Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Pour ne parler ni des rejetons ni de leur âge.


par Sub lege libertas


Tout citoyen de nationalité française âgé de 18 ans, inscrit sur une liste électorale, domicilié dans le département ou inscrit au rôle d'une des contributions directes peut se présenter aux élections cantonales. C’est la loi : la valeur n’attend point le nombre des années, le poète crut bon devoir préciser aux âmes bien nées.

prélude

Ce n’est pas rien d’être conseiller général même âgé de moins de 25 ans, non parce que cela procure un indemnité comprise entre 1501 et 2626 euros par mois, ce qui est loin des moyens d’un étudiant ou d’un ouvrier débutant, mais parce que le Conseil général est une institution publique essentielle.

Depuis les lois de décentralisation, le conseil général est compétent pour

  • - la protection de l'enfance, dont la protection maternelle et infantile, l'aide sociale à l'enfance et la prévention spécialisée,
  • - l'insertion des personnes en difficulté, le RSA, l'aide aux personnes handicapées et âgées, la prévention sanitaire,
  • - le logement avec la gestion du fond solidarité pour le logement (FSL) et du fond d'aide à l'énergie, le suivi de l' élimination des déchets ménagers,
  • - la voirie dont la gestion des routes départementales et routes nationales d'intérêt local, issues en grande partie des routes nationales transférées en grande partie au département par la loi du 13 août 2004, la gestion des transports et des transports scolaires par autocar, la gestion des ports maritimes de pêche et de commerce,
  • - l'éducation pour la gestion matérielle des collèges et recrutement et gestion des personnels techniques, ouvriers et de services (TOS) ainsi que la restauration scolaire des collèges,
  • - la culture pour les archives départementales, la bibliothèque départementale de prêt, et éventuellement les châteaux ou musées appartenant au départements, le tout augmenté par les transferts de certains domaines patrimoniaux à la suite de la loi du 13 août 2004, et la mise en oeuvre des schémas départementaux des enseignements artistiques
  • - et le développement local : aides aux associations, aux communes.

Bref, un conseiller général d’à peine 20 ans, démocratiquement élu, a le droit d’être désigné par un vote de ses pairs pour siéger au conseil d’administration d’un collège, à celui d’un port autonome ou de je ne sais quel établissement public départemental. Les budgets gérés par tous ces établissements public locaux sont souvent très conséquents, parfois ces établissements sont le premier employeur du département. Pour autant aucun texte n’a prévu de restreindre l’accès à ces fonctions d’administrateur à raison de l’âge.

fin du prélude

Ce droit des collectivités locales me paraît très convenable, bien que mon avis importe au reste peu, même si je dois maintenant vous parler du canton de Morteaux-Couliboeuf qui abrite la commune de Vignats.

Avec de si beaux noms fleurant le beurre normand et la pomme à Calvados, on n’imagine peu que c’est depuis plus d’un an la circonscription du plus jeune conseiller général de France. Ce canton connut en juillet 2008 la douleur de perdre son conseiller général, hélas décédé. Mais grâce à la première application de l’article L221 du code électoral, modifié par décret en 2007, en vertu duquel tout conseiller général se voit attribuer un suppléant de sexe opposé, susceptible de le remplacer sous certaines conditions - le décès en est une, Clara DEWAELE alors âgée de 21 ans étudiante en master de développement international des PME-PMI a rejoint le Conseil général du Calvados siègeant au sein de la majorité départementale conduite par son président Anne d’ORNANO. Clara DEWAELE, le plus jeune conseiller général en exercice actuellement Et alors ? Vous vous en foutez ? Bon, je vais donc devoir céder au goût très actuel de la polémique sur ces jeunes élus toujours très arrogants à l’ambition démesurée. Certes on taira pudiquement que si la loi vous autorise à être conseiller général à 18 ans, c’est au prix de gagner une élection démocratique. Mais l’élection on le sait, c’est un piège à cons. D’ailleurs regarder Clara DEWAELE, elle n’est même pas élue, elle était suppléante. Et comme il faut avoir le courage de dénoncer les vrais problèmes, je me dois de signaler qu’elle fait indiquer dans le communiqué du 29 septembre 2008 du Conseil général du Calvados annonçant son arrivée dans cette assemblée les renseignements suivants : chez les DEWAELE, la politique est une affaire familiale : son père est maire de la commune de Vignats où elle réside, tandis que son frère de 24 ans en est aujourd’hui conseiller municipal !

Dois-je me sentir soulagé d’avoir dénoncé cette baronnie des DEWAELE, tant je crains que la démocratie au pays de Morteau-Couliboeuf ne soit confisquée ?

Postlude

Vous l’avez peut-être perçu à une certaine forme d’ironie informative dans ce qui précède, je trouve singulier qu’on redoute tant la jeunesse chez ceux qui voudraient servir leur concitoyens dans le même temps que l’on ne cesse de discourir sur la perte de représentativité des élus etc. Comme de façon prémonitoire, je lis déjà la kyrielle de commentateurs m’expliquant que je dois être bouché à l’émeri pour être hermétique au danger des népotismes insupportables surtout s'il portent des noms qui devraient me faire frémir, je réponds par avance : ce n’est pas ce dont je voulais parler. Désolé. Alors juste pour achever de vous agacer ou distraire sur l’incompétence des étudiants à être élus locaux, un petit rappel. Le 19 mai 1804, Napoléon ré-instaurait le maréchalat en créant pour les plus valeureux de ses généraux quatorze titres. Parmi ceux-ci, la moitié avait moins de 38 ans. Et ces sept généraux avait atteint le grade le plus élevé de général de division entre 28 et 34 ans. Citons les, ils n’était fils de personne, fils de la Révolution, ils sont la gloire de la France :

  • - Louis Nicolas d’Avout, dit Davout, né le 10 mai 1770, promu général de division en septembre 1799 à 29 ans, Maréchal d’Empire à 34 ans.
  • - Jean Lannes, né le 10 avril 1769, promu général de division en 1798 à 29 ans, Maréchal d’Empire à 34 ans
  • - Jean-de-Dieu Soult, né le 29 mars 1769, promu général de division le 21 avril 1799 à 30 ans, Maréchal d’Empire à 35 ans
  • - Michel Ney, né le 10 janvier 1769, promu général de division en 1797 à 28 ans, Maréchal d’Empire à 35 ans.
  • - Jean-Baptiste Bessières, né le 6 août 1768, promu général de division en septembre 1802, à 34 ans, Maréchal d’Empire à 36 ans.
  • - Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier né le 13 février 1768, promu général de division le 27 septembre 1799, à 31 ans, Maréchal d’Empire à 36 ans
  • - Joachim Murat, né le 25 mars 1767, promu général de division en septembre 1799 à 32 ans, Maréchal d’Empire à 37 ans.

Dans cette France rajeunie, on se battait en chantant : Allons, enfants de la patrie ...

Commentaires

1. Le mardi 13 octobre 2009 à 22:57 par Mussipont

A la grande différence près que l’on ne pourra guère contester que les impétrants avaient largement eu l’occasion de faire leur preuves sur tous les champs de bataille depuis 1792, ce qui n’est pas vraiment le cas de certains jeunes élus, n’est ce pas?

2. Le mardi 13 octobre 2009 à 22:59 par Hyyo

Jean Lannes savait lire et écrire convenablement, ce qui le mettait plutôt assez haut dans l’échelle intellectuelle de l’époque. Et il partait d’un milieu très modeste. Sans compter que l’armée manquait d’officiers expérimentés pour cause de défection des royalistes.

A l’âge où Lannes est devenu officier, élu par ses pairs sans nomination paternelle aucune, Jean Sarkozy, qui part d’un milieu tout sauf modeste, a en tout et pour tout diplôme un bac général, ce qui concerne plus du tiers de sa classe d’âge. Et il a 4 ans de retard en prime. Alors que les expérimentés ne manquent pas.

C’est cela, Sub, plus que sa jeunesse seule, qui est en cause. Ne faites pas semblant de l’ignorer, c’est indigne de vous.

Sub ege libertas:
Je confesse aimer parfois me faire passer pour couillon. Si le but est de provoquer le type de message que je lis dès maintenant, je ne regrette pas : je crois à l'intellligence de mes lecteurs. Et comme ils peuvent s'exprimer, je me plairai à les lire : ils commentent déjà ce que je feins de ne pas dire ou comprendre.
N'empêche au passage - d'où l'angle d'attaque du billet - que je me marre positivement de voir les parangons de la vertu démocratique qui pratiquent aisément la répartition familiale des mandats (à gauche comme à droite pour contourner les règles sur le non cumul) devenir les fouquier-tinville de Jean S. qui est -  c'est le paradoxe - tout autant élu qu'eux !

3. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:02 par Irfan

Votre billet n’a donc rien à voir avec les Sarkozy, mais se veut une dénonciation de ceux qui continuent à polluer le débat public, leurs 60 voire 70 ans passés, qui, comme Valéry Giscard d’Estaing ou Jacques Chirac, concentrent une bonne dizaine d’indemnités de conseiller général chaque mois ?

La jeunesse a un rôle en politique ; en France notamment elle est sous-représentée, et cela ne s’arrangera pas du fait du vieillissement démographique et de la puissance des politiques de droite et de leurs corolaires médiatiques et économiques. Tant que l’on n’aura pas montré que les “jeunes” (catégorie historique très intéressante) méritent bien plus d’intérêt ne serait-ce que parce qu’ils sont plus vifs d’esprit et plus forts physiquement qu’une bonne partie de leurs aînés, certains auto-reproduits ne le comprendront pas : bref, une petite rébellion ne ferait pas de mal.

Par contre, je suppose que vous serez d’accord pour dire qu’un jeune peu doué qui prend la place possible d’un autre jeune plus doué, uniquement par “piston” (je pense au rejeton Sarkozy, mais aussi aux rejetons Villepin ou Breton, j’en ai côtoyés un peu par hasard et ils étaient très bêtes -Arthur de V. et la fille de Thierry B. surtout- mais très bien placés), est un obstacle à l’arrivée des forces vives de la nation à la tête de celle-ci ?!
Qu’un homme politique, au hasard placé au gouvernement, qui insulte la jeunesse (Sarkozy), la moque (Hortefeux et son “quand il y en a un ça va”, mais aussi bien d’autres), ou la traumatise (les histoires de Fréd. Mitterrand et son refus d’admettre que la réalisation sexuelle d’une domination économique n’est pas un fait répandue et n’est pas du tout anodine), cela est pire encore, mais on laisse dire finalement. La jeunesse, c’est bien ce que l’on peut forcer à payer sa vieillesse, mais que l’on doit faire souffrir tant qu’on la forme, sous ce genre de gouvernance ? Je suis bien triste d’en faire partie… Il y aurait tant à dire sur ces fossés générationnels, mais vous avez choisi la solution de facilité et de stérilité, la citation littéraire ou historique décontextualisée, saupoudrée au hasard des phrases.
(38 ans, en 1804, c’est environ l’espérance de vie, par exemple)

Mon commentaire est épars et sans doute peu clair, mais de même votre billet, et de même mon humeur : la jeunesse éprouve de plus en plus de dégoût, et j’ai vraiment hâte de voir la tour TF1 tomber, et, portée par les vents, écraser une bonne partie de l’ouest parisien. S’il le faut, je soufflerai depuis mon côté, celui du jeune est encore bien exploité.

Deux articles intéressants parmi une myriade, sur “l’affaire Jean S.” :
http://www.rue89.com/mon-oeil/2009/…
http://www.rue89.com/2009/10/12/let…

4. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:05 par ChArLoT

Je crois qu’en l’occurrence le problème n’est pas que Jean S. soit élu au conseil général mais qu’il s’apprête à être nommé a la tête d’une administration qui gère le plus grand centre d’affaire européen alors qu’il n’est qu’en deuxième année de droit. Le problème n’est pas juridique mais politique puisque des personnes bien plus qualifiées (je le suis moi même en étant moins âgé mais n’ayant pas finit mes études de droit) en droit public particulièrement ne trouvent aucune débouchées. Et vous ne me ferez pas croire qu’être le fils du Président n’aide pas plus que de raison à être élu pour moitié par des élus du département (si j’ai bien suivit le fonctionnement du conseil d’administration en question) a la tête de la dite administration..

