Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Un petit mot d'excuse

Vous me voyez désolé d'avoir laissé s'écouler un grand laps de temps sans billet.

Comme certains l'ont deviné, j'ai un mois de mai très chargé, et je peaufine un long billet qui je pense devrait vous intéresser. Et bien évidemment, je traiterai de la grogne des avocats, à laquelle je ne me joins pas, en tout cas dans la forme qu'elle prend.

Le peu de temps qui me reste, je le consacre à Publius, le blog collectif sur la Contitution Européenne auquel je participe, très actif à l'approche du scrutin, que je vous conseille si vous êtes à la recherche d'informations sur le Traité pour vous faire une opinion. Si la plupart (8 sur 9) des auteurs, dont votre serviteur, sont décidés à voter pour le oui, nous espérons parvenir à donner des informations exactes, expliquées, décortiquées, et objectives, nos opinions, elles par définition subjectives, sont soigneusement isolées. Les commentaires sous les billets sont hélas parfois plus polémiques que courtois, ne vous sentez pas obligés de les lire.

Merci de votre patience, en tout cas.

Commentaires

1. Le jeudi 19 mai 2005 à 16:27 par Della

vous m'avez manqué !!

j'ai hâte de lire votre billet sur la grogne des avocats, lequel j'en suis sûre saura tempérer mon désarroi au sortir de la séance exceptionnelle du Conseil de l'ordre.

Sans vouloir me réfugier dans le manichéisme, je commence à ne plus du tout savoir qui sont les bons et qui sont les méchants.

certainement le métier qui rentre...

a vous lire.

Della


Je n'ai pu assister à cette séance exceptionnelle (l'eus-je pu que je ne suis pas sûr que j'y fusse allé), que s'y est-il dit qui causa votre désarroi ?

Eolas

2. Le jeudi 19 mai 2005 à 16:46 par Veuve Tarquine

Della, je vous rassure, je n'ai jamais connu climat plus délétère qu'en ce moment... et même en qualité d'avocat de victime (une victime étant, à tort ou a raison, cataloguée "gentille" surtout en fauteuil roulant) j'assiste à une véritable dégradations des rapports avec les magistrats instructeurs... Souhaitons que le calme revienne rapidement, dans l'intérêt d'une bonne justice...

3. Le jeudi 19 mai 2005 à 17:02 par David MAREC

Je voulais juste préciser que le lien que vous donnez pour 'publius' ne mène vers aucune page valide.


--
A moins que je ne sois tombé au mauvais moment.


C'est rectifié, merci, je ne maîtrise pas encore à 100% la syntaxe wiki qu'utilise Dotclear.

Eolas

4. Le jeudi 19 mai 2005 à 17:44 par Sophie

Qu'il est bon de vous relire ... enfin !!

Nous attendons avec impatience votre long billet.

Sophie

5. Le jeudi 19 mai 2005 à 19:16 par Della

alors en bref Docteur,
laissez moi m'allonger,

la sensation qu'il existe vraiment un problème sur la considération et le crédit que le juge accorde à l'avocat,
le fait que les droits de la défense du coup sont mis en péril,
le fait que 500 avocats se réunissent avec ferveur pour en parler, que tout le monde soit très d'accord là dessus...
et que tout cela reste très déclaratif et qu'aucune action concrète en découle (mais après tout n'était ce pas déjà une action concrète ??)

le fais que les uns et les autres instrumentalisent cette tribune (on y aura même entendu qu'il fallait voter non à la constitution européenne...)...

j'ai hâte de me forger une opinion plus précise de tout ça (sauf de la constitution) grâce à vous.

Della

6. Le vendredi 20 mai 2005 à 08:44 par Couillanshort

En même, Della, vous évoquez des « faits » sans apporter d'éléments qui nous permettent de nous assurer qu'il s'agit vraiment de « faits ».

Le tout démarre sur une « sensation », un sentiment ; et de là découle les « faits ». Et si cette sensation était trompeuse ? Les avocats sont-ils en péril, empêche t-on les avocats de travailler ? Si oui, comment ?

Existe t-il un débat de fond, hormis l'histoire pathétique de cette avocate Toulousaine accusée de prendre ses clients suspectés de blanchiment d'argent provenant de trafic de stupéfiants pour des compères ? Car si tout le débat tourne autour de ça, il y a sans doute un problème.

Dans ce que je peux lire dans la presse, je n'ai pas l'impression que les tribunaux correctionnels aient actuellement une tendance particulière à suivre les réquisitions du ministère public.

