Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Apostille sur le vélo dans Paris

Les commentaires de mon précédent billet - plus nombreux que sous ma leçon de procédure administrative, à quoi bon faire des études... ?- appellent une mise au point, tant je me sens totalement étranger à l'atmosphère de guerre civile entre les deux et trois-pédales.

Quand je fais la promotion du vélo, ce n'est pas par idéologie, pour sauver les pingouins, ou pour marquer mon mépris pour les piétons ou les automobilistes. Je n'ai rien contre les 4X4 en ville, je m'en fiche. Mon seul souci concerne les personnes qui ont envie d'essayer de se déplacer à vélo mais n'osent pas pour de mauvaises raisons. Ces mauvaises raisons que l'éditorial du Monde reprend à son compte : le danger, l'inconfort d'être en nage, le problème du temps qu'il fait. C'est à elles que je m'adresse : il n'en est rien, il suffit de connaître les principaux dangers pour s'en prémunir (dans l'ordre, les piétons inattentifs, les voitures qui tournent à droite sans regarder et les portières qu'on ouvre témérairement), d'apprendre à s'habiller pour faire du vélo, et à se protéger contre la pluie, quitte à sacrifier l'élégance à cette nécessité. Si c'est ça qui vous retient, vous vous privez d'un plaisir et c'est dommage.

Pour ma part, je pratique quasi quotidiennement le vélo dans Paris depuis bientôt quatre ans. J'ai renoncé à utiliser une voiture, pour des raisons rationnelles et égoïstes. Rationnelles, car ce n'est plus le moyen de transport optimal dans Paris. Difficulté de trouver à se garer, embarras de circulation, voilà qui ne m'aide pas à gérer mon angoisse d'avant audience. Le vélo me garantir un temps de trajet identique à chaque fois. Egoïstes, car j'aime me déplacer à vélo dans Paris. J'ai redécouvert cette ville depuis que je m'y déplace ainsi.

Mais je n'ai rien contre mes prochains qui préfèrent un autre moyen de transport, quel qu'il soit, du moment qu'ils le prennent par choix. Tant qu'ils ne me percutent pas avec. Quand je croise un 4X4, je souris en pensant à mes actions Total (+29% sur un an) et je continue mon chemin.

Donc déplacez vous à vélo si vous en avez envie et que ça vous plaît. Il n'y a aucune autre bonne raison. Le jour où ça ne me plaira plus, je ressortirai mon H1 du garage.

Quand je dis que les piétons sont le principal danger pour les vélos, je ne dis pas que ce sont des ennemis. C'est l'obstacle mobile que je risque le plus de percuter car en ville, nous avons pris l'habitude de ne nous fier qu'à notre oreille pour nous avertir de l'arrivée imminente d'un véhicule. Le silence est l'indice d'une rue dégagée, or un vélo est silencieux. C'est une mauvaise habitude qu'il faut perdre car elle nous met en danger.

Ma modeste expérience de cycliste me fait conclure ce qui suit pour être un cycliste urbain heureux :

Roulez sur la chaussée, pas sur les trottoirs. Vous irez plus vite, vous êtes plus en danger et dangereux à slalomer entre les piétons, et en plus il y a des enfants sur les trottoirs. Et il est inadmissible de rouler sur les trottoirs à grande vitesse en jouant de la sonnette à qui mieux mieux pour que la piétaille s'écarte de votre destrier. Si par la force des choses, vous devez rouler sur le trottoir, roulez au pas, et abandonnez la sonnette au profit du frein. Si quelqu'un doit s'arrêter ou s'écarter, c'est vous.

Quand vous êtes sur les pistes cyclables "sécurisées", vous êtes en danger si vous vous croyez en sécurité. Méfiez vous des piétons distraits, et des portières qui s'ouvrent brutalement. Vous développerez vite un sixième sens, mais en attendant, prudence. L'excuse que vous entendrez sera invariablement la même : "je vous avais pas vu", alors que c'est justement ce que vous reprochez à celui qui vous le dira.

Soyez visibles. Un baudrier réfléchissant, c'est 10 euros, et ça marche sans pile. C'est mieux qu'un gilet, car en été, ça laisse passer l'air. Ayez des lumières allumées la nuit, électriques s'il le faut : les lampes à diodes consomment très peu (200 heures en mode clignotant) et sont visibles de loin, achetez vous des piles rechargeables.

Indiquez vos changements de direction, les automobilistes vous en sauront gré.

Les feux rouges. Ha, les feux rouges. Le casus belli avec les automobilistes, qui ne supportent pas l'idée que quelqu'un qui ne soit pas eux puisse les franchir. Là, soyons clairs. La plupart ne sont pas adaptés à une circulation cycliste et le respect pur et dur du code de la route vous mettra souvent en danger. Si le feu est équipé d'un sas à vélo (ça arrive) ET que les automobiles le respectent (ça n'arrive jamais), vous devez vous y arrêter. Mais les automobiles avancent toujours jusqu'à la ligne des feux sans respecter le sas vélo. Techniquement, d'ailleurs, ce faisant, elles grillent le feu rouge. Là, vous n'avez pas le choix : vous devez vous mettre au delà des automobiles pour qu'elles vous voient, surtout si elles peuvent tourner à droite alors que vous voulez aller tout droit. Mais en les devançant, vous empiéterez sur le passage piéton. Allez au-delà de ce passage également. Certains automobilistes vous lanceront un regard noir et pesteront sur le non respect du code de la route et regretteront qu'un agent ne soit pas là pour vous verbaliser sans se demander pourquoi diable il y a ces dessins de vélo sous leurs roues avant et sans se douter que cette juxtaposition leur fait encourir 750 euros d'amende, 3 ans de suspension de permis et devrait leur coûter 4 points de permis. Ainsi situé, vous aurez une longueur d'avance sur les automobiles qui ne pourront vous couper la route, et surtout, lors de leur démarrage, vous échapperez au nuage de gaz d'échappement émis par les moteurs en sur-régime pour ébranler la voiture.

Certains feux rouges peuvent être ignorés sans danger (je pense à ceux qui gardent les portails des cimetières) du moment que vous êtes sûr que pas le moindre piéton ne va s'engager sur la chaussée. Sinon, vous vous arrêtez. Il est inadmissible que des cyclistes franchissent à pleine vitesse un passage piéton ou des piétons sont engagés. C'est ce genre d'individus qui donnent si mauvaise réputation aux cyclistes.

D'autres en revanche, qui gardent des carrefours ou des places fréquentées (Concorde, Bastille, L'Etoile, République...), doivent impérativement être respectés (sauf si vous même allez tourner à droite). Débouler sur de tels croisements à l'improviste est incroyablement dangereux. Si vous ne tenez pas à la vie, respectez au moins la peinture des automobiles : des dents peuvent rayer un capot.

S'agissant des sens interdits : évitez les. Si votre destination n'est pas loin et que l'alternative est faire le tour du pâté de maison, le trottoir est une option à condition qu'il soit assez large et peu fréquenté ; auquel cas vous roulerez néanmoins au pas. Vous n'êtes plus sur votre territoire, vous vous devez de ne pas gêner les piétons. Sinon, devenez-le vous-même : pied à terre, à côté du vélo. Mais la chaussée est trop dangereuse. Votre présence surprendrait les automobilistes, et la seule chose plus périlleuse qu'un automobiliste surpris est le pare choc d'un automobiliste surpris.

Pour dépasser : les vélos se doublent par la gauche après un coup d'oeil derrière soi (un rétroviseur sur un vélo n'est pas un luxe en ville). Les automobiles ne se doublent pas, sauf en cas d'embouteillage, auquel cas vous les doublez par la droite, n'allez pas vous déporter au milieu de la route. Méfiez vous des voitures qui tourneront à droite, fiez vous plus à leur comportement (elles se déporteront sur la droite) qu'à leur clignotant.

Soyez polis. Souriez, vous profitez du grand air et du paysage. Remerciez les voitures qui vous cèdent le passage, même quand elles sont censées le faire (un geste de la main, ou de la tête, suffit). Signalez à des piétons qui vous regardent arriver apeurés à un feu rouge que vous allez vous arrêter et qu'ils peuvent s'engager.

Regardez autour de vous. Le décor, mais aussi la circulation. Ne faites pas de mouvement imprévisible par les autres, comme un brusque écart, c'est chercher les ennuis.

Faites confiance aux autres. La plupart des automobilistes, surtout les chauffeurs de taxi et les machinistes de la RATP, sont de bons conducteurs, qui maîtrisent leur véhicule et n'ont rien contre vous. Ils vous voient, et tiennent compte de votre présence dans leurs manoeuvres. Ce ne sont pas vos ennemis. Soyez prévisible, indiquez vos changements de direction, tenez votre droite. C'est ce qu'ils attendent de vous. Faites le et vous réaliserez vite que vous n'êtes absolument pas en danger.

La seule galère à vélo, c'est la crevaison. Mais désormais, si vous êtes pressé, Vélib' vous fournit le dépannage jusqu'à ce que vous puissiez venir réparer votre vélo. Pour le reste, ayez votre kit anti crevaison et une paire de gants en latex, et vous verrez que c'est un jeu d'enfant.

Donc si vous avez envie, laissez vous tenter. Sinon, je ne saurais vous en vouloir, et réjouissez vous de faire enrager les intégristes du vélo en mettant la clim.

Commentaires

1. Le mardi 17 juillet 2007 à 13:29 par Raph

Ou démanagez à Strasbourg...

