reçu l'ordre... Et je pense que c'est dans le but de les disperser...

@Candide1
Vous trouvez qu'en France la police n'est pas au service du citoyen ? Je trouve que si.. Quand même...

159. Le lundi 14 mai 2007 à 12:44 par mc

Quatre mois ferme...

Vous allez nous faire un billet sur ce thème?
Parce que finalement ce qu'on vient chercher ici, c'est plutôt un éclairage juridique qu'une critique journalistique.

Même si les articles de Libé et de beaucoup d'autres journaux sont d'une médiocrité (et d'un parti-pris oscillant) qui "frise la correctionnelle"!

160. Le lundi 14 mai 2007 à 13:19 par Candide1

@Raph
Allez faire un séjour prolongé en Grande Bretagne et aprés on en reparlera.
Les policiers sont conscients en général de leur fonction sociale(créer ou recréer du lien social) ,mais officiellement ,ils ne sont pas là pour ça:la culture du chiffre en est un bon exemple.

161. Le lundi 14 mai 2007 à 13:35 par dj

Bonjour,

Les critiques que vous formulez sont intéressantes car produites au sein d'un discours spécialisé: votre connaissance du droit, de la procédure et des institutions vous permet de mettre en évidence les incohérences, lacunes, et dans une moindre mesure contradictions du journaliste (alors que celui-ci est a priori payé pour dire moins d'âneries que son lecteur potentiel). Dans un premier temps on doit saluer votre démarche. Cependant, vous ne semblez pas reconnaître les limites (nécessaires) de votre propos. Et l'intervention constante, sous votre plume, d'une indignation toute rhétorique (serait-ce là, à l'instar de ce que vous démontez chez autrui, un vice professionnel ?) rend légitime qu'on vous fasse quelques remarques.

"Les faits sont les suivants (...). Côté faits, le journaliste se contente..." Naturellement, vous employer "fait" dans un sens tout juridique, ou, mieux dit, dans le contexte linguistique d'une orthopraxie professionnelle. Vous n'avez pas tord pour autant de mettre sur le même plan la version des faits retenue par le tribunal et la version réductrice ou éventuellement fausse présentée par le journaliste, car étant donné le thème de son article, si le journaliste avait voulu élargir la perspective (l'approche juridique n'est qu'une parmi d'autres), il aurait dû l'expliciter. Ceci dit, l'étudiant-historien que je suis, et sans donner dans les ridicules du post-moderne (qui me feraient dire qu'il n'y a pas de réalité, il n'y a que des discours), ne peut qu'indiquer, Maître, que la notion de "fait" change (un peu) de teneur et d'ampleur selon le champ où elle est utilisée: un fait économique n'est pas un fait sociologique, qui n'est pas un fait politique, etc.

Or, ce qui s'est passé l'autre soir, place de la Bastille (je n'y étais pas) n'est pas seulement un fait juridique (faut-il dire "pénal" ?, je dois à mon tour avouer l'imprécision de mon vocabulaire dans ce domaine). Un exemple: vous évoquez à plusieurs reprises le fait que les condamnés ou leurs amis disent n'avoir pas eu l'intention d'être violents, ce qui vous parait ridicule quand on a un pavé à la main etc etc ; mais non, il n'a rien de délirant à entendre qu'un individu se soit trouvé dans un lieu a priori violent avec un projectile à la main sans qu'il ait eu conscience d'avoir voulu être violent, de l'avoir été ! Par ailleurs, dans une réponse à un commentaire vous rappelez que les forces de l'ordre ont pour consigne de laisser sortir les manifestants contenus qui souhaitent se disperser, ce qui prouverait (!) que les individus interpellés n'avaient pas envie de partir... Un ami présent ce soir-là, et que je n'ai jamais connu comme un individu succeptible d'être violent, m'a dit n'avoir réussi à passer le barrage de forces de l'ordre (il dit "CRS", à tord apprends-je en vous lisant, mais cela aussi, c'est un "fait") qu'APRES un certain temps d'attente ET quelques lacrymo. Cela ne veut pas dire que les "crs" ou autres, sont des affreux matraqueurs. Cela veut dire tout simplement qu'ils ont pu recevoir des ordres contradictoires, qu'ils ont pu réagir de façon contradictoire, cela veut dire qu'acteurs de la violence (c'est pour cela qu'ils sont payés: pour participer à l'exercice du monopole régalien de la violence - charge qui prédispose à des comportements imprévisibles), ils ont pu faire des erreurs. C'est aussi complexe que la réalité, tout simplement. Le récit de cet ami, comme ceux trop brièvement rapportés par le journaliste (et évidemment avec un parti-pris flagrant) ne doivent pas être balayés ou moqués comme le reflet de caprices d'adolescents imatures et bobos, ils font partie de l'événement. Ils sont des faits.

Attention: je ne dis pas qu'une approche plus intelligente (au sens qu'elle permet de comprendre ce qui s'est passé, ce qui a été en jeu; naturellement pas au sens que cela qualifierait les individus qui la formuleraient) de l'événement doit se substituer à l'approche juridique qui a son utilité sociale (et est, pratiquement, réalisable dans le temps et financiable à grande échelle). Mais je suis tenter de vous inviter, comme lecteur, à être un peu plus modéré dans les réponses aux commentaires, et plus ascète dans certaines de vos notations textuelles ("mais le plus beau reste à venir...", "là, franchement...") qui ne servent pas vos propos. Car dans cette affaire, vous n'êtes pas procureur du roi, vous êtes le critique d'un article: le registre de la plaidoirie n'a donc rien à faire ici.

Si je n'avais trouvé intéressant ce que vous dîtes, je n'aurais pas pris la peine de rédiger ce commentaire.

162. Le lundi 14 mai 2007 à 13:54 par Thalamos

Merci pour ce petit "pan sur le bec"... ça fait du bien de lire des choses précises, argumentées et vérifiables... Vraiment merci !
D'ailleurs (désolé pour le hors sujet) : sur l'histoire de la perquisition avortée au Canard Enchaîné... je suis un peu dans la brume sur la façon de comprendre cet événement : j'ai des amis qui men parlent d'une sorte d'offensive sarkozienne (je sais je dois changer d'amis...), moi j'ai du mal à imaginer cela...

163. Le lundi 14 mai 2007 à 14:09 par Natacha

A dj (162):

J'ai apprécié votre commentaire,comme d'autres,sans doute...
Merci,Monsieur l'étudiant historien!
Et bon courage pour vos études;
Il nous faudrait d'ailleurs plus d'historiens de talent,qui puissent médiatiser intelligemment.
J'espère que vous en deviendrez un,
On compte sur vous...

164. Le lundi 14 mai 2007 à 14:15 par Rama

"Cette manif d'extrême droite, où des gens ont fait le salut nazi et où la police n'a rien fait" ? C'est amusant de mettre sur le même plan le salut nazi et le lancé de pavé, tout de même. Jusqu'où la sympathie a priori peut mener...

Vivent les Nazis, les Hooligans et les pédophiles, derniers remparts du Droit, au-delà de qui il n'y a plus de lois. Ce que nous souhaitons qu'il leur arrive à eux, <a href ="maitre.eolas.free.fr/jour... ce qui nous arrivera finalement à nous</a>, de proche en proche.

165. Le lundi 14 mai 2007 à 14:24 par Med

Merci bien cher maître pour ce succulent billet démontant les errements de certains journalistes visiblement plus doués pour la propagande que pour le compte-rendu précis et minutieux des faits.

166. Le lundi 14 mai 2007 à 14:27 par hungarian fear

Eolas,
est-ce vrai que vous avez été sollicité pour la formation du futur gouvernement pour vous occupper du futur secrétariat d'Etat à la justice online ?
si ça, c'est pas du gouvernement d'ouverture...

167. Le lundi 14 mai 2007 à 14:42 par falton

En dehors de la mauvaise foi et du caractère journalistique défaillant de cet article, je me demande quand même si 4 mois de prison ferme ne sont pas une sanction un peu sévère pour avoir balancé des pavés sur des agents de la force de l'ordre depuis une foule énervée, surtout si effectivement la personne en question présentait un casier judiciaire vierge.

Comment cette personne va-t-elle sortir de ces 4 mois de prison? Je suis bien conscient qu'elle risquait de blesser assez gravement des gendarmes, mais quand on est pris dans une foule énervée on est plus tout à fait soi non plus...

Bref, 4 mois de prison ferme pour "çà", je trouve çà un peu dur à avaler quand même, son casier judiciaire ne sera plus vierge (avec les problèmes d'employabilité que çà peut poser pendant des années), et il va probablement être perturbé psychologiquement par un séjour quand même pas court dans une prison française dont on ne dit pas que du bien ces temps-ci (même s'il va en prison et non en maison d'arrêt si je comprends tout bien, et que les prisons sont quand même nettement moins bondées), alors que "peut-être" c'est pas un mauvais bougre.

Cà j'en sais rien, mais çà me paraît quand même un peu dur.

168. Le lundi 14 mai 2007 à 14:44 par fred

Liberation est un infâme torche fion de gauchiasse... En esperant sa mort definitive , je vous conseille de ne plus aller sur le site , car chaque clic leur rapporte du fric...

169. Le lundi 14 mai 2007 à 14:51 par Mani

@fred [citation] "Liberation est un infâme torche fion de gauchiasse... En esperant sa mort definitive , je vous conseille de ne plus aller sur le site , car chaque clic leur rapporte du fric..."

Vous voulez parler de ce site : www.liberation.fr/ ?

170. Le lundi 14 mai 2007 à 15:23 par marco

Un blog indispensable, très intéressant et très suivi ... j'avoue au demeurant que je ne sais pas si le rédac'chef de céans a vraiment choisi le sujet le plus pertinent du jour !

171. Le lundi 14 mai 2007 à 15:26 par Celui

@marco, vous voulez-dire qu'Eolas aurait du parler du non-vote de Cécilia dès vendredi et de la supposée censure avant qu'elle n'intervienne ?

Quel éclairage aurais-je pu apporter ?

Eolas

172. Le lundi 14 mai 2007 à 16:04 par Sartorius

@Eolas (#171):

La notion de censure par rapport au droit:

- Les limitations de la liberté d'expression et leur évolution

- Les recours possibles en cas de censure (Par exemple un journaliste qui se plaindrait de censure de la part d'un dirigeant politique)

- Les pressions

Mais bon, je trouve personnellement que le chapitre du vote de Cecilia Sarkozy a peu d'intérêt.

173. Le lundi 14 mai 2007 à 16:30 par Celui

@Eolas "Quel éclairage aurais-je pu apporter ?"

Que dit le droit sur la vie privée dans ce cas-là ? Cécilia, s'il cela lui plaît a-t-elle maintenant le droit d'attaquer rue89.com pour avoir révéler l'affaire ? (Bien que stratégiquement cela soit assez stupide, a-t-elle des chances de gagner ?) Est-ce une défense tenable de dire qu'il s'agit de sa vie privée alors qu'elle s'étale en une de Paris Match ?

Mais personnellement, j'ai trouvé suffisamment de réponses chez Jules (dinersroom.free.fr/index.... )

(Rien à voir, cela fait bien longtemps qu'il n'y a pas eu de prix Busiris... J'aurais pensé qu'une campagne électorale fut propice à ce genre de propos)

174. Le lundi 14 mai 2007 à 16:35 par Teebo

Hello tout le monde,

J'aime bien quand un pro décortique les écrits d'un journalistes, quel que soit le domaine il y a toujours beaucoup à redire apparemment :)

Ceci dit, une question que je me pose, dans le cas du premier protagoniste, qui n'a semble-t-il pas lancé le pavé (si j'ai bien compris), quel peut être le fait retenu contre lui? Est-ce que l'intention de l'infraction suffit à faire condamner? Sommes nous dans l'ère du Precrime de P.K. Dick?
Ceci dit, si j'ai mal compris et qu'il a effectivement lancé un pavé, alors rien à dire.

175. Le lundi 14 mai 2007 à 17:00 par francis

j'ajoute ma pierre (mon pavé ?)
à ceux qui ici, ont trouvé bien lourde cette sanction de 4 mois de prison pour une arme" par destination" qui, par définition, n'avait pas servi lors de l'arrestation de l'homme au pavé.
il y a des asassins de la route qui, avec un bon avocat, s'en tirent avec la même peine pour un comportement à risque ayant entraîné blessures voire mort ...
il est vrai qu'il s'agit en général de bons pères de famille" plutôt que de dangereux "gauchistes travailleurs " qui vont, de ce fait, perdre leur boulot...
tous ceux qui ont manifesté ont déjà pu constater que les CRS ou GM, un peu énervés par l'attente ne font pas dans la dentelle pour leurs arrestations...
je préfère personnellement un peu de tolérance pour des jeunes un peu frustrés, excités, qu'un excès de répression passant par la case "prison" avec ses mauvaises fréquentations....