Je pourrais continué sur le discours présidentiel concernant le mérite ou mettre en parallèle la récente plainte d’un nouvel actif renvoyé (abusivement? ) après deux années de stage a la LCL ,mais je pense que vous avez déjà compris compris l’amertume pour des jeunes qualifiés qui ne trouvent même pas d’emploi face a une telle histoire.

5. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:06 par Irfan

Petit addendum : quant à moi, j’ai 20 ans, je viens des “couches sociales nouvelles” vantées par Gambetta, qui devaient fonder la République et l’ont effectivement portée pendant des années ; je suis en master dans une grande école après avoir réussi un certain nombre de concours difficiles, pourtant j’ai suivi mes cours de la seconde à la terminale dans l’avant-dernier lycée du 94 selon le classement de l’Express. Si Jean S. peut être tout ce qu’il est ; et puisque je suis plus intelligent que Nicolas S., puis-je présider l’ONU ? Et mes amis qui entrent à l’ENS à 18 ans en descendants d’ouvriers et artisans ? Et ceux qui suivent une formation d’ingénieur dans des facs étrangères en étant les seuls bacheliers de leur famille ?
“Aux âmes bien nées”, chez Corneille, cela voulait déjà dire “aux nobles” ; mais à l’époque, le noble est surtout un esprit, caractérisé par sa “générosité”, au sens de magnanimité, capacité de sortir de soi, de se donner aux autres. Aujourd’hui encore ?

6. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:06 par petitversaillais

sans parler de Lazare Hoche mort bien trop jeune!général de division à 25 ans mais son père n’était que palefrenier..

7. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:11 par Axonn

Ce n’est pas rien d’être conseiller général même âgé de moins de 25 ans, non parce que cela procure un indemnité comprise entre 1501 et 2626 euros par mois, ce qui est loin des moyens d’un étudiant ou d’un ouvrier débutant, mais parce que le Conseil général est une institution publique essentielle.

Maintenant que vous dites ça, j’aurais envie de dire que comme ce sont d’excellentes bourses d’études, les sièges aux conseils généraux ne doivent être accordés à des étudiants que s’ils viennent de famille modeste.

Quitte à ce que les Neuilléens soient représentés par des non-Neuilléens.

Non, je ne vise personne, surtout pas Jean Sarkozy.

8. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:19 par justiciable

aimant les opinions paradoxales et les photos de jeunes étudiantes je ne peux que vous féliciter de votre billet.

Toutefois un bémol : péniblement en parrallèle avec mon boulot et la charge de mes 3 enfants j’ai obtenu la L2 en un an en droit et un semestre de L3 l’année suivante … ( pas pu passer les autres exams je bossais ) … et j’ai un bac +5 en sciences et un bac + 2 en éco et etc …. c’est pas une lumière le jeannot …

Penser que le président de l’EPAD ne connait même pas l’arrêt EPAD de droit admin alors qu’il est censé être étudiant en droit à moins de 25 ans ca m’EPAD …..

Comme dirait l’autre la provocation ….
et Beaumarchais : ” la peine de l’être” .

ca va se payer aux régionales avec l’affaire Mitterand mais ca mettra du baume au coeur aux électeurs socialistes…

Merci Jeannot Lapin.

9. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:23 par CM

Et bien que voilà un billet bien construit mais qui oublie l’essentiel : combien de conseiller généraux de moins de 30 ans qui ne sont pas “fils d’élus” ?

La VRAIE question est là (il me semble qu’il y a quelques années, les travaux de sociologues comme Bourdieu montraient déjà une norme “endogame” dans les grandes écoles).

Le débat n’est pas s’il a le droit d’occuper le poste qu’il vise, ni s’il en a les capacités (la teneur exacte du poste ne nécessite pas de grandes compétences, elle ouvre en revanche beaucoup de portes), mais plutôt si un autre, avec un autre nom et le même âge (je n’ose ajouter les mêmes diplômes) est susceptible d’occuper ce poste (qui ?).

Le problème n’est donc pas juridique mais politique.

Il s’agit du symbole éclatant de ce que certaines valeurs républicaines (mérite, exemple,etc…) sont manifestement ignorées par certains dirigeants, et cela même les chinois l’ont vu… (ce qui est un comble avouons-le).

Le parallèle avec les Maréchaux d’Empire, qui ont tous gagné leurs galons sur le champ de bataille, sans aucune filiation, est donc assez mal trouvé. La structure même de l’armée républicaine, créé par l’Amalgame de Carnot, et qui deviendra Impériale par la suite nous montre un exemple de l’efficacité des valeurs républicaines appliquées au plus haut niveau. Vous auriez été plus adroit de faire référence à la faiblesse de l’Empereur pour son beau-fils Eugène, ou pour ses frères, mais là votre construction fondée uniquement sur l’âge n’aurait pas tenu (alors que justement la question n’est pas l’âge mais la filiation, écartée dès le titre).

Cordialement,

CM

Sub lege libertas:
Comme je le disais sous le commentaire numéro 2, je fais parfois semblant de ne pas comprendre... Evidemment l'âge n'est pas le problème, c'est le mérite personnel. On peut en avoir à 21, 23 ans ou 25 ans, il ne réside pas dans une filiation non plus, mais une filiation ne l'interdit pas... Rassurez vous, j'ai à dessein cité les Maréchaux d'Empire les plus jeunes, car j'ai appris à l'école comment ils avaient servi et non s'étaient servis...

10. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:25 par Serge

C’est bien de réactiver le CPE pour les jeunes (le Contrat Piston Embauche).

23 ans, 2e année de droit… J’étais où, moi à 23 ans ? Ah oui, un diplôme d’ingé (Bac + 5), le service militaire effectué, et mon premier emploi…

C’est vieux, tout ça.

11. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:28 par Whatever

… mais des ânes bien nés, la valeur n’atteint point l’ombre des aînés ?

12. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:29 par ceriselibertaire

Et ce cher Saint-Just, l’archange, aussi beau que Jean, auront-ils la même carrière. Jean apprendra sur le terrain comme le préfet Tomasini, c’est la meilleure école. On ne parlera pas de la commune d’à coté où les Ceccaldi-Raynaud peuvent se chamailler en public. Je pense qu’en même que Jean ne doit pas oublier de faire son droit. Si c’est trop dur d’être avocat, juge me semble hors de portée, il pourra toujours être diplomé de sciences po. Fouché semble plus à la mode que Saint Just.

13. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:33 par gizmo

Personnellement, pour faire le tour de Paris, je préfère le périphérique…

Sub lege libertas:
C'est vrai que le mérite aujourd'hui c'est un boulevard déserté, mieux vaut la bretelle d'autoroute familiale.
Pour ma part j'ai toujours adoré la ligne de bus "Petite Ceinture"

14. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:34 par CM

Je corrige immédiatement mon propos, il y a eu un exemple de filiation à l’époque : Kellerman fils, mais qui a prouvé sa valeur au feu (et au passage qui a obtenu son premier commandement, alors que son père était en prison). Elevé dès 26 ans au grade de général pour sa conduite lors de la première campagne d’Italie (ce qui était fréquent à l’époque), etc….

A noter aussi, tant qu’on est dans le Hors-sujet, la phrase du général Lassalle : “tout hussard qui n’est pas mort à 30 ans est un Jean-Foutre”.

Cela résume bien l’état d’esprit de l’époque (je pourrais donner moultes autres exemples, mais je crains de lasser…). Dirait-on aujourd’hui ” tout conseiller général de plus de 30 ans est un enc… ?” (dans certains quartiers peut-être, encore que l’âge aurait vraisemblablement disparu de la phrase ;-))

Lassalle qui fut général a 30 ans mourrut à 34 ans à Wagram (fin d’une époque), non sans avoir cessé de combattre par respect pour son affirmation (il menait la charge en fumant la pipe, et son escorte avait les pires difficultés à le protéger au milieu de la mêlée).

Désolé de la digression, mais cela change de tout ce remugle actuel ;-)))

CM

15. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:34 par Serge

Et si on parlait de Jésus ?

Dans le genre pistonné par papa…

Sub lege libertas:
Pistonné, mais ça l'a cloué...
Il ne fit pour autant pas définitivement une croix sur la carrière paternelle et connut une ascension ensuite !

16. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:34 par ceriselibertaire

  1. Sub ege libertas %é : Fouquier-Tinville avait fini ses études de droit, lui.

17. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:38 par Iznogoud

Au moins, Louis XVII, on ne lui a pas donné l’occasion de poursuivre la dynastie…

J’ai du mal à saisir l’intérêt du billet.
Provocation gratuite ?

En sachant à quel point c’est difficile pour les jeunes diplômés, j’ai l’impression de me faire cracher à la gueule, dans cette affaire.

Je n’ai pas l’impression que vous mesuriez la colère qu’un tel népotisme peut causer chez nous.

18. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:39 par didier specq

Ce qui est assez gonflant aussi dans cette polémique sur le fiston Sarkozy, ce sont les considérations sur son niveau faiblard d’études, son bac en retard, etc…

On apprend finalement que, selon certains, nous devrions être une démocratie “capacitaire”; il faudrait, pour être élu, faire partie de cette aristocratie d’adolescence qui, entre 15 et 25 ans, se trouve dans les filières scolaires élitistes…

Je me souviens, voici quelques (dizaines d’) années, de manifestations lycéennes dirigées contre Monory, à l’époque ministre de l’éducation nationale. Comme, paraît-il, ce brave Monory avait commencé comme garagiste, les cortèges lycéens scandaient naïvement ce slogan: <Monory, passe ton bac d’abord!> Réac, non?

19. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:44 par CM

mode Hors-sujet ON

Comment peut-on présenter une candidature à un Prix Busiris ?

L’impétrant s’appelle Alain Finkielkraut, et c’est ici :

http://www.dailymotion.com/video/xa…

même un magistrat (à la retraite, je n’ose imaginer un magistrat en activité ayant le temps de téléphoner à la radio ;-))) le contredit, et malgré tout il maintient mordicus sa position.

Mode Hors-sujet off

Cordialement,

CM

20. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:47 par Lefuneste

Dois-je me sentir soulager d’avoir dénoncer cette baronnie des DEWAELE, tant je crains que la démocratie au pays de Morteau-Couliboeuf ne soit confisquée ?

Double hit combo !

Sub lege libertas:
C'est que sur conseil de Jean S., j'ai embauché François de Closets comme correcteur ! Je suis mortifié, je postule immédiatement pour un poste en détachement au Conseil Général des Hauts de Seine comme mon ancienne Ministre Rachida D.
corrigé

21. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:51 par Kemmei

Horreur, encore un billet d’humeur à faible teneur en droit et à forte tendance en opinions personnelles. ;-)

Sub lege libertas:
Oh dites ça va, ces derniers temps, je me suis coltiné le droit de la prescription en matière de crime sexuel, l'application de la loi dans l'espace, et là il y a tout de même un article du Code électoral et le résumé in extenso de toutes les compétences du CG...
Pas convaincu ? moi non plus ! d'ailleurs, j'ai mis une image : c'est la première fois !

22. Le mardi 13 octobre 2009 à 23:56 par olivier

Ce n’est pas tant Jean Sarkozy qui est en cause que ceux qui le désignent à ce poste (Epad) sachant qu’il est élu et président de son groupe au conseil général.
Il est facile de taper sur quelqu’un qui ne tiendra pas la distance sur des dossiers d’urbanisme complexe mais qui se fera un solide carnet dans le monde des affaires.
Ceux -ou le système- qui l’ont porté à cette place sont responsables de cette situation anachronique qui fait rire jusqu’en Chine.
Mais peut-être n’est-ce qu’une marionnette ? Les intérêts en jeu étant ce qu’ils sont, il sera bien encadré, les oeuvres et dons abonderont dans ce département contrasté.
Et c’est une histoire à double tranchant, ou un boomerang selon ce que l’on veut voir, qui peut lui nuire.
La méritocratie a déjà du plomb dans l’aile.
Mais la HALDE veille. Tout va bien.

23. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:00 par Jul Earhwalker

Il m’en coûte de le dire mais je pense que Sub lege libertas vient d’écrire la position la plus libéralo-démocratique concernant cette affaire. Et ça me coûte parce que naturellement j’aurais envie de crier au scandale.

Sub lege libertas:
Ah merde, vous aussi ! je suis demasqué. Finalement, j'ai peut être bien fait de l'écrire comme ça...

Peut-être Monsieur Jean Sarkozy sera un excellent président d’Epad ? Attendons pour juger que les faits soient commis.

Sub lege libertas:
Remarquez que comme dit un commentateur juste avant, ses pairs qui votent pour le désigner pourraient aussi démocratiquement ne pas le choisir ou se trouver un autre candidat. Je crois que la question en jeu ici c'est le tempérament de la démocratie par la "discipline du parti", qui peut devenir une entreprise familiale.
Ravi de votre lecture...

24. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:01 par didier specq

@CM

Tout à fait! Avec une mention spéciale pour la gestuelle extraordinaire de Finkielkraut! C’est peut-être parce que la caméra est fixe (et que Finky ne quitte pas le champ de l’objectif) mais c’est incroyable comme ce garçon ne supporte pas physiquement le discours des autres!

25. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:03 par Monseigneur

Ave Sub lege,

Il m’étonne que l’éminent latiniste que vous êtes n’ait pas cité Octavien, alias Auguste ou à la rigueur de notre cher Louis II de Bourbon-Condé qui pourtant prirent respectivement le Consulat et foutirent la pile à l’Espagnol à des ages ou notre cher prince Jean ne passait même pas son BEPC pour autant qu’il l’eût.

Allez, juste pour rire comparons les Balkany à Cicéron dans le rôle du Mentor…et puis on se relit un bout de Plutarque et on désespère. Quoi que l’idée de voir à terme leur tête sur les Rostres est par certains aspects assez plaisante…

Vale

26. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:06 par floran

C’est un article pour se moquer de l’affaire Polanski, c’est ça j’ai bien compris?

Sub lege libertas:
Oui et vous êtes le seul : bravo !
mais ne le répétez pas sinon d'autres pourraient comprendre et vous n'auriez plus ce privilège.

27. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:07 par XRipper

Mouais…

J’ai lu plus inspiré sur ce blog. Cette lamentable histoire de népotisme de bas étage mérite-t-elle cette débauche d’ironie et d’érudition historique ?

Sub lege libertas:
un peu de futilité m'est interdit ?

Vivement un retour aux instantanés de la Justice et du Droit.

28. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:18 par Undelraco

Vous n’oubliez qu’un facteur essentiel de l’époque révolutionnaire et impériale qui est l’espérance de vie. Or elle est estimé à 35 ans environs et même s’il faut prendre en compte l’importance de la mortalité infantile qui fait tire l’espérance de vie vers le bas, et la contribution de l’époque révolutionnaire et impériale à la réduction drastique de l’espérance de vie masculine, force est de constater que la trentaine, c’est l’âge d’une certaine maturité et l’âge minimal du mariage était de 14 ans chez les garçon et de 12 ans chez les filles sous l’ancien régime, que Napoléon porta respectivement à 18 et 15 ans. On voit donc par incidente qu’en ces temps béni à 23 ans on a déjà du vécu et on est apte aux hautes fonction tout comme on voit ques les donzelles sont nubiles à 12 ans, sans besoin de produits adjuvants. Ah temps heureux où les polémiques concernant Roman Polanski et Jean Sarkozy auraient été nulles et non avenues.

Mais bast, nous ne sommes pas sous l’Empire … enfin pas encore et à 23 ans, on est encore un béjaune, incapable de s’établir sans le soutien parental.

Alors on veut bien vous rejoindre sur le besoin de rajeunissement des cadres politiques (et si on a un peu de mémoire ou le goût de la sociologie parlementaire, on s’aperçoit que les députés de 1981 avaient 40 ans de moyenne d’âge) mais curieuse manière de rajeunir qui ne passe que par les “héritiages” et prébendes familiales.

29. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:19 par dicky

“car j’ai appris à l’école comment ils avaient servi et non s’étaient servis.”

voyons donc (wikipedia) :

Ney : À Fontainebleau, il incita fortement l’Empereur à abdiquer et se rallia aux Bourbons, ce qui lui valut d’être nommé pair de France par Louis XVIII

Murat : Le 8 novembre, il affirme à l’ambassadeur autrichien qu’il choisit le camp des Alliés. En échange, il demande son maintien à Naples. Parallèlement, il affirme son attachement à Napoléon. Pourtant, le 8 janvier 1814, un traité d’alliance entre l’Autriche et Naples est signé. C’est ce qu’on appelle la « trahison de Murat ».

Davout : rentra à la Chambre des Pairs, le 5 mai 1819 et se rallia complètement à la cause de la Restauration

Lannes  : meurt au combat

Soult : Après la première abdication de Napoléon, il se déclare royaliste.

Bessières : meurt au combat

Mortier : Immédiatement après la rentrée des Bourbons, en 1815, il se met au service de Louis XVIII.

Bilan plutôt mitigé !

Sub lege libertas:
Objection ! j'ai volontairement regardé le parcours jusqu'au maréchalat ! c'est à dire avant 1804. D'ailleurs tous, comme un commentateur l'a déjà dit plus haut, sont le produit de l'armée de la République.... donc ils n'ont fait que servir avant les honneurs . Et pour beaucoup ils servirent encore avec courage dans la première partie de l'Empire... ensuite c'est une autre affaire.

30. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:20 par oneiros

Mode hors sujet on

En réponse à 19 : quel c* ce Finkelkrault !!! Tout son discours est proprement ahurissant et faux et en plus il a, je trouve, une attitude condescendante odieuse. Heureusement que Michaud est là pour relever le niveau et lui mettre le nez sur ses erreurs.

Mode hors sujet off

@ 4 Je ne suis pas sûre que pour diriger l’EPAD il faille juste des connaissances en droit public, je crois que l’économie, la gestion… sont indispensables. Ceci étant, JS est d’autant moins qualifié pour cela.
Sinon, je suis un peu étonnée de l’absence de débouchés en droit public dont vous parlez. Je me suis spécialisée là dedans et je crois vraiment que les débouchés existent, il suffit juste de vouloir et de comprendre qu’une spécialisation de fac n’apporte rien si on n’est pas en mesure d’être multitaches et multidroits.

@ SLL Merci de votre article, et surtout de vos commentaires qui me remettent de bonne humeur après une longue journée

31. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:22 par Albermousketer

Certes cher Maitre, mais puisqu’il faut recourir aux mannes de l’empereur, vous omettez de citer les Marie Louises (classes 1814et 1815) appelés par anticipation en 1813 par décret de l’impératrice Marie-Louise d’Autriche…sur odre de son époux Bonaparte ..
Tous ces jeunes soldats imberbes ont fait les frais du boucher qui dépeupla les classes d’ages de leurs aînés…Lorsqu’on envoie au front des ados de 16 ans, nommer des maréchaux de 28 ans passera pour de la gérontophilie…Seriez vous nostalgique de l’initiateur du code civil pour oublier la triste vérité de l’Histoire ?
De fait Sarkozy le petit ne cède en rien à Napoléon son aîné !

Sub lege libertas:
Ah je sens que c'est le début d'un grand troll sur Napoléon... ce criminel contre l'humanité que nos bien-pensants anachroniques ont débusqué et dont le procès posthume doit être organisé !
Sinon au pays de Oui-Oui, j'ai appris aussi que la guerre en dentelle en fait c'était une boucherie très sale et que les enfants soldats ne sont pas une invention récente des pays africains qui ont raté le train de l'histoire comme dit l'autre !

32. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:32 par v_atekor

l’application de la loi dans l’espace

Un billet sur un crime commis dans la station spatiale internationale entre un Russe et un Américain, le début a lieu à la verticale de l’Equateur et sa fin au dessus de la Tanzanie ?

33. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:48 par eudes

Le scandale soulevé par la prochaine nomination-élection de Jean Sarkozy n’est évidement pas son âge ni même son manque de qualifications : c’est simplement que s’il n’était pas le fils de son père, il aurait peut-être été élu conseiller municipal, à la rigueur aurait pu siéger au conseil général, mais n’aurait jamais été mis à la tête du groupe politique majoritaire au conseil général des Hauts-de-Seine, département le plus riche de France, et encore moins à la tête d’un organisme brassant des milliards d’euros.

C’est donc un cas flagrant de népotisme, et les diversions tentées par l’UMP sur le thème “il faut encourager les jeunes”, “il a été élu par le peuple” n’y changeront rien.

34. Le mercredi 14 octobre 2009 à 00:56 par Arnaud

Le Général d’Empire Antoine de Lassalle déclarait: “Tout hussard qui n’est pas mort à 30 ans est un jean-foutre !”…

(bon d’accord… il est mort à 34 ans, ce qui fait de lui un de ces jean-foutre dont il parlait, mais admettez l’effort tout de même…)

35. Le mercredi 14 octobre 2009 à 01:04 par mauhiz

Je me demande s’il était déjà délégué de classe au collège…

36. Le mercredi 14 octobre 2009 à 01:07 par Nambikwara

Je crois que ce billet de SL2 est un appel à la raison. Il est utile.
Il faut défendre cet élu jeune du 9.2 qui a peut-être été désigné par son père pour être élu , mais qui s’est aussi sans doute sacrifié au nom de l’intérêt général en n’achevant pas de lentes études de droit.
En multipliant leurs attaques contre la bonne fortune politique de cet étudiant par ailleurs non dénué de constance dans la perpétuation de son statut d’apprenant , la presse étrangère et le net ( dans un accès de charité passons sous silence nos journalistes polichinelles hexagonaux) osent brocarder notre république qui serait devenue bananière .
Trop, c’est trop!
Quel manque de considération pour cet excellent fruit qu’est la banane! Le lynchage de la banane doit cesser.Tout de suite.

37. Le mercredi 14 octobre 2009 à 01:24 par Vonric

Essayer de comparer Neuilly a Vignats, c’est déjà de la provocation. Souligner que la conseillere de Vignats est en mastere alors que l’Autre est en en DEUG (avec 2 ans de plus) frise l’outrage. Alors que dire d’y mêler des généraux français qui ont mouillé bien des chemises et acquis bien plus d’expérience que certains en une vie sur les champs de bataille ? Pourquoi ne pas parler des kiosques a journaux pendant qu’on y est ! :-D

38. Le mercredi 14 octobre 2009 à 01:27 par Simi

J’ai été d’abord un peu perdu par ce petit bout de commentaire sur l’actualité de la filiation présidentielle, mais au final il semblerait que vous souleviez malgré tout certaines questions qui empêchent mon jeune esprit de s’enflammer tout à fait et de crier au scandale, de lever haut les pancartes et de brûler ce qu’il reste de la Sorbonne.

Venons en au fait, même si pour beaucoup je rejoins l’avis donné par eudes au commentaire 33. Jean Sarkozy est porté à une place qui en fait languir plus d’un, des vieux loups de la politique qui souhaitent se trouver un petit cocon de dernière bataille pour finir d’embouteiller leur cave à vin aux jeunes fougueux pleins d’ambitions et d’espoir qui y voient tout le tremplin de la gloire, il faut avouer que certaines places font envie, et que celle ci en fait partie.
Le problème n’est effectivement pas la jeunesse de JS, du moins ce n’est pas un réel problème, un bémol à la limite, non plus que le manque de qualification, en politique comme ailleurs, les diplômes ne sont pas les garants du talent et de l’intelligence.