7. Le vendredi 20 mai 2005 à 08:46 par Enclume pesante

(je ne sais pas ce que j'ai voulu écrire lorsque j'ai écrit « en même » ; tout ce que je sais, c'est que l'expression est laide et insensée)

8. Le vendredi 20 mai 2005 à 11:55 par Marc

"Le tout démarre sur une « sensation », un sentiment ; et de là découle les « faits »"

Le texte de Della ne suggère pas que les "faits" découlent de sa "sensation", mais il dresse une liste ("sensation" et "faits").

Mon cher Couillanshort, je vous en prie, changez de pantalon!

Amitiés,

Marc

9. Le vendredi 20 mai 2005 à 12:53 par Della

hé, mais arrêtez, on dirait l'analyse de texte au bac français.

mais la question est intéressante: le discrédit des avocats est il une sensation ou une réalité ?

en tant qu'avocat, je le ressens.
en tant que pénaliste, je suis exposée à transgresser le droit tous les jours et je m'efforce de rester du bon côté de la barrière.

il existe différents moyens, le travail en premier lieu et le conseil, ensuite l'humour, la féminité, le détachement donnent du crédit et de la distance entre l'avocat et son client.

on est pas copain pourtant, il faut qu'il me fasse confiance et que je lui fasse confiance.

je tombe sous le coup de la loi si je dévoile des informations contenues dans son dossier à son entourage.

maintenant, je leur explique ça aussi. ils ont besoin de moi, s'ils veulent que je travaille dans les meilleures conditions possibles, ils acceptent de se laisser porter sans forcément tout comprendre.

bref, j'ai besoin de sens dans ce que je fais, et celui-ci n'est certainement pas être auxiliaire de la déllinquance mais auxiliaire de justice.

le discrédit des mauvais avocats est une réalité et les "bons" avocats en éprouvent la douloureuse sensation. (??)

d'où ma première réflexion:

je commence à ne plus du tout savoir qui sont les bons et qui sont les méchants.

au secours Eolas !

Della

10. Le vendredi 20 mai 2005 à 18:10 par Laurent

Et notre article sur le droit et les blogues ? Ça vient ? ;-)

Et oui, c'est ça d'avoir des lecteurs (groupies ?), ils ont des exigences... Allez, au boulot !

(Quand je lis "au secours Eolas !", je l'imagine arrivant sur son vélo en combinaison de super-héros avec une grande cape...)

11. Le dimanche 22 mai 2005 à 21:31 par Michel

Bonjour,

je souhaite vous poser une question à propos du texte de la constitution européenne : dès son préambule, le texte stipule que l'Europe doit respecter les droits de l'homme, "y compris les droits des personnes appartenant à des minorités".

Pourquoi une telle précision est-elle nécessaire ? N'affaiblit-elle pas la portée universelle de ce qui précède ? Tout d'abord la notion même de minorité n'est pas définie.

De plus, et personnellement, en lisant cela, je suis forcé de conclure que pour les rédacteurs de ce texte, nous sommes dans une situation suivante :

a. les minorités sont faites d'autres choses que d'hommes auxquels s'appliquent les droits foncdamentaux reconnus à tous.
b. Les minorités jouissent non seulement des droits reconnus à tous mais encore de droits particuliers attachés à leur condition de minorité.

Dans les deux cas, cette précision met à mal l'aspect uiversel des droits de l'homme que l'article est censé affirmer.

Pourquoi pensez-vous que les rédacteurs de ce texte se soient échinés à ajouter cette mise au point ? (je précise qu'elle est absente d'une verison ultérieure du texte. C'est donc que cet ajout répond à une question ou résout un problème qu'ils se sont posés et que je n'arrive pas à seulement formuler...).

Très cordialement et un grand bravo pour votre blog.

Michel.

12. Le lundi 23 mai 2005 à 09:18 par Couillanpatalon

« en tant qu'avocat, je le ressens.
en tant que pénaliste, je suis exposée à transgresser le droit tous les jours et je m'efforce de rester du bon côté de la barrière.
[...]
je tombe sous le coup de la loi si je dévoile des informations contenues dans son dossier à son entourage. »

Et c'est très bien que vous sachiez rester du coté du droit, et c'est très bien qu'il existe des lois pour éviter tout dérapage (ou les sanctionner).

L'accès au dossier par les avocats permet à la défense de travailler dans de bonnes conditions. D'avoir une justice juste.
Mais ce droit ne doit servir qu'à des fins de justice. Et il n'est pas dur d'imaginer de multiples cas de figures où des informations révélées à des proches.

Il est certain que les « mauvais » avocats qui abusent de ce droit, ce dont est suspectée l'avocate de Toulouse, ne donnent pas une image positive des « baveux ». Mais pire sans doute que l'affaire en question (il y a des gens a la moralité suspecte partout ; le déroulement du concours de commissaire de cette année le montre bien), c'est le soutien apparemment inconditionnel de cette avocate de la part d'une floppée de bâtonniers.

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