176. Le lundi 14 mai 2007 à 17:14 par Vince

Bonjour maître,

Commentaire trés instructif sur des lacunes journalistes qui sont à souligner pour éviter de sombrer dans le médiocre.

Néanmoins, je ne m'empêche pas de penser que la sévérité des sanctions à l'encontre des prévenus a été énormément présente et parfois à l'excès vu d'un simple citoyen comme moi.
Car s'il est normal d'avoir un sanction dure lorsqu'on envoie un pavé ou être pris dans une zone de conflits avec un pavé dans la main, je me demande l'intérêt de la prison ferme pour des personnes sans antécédents judiciaires. Lorsqu'on entend parler des prisons comme de lieux de destruction plus que de construction, on s'interroge sur l'intérêt d'envoyer des jeunes gens sans antécédents après des troubles inacceptables j'en convient, mais n'aurait t'il pas été plus judicieux de les condamner à des TIG? En tant qu'avocat, jugez-vous que cette condamnation a plus de sens en tant que telle?

Enfin, une autre chose qui m'ennuie, c'est que vous déclarer que "la jurisprudence considère que lancer un projectile vers quelqu'un est un acte de violence", mais la jurisprudence ne fait alors pas de différence entre une canette vide et un pavé? J'ai lu qu'une personne s'était fait condamné à 4 mois de prisons fermes pour avoir jeté une ou plusieurs canettes vide(s) sur des forces de l'ordre. Le risque qu'un CRS soit handicapé à vie ou recoive un mauvais coup de canette vide est tout de même plus inférieure qu'un pavé, alors pourquoi la même condamnation?

En tout cas, bravo à votre blog qui m'a fait découvrir le monde de la justice, en ajoutant une pointe d'humour en plus, ce qui n'est pas gagné au départ.

177. Le lundi 14 mai 2007 à 17:21 par Maître A...de B.....

Le journaliste de Libération manquerait d'impartialité.... je ne crois pas que vous nous ayez appris quoi que ce soit cette fois.

Mais cette partialité là j'en redemande

Pour les approximations, chacun son métier et ses lecteurs...

Quant aux peines fermes (mandat de dépôt ?), ça ne vous choque pas ?

Vous avez déjà vu un policier au casier vierge se prendre 4 mois fermes pour des violences du même ordre ?

Vous ne m'ôterez pas de l'idée que M. GROUMAN et ses assesseurs ont pris une décision politique: taper fort pour éviter que cela dégénère.

Pas forcément besoin de coup de fil pour qu'un juge prenne une décision politique de temps en temps.

Je suis une anti-sarko, plus très jeune et je suis fière de la résistance de mes concitoyens plus jeunes même si la violence ne mène à rien.

Je les encourage à la résistance pacifique mais à la résistance tout de même.

Et là, je trouve votre souci de l'exactitude juridique un peu excessif.

Il y a des choses plus importantes.

C'est comme la hiérarchie des normes ou nos échelles de valeurs.

Pour moi, la sécurité ne passera jamais avant la Liberté.

C'est pour cela que le journaliste a raison d'être partial et que vous avez tort d'être d'être pointilleux.

4 mois fermes c'est scandaleux.

Votre commentaire outré est mal venu face à la situation de ces jeunes.

Si je vous suis bien, vous me reprochez ma prise de position tout en prenant position. Ce que c'est que les gens qui ne pensent pas comme nous... Vous êtes opposante à Nicolas Sarkozy. Fort bien. Vous trouverez régulièrement ici de quoi nourrir votre aversion. Mais en fait de commentaire malvenu, parler de "fierté" face à la "résistance" de ces jeunes qui pourtant vous en convenez est "inutile", je crois que vous remportez la palme. La résistance de ces jeunes est une résistance au suffrage universel, pas à l'Occupation. Nul ne peut nier que ces élections se soient fort bien déroulées : participation record, écart net dès le premier tour, aucune contestation de la part de l'opposition qui reconnaît de bonne grâce sa défaite. Donc résister à cela par la violence, c'est attaquer la démocratie sous prétexte qu'elle ne décide pas comme vous le voudriez. Faire le bien du peuple malgré lui, ça s'appelle une dictature, et vos "résistants" inutiles ont fait ce choix. Cela peut déjà expliquer une réplique assez sévère de la justice. De plus, balancer quelqu'objet contondant que ce soit sur des gendarmes ou des policiers n'est pas un fait anodin qui mérite une tape sur le revers de la main en fronçant les sourcils. Les policiers et gendarmes ne sont pas là pour recevoir des pavés, des canettes ou des projectiles de la part de jeunes en froid avec le suffrage universel. Ils ne sont pas des punching balls à frustration mis à la disposition par la république. Et les conforter dans leur délire jeuniste de résistance à la démocratie, et de croque-mitainisation du futur président de la République n'est pas leur rendre service. Je regrette ces peines de prison ferme, mais regrette encore plus qu'ils se soient mis en situation d'y être condamné.

Eolas

178. Le lundi 14 mai 2007 à 17:22 par Maître A... de B...

effet immédiat, ça veut dire mandat de dépôt ?

si oui, c'est encore plus scandaleux

La prison ferme suivie de remise en liberté est rare en comparution immédiate. Oui, il y a eu maintien en détention.

Eolas

179. Le lundi 14 mai 2007 à 19:12 par falton

"Je regrette ces peines de prison ferme"

Je pense que les commentaires seraient effectivement moins "pénibles" si tu donnais (vous donniez? je ne sais jamais sur ce blog) ce genre d'informations dès le départ.

180. Le lundi 14 mai 2007 à 19:16 par Natacha

Cher Anzeem,

Je sais que ce n'est ni le sujet ni l'endroit,mais j'ai une requête à vous faire:
Pourriez-vous,pour me consoler,concocter un billet, comme vous savez si bien le faire,instructif ,mais drôle,sans polémiques et sans violence,qui me fasse rire,rire au point d'oublier que je suis tellement triste ce soir,car mon pére Noêl m'a brisée...
S'il vous plaît,ne soyez pas blessant,si mon intervervention vous semble incongrue,passez votre chemin et oubliez mon commentaire;ça fait tellement longtemps que je n'avais pas pleuré....

181. Le lundi 14 mai 2007 à 19:17 par Soren

Les choses ont été recadrées de cette manière :)

182. Le lundi 14 mai 2007 à 19:20 par PEB

A propos de la notion de tentative, il y a infraction non seulement au commencement de son exécution mais, non pas en droit mais en fait, dès sa conception dans l'esprit du malfaiteur.

En effet, un grand Sage a dit un jour :
"Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens: Tu ne commettras pas de meurtre; celui qui commettra un meurtre en répondra au tribunal. Et moi je vous dis: quiconque se met en colère contre son frère en répondra au tribunal; celui qui dira à son frère: "imbécile" sera justiciable des assises; celui qui dira "fou" sera passible du bûcher. [...] Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras pas d'adultère. Et moi, je vous dis: quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà, dans son cœur, commis l'adultère avec elle."

La Loi a donc raison de considérer qu'un pavé anti-n'importe qui est déjà le premier pavé sur la route de l'homicide. En l'espèce, la Justice a raison d'être exemplaire.

Le Maître auquel je faisais allusion, ce n'est pas vous cher Eolas, avait raison, dans une plaidoirie fameuse, de fixer toute l'attention de la Cour sur la responsabilité de celui qui jettera le premier caillou.

"Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende!"

183. Le lundi 14 mai 2007 à 19:24 par Irène

"Je regrette ces peines de prison ferme, mais regrette encore plus qu'ils se soient mis en situation d'y être condamné", dit le Maître de céans.

Tiens, je dois avoir les oreilles qui tintent. Ou alors c'est un flash-back de décembre 1986 et de l'impayable Charles Pasqua ("si j'avais un fils avec des problèmes de santé, je ne le laisserais pas sortir faire le con la nuit").

Chère Irène, je vous sais trop intelligente pour ignorer à quels faits faisait allusion le ministre de l'intérieur de l'époque, et la différence qu'il y a entre un décès et une comparution immédiate. J'en déduis donc que vous savez parfaitement que votre pique est logiquement bancale, et moralement boiteuse. Je n'ai donc nul besoin de vous le faire remarquer. Quant aux tintements dans les oreilles, c'est ce qui arrive quand on joue à être cloche.

Eolas

184. Le lundi 14 mai 2007 à 19:27 par Ells

pauvre journaliste, qui a craché son article en une nuit alors qu'il dormait autant que les candidats mais n'avait pas leurs médecins ...

En tout cas, un message interréssant et une mini mention pour le commentaire numero 5 ...

Ce qui serait bien c'est de savoir ce qu'on peut faire si l'on est pris dans ce genre de procés expéditifs ? Que faire, pour avoir une peine plus petite etc ...
car comment, maitre, vous présentez les choses, la peine encourrut parrait fatal .

185. Le lundi 14 mai 2007 à 19:35 par Maitre A... de B.....

vous ne me suivez pas bien et vous le savez.

ou bien vous êtes de mauvaise foi ou vous cherchez midi à quatorze heures.

mon mail est très clair et très simple.

nous sommes tout simplement en désaccord.

Je ne vous reproche pas de prendre position, je ne suis pas d'accord avec votre position.

sur la peine ferme (com. 178):
il arrive très souvent que mes clients comparaissant en comparution immédiate soient condamnés à une peine ferme sans mandat de dépôt, j'obtiens même de semi-libertés à la barre (serais-je meilleur avocat que vous ? là je souris, je peux ?)

Ensuite, je n'ai pas dit que la résistance est inutile, au contraire

la démocratie française est mal en point

53% pour sarkozy qui a relégué la langue de bois aux vestiaires de la politique pour ériger en valeur politique la manipulation et le mensonge, c'est inquitétant

mes concitoyens préfèrent regarder la star academy plutôt qu'arrêt sur images (ça existe encore ?), ils préfèrent lire le bouquin du type qui a écrit l'histoire sur une nana fantôme et un veuf plutôt que Montesquieu et Voltaire

Ils préfèrent se laisser manipuler plutôt que de réfléchir par eux-mêmes

Ils préfèrent l'autorité et la répression à la compassion et à l'empathie

le mal se fait sans effort, le bien est toujours le produit d'un art (baudelaire, je crois), il n'y a pas que les délinquants qui devraient se rappeler cette phrase

pour chaque plaie de notre société, sarkozy leur désignera un coupable, c'est tellement plus facile que de réfléchir

pourquoi s'en priver ?

alors moi non plus je ne vous suis pas et votre réponse à mon commentaire me déçoit car à aucun moment je n'ai légitimé la violence alors que vous me répondez comme si je l'avais fait.

qu'est-ce qui vous rend si courrouçé ?

186. Le lundi 14 mai 2007 à 19:47 par cassina

85% de votants, des dizaines de débats partout, des blogs et des forums politiques à tire-larigot, et un président élu avec 53% des voix, je trouve que la démocratie ne se porte pas si mal que ça en France...
Quant à penser que les Français se laissent manipuler au lieu de réfléchir, c'est toujours ce qu'affirment les perdants d'une élection et ça, ce n'est pas très démocratique. Encore un petit effort et vous allez exiger la dissolution du peuple...

187. Le lundi 14 mai 2007 à 20:01 par cardabelle

Réponse à #14 : Plus loin : «Avec 117 autres personnes j'ai eu le droit de visiter successivement les fourgons de la Police Nationale et les cellules du commissariat du XVIII° arrondissement»... Guess what ? Félicitations. Vous avez été en garde à vue.

A partir de quels éléments sait-on qu'on est en garde-à-vue quand on ne vous le dit pas?

188. Le lundi 14 mai 2007 à 20:36 par G

Peu importe si l'article d'un journal est "mal écrit" tant pour la relation des faits que pour les questions de droit ! il n'a pas vocation à être publié dans une revue juridique. Et la majeure partie des lecteurs n'a qu'une connaissance approximative des règles de droit (et cela vaut tant pour les plus âgés que pour les plus jeunes !).
Mais le comportementalisme ambiant, porté par les morales (des valeurs comme autorité, discipline, ordre en sont des illustrations et ouvrent vers une exigence de soumission insondable) devient terrifiant !