2. Le mardi 17 juillet 2007 à 13:39 par Lucas Clermont

Dans un conseil municipal de village on peut voter en cinq minutes des investissements structurants de plusieurs dizaines de milliers d'euros, tandis qu'il peut falloir plusieurs heures pour voter l'achat d'une brouette d'un employé municipal : c'est que tout le monde a quelque chose à dire sur les brouettes. Pour les leçons de procédure administrative c'est pareil, tout le monde a quelque chose à en dire, tandis que pour les vélos...

3. Le mardi 17 juillet 2007 à 13:40 par Giseisha

Bonjour Maître,
Je m'étonne, de la part d'un avocat, que vous teniez des propos incitant purement et simplement à enfreindre la loi (certains feux peuvent être ignorés, rouler sur les trottoirs, même au pas, etc.).
Bien sûr, je comprends le bien fondé de telles recommandations, mais, un blog sur le droit est-il un lieu bien approprié pour ce faire ?
Je ne me permettrais pas de juger vos conseils (que j'estime extrêmement avisés la plupart du temps, et que dans ce cas précis je partage en plus, étant (futur) motard et encourant donc des risques comparables), mais : ne serait-il pas plus pertinent d'évoquer quelques aménagements propices au Code de la Route pour accommoder les contraintes de la réalité de la circulation en agglomération pour les cyclistes (et les deux-roues), à la lumière de ces différentes contraintes, et évoquer son inadéquation actuelle avec les conditions de circulation urbaine ?
Quoi qu'il en soit, c'est toujours un réel plaisir (et instructif) de vous lire.
Bien à vous,

4. Le mardi 17 juillet 2007 à 13:47 par winston

il y a un autre truc qui releve de la galere immonde, c'est le fait de perdre sa pédale ...

généralement, c'est en montée, avec un bus juste derriere ... et paf... la pedale se devisse et tombe...

et on se sent tout bete ... et bientot mort si on ne trouve pas une solution de rechange dans le quart de seconde qui vient...

résultat , c'est plus vélib', mais véfaittombermapédal'

sinon, faut pas s'en faire pour les notes relatives à la justice administrative.
elles sont bien. la seule chose, c'est que le public n'est pas homogene. on y retrouve , entre autre, des neophytes, qui observent découvrent et aprennent (t c'est bien ... je suis sur que de nombreouses personnes ne connaissaient meme pas l'existence de la justice administrative, enfin ... c'etait mon cas avant de faire du droit) et les publicistes en liberté provisoire(Rolin étant en vacance), qui s'echarpent sur des points essentiels tels que la date de création du CE, ou l'avenir proche de l'office du juge.

en conséquence : soit on ne dit rien (sauf les gens polis qui disent merci) soit on chipote ...
alors qu'en ce qui concerne la bécanne, tout le monde a qqch à dire

5. Le mardi 17 juillet 2007 à 13:58 par premiere année

un projet de loi interdisant la voiture en ville serait-il inconstitutionnel ?

6. Le mardi 17 juillet 2007 à 14:02 par Kharkov

Attention aux affirmations péremptoires non vérifiées par une enquête journalistique sérieuse:
il arrive que des automobilistes respectent la signalisation au sol ou aérienne concernant les vélocipèdes, ainsi que les autres articles du code la route...

Mais comme toujours, un chien qui mord un homme ne fait pas parler de lui, alors que l'inverse...

7. Le mardi 17 juillet 2007 à 14:02 par Myrddin

Bravo pour ce mot qui, bien qu'il ne respect pas le code de la route, donne une bonne idée des geste à faire quand on est à vélo en ville.

8. Le mardi 17 juillet 2007 à 14:02 par Armand

Cher Maître,
Ne faudrait-il pas instaurer le permis à point pour les piétons?
Certains mériteraient, en effet, qu'on leur retire leur "permis de piéton"!
Salutations respectueuses

9. Le mardi 17 juillet 2007 à 14:07 par Matthieu

Pour les éclairages, bien mieux que les piles rechargeables, il y a les éclairages à induction :

www.ni-shop.com/produits....
www.reelight.com/

Pas de pile, pas de dynamo qui ralenti, on l'installe sur le vélo un jour, et on l'oublie (nan, en fait, on l'oublie pas, parce que tout le monde me demande où en acheter ;-) ).

10. Le mardi 17 juillet 2007 à 14:07 par Kharkov

@5:
je ne suis pas certain, mais je ne crois pas que la Constitution, voire même la Déclaration des Droits de l'Homme, fasse mention d'un droit quelconque à utiliser un véhicule en quelque lieu que ce soit.
Mais interdire l'usage d'un véhicule automobile en certaines circonstances relève-t-il de la Consitution ou du Code de la Route?

11. Le mardi 17 juillet 2007 à 14:15 par winston

allez, un indice, pour 5 : il ya un PGD qui intitulé la "liberté d'aller et venir" (un publiciste l'associe souvent , en riant grassement, à l'arret de CE Dames Dol et Laurent )

12. Le mardi 17 juillet 2007 à 14:19 par jmdesp

Oui, en fait dans le billet, remplacer "rouler au pas" par "descendre de velo, et le faire rouler à coté de soi" me semble entièrement avantageux :
- pas une grande différence de vitesse
- beaucoup plus stable s'il y a des piètons sur le trottoir, ou autre obstacle obligeant à s'arréter brutalement
- conforme au code de la route, vous devenez piéton, et entièrement autorisé à prendre le trottoir pour remonter un sens interdit, etc.

13. Le mardi 17 juillet 2007 à 14:26 par Gastiflex

"La plupart des automobilistes, surtout les chauffeurs de taxi et les machinistes de la RATP, sont de bons conducteurs"
Veinard, à Toulouse les chauffeurs de bus qui arrivent en face de vous à un carrefour et tournent à gauche alors que vous allez tout droit sont persuadés d'avoir la priorité...

Et j'ai dû expliquer à un flic qui m'avait arrêté, que puisqu'on me faisait rouler dans les couloirs de bus, c'était normal que je passe quand le feu réservé aux bus est vert.

14. Le mardi 17 juillet 2007 à 14:44 par Nasty

Témoignage :
Hier j'ai surmonté mon appréhension, j'ai pris un vélib pour rentrer du travail, de Porte de Clichy à Belleville, sur six km. ça m'a pris une heure et pas mal de sueur malgré la pluie.
J'ai pu constater que :
1) les piétons n'ont pas encore intégré la présence des pistes cyclables (une demi-douzaine de personnes évitées)
2) beaucoup de cyclistes ne s'arrêtent pas au feu rouge ou prennent des sens interdits (une petite dizaine)
3) les automobilistes font attention aux vélib (concentré, je n'ai pas pu remercier une bonne vingtaine de conducteurs prévenants)
Dès que mes courbatures me permettent de me tenir à nouveau debout, je m'y remets.

Au plaisir de vous trouver sur une piste cyclable cher Maître.

Une heure pour faire six km ? Vous manquez de pratique. Vous verrez qu'au bout d'un mois de pratique régulière, vous aurez divisé par trois ce temps.

Eolas

15. Le mardi 17 juillet 2007 à 14:52 par Peakoil

Aux bons conseils de Me Eolas je rajouterais : apprendre à voir derrière soi : soit se munir d'un rétro, soit attraper le coup-d'œil-en-coin-par-dessus-l'épaule qui vous fera appréhender tout de suite le "danger" …
Quand on roule en ville, c'est important d'avoir une vision à 360° de ce qui nous entoure, et non pas seulement devant nous …

16. Le mardi 17 juillet 2007 à 15:02 par Rémi

Concernant les feux rouges, j'avoue avoir du mal à comprendre les justifications que je vois ici ou là sur les bonnes raisons de les griller quand on est à vélo (même si, faites ce que je dis pas ce que je fais, il m'arrive de succomber à la tentation...). Par exemple, quand vous parlez des feux devant les cimetières (diable, il y a tant de cimetières que ça, à Paris ??), je ne vois pas en quoi la situation du vélo est différente de celle de la voiture. En quoi le fait d'être sûr qu'aucun piéton ne va s'engager autoriserait-il un vélo à passer, mais pas une voiture ? Je conçois bien que dans certains cas limites --au cas par cas, en fait--, on estime que le vélo a une bonne raison de ne pas s'arrêter (si en plus d'être devant un cimetière, le feu est en pleine montée...) là où la voiture le devrait. Mais en règle générale, je pense --et je pratique, autant que possible-- que les feux sont là pour tout le monde.

En fait et globalement, si un vélo roule sur la chaussée, je crois qu'il a à respecter la totalité du code de la route, et pas à choisir lui-même quelles règles lui plaisent ou non. Ce qui ne veut pas dire que le code de la route ne peut pas être adapté aux vélos dans certains cas (par exemple l'autorisation de circuler dans des voies de bus), au contraire. Mais plutôt que si chacun commence à se faire son code de la route, on est mal barrés...

