Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Votre recherche de berryer a donné 103 résultats.

vendredi 29 octobre 2010

Avis de Berryer : Yves Jégo

En attendant la reprogrammation attendue de la Berryer de Daniel Cohn Bendit, c’est un autre politique que se propose de recevoir la conférence, le mercredi 3 novembre 2010 à 21 heures, Salles des Criées, en la personne de Monsieur Yves Jégo, ancien Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer, Député de Seine-et-Marne, Maire de Montereau-Fault-Yonne.image

Les sujets seront les suivants :

1.       Faut-il écrire ses mémoires d’Outre-mer ?

2.       Vous reprendrez bien du Jégo ?

Vous connaissez le principe : entrée libre, mais arriver après 19 heures est pure folie vu le nombre de places limité.

Les éventuels candidats, et eux seulement, peuvent contacter Thomas Heintz, le Quatrième secrétaire : theintz[at]fleurymares.com

Bonne Berryer à tous.

lundi 25 octobre 2010

Report de la Berryer Cohn-Bendit

URGENT : En raison de la grève dans les transports, la Berryer prévue ce mercredi 27 avec Daniel Cohn-Bendit est repoussée à une date ultérieure.

dimanche 24 octobre 2010

Sous les pavés, la Berryer

NB : La Berryer de M. Cohn-Bendit est repoussée à une date ultérieure en raison des grèves.

Comme souvent, la Conférence sentant la fin venir entre dans une frénésie productive. C’est ainsi qu’elle recevra ce mercredi 27 octobre 2010 à 21 heures, salle des Criées, monsieur Daniel Cohn-Bendit, député européen, co-président du groupe Les Verts. Je crois que c’est la première fois que la Conférence reçoit un des Grands Arrêts du Conseil d’Etat.

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Sous le rapport de la pétulante Solenn le Tutour, Cinquième secrétaire, en charge des minorités, d’où sa compétence pour les Verts, les sujets traités seront les suivants :

1. Les révolutionnaires sont-il toujours verts ?

2. Dieu est-il un intellectuel de gauche?

Contrairement aux prévenus devant la 23e, l’entrée est libre, dans la limite des places disponibles, et las, il faut bien le dire, la Berryer est victime de son succès. Déjà la semaine passée, l’accès est devenu impossible à partir de 19h30, et déjà la salle des Criées se remplissait à 19h00. Je sais que Thomas Heintz, le Quatrième secrétaire, en charge de la Berryer en est navré, mais la seule salle plus grande, la première chambre de la Cour, est occupée par le procès de l’Hormone de croissance, et les audiences se finissent souvent à 21 heures, outre que le volumineux dossier s’y trouve et ne peut être déménagé comme cela.

Certes, la Berryer pourrait avoir lieu dans des salles du Barreau, comme son auditorium, mais, outre le problème de sonorisation (une Berryer se fait sans micro) il est important que la Berryer continue à avoir lieu dans le Palais. On a déjà failli l’en chasser, ce n’est pas pour déserter. C’est le dernier endroit où on rit au Palais, dans un lieu de misère, dans tous les sens du terme. Il ne faut pas qu’elle déménage, malgré ce terrible problème d’affluence.

Notez donc dans vos tablettes : mercredi, nous serons tous des juifs allemands.

vendredi 15 octobre 2010

Avis de Berryer : Monsieur le président de la Présipauté du Groland

Peuple de Berryer, la Conférence nous gâte, la Conférence nous épate, car elle reçoit un Chef d’Etat, et même un souverain, étranger, le président Salengro de nos exubérants voisins de la présipauté du Groland, le mercredi 20 octobre 2010 à 21 heures, salle des Criées du Palais de Justice. Tout le monde nous enviera, de Mufflins à Troncquignard-les-Michetrons, et de Groville, la capitale, jusqu’à Larfeuille-les-Riflards, de recevoir une telle personnalité au rayonnement international national provincial régional départemental anecdotique.  Salengro

Pour recevoir un chef d’Etat aussi étrange qu’étranger, il fallait un Premier. C’est donc sous le flamboyant rapport du Premier secrétaire Emmanuel Ravanas que la Conférence entamera ses travaux, au cours desquels les sujets suivants seront maltraités :

1. Le Président est-il un fils de pub?

2. L’ivresse du pouvoir vaut-elle une bonne cuite ?

Un  indice pour les éventuels candidats (au suicide) : le premier sujet suggère un “Et hop !” resté fameux, et le second fait référence à une particularité de l’histoire du Groland, remontant si je ne m’abuse à l’an 1707.

Comme d’habitude : entrée libre, dans la limite des places disponibles. Se présenter aux grilles de la Cour du Mai (les grandes grilles du Palais), Boulevard du Palais, avec son décolleté le plus profond (effet non garanti chez mes chers lecteurs). Ce serait folie d’arriver après 20 heures, à mon avis.

Si Dieu me prête vie et que Madame Eolas m’y autorise, j’y serai, tant le droit grolandais est pour moi une source d’émerveillement quotidien.