Simplement, en retour sur des remarques faites auparavant, n'est-il pas à craindre que la liberté de manifestation, notamment organisée "contre les pouvoirs institués", finisse par être gravement atteinte ? Le mouvement du droit ne tend-il pas à faire en sorte que toutes les actions de contestation (des modalités de la grève jusqu'au refus des projets de lois, des rejets des lois "scélérates" jusqu'aux actes de désobéissance civile) soient désormais des "infractions" punissables au regard des lois qui ont peu à peu réduit nos libertés ?

Et pourtant, il existe un "droit naturel et imprescriptible" de l'homme : la resistance à l'oppression -- laquelle procède souvent, même dans une société "démocratique" (encore que les seules élections ne suffisent pas à en rendre compte) du côté du Pouvoir.

Et plus que votre billet d'humeur (humour ?), ce sont les commentaires qu'il a suscités qui sont édifiants....

189. Le lundi 14 mai 2007 à 20:37 par Rama

@ 179 et 183

Je suppose que notre hôte n'a pas besoin de dire l'évidence. Personne n'est content quand il y a des peines de prison. La question, c'est "à qui la faute ?", au juge, ou au manifestant qui se met en infraction ?

Si le code prévoit des tarifs pour des infractions, même avec le principe de proportionalité, il est illusoire de supposer que la clémence des juges est un droit -- particulièrement en réunion et quand on joue avec la santé de tierces personnes qui n'ont pas demandé à être là (Je croyais que la protection des fonctionnaires était un thème de la Gauche, il faudrait peut-être informer certains que les policiers sont des fonctionnaires...)

Et aussi, posons deux secondes l'indignation morale, la sympathie a priori pour les gentils anarchistes et la mensuétude pour la rebellion à l'autorité, et demandons-nous le genre de peines que nous imaginerions pour un Méchant pris dans la même situation, un de ces fameux Néo-Nazis par exemple : un méchant crâne rasé qui jeterai des pavés sur les forces de l'ordre Républicain, (garant de nos belles valeurs de Liberté, d'Égalité et de Fraternité) ; un affreux hooligan qui lancerait des bouteilles sur notre fils qui se trouve être flic, par exemple ; peut-être qu'en prenant une moyenne entre la relaxe que l'on pourrait rêver pour le Gentil anarchiste, et l'année de mitard qu'il faudrait pour l'affreux, on ne tombe pas loin de ce qui a été prononcé effectivement dans le cas précis, non ?

Ah, rappel : du point de vue du service des Urgences de l'hôpital, que le pavé vienne d'un Gentil ou d'un Méchant, c'est du pareil au même.


190. Le lundi 14 mai 2007 à 20:59 par D

#188 : vous avez raison, il faut résister à l'oppression. A condition qu'il y ait une oppression...
Jusqu'à plus ample informé, la liberté de manifester calmement n'est pas plus menacée que celle d'écrire n'importe quoi. Mais la liberté de balancer des pavés sur la police n'est pas encore inscrite dans la loi.
Décidément, depuis le 6 mai, le pays se découvre des dizaines de Lucie Aubrac et de Jean Moulin, sans compter les centaines de résistants qui sont tous plus ridicules les uns que les autres.

191. Le lundi 14 mai 2007 à 21:01 par baralis

La difference entre la liberte de manifestation et un lance de pave sur policier (ou qui que ce soit d'autre, au passage) est la meme qu'entre la liberte d'expression et un poing dans la gueule. L'une est un droit essentiel dans un pays libre et democratique; l'autre est un comportement inacceptable. Pretendre que ce pave fut lance en etat de legitime defence me semble un peu ridicule en l'occurence...

192. Le lundi 14 mai 2007 à 21:22 par Maitre A... de B.....

à BARALIS

qui a prétendu que ce pavé avait été lancé "en légitime défense" ?

193. Le lundi 14 mai 2007 à 21:53 par baralis

@ maitre A. de B.

personne, mais il me semble que certains ici laissent entendre que le lancer de projectiles sur CRS est une riposte comprehensible, sinon legitime, a la charge de CRS, et toutes les civilites qui l'accompagnent

eg, 68: "Sincerement, on peut vite faire la difference entre les gens qui ont deja ete confrontes a des crs, et ceux qui ne l ont jamais ete ..."
154 : "je préfère presque que l'on m'envoie un pavé à un flashball"
161: "Un ami présent ce soir-là, et que je n'ai jamais connu comme un individu succeptible d'être violent, m'a dit n'avoir réussi à passer le barrage de forces de l'ordre (il dit "CRS", à tord apprends-je en vous lisant, mais cela aussi, c'est un "fait") qu'APRES un certain temps d'attente ET quelques lacrymo".

Si je n'ai aucun amour pour notre nouveau president, a mon sens rien ne justifie de balancer des paves, canettes ou autre a la face d'un autre.
Cependant, d'apres votre commentaire, nous sommes bien d'accord qu'une charge de CRS, et l'usage de gaz lacrymogene ne justifie en rien de lancer des projectiles sur les flics. Donc, il est normal que les quelques gars qui aient ainsi agresse les forces de l'ordre au lieu de se disperser soient punis, aucune remise en cause du droit de manifestation ici.

A cote de ca, tous ceux qui on ete manifester pacifiquement ont tout mon soutien. Mais qu'on ne vienne pas me dire que l'on peut se retrouver avec un pave a la main `innocemment', en etant au fond un non-violent, ou que ce n'est pas grave de le balancer sur les CRS sous pretexte qu'on vise mal.

194. Le lundi 14 mai 2007 à 22:26 par Maitre A... de B.....

à BARALIS

je comprends votre position mais vous extrapolez un peu

il ne me semble pas que l'on justifie l'acte réprimé (pas même le journaliste incriminé) qui apparaît caractérisé

mais l'on peut légitimement s'interroger sur la proportionalité de la sanction prononcée au regard de plein d'autres jurisprudences que j'estime comparables (mais là encore c'est une appréciation et une comparaison toute subjective)

on voit rarement des peines de prison ferme pour un primo-délinquant même en comparution immédiate (il ne me semble pas que des CRS aient été blessés, sous réserve néanmoins).

en tout état de cause, le nombre de commentaires en réponse à cette intervention d'Eolas montre au moins que le débat méritait d'être entamé

moi je trouve que c'est sévère et cela n'engage évidemment que moi

"On voit rarement des peines de prison ferme pour un primo délinquant en comparution immédiate" : ce n'est plus vrai depuis longtemps pour les faits de violences volontaires aggravées. J'ai vu un primo délinquant qui avait battu sa femme se prendre 10 mois ferme. Les violences volontaires sont en progression actuellement. Ca n'a pas échappé à l'opposition, et aux parquet non plus. Ils accentuent la répression de ces faits. Et lancer des objets tels qu'un pavé sur des policiers n'est pas un geste anodin. Même si c'est la première fois. Même si c'est un soit de déception politique. C'est extrêmmeent dangereux.Et la conviction qu'ont beaucoup de gens que la première fois, c'est gratuit, est criminogène en facilitant le passage à l'acte.

Eolas

195. Le lundi 14 mai 2007 à 22:59 par Cassina

#194 : c'est peut-être "l'ordre juste" que le magistrat a voulu faire respecter ?
Si cette peine a été prononcée, c'est qu'elle était prévue par la loi, et oui, la loi est dure.

La loi prévoit jusqu'à trois ans pour ces faits, 5 ans si on retient l'usage d'arme par destination. Mais la loi donne au juge un vaste pouvoir d'appréciation sur la peine. C'est donc un choix du juge de recourir à la prison ferme.

Eolas

196. Le lundi 14 mai 2007 à 23:16 par mfgtour

Question 127 : "En admettant que la plainte aboutisse, un policier risque-t-il la prison ferme ?"

Réponse (sérieuse, comme d'un pape) : "Tout dépend de la nature du geste et de sa gravité, mais c'est possible, en étant peu probable. Le policier poursuivi aura plus à redouter côté sanction administrative. Ca peut plomber une carrière, voire y mettre un terme.
Eolas"

Gigantesque...

Vous voulez que je la répète avec un nez rouge ?

Eolas

197. Le lundi 14 mai 2007 à 23:47 par Mani

Pour commenter la décision (gasp), celle-ci ressemble fort à une peine exemplaire et l'exemplarité par la sévérité n'est pas toujours justice.

C'est poser la question du comment font les marins pêcheurs, les syndicalistes commerçants et d'autres catégories pour manifester dans la pire violence sans encourir systématiquement des peines "exemplaires" : ce n'est pas de la sympathie pour les jeunes anarchistes gauchisants défenseurs de la démocratie en péril, c'est simplement le principe d'égalité qui est égratigné, le tarif fluctuant à la tête du client.

Enfin, si on peut douter de la légitimité morale de ces manifestations "par provision", soyons patients et aiguisons nos slogans, ils serviront bientôt la cause juste qui consiste à dire qu'une majorité politique, quelle qu'elle soit, ne donne pas tous les droits, toutes les prérogatives sans remise en question, sans débat ni opposition.

Toujours gênant de lire que les français se sont exprimés, qu'ils ont choisi et que du coup on n'a plus rien à dire, le mandat est donné, la messe est dite, les mains sont libres.

Pour ma part, je pense que la réaction anticipée de la rue est en fait une réaction tardive et frustrée de l'élection de 2002 où le président sortant a été élu avec un score digne d'une république bananière sponsorisée par Total : JC a régné sur la France comme si 82% des français avaient approuvé son programme à base de confiture de pommes recyclées.

Les électeurs républicains de gauche ont été largement trahis de leur sacrifice.

Il faut peut être rechercher par là le sens de cette agitation : le cynisme démocratique n'a pas accédé au pouvoir avec NS, il était déjà en place avec JC.

Dans ces conditions, ces manifestations "provisionnelles" seraient tout autant un solde qu'un acompte.

Le contrat social est un contrat synallagmatique, souhaitons que personne ne l'oublie.

Juste un mot sur la légende de l'impunité des agriculteurs et marins pêcheurs. Elle n'existe pas. Personne ne se souvient qu'au lendemain des manifestations de Rennes en 1994, des pêcheurs interpellés ont été condamnés à de la prison ferme.

Eolas

198. Le mardi 15 mai 2007 à 00:00 par Pablo Blavo

"Ensuite, je n'ai pas dit que la résistance est inutile, au contraire

la démocratie française est mal en point

53% pour sarkozy qui a relégué la langue de bois aux vestiaires de la politique pour ériger en valeur politique la manipulation et le mensonge, c'est inquitétant

mes concitoyens préfèrent regarder la star academy plutôt qu'arrêt sur images (ça existe encore ?), ils préfèrent lire le bouquin du type qui a écrit l'histoire sur une nana fantôme et un veuf plutôt que Montesquieu et Voltaire

Ils préfèrent se laisser manipuler plutôt que de réfléchir par eux-mêmes"

Ceci est typique d' une pensée totalitaire:
si les français ont voté pour Sarkozy, c'est forcément parce que ce sont des moutons abrutis et appeurés. Il faut au moins ça pour concevoir qu' on puisse penser autrement que moi. Et vu qu' ils sont débiles, reprenons les choses en mains et décidons à leur place. Je détiens la vérité et c'est donc de mon devoir de forcer nos citoyens à voir la lumière...

D'ailleurs ce type d'argumentaire aurait pu fonctionner en cas de victoire de Ségolène. On aurait pu dire que ces veaux de français se sont laissés embobiner par ses postures maternelles, ses milles et une promesses ou son sourire permanent. Et pendant qu'on y est, les électeurs d' extrême gauche ne seraient-ils pas lobotomisés par la lecture du Monde Diplomatique et les émissions de Daniel Mermet ?...

C'est pour ça que je ne comprends pas ces manfis d'après élections. Je n'ai personnellement pas voté pour Sarkozy (et il ne m' est pas non plus sympathique, même si je me méfie de la diabolisation à outrance), mais j' ai voté. Et en protestant contre les résultats, on méprise et insulte tous les votants, pas seulement les 53% qui ont choisi Sarko...

Pour ce qui est des condamnations, elles m'on semblé très sévères. Mais vu mon ignorance en droit, je me remets aux explications de Maître Eolas.

199. Le mardi 15 mai 2007 à 00:27 par Cassina

#197 :Mani
Eh oui, l'égalité devant la justice ne signifie pas l'égalité des sanctions; il fut un temps où l'excès de vitesse en voiture coûtait des clopinettes à St-Etienne et bonbon à Rennes.