Et je rebondis là sur le commentaire 18 laissé par didier specq sur la tendance de certains à imposer à nos dirigeants le passé des grandes écoles. Pour faire simple, dressons un portrait rapide de Jean Sarkozy à l’heure qu’il est. Il a eu son bac avec du retard, moi aussi. Il a trainé un peu dans les études et notamment en droit, moi aussi. Il est “censé” être en deuxième année de droit… Plus personne ne l’y a vu depuis au moins le début de l’année dernière et l’élection à la mairie de Neuilly. Si je fais le parallèle entre lui et moi c’est que nous avons le même âge, le même cursus et pour ainsi dire la même promo à la Sorbonne. Que puis je bien vouloir démontrer en vous disant ça, sachant qu’au fond je ne suis qu’un étudiant parmi tant d’autres? Tout simplement qu’il faut à un moment donné avoir une qualification pour le poste ou la fonction que l’on brigue, que ce poste, ayant sensiblement les mêmes connaissances que lui, je ne saurais l’endosser et que je ne saurais croire qu’on vote consciemment pour les pleines qualités du jeune Sarkozy.
Vous avez cependant raison lorsque vous dites qu’il n’y a pas que les grandes écoles qui peuvent fournir l’élite pensante et dirigeante, seulement, lorsqu’on ne suit pas la voie des écoles, il faut peut être commencer par acquérir une expérience quelque part, et ça, je doute que celle qu’il ait acquise à Neuilly lui soit suffisante.

Quand à la maitrise de la communication à l’UMP, saluons tout de même la prouesse d’avancer des arguments aussi extraordinaires que peut l’être la portée au poste par la démocratie des voix…

39. Le mercredi 14 octobre 2009 à 02:01 par Père Duchesne

L’exemple tant rebattu des généraux d’Empire ne peut guère se comprendre sans référence au contexte : plus d’officiers dans l’armée française (ce péché qu’est le royalisme !) et besoin urgent de gens compétents (la guerre !) pour combler cette pénurie.

Ce qui très naturellement conduit à se demander si une telle conjonction de guerre et de décimation des élites ne s’est pas soudainement abattue sur les Hauts de Seine, pour que l’on en soit arrivé à de telles extrémités.

40. Le mercredi 14 octobre 2009 à 07:06 par jean-luc m

Personne semble t il n’a relevé que ce n’était plus la peine pour Monsieur Jean Sarkosy de terminer ses études de droit pour devenir un brillant avocat comme son papa.

Membre du conseil général, Président de l’EPAD, futur député(?), voir Président du Conseil Général du 92 il lui suffira bientôt de demander son inscription au Conseil de l’Ordre comme tonton Coppé ou son ex-tonton Villepin.

Il pourra ainsi faire la nique à Maître Eolas (ou à certains magistrats ou juristes) qui ont fait ….combien ? 7 ou 8 années d’études juridiques en leur disant “vous voyez j’y suis arrivé, la valeur n’attend pas le nombre des années….”.

Ne vous en faites pas cependant je pense qu’il y ait peu de chances de le voir un jour dans un prétoire… pas assez rentable financièrement…..

41. Le mercredi 14 octobre 2009 à 07:25 par Thinklessridemore

bonjour,

je crois que c’est la première fois que je commente un article de Sub Lege Libertas… Champagne!

je vous lis toujours avec plaisir, mais ne trouve jamais rien à ajouter. Donc je me lance aujourd’hui.

En ce qui concerne Jean Sarkozy,je ne pense pas que ce soit un problème qu’il soit un peu “pistonné” par papa pour devenir un élu. On a beau être le fils de, il y a un moment où l’electorat choisit. D’un autre côté, on s’apprete à lui confier des responsabilités demandant de réelles compétences, mais n’est-ce pas le desservir?

Franchement, mis à part un petit coup de main, je doute qu’il puisse y faire preuve de grandes qualités. La jeunesse a du bon, mais la compétence aussi, et la jeunesse ne peut pas faire oublier la compétence. Ce ne doit pas être une excuse. alors si à 23ans Jean S. avait un diplome ne poche, ca ne me poserait aucun problème, même poussé par papa. Mais il n eparvient pas à passer le cap de sa deuxième année… le résultat me semble couru d’avance: il ne terminera jamais ses études, ne sera pas diplomé et sera un jour montrer du doigt pour son incompetence.

Pour moi cette élection est un bon moyen de l’écarter de la vie politique un jour.

42. Le mercredi 14 octobre 2009 à 07:35 par Ydhista Lévisoïtin

Bonjour à toutes et à tous,
Voici un article emprunt de bon sens à n’en pas douter et d’une belle envolée de la défense des renouvellements de la classe politique.

Personnellement, je ne connais guère le jeune homme en question, je ne sais donc pas si ses compétences ou qualités le qualifient pour ce poste.

Mais il me semble assez clair que, sans s’attarder sur la personne, le fait de vouloir pousser cette carrière à cette vitesse est une erreur politique, et les arguments du style “démocratie”, surtout dans un CA controlé par l’Etat, ne montrent qu’une seule chose à mon avis, c’est le mal à se sortir d’une annonce qui aurait du rester discrète.
Je crois que ce n’est pas tant la personne qui sera retenue que le moment, le principe et le divorce qui se consomme entre la politique et le simple citoyen.
On peut dire, c’est une erreur, sans attaquer JS sur sa jeunesse.

Ceci étant, je serais curieuse de connaître la position de toutes les personnes disant aujourd’hui que la valeur n’attend pas le nombre des années, sur la proposition parlementaire d’abaissement de l’âge d’éligibilité à la Présidence de la République à 18 ans.
Je n’ai pas l’impression qu’elle avance beaucoup depuis qu’elle a été déposée.

43. Le mercredi 14 octobre 2009 à 07:53 par Florian

v_atekor en 32

Si je ne me trompe pas, la loi applicable est celle de la victime. Si le russe et l’américain ont tout les deux commis un crime, ils seront jugés respectivement de la loi de leur pays.

44. Le mercredi 14 octobre 2009 à 07:59 par jean-luc m

A la différence tout de même pour Coppé ou Villepin que, eux (ou Mamère autre exemple), ont les diplômes nécessaires, qu’ils ont des compétences professionnelles reconnues et qu’ils auraient pu, je pense, réussir l’un ou l’autre le CAPA…. Ce qui n’est pas le cas semble t il de notre jeune prodige….même s’il a un carnet d’adresse….de “ministre”…..

45. Le mercredi 14 octobre 2009 à 08:03 par Véronique

Je ne pense pas que cette élection-nomination soit une vitrine crédible pour défendre les vertus de l’appartenance familiale et celles de l’inexpérience mélangées.

Tout y est pour que cette présidence de l’Epad soit la caricature achevée des systèmes qui régissent les appareils des partis politiques et les consanguinités qui vérouillent la puissance publique depuis si longtemps, en même temps qu’elle illustre parfaitement les dérives de l’hyperprésident et les lâchetés de ses courtisans.

Pas un élu UMP pour envisager une seconde et savoir dire au Président que même si les règles légales sont respectées, le rendu d’une telle nomination est grotesque et dévastateur.

Mais c’est toujours ainsi. Si la légalité de la chose est difficilement discutable, la morale publique est à nouveau bafouée et mise plus bas que terre.

46. Le mercredi 14 octobre 2009 à 08:05 par Koudou

Ce qui est terrible dans cette histoire c’est le gouffre qui existe entre la situation “sur le papier” et la situation en pratique.

Sur le papier : un conseiller général démocratiquement élu se présente à la présidence de l’EPAD et peut donc éventuellement être élu, démocratiquement, par ses pairs. L’âge ne compte pas et le président de la République n’intervient pas dans ce genre d’affaire.

Dans la pratique : aucun étudiant de 23 ans ne se verrait confier une telle responsabilité sans avoir fait ses preuves. La plupart des administrateurs voteront pour Jean Sarkozy uniquement en pensant que cela plaira au président et sans que celui-ci n’ait à le demander.

Cela dit tant mieux pour Jean Sarkozy… surtout si sa nommination peut donner des idées à d’autres militants (UMP ou autres) afin de réclamer leur présence sur les listes à des postes éligibles et s’ils peuvent réclamer des responsabilités. Ça leur changera de distribuer des tracts UMP sur les plages en été.

47. Le mercredi 14 octobre 2009 à 08:20 par Makura

Soit dit en passant, le fait que l’espérance de vie en France en 1800 tourne autour des 35 ans (de mémoire, que la docte assemblée réunie en ces lieux ne me flagelle pas trop si je me trompe) a peut-être aussi joué dans le fait qu’on s’étonnât moins qu’aujourd’hui à voir des “jeunots” bombardés à de très hauts postes, encore plus dans l’armée dont la vocation n’est pas spécialement de prolonger ladite espérance…

48. Le mercredi 14 octobre 2009 à 08:38 par didier specq

Chers tous,

N’oubliez pas que le fiston de Sarkozy a été élu. Que les électeurs de Neuilly soient des imbéciles, que ses copains de l’UMP soient bêtassous, que ses petits camarades du conseil général possèdent un cerveau ramollo, c’est possible. Mais le fils a été élu.

Et, donc, forcément, le débat dévie sur la capacité de ce garçon a tenir un important poste. Et, là, ça dérape sec. Fabius a raison d’ironiser, c’est rigolo, c’est socialo, ça tape sur la faute politique commise sans doute par l’UMP. Mais, juridiquement, ça m’agace quand même car, de façon implicite, on en vient toujours à contester les “capacités” de citoyens français à occuper tel ou tel poste.

Prenons l’exemple du journalisme, où je tâcheronne tous les jours. Régulièrement, je vois les ravages de cette idéologie où l’on considère que suivre le cursus d’une école de journalisme ou de sciences-po suffit à se décreter journaliste. Comme pour les élections, insidieusement, on en vient à contester la faculté de tout citoyen à s’exprimer.

Hari-Kiri, Charlie-Hebdo, Siné-Hebdo, Actuel, etc. Ce sont des créations sans aucun journaliste diplômé au départ. Libération? Aucun journaliste diplômé dans les années 70 et, on ne s’en souvient guère, un mépris des journalistes “sortis des écoles” pour ces gens qui bousculaient la presse quotidienne. Quelle autre création dans la presse quotidienne qui, au final, a tenu le coup? Aucune.

Je passe rapidement sur la presse régionale qui connaît toujours une majorité de journalistes qui se sont formés sur le tas. Pourquoi? Parce que, à la base, s’intéresser à la vie quotidienne d’une localité moyenne, ça n’intéresse pas (ou peu) un “journaliste” bardé de diplômes. Et que c’est mal payé par rapport à l’investissement mis dans les études.

Je pourrais dresser d’ailleurs une longue liste de “journalistes” qui, quelques années après l’obtention de leurs diplômes, pantouflent dans le service communication d’une collectivité territoriale. Qu’y font-ils? Des petites “Pravda” payées par le contribuable. A vue de nez, je pense que, dix ans après les diplômes, la majorité des journalistes diplômés ne sont plus journalistes.

Puisque je suis sur un blog, je signale pour finir que l’immense majorité des blogueurs qui “font” de l’information, ne sont pas journalistes professionnels ou diplômés. Heureusement.

L’égalité des citoyens, ça implique aussi le moins de discrimination possible par rapport à l’aristocratie d’adolescence, celle qui a suivi de bonnes études au bon moment.

Eolas:
Je disconviens respectueusement. La légitimité d’une élection ne vient pas d’un certain nombre de papiers portant son nom dans une boîte. Ou alors, Omar Bongo était légitime. Il provient du mandat, de la confiance accordée par l’électorat. Se présenter à Neuilly quand on s’appelle Sarkozy n’est pas une élection, c’est une nomination. Jean Sarkozy n’a rien fait pour être élu que se donner la peine de naître. 
S’il veut faire une carrière politique sur son nom, enfin sur son prénom, il n’y a qu’un moyen : couper le cordon ombilical. Aller se faire élire ailleurs qu’à Neuilly, aller prendre sa circonscription à la gauche. C’est ce qu’a fait Chirac en Corrèze. Sa légitimité n’a jamais pu être contestée. Pareil pour Mitterrand à Chateau-Chinon. Là, Jean Sarkozy pourrait prétendre à la présidence de tout établissement public relevant du conseil général en disant : je vous emmerde, je suis élu et j’ai plus de cheveux que Maître Eolas.

Jean Sarkozy conseiller général de Neuilly (et président du groupe UMP au CG) est aussi légitime que Rachida Dati maire du 7e.

49. Le mercredi 14 octobre 2009 à 08:49 par Véronique

@ Didier

L’égalité des citoyens, ça implique aussi le moins de discrimination possible par rapport à l’aristocratie d’adolescence, celle qui a suivi de bonnes études au bon moment.