Et vive le Groland.

mercredi 15 septembre 2010

Avis de Berryer : Djamel Bensalah

Ois, ois, peuple de Berryer.

Si je suis en carence de billet, si je t’abandonne comme un vulgaire ministre du travail, la Conférence Berryer, elle, pense à toi chaque nuit à tel point que ses draps s’en souviennent. Bensalah.jpg

La preuve : alors que l’été n’a pas fini d’agoniser, que François Marie Banier n’a pas encore été jugé et qu’Eric Woerth n’a pas encore démissionné, et que tous les Roms n’ont pas encore été expulsés, elle t’invite à reprendre nos travaux, ce jeudi 16 septembre 2010 à 21 heures, Salle des Criées du Palais.

Elle recevra à cette occasion l’acteur, scénariste et réalisateur Djamel Bensalah, chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

Les sujets traités seront les suivants :

1. Les oiseaux se cachent-ils à Neuilly pour mourir ?

2. On se tutoie?

Comme d’habitude, entrée libre (et sortie libre aussi, ce qui au Palais n’a rien d’évident), dans la limite des places disponibles. Arriver moins d’une heure avant tient de la folie.

Bonne conférence à tous.

samedi 17 juillet 2010

Avis de Berryer : Emma de Caunes

Peuple de Berryer, reviens ventre à terre de la plage où une légitime nonchalance estivale t’avait égaré : la Conférence poursuit ses travaux sans désemparer.

Et c’est le jeudi 22 juillet à 21 heures qu’elle te convie, en la Salle des Criées du Palais (montez l’escalier d’Honneur, en haut à droite, vous verrez la monumentale salle des pas-Perdus ; la salle des Criées en occupe le côté à main gauche).

L’invitée de la conférence sera Emma de Caunes, que je supplie de mettre à cette occasion la robe qu’elle porte sur son portrait ci-contre. J’entends par là qu’elle est manifestement parfaitement adaptée à la fournaise qui règne en la Salle des Criées. 

Les sujets seront les suivants :

1. Hier soir, le DJ m’a t-il sauvé la vie ?

2. 700 millions de chinois : Emma, Emma, Emma ?

Cette Conférence devrait en outre se passer en ma présence discrète, Madame Eolas, encore ivre de joie du titre de champion du monde de football de son royaume natal, me passant toutes mes folies. Mes admirateurs pourront laisser une enveloppe kraft de type L’Oréal à M. Thomas Heintz, quatrième secrétaire, qui transmettra.

Bonne Conférence à tous.

mercredi 7 juillet 2010

Avis de Berryer : Serge Moati

Avis aux parisiens et aux parisiennes : la Conférence ne baisse pas les bras et continue ses travaux dans la fournaise.

Ce vendredi 9 juillet à 21 heures (précises me jure la Conférence, la main sur le cœur), Salle des Criées (Montez l’escalier d’honneur, tout de suite à droite des grilles ; en haut, première à droite, vous arriverez dans la monumentale salle des Pas Perdus. La Salle des Criées est sur votre gauche, les deux portes y mènent), la Conférence recevra monsieur Serge Moati, journaliste et réalisateur.

La chaleur sera accablante, mais pas autant que la prestation des candidats, qui maltraiteront les sujets suivants :

1. Les éminences grises voient-elles la vie en rose ?

2. Silence on tourne ?

après un rapport que je devine excellent bien qu’on ne m’ait pas dit qui s’y colle.

Je profite de cette annonce pour faire quelques remarques de spectateur de Berryer, qui ne valent que cela.

Aux candidats, tout d’abord.

Un bon discours de Berryer fait autour de huit minutes. Cinq est un minimum, dix un maximum. Entraînez-vous à le prononcer, chronométrez-vous. Élaguez si c’est plus long. C’est une question de respect pour le public, qui est assis inconfortablement et dans la chaleur, il ne peut faire l’effort de vous suivre plus longtemps. Et si vous perdez le public en chemin, vous aurez perdu son soutien.

Ne faites pas de droit. Le droit n’est pas drôle, on le sait, on en bouffe du matin au soir, et les non juristes qui viennent, à commencer par l’invité, ne comprendront rien.

Faites preuve d’esprit. Trop de candidats jouent au kamikaze et croient compenser un discours peu inspiré par de la provocation. Laissez ça aux humoristes du matin de France Inter. Les vannes machistes, on les a déjà faites ces dix dernières années. Plusieurs fois. J’y étais. Et vous mettre à dos la meilleure moitié du public n’est pas un bon calcul. Idem pour les blagues sur les pédophiles, ou les allusions racistes : n’est pas Desproges qui veut. Et si vous entendez le public rire, c’est qu’il rit de vous. C’est pas bon. Si vous voulez vous inspirer du grand Pierre, prenez le point cardinal de son talent : l’auto-dérision. Il professait détester l’humanité entière (c’était de la coquetterie), mais il avait la politesse de commencer par lui-même. Évitez d’embarrasser le public.