Personne a ma connaissance n'a contesté le droit de contester, ni jamais déclaré que le débat démocratique était clos pour 5 ans et pas davantage que la majorité avait désormais tous les droits ! Aujourd'hui même commencent d’ailleurs des négociations avec les fameux partenaires sociaux de Mme Royal. Et curieusement, malgré l'arrivée prochaine de Sarkozy, il n'y a pas encore de pendus aux réverbères ni de rafles dans les cités ni de pogroms ! Je le dis car certains semblent s'en étonner...
Moi, ce qui m’étonne, c’est que le PS veut nous défendre en empêchant que la droite ait tous les pouvoirs…Personne ne lui en demande autant ; elle oublie qu’elle est à la tête de TOUTES les régions sauf l’Alsace ; quand Mitterrand a été élu en 1981 puis en 1988, le PS n’a pas refusé tous les pouvoirs puisqu’elle a eu à chaque fois à sa disposition une « chambre rose ».

La réaction de la rue serait une réaction tardive de 2002 : ces petits auraient le cerveau atrophié et une lenteur de réaction alarmante ! Moi j'ai tendance à croire qu'ils se sont auto-intoxiqués et qu'ils s'imaginent être des partisans farouches ou des résistants héroïques à l'oppression fasciste qu'on nous ressert depuis 1958 !!! Rappelez-vous : de Gaulle allait attenter aux libertés..

Je n'oublie pas le chantage et la menace à peine voilée de Ségolène Royal entre les deux tours : "si vous ne votez pas pour moi, il y a un risque d'émeutes". Cette attitude éminemment républicaine et responsable a également encouragé des gauchistes -téléguidés et manipulés par qui ? - à se livrer à des débuts d'émeutes.

Si la gauche avait pris conscience des problèmes et avait davantage pensé à gouverner qu'à servir la soupe à son électorat bobo, Jospin aurait accédé au 2nd tour de 2002 et Chirac n'aurait pas été élu avec ce score que vous lui reprochez aujourd'hui ! Quant au "sacrifice" de la gauche, laissez-moi rigoler ! Car vous savez très bien que même sans les voix de gauche, Chirac aurait été élu contre le Pen et personne n'a demandé à la gauche de se sacrifier à si bon compte ! Alors oui, elle a appelé à "faire barrage à le Pen" (sauf Laguillier), bien sûr elle a manifesté et joué à se faire peur, mais c'était en espérant recueillir les dividendes de sa "conduite républicaine"...

(L'entre deux tours de 2002 m'aura permis un bon fou-rire en voyant Anne Sinclair et DSK, tous deux enfants de milliardaires et pas trop mal lotis eux-mêmes, chanter "debout les damnés de la terre, debout les forçats de la faim"...)

Vous parlez de cynisme démocratique et vous associez cette formule à Chirac : Vous n’oubliez pas son prédécesseur quand même !

200. Le mardi 15 mai 2007 à 09:42 par Xuelynom

Maitre Albert de B...

Vous préférez le journaliste partial, qui donc déforme ou cache sciemment les faits, aux commentaires d'un avocat que je n'ai pas réussi à prendre en flagrant délit de parti pris politique depuis que je le lis?

Nous avons beau être du même bord, je n'aime pas ces relents de fins qui justifient les moyens pour expliquer au peuple qu'il se trompe.

201. Le mardi 15 mai 2007 à 10:20 par Onurb

Notre hôte nous rappelait il y a quelques mois que "la gravité de la menace pénale ne joue aucun rôle dans la prévention du crime. [...] Ce qui est efficace, c'est la promptitude de la sanction et la certitude de la sanction."
maitre.eolas.free.fr/jour...

Le choix par le parquet de la comparaison immédiate et la décision du tribunal de condamner à une peine sévère devrait faire réfléchir ceux qui étaient présents et ceux qui comptent faire la même chose dans le futur.
Comme cela a été dit, l'élection de Nicolas Sarkozy ne souffre d'aucune illégitimité. Les manifestations deviennent inacceptables lorsqu'elles sont violentes. Et ceci est vrai pour les anarchistes, les syndicalistes, les néo-nazis, les faucheurs volontaires... Il est de la responsabilité de chacun que de quitter une manifestation lorsque cela dégénère (et qu'on ne me fasse pas croire que c'est impossible, ça ne le devient que lorsqu'il est déjà trop tard).
Nul n'est besoin de détruire pour exprimer son opinion.

202. Le mardi 15 mai 2007 à 10:54 par clic

un billet pas inintéressant (où l'on découvre que la défense, qui avait l'air ridicule, ne l'est peut-être finalement pas tant que ça):
www.latelelibre.fr/index....

203. Le mardi 15 mai 2007 à 11:05 par GW

Entre la mauvaise foï, le tendancieux, la désinformation et le parti pris, on peut taxer tout article de presse de quelque tare, étant entendu que d'un le journaliste n'est pas forcément bon; d'autre part a des opinions ou à prioris et travaille pour un employeur qui lui a deux objectifs: vendre du papier à un lectorat ciblé, influer sur l'opinion dans le sens de ses intérêts ou idéaux. L'impartialité exigerait une stricte reproduction des dépêches de presse ou des comptes rendus d'audience ? Puis on ne peut nier que côté forces de l'ordre, il y a parfois aussi des débordements que l'on minimise par l'emploi du doux euphémisme de "bavure" (ah, les joies de la sémantique dans la propagande). Tenez, un autre terme journalo-policière qui me fait toujours rire très jaune: "connu(e) des services de police".

204. Le mardi 15 mai 2007 à 11:15 par teebo

@199: Il faut noter que le Sénat a toujours été de droite sous la 5ème, ce qui oblige nécessairement la gauche à des compromis, contrairement à la droite qui en dispose à sa guise quand les deux chambres et le château sont de leur bord.

205. Le mardi 15 mai 2007 à 11:26 par denis

Eolas,
félicitation pour votre patience dans ce bal des casse-pieds, continuez...

206. Le mardi 15 mai 2007 à 11:45 par Foxapoildur

Témoignage n°1
Moi aussi j'ai couru, et je me suis retrouvé au coin d'une rue, et je vois trois CRS qui foncent sur un jeune qui passe, les mains levées, avec des sacs en plastique remplis de ses courses. Ils se mettent à taper sur leur boucliers, lui mettent des coups de matraque, le jettent au sol, et lui tirent dessus à bout portant avec un flashball. Il s'est laissé interpeller – d'ailleurs il a été relaxé après sa garde à vue, ils n'avaient rien contre lui, il passait juste faire ses courses.

Voyant ça, j'ai fait demi-tour, et je fais face à plusieurs CRS, j'ai levé les mains, ils sont arrivés directement sur moi, m'ont mis à terre, mis des coups de matraque, sur les jambes, sur les épaules. Ils m'ont traité de tous les noms : 'sale bâtard', 'sale bicot', 'retourne dans ton bled toi et les Arabes de France'. Je me mets sur le ventre, leur demande d'arrêter de taper, en leur disant de m'interpeller tranquillement. Mais ils continuent. Alors je me relève et j'essaye de mettre un coup de tête sur le casque du policier. J'essaie de lui mettre un coup de pied, mais là ils me font une balayette, et un coup de matraque m'ouvre l'arcade. Je me retrouve au sol.
Je suis passé en comparution immédiate, avec douze autres prévenus, dont une mineure. J'ai reconnu les faits, c'est vrai j'ai mis un coup de tête, mais c'était pour me défendre. J'ai été inculpé pour 'rebellion, violences avec arme de substition sur agent de la force publique, et violences urbaines en réunion'. Tout ça pour deux trois canettes. Le procureur a demandé huit mois avec mandat de dépôt mais, comme je n'avais pas de casier judiciaire, j'ai pris quatre mois ferme sans mandat de dépôt. Alors que je n'ai pas de casier.

Témoignage n°2
Là j'entends 'sale noir tu vas voir, on va t'attraper', je me retourne et je vois qu'il y a six policiers sur Malcom. Il y a de la fumée de lacrymogènes partout, je crie 'arrêtez, ne frappez pas, ne frappez pas'. Ils le tapent tellement qu'il a l'air évanoui, ils continuent de l'insulter : 'sale négro', 'prends ça'. J'essaie de m'interposer, ils se tournent vers moi, me matraquent, hurlent des choses que je ne comprends pas, je suis projetée au sol, gazée au visage à bout portant, je ne vois plus rien, je ramasse des coups.
Je m'écarte, les yeux rouges, et quand je reviens sur les lieux, je ne vois plus Malcom, seulement quelques traces de sang.
Le lendemain matin, j'apprends qu'il est en garde à vue et doit passer en comparution immédiate. Il est inculpé de dégradations de bien privés [pour avoir cassé une vitrine et quelques rétroviseurs] et rébellion. Le jugement est renvoyé à la fin du mois. Selon son avocate, il risque entre quatre et huit mois de prison ferme.

Témoignage n°3
Les policiers commencent à utiliser leurs flashballs dans tous les sens, et à interpeller des manifestants. Je cherche à aider une jeune fille qui va se faire interpeller, et dans un mouvement brusque, je fais tomber une policière qui en tentant de freiner sa chute se fait une contusion au poignet. Je tiens à souligner que je regrette cet acte, et que mon intention n'était pas de la blesser.
J'ai ensuite été interpellé, amené au commissariat et accusé de de 'violence et de rébellion' à l'encontre d'une 'personne dépositaire de l'autorité publique', de surcroît avec 'arme par destination' - une accusation que je conteste. Au commissariat, j'ai été correctement traité. Mais j'ai ensuite été interrogé plusieurs fois, longtemps, et ils voulaient me faire dire que j'avais 'roué de coups' la policière. A bout de nerfs, j'ai signé des papiers dans lesquels je reconnais lui avoir 'asséné de légers coups de pieds' alors qu'elle était à terre.

Source: www.lemonde.fr/web/articl...

207. Le mardi 15 mai 2007 à 12:05 par Slurp

Bravo Maître, nouveau lecteur de votre blog, je l'apprécie beaucoup.
Il est si rare de nos jour de voir des avis argumentés et précis s'appuyant sur des raisonnements construits. Bravo!

Manifester contre l'élection alors que le résultat est clair est totalement ridicule... C'est tout d'abord antidémocratique et digne des dictatures et c'est non seulement inutile mais également totalement contre-productif!
C'est le meilleur moyen de faire faire peur aux électeurs votant potentiellement à gauche et donc de faire émerger une large majorité UMP aux législatives.

Quant aux 4 mois fermes, je n'ai pas la prétention d'être en capacité de commenter cette peine.


Scoop: dans le prochain article de Libé on devrait voir une révélation: si les jeunes brûlent des voitures c'est pour y faire cuire leurs saucisses, car Sarko leur a confisquer leurs cuisinières.

Bravo Maître, vous êtes le José Bové du Journalisme! A quand le "démontage" de la rédaction de Libé?

208. Le mardi 15 mai 2007 à 12:08 par Mani

@ Cassina

Je ne parlais pas de disparité de sanctions d'un point de vue géographique mais dans une approche structurelle et subjective.

J'ai constaté que les français d'origine étrangère et plutôt pauvre avaient des sanctions plus lourdes, à casier égal et faits approchants, que les bon gaulois de classe moyenne.

Que mes clients chef d'entreprise "issus de l'immigration" se trouvaient plus facilement en garde à vue dans le cadre de plaintes pénales ayant trait à de la concurrence déloyale que d'autres issus de l'immigration plus pâle (oui en fait nous sommes tous issus de l'immigration) ...

Et que finalement, le jeune gauchiste est un retourneur professionnel de pouce de forces de police ou un lanceur athlétique de canette vide quand trois s'agitent et que cinq cent sont pacifistes.

Concernant la légitimité de l'expression d'une opposition, peut être n'avez vous pas entendu les ministres-râbles proclamer urbi et orbi que les français avaient fait leur choix et que contester le programme (appelé "réformes"), c'était contester la démocratie.

Je pense qu'il est salutaire de poser la question lorsque l'expression de la volonté de 53% du corps électoral (ce qui ne représente qu'un peu plus d'un électeur sur deux) est pris à témoin pour légitimer la prise en otage symbolique de la France.

Il ne suffit pas de marteler que le président de la République est le président de tous les français pour que cela soit vécu comme tel.

Pour ce qui est des jeunes gauchistes (débiles à vous croire) qui vocifèrent dans la rue, vous faites preuve d'un cynisme alarmant en affirmant que JC n'avait pas besoin du vote de gauche pour contrer JMP en 2002.