Pour prétendre à la non discrimination de ceux qui ne sont pas des aristocrates, l’UMP + Nicolas Sarkozy ne sont pas obligés non plus de faire tout le temps dans la caricature et le grotesque, pas plus qu’ils ne sont contraints au rien à foutre de ce qui reste de morale et de moralité publiques .

50. Le mercredi 14 octobre 2009 à 08:52 par Le_Pompiste

Dans le cas de Clara DEWAELE comme dans d’autres, l’âge ne me semble pas le problème principal.
Ce qui m’interpelle, c’est l’onction irréfragable qui descendrait d’une “élection démocratique”.
Qu’un élu en tire une légitimité à l’action, certes. Mais que l’élection soit invoquée en toute occasion comme une ultime justification sacralisatrice, je ricane.
Etre élu, c’est assez facile pour peu qu’on le veuille. Essayez donc de trouver des candidats dans une petite commune. La mienne fait une centaine d’habitants, il faut douze conseillers municipaux, soit 10 % de la population. Construire une liste sans taper plusieurs fois dans la même famille est délicat. J’ai obtenu aux munipales 97 % des voix, et si j’avais voulu être Maire il m’aurait suffit de ne pas refuser.
Et je ne suis le fils de personne.
Ou du moins de personne de connu dans ma commune.

51. Le mercredi 14 octobre 2009 à 09:07 par DMonodBroca

Vous avez oublié François Charles Joseph Bonaparte, fait roi de Rome à sa naissance par son papa.

52. Le mercredi 14 octobre 2009 à 09:40 par Emmanuel

@Irfan en #3 : 38 ans c’était l’espérance de vie à la naissance. Une fois passée l’adolescence, l’espérance de vie devait tourner autour de 60 ans. 34 ans pour un maréchal, ça reste jeune…

53. Le mercredi 14 octobre 2009 à 09:56 par Vivien

Merci pour cette réaction toute en subtilité.

Dans le genre “je ne sais pas si c’est du lard ou du cochon”, je note aussi la déclaration de Laurence Parisot, malheureusement trop souvent tronquée :

“Je trouve formidable de voir quelqu’un de jeune et d’engagé avoir l’envie, l’ambition de diriger un établissement public de cette nature. je serai interessé de connaitre son projet quand il en aura un.”

J’avais été interloqué au début, mais à posteriori j’ai bien l’impression que Jean Sarkosy se tromperait lourdement à croire qu’il a là une amie inconditionelle…

54. Le mercredi 14 octobre 2009 à 10:04 par François T.

Au delà de la filiation qui est un premier débat (la question à se poser étant, si Nicolas Sarkozy n’était pas son père, tous les UMP des Hauts-de-Seine le nommeraient-ils à l’EPAD? n’ya-t-il pas la peur d’être mal vu par le père-chef?), il y a un deuxième débat: l’âge, ou plutôt l’expérience.

Vous parlez dans le billet des maréchaux de Napoléon. Pour ma part, je n’aime pas comparer deux sociétés très différentes (comme lorsqu’on se rapporte au modèle scandinave, idéal à nos yeux et pourtant difficilement transposable en France). 200 ans d’écart, une espérance de vie bien plus basse, et une éducation très faible n’ont rien à voir avec la situation actuelle.

J. Sarkozy a 23 ans, est conseiller général depuis 1 an. Il a sûrement un certain “génie politique”, puisqu’en grandissant aux côtés de son père, il a pu apprendre comment ce monde marchait, tisser des réseaux et penser à sa carrière, en imitant son père qui avait commencé très tôt. Mais nous ne parlons pas d’expérience de gestion de projet, de problématiques financières ou autres.
La direction de l’EPAD requiert certaines compétences, et à mon sens, une certaine expérience. Vous avez cité des noms brillants, mais bien des personnes ont échoué en grimpant les échelons trop vite. Jean Sarkozy n’a aujourd’hui dirigé aucune mairie, aucun conseil d’agglomération, n’a jamais vu comment une entreprise fonctionnait (et apprendre comment gérer au mieux des dizaines de collaborateurs travaillant sur un même projet). Je serais déjà critique si un des Français les plus brillants de 23 ans (un génie du management passé par HEC, polytechnique ou autre, qui possèderait un sens inné des affaires, ou un auto-ditacte qui a créé son entreprise à 18 ans) prenait cette place.

Au fond le problème de son nom, c’est que personne dans son entourage ne doit oser lui dire non, par peur de son père, et c’est dommageable pour lui.

55. Le mercredi 14 octobre 2009 à 10:10 par Chauffeur de taxidermiste

@31 “nommer des maréchaux de 28 ans passera pour de la gérontophilie

et pistonner son filston c’est de la géhontophilie :)

56. Le mercredi 14 octobre 2009 à 10:17 par LucSecond

Bonjour,

Tout d’abord, un grand merci à l’auteur de cette note. Depuis le début de cette polémique, je suis dans le brouillard le plus complet, entre nomination ou élection suivant les propos.

Si j’ai donc bien compris ce billet :

  • L’élection n’a pas encore eu lieu et le fiston n’est pas encore à la tête de l’établissement
  • Pour être éligible, il faut et il suffit d’être élu au conseil général des Hauts de Seine
  • Pour être électeur, il faut et il suffit d’être élu au conseil général des Hauts de Seine

Il me reste néanmoins quelques questions (de droit uniquement a priori) :

  • L’élection est-elle à bulletins secrets
  • Combien de tours sont prévus
  • Quelle est la majorité requise (50 ou 66 %)
  • Sur quel quorum (votants, exprimés ou inscrits) ?

J’eusse certes préféré avoir ces réponses des divers journalistes et commentateurs politiques, mais, n’en déplaise à Aliocha que je lis avec bonheur sur son blogue par ailleurs, tous ont préféré ressasser à l’envie les mêmes propos que de réellement informer.

Ces réponses me permettraient alors de comprendre si l’élection éventuelle est dite de maréchal ou réellement significative, et de chercher si l’opposition présente ou non un candidat pour ce poste, et de me faire ainsi mon propre avis sur la question sans être contre parce que de gauche ou totalement pour car de droite.

De plus, sans flagornerie aucune, je me dois de dire que j’apprécie les efforts linguistiques et humoristique de l’auteur, mais, en bon ignorant du droit (mékeskidi), sur les billets plus techniques, ce double “cryptage” (technique et linguistique donc) mes les rend trop abscons pour réellement en retirer la substantifique moelle. Sur ce genre de billet, revanche, je goûte avec plaisir les efforts d’écriture.

Luc

57. Le mercredi 14 octobre 2009 à 10:45 par turquoise

vous oubliez (mais peut-être est-ce juste une expression de mauvaise foi) dans votre billet un petit détail: le conseiller général Hervé Marseille siégant au conseil de l’EPAD a été poussé vers la sortie (sûrement avec une contrepartie, enfin j’espère pour lui) pour faire place à JS ET dans le seul but de faire de JS le président. c’est très différent du cas de la suppléante que vous citez.

58. Le mercredi 14 octobre 2009 à 10:56 par DMonodBroca

@ 15 Serge

“Et si on parlait de Jésus ?

Dans le genre pistonné par papa…”

Vous trouvez vraiment que cela lui a réussi d’être le fils de son Père ?
Non seulement il a fini crucifié mais en outre les hommes sont assez sourds à son message pour tuer en son nom.
Etre fils de ce Père-là ne donne aucun passe-droit. Tout au contraire…

59. Le mercredi 14 octobre 2009 à 10:56 par Axonn

Jean Sarkozy conseiller général de Neuilly (et président du groupe UMP au CG) est aussi légitime que Rachida Dati maire du 7e.

Ce qui me rappelle une blague à propos de certains États américains : “ici, ils voteraient pour le parti républicain même si le candidat était le diable.
- Vous faites allusion à Dick Cheney ?”

Neuilly et le 7e, c’est pareil. Ils votent pour le candidat UMP qui qu’il soit. L’UMP aurait tort de se priver d’utiliser ça pour caser des nominés. S’ils se retrouvent avec des élus incompétents, c’est leur punition pour leur comportement si moutonnier.

60. Le mercredi 14 octobre 2009 à 11:06 par Résilience

Mon dieu maître, la calvitie vous guète Mes nuits perdent un fidèle compagnon….

61. Le mercredi 14 octobre 2009 à 11:15 par GPS

J’ai tout compris. Pour présider l’EPAD, il faut être sorti major de l’X et de l’ENA, et avoir fait ses preuves tout au long d’une brillante carrière chargée d’honneurs et de responsabilités. En outre, il faut être de droite (puisque la majorité du Conseil général l’est, c’est une condition), et avoir réussi à prendre à la gauche une de ses circonscriptions historiques dans le département. Ah, j’oubliais : être orphelin ne nuira pas.

Que Jean Sarkozy accède à la présidence de l’EPAD, je suis bien d’accord que ça la fiche mal. Mais c’est selon moi à peu près tout ce qu’on peut en dire qui tienne debout. Croit-on qu’un autre élu de la majorité du Conseil général des Hauts de Seine pourrait parvenir à cette présidence vêtu de sa seule probité candide ? Et j’ai bien peur que le raisonnement ne vaille pour d’autres conseils généraux.

62. Le mercredi 14 octobre 2009 à 11:53 par Nottobe

Qu’est-ce qu’il fait un président de l’EPAD ?
Est-ce que c’est un rôle symbolique -comme président sous la IIIème République- ou bien il exerce un pouvoir fort de décision ?
Quel est le mode de gouvernance ?
Quels sont les moyens, les partenaires et les projets à arbitrer ?
Et dans ces conditions quel sont les compétences nécessaires est le meilleur profil pour ce type de poste ?

Le plus génant dans toute cette affaire de nomination de Jean Sarkozy, c’est que l’on reste encore et toujours aux réactions viscérales de rejet ou d’acceptation au nom de valeurs que personne n’a de légitimité à imposer à quiconque. Et pendant que les chiens aboient, la caravane passe…

Monarchie héréditaire… népotisme… république bananière… oui ? non ? peut-être ?… et alors ? et après ?
Bon OK, tout le monde est d’accord : on est dans une république bananière et c’est du népotisme. Et maintenant ? On se téléphone et on se fait une bouffe ?
Dans une démocratie qui se respecte ce type d’accusation ne s’écrit pas. Il se crie dans la rue… avec une fourche dans la main !

Mais si l’effort et le risque physique vous insupporte, on peut aussi… dans une démocratie… donner son avis pour faire autre chose que de la critique stérile, à savoir :
- identifier les tâches qui relèvent d’un président de l’EPAD et voir en quoi elles seraient incomptables avec les capacités du postulant
- s’assurer que le droit à été respecté dans la nomination pour ce poste
- s’informer sur le budget de l’EPAD, son financement par l’Etat, les collectivités, les entreprises, voir quels sont les projets qu’il soutient
- et si sur les trois points précédents, quelques aspects vous chagrinent ouvrez-vous en à votre député et renseignez-vous sur les programmes politiques de vos conseillers généraux.

En bref, faisons notre boulot de citoyen responsable impliqué dans la res publica.
Si tout le temps passé à s’indigner sur les avanies du pouvoir en place avait été consacré à s’impliquer -au niveau local ou national- dans la compréhension des enjeux et la défense d’un vrai projet alternatif…

Et si c’est trop difficile d’envisager ou de faire adhérer à un projet alternatif au niveau de la France… voire de l’Europe tant qu’on y est !Envisageons un projet pour notre région… notre département… notre commune… notre quartier !
Et après on pourra être crédible dans la critique de ce qui ne va pas.

On a toujours que ce que l’on mérite.

63. Le mercredi 14 octobre 2009 à 12:15 par Axonn

“Et si on parlait de Jésus ?

Dans le genre pistonné par papa…

Sub lege libertas:
Pistonné, mais ça l’a cloué…
Il ne fit pour autant pas définitivement une croix sur la carrière paternelle et connut une ascension ensuite !”

Oui, enfin, tout de même, Jésus s’est vu confier une mission difficile par son père, et l’a accomplie à son corps défendant.

Crucifions Jean Sarkozy, et s’il ressuscite, il aura tout mon respect.