Ne vous attaquez pas à l’invité. Jamais. Ça ne se fait pas, il n’est pas venu pour supporter les aboiements d’un paltoquet. Et s’il décidait de mordre, vous pourriez être surpris par la force de ses mâchoires. Je sais combien c’est tentant quand la Conférence reçoit un Bernard-Henri Lévy ou un Francis Lalanne. Mais le talent n’a jamais consisté à aboyer avec la meute. L’art du contrepied a trouvé un foyer à la Berryer.

Ne vous attaquez pas aux secrétaires de la Conférence. C’est inutile : ils vous détestent déjà. Plus sérieusement, ils sont déjà morts de trouille, au moins autant que vous. Si vous les stressez, ils vont devenir méchants dans leur critique, ça vous fera mal, et nous, ça ne nous fera pas rire. N’oubliez pas que votre discours, s’il est prononcé dans leur direction, s’adresse avant tout au public. Séduisez-le, séduisez-les. Vous nous ferez passer un bon moment et en prime, vous les mettrez vraiment dans le pétrin car ils n’auront pas envie de vous descendre.

Aux secrétaires, maintenant.

D’abord, commencez les Berryer à l’heure. Je sais que ça dépend parfois uniquement de l’invité, mais les conditions d’attente ne sont pas bonnes, il fait chaud, même en hiver, on a faim, on a soif, on a envie d’aller aux toilettes mais on a peur de se faire piquer sa place. Et on est arrivé en avance. Une heure de retard, c’est un public qui attend depuis deux heures. Et une salle qui se vide quand vous prendrez la parole, ce qui n’est pas agréable.

Sur la correction, interdisez-vous de tomber dans la facilité. La facilité, c’est l’attaque sur le physique, sur les vêtements, sur les accompagnants (ils n’ont rien demandé et ne sont pas volontaires pour subir vos piques) et sur la famille. Une autre facilité couramment employée, qui est un piège à éloquence, c’est reprendre des paroles du candidat pour les lui renvoyer à la figure. Ce n’est rien d’autre qu’une variante du “miroir à parole”. Ça marche très bien dans un dialogue, du tac au tac, mais vous ne pouvez interrompre le candidat (même si hélas parfois, le public le voudrait bien). Et quand vous faites ça, la moitié de votre intervention, c’est répéter le discours du candidat. Le public l’a déjà subi une fois, ne retournez pas le couteau dans la plaie. Faites le pour une ou deux expressions malheureuses, mais sinon, faites un commentaire plus général de la prestation. Vos anciens vous en font une démonstration avec leur contre-corrections.

À mon avis, une bonne correction, c’est moins de deux minutes. Vous êtes 12. 2 minutes par tête de pipe, c’est un tunnel de 24 minutes. C’est déjà beaucoup pour un public fatigué. Ne faites pas une correction d’assises, faites une correction de comparution immédiate. C’est largement suffisant pour révéler votre style et votre personnalité. Et rien n’est plus désolant qu’une correction que l’on ne sait pas finir. Ayez en tête votre chute au moment de vous lever, et laissez parler votre talent.

Pensez que théoriquement, les Conférences, mimant le troisième tour, l’invité en plus, devraient avoir quatre candidats. Une demi heure par candidat, correction comprise, c’est l’esprit de départ. Il n’était pas si mauvais que ça.

Voilà mes modestes pensées de spectateur (et ancien —très mauvais—candidat) de Conférence Berryer.

Bonne Berryer à tous.

vendredi 4 juin 2010

Renatus

Cette année, le barreau de Paris fête une date importante, qui a par ricochet une importance certaine pour tous les avocats de France : le bicentenaire de son rétablissement par le décret impérial du 14 décembre 1810.

L’Ordre des avocats, et avec lui la profession d’avocat elle-même, avait en effet été supprimée par l’assemblée Constituante par la loi des 16 août et 2 septembre 1790 (qui abolissait les corporations d’ancien régime, dont l’ordre faisait partie), pour des raisons qui restent assez mystérieuses pour les historiens, puisque les avocats étaient majoritaires au sein de cette assemblée (165 sur 300 députés). Le rapporteur de la loi était lui-même avocat (le lyonnais Bergasse) et de fait, les comptes-rendus des débats nous apprennent que l’unanimité des avocats de l’assemblée ont voté cette loi, sauf un : le député de l’Artois Maximilien Robespierre.

Toute partie aura le droit de plaider sa cause elle-même, si elle le juge convenable et afin que le ministère des avocats soit aussi libre qu’il doit l’être, les avocats cesseront de de former une corporation ou un ordre, et tout citoyen ayant fait les études et subi les examens nécessaires, pourra exercer cette profession : il ne sera plus tenu de répondre de sa conduite qu’à la loi.

(Rapport du député Bergasse, cité dans Histoire des avocats en France, Bernard Sur, Ed. Dalloz, 1997, qui a largement inspiré ce billet).

Apparaissent à la place de la profession d’avocat les défenseurs officieux, et est créée la profession d’avoué, qui représente, rédige les actes et plaide devant la juridiction à laquelle ils sont attachés. Elle ne sera pas supprimée lors du rétablissement de l’Ordre, malgré les protestations des avocats. Les avoués près les tribunaux de grande instance seront supprimés en 1971 et la suppression des avoués d’appel est sur les rails et devrait devenir effective en 2011, ces deux professions fusionnant avec les avocats.