Il y a plus de 30% des français qui n'ont pas pris ce risque et cette démarche est à l'honneur de ces citoyens qui ont voté contre leur convictions, au nom de la République et des valeurs fondamentales qu'elle incarne.

Il aurait été peut être salutaire que JC et la droite fassent preuve d'un peu plus d'humilité à ce sujet parce que le ressenti de ces électeurs, que ce ressenti soit juste ou non, repose sur la trahison.

Il en est donc peut être fini de la bonne conduite républicaine pour cette partie de l'électorat, c'est simplement ce que je voulais exprimer.

Pour finir, le cynisme ne consiste pas seulement dans la manière dont on exerce le pouvoir dès lors que celui-ci est légitime.

Légitime JC élu avec les voix du peuple de gauche et qu'il se comporte comme si de rien n'était ?

Légitime le ministre de l'intérieur qui promet par circulaire (c'est à dire par arbitraire, les administrés ne pouvant s'en prévaloir) une régularisation possible des sans papiers, alors que ce n'était qu'une opération de police destinée à faire un recensement ?

L'Etat dispose d'assez de pouvoir et de prérogatives pour employer des moyens sincères et se passer de mensonge et de manipulations.

Le contrat social nécessite le respect de toutes les parties.

Peut être que certains citoyens n'ont plus confiance en l'Etat : c'est le fruit amer et acide du cynisme démocratique et nous en sommes qu'à notre première bouchée.

Dire que le président sera le président de tous les Français est une formule, un slogan. Il ne sera pas mon président, je n'ai pas de président, je suis imprésidable. Il sera par contre président de la République. C'est incontestable désormais, puisque le Conseil constitutionnel a statué. Nul n'est obligé d'aimer Sarkozy. Mais il faut respecter la fonction et l'élection qui l'y a porté. Enfin, sur l'élection de 2002 et la trahison par Chirac des électeurs de gauche : c'est oublier un peu vite les élections législatives qui ont suivi, qui a été une déroute pour la gauche (180 sièges sur 577 tous groupes confondus). Chirac ayant eu la 3e législature la plus à droite de la 5e (après la 4e et la 10e), il n'a pas trahi les électeurs en faisant une politique de droite.

Eolas

209. Le mardi 15 mai 2007 à 12:25 par Natacha

A celui,n°173,

Décidément,
Et je ne pense pas être particulièrement débile,
Je ne comprends rien à vos commentaires,
Donc,comme je vous le disais,
Vous écrivez vraiment comme un manche...
Bon,
Mais peut-être suis-je trop sévère,
En tout les cas,
Si poils de balai il n'y a pas,
Et si bouton de manchette vous en voie,
Faîtes nous le donc savoir...

PS:J'appelle ici à la rescousse les autres contradicteurs de ce blog,car vraiment ici,je sèche...

Mais non vous n'êtes pas débile,
Ni même folle,
Mais dire des méchancetés de ce style
Risque de faire de vous un troll.

Eolas

210. Le mardi 15 mai 2007 à 12:26 par Nicolas S.

Merci Eolas, je savais que je pouvais compter sur toi.

Ton ami et guru, Nicolas.

211. Le mardi 15 mai 2007 à 12:46 par Gab

D'aucuns s'étonnent ici du "courroux" de Maître Eolas après leurs interventions scandalisées. Je trouve au contraire qu'il leur est répondu sur un ton fort courtois, et toujours en argumentant. C'est là, il me semble, l'une des marques de fabrique d'Eolas, avec celle également qui consiste à n'être inféodé à aucun parti ou aucune idéologie. Soyez de bonne foi, les fâcheux: n'avez-vous pas trouvé beaucoup de grain à moudre anti-Sarkozy ou pro-réforme du code pénal sur ce blog? Eolas n'était-il pas le premier à pointer les défauts de l'un et de l'autre? N'applaudissiez-vous pas alors des deux mains? Il suffit alors qu'un commentaire de simple "démontage en règle" d'un article journalistique n'aille pas tout à fait dans votre sens pour que vous montiez sur vos grands chevaux? Soyons sérieux...
L'esprit critique n'est pas partagé par tous apparemment. Eolas n'aime pas la pente que prend Libé depuis un certain temps mais ne prétend pas que tous ses articles sont bons à jeter à la corbeille. Il se contente de faire la démonstration, sur l'un d'entre eux, et dans un domaine qu'il maîtrise, de la désinformation toujours possible - et ici avérée. A-t-il prétendu qu'il ne pouvait en faire autant, par exemple, sur un article du Figaro? Ayez confiance en sa sagacité (vous le lisez depuis suffisamment longtemps pour la connaître, bon sang de bois!) et en sa volonté de nous éclairer. Prenez ses remarques pour ce qu'elles sont: celles d'un spécialiste du droit et d'un honnête homme qui a reçu la clarté en partage.

212. Le mardi 15 mai 2007 à 13:00 par della

bien chers tous,

Je ne puis m'empêcher de prendre quelques secondes de recul à la lecture de ce billet et notamment de ses commentaires, qui à la lumière de quelques expériences récentes personnelles, m'appellent à un constat.

La discussion politique depuis une semaine est devenue difficile, voire impossible, l'argument le plus simple, le plus cohérent est botté en touche par l'accusation de parti pris pour tel ou tel.

si cela a toujours certainement été, actuellement, j'ai le sentiment que chaque prise de position sur un fait devient taxé d'une inavouable volonté propagandiste.

maître Eolas n'a jamais affiché d'appartenance politique, ce qui rend son discours plus fort et le poids de ses critiques plus dense, car justement dénués de tout parti pris.

une critique (dans le sens d'une analyse) doit être commentée avec la distance qu'elle véhicule.

merci Eolas de conserver cette optique et ne pas vous laisser prendre dans les filets d'une vision partisane que l'on voudrait vous tendre.

Cette manière de faire me parait suffisamment rare aujourd'hui pour être saluée.

c'est cette manière de réagir aux faits divers ou autres qui nous permettra de veiller à séparer le bon grain de l'ivraie et certainement pas l'emballage dans lequel on nous les présente.

encore merci cher Confrère.

A vous lire.

Della

213. Le mardi 15 mai 2007 à 13:14 par tam'

Pour Slurp (commentaire 205) : je ne suis pas sûr qu'Eolas apprécie que vous le décriviez comme le "José Bové du journalisme" :D

Tout autre chose : les manifestations (sans parler des casseurs) ne sont peut-être pas du meilleur goût, mais elle n'ont rien d'anti-démocratique...

214. Le mardi 15 mai 2007 à 13:19 par Natacha

A Mani,N°158,

1) Encore Bravo...pour vos talents de contradicteur...

2)Je ne le connais pas ce Cassina,mais qu'est-ce qu'il a l'air désagréable et sans humour...Tellement désagréable que même son surnom m'est devenu antipathique...C'est pour dire...

3)Je vous cite:

"Légitime le ministre de l'intérieur qui promet par circulaire (c'est à dire par arbitraire, les administrés ne pouvant s'en prévaloir) une régularisation possible des sans papiers, alors que ce n'était qu'une opération de police destinée à faire un recensement ?"

Là,vous avez PARFAITEMENT RAISON...

Oui,chers lecteurs,cette information,car c'est plus qu'un avis,c'est une vraie INFORMATION (pas comme dans Libé...),
est vraie..Pardon du pléonasme,mais c'est pour en remettre une couche pour les ralentis du cerveau(je ne citerai aucun nom,voyez ma délicatesse...),et donc,je vote OUI,OUI,OUI,QUATRE FOIS OUI...
Et en tant que professionnelle de santé(n'en déplaise à certains lecteurs,là non plus,je ne citerai pas de nom...voyez ma détermination),j'en ai eu largement l'expérience,personnelle et collégiale.

D'ailleurs,si d'autres témoignages corroborent notre dire,VENEZ NOMBREUX à nous soutenir...Enfin,n'en mettez quand même pas une tartine,sinon,on comprends rien (encore une fois,je ne citerai personne,et là,ça devient de l'héroïsme...)Non,mais SERIEUX ,cette fois,car c'est un sujet qui me tient vraiment à coeur...

215. Le mardi 15 mai 2007 à 13:43 par Rama

@ Mani : vous ne faites qu'énoncer le très classique paradoxe de la majorité.

Il est fort louable de déplorer qu'une majorité élue à quelques pourcents écrase la minorité, mais c'est là plus un thème de crypto-bayrouiste que d'anarchiste lanceur de pavés.

Tout à fait, la logique du lanceur de pavés étant plutôt d'écraser la majorité...

Eolas

216. Le mardi 15 mai 2007 à 13:43 par Natacha

A Mani,suite,

J'ai été relire votre commentaire,
car une fois posté(le mien,j'entends),
je me suis dit,
Si j'ai mal lu,
Je suis cuite...

Bon,Mani,j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer,
J'ai bien lu,
JE PERSISTE ET SIGNE...
.

217. Le mardi 15 mai 2007 à 13:44 par ferraille

Au fond, si l’on doit ouvrir un débat sur la presse, au-delà des approximations dangereuses ou discutables auxquelles peuvent se livrer le journal Libération et ceux qui, ici ou ailleurs, le soutiennent dans le cas précis qui nous est rapporté, c’est sur sa capacité de manipulation de l’opinion, sur son pouvoir de déclenchement ou d’amplification de phénomènes politiques.

On doit blâmer Libération pour n’avoir pas rendu compte de manière citoyenne et responsable d’un fait de l’actualité judiciaire. On s’inquiétera également de la posture de ceux qui ne voient pas le danger que fait peser sur la démocratie le fait d’accentuer les positions de rupture et de déviance par rapport aux règles du jeu « civiles » qui doivent prévaloir dans l’expression des volontés collectives.

Envoyer à main nu des pavés sur des policiers, ou les envoyer symboliquement par voie de presse sur la justice et la police d’un État de droit, ne sont-ils pas deux formes de déviance qu’aucune « liberté » ne peut justifier ?

La liberté ?… Mais ce mot s’accorde à toutes les sauces.

Si la liberté est la pierre de touche qui sert à tout évaluer et tout juger, quel argument celui qui se réclame de la liberté de protester par la violence physique pourrait-il opposer à celui qui, réagissant à cette violence par la même violence, ne fait lui-même qu’exercer indubitablement sa liberté de sanctionner un délinquant ?

Ces deux libertés, celle des protestataires de protester et celle des magistrats de sanctionner, sont encadrées par des règles de droit.

Or, les violences qui sont faites par la justice aux protestataires sont certainement une réaction appropriée à la gravité des violences que ceux-ci ont exercées contre les représentants de l’ordre républicain, dans un moment où s’exprimait le principe le plus important de la souveraineté populaire : le suffrage universel.

Stigmatiser la violence légale sans reconnaître et blâmer celle que l’on a faite à la loi, c’est soi-même agir par violence, manifester que l’on refuse le caractère civil du règlement des conflits politiques.

De même, affirmer qu’un président a été élu avec les voix de la moitié des électeurs lui enlève sa légitimité, c’est là commettre une espèce d’attentat contre la moitié de la société.

Les usages purement civils du débat politique, de la contradiction et même de l’opposition franche, par la grève par exemple, sont garantis par notre régime politique. S’opposer au Président et au gouvernement par des voies républicaines est parfaitement possible.

Si la police ne fait pas toujours preuve d’un absolu respect, admettons tout de même que le respect est une espèce de bien collectif qui se nourrit d’abord de celui que l’on est capable de développer soi-même.

218. Le mardi 15 mai 2007 à 13:50 par La torpille

Ce qui est bien avec Eolas, outre qu'il a souvent raison comme ici, c'est la façon délicieusement excitante qu'il a d'en etre sûr. Encore. Maître.

219. Le mardi 15 mai 2007 à 14:07 par Luc (pas l'autre)

Relevé sur le site "Rue 89" :
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Tribunal de Bobigny: à fils de pute, fils de pute et demi
Par Laure Heinich-Luijer (avocate) 12H16 15/05/2007

Un garçon est poursuivi pour outrage devant le Tribunal correctionnel de Bobigny: il a traité un policier de "fils de pute".
Au cours de ses réquisitions emphatiques, la Procureure s’exclame: "Monsieur, le fils de pute c’est vous!"
Les audiences sont souvent pédagogiques.
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On mesure à quel niveau se situent certains représentants de la magistrature française, désormais.
Evidemment, on nous rétorquera qu'il y des "moutons noirs" dans toutes les professions, mais que l'immense majorité, etc, etc... (air connu).
Mais voilà, il y a des professions qui, dépositaire de l'autorité, sont supposées montrer l'exemple.