Je ferais bien un parallèle avec certains comportements de motos, mais déjà que les voitures ne doivent pas m'aimer parce que je suis cycliste, que les cyclistes ne vont pas m'aimer parce que je dis qu'ils ont tort de griller les feux, alors si je me mets aussi les motos à dos... ;-)

Je serai bien le dernier à exiger que l'on s'acharne contre un automobiliste qui a grillé un feu sans mettre quiconque en danger. La différence que je fais vient du constat du juridisme absurde qu'il y a à dire que le Code de la route s'applique à tous les véhicules, que ce soit un 36 tonnes ou un vélo, au nom de l'égalité républicaine, qui n'a pourtant jamais exigé qu'on assimile semi-remorque et tricycle. Vous avez remarqué que quand vous êtes à vélo, vous avez une vision largement supérieure à celle d'une voiture : vision à 360° sans angle mort. Vous avez aussi un sens supplémentaire : l'ouïe, qui est inutile dans l'habitacle d'une voiture avec un moteur qui tourne. Enfin, vous avez une vitesse inférieure et une masse plus légère qui implique une distance de freinage plus courte. Ergo, le cumul de ces avantages fait qu'à l'approche d'un feu rouge, vous avez la possibilité de vérifier que le feu rouge ne garde aucun croisement mais un simple passage piéton et qu'aucun piéton n'est susceptible de s'y engager, et si tel n'était pas le cas, de vous immobiliser très rapidement, ce que le conducteur d'une voiture ne peut pas faire, le poste de conduite étant fait pour privilégier une vision frontale et non latérale. En outre, les feux rouges sont généralement programmés pour contraindre une vitesse moyenne de l'ordre de 50 km/h, ce que vous serez bien incapable d'atteindre en ville. Quand vous avez été contraint à une dizaine d'arrêts inutiles, et à autant de redémarrages (et les démarrages, c'est ce qui fatigue et fait transpirer, à vélo), vous trouverez vite mille vertus à une interprétation libérale du code de la route. Sous l'expresse réserve que j'ai exprimée plus haut : priorité absolue aux piétons, et pas de possibilité pour une voiture de s'engager avec un feu au vert.

Eolas

17. Le mardi 17 juillet 2007 à 15:04 par Lucas Clermont

@ Nasty

Vous avez surtout constaté que vous n'avez pas l'habitude de faire du vélo. Recommencez, de préférence le week-end par beau temps, sur une plus petite distance, sans obligation d'arriver quelque part, à heure fixe. Flânez à vélo. Peu à peu vous découvrirez le plaisir et la liberté de se déplacer à vélo. Y compris sur de plus longues distances et par temps de pluie.

18. Le mardi 17 juillet 2007 à 15:14 par Lucho

J'ai pu testé ce w-e le Vélib', j'en suis très content, et je suis tout à fait d'accord avec votre analyse du cycliste en ville...

J'attends ma carte avec impatience pour le tester.

Eolas

19. Le mardi 17 juillet 2007 à 15:47 par padawan

Excellente mise au point ! Juste deux précisions :
- de nombreux sens interdits sont explicitement autorisés aux vélos, l'autorisation est alors présente sur le panneau (faire gaffe quand même, parce que l'exception n'est intégrée ni par les voitures, ni par les piétons qui ont l'habitude du sens unique)
- si vous roulez (au pas) sur un trottoir, éloignez-vous le plus possible des portes et devantures d'immeubles. En effet, il peut toujours en surgir un piéton

@jmdesp : à ceci près que sur mon vélo je prends deux fois moins de place en largeur qu'en marchant à coté (ce qui énerve prodigieusement les piétons qui n'ont pas envie de se pousser, j'ai remarqué). Il suffit de savoir rouler au pas et de laisser la priorité aux piétons.

20. Le mardi 17 juillet 2007 à 15:50 par INTIME CONVICTION

Pendant ce temps, ça bosse dur au Palais Bourbon
www.intimeconviction.com/...

21. Le mardi 17 juillet 2007 à 15:54 par Loop

A vous lire, ça a l'air super sympa de faire du vélo dans Paris! Dommage que Vélib n'aille pas jusqu'à mon lointain chez moi de banlieusarde ouest-parisienne...

Sinon, on est plus ou moins pollué quand on est à vélo qu'à pied/voiture/métro?

Je ne connais pas d'étude sérieuse faite sur ce point. Mais le métro récolte sa part de pollution, avec les gaz et particules plus lourds que l'air, auxquels il faut ajouter les miasmes de ses voisins dans une rame bondée. L'essentiel à vélo est d'éviter de se retrouver coincé derrière un bus ou un camion à un feu rouge : le démarrage de ces véhicules diesel lourds entraîne une surpollution localisée. Une autre excellente raison de se glisser devant aux feux rouges.

Eolas

22. Le mardi 17 juillet 2007 à 16:34 par Bluebird

J'ajouterai un bon conseil pour les cyclistes parisiens : s'acheter une carte avec des sens interdits et bien étudier son trajet avant.

En prenant le temps de l'étude et de l'optimisation du trajet, on peut éviter les boulevards chargés et passer dans des rues à sens unique à une ou deux voies. Circuler en vélo est alors un réel plaisir : peu de voitures, peu de pollution, peu de danger venant de la route, des rues sympatiques. Paris regorge de longues rues à sens unique qui permettent de traverser la ville de part en part.

Mieux vaut à mons sens rallonger une itinéraire de 3 minutes en passant par des petites rues que de passer dans des grandes rues polluées et encombrées.

23. Le mardi 17 juillet 2007 à 17:10 par Rémi

@ Éolas (16) : Je ne suis pas contre l'adaptation du code de la route (au contraire, et je suis bien d'accord sur les feux coordonnés pour voiture qui sont épuisants quand on est à vélo, si on les respecte tous -- je me suis fait un catalogue d'itinéraires certes un peu plus long, mais plus tranquilles et surtout sans feux !). Ce qui me dérange, c'est de dire, en gros et un peu caricaturalement, "faites comme vous voulez et ne respectez pas le code de la route si vous pensez que ça ne gêne personne".

Parce que si on part de là, un automobiliste pourra dire que sur un feu où la visibilité latérale est très bonne, avec sa voiture qui a un super système de freinage et une visibilité latérale bien dégagée (notez au passage qu'assis confortablement dans un siège, je me retourne parfois plus facilement pour contrôler derrière moi que en équilibre sur un vélo qui tressaute sur les trous de la route...) et qui roule à 20 à l'heure, et bien pourquoi lui aussi ne grillerait-il pas ce feu ? Etc.

Bien sûr, les aménagements (de la route et du code) ne sont pas faits pour les vélos et ça amène à ce genre de raisonnements (que je fais parfois aussi, je dois bien dire). Mais je ne crois pas que griller le feu soit pour autant une bonne idée, ou soit vraiment justifiable. Enfin, je note qu'à Londres (où je suis), il y a pas mal de feux qui ne servent que pour des piétons (pour traverser des grandes artères) et qui fonctionnent une bonne partie du temps en orange clignotant, ce qui correspond tout à fait au comportement que vous décrivez : on peut le "griller", à condition de bien regarder et de laisser la priorité absolue aux piétons (ce que font les anglais, eh oui, c'est possible !).

@ Loop (21) : je crois qu'il y a eu récemment un article du Monde relatant une étude en cours qui semblerait indiquer que les automobilistes enfermés dans leur boîte soit exposés à des taux de pollution plus élevés que leur environnement...

24. Le mardi 17 juillet 2007 à 17:14 par fred

puisqu'il y a ici des adeptes du vélo, en tant qu'ancien automobiliste j'aimerai signaler un point:

ESSAYEZ D'ETRE VISIBLE

combien d'entre vous ne jugent même pas utile d'allumer ses feux la nuit au prétexte qu'il y a des reverbères. Oui mais reverbères ou pas, un vélo c'est petit, la nuit reste la nuit et le fait est que l'on vous voit trop tard.

est avez vous pensé à porter une veste réfléchissante? c'est pas cher et ça peut rapporter gros.

Sinon personnellement c'est pas tellement les cyclistes que je trouve dangereux mais plutot les motards qui eux font vraiment n'importe quoi sur la route.

Ne pourrait t'on pas rendre obligatoires les cours de codes pour les motos comme on le fait pour les automobiliste?

25. Le mardi 17 juillet 2007 à 17:19 par o.

J'ai hésité à intervenir sur le billet précédent, trop pour/anti, et cette suite est tout à fait bienvenue.

Je remarque qu'on parle beaucoup de Lyon et de Strasbourg. Il y a aussi Rennes. Cycliste urbain depuis 15 ans (10 à Paris, 5 à Rennes) j'ai apprécié la différence de comportement quand je suis arrivé à Rennes.

A Rennes les vélos municipaux sont en accès gratuit, il faut juste une carte à retirer à la mairie contre une caution de 15€ ( + justificatif de domicile et pièce d'identité). Par contre, ils sont construits pour durer et par conséquent très lourds.

A Paris, le point négatif était le comportement de certains taxis, livreurs, scooters et piétons confondant les pistes cyclables avec un stationnement, une voie supplémentaire ou une extension du trottoir. Le reste n'est qu'affaire de bon sens et de courtoisie, bien résumés dans ce billet et dans les commentaires (padawan, Bluebird, etc...). Un petit ajout : sur les carrefours/ronds-points vraiment dangereux, rien n'empêche de prendre les passages piétons quand ils sont verts (à pied ou en roulant au pas).

26. Le mardi 17 juillet 2007 à 17:44 par Salomon Ibn Gabirol

Eolas, gavroche du 21ème siècle...?

Je suis d’jà à Nanterre,
C’est la faute à roller,
Bientôt à Palaiseau,
C’est la faute à vélo.

J’ai failli manqué d’air
C’est la faute à roller,
J’ai eu vraiment très chaud,
C’est la faute à vélo.

J’ai mal à mes artères,
C’est la faute à roller,
Et encore plus au dos,
C’est la faute à vélo.

Je m’suis pris une portière,
C’est la faute à roller,
Rentré dans une auto,
C’est la faute à vélo.

Je suis tombé par terre,
C’est la faute à roller,
Le nez dans le ruisseau,
C’est la faute à vélo.

27. Le mardi 17 juillet 2007 à 18:07 par g--

@ 24 : "Ne pourrait t'on pas rendre obligatoires les cours de codes pour les motos comme on le fait pour les automobiliste?"
Il est obligatoire en France d'avoir un permis de conduire (A ou B selon le cas) pour conduire une moto de plus de 50 cm3 de cylindrée. Et donc d'avoir reçu des cours de code.