Les avoués sont les héritiers des procureurs d’ancien régime, qui étaient clercs (alors que les avocats étaient laïcs) et plaidaient principalement devant les juridictions ecclésiastiques où la procédure était écrite, tandis que l’avocat plaidait devant les juridictions séculières à la procédure orale, d’où la séparation des tâches : l’avoué rédige les placets et les conclusions, et l’avocat les plaide. En Espagne, les avoués existent encore et s’appellent… procuradores.

Paradoxalement, 1790, année de la suppression de la profession sera aussi celle de la naissance de la profession d’avocat moderne. La Révolution a en effet profondément modifié l’organisation de la justice, réforme dont les principes sont encore en vigueur aujourd’hui : instauration d’une justice de paix pour les petits litiges, devenue les tribunaux d’instance et de proximité. En Belgique, elle porte encore ce nom. Création de 545 tribunaux de première instance (devenus 157 tribunaux de grande instance, une fois la réforme de la carte judiciaire entrée en vigueur), l’appel se faisant d’un tribunal à l’autre, des tribunaux de commerce, héritiers des juges consulaires du Chancelier de l’Hospital, des tribunaux criminels, avec jury criminel, ancêtre des cours d’assises, et du Tribunal de cassation, qui deviendra Cour sous l’Empire.

L’instauration des tribunaux criminels, avec jury (douze citoyens mâles, délibérants hors la présence du juge sur la seule culpabilité, la peine étant prononcée par le juge seul) et loi de procédure unique pour toute la France qui prévoit le droit à un défenseur, est la naissance de la défense pénale moderne. Et très vite, ce sont les anciens avocats qui vont assurer la défense devant cette juridiction. Et face aux dérives des défenseurs officieux qui ne se caractérisaient pas par leur probité, ceux-ci vont fonder un groupe informel, “les avocats du Marais”, du nom du quartier où ils étaient établis (3e et 4e arrdt de Paris), instaurant entre eux une déontologie rigoureuse. Leurs noms sont entrés dans l’Histoire : Berryer père, Bonnet, Bellart, Target, Férey, dont nous reparlerons, Delamalle, Chauveau-Lagarde, De Sèze, Billecoq, Théloriern Tronson du Coudray, défenseur de la Reine, qui sera arrêté aussitôt sa plaidoirie terminée et déporté en Guyane pour avoir trop bien défendu sa cliente. Ils organisent aussi des cours privés pour former leurs successeurs, l’Université ayant aussi été abolie. C’est l’ancêtre des Centre Régionaux de Formation des Avocats.

Le premier grand procès pénal sera celui de Louis XVI, qui fera appel à Tronchet, dernier Bâtonnier des avocats en 1790, Malesherbes, qui sortira de sa retraite pour défendre le roi, sachant que cela pourrait lui coûter la vie (et de fait il fut condamné à mort sous la Terreur) et de Sèze.

L’heure de gloire des avocats du Marais sera l’heure la plus sombre de la Révolution : le Tribunal Révolutionnaire, créé par le décret du 13 mars 1793, qui précise que la défense y est “autorisée”. Les audiences sont publiques, et le public est souvent surexcité et en armes. Les avocats sont convoqués le matin du procès, à l’aube, pour une audience ouverte à douze heures, une éventuelle sentence de mort étant exécutée dans la foulée, l’avocat devant accompagner son client jusqu’à la Place de Grève (place de l’Hôtel de Ville, ce qui tombait bien, c’était sur son chemin pour rentrer au Marais).

En 1794, Fouquier-Tinville, l’accusateur public, en ayant assez de ces avocats qui plaidaient trop bien, exige qu’ils présentent un certificat de civisme pour pouvoir plaider. Sachant que si ce certificat leur était refusé, c’était la mort assurée en vertu de la loi des Suspects. Une loi du 11 juin 1794 prévoit que désormais, c’est le Tribunal lui-même qui désignera les défenseurs parmi des “patriotes”. Comme disait Couthon, membre du comité de salut public (dont le fauteuil roulant est conservé au musée Carnavalet), il est inconcevable que tyrans et conspirateurs puissent obtenir un défenseur qui se permette de les justifier et de critiquer la Révolution ; ces “mercenaires” doivent être interdits. Il finira par admettre son erreur deux mois plus tard, quand lors du9 Thermidor, il sera arrêté aux côtés de Robespierre et Saint-Just, et immédiatement conduits à la guillotine, sans avoir droit à un défenseur. Déjà, on voyait apparaître ce travers du législateur qui trouve toujours saugrenue l’idée qu’on lui applique la loi qu’il vote.

Le Directoire sera une période d’apaisement et dès 1795, les “avocats défenseurs” reprennent leur office (ils étaient 305), et les avoués, interdits aussi sous la Terreur, sont rétablis. Les avoués sont attachés à un ressort, pas les avocats.