Je suis estomaqué. Si ces propos ont réellement été tenus, il y a lieu à mon sens à une procédure disciplinaire, et il faut en saisir le garde des sceaux.

Eolas

220. Le mardi 15 mai 2007 à 14:10 par Mani

@rama

Je suis un crypto-pavé lanceur de Bayrou anarchiste.

Oui, c'est le paradoxe du fait majoritaire, mais il devient manifeste en ces jours et méritait donc bien un petit rappel non ?

Je m'interroge (pouet pouet) quand même beaucoup sur la portée et le régime du contrat social, on pourrai invoquer une exception d'inexécution à l'avènement de l'Empire ?

@Natacha

Que d'émotions ! Les choses se passent à fond ! ;)

221. Le mardi 15 mai 2007 à 16:13 par Maitre A... de B.....

Eolas, votre blog devient ma pause quotidienne.

je vous cite : "Et lancer des objets tels qu'un pavé sur des policiers n'est pas un geste anodin. Même si c'est la première fois. Même si c'est un soit de déception politique. C'est extrêmmeent dangereux.Et la conviction qu'ont beaucoup de gens que la première fois, c'est gratuit, est criminogène en facilitant le passage à l'acte."

tant que vous n'insinuez pas que les avocats poussent au crime en laissant croire aux primo-délinquants qu'ils ne risqueraient pas de ferme ...

à PABLO BAVO et aux autres

manifester (pacifiquement) pour montrer son désaccord même suite à une élection n'est pas antidémocratique (les env. 20% de LE PEN en 2002 c'était hélas démocratique aussi, je ne vous dirais pas ce qu'en j'en pense pour éviter d'avoir à lire plein de gens qui écrivent plein de choses dénaturées parce qu'ils sont pas d'accord avec moi)

on manifeste contre des lois, des décrets, c'est normal et salutaire (cf. CPE)

quant la peine de mort existait, la loi était pour moi mauvaise et je n'hésitais pas à le dire

idem pour le racolage passif, c'est une loi inutile

idem pour les peines planchers (à venir) pour les récidivistes sauf motivation spéciale du tribunal

quant aux qualités que vous trouvez presque tous à notre hôte s'il en a, méfiez-vous de la pensée unique sous prétexte qu'il serait impartial, etc...

si le PS avait gagné, je n'aurais pas taxé les manisfestants UMP d'anti-démocratisme

je partage souvent l'avis d'Eolas, pas cette fois (et je n'ai pas fait une colère même saine, j'ai juste blogué)

On parle beaucoup de parti pris ici, moi le premier, mais il y a un véritable biais vis à vis des manifestations violentes : quand elles sont étiquetées à gauche, elles attirent une sympathie affichée, quand bien même serait-elles illégales ou dangereuses (blocage des facs, obstruction à la tenue des cours, violences contre les policiers ou contre les biens). Imaginons que ces sympathiques casseurs de Bastille aient eu les cheveux courts, des rangers, et aient commis des violences contre la police un soir d'élection de Ségolène Royal aux cris de "Le Pen président !" : seriez vous également scandalisée que ces jeunes gens se prissent quatre mois ferme ? Je ne suis pas sûr pour ma part qu'il y eût un même élan de sympathie. De mon côté, je ne fais pas de différence, car un pavé lancé n'a pas d'idées politiques et fait également mal quand il atterrit. Ca c'était pour votre dernière phrase. Pour le reste : oui, mille fois oui, le droit de manifester et d'exprimer son opposition. Vous avez sans doute remarqué que je ne m'en prive pas ici, et me suis moi même prêté à l'exercice une fois ou deux. Mais manifester est une chose, commettre des actes de violences sous prétexte que l'on est en foule et en colère en est une autre. Vous savez comme moi que le droit de manifestation est un droit soumis à déclaration et que la préfecture peut interdire le rassemblement, qu'un rassemblement non déclaré comme l'était celui de dimanche peut être dispersé par la police, et que ne pas obtempérer aux sommations faites par la police est constitutif d'un délit. S'opposer à la peine de mort ne justifiait pas de molester des policiers, des juges ou des bourreaux ? S'opposer au racolage passif, loi inutile (j'approuve) ne justifie pas de saccager un McDonald's ou de brûler des voitures ? Quand bien même la cause est juste, elle ne justifie pas n'importe quoi. C'est la leçon que le terrorisme de la fin du XXe siècle doit nous apprendre.

Eolas

222. Le mardi 15 mai 2007 à 16:35 par hungarian fear

Cher tous,

tout cela devient un brin agaçant, j'en viens à défendre le maître des lieux qui n'a pas besoin de moi, j'en conviens, il est assez grand pour clore l'orifice buccal d'éventuels persifleurs.

NOUS NE SOMMES PAS CHEZ MICKEY MOUSE, la Bastille n'est pas un parc d'attraction où à coup de pavé l'on peut viser son buzz l'éclair en bleu, désolé de le rappeler, toute violence après un scrutin pas encore truqué n'a rien à faire dans le débat public, encore moins contre les forces de l'ordre, toute robocopisée qu'elle soit. Le contrat social, rousseau, enfin bref, le B A BA.

Aux manifestants d'arrêter les gamineries et d'être un brin plus créatif pour lutter contre leur ennemi Président.

223. Le mardi 15 mai 2007 à 16:40 par Maitre A... de B.....

à hungarian fear:

clore l'orifice buccal d'éventuels persifleurs.... hum hum

c'est une manière de voir les choses...

c'est vrai , il faut arrêter les gamineries (c'est encore vous)

ceux qui en sont pas d'accord avec vous ne sont que des gamins ....

avec vous la violence (que je réprouve sous toutes ses formes sauf - il y a toujours un sauf dans la vie- pour se défendre) elle est verbale mais c'est pas grave, einh ?

224. Le mardi 15 mai 2007 à 16:47 par Maitre A... de B.....

pour se défendre face à une vraie agression (bien sûr) physique j'entends, Eolas peut nous donner la définition de la légitime défense

225. Le mardi 15 mai 2007 à 17:15 par Ells

un jour plus tard aprés mon précédent com ...
ce texte à été utile à une dissertation sur les fables ... oui cela parrait improbable
mais bon ... merchi .

226. Le mardi 15 mai 2007 à 17:29 par Le Chevalier Bayard

S'agissant du passage à l'acte :

- une première idée fausse est de considérer que la transgression d’une loi relèverait de son ignorance par celui qui passe à l’acte.

- l'autre idée fausse qu'il suffirait d’enseigner ou de rappeler la loi pour que le sujet l’intériorise et cesse de la transgresser.

A cet égard, rappelons que pour les criminologues les juges ont tendance à insérer le crime, qui est un accident de la raison et un défi au rationnel, dans un schéma intellectuel cartésien.

Les juges pratiquent la logique judiciaire et ne peuvent s’empêcher, en reconstituant le déroulement de l’action criminelle, de remettre de l’ordre dans ce qui fut seulement désordre et inconséquence.

Or, les motivations qui servent de levier au passage à l’acte sont souvent superficielles, illogiques, contradictoires, morbides, ou troublées par un orage affectif.

On risque chaque fois de se tromper, de confondre une motivation apparemment passionnelle avec une motivation utilitaire et, inversement, de voir une préméditation là où elle n’a pas vraiment existé, ou au contraire de prendre pour un. acte impulsif un geste réfléchi et calculé.





227. Le mardi 15 mai 2007 à 17:50 par akhela

la légitime défense : la riposte par la violence à une agression actuelle contre les biens ou les personnes. Note : la réponse doit être proportionné à l'agression et la légitime défense n'est valable que contre les agressions illégitime (les forces de l'ordre ont le monopole de la violence légitime, et quand bien même le jet de lacrymo serait illégitime, le jet de pavé est une réponse disproportionnée).
Enfin dans mes souvenirs de droit pénal (qui datent un peu certes) la tentative en France est puni comme l'infraction et il n'y a pas de réduction de peine pour les personnes qui ne savent pas viser (entendez : avoir tenter d'atteindre quelqun sans y parvenir), qui plus est s'en prendre au force de l'ordre est une circonstance aggravante qui a dans mes souvenirs toujours entrainée la prison ferme.

228. Le mardi 15 mai 2007 à 18:00 par Rouge

"Pas violent du tout, sauf quand il lance par trois fois des projectiles sur les CRS..."

J'avais cru comprendre qu'ils s'agissait de "gendarmes mobiles", mais les lecteurs auront rectifié d'eux même.

229. Le mardi 15 mai 2007 à 18:09 par Maitre A... de B.....

à AKHELA:

je vous cite "qui plus est s'en prendre au force de l'ordre est une circonstance aggravante qui a dans mes souvenirs toujours entrainée la prison ferme".

vos souvenirs sont embrumés (?), pas de prison ferme automatique même avec une circonstance aggravante (policiers ou autres)

A Paris, c'est du ferme. Ce sont les outrages et rébellions qui entraînent du sursis.

Eolas

230. Le mardi 15 mai 2007 à 18:42 par Maitre A... de B.....

ce n'est pas exact, ce type d'infractions n'entraîne pas toujours du ferme (même si c'est la jp dominante) avec ou sans maintien en détention
il n'y a pas de peines automatiques
je me rappelle un client qui a pris 6 mois avec sursis (c'était pas un pavé mais une bouteille en verre ou une canette je sais plus)
il est vrai qu'à paris nos chers juges sont souvent plus plus sévères
mais ce que disait AKHELA supposait l'automaticité, ce qui est erroné
j'arrête ou je vais monopoliser votre blog (qui est une idée géniale, j'adore)

231. Le mardi 15 mai 2007 à 19:02 par David-David

Eolas,

Excusez-moi de troller, mais ferez-vous un billet sur les aventures judiciaires qui attendent Chirac?

Dites oui-dites oui-dites oui-dites oui...!!!

232. Le mardi 15 mai 2007 à 19:07 par Maitre A... de B.....

réponse à réponse 221:

Eolas,

je n'ai jamais légitimé la violence dont vous parlez, arrêtez svp d'insinuer que j'ai pu défendre ce que vous réprouvez, je suis d'accord avec vous sur ce point

ne faites pas comme les autres blogeurs qui font des raccourcis, des dénaturations, des interpérations hasardeuses (ne faites aps comme le journaliste de Libé - sic)

eh oui, j'aurais pensé la même chose de peines fermes dans des conditions similaires pour des skins ou autres (de la même manière que je déplore des détentions provisoires pour des policiers mis en examen pour des atteintes aux biens alors qu'ils offraient toutes les garanties de représentations etc... , je pourrai citer pleins d'exemple, vous aussi)

je persiste 4 mois fermes MD c'est trop et ça me choque ("me" = moi, avis aux autres, je comprends que vous en soyez pas de mon avis)


233. Le mardi 15 mai 2007 à 19:24 par Le Chevalier Bayard

@ Maître A...de B...

Vous me plaisez, Maître, vous êtes "pugnace" et j'aime ça !

N'y voyez aucune allusion même si l'expression est devenue dans l'air du temps à la mode.

Cordialement !

234. Le mardi 15 mai 2007 à 19:51 par Maitre A... de B.....

au fait, Eolas, j'y étais aussi à la dernière manif pour l'AJ (comme je les aime, sans dégradations, sans violences, etc...)

merci Chevalier Bayard

235. Le mardi 15 mai 2007 à 19:52 par Clems

Je sors de ma léthargie.

N'y avait il pas une constitution dans laquelle il était écrit que le peuple lorsqu'il estime que la constitution est en danger - peut - et - doit - se rebeller par tous les moyens y compris contre son propre gouvernement ? (bien faible rempart il est vrai que l'appel à la révolte populaire, on attend aujourd'hui mieux du conseil constitutionnel et surtout moins risqué)

Ainsi si, dans la conscience de certains, ils estiment que la présence d'un ex ministre de l'intérieur habitué au populisme et au surf sur la vague de l'extreme droite ( honnêtement je pensais que c'était récent et par pur calcul électoral, les archives démontrent que je me suis trompé) menace certains principes fondamentaux de la constitution, on peut dire que si d'un point de vue purement légaliste, ils sont en tort, d'un point de vue historique, on pourrait tout à fait expliquer que leurs actions auraient été considérés comme légitimes à une autre époque.

Cependant, je suis de l'avis d'H.Emmanuelli, les grèves et manifestations préventives c'est idiot.