Par ailleurs, bien que je ne puisse que conseiller l'utilisation de vélo à Paris, le problème du vol et des dégradations est loin d'être résolu.

28. Le mardi 17 juillet 2007 à 18:13 par MamboJoel

Ah ça m'a donné envie de m'y mettre !

Une question cependant : vont-il installer des stations en banlieue ?

Rie nde prévu pour le moment. Cela suppose que la commune passe un contrat avec la SOMUPI, la société qui gère le service vélib. Ceinturer Paris de stations velib serait formidable, mais nécessiterait un déploiement de vélos sans commune mesure avec celui de paris intra muros. Je crains que cela ne soit pas pour tout de suite.

Eolas

29. Le mardi 17 juillet 2007 à 18:19 par Raph

Je mets un casque quand je fais du vélo... Outre le coté sportif que ça donne (et donc sexy, bien que je n'ai pas besoin d'un coté sportif pour être sexy - mais ceci est une autre histoire), j'ai aussi et surtout le résultat d'un choc entre un projectile lancé à 30km/h et qui la consistance d'un crâne humain (parce que c'était un crâne humain, rattaché à un corps, lui même posé sur un cyclomoteur, sans casque) rencontrant un trottoir...
Or, je roule également à une vitesse moyenne de 30km/h (toujours le coté sexy-sportif) et j'ai le sentiment que l'ensemble de la matière blanche coagulée intracraniène pourrait éventuellement me servir un jour.

Comment je savais qu'il roulait à 30 km/h ? Les traces sur la route...

"j'ai le sentiment que l'ensemble de la matière blanche coagulée intracraniène pourrait éventuellement me servir un jour."

Vous avez quitté la police ?

Eolas

30. Le mardi 17 juillet 2007 à 18:20 par Gabriel

A propos de votre remarque : « les lampes à diodes consomment très peu (200 heures en mode clignotant) » ainsi que du commentaire recommandant les éclairages à induction, il me semblait que les éclairages clignotants sur un vélo ne sont pas réglementaires en France. Info ou intox ?

En effet, mais je parle de lampes non réglementaires afin que nul ne remarque que j'appelle à griller les feux rouges. C'est le chien d'Alcibiade, en somme.

Eolas

31. Le mardi 17 juillet 2007 à 18:26 par Henri

Maître Eolas, il possède un vélo avec pare-buffles.
Les piétons giclent devant lui.

Sans oublier les lames de faux sur le moyeu de la roue avant, pour les enfants.

Eolas

32. Le mardi 17 juillet 2007 à 18:28 par Clems

Et testez les rollers pour la pratique sportive. Paris c'est trop petit à vélo, déjà qu'en rollers c'est limite...

33. Le mardi 17 juillet 2007 à 18:44 par korbo

Tiens, pour une fois je suis TRES en désaccord avec vous, Maître.
Je considère le 4x4 citadin comme une insulte à la civilisation, comme l'apologie du luxe au dépens des poumons d'autrui, comme une incitation à l'éco-terrorisme... surtout quand leurs chauffards ne respectent pas les cyclistes.

Un chauffard qui ne respecte pas les cyclistes est la même nuisance en 4x4 qu'en Smart. Quant à l'insulte à la civilisation, moi, je verrais plutôt l'esclavage et le génocide, mais chacun ses goûts ; si un moteur diesel est une atteinte aux poumons d'atrui, abattez à vue les fumeurs de tabac ; quant à l'éco terrorisme, il éveille en moi des pulsions d'éco-répression, on devrait pouvoir s'entendre.

Eolas

34. Le mardi 17 juillet 2007 à 19:19 par Richard

Pour ma part j'ai redecouvert Paris en frequentant certains clubs comme le Folie Pigalle et je m'y rend en metro. Le seul inconvenient est qu'il n'y a plus de rame apres 1 ou 2 h.
Cependant les commentaires que j'ai lu sur votre precedent billet indiquaient une possible erreur d'interpretation des chiffres de votre part, conduisant a penser que le velo est en realite plus dangereux que la voiture ou la marche a pied. Je ne pense pas qu'il suffise simplement de faire attention pour etre en securite, car bon nombre de voitures ne sont pas habitues tant que cela a voir des velos dans Paris.

35. Le mardi 17 juillet 2007 à 19:20 par Pandore

Billet rigolo. Quand je vous lis, on se rend vraiment compte que les parisiens évoluent vraiment dans leur bulle.
Toutes ces violentes critiques -fondées ou non- contre ce vélib me laissent pantois. Que vous en soyez a rappeler de sourire pour détendre un poil des automobilistes aigris ne me font pas regretter d'avoir quitter Paris.
Que les automobilistes réalisent seulement qu'un vélo en plus c'est aussi une voiture en moins et un gain de temps pour eux sur leur trajet. Mais bon, il faut bien raler sur le connard de devant qui n'avance pas assez vite, voiture ou vélo.
Je crois surtout que c'est énervant de voir plus malin que soi quand on est coincé dans les embouteillages aux heures de pointes.
Quand a la sécurité des cyclistes, je crois qu'en faisant du vélo on a plus de chance de rallonger son espérance de vie plutot que de la diminuer.
Et rassurez-vous, quand le vélib se révèlera être une bénédiction pour Paris, alors la ville se dotera de pistes cyclables adequates.
Vive le vélo! Vive le vélo libre!

J'ai assez mis les pieds en dehors de paris pour savoir que la vie en Province n'est pas le pays de Cocage où tout le monde se sourit et est aimable. Un débutant aura peur sur un vélo ; la peur fait oublier de sourire et rend agressif (excès d'adrénaline en continu : c'est la cause de l'agressivité folle des auomobilistes). Regardez la gueule que tirent les coureurs du tour de France : ce n'est pas qu'à cause du frottement de la selle sur les croutes des piqûres.

Eolas

36. Le mardi 17 juillet 2007 à 20:03 par Crumble

Je fais du vélo à Paris depuis bientôt 10 ans et je suis d'accord sur tous les points que vous abordez dans votre billet. Espérons que l'augmentation des vélos à Paris amènera les politiques à revoir le Code de la route pensé initialement pour les voitures. Il faudra un jour réfléchir à un Code de la rue prenant aussi en compte les cyclistes et les piétons, pas seulement la circulation automobile.
Bonne route à tous.

Ho, oui, voilà ce qui nous manque : un code de plus...

Eolas

37. Le mardi 17 juillet 2007 à 20:08 par Cédric

Je suis également surpris que vous recommandiez de ne pas respecter certains feux rouges, et je pense que c'est un dérapage de votre part. Je ne doute pas
que vous soyez prudent, mais ce qui est un risque raisonnable pour vous l'est moins pour quelqu'un de plus étourdi.

Quand au fait que les chauffeurs de Taxi ou de bus soient des gens maitrisent leur véhicule, admettons, mais maîtrise du code de la route, certainement pas. Je suis toujours énervé quand je vois un chauffeur de bus au volant avec son téléphone portable. Pour moi ce genre de comportement est inadmissible de la part d'un professionnel de la route.

Plutôt que d'encourager le non respect des feux, j'avoue que je préférais voir des gens militer pour leur meilleur aménagement, et pour la prévention.
Un des mes fantasmes est de créer un site internet pour recenser les mauvais comportements routier des services publics, vidéos à l'appui.
Mais je suis à l'écoute pour participer à d'autres initiatives.

Le nom de domaine delation.fr est-il disponible pour votre fantasme ?

Eolas

38. Le mardi 17 juillet 2007 à 20:20 par loz

@Gabriel #30
Effectivement, il faut une éclairage blanc ou jaune continu à l'avant, et un réflecteur ou éclairage rouge à l'arrière, ainsi qu'un timbre ou sonnette audible à 50m.
Avec mes éclairages clignotants (induction + piles) et mon klaxon 115dB à air comprimé je suis hors la loi... mais je préfère ma survie au respect du code de la route.

115dB ??? Mais avec ça vous pouvez faire du vélo au milieu de l'atlantique par temps de brouillards ! Pour ma part, j'ai doublé mon timbre d'un klaxon à poire : c'est suffisant pour être ouï des voitures sans être agressif pour autant (ma voix de ténor du barreau me permet le cas échéant de frôler les 115dB)

Eolas

39. Le mardi 17 juillet 2007 à 20:24 par athena7too

Bonjour, je voudrais signaler un aménagement très dangereux (bien qu'ayant l'air sécurisant) pour les cyclistes, dont on trouve un exemple sur le Cours La Reine à Paris, je veux parler de la piste cyclable située entre le trottoir et les voitures en stationnement car les voitures qui roulent sur la chaussée ne voient pas les vélos masqués par les voitures à l'arrêt, résultat, voulant tourner à ma droite dans la rue Bayard, j'ai eu la surprise de me faire heurter par un vélo qui arrivait de la piste cyclable et n'avait pas jugé bon de ralentir en arrivant dans le carrefour ; aucun dégât mais cela aurait pu être plus grave si ça avait été un enfant. Donc amis cyclistes, ouvrez l'oeil et le bon !
Sinon, cher confère, je suis globalement d'accord avec vos remarques, il faut parfois être plus pragmatique que juridique quand cela ne nuit à personne. (et bravo pour avoir le courage de prendre du temps pour faire vivre un blog !)

De toutes façon, chez Gide, c'est tous des chauffards...