64. Le mercredi 14 octobre 2009 à 12:24 par Leslie

Je suis aussi scandalisée par ce népotisme. Mais une réflexion tempère mon malaise. Je me demande à quelle cause son Papa le sacrifie (Toutes proportions gardées. Y aura probablement pas mort d’homme).

J’ai la curieuse impression que l’Omniprésident sait exposer les siens pour arriver à ses fins, y compris quand ils risquent de se prendre des coups. Et je ne vois pas comment JS ne prendrait pas de coups dans cette affaire: Il n’est certainement pas le seul à briguer le poste. Et s’il l’obtient grace à Papa, ne va t’il pas pouvoir se compter quelques ennemis supplémentaires ? Alors pourquoi ? Garder la main sur l’EPAD par son entremise ?

La seule chose qui m’étonne, c’est qu’il mette ainsi son fiston en ligne de mire. J’y répugnerai, personnellement.

65. Le mercredi 14 octobre 2009 à 12:25 par jmdesp

@48 didier specq : Mais que dirais-tu si on bombardait rédacteur en chef du journal le fils du principal actionnaire ?

C’est très bien que le diplôme ne soit pas la seule voie d’accès à la réussite, mais dans les exemple que tu cite, les gens commencent par réellement faire leurs preuves dans des postes modestes.
Ou alors prennent tous les risques mais avec leur fonds propres, sans aucun filet, sans qu’on leur donne un poste et une responsabilité qui existent déjà, à la place les créent eux-même, avec un très fort risque d’échec.
Le résultat sera peut-être exceptionnel, mais ils auront une totale légitimité pour revendiquer qu’ils le doivent entièrement à eux même.

66. Le mercredi 14 octobre 2009 à 12:56 par Dr Maboul

Étonnant de voir que les arguments polémiques de l’école primaire peuvent être utilisés en politique pour justifier une nomination : “Mon Papa, c’est le plus fort!”.

En même temps, on connaissait déjà l’utilisation du “C’est lui qu’a commencé!” (dans l’affaire ClearStream par exemple), ou encore du “C’est celui qui le dit qui y est.” couramment utilisé rue Solférino. On savait aussi que “les filles c’est toutes des idiotes” puisqu’on en voyait très peu, et que “si tu me file ton goûter je serai ton copain” (comprendre : met moi en position éligible sur la liste ou accorde-moi ce marché public…).

Certes sur la toile, on peut voir que beaucoup de “rapporte-paquets” sont allés “le dire à la maîtresse”. Mais maître Eolas, brave patriote et bon élève use aujourd’hui (exceptionnellement) d’une verve subtilement subversive et fait bien rire ses petits camarades.
Attention toutefois, maître, à ne pas vous brûler les ailes sur les radiateurs du fond de la classe.

Enfin, ce qui est triste, c’est de voir que comme à l’école quand on faisait les équipes, il y a ceux qui sont toujours choisis en premier et ce sont plus souvent les copains que les plus adroits.

PS: Hier soir sur France 3, le prince Jean a déclaré qu’il incarnait “le renouveau politique tant attendu des français”… j’ai bien rigolé…

67. Le mercredi 14 octobre 2009 à 13:40 par Avocat Outré

Comme mon Confrère Eolas, je mets en doute la légitimité du Prince Jean, car n’importe quel candidat UMP aurait été élu à Neuilly.

Il est donc mal placé pour s’arroger un mérite à ce titre. Il est cependant (bien) élu et est libre de se présenter comme candidat à la présidence de l’EPAD de la Défense comme quiconque ; sauf erreur, il n’est pas nécessaire que ce futur président soit un élu local, si bien que le recours rhétorique à la notion d’élu est de la poudre aux yeux.

Ce qui est plus grave est devant nous : pour être président, il faut être membre du conseil d’administration, et pour y faire rentrer le Prince Jean, notre Roi va faire démissionner un actuel membre, qui va s’empresser d’obéir au dictat de l’Elysée.

Ensuite, il ne restera qu’aux membres subsistants de devancer le désir du Roi en nommant le Prince à une présidence pour laquelle il ne possède aucune capacité (mais ceci a déjà été amplement commenté).

Me trompe-je ?

68. Le mercredi 14 octobre 2009 à 13:53 par Je

Le fait que M. Marseille ait opportunément démissionné de son poste d’administrateur de l’EPAD avec compensation puisqu’il a été nommé membre du conseil économique et social par un décret signé Nicolas Sarkozy le 15 juillet prouve, si besoin en était encore, que la candidature de J. S. doit tout au piston et assez peu au suffrage universel.

69. Le mercredi 14 octobre 2009 à 14:05 par WhatDoesHeSay?

Un jeune de banlieue qui réussit, c’est ça l’image que personne ne voit!
C’est tellement beau.

Ca me fait penser à un humoriste outre atlantique qui disait, en faisant allusion à G. W. Bush, qu’il fallait en général dans la vie des diplômes et des connaissances pour accéder aux postes à responsabilité, mis à part le poste le président.

70. Le mercredi 14 octobre 2009 à 14:06 par Robi

Si on s’en tient au fond de l’affaire, l’UMP a parfaitement raison :

cela fait deux ans que NS et sa cour place tous ses amis à des hauts postes, et pour une fois, ou par hasard l’heureux bénéficiaire porte le même nom, ça fait toute une histoire.

Si c’est pas la preuve qu’on ne s’en prend à Jean qu’à cause de son nom…

71. Le mercredi 14 octobre 2009 à 14:23 par Roberto

Ce n’est point la légalité d’une éventuelle accession de Jean S. à la tête de l’EPAD dont on doute. Non, on doute de ses compétences à pouvoir gérer un tel établissement, lui qui n’a aucune expérience professionnelle et (presque) aucun diplôme.
Qu’il ait 23 ou 45 ans n’est pas le problème.
Par contre, à l’heure où tant de jeunes diplômés, ayant enchaîné les stages (ne parlons même pas de ces séniors qui triment pour retrouver un emploi), ne trouvent pas facilement un emploi (jamais la bonne formation, pas le bon stage, pas assez d’expérience hormis des stages, etc.) l’accession de Jean S., qui, de mémoire (je peux me tromper), n’a jamais mis les pieds dans une entreprise (pour travailler je veux dire) paraît ahurissante.
De qui se moque-t-on ?

72. Le mercredi 14 octobre 2009 à 14:34 par melianos

J’ai découvert cette superbe nomination dans les médias, et je n’arrive pas à trouver qui étaient les “malheureux concurrents” de petit Jean.

Quelqu’un sait ?

73. Le mercredi 14 octobre 2009 à 14:49 par Flo

Il y a élection et élection. Se faire élire dans le canton de Neuilly-Sud en l’absence de toute opposition, ce n’est pas non plus hyper glorieux…

Qu’on le veuille ou non, en France tout fonctionne au piston, et c’est la plus grande hypocrisie de faire croire que M. Sarkosy Jr ne doit sa situation qu’à son talent et à son “élection”.

Les principes juridiques sont une chose, la réalité des faits en est une autre.

74. Le mercredi 14 octobre 2009 à 16:16 par Chris77

Quel bonheur de vous lire… si,si…

Puis-je dire que Coluche me manque ?

75. Le mercredi 14 octobre 2009 à 17:08 par Polydamas

Dans cette France rajeunie, on se battait en chantant : Allons, enfants de la patrie …

Petits joueurs, les maréchaux d’empire, face à un Condé gagnant la bataille de Rocroi à… 23 ans, et là, c’était une autre paire de manche qu’une élection à Neuilly. L’histoire de France ne commence pas en 1789.

Je n’ai rien contre la monarchie, mais effectivement, les pratiques népotiques dans un système parait-il démocratique, ont le don de m’énerver.

76. Le mercredi 14 octobre 2009 à 17:09 par rjf

Contrairement à un établissement public local, l’EPAD associe l’Etat aux collectivités locales du coin, et a donc dans son conseil d’administration, sur 18 administrateurs, 9 représentants de l’Etat, désignés par des ministres. Voir décret 58-815 du 9/9/1958 version consolidée au 31/12/2007 sur Légifrance.
Comme parmi les représentants des collectivités, il y a des élus d’opposition (Conseil régional, Villes de Courbevoie, Nanterre et Paris) et des réputés neutres (STIF, CCI de Paris), Jean Sarkozy ne peut être élu le 6 décembre président de ce conseil d’administration que si les représentants de l’Etat votent pour lui.
Or ce sont des fonctionnaires, sous l’autorité des ministres, eux-mêmes sous l’autorité… de qui, déjà ?
Conclusion : on nous mène en bateau en parlant d’élection, c’est bien une nomination du fiston par le papa.
PS : Monsieur Fillon a dit hier que le président du conseil d’administration “devait être choisi parmi les représentants du Conseil général des Hauts-de-Seine”, en ajoutant “c’est dans la loi”. Ce n’est pas dans le décret constitutif de l’EPAD en tout cas (référence ci-dessus). Est-ce que ce pourrait être écrit ailleurs ? (ceci est un blog juridique, oui ou non ?) Et si non, Monsieur Fillon aurait-il menti ? Oh !

77. Le mercredi 14 octobre 2009 à 17:25 par Keren

Je plussoie pas mal de commentaires ci-dessous

D’un coté, les hurlements sur l’inexpérience m’ont toujours énervés, comme les lamentations sur la jeunesse des soldats et autre - les soldats ont toujours été jeunes, et les leaders, en particulier en périodes de guerre, également.
Par conséquent, je ne vois aucun problème a priori qu’un conseiller général ait moins de 25 ans.

Par contre, je crois énormément au mérite, et pour le moment, Monsieur Jean Sarkozy ne me semble pas avoir fait preuve de sa grande compétence :
- élève médiocre (Redouble sa deuxième année de droit à 23 ans)
- fidélité politique douteuse (le soutien “à mort” de David Martinon, suivi du lachage en direct)
- une action politique assez mince - j’ai été voire le site avec son opuscule mensuelle, qui est assez affligeant
- des commentaires politique en conseil général affligeant : reporté par un membre du conseil lors d’une discussion sur les transports en commun “la voiture c’est super pour sortir en boite le samedi”

78. Le mercredi 14 octobre 2009 à 17:48 par citoyenlambda

Cher maître,

L’âge ne fait rien à l’affaire…

Cette conseillère générale est jeune mais tout de même en étude de Master soit Bac +4 ou +5 selon son année d’étude par ailleurs dans le développement international des PME et PMI.

Mais pour compléter la comparaison elliptique que vous faites, sans vouloir offenser la Normandie ni le Calvados, ce département ne serait pas, s’il était un pays, le 18e pays du monde, et il ne compte pas le premier quartier d’affaire de l’Europe, ni n’avez vous mentionné que cette conseillère générale en briguerait la direction.

Dans l’affaire qui nous occupe vraiment, ça n’est qu’un épisode supplémentaire d’un usage du pouvoir présidentiel qui n’est pas républicain. Doit on rappeler que lors de l’incendie délibéré du conseil régional Corse “sa présidentialité” n’était pas intervenue mais le fit en limogeant le directeur de la sécurité lorsque la pelouse de son ami et “pipole notoire” Christian Clavier fut foulée, tout autant illégalement bien sûr etc. etc.

L’essentiel, le malaise national raillé internationallement est là, l’usage du pouvoir par “sa présidentialité” Nicolas Sarkozy.

Je ne sais pas pour Mr Sarkozy mais le président de la république Française exerce son pouvoir au nom du peuple français souverain et non pas pour lui et pour les siens.

Doit-on rappeler la fin de la publicité sur France Télévision, obligeant l’état à verser 450 millions en pleine crise centennale et dette historique (rappelons nous le “je suis à la tête d’un pays en situation de faillite” prononcé par François Fillon qui ne fait pas partie de l’opposition en Aout 2007 soit bien avant la crise) alors que cette réforme attendait depuis des lustres et ne semble toujours pas urgente…
(rappelons que Martin Bouygues est le parrain du fils de Mr Sarkozy et que toute relation entre cela et telle ou telle mesure ne pourrait être que fortuite…)

A la question, Y-a-t-il quelqu’un dans le monde, aussi peu diplômé ou aussi peu expérimenté promis à une charge aussi importante (en terme de budget, d’effectifs, d’enjeu) qui n’ait été nommé autrement que par “piston”, vous avez courageusement tenté par ce billet de répondre malheureusement votre candidate est plus diplômée, et ne postule à aucun poste de direction à notre connaissance.