Point positif et qui me rassure, l'état de gràce n'existe pas pour cet ex ministre de l'économie et de l'intérieur, 57 % d'opinion favorable soit le plus faible taux de confiance pour une première élection. A titre de comparaison, chirac avait 64 % en 95 et 50 % en 2002. A la première manifestation ou dés qu'il nous aura habitué au co-voiturage contraint et forcé sa cote chutera tellement qu'il ne bougera plus le petit doigt en attendant sa tentative de réélection en 2012.

Voilà, c'était juste pour donner des raisons aux manifestants pour se calmer.

236. Le mardi 15 mai 2007 à 20:19 par Le Gritche

Merci d'avoir démonté cette perle de désinformation pour nous, maître. Un plaisir de vous lire.

237. Le mardi 15 mai 2007 à 20:53 par Cassina

#206 Foxapoildur: Il y a déjà quelques temps que les « témoignages » du Monde, tout comme ceux de Libé sont un peu sujets à caution !
On ne peut pas commettre des articles outranciers, partisans et haineux tels que ceux qu’on a pu lire durant la campagne électorale, et espérer rester crédible…
C’est qui ce débile mental qui veut donner un coup de tête sur un casque de flic ??

#208 Mani : je n’ai rien à ajouter à la réponse que vous fait Eolas. Excepté ceci : un candidat est élu sur un programme (quand il en a un) et c’est bien le moins qu’on le lui laisse appliquer ! Sinon autant élire son adversaire !

#214 Natacha : être jugé désagréable par vous m’est particulièrement agréable. Merci.

238. Le mardi 15 mai 2007 à 21:04 par Apokrif

"Mais je ne parierais pas que le risque de bavure est supérieur chez les CRS."

Comparaisons entre la police et la gendarmerie en général:

www.cpt.coe.int/documents...

Rapport au Gouvernement de la République française relatif à la visite effectuée par le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) en France
du 6 au 18 octobre 1996

"Lors de la deuxième visite périodique, la délégation du CPT n'a entendu aucune allégation de torture ou d'autres formes de mauvais traitements de personnes détenues par la gendarmerie; elle n'a pas non plus recueilli d'autres indices d'un tel traitement.

12. Par contre, une proportion significative des personnes rencontrées par la délégation qui étaient - ou qui avaient été récemment - placées en garde à vue par la police, ont allégué avoir été maltraitées par celle-ci."

www.cnds.fr/pages/Bilan_P...

"Les saisines ont, dans les premières années d’exercice, essentiellement concerné la police nationale et dans une moindre mesure l’administration pénitentiaire et la gendarmerie. Dès 2003, cette typologie s’est peu à peu diversifiée et la Commission a notamment été saisie de faits se rapportant à la police municipale, aux services des douanes et aux services de sécurité des transports en commun. La police nationale reste proportionnellement le service le plus mis en cause avec souvent plus de 50% des saisines enregistrées qui concernent les fonctionnaires de police"

"La Gendarmerie
Les saisines concernant ce corps sont rares. La Commission n’a pas compétence pour apprécier les actions de maintien de l’ordre concernant la gendarmerie mobile dont elle a été saisie et qui n’ont pas révélé d’actes individuels contraires à la déontologie. Seul un dossier a été adressé au Ministre de la Défense en vue d’éventuelles poursuites disciplinaires."

239. Le mardi 15 mai 2007 à 21:05 par cheik

bien que je sois d'accord avec le fait que c'est du journalisme tres legé, ne nous feson pas plus bete qu'on ne l'ai.

quand on lit :

"Il n'avait aucun casier judiciaire, et pas d'engagement politique."

cela veut juste dire qu'il n'a pas de carte d'un parti. Et etre contre sarkozy ne veux pas dire etre engagé pour un ou une tel.

donc ce qui suit est aussis un peu legé ;-)


"Pas d'engagement politique, hormis sa présence à cette manifestation et son "pavé anti-Sarkozy" cité dans le titre, le lecteur aura rectifié de lui-même."


ps : merci pour ce blog et cette libertée

240. Le mardi 15 mai 2007 à 21:49 par Carlos

L'article de Libération est croustillant lorsque que l'on a lu les commentaires de Maître Eolas.

Ce qui est beaucoup plus croustillant, c'est que Libération fait la censure sur le blog de son article. J'ai voulu écrire un commentaire ironique dans le blog de libé renvoyant à l'analyse de Maitre Eolas. Ne soyez pas étonné: ce commentaire n'a pas survécu la modération.

Comme quoi le "quatrième pouvoir" est tout aussi langue de bois que les autres.

Grande leçon de vie (pour moi en tous cas)

241. Le mardi 15 mai 2007 à 22:59 par DRH

@ Eolas
Maître,
Je poste peu, mais je deviens de plus en plus "Eolas_addict".

Concernant votre réponse au post 70 "journaliste et amie : laquelle s'exprime ?" la réponse figure peut être dans la signature du lien suivant :

paris.indymedia.org/artic...

Serait-ce la même Fabienne ?

A noter que sur ce site Romain est devenu journaliste ! N'était ce pas déjà le cas lors de l'article de Libé qui aurait alors manqué à son devoir d'information et de soutien confraternel et de la presse française ?
Ou est-ce que le fait de "Après des études de droit et de journalisme, ce fan de musique est amené à travailler pour MCM, M6, Europe 2 TV et divers sites web musicaux" confère automatiquement la qualité de journaliste ?
Ne serait pas une manip (qu'elle soit légitime ou non) de la dénommée Fabienne en tant qu'"amie" plus qu'en tant que "journaliste" ?
Merci d'avoir séparé les faits de leur appréciation. Cet article de Libé par sa formulation se situait d'avantage dans la deuxième catégorie que dans la première.

242. Le mardi 15 mai 2007 à 23:21 par Irène Delse

Cher Eolas (#183), cela vous amuse sans doute d'être condescendant, et même un brin méprisant, mais c'est votre réponse qui est bancale. Oh, ma comparaison était disproportionnée, certes ! (Voyez-y l'effet de l'indignation, si vous voulez, devant votre entêtement à paraître ne pas vouloir comprendre ce que l'on vous reproche.) Mais elle ne comportait pas de faille _logique_.

Pasqua refusait, avec son cynisme écrasant, de reconnaître la moindre responsabilité aux policiers "baveurs", rejetant la "faute" sur le dos d'un mort. Vous êtes très loin de ces hauteurs (et je le reconnais volontiers). Mais, malheureusement, votre système de défense (eh oui...) est basé sur la même prémisse viciée : "il avait qu'à pas". Il avait qu'à pas faire le con, il avait qu'à pas sortir manifester, il avait qu'à pas rester à côté des gens qui lançaient des pavés, il avait qu'à pas se laisser entraîner...

Au cas particulier, Romain, le jeune homme dont il est question dans l'article, n'aurait surtout pas dû tenir un pavé dans la main. Lui nie en avoir lancé, les policiers disent le contraire. Devinez qui le tribunal croit ? Pas de suspense, évidemment.

Je vous retournerai votre compliment : je crois fermement à votre intelligence. Je déplore simplement que vous vous entêtiez à ne pas vous en servir.

P.S. J'imagine que vous profiterez de cette réponse pour en remettre une couche. Allez-y, lâchez-vous. Cela vous défoulera.

Peste. Condescendant avec une simple prétérition. Heureusement que j'ai gardé ma métaphore de côté. La faille logique de votre comparaison était pourtant simple : votre premier élément de comparaison sont les propos d'un ministre imputant la mort d'un jeune homme ayant subi des violences graves ayant entraîné son décès à la négligence de ses parents l'ayant laissé sortir tout seul ; les deux policiers responsables de ces violences ont pourtant été jugés et condamnés en 1990 à 2 et 5 ans de prison avec sursis. Le deuxième sont mes propos, où je critique le compte rendu partial d'un journaliste d'une audience où un jeune homme, qu'il avait visiblement pris en affection, a été condamné à 4 mois de prison. Et vous dites que la démarche est similaire. Dans un cas, un ministre tient des propos démentis par la justice. Dans le second, un journaliste tient des propos démentis par la justice, et je les critique. Pour vous, c'est pareil. Si la faille logique vous échappe, là, je n'y peux rien, j'ai épuisé mes forces. Pardon pour le ton probablement condescendant que j'ai forcément dû adopter quelque part, puisque je me permets de dire que je ne suis pas d'accord avec vous.

Eolas

243. Le mardi 15 mai 2007 à 23:22 par Celui

@Natacha. Rassurez-vous, le commentaire ne vous était pas destiné.
Si mon style vous déplaît, détournez les yeux, mais ne le blâmez pas pour vos faiblesses.

244. Le mardi 15 mai 2007 à 23:37 par Manu

Le commentaire n°18 (ça commence à faire loin) fait le lien avec un dessin de bouletcorp, qui fait penser..
Et si le jeune homme prenait le pavé comme "souvenir" seulement ? La peine aurait-elle été moindre ? Son avocat aurait il pu plaider quelque chose de ce genre ?

Il nous manque un élément essentiel pour décider ce qu'il aurait dû plaider : les procès verbaux d'audition des policiers ayant procédé à l'interpellation, et les déclarations du gardé à vue.

Eolas

245. Le mercredi 16 mai 2007 à 00:31 par pensée à haute voix

C'est bien ce que je dis, même ici ça devient la guerre.

C'est comme si cette élection avait un effet désinhibant, jusqu'à en oublier l'effet cocasse de la colère contre la raison.

246. Le mercredi 16 mai 2007 à 02:40 par julien

bonsoir,

je ne sais pas pour vous, mais perso je pense qu'il faudrait fermer maintenant, apres +200 commentaires je crois qu'il n'y a plus rien de constructif a esperer..

<useless>

le drame avec la Democratie c'est que, liee a la philosophie du 'bon sauvage' de Rousseau, la Liberte qu'elle offre est une chose merveilleuse

mais rapportee a celle de Hobbes pour qui 'homo homini lupus' elle porte egalement en elle les germes de sa propre destruction (et de l'avenement de la dictature) du fait de la permissivite qu'elle octroie


en Chine, entrer en resistance cela demande un vrai courage.

ici vu la situation generale, objectivement, user de ce vocable me parait etre odieux et aussi insultant pour ceux qui subissent REELLEMENT des privations de droits

au moins autant qu'un sens, les mots ont une portee

</useless>


julien.

247. Le mercredi 16 mai 2007 à 03:40 par Stella

@ 133 : si je comprends bien, d'après ce que Eolas vous répond, il y a du goudron sur les pavés. Donc le jeune qui s'est fait prendre le pavé à la main a bien du le chercher son pavé ;-)

@ 153 : faux, à Metz par exemple les anciens pavés sont actuellement remplacés...par des nouveaux (d'ailleurs ceux aux abords du tribunal ne sont pas encore refaits, et mal scellés)

248. Le mercredi 16 mai 2007 à 07:18 par glomp

"Enfin, sur l'élection de 2002 et la trahison par Chirac des électeurs de gauche : c'est oublier un peu vite les élections législatives qui ont suivi [...] Chirac ayant eu la 3e législature la plus à droite de la 5e (après la 4e et la 10e), il n'a pas trahi les électeurs en faisant une politique de droite"

Au moins 10 millions de personnes "de gauche" ont glissé un bulletin Chirac dans l'urne, ce n'est pas rien.

Après, que les législatives (secouées par ailleurs par un taux d'abstention record sous la 5ème république, sans doute plus elevé que d'habitude dans les rangs d'une gauche dégoûtée?) aient penché à droite ne devrait/pourrait pas dire grand chose, étant donné qu'il n'y a pas de proportionnelle. Si la législature était réellement représentative de l'opinion du peuple, il y aurait eu 16% de députés FN en 2002.

Chirac a donc bel et bien trahi une partie de son électorat. Ce qui n'est pas non plus inhabituel pour un président.

249. Le mercredi 16 mai 2007 à 07:54 par pas perdus

Pas de petite note sur le "maljournalisme" à Paris Match ?

Non. Je n'ai pas vocation à lire toute la presse française pour relever ses erreurs.

Eolas

250. Le mercredi 16 mai 2007 à 08:42 par Jean Marc

@ Glomp et les autres refusant la démocratie:
Chirac étaient au deuxième tour contre Le Pen.
Quelles sont vos propositions pour dans des élections démocratiques il y ait obligatoirement le représentant du PS ou de l'extrême gauche au second tour?

Doit on aussi instituer le pouvoir à cette gauche quelque soit les résultats des élections législatives puisque vous êtes la "caution " morale ou intellectuelle du pays ou de ce monde de manière plus générale.