Eolas

40. Le mardi 17 juillet 2007 à 20:40 par loz

Et j'oubliais je suis globalement d'accord avec le mare des lieux, être visible et être prévisibles sont les deux mamelles de la sécurité du cycliste...
Par contre je trouve dangereux de remonter les voitures par la droite, les passagers ouvrent leur portière sans regarder le rétro...

41. Le mardi 17 juillet 2007 à 21:17 par korbo

Cher Maître, je suis en Suisse où, outre des pistes, les cyclistes ont des droits des obligations et où la majorité des 4x4 appartiennent à des montagnards.
Quand je vais en France, j'y vois de la saleté et des gens aussi secs que votre réponse. Quant aux fumeurs, ceux ci ne m'inspirent guère que de leur faire profiter de l'odeur de mon bas intestin. Soyez donc éco-répresseur, je les tolère au nom de la biodiversité.

42. Le mardi 17 juillet 2007 à 21:20 par Violette

Quel billet ! Je l'ai parcouru avec un grand plaisir, surtout que je me mets au vélo dans ma belle ville d'Amiens, et je suis d'accord avec vous sur bien des points (pour le reste, je ne fais qu'apprendre)
Merci

43. Le mardi 17 juillet 2007 à 22:04 par anne L

Halte aux feux !
Petite remarque d'une observatrice piétonne, utilisatrice du métro et exerçant son activité au Tribunal de Paris : environ un tiers des cyclistes franchissent le feu lorsqu'il est au rouge devant le palais de Justice de Paris (au nez et à la barbe des gendarmes qui filtrent les entrées dans le Palais...). Empruntant quasi-quotidiennement le passage pour piétons qui est situé devant les grilles du Palais depuis trois années, je reconnais que je n'ai pas été témoin d'un accident mais il s'en est parfois fallu de fort peu et les piétons ont des craintes à cet endroit si Vélib a du succès... Il y a un réel incivisme d'un nombre important de cyclistes qui n'ont qu'un respect très relatif des piétons ("je suis daltonien" m'a affirmé un jour un goujat à qui j'indiquais qu'il était en infraction...). Un réel effort de pédagogie et de civisme doit être entrepris et votre billet n'est pas totalement rassurant lorsqu'il semble indiquer que certains feux rouges peuvent être franchis sans danger (ce qui sous-entend qu'il est sans importance de ne pas les respecter....).

44. Le mardi 17 juillet 2007 à 22:05 par bayonne

pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi le cycliste à tendance à griller des feus rouges, je vais essayer de vous expliquer pourquoi. cela paraitras un peu moqueur mais il n'en n'est rien. je rejoins eolas dans son commentaire

pour avoir de la vitesse genre 13km/h il faut appuyer sur les pedales, et il faut bien 20 metre sur du plat pour atteindre la vitesse de croisieres. Une fois cette vitesse atteinte c'est trés agréable, il n'est plus necessaires d'appuyer comme un sauvage pour maintenir cette vitesse. d'ou le peu de transpiration

le probleme du feu rouge, cela nous force à nous arrêter, personnellement je sens le gachis d'energie lors du freinage. Donc cela nous force a nous arreter, mais que pour 30s ou 1mn. Pour vous automobiliste des que le feu passe au vert, vous bougez legerement votre pied pour accelerer, mais nous cycliste il nous faut atteindre de nouveau la vitesse de croisiere de nouveau pendant 20 a 30 metres et c'est dur !

mais alors ? est ce une bonne raison pour ne pas respecter les feux rouges ?

bonne ? non mais c'en est une



45. Le mardi 17 juillet 2007 à 22:12 par Achtung

Amis cyclistes, évitez l'usage d'un lecteur mp3 au guidon, vous n'entendrez plus les voitures venir, surtout si en plus vous ne regardez pas devant vous, j'en connais un qui a abîmé ma portière et sa clavicule ce faisant.

46. Le mardi 17 juillet 2007 à 23:04 par Cairne

J'ai déjà vu un cycliste se retrouver sur le capot d'une voiture. Sans blessure, mais avec le vélo plié littéralement. C'était pas joli à voir.

Alors me dire que plein de gens vont aller à vélo, je trouve ça terrifiant. Quand on est en voiture, c'est un véritable danger. N'ayons pas peur des mots. Et passons les excuses faciles de dire que c'est parce que l'on voit plus malin que soit ou ce genre d'inepties d'un niveau psychologique d'une émission de télé. Non, soyons clair, un vélo est dangereux car il ne va pas vite et prend de la place sur la route. Rester derrière est dangereux pour ceux qui vont à une vitesse légale (50 en ville) et pour ceux qui, du coup, voudraient doubler.

Et puis les incivilités sont tout autant partagées entre cyclistes et automobilistes... Donc partant de là, laissons au vestiaire les facilités sur ce sujet.

Personnellement, je pense qu'il faut choisir, soit les routes sont pour les voitures, soit pour les vélos. Chercher la cohabitation, c'est très bien (c'est moral, social, etc. enfin tous les ingrédients politiques qui sont vendeurs de nos jours dans notre société) mais c'est surtout très illusoire.

Si la vue d'un cycliste vous terrifie quand vous êtes au volant, au moins une chose est claire : la route n'est pas faite pour vous. Brûlez votre permis, vous sauverez des vies.

Eolas

47. Le mardi 17 juillet 2007 à 23:16 par siarres



Ca sent les vacances !
Quand je pense que nous sommes tombés des grandes dissertations sur la dualité de juridiction ( conséquence de l'arbitraire politique en France- j'y tient) à l'art et la manière de brûler les feux rouges - pas trop, juste un peu- en vélo. je vois bien que les palais vont se mettre au ralenti - Au fait emmenez donc vos vélo en vacances , vous pourrez frissonner sur les départementales lorsque vous aurez dans le dos des voitures familiales qui veulent absolument vous dépasser sans mordre la ligne jaune ou des 35 tonnes dont les conducteurs sont payés au rendement .
Vous rentrerez à Paris avec le sentiment d’entrer dans le cloître d’un monastère .

48. Le mercredi 18 juillet 2007 à 00:00 par glomp

Pour les crevaisons, je suis satisfait de mes pneus à revêtement en kevlar (dits "pneus anti-crevaison"). Ils sont plus lourds et logiquement plus coûteux, mais en 1500km (3 mois) avec, je n'ai pas encore eu de pépin.

En effet, mais en quatre ans, ils finissent par se crevasser...

Eolas

49. Le mercredi 18 juillet 2007 à 00:12 par Johann

<blockquote>Si vous ne tenez pas à la vie, respectez au moins la peinture des automobiles : des dents peuvent rayer un capot.</blockquote>

Priceless. Un mot d'esprit jubilatoire qui m'a fait sourire après mon expérience désastreuse avec les Vélib, aujourd'hui.

50. Le mercredi 18 juillet 2007 à 00:33 par Denys

Dans cette histoire de feux rouges, on trouve toute la différence entre la loi et la norme qui fait le bonheur des sociologues. S'il est vrai que le code de la route ne reconnaît guère d'autre véhicule que carrossé et sur au moins quatre roues, si la seule règle de circulation propre au deux-roues concerne les dépassements, si, a contrario, le stationnement sur les trottoirs est passible de la même sanction quel que soit le véhicule impliqué, on peut soutenir que redémarrer après s'être arrêté au feu rouge n'est qu'une des contraintes qui pèsent sur le cycliste, et que personne ne l'a obligé à choisir comme moyen de transport un véhicule notoirement sous-motorisé.

Ne pas respecter les feux rouges, doubler par la droite comme le préconise François, remonter entre des files de voitures arrêtées sont autant de manoeuvres interdites dont la sanction reste du bon vouloir des autorités. A ce propos, le modérateur d'un forum où j'ai mes habitudes, sur un fil consacré à Vélib, évoque une de ces opérations de répression ciblées dont nous autres motards avons l'habitude mais qui concernait cette fois-ci des cyclistes : la semaine dernière, à la Bastille, 146 PV (j'admire la précision) leur auraient été délivrés (non-respect du feu rouge, circulation sur les trottoirs ou en sens interdit) :
www.lerepairedesmotards.c...
Des précisions ? Oserais-je un "bienvenue au club" ?

Sinon, sur les arguments des adversaires de Vélib, plutôt automobilistes si j'ai bien suivi, deux précisions s'imposent : un vélo, comme tout deux-roues, n'est pas tant dangereux que vulnérable. Le cycliste, en fait, n'est dangereux que pour plus vulnérable que lui, le piéton, ou éventuellement envers un deux-roues motorisé bien que là, à mon sens la lutte soit inégale. La Sécurité Routière vient tout juste de mettre en ligne le bilan des accidents pour 2006, et le chapitre consacré aux responsabilités n'est pas vraiment glorieux pour le cycliste, en particulier lorsqu'il est confronté à un piéton ou à un motard : www.securiteroutiere.gouv...
(comme toujours à la Sécurité Routière, le bilan est présenté sous forme de cours fichiers pdf avec des noms à coucher dehors)
D'autre part, jusqu'à la preuve du contraire, Vélib sera employé par des adultes jouissant du plein exercice de leurs facultés et, j'imagine, avertis du fait qu'ils utiliseront ces engins à leurs risques et périls. De quel droit les considère-t-on comme des irresponsables ?

Merci, cher Denys, de cette leçon d'acceptation docile des contraintes réglementaires et matérielles dont les motards donnent eux même si souvent l'exemple. Plus sérieusement, sur l'étude de la sécurité routière, je me demande bien comment elle peut décerner des responsabilités. Sur quoi se base-t-elle ? Quand on sait que la responsabilité en la matière exclut la recherche de la faute depuis le début du XXe siècle, sur quoi se fonde-t-elle pour dire qui est responsable dans un accident ? Quand je lis en exorde "Cette variable ne décrit qu’une présomption de responsabilité, qui n’a aucun lien avec les condamnations qui pourront être prononcées ensuite. Ce n’est donc pas une approche juridique", les bras m'en tombent. Merci de nous dire ce que cette étude n'est pas. Alors, elle est quoi ?