L’Empire mettra fin à la Révolution, mais la réorganisation de la République ne verra pas tout de suite le rétablissement des avocats (la profession est rétablie par la loi du 13 mars 1804, dans la foulée de l’entrée en vigueur du Code civil). Napoléon, comme de manière générale tous les monarques jaloux de leur pouvoir, détestait les avocats, dont nombre d’entre eux critiquaient durement la politique autoritaire de l’empereur, comme le duo Bellart et Bonnet, qui défendit avec brio Cadoudal devant le tribunal d’exception qu’il avait créé pour le juger (vieille tradition reprise par le général de Gaulle), qu’il avait voulu pour ce fait envoyer au bagne de Cayenne. Quand son ministre Cambacérès lui soumit un projet de décret rétablissant l’Ordre des avocats, il annota dessus : « Tant que j’aurai l’épée au côté, jamais je ne signerai un pareil décret. je veux qu’on puisse couper la langue à un avocat qui s’en sert contre le gouvernement ». Mais s’il les détestait, l’Empereur savait reconnaître leurs mérites : ce sont quatre avocats qui rédigèrent le Code civil, dont le Bâtonnier Tronchet, le défenseur de Louis XVI.

Le seul avocat qui trouva grâce à ses yeux fut Férey, qui gagna même l’amitié de l’Empereur (ce fut le seul avocat à recevoir sous l’Empire la Légion d’Honneur ; la chose s’est depuis banalisée). Et Férey fut un avocat rusé jusqu’au bout. À sa mort en 1807, il légua sa bibliothèque à “l’Ordre des Avocats”. Ce legs devait être validé par décret, ce qui était tout sauf évident puisque l’Ordre des avocats n’avait pas d’existence juridique. Pourtant, par attachement à son ami, l’Empereur signa le décret, reconnaissant implicitement l’existence d’un tel Ordre. Et comme l’Empereur aimait l’ordre faute d’aimer l’Ordre, il lui fallut bien se résoudre à l’organiser. Ce sera fait par un décret du 14 décembre 1810, mais à quelles conditions ! Amis magistrats, cela va vous faire rêver.

Le tableau des avocats est dressé par le Procureur Général est approuvé par le Garde des Sceaux (Camabacérès). La totalité du Conseil de l’Ordre est désigné par le Procureur Général. L’avocat ne peut plaider que dans son ressort. Ils doivent prêter serment de fidélité à l’Empereur. Les décisions du Conseil de l’Ordre peuvent être portées en appel devant la cour d’appel (règle encore en vigueur), et le Garde des Sceaux a un pouvoir de sanction directe.Enfin, les avocats doivent mentionner leurs honoraires au pied des actes (Une ordonnance de Blois avait tenté d’imposer cette règle en 1602, provoquant la première grève des avocats).

C’est dit-on de ces années terribles que les avocats ont hérité leur passion pour la liberté, qui transcende leurs opinions politiques ou philosophiques.

Delamalle devient le premier Bâtonnier de l’Ordre recréé, Bellart et Bonnet siégeant au premier Conseil de l’ordre (ce qui convenons-en est une meilleure villégiature que le bagne). La première décision du Conseil est de rétablir le Bureau de Consultation gratuite pour les pauvres et la Conférence du Stage, ancêtre de l’actuelle Conférence. Celle-ci se réunira dans la Bibliothèque de l’Ordre, constituée avec le fonds légué par Férey et 2000 ouvrages de l’Ordre aboli en 1790 et retrouvés conservés à l’Arsenal. Aujourd’hui encore, c’est dans la Bibliothèque de l’Ordre que se réunit la Conférence pour le concours d’éloquence qui désigne ses douze membres. Le 2 juillet 1812, l’Ordre obtient le rétablissement du monopole de la plaidoirie, au détriment des avoués, qui perdure encore aujourd’hui, sauf pour les incidents et au pénal, encore qu’on les y voit rarement (et encore plus rarement l’année prochaine…).

Alors, comme on n’a pas tous les jours 200 ans, trinquons virtuellement pour la seule profession qui a obtenu son rétablissement de celui qui voulait sa mort, et qui depuis deux siècles se fait une joie d’être un caillou dans la chaussure de ceux qui veulent nous mener où ils veulent et non où nous voulons, qui se fait un honneur d’être le dernier soutien de ceux qui n’en ont plus, d’être aux côtés des pauvres, des sales, des aubains, des abimés de la vie, des petits truands ou des grands malfrats, pour rappeler qu’avant tout, ce sont des êtres humains, ce sont nos semblables.

Champagne.

mercredi 19 mai 2010

Avis de Berryer : Lorànt Deutsch

Thomas Heintz, Quatrième secrétaire de la Conférence, vous parle.

Peuple de Berryer ! Nous aurons l’honneur de recevoir M. Lorànt Deutsch, acteur et écrivain, le vendredi 21 mai 2010 à 21h00, Salle des criées.

La délicieuse et mutine Mlle Kee-Yoon Kim, 6ème secrétaire, sera chargée de réaliser son portrait approximatif.