On aurait ainsi le bonheur de ne pas vous voir manifester à mille ou moins pour que "la vérité " soit respectée.

On aurait aussi le bonheur de voir 400 minables bloquer systématiquement les facs de 5000 étudiants en votant dans un amphi entre eux (et re votant une heure plus tard si les résultats n'étaient pas conformes à ceux prévus).

Les apprentis dictateurs sont légion dans ce pays malheureusement.

251. Le mercredi 16 mai 2007 à 09:21 par D.Artus

Incroyable qu'une simple mise au point déclenche autant de réactions épidermiques... Il manque je crois, un élément factuel à vos excellents arguments juridiques. Cette manif' anti-Sarko était organisée par des groupuscules d'extrême-gauche dont le sport favori est de s'en prendre aux forces de l'ordre. Même si tous les jeunes gens présents sur place ne sont pas des militants actifs (ils sont très peu nombreux...) on peut raisonnablement penser que les plus acharnés, ceux qui sont restés assez tard pour se faire embarquer, sont au minimum des sympathisants. Et en effet, je n'ai jamais vu des manifestants demander des "bisous" aux CRS ou aux gardes mobiles... en fin de manif', au moment où tout le monde coure partout, où balancent des pavés...D.A.

252. Le mercredi 16 mai 2007 à 11:32 par clic

au risque de me répéter (202), puisque tout le monde s'en fout, Eolas n'était ni à la manif, ni au procès. On pourra donc apprécier quelques éléments d'information apportés ici:
www.latelelibre.fr/index....
qui tendent plutôt à corroborer certains éléments de l'article de libé. Ensuite,on peut apprécier les éléments juridiques apportés par Eolas, certes. Mais bon, pour ce qui est du "factuel" comme nous dit D.Artus (qui n'y était pas non plus mais ne peut pas s'empêcher d'apporter des éléments factuels) autant chercher de "vrais" sources ou ce qui peut s'en rapprocher.

A propos de factuel, vous aurez noté que le texte que vous citez est signé par une "journaliste et amie", sans préciser en quelle qualité elle écrit ce texte. Je n'y étais certes pas, mais au moins, je suis impartial.

Eolas

253. Le mercredi 16 mai 2007 à 12:25 par glomp

@ 252 (Jean-Marc)

Oulala, vous n'y allez pas de main morte. Je, qui suis en fait un "vous", et de gauche qui plus est, "refuse la démocratie", suis un "apprenti dictateur" et je me prends pour la "caution morale" du pays et du monde, parceque je réfute l'idée que les législatives sans proportionnelle représentent véritablement l'opinion du peuple?

J'aime beaucoup la science-fiction, mais il y a des limites.

254. Le mercredi 16 mai 2007 à 13:46 par h

pour le commentaire 244.
Je reste tout de meme perplexe. Que se serait il passé si le policier avait voulu poursuivre Scarlett (le blog de boulet explique les references)?
Comment vous, maitre eolas auriez plaidé? (Je vous laisse choisir la personne à défendre.)

Deuxièmement, vous signalez:
Eolas: "<I>Vous savez comme moi que le droit de manifestation est un droit soumis à déclaration et que la préfecture peut interdire le rassemblement, qu'un rassemblement non déclaré comme l'était celui de dimanche peut être dispersé par la police, et que ne pas obtempérer aux sommations faites par la police est constitutif d'un délit. </I>"

de quelles sommations parlons nous? Comment une personne est elle censée réagir (dans une orientation juridique) à des envois de lacrymogènes?
J'ai le cas vécu, lors des manifestations du CIP (souvenirs...) de m'être retrouvé, simple passant pris à partie par des lacrymos. Je n'ai jamais eu l'information comme quoi je ne devais pas me trouver en cet endroit à ce moment. Je n'ai jamais été prévenu d'un futur tir de lacrymogène. Et oui, j'avais remarqué un plus grand nombre de policiers qu'a l'habituelle. Mais un groupe de CRS (ou policiers, ou GM) signifie obligatoirement de devoir quitter les lieux publics?

Comment peut réagir le citoyen face à ce genre de situation?
Parceque oui, il existe des gens qui sont de bonne foi, qui se retrouvent a moitié gazé, qui s'en prennent, passez moi l'expression, plein la figure pour pas un rond, et qui doivent en plus subir les sarcasmes du genre: "t'avais qu'a pas être là".

Premièrement : j'aurais plaidé la relaxe. D'une part, Scarlett O'Hara étant un personnage imaginaire, elle ne peut commettre d'infractions, et d'autre part, tout le dossier de l'accusation n'est qu'une bande dessinée.

Deuxièmement : je parle des sommations prévues à l'article R.431-1 du Code pénal.

Eolas

255. Le mercredi 16 mai 2007 à 13:52 par Negative

"Vous avez dû pleurer en 1991, quand la Pravda a cessé de paraître...

Eolas"

Euh, il faudrait peut-être lui signaler qu'elle n'existe plus...

Voir: english.pravda.ru/

Bonne journée

256. Le mercredi 16 mai 2007 à 15:08 par Molière

Cher Maître,

Vos lecteurs et vous-même êtes cordialement invités à la première du one-man show "Fils de juge", écrit par Diane Roche et joué par Charles-Louis Roche, lui-même juriste et fils de magistrat.

Elle a lieu le samedi 26 Mai à 22 h 15 au Théâtre de la Main d'Or, 15, passage Main d'Or, dans le 11ème arrondissement de Paris - Métro Ledru-Rollin (ligne 8).

Famille, amis et publicité bienvenus.

Pour plus d'informations :
filsdejuge.tripod.com

257. Le mercredi 16 mai 2007 à 15:18 par loz

Eolas, si vous ne le savez pas déjà, je vous apprends que les forces de l'ordre oublient souvent (et distraitement) les sommations prévues dans les textes avant de balancer les lacrymos.

Il paraît même que des fois, elles oublient de balancer les lacrymos.

Eolas

258. Le mercredi 16 mai 2007 à 15:42 par Natacha

Cher Maître,

Je deviens folle...
Ou vous m'avez sucré un commentaire?
Est-ce que Gainsbourg vous énerve?
Bon,
Merci,
D'éclairer ma lanterne...

Vous confondez les commentaires de ce billet avec MSN messenger ou Twitter. Une pluie de messages tous plus inintéressants les uns que les autres, adressés à tel ou tel, sans aucun rapport avec le billet, et je ne mentionne pas ceux où vous êtes un poil injurieuse. J'ai été patient, vous en avez abusé, désormais, je nettoie au karcher, c'est dans l'air du temps.

Eolas

259. Le mercredi 16 mai 2007 à 16:25 par Laurent

le commentaire que je vais faire peut paraitre provocateur, mais seriez vous capable, maitre, de tenir une argumentation inverse de celle que vous défendez, de manière aussi soutenue ?

Je veux bien sur dire : défendre libé, etc...

J'aimerai bien me destiner plus tard à devenir avocat mais je me rends compte que j'ai beaucoup de mal à soutenir des thèses avec lesquelles je n'adhère pas (ce qui est sans doute un gros handicap pour ce métier)

Ressentez vous des difficultés dans votre métier de ce style ?
Que feriez vous, que penseriez vous si le rédac chef de libé venait solliciter vos services ?


D'abord, le maljournalisme n'est pas un délit. Il ne mérite qu'une remontrance, ce que j'ai fait. Un avocat n'a rien à faire ici. Ensuite, je déclinerais sa demande en raison de l'insolvabilité notoire de son journal du conflit d'intérêt du fait que j'ai exprimé une opinion. La question que vous posez trouvera une réposne dans mon billet "au fait, comment faites vous pour défendre les coupables ?", lien en haut à gauche.

Eolas

260. Le mercredi 16 mai 2007 à 16:36 par Apokrif

"Il paraît même que des fois, elles oublient de balancer les lacrymos."

Je pense que des renseignements sur le respect effectif de l'article que vous citez seraient plus utiles que votre ironie:

"CODE PENAL
(Partie Réglementaire - Décrets en Conseil d'Etat)

Article R431-1

Pour l'application de l'article 431-3, l'autorité habilitée à procéder aux sommations avant de disperser un attroupement par la force :
1º Annonce sa présence en énonçant par haut-parleur les mots : « Obéissance à la loi. Dispersez-vous » ;
2º Procède à une première sommation en énonçant par haut-parleur les mots : « Première sommation : on va faire usage de la force » ;
3º Procède à une deuxième et dernière sommation en énonçant par haut-parleur les mots : « Dernière sommation : on va faire usage de la force ».
Si l'utilisation du haut-parleur est impossible ou manifestement inopérante, chaque annonce ou sommation peut être remplacée ou complétée par le lancement d'une fusée rouge.
Toutefois, si, pour disperser l'attroupement par la force, il doit être fait usage des armes, la dernière sommation ou, le cas échéant, le lancement de fusée qui la remplace ou la complète doivent être réitérés."

Ajoutons (accessoires prescrits à peine de nullité ?):
"Article R431-2

Les autorités mentionnées au deuxième alinéa de l'article 431-3 doivent, pour procéder aux sommations, porter les insignes suivants :
- le préfet ou le sous-préfet : écharpe tricolore ;
- le maire ou l'un de ses adjoints : écharpe tricolore ;
- l'officier de police judiciaire de la police nationale : écharpe tricolore ;
- l'officier de police judiciaire de la gendarmerie nationale : brassard tricolore."

Un OPJ intervenant pour les sommations, cela signifie que la dispersion des manifs est de la police judiciaire et non administrative ? Les OPJ appartiennent-ils aux CRS et à la GM, ou bien à d'autres unités de police ou gendarmerie ?


"garde à vue dans le cadre de plaintes pénales ayant trait à de la concurrence déloyale"

Je suis surpris que la concurrence déloyale soit un délit, c’est dans quel texte ?

Comprenez une certaine lassitude de ma part. La dispersion d'une manifestation relève de la police administrative, l'arrestation de manifestants violents ou rebelles étant de la police judiciaire. Sinon, est-ce moi qui ai parlé de garde à vue pour concurrence déloyale ? J'espère que non, la concurrence déloyale étant fondée sur l'article 1382 du code civil et étant une action de droit civil.

Eolas

261. Le mercredi 16 mai 2007 à 17:19 par Bob

chose à part ( le commentaire sera peut etre effacé ) j'aurais aimé en savoir plus par rapport au expulsion hors tu territoire français ( sujet déja abordé récement ) ceci car j'ai eu ce lien:
www.medecinsdumonde.org/m...

et que je me pose des questions sur la réalité de ce qui y est décrit. ( oui cela me choque si cela est le cas en france)

262. Le mercredi 16 mai 2007 à 17:32 par Apokrif

"La dispersion d'une manifestation relève de la police administrative"

C'est pour cela que je m'interroge sur l'intervention d'un OPJ en l'espèce (intervention justifiée cependant par des considérations d'efficacité, puisque l'arrestation suit de près la dispersion):
opuscitatum.com/modules.p...

(la référence, sur Opuscitatum, à un ancien grade d'OPJ dans la police nationale m'étonne, puisque cela signifierait que l'article ne parle que des dispersions faites par la police nationale, et ne parle pas du cas des maires, gendarmes, etc)

"est-ce moi qui ai parlé de garde à vue pour concurrence déloyale"

Non. Est-ce moi qui ai dit que vous en parliez ?

263. Le mercredi 16 mai 2007 à 18:20 par Mani

Je m'empresse d'éclaircir cette question relative à l'aspect pénal que peut prendre une procédure en concurrence déloyale, étant l'auteur des propos con-fusant.

Dans certains domaines économiques (par exemple l'informatique), certains concurrents se plaignent de vol ou d'atteinte aux systèmes de traitement automatisé de données ... qui sont des qualifications délictuelles.

Pour le reste, la concurrence déloyale repose effectivement sur l'article 1382 du Code Civil.

264. Le mercredi 16 mai 2007 à 20:16 par Clems

@commentaire :
"Je n'y étais certes pas, mais au moins, je suis impartial.
"
un légaliste, légitimiste, impartial ?

Allons allons, prévenez vos lecteurs quand vous faites un effet de manche, vous voyez bien que c'est antinomique ces concepts ?

265. Le mercredi 16 mai 2007 à 20:28 par Mani

Il est pourtant clair qu'Eolas ne prend la parole que pour les prévenus !

C'est bien connu.

Eolas

266. Le mercredi 16 mai 2007 à 21:01 par Eolas

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