Eolas

51. Le mercredi 18 juillet 2007 à 00:41 par javi

J'ai péché ça sur le site de l'ONSR. Ce sont des données sécurité routière 2006 qui devraient permettre de s'éclaircir les idées sur les accidents à vélos:

181 cyclistes tués (4 morts pour 100 accidentés de vélo) -contre 535 piétons-
1086 usagers de deux roues à moteurs tués (scooters+motos)
2626 automobilistes tués
87 chauffeurs poids lourds
194 autres (camionnettes, tracteurs, voiture sans permis...)

Il y a en France 20 millions de vélos, et 30 millions de voitures, soit 9 cyclistes tués pour 1 million de vélos (y compris les vieux qui rouillent dans le garage des grands parents) et 122 automobilistes tués pour 1 million de voitures.

On a quand même acheté 3,8 millions de vélos en 2005, et ceux là ont dû être utilisés en sortant du magasin... donc si on suppose que 1 vélo sur 4 est vraiment utilisé régulièrement (soit uniquement les vélos achetés depuis un an et demi), ça fait quelque chose comme 36 tués par million de vélo, ce qui reste très en deçà de l'hécatombe des conducteurs de voitures, et on peut se donner une idée du danger réel qu'il y a à circuler à vélo: à peu près le même qu'à pied.

D'autant que la mortalité à vélo n'est pas plus importante en ville mais sur les routes de campagne, où des automobiles déboulent à 80-90 km/h (vitesse légale) sans une visibilité suffisante pour corriger sa trajectoire.

Eolas

52. Le mercredi 18 juillet 2007 à 00:43 par javi

zut, j'ai oublié le lien vers le site de la sécurité routière:
www.securite-routiere.gou...

53. Le mercredi 18 juillet 2007 à 00:51 par Gabriel

@Cedric & Eolas (#37) : plutôt que delation.fr, delation-gouv.fr/ existe déjà et il devrait parfaitement faire l'affaire.

54. Le mercredi 18 juillet 2007 à 06:07 par 笨小孩

En ce qui concerne le sacrifice de l'élégance par temps de pluie à vélo... les vélocypètes de la ville de Suzhou (la Venise chinoise)n'ont plus du tout ce complexe. En effet, ils revêtent de magnifiques vêtements imperméables à la pluie de couleurs joyeuses... jaune, rouge, vert... cela forme un arc-en-ciel rectiligne sous les pavés mouillés.
天下会不会有彩虹吗?

Houla... Je comprends Tian Xia au début, tout ce qui se trouve sous le ciel, puis pouvoir et ne pas pouvoir, puis arc en ciel et le ma, point d'interrogation. Je ne saisis pas le sens.

Eolas

55. Le mercredi 18 juillet 2007 à 08:45 par omadhawn

会。

56. Le mercredi 18 juillet 2007 à 08:52 par Denys

Et d'ailleurs, je confirme :www.motomag.com/spip/+Le-...
Bienvenue au club. Je dois avouer que ce n'est pas sans une pointe de schadenfreude que j'attends d'observer la métamorphose du parangon de vertu cycliste en sordide délinquant routier.

(ah au fait, les comparaisons du commentaire 51 n'ont aucun sens, ou plus exactement supposent une exposition au risque identique pour les cyclistes et les automobilistes, donc qu'un cycliste parcourt en moyenne 13 000 km par an, kilométrage retenu pour les automobilistes selon des méthodes de calcul qui me semblent par ailleurs hautement criticables)

Enfer. Le code de la route s'applique aussi aux vélos ? Je devrai donc ne jamais dépasser les 50 en ville et 90 en rase campagne ?

Eolas

57. Le mercredi 18 juillet 2007 à 10:16 par bleu horizon

Les commentaires de mon précédent billet - plus nombreux que sous ma leçon de procédure administrative, à quoi bon faire des études... ?

c'est le risque d'être un bon enseignant, il y a peu de commentaires

Merci de me consoler, j'allais rebaptiser mon blog journal d'un cycliste.

Eolas

58. Le mercredi 18 juillet 2007 à 10:24 par julien

@46
ok, je choisi les routes pour les velos, abandonnez desormais votre voiture aux portes de Paris !

je pense qu'on peut cohabiter en ville quel que soit son mode de transport, vivre en societe c'est aussi ca

sinon, etant un ancien motard, j'avoue qu'en velo on peut (parfois) se faire (un peu) peur mais dans ce cas en moto on frole l'arret cardiaque toutes les 5 minutess

apres pour les 'stats'

perso, je roule sans casque parce que le casque en velo, c'est comme la ceinture dans les avions (... juste pour le cas ou l'avion qui est devant pile au feu rouge...)
et tant pis si c'est pas sexy, ca fait temeraire et palpiter au moins autant le coeur des citadines sur la route ;D

pour les feux rouges, j'avoue que je ne m'arrete pas toujours, si les circonstances le permettent je passe, mais le reel probleme c'est le pieton engage sur un passage cloute :/ lui il a la priorite feu ou pas, et la rien que de penser qu'il faudra redemarrer j'en transpire sur ma chaise
parfois on peut le contourner sans risque, souvent il est transi de peur en plein milieu de la route...


pour finir, j'ai vu au journal il y a quelque temps qu'en Belgique les velos avaient le droit de prendre les rues en sens interdit, l'interet etant entre autre qu'ils voyaient les voitures arriver plutot que de les avoir dans le dos et pouvaient s'adapter en consequence, et je ne sais trop quoi en penser d'autant qu'il y a des rues par chez moi ou deja 1 voiture ca passe tout juste...

julien.

59. Le mercredi 18 juillet 2007 à 10:26 par Zgur

Bonjour,

Ce serait si simple si chacun ne croyait pas que le domaine public (la rue) lui appartient à lui seul.
;0)
Je suis tout à fait d'accord avec les conseils que vous donnez : visibilité, respect mutuel et un peu d'attention et d'intelligence devraient en théorie suffire à permettre un meilleure intégration des vélos dans cette ville - Paris - où on les a négligés pendant si longtemps au profit exclusif de la bagnole.

Et comme Achtung, je maudis le walkman/baladeur/mp3 de certains cyclistes, surtout quand ils grillent les feux à fond en descente. J'ai failli m'en emplafonner un comme ça, que j'ai évité de justesse.

Mais je testerai bientôt les velib' pour m'éviter quelques trajets de métro.

Zgur

60. Le mercredi 18 juillet 2007 à 10:30 par seb

Bonjour à tous,
Ce billet est effectivement très intéressant. J'ai lu les différents commentaires et je dois dire que si je comprends les intentions, je reste un peu gêné de lire que certains pensent qu'ils ont raison (ou des raisons) de griller des feux rouges ou de rouler sur les trottoirs (certes au pas, en faisant attention aux piétons...). Alors oui, soyons clair, je suis un automobiliste (et là je me fais assassiner :D) mais je me pose très souvent la question de savoir comment je réagirais si je tuais un piéton ou un vélo imprudent. Je circule pas mal dans Paris et il est très fréquent qu'un piéton apparaisse au milieu d'un passage piéton parce qu'il pensait que rien ne pouvait venir. Il en était probablement sûr, mais voila, ce n'était pas le cas. Jusqu'ici ça va, j'ai des réflexes et j'ai tendance à avoir ce 6eme sens dont notre Maître nous parlait, à force de rouler, on finit par anticiper. Mais quand même... Quand je lis ici que les cyclistes ne risquent pas de faire du mal à une automobile, je suis d'accord, en effet. Les dommages sur la carrosserie sont réparables. Mais l'automobiliste qui a renversé le vélo imprudent ? J'ai un cousin qui est mort à 18 ans parce qu'il s'est fait renverser par une voiture. Il n'avait rien à faire là, l'enquête a montré qu'il était totalement en tord. Mais mettez vous à la place de l'automobiliste... Vous pensez qu'il chante tous les matins en se disant qu'il a bousillé la vie d'un gamin et de toute sa famille, mais qu'il n'y était pour rien donc voila, c'est la vie. Ca m'embete. Maintenant, je comprends très bien que les voies ne soient pas adaptées, je vais de temps en temps aux pays bas, c'est un plaisir de circuler en voiture au milieu des vélos là bas, ils ont leur voie, comme le tramway et tout se passe bien. Excusez moi si vous vous sentez agressé par ce que j'ai dit, je n'ai rien contre personne, je fais attention à tout le monde quand je roule mais j'ai du mal à accepter qu'on puisse dire que pour éviter de faire un tour de paté de maison, prendre un sens interdit sur le trottoir (parce qu'on risquerait de surprendre une auto sinon) est acceptable. Au nom de quoi ? De la fatigue ? On peut au pire s'arreter 2 minutes et faire le tour une fois le souffle repris. De "j'ai pas le temps" ? C'est à cause de cet argument qu'on se retrouve avec des fous sur la route. Je préfère retenir la solution ultime proposée : on descend de son vélo et on le pousse. C'est plus prudent et comme le signalait un autre commentaire, ça ira tout aussi vite :)
En tous cas, par pitié, faites attention sur la route (auto, piéton ou vélo), on la partage - faute de mieux pour le moment - et autant le faire avec le sourire :)
Désolé pour ce post un peu long, promis la prochaine fois j'en fait un comme ça sur un autre thème plus juridique :)
Seb

Je n'ai rien à critiquer à ce que vous dites. Si vous accordez un peu de poids à mon expérience de cycliste juriste, viser la perfection dans le respect du code de la route est un travail de Sisyphe. Acceptons l'illégal tolérable, selon un mot de Pierre Truche, alors premier président de la cour de cassation. Un cycliste qui roule à contresens sur dix ou 20m sur un trottoir désert ne remet pas en cause l'équilibre de l'univers, même si un décret que vous n'avez jamais lu publié dans un journal que vous ne lisez jamais l'interdit.