Certains objecterons que Mr Jean Sarkozy a été élu dans le canton de Neuilly sur Seine sud.
Neuilly c’est la ville ou même avec 3 candidats UMP au premier tour (en comptant tous les dissidents) c’est encore un UMP qui gagne, autrement dit pour y être élu il faut être soutenu de l’UMP dont Mr Sarkozy était le numéro 1 toujours pas remplacé à ce poste depuis qu’il en occupe un autre… c’est dire la sévérité de la sélection pour le fils de Mr Sarkozy qui a déjà bénéficié d’étranges faveurs de la part de la justice quand il avait percuté le véhicule d’un automobiliste (NB je vous accorde le match nul et la circonstance atténuante avec le fils de François Fillon qui conduisant un 4x4 a éraflé le top case d’une motarde en lui roulant trop près).

Cher Maître Eolas permettez moi de constater que de par les causes que vous choisissez de défendre vous semblez vous “Vergesiser” mais c’est tout à fait votre droit et la noblesse de votre profession.

Bien à vous

Un citoyenlambda qui vous reste fidèle

79. Le mercredi 14 octobre 2009 à 17:56 par Marrananrolles

Pour compléter la liste des maréchaux d’empire qu’on ne peut pas suspecter de s’être soustrait à leurs devoirs de serviteurs des armes de la France, vous pouvez ajouter:
Nicolas Sarkozy, chef constitutionnel des armées, 2ème classe de réserve de l’armée de l’air à Balard (75015)
Jean Sarkozy, par encore tombé sous le feu nourri de la classe politique nationale (quelle classe…) …

Ca dépote quand même moins que les Murat, Ney Davout Lannes et consorts… Tout est question d’histoire et le chef des armées du moment a les maréchaux qu’il mérite… On a alors le droit soit d’être inquiet, soit de s’esclaffer…

80. Le mercredi 14 octobre 2009 à 18:12 par Marc

Attitude imperturbable de ceux qui nous gouvernent ? « Les chiens aboient mais la caravane passe ». Observation juridique : la disparition de la disposition levant la limite des 65 ans pour présider dans le projet de décret de fusion de l’EPAD et l’EPASA (ici) me fait penser au détournement de procédure administrative à des fins étrangères à l’intérêt général et à la prise illégale d’intérêt. Toutefois, l’appréciation prétorienne de la seconde notion est très restreinte. Ainsi, en matière d’aides publiques, leurs attributions aux partis et groupements politiques composent parfaitement avec le cumul des fonctions de ministre de l’intérieur et de président d’une des formations politiques bénéficiaire des aides d’État versées sur le rapport de ce ministre (Voir ici).

81. Le mercredi 14 octobre 2009 à 18:16 par Undelraco

A Marrananrolles :

Tous ces maréchaux n’ont eu en fin de compte qu’un minable boulevard, de ceinture. Rien en quelque sorte, comparé aux 160ha bientôt porté à plus de 700ha qui dépendent de l’Epad.

82. Le mercredi 14 octobre 2009 à 18:43 par Marrananrolles

A Undelraco

Effectivement se faire ceinture, c’est n’avoir rien. D’où les boulevards du même nom…
Je partage votre analyse sur l’absence d’équité entre ces glorieux militaires et nos “maréchaux modernes”…

83. Le mercredi 14 octobre 2009 à 18:59 par Frédéric Polanski

A mourir de rire. Toute la question de la légitimité repose sur le profil des anciens directeurs de l’EPAD. Il faudrait faire un portrait robot du directeur type : Quelle est sa moyenne d’âge ? Quel est son cursus universitaire et démocratique ? A-t-il été nommé directeur dès son entrée en fonction au conseil d’administration l’EPAD ? Y’a-t-il unanimité des votes ou concurrence pour le poste ?

Enfin sur la qualification de népotisme ajoutons deux éléments capitaux  :

1- François Fillon était d’accord pour proroger le mandat de Devedjian, Sarkozy père a refusé.
2- Jean ne peut entrer au conseil de l’EPAD que grâce à la démission d’un élu (Monsieur Marseille). Or cette cette personne a l’habitude de démissionner de son poste en faveur de… Jean Sarkozy. En outre, Monsieur Marseille démissionne, assuré d’un meilleur poste, au conseil économique et sociale (pas folle la guèpe).

Il y a donc intervention directe du père en faveur de son fils. Trafic d’influence (le refus Devedjian) et probablement corruption (échange d’un poste contre un autre mieux valorisé en échange d’une démission).

Quant à la démocratie, je préfère largement me référer au modèle grec : condition d’âge et tirage au sort. Mine de rien, voilà qui nous éviterait bien des malheurs.

Prouver la corruption ne sera pas évident, mais s’agissant du traffic d’influence combot Devedjian/Marseille :

Article 433-2
Modifié par Loi n°2007-1598 du 13 novembre 2007 - art. 1 JORF 14 novembre 2007

Est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende le fait, par quiconque, de solliciter ou d’agréer, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques, pour lui-même ou pour autrui, afin d’abuser de son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d’une autorité ou d’une administration publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable.

Est puni des mêmes peines le fait de céder aux sollicitations prévues au premier alinéa ou de proposer, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques à une personne, pour elle-même ou pour autrui, afin qu’elle abuse de son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d’une autorité ou d’une administration publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable.

ps: s’agissant de l’enquête pour corruption, il faudrait bien sûr analyser les comptes de Monsieur Marseille ainsi qu’investiguer les raisons pour lesquelles il a quitté successivement ses postes en faveur de Monsieur Jean Sarkozy. Même chose pour les promotions qu’il a obtenues à la suite de ses démissions. A vue de nez, l’enquête ne devrait pas être difficile.

84. Le mercredi 14 octobre 2009 à 19:15 par Axonn

@ Frédéric Polanski

Holà, attention : vous confondez le directeur et le président. Or, justement, le poste de président consiste presque essentiellement à convoquer les réunions du conseil d’administration. En fait, c’est presque un simple titre honorifique.

Mais qui donne un siège au conseil d’administration. En fait, peut-être que le but de cette nomination est tout simplement de placer un œil de Nicolas S. Un poste pour lequel Jean Sarkozy a toutes les compétences.

85. Le mercredi 14 octobre 2009 à 19:15 par Axonn

@ Frédéric Polanski

Holà, attention : vous confondez le directeur et le président. Or, justement, le poste de président consiste presque essentiellement à convoquer les réunions du conseil d’administration. En fait, c’est presque un simple titre honorifique.

Mais qui donne un siège au conseil d’administration. En fait, peut-être que le but de cette nomination est tout simplement de placer un œil de Nicolas S. Un poste pour lequel Jean Sarkozy a toutes les compétences.

86. Le mercredi 14 octobre 2009 à 19:31 par Mike

Cher Sub Lege Libertas,
Merci de nous alerter sur cet affreux scandale Dewaele!
Il y a manifestement urgence à œuvrer à faire cesser ce fond bleu sur les photos d’identité! Quelle faute de goût!

87. Le mercredi 14 octobre 2009 à 20:12 par girondin

“Aprés la gauche caviar, la droite cassoulet, une petite saucisse entourée de fayots” (A.Roumanov)
ca y est on y est !!!

88. Le mercredi 14 octobre 2009 à 21:35 par beldeche

C’est ce que les anglo-saxons appellent un red herring.

En lisant les commentaires de cet article, je me suis remémoré cette video.

Je trouve que Jean Sarkozy est un homme politique dans la droite lignée de son père avec de réelles capacités.
Mais ce ne sont pas forcément celles que j’attends d’un homme politique.

89. Le mercredi 14 octobre 2009 à 22:26 par anath

Affligeant, et pendant ce temps on ne parle pas d’autres choses importantes. Ceci n’est qu’une diversion pour cacher des faits plus graves… Je ne vois pas d’autre explication.

Bientôt pour faire plaisir à Papa, il pourra s’écrier, tel le maréchal Ney, “Soldats, visez au coeur” !

90. Le jeudi 15 octobre 2009 à 00:31 par christianL

Comment pouvez-vous comparer ces Maréchaux d’Empire, courageux, peur de rien (Murat), le plus souvent morts au champ d’Honneur (Lannes), ces représentants d’une autre France dans laquelle la perte de 5 soldats ne faisait pas
l’ ouverture du journal de 20 heures, avec le rejeton d’ un Président dont la seule présence à l’ Elysée signe la preuve du déclin moral, intellectuel, politique - militaire bien entendu - de notre beau pays ! Jamais Bonaparte n’ eut nommé son propre fils (Mais il est vrai que Joseph, que Louis n’étaient pas pourvu de QI miraculeux) s’ il lui était apparu que celui-ci était autant dépourvu de tout mérite… pour ne pas parler du reste.

91. Le jeudi 15 octobre 2009 à 01:03 par geka

Comme l’ont rappelé certains ici, Napoléon n’a pas été des plus exemplaires en ce qui concerne ses choix sur qui s’est retrouvé sur le trone des différents états envahis par la France impériale…

Ce qui m’a amusé c’est que Sarkozy père, parlant devant un lycée de l’égalité des chances, a parlé de l’empereur et sa démarche qui a aboli les privilèges de la naissance. Sans doute avait-il oublié ces petits exceptions… mauvais élève lui aussi?

L’égalité des chances à la naissance, c’est comme les frites McCain: c’est ceux qui en parlent le plus…

Je suis heureux qu’Eolas soit intervenu pour dénoncer cette pantalonade qui consiste à justifier ce “choix” par le passé d’élu du jeune homme: se faire élire dans le fief de papa… puis se faire choisir par les plus proches alliés de son père… pas vraiment de quoi dire que ca légitimise grand chose tout cela.

Ce qui me choque, c’est que certains semblent mettrent leur cerveau dans un bocal quand il s’agit de parler de l’influence lourde de papa sur les nominations successives du fiston.

S’il n’y avait pas de problème avec les humeurs de celui-ci, pourquoi donc certains ministres s’expriment sous couvert d’anonymat pour dire que c’est “indéfendable” (lu sur l’AFP).

C’est tout de meme effrayant de se dire que dans les ténors de l’UMP ou de la droite en général, soit on se ridiculise en citant Le Cid, soit on se tait… personne qui ose lui dire “bon écoute, ca va se voir…”

92. Le jeudi 15 octobre 2009 à 01:21 par Conneck

“Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années.” - Merci Corneille, en ce moment tu sers la soupe à tout le monde.
Mais je ne peux m’empêcher de me souvenir de mes cours de philo qui rappelaient que Corneille représente l’Homme tel qu’il devrait être, tandis que Racine représente celui qu’il est réellement. Et que ça se termineen général mal pour tous chez Racine à cause de l’entêtement des protagonistes.

Et pour terminer avec l’allégorie de tragédien de lycée: le Choeur est unanime dans sa mise en garde : “Nous sommes choqués”.

93. Le jeudi 15 octobre 2009 à 05:35 par AlexD

“C’est la loi : la valeur n’attend point le nombre des années, le poète crut bon devoir préciser aux âmes bien nées.”

“J’admire ton courage, et je plains ta jeunesse.
Ne cherche point à faire un coup d’essai fatal ;
Dispense ma valeur d’un combat inégal ;
Trop peu d’honneur pour moi suivrait cette victoire :
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.”

94. Le jeudi 15 octobre 2009 à 10:29 par Petruk

@Didier
“Ce qui est assez gonflant aussi dans cette polémique sur le fiston Sarkozy, ce sont les considérations sur son niveau faiblard d’études, son bac en retard, etc…”

Et allons-y, brulons tous nos diplômes! De toute façon ça ne sert à rien!

C’est vrai, après tout gérer une structure qui brasse des milliards d’euros, ça doit pouvoir s’apprendre sur le tas! En suivant votre raisonnement, pourquoi obliger les gens à se taper des années de droit pour être avocat ou juge? Après tout certains, malgré leurs années d’études, sont franchement mauvais!