Les sujets proposés aux valeureux candidats sont les suivants :

1. Les allemands du Flore sont-ils germanopratins ?

2. Paris est-il magique ?

Comme toujours, l’entrée est libre, sans réservation possible. Toute personne, avocat ou non, peut assister à la Conférence Berryer. Il est recommandé d’arriver tôt pour avoir une place !

Les candidats (et non les spectateurs) sont invités à s’inscrire auprès de M. Thomas Heintz, 4ème Secrétaire :

Tél.: 01 42 27 33 82 / theintz[at]fleurymares.com

http://laconference.typepad.fr/.a/6a0105369b12a4970b013480e2a872970c-pi

Qu’on se le dise !

lundi 19 avril 2010

Avis de Berryer : Charles Berling

Avec toutes mes excuses pour le retard, je vous annonce la tenue d’une Conférence Berryer le 20 avril 2010 à 21 heures (enfin, 21 heures, je me comprends…), salle des Criées du Palais de justice.

Sur le rapport de monsieur Guillaume Pellegrin, troisième secrétaire, la Conférence recevra Charles Berling, comédien, réalisateur, scénariste et producteur.

Charles Berling

Les sujets sont les suivants :

1er sujet : L’ennui vaut-il mieux que le ridicule ? (Un vrai dilemme de candidat de Berryer…)

2ème sujet : Faut-il rouler à toute Berling ?

Les candidats peuvent contacter monsieur Thomas Heintz, quatrième secrétaire, au 01.42.27.33.82 ou par mail theintz[at]fleurymares.com

Les spectateurs sont admis sans inscription préalable, au prix de la course.

Et déjà on murmure que Lorant Deutsch serait annoncé pour la prochaine.

vendredi 19 mars 2010

Avis de Berryer : David Abiker

La Conférence Berryer continue ses travaux ce mardi 23 mars à 21 h, en recevant monsieur David Abiker, journaliste et écrivain, analyste des rapports homme-femme, blogueur et twittereur, et également enseignant à Sciences Po.

Sur le rapport de monsieur Karim Makram-Ebeid, 8ème secrétaire, les candidats seront priés de maltraiter les sujets suivants :

1. Les femmes sont-elles des mecs bien ?

2. Faut-il donner sa langue au chatroulette ?

La séance se tiendra exceptionnellement dans la salle de la 17e chambre du tribunal (en haut de l’escalier B, c’est la porte à votre gauche), la prestigieuse chambre de la presse, là où d’ordinaire les Johnny et autres Laëtia s’étripent avec les Voici et autres Gala. C’est dire si on reste dans le people.

Attention, bien que la salle soit plus grande que celle des Criées, il y a nettement moins de places, je le crains.

Qu’on se le dise !

mercredi 20 janvier 2010

Avis de Berryer : Frédéric Beigbeder

La Conférence Berryer reprend ses travaux là où la promotion 2009 les avait laissé.

Elle recevra donc le mercredi 27 janvier 2010 à 21heures, en la première chambre du tribunal (c’est juste àcôté de la salle des Criées, et là où siégeait le tribunal révolutionnaire ; Marie-Antoinette y fut condamnée à mort) monsieur Frédéric Beigbeder, écrivain.

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Monsieur Thomas Heintz, 4e secrétaire, sera en charge de dresser un portrait approximatif de l’invité.

Les sujets seront les suivants:

Premier sujet : « Le roman français est-il sur de bons rails ? »
Second sujet : « Le marin est-il l’ami de l’écrivain ? »

Les éventuels candidats pourront contacter l’amphitryon au 01.42.27.33.82 ou par mail (theintz[at]fleurymares.com).

L’entrée et la sortie sont libres dans la limite du nombre de places.

vendredi 1 janvier 2010

Bonne année à tous

Bonne année à tous mes lecteurs, les anciens comme les nouveaux, qui me font l’honneur de venir me lire et pour certains de commenter.

2010 commence mal pour la justice, avec 178 tribunaux qui disparaîtront au douzième coup de minuit telle le carrosse de Cendrillon. 23 autres suivront dans un an. Je salue au passage mon ami Guillaume Didier, porte-parole du Garde des Sceaux, qui déclarait à ce sujet sur France Info que la justice de proximité, c’est important, mais il ne faut pas la confondre avec la proximité géographique : que la vraie proximité, c’est l’efficacité. La novlangue est entrée en vigueur avec 25 ans de retard, mais ça y est : la guerre, c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force, et la proximité c’est l’éloignement.

Pour ma part, j’ai une pensée pour le tribunal d’instance de Vincennes, où a eu lieu cette scène cocasse qui m’a inspiré un billet. J’ai une pensée pour Forbach (22 000 hab.), sous préfecture de la Moselle, qui perd son tribunal d’instance au profit de celui de Saint-Avold (16 000 hab.) à 20 km de là. Ca vous apprendra à avoir un maire PS. Saint Avold, mairie UMP, garde son tribunal.

Les avoués sont les prochains sur la liste des suppressions, la date restant à déterminer (le projet de loi est en attente de discussion en 2e lecture à l’assemblée). Survivront-ils à l’année 2010 ?

Et la garde à vue ? Les avocats ne lâchent pas le combat, et je piaffe d’impatience en attendant ma prochaine commission aux comparutions immédiates en janvier pour aller ferrailler avec le parquet.