Eolas

61. Le mercredi 18 juillet 2007 à 10:45 par Isa

Merci pour ce billet dans lequel je me suis retrouvée!
Nous avons les mêmes difficultés d'embouteillages et de stationnements à Bordeaux... j'ai adopté le vélo depuis plusieurs années, et il est exact que la pratique nécessite des réflexes particuliers de prudence.
Le maître mot est AN-TI-CI-PA-TION!!
Mais quel gain de temps!
On peut vraiment prévoir un temps de trajet au plus juste, ce qui est bien utile quand on est censé être devant plusieurs juridictions au même moment!
Bonne route!

62. Le mercredi 18 juillet 2007 à 10:45 par Isa

Merci pour ce billet dans lequel je me suis retrouvée!
Nous avons les mêmes difficultés d'embouteillages et de stationnements à Bordeaux... j'ai adopté le vélo depuis plusieurs années, et il est exact que la pratique nécessite des réflexes particuliers de prudence.
Le maître mot est AN-TI-CI-PA-TION!!
Mais quel gain de temps!
On peut vraiment prévoir un temps de trajet au plus juste, ce qui est bien utile quand on est censé être devant plusieurs juridictions au même moment!
Bonne route!

63. Le mercredi 18 juillet 2007 à 11:11 par Myrddin

A seb (#60)

J'aime bien le passage ou un piéton "apparait" au milieu d'un passage piéton. Au dernière nouvelle, c'est normal qu'un piéton passe sur un passage piéton, et que la voiture s'arrête. Si le conducteur ne l'a pas vu avant, c'est une faute de sa part.

64. Le mercredi 18 juillet 2007 à 11:17 par Gavroche69

J'ai apprécié le ton de votre article sur le vélo, mais il est un point sur lequel je ne suis pas d'accord avec vous : celui des sens uniques.
Les sens uniques représentent une adaptation de la ville à l'automobile, et toutes les villes qui ont développé des itinéraires cyclables ont mis en place des contresens cyclables. Sur Paris, il y a un bel exemple avec la rue de la Tombe Issoire. Ces aménagements devraient apparaître plus nombreux dans les années à venir car ils obligent notamment les voitures à ralentir, ce qui a l'avantage d'éviter de créer des zones 30 virtuelles.
En attendant, considérant qu'il ne faut pas embêter les piétons sur les trottoirs et qu'il faut habituer dès à présent les automobilistes à croiser des cyclistes dans les rues à sens unique puisque cela sera la régle dans l'avenir, je prends certains sens interdits, lesquels permettent en général d'éviter des rues dangereuses avec des ouvertures de portière ou un détour important. Par contre, comme je ne suis pas totalement irresponsable, je cède le passage aux véhicules venant des rues adjacentes qui ne sont pas censés me voir arriver de leur gauche.
Il suffit de monter sur un vélo pour se rendre compte que le double sens cyclable est une évidence et une nécessité. D'ailleurs, nos voisins belges ont modifié récemment leur réglementation : la rue à sens unique est permise aux cyclistes sauf mention contraire.
Vivement que le bon sens l'emporte chez nous aussi.

Je n'ai rien contre les contre-sens cyclistes, mais il faut qu'il soit signalé si c'est une exception ou qu'il devienne la règle, et que les automobilistes sachent donc que dans un sens unique, il peuvent voir un vélo arriver de face. Si une de ces conditions n'est pas remplie, mon expérience me dit que c'est se mettre en danger.

Eolas

65. Le mercredi 18 juillet 2007 à 11:25 par topotop

@21 (Eolas et Loop),
Un court article tiré du Monde (daté du Dimanche 15 - Lundi 16 juillet, p.13) à l'origine de votre précédent billet fait état d'un phénomène de concentration des polluants dans l'habitacle des automobiles.
On y apprend notamment que les piétons seraient bien moins exposés à cette pollution. C'est l'INSERM qui conduit l'étude, et ça se passe à Rouen. Les cyclistes ne sont pas cités mais on peut imaginer, à l'instar des piétons, que l'absence d'habitacle permet de limiter cette nuisance.
Pour les abonnés, l'article est par là:
www.lemonde.fr/cgi-bin/AC...

66. Le mercredi 18 juillet 2007 à 11:27 par Pada.c

@ 36 : "Il faudra un jour réfléchir à un Code de la rue prenant aussi en compte les cyclistes et les piétons, pas seulement la circulation automobile."

Des travaux préparatoires sont en cours sous l'égide du CERTU depuis mai 2006.

67. Le mercredi 18 juillet 2007 à 11:42 par Rom1

@9 (Matthieu)

Je n'ai pas fait de droit mais j'ai fait un peu de physique, et la conservation de l'énergie implique que l'éclairage du vélo, si il ne se fait pas par piles, ralentisse le cycliste. L'éclairage de la lampe est "prélevé" sur l'effort du cycliste, en l'occurrence le champ magnétique des aimants des lampes constitue une résistance à la rotation de la roue.

Cela dit je veux bien croire que l'induction soit plus efficace que la dynamo, et surtout que les LEDs utilisées ont une consommation d'énergie très faible :-) .

68. Le mercredi 18 juillet 2007 à 12:05 par Rom1

@9 (Matthieu)

Je n'ai pas fait de droit mais j'ai fait un peu de physique, et la conservation de l'énergie implique que l'éclairage du vélo, si il ne se fait pas par piles, ralentisse le cycliste. L'éclairage de la lampe est "prélevé" sur l'effort du cycliste, en l'occurrence le champ magnétique des aimants des lampes constitue une résistance à la rotation de la roue.

Cela dit je veux bien croire que l'induction soit plus efficace que la dynamo, et surtout que les LEDs utilisées ont une consommation d'énergie très faible :-) .

69. Le mercredi 18 juillet 2007 à 12:08 par g--

J'ai lu dans les commentaires qu'un vélo en plus dans Paris, c'est une voiture en moins. C'est aussi faux que de dire qu'un vélo dans Paris, c'est un utilisateur du métro en moins. De nombreux cyclistes possèdent également une voiture, tout simplement parce qu'ils n'ont pas tellement le choix (enfants, travail en banlieue, déplacements fréquents de nuit, etc.), sans parler du côté pratique de pouvoir transporter des objets.
Le jour où ce sera possible de louer aussi facilement que des velib des véhicules permettant de faire ses courses (packs de lait, couches, télé, meubles), on aura fait un progrès qui permettra à certains possesseurs de voiture de s'en passer.

70. Le mercredi 18 juillet 2007 à 12:30 par OlivierJ

Cher Maître, il faut que vous sachiez ce que certains disent des propriétaires de Hummer : www.nioutaik.fr/images/do... ;-)

@Rom1 : pour l'énergie nécessaire à l'éclairage à diode par induction, il s'agit de moins de 1% de celle que vous déployez sur votre vélo.

Pour la crevaison, comme un autre commentateur j'ai acheté un pneu en kevlar, environ 20 E, et je n'ai pas crevé depuis environ 2 ans (je fais quelques km chaque jour).

Bien d'accord avec vous sur les feux rouges, pour ma part j'en croise plus d'un qui est vraiment inutile; même pour les voitures, un simple "céder le passage" ou un stop serait suffisant. Pour le coup, "c'était mieux aaavant". Je suis surpris de l'intransigeance de certains sur le respect absolu de tous les feux rouges par un cycliste : que faites-vous de votre bon sens ?

71. Le mercredi 18 juillet 2007 à 12:40 par seb

A Myrddin (#63)
"J'aime bien le passage ou un piéton "apparait" au milieu d'un passage piéton. Au dernière nouvelle, c'est normal qu'un piéton passe sur un passage piéton, et que la voiture s'arrête. Si le conducteur ne l'a pas vu avant, c'est une faute de sa part."
Effectivement, je me suis très mal exprimé... Je parlais des piétons qui traversent des passages protégés par des feux tricolores (qui ne sont pas là pour faire joli mais pour les protéger des véhicules). Le cas dont je parle est un passage piétons comme il y en a beaucoup à Paris où les véhicules ont le feu vert et peuvent aller tout droit ou tourner à droite. La visibilité étant très réduite (c'est aussi là le fond du problème), il a été prévu que lorsque les voitures ont le feu vert, la rue à droite est au rouge pour les piétons (ce qui n'est pas courant, en général lorsqu'une voiture a un feu vert, les piétons qui se trouvent dans la rue perpendiculaire sont aussi au vert, mais c'est comme ça...). Je suis d'accord avec vous sur le fait que c'est à l'automobiliste de faire attention (je n'ai pas dit le contraire) mais il me semble quand même plus simple de demander à tout le monde de respecter des règles simples. Ca n'évitera jamais tous les accidents mais si on peut en éliminer un ou deux... En tant que piéton ça vous scandaliserait qu'une voiture grille un feu rouge pour ne pas vous laisser passer. Pourquoi est-ce normal qu'un piéton (ou un vélo puisqu'on s'éloigne du sujet :D) s'octroie le droit de passer ? Je vais surement passer pour un con (j'assume, si c'est être con que de faire la queue au supermarché quand d'autres vous passent devant sans respecter les règles, je suis con alors). Simplement je me dis que y'a des règles et que c'est amusant de voir que c'est toujours celui qui demande leurs applications qui passe pour un con... (Un serveur de bar m'a récemment traité de chieur parce que j'ai demandé à une fumeuse qui se trouvait à coté dans l'espace "non fumeur" d'éteindre sa cigarette).
Voila, j'espère n'avoir froissé personne, le but de mon intervention n'était pas d'embêter qui que ce soit, mais juste de rappeller que y'a des règles simples et que c'est déjà assez le bazar :)
Bonne journée à tous en tous cas et merci pour ce blog, il y a des conversations très intéressantes.
Seb

72. Le mercredi 18 juillet 2007 à 12:41 par dominique

Intéressant ! vous ne vous trouvez pas un peu emphatique de temps en temps !
Si cette horrible voiture de guerre est à vous, vous êtes un sacré plouc !
Pour l'expérience velib' à Paris voyez ce qu'en disent les Bruxellois, ça change un peu ..
francois.schreuer.org/art...