Je peux vous refaire la même avec les médecins, les ingénieurs etc….je repense encore à ce toubib qui a examiné mon fils en 4 minutes chrono, ordonnance et facturation comprises….j’aurai mieux fait d’aller voir mon coiffeur!

Je ne vois pas pourquoi il serait interdit de contester les compétences de M. Sarkozy junior à diriger l’EPAD. Il a été élu, certes, mais conseiller général. De plus, avec une étiquette UMP, n’importe qui aurait été élu comme l’a rappelé Eolas.

Les généraux qu’a cité SLL se sont battus pendant des années au péril de leur vie avant de devenir généraux. A quel moment notre bon prince jean a t-il prit le moindre risque? La comparaison est tout simplement indécente!

95. Le jeudi 15 octobre 2009 à 11:03 par ernesto

Je gôute le talent de votre plume et votre connaissance de l’histoire .
Pour autant , la référence à la dictature impériale napoléonienne ne saurait emporter la conviction.
Certes, le prince JEAN ne s’est pas auto-proclamé “Conseiller Général” du 9-2 et il a été brillamment élu .
Jean n’est d’ailleurs pas sans-terre puisqu’il est le fils légitime de Talonnette 1e , Vicomte de NEUILLY, Seigneur des Hauts de SEINE et ci-devant Roi-Président de la fille aîné de l’Eglise par la grâce du suffrage universel .
Mais surtout , comme l’un de mes prédécesseurs l’a souligné Jean est sans études , à la différence de la jeune normande au sourire si doux et va régner sur une empire immobilier à forte valeur financière et électorale ajoutée .
Mais Touche-pas - à - mon -népote 1e a bien dit : ” virtus et labor ” d’abord !

96. Le jeudi 15 octobre 2009 à 12:13 par Switz

Je me hasarde à livrer une petite remarque sur ce que je perçois comme une imprécision fragile mais non coupable de l’exposé: les ports autonomes demeurent des établissement publics de l’Etat. La loi Raffarine de décentralisation a touché ce qu’on appelait les ports d’intérêt national (ports relevant de la compétence de l’Etat et non concernés par les précédentes lois Mauroy). Dans ces ports, l’infrastructure était auparavant gérée par l’Etat et ses services, la fonction commerciale et l’exploitation des superstructures étaient concédées à la chambre consulaire du coin.

Suite à une loi fillonesque, la totalité des ports autonomes métropolitains a ensuite été transformée en “grands ports maritimes” (sic, le propre de la politique portuaire française est de voir toujours “grand”). Mais, sauf erreur de ma part, ils restent néanmoins des établissement publics de l’Etat (les savants, érudits et assurément le Conseil d’Etat considèrent que les ports autonomes ne sont ni EPIC ni EPA, mais ont les deux vocations conjointement, d’où le terme indifférent d’établissements publics de l’Etat).

Un “grand port maritime” n’a plus de conseil d’administration, il est désormais administré par un directoire, un conseil de surveillance et un conseil de développement. C’est quand même un plus “corporate” comme terminologie. Je ne sais pas la portée effective de cette innovation réglementaire.

Je tiens néanmoins à ajouter que mes obscures vaticinations ne contredisent pas la chronique sur un point: les collectivités territoriales sont représentées au sein de ces conseils d’administration ou de surveillance. M. JS peut donc, si c’est son bon plaisir, siéger au port autonome de Paris.

@Axonn (#85):

Vous avez entièrement raison de rappeler que la fonction de président a une vocation première de représentation de l’établissement puis d’organisation du travail de son conseil. Les tâches d’administration ou de gestion sont dévolues avant tout au directeur général. Mais il ne faut pas minorer l’importance du président, pour n’y voir qu’un poste honorifique. J’ai travaillé pour un EPIC en tant que personnel mis à disposition, et on savait tous qui était le boss véritable dans la boîte. Ce n’était pas le DG. Lorsqu’il y a conflit entre un DG et un président suite à des divergences à propos de la gestion de l’établissement, l’issue aboutit presque sûrement au limogeage du DG.

97. Le jeudi 15 octobre 2009 à 12:47 par Régis Hulot

Cher Sub,

Vous nous parlez de ces Maréchaux d’Empire dont feu mon père connaissait la liste par cœur, dans le sens horaire comme dans le sens trigonométrique (le “PC” tourne dans les deux sens!), en vrai parisien qu’il était, sans oublier ceux qui devaient se contenter d’une avenue ou d’un boulevard intra muros.

Il fut une autre époque, celle de la Résistance, où on ne pouvait que récompenser la valeur, ou encore le courage, à moins que la valeur de la naissance vous ait tout naturellement fait choisir le courage. Ne fut-ce pas le cas d’un certain Leclerc, élevé à la dignité de maréchal à titre posthume?

Faites de beaux rêves.

98. Le jeudi 15 octobre 2009 à 12:48 par zarc

Selon Jean, fils de Nicolas
“On a voulu faire croire à une nomination à la tête de l’Epad. C’est un mensonge, alors qu’il s’agit, au contraire, d’une élection. Je n’ai jamais été nommé, toujours élu”.

  • Le président de l’EPAD est élu par ses membres.
  • Les membres de l’EPAD, aux nombres de 18 sont désignés selon une repartition prévue.

Parmi ces 18, 2 sont désignés parmi des représentants des hauts de seine et le sont par le conseil général des haut de seine.

N’existe t’il pas de représentants des Hauts de Seine, autre que lui, qui font mieux l’affaire ?
Avec des CV plus consistants ?

Ce jeune garçon est légitime car il est un élu des Hauts de seine. Nul ne le conteste.
Ce qui pose problème c’est qu’il soit LE représentant que ce conseil général a désigné.
La France semble s’interroger sur les critères qui ont fondé la ‘désignation’.

99. Le jeudi 15 octobre 2009 à 14:13 par bradype

Et ces sept généraux avait atteint le grade le plus élevé de général de division entre 28 et 34 ans. Citons les, ils n’était fils de personne, fils de la Révolution, ils sont la gloire de la France…

100. Le jeudi 15 octobre 2009 à 16:22 par Tythan

Vous ne mentionnez pas deux grands maréchaux, certes un peu plus agés, mais d’origine très modeste.

Tout d’abord Charles-Pierre Augéréau, maréchal d’empire à 47 ans, a été fait général en 1793 soit à 36 ans (soit deux ans après l’âge canonique de 34 ans que vous avez fixé).

Je pensais surtout à François Joseph Lefebvre, également maréchal d’empire à 39 ans, fait général à 37 ans. Sa femme, d’origine tout aussi modeste que lui (elle était blanchisseuse), a gagné le surnom de “Madame Sans-Gêne”. Elle devait sans doute détonner un peu à la cour impériale…

101. Le vendredi 16 octobre 2009 à 05:01 par Napo

La preuve que la valeur n’attend pas le nombre des années, c’est que Napoléon Bonaparte portait déjà des talonnettes à l’âge de 16 ans - à ce qu’on dit.

102. Le vendredi 16 octobre 2009 à 14:03 par Tom Rakewell

Les généraux d’Empire peuvent aller se rhabiller face à Gilles de Rais, maréchal de France à 24 ans – le tapissier de Notre-Dame n’a jamais été maréchal, si je me souviens bien.

Pour finir, j’aurais une pensée émue pour Dominique Tiberi, qui si ça continue n’héritera jamais la mairie du 5e que son père lui réservait pourtant bien au chaud.

103. Le samedi 17 octobre 2009 à 11:01 par RG

@101 Napo

Napoléon Bonaparte portait déjà des talonnettes à l’âge de 16 ans - à ce qu’on dit.

On aurait retrouvé près d’Ajaccio le crâne de Napoléon enfant, les experts sont formels: à trois ans il avait déjà la grosse tête.

Encore plus précoce, Mozart qui à 17 ans travaillait déjà dans la pub pour les pâtes.

104. Le samedi 17 octobre 2009 à 12:00 par Orochimaru

N’empêche que ce jeu chiant est marrant et ridiculise bien le personnage comme il le mérite :

http://blog.zanorg.com/index.php?pe…

105. Le samedi 17 octobre 2009 à 12:10 par RG

@Eolas

S’il veut faire une carrière politique sur son nom, enfin sur son prénom, il n’y a qu’un moyen : couper le cordon ombilical. Aller se faire élire ailleurs qu’à Neuilly, aller prendre sa circonscription à la gauche.

Ma foi l’idée est moins risible excellente. Nous avons une zone de parachutage ad-hoc: Sainte Gamelle Cintegabelle.

106. Le samedi 17 octobre 2009 à 13:14 par RG

@4 ChArLoT

Le problème n’est pas juridique mais politique

Aie, personne n’osera critiquer la politique, c’est inconcevable. On lui doit déjà la presse, des blogs, des prix Nobel de la paix, et peut-être demain des prix Nobel de médecine.

107. Le dimanche 18 octobre 2009 à 17:49 par artisan

L’élection pose deux problèmes :
- la compétence
D’une part une ambition soumise à l’épreuve de l’élection.
D’autre part des “fonctionnaires” qui pour accéder à des postes de responsabilité ont du acquérir des savoirs et se soumettre à l’épreuve des concours.
Il y a un iatus quelque part.
- le “professionalisme”
Quel est le devenir d’un élu que les électeurs renvoient à ses “chères études” ?
Il se retrouve à la tête d’un obscur institut, créé sur mesure ? continuant à émarger discrètement aux frais du con tribuable ? (je peux citer des noms) ou il reprend son métier antérieur ? ce qui suppose qu’il en ait un !
Il y aurait là matière à vraie réforme.

108. Le vendredi 23 octobre 2009 à 16:08 par Winner

Cette polémique est de toute façon ridicule. Jean Sarkozy est parfaitement compétent et a été élu par les Neuilléens, qui sont loin d’être les plus stupides des Français, l’élection de la droite dans leur ville à chaque élection et leur revenu moyen le prouvant. Les gauchistes font comme à chaque fois une polémique pour masquer leur manque d’idées. Il est dommage que la candidature de Jean Sarkozy à la présidence ne soit plus d’actualité, surtout qu’à sa place, on risque d’avoir un candidat communiste, ce qui serait bien plus dangereux.

109. Le vendredi 23 octobre 2009 à 16:13 par Bil

De la légitimité, du talent et de la compétence en politique
Voilà un sujet pour le prochain Bac. Je suis certain que l’on peut en faire des tonnes…Pour ma part, et je reste un gros bétonneux primaire, la légitimité est atteinte dès que l’on a remporté un suffrage majoritaire. Je m’explique. Gagner en remplaçant un élu du même camp est relativement aisé (pour ne pas prononcer facile) ; il suffit d’avoir reçu l’investiture des siens et de s’appuyer sur le sortant. Voulez-vous un exemple ? Rachida Dati dans le 7éme. Où se situe la difficulté quand on a l’habileté de singer jusqu’à la caricature, la classe sociale que l’on souhaite représenter. Il n’y a pas de difficultés mais une légitimité certaine.
Le talent est indispensable ; il s’agit de donner à son profil de candidat(e) (futur élu(e)) les attributs de la légitimité ; une posture de sérieux, une empathie naturelle voire légèrement forcée, un langage modéré et cohérent, une voie posée et une capacité à savoir prendre la posture et la lumière en toutes circonstances…bref un peu de training entre amis, un look sobre mais soigné et le tour est joué. Voulez vous un exemple ? David Douillet en costume (le même en kimono perd une grande partie de son talent). L’on atteint ainsi le second niveau sans épuisement.
Enfin, la compétence est en vue. Le 3éme niveau du politique élu fait l’objet, trop souvent, d’exception. Il s’agit malheureusement d’avoir franchi gaillardement les deux précédentes étapes (vous me suivez ?) pour enfin pouvoir fournir quelques idées, fédérer autour d’elles des volontés, les élaborer, les réviser, les soutenir et, enfin, les réaliser…
Ainsi compte tenu des difficultés à réunir ces trois dimensions dans la courte durée d’un mandat nous laissons la majeure partie des initiatives à des spécialistes issus généralement des grands corps qui travaillent dans l’ombre des politiques (et qui évitent soigneusement le suffrage universel trop salissant).
Elle est où la démocratie ?

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