Les juges d’instruction aussi sont sur la sellette, mais leur suppression n’est pas attendue avant deux ans. La réforme de la procédure pénale sera un gros morceau pour cette année. On en parlera ici, évidemment.

Je salue les secrétaires de la conférence 2009, qui vont rendre leur mandat sans avoir à rougir, et ceux de la promo 2010 qui leur succèdent. Soyez en forme, on aura besoin de vous.

Je salue également nos nouveaux bâtonniers, Jean Castelain et Jean-Yves Le Borgne, vice-bâtonnier, une nouveauté que nous inaugurons. Je me réjouis de savoir qu’un des meilleurs pénalistes de Paris veillera sur nos destinées pendant deux ans. Ceux qui l’auront vu faire une contre-correction à une conférence Berryer sauront pourquoi.

Je présente mes meilleurs voeux à mes colocataires, qui je l’espère vont à nouveau nous régaler de billets, tant ils ont eu l’occasion de se reposer de leurs activités bloguesques pour certain(e)s.

Je ne saurais commencer cette nouvelle année sans avoir une pensée pour tous les confrères et magistrats de permanence cette nuit, qui vont devoir gérer les débordements de certains de nos concitoyens. Une autre, naturellement, pour tous les policiers et gendarmes qui vont être en première ligne. L’année 2009 a mal fini pour eux, avec la mort du brigadier-major Patrice Point, 51 ans, mort au service en tentant d’arrêter des cambrioleurs. Ce n’est pas parce que je fais annuler leurs procédures que je ne respecte pas leur travail.

Bonne année 2010 à tous, et courage : plus qu’un an avant la coupe du monde de rugby.

mardi 8 décembre 2009

Avis d'ultime Berryer : Pierre Moscovici

Avec le temps…
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie le visage et l’on oublie la voix des Secrétaires,
La Conf’, quand ça bat plus, c’est pas la peine d’aller
Salle des Criées, faut laisser faire la nouvelle promo et c’est très bien

Avec le temps…♪
Avec le temps, va, tout s’en va ♫
La Quatrième qu’on adorait, qu’on cherchait sous la pluie des vivats,♪
Les onze autres qu’on devinait au détour d’un discours,♫
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard ♪
D’un candidat massacré qui s’en va faire sous les lazzi, ♫
Avec le temps tout s’évanouit ♫

Mais ce temps n’est pas encore venu ! La Conférence est entrée dans les affres, mais son dernier râle sera un brame.

Les (pour encore quelques jours) douze secrétaires vous convient à leur apothéose, sous les yeux mouillés de larmes de leurs successeurs tremblant déjà de peur et d’impatience de marcher dans leurs pas, en compagnie de leur invité monsieur Pierre Moscovici, dépiuté socialiste, le lundi 21 décembre à 21h15.

Sur le rapport de monsieur David Marais, cinquième secrétaire, les candidats débattront des sujets suivants :

- veni, vidi, moscovici?
- faut-il avoir peur de l’oeil de mosco?

Les volontaires peuvent se jeter dans les bras de Rachel Lindon qui les leur ouvre à l’adresse suivante : rachellindon[at]hotmail.com

J’ajoute à titre personnel que les Berryer d’hommes politiques sont généralement de très bonne qualité, ceux-ci se révélant assez doués pour l’exercice.

Je vous rappelle les règles pour avoir une place à une Berryer : ce sont les même que celles du Fight Club.

Enfin, je profite de cette annonce pour saluer la promotion 2009 une dernière fois, et la promo 2010 pour la première fois. Dès le 12e coup de minuit, quand vos ancêtres seront redevenus citrouilles, j’aurai un œil sur vous.

dimanche 22 novembre 2009

Avis de Berryer : Vincent Elbaz

La Conférence Berryer poursuit ses travaux sur un rythme stakhanoviste et vous invite ce jeudi 26 novembre, salle des Criées du Palais de justice, à partir de 21h15 (mais fol serait qui viendrait à cette heure là) où elle recevra le comédien Vincent Elbaz.

Le rapport sera rendu par monsieur François Géry, qui vous démontrera pourquoi il porte bien son nom, et les sujets proposés seront les suivants :

Premier sujet : Le dernier gang a t il fait bang?
Deuxième sujet : Le péril jeune a t il vieilli?

Les candidats pourront utilement contacter la charmante Rachel Lindon (qui nous fera faux bond ce soir là en raison d’obligations professionnelles dirimantes, vous l’aurez deviné, pour qu’elles la tiennent éloignée de Vincent Elbaz) : rachellindon[at]hotmail.com

vendredi 30 octobre 2009

Avis de Berryer : Frédéric Taddei

Peuple de Berryer, beautiful people, la Conférence a repris son rythme de croisière et reçoit à nouveau.

Et ce vendredi 6 novembre, à 21h15 en la salle des Criées du Palais, la Conférence recevra ce soir ou jamais Frédéric Taddei, journaliste et animateur, tant il est vrai que ces deux professions sont en train d’opérer leur fusion.

Les sujets qui seront traités sont les suivants : 

1er sujet : Faut-il parier sur la dernière ?

2e sujet : Le journaliste est-il un écrivain raté ?

Le rapport sera rendu par l’excellent troisième secrétaire, Pierre Combles de Nayves.

Les candidats peuvent contacter l’excellente quatrième secrétaire madame Rachel Lindon (rachellindon[chez]hotmail.com).

Rappel des règles : entrée libre, sortie tout autant (ce qui au Palais n’est pas si évident), dans la limite des places disponibles. Il vaut mieux arriver en avance. 

vendredi 16 octobre 2009

Avis de Berryer, une fois : Arthur, le 28 octobre

Peuple de Berryer !

La Conférence a remisé ses tongs, son huile solaire et ses strings et se remet peu à peu au travail. Peu à peu, car cette fois-ci, elle sous-traite.

Elle a en effet obtenu l’agréation des babeleers du pateike barreau brusseleir pour faire leur travail à leur place et il le fera stillekezoon.

C’est donc pour les non brusselophones le jeune barreau de Bruxelles qui recevra comme il se doit l’invité de la Conférence.

Icelui sera Arthur, humoriste, animateur et producteur.

Face à celui qu’on appelait le roi de la radio, des sujets, bien sûr :

1. Vaut-il mieux prendre que laisser?

2. Et s’il était deux fois?

Les candidats sont priés de se manifester auprès de ma charmante consœur Rachel Lindon, au 01 45 49 67 60 ou à l’adresse suivante : rachellindon@hotmail.com

La conférence aura lieu à 21h15, salle des Criées, entrée libre mais nombre de places limitées (surtout qu’il y aura des squatteurs belges).


vendredi 19 juin 2009

Avis de Berryer : françois Berléand

Peuple de Berryer, la Conférence reprend ses travaux en recevant Mon Idole, François Berléand, comédien.

Le rapporteur sera une rapporteuse, Isabelle de Taddéo, 7ème secrétaire.

Les travaux auront lieu à 21h15, dans la salle des criées le mercredi 24 juin 2009.

Attention : 21h15 est le début de la Conférence Berryer : il faut arriver bien plus tôt pour espérer avoir une place.

Les sujets seront les suivants :

- les "histoires d'O" sur le papier permettent elles de se soulager?
- oser se refuser, est ce risquer de ne pas être aimé?

Plus d'informations sur le site de la Conférence.

Bonne conférence à tous.

mercredi 27 mai 2009

Avis de Berryer : Tomer Sisley

La Conférence Berryer revient !

Ce mercredi 3 juin, c'est debout qu'elle recevra recevra monsieur Tomer Sisley, humoriste et comédien, dont l'humour aura raison de Louise Tort, partagée entre éclats de rire et rougissement deuxième secrétaire en charge du rapport.

Les sujets seront répartis moitié-moitié :



- Peut-on rire debout?

- Faut il éviter les mélanges?

Ayant assisté à la dernière Berryer, j'adresse un appel aux candidats. Tout le monde n'est pas Desproges, et faire de la provocation n'est pas nécessairement faire de l'humour. Faites plus dans l'esprit que dans l'audace. Si vous êtes le seul à vous marrer, c'est pas bon. Ah, et un discours de Berryer, c'est 8 minutes, pas 20.

Les candidats peuvent joindre la délicieuse Rachel Lindon ( rachellindon[at]hotmail.com ), quatrième secrétaire et maître de cérémonie.

Plus d'infos sur le site de la Conférence.

lundi 4 mai 2009

Avis de Berryer : Vincent Lindon

Peuple de Berryer, la Conférence t'invite dans la jungle qu'aucun ministre n'arrivera à fermer : celle des cent papiers où sont jetés à la hâte quelques traits et saillies pour reconduire promptement les candidats aux frontières de l'humilité.

Ce sera le mercredi 13 mai prochain, à 21h15, salle des criées.

L'invité sera M. Vincent Lindon, acteur.

Le rapporteur sera M. Matthieu Brochier, 6ème secrétaire de la conférence, qui souhaitera la welcome à l'invité.

Les sujets (sur lesquels la crédibilité de la Conférence est quasi-nulle) sont:

1- Faut il vraiment partir de cas laids?

2-La confiance règne-t-elle?

Les candidats, et on me dit dans l'oreillette d'insister sur ce point : les candidats seulement peuvent s'inscrire en contactant la quatrième secrétaire, madame Rachel Lindon (Lindon ? Tiens tiens…) à l'adresse suivante : rachellindon[at]hotmail[point]com

Pour les simples spectateurs, nul visa ou passeport n'est exigé pour accéder au territoire, l'entrée est libre, du moins dans la limite des places disponibles : la Conférence ne peut accueillir toute la misère du monde, n'est-ce pas. Les retardataires se verront impitoyablement non admis.

Et surtout, ne croyez pas les ministres qui pourraient vous dire que cette Conférence Berryer est un mythe, et qu'elle n'existe pas.

Informations, discussions, récriminations et trollage sur le blog de la Conférence.

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