Rassurez-vous, non. La mienne est d'un gris anthracite d'un bien meilleur goût.

Eolas

73. Le mercredi 18 juillet 2007 à 13:19 par beb

J'avoue ne pas avoir lu tout les commentaires pour savoir si d'autres "provinciaux" faisaient le même constat, mais de mon point de vue de cycliste toulousain puis aixois et marseillais, ce guide de survie du cycliste en milieu hostile est parfaitement adapté.

Petit bémol pour l'adaptation à la jungle marseillaisaise, il faut en plus de bonnes jambes, et oui ça grimpe pour monter au TGI ou au commerce, et encore plus si on veut poser un cierge à la Garde avant de plaider.... On ne sait jamais

A Marseille, le vélo électrique s'impose. Veillez juste à ne pas tomber en rade.

Eolas

74. Le mercredi 18 juillet 2007 à 13:34 par YR

J'ai déjà eu l'occasion de réagir chez Tarquine sur le même sujet.

J'en remets donc une couche ici, puisque bien que cycliste en ville (mais pas à Paris), je ne partage pas votre point de vue.

Premièrement, votre profession porte certes à l'interprétation des lois, mais je suis sidéré de vous voir conseiller à des gens d'enfreindre la loi. Vous cherchez des clients ?

Pour le reste, je reprends vos arguments :

"Roulez sur la chaussée, pas sur les trottoirs."
Les trottoirs sont à ma connaissance réservés aux piétons : un cycliste qui y roule est un danger (pas un ennemi) pour les piétons. Si vous voulez emprunter un trottoir, descendez de vélo. De même dans les zones piétonnes ou sur les passages piétons.

"Quand vous êtes sur les pistes cyclables "sécurisées", vous êtes en danger si vous vous croyez en sécurité."

Soyez au moins aussi sympa avec les piétons sur une piste cyclable que les voitures devraient être sympas avec les cyclistes sur une route... Sinon, vous n'êtes pas cohérents dans votre approche du partage de la ville et de la place de la bicyclette.

"Soyez visibles." Oui. Très important.

"Indiquez vos changements de direction, les automobilistes vous en sauront gré." Evidemment, et les autres cyclistes aussi.

"Les feux rouges."

LE grand sujet de discorde.
Pour ma part, je les prend pour ce qu'ils sont : des arrêts obligatoires.

L'arguement de la sécurité pour le cycliste de griller un feu me laisse pantois.

Les sas vélos, çà existe, et ils sont très souvent respéectés (ailleurs qu'à Paris).

"vous devez vous mettre au delà des automobiles pour qu'elles vous voient, surtout si elles peuvent tourner à droite alors que vous voulez aller tout droit."

Non, vous pouvez aussi rester derrière, comme un deux-roues à moteur. La voiture de devant vous ignorera, celle de derrière sera bien obligée de respecter votre départ lent.


"Certains feux rouges peuvent être ignorés sans danger" : cet argument est inopérant car il est valable pour les engins motorisés. Si le feu est estimé décoratif, pourquoi le respecter, même en voiture ? Vous voyez bien que ce n'est pas un argument fort. PAr contre, si vous ne pouvez pas attendre que le feu routier soit vert, le feu piéton de la voie perpendiculaire l'est : descendez donc de vélo pour emprunter le passage piéton sécurisé par le feu. Idiot ? Peut-être, mais légal.

"S'agissant des sens interdits : évitez les."

Oui. Il est interdit de remonter un sens unique. Cela devrait suffire à vous dissuader de les prendre. Là encore, si un détour vous prend trop de temps ou si c'est difficile, les trottoirs sont vos amis, pour peu que vous soyez piétons, donc plus sur votre selle...


"Pour dépasser : les vélos se doublent par la gauche"
Oui, comme en voiture : contrôle, indication, dépassement.

"Les automobiles ne se doublent pas"
Effectivement, c'est rare de rouler plus vite qu'une voiture.

"en cas d'embouteillage, auquel cas vous les doublez par la droite"

Vraiment ? C'est très dangereux ! Profitez plutôt des trottoirs, en piéton.


Enfin, j'ajoute qu'il est impératif d'être toujours en train de regarder partout à vélo : devant bien sûr, sur les côtés aussi et des coups d'oeil derrière ou dans un rétro souvent. Pour anticiper tout mouvement imprévu : une porte, un piéton qui traverse, une voiture qui tourne, etc. Vous pouvez vous arrêter presque sur place, mais seulement si vous anticipez.

Bien entendu, je ne peux partager l'expérience du vélo à Paris. J'espère cependant que cela ne me discalifie pas à vos yeux pour vous contredire sur certains points.

« Soyez au moins aussi sympa avec les piétons sur une piste cyclable que les voitures devraient être sympas avec les cyclistes sur une route... Sinon, vous n'êtes pas cohérents dans votre approche du partage de la ville et de la place de la bicyclette. » Non, c'est vous qui n'êtes pas cohérent. Un piéton n'a rien à faire sur une piste cyclable, alors qu'un vélo est à sa place sur la chaussée.

Sur les feux rouges : venez à Paris, descendez la rue de Rivoli et observez le feu rouge qui se trouve à l'angle de la rue de Castiglione (lien cliquable) (qui mène à la place Vendôme). Vous y arriverez par une vois cyclable sécurisée. Arrêtez vous au rouge, redémarrez au vert et continuez tout droit vers la place de la Concorde. Vous n'aurez jamais vu des pare-chocs de voitures de luxe d'aussi près, et aussi bien entendu des crissements de pneus. Car les voitures tournant à droite vers la place Vendôme (ses places, ses bijoutiers) ne vous auront pas vu, vous êtes dans leur angle mort. Vous risquerez l'accident MAIS respecterez le code de la route. Vous aurez une médaille sur votre plâtre. Alternative : après avoir laissé passer les piétons, avancez jusqu'à l'ilôt marquant le milieu de la chaussée. Aucune voiture ne peut venir de votre gauche, il n'y a pas de rue, c'est le jardin des Tuileries. Vous aurez devancé la trajectoire de toutes les voitures tournant à droite. Vous n'avez plus qu'à attendre tranquillement que le feu de Castiglione passe au rouge pour reprendre votre trajet. Et si la rue de Castiglione est déserte, ce n'est pas moi qui vous reprocherai de vous remettre en route tout de suite.

Eolas

75. Le mercredi 18 juillet 2007 à 13:41 par Seb

Totalement d'accord avec #74(yr) ... (hmmm par contre le "vous cherchez des clients" est peut être un poil agressif)
seb

Rendez vous rue de Rivoli, à l'angle de la rue de Castiglione, puis à l'Hopital Européen Georges Pompidou pour la remise de médaille.

Eolas

76. Le mercredi 18 juillet 2007 à 13:57 par Myrddin

A Seb (#71)

Indiqué comme cela, je ne tique plus.

77. Le mercredi 18 juillet 2007 à 14:01 par oupsman

100% d'accord avec vous Maitre. Je roule régulièrement à vélo depuis 6 mois (à Orléans) et j'en retire un grand plaisir. Ceci dit, c'est chiant d'arriver au travail, se sécher (pas de douches ... ) et se changer pour être présentable devant un éventuel client.

Griller les feux rouges, les sens interdits. Joker ... J'avoue que je le fais régulièrement, de même que rouler sur les trottoirs. Mais je n'use pas de l'avertisseur, je ne roule sur les trottoirs que si il n'y a personne. Le reste du temps, je roule sur la route, et merde aux automobilistes qui râlent.

D'ailleurs, j'ajouterais un mot concernant les automobilistes qui empruntent les pistes cyclables. Y'en a un qui s'est pris un coup de latte (involontaire) dans la portière parce qu'il a coupé son virage, et donc empiété sur la piste cyclable. Pas de bol pour sa portière, j'étais dedans !! J'ai donc sauté sur le trottoir, mais malheureusement pour lui, ma chaussure gauche a sauté de ma pédale à l'atterrissage ... Ce con s'est arrêté pour gueuler ... Un policier municipal est venu voir ce qui se passait ... L'automobiliste aurait du se prendre un PV pour ça (140 € d'amende je crois). Le policier a été indulgent et moi j'ai eu droit à la morale concernant la vengeance ! Un comble ! J'aurais du me laisser renverser peut être ? C'est pas de ma faute si la pédale a sauté à l'atterrissage non ? Le pire c'est que je ne l'avais pas fais exprès (cette fois-ci ... Y'a un conducteur de cabriolet qui doit encore se souvenir d'un soir de demi finale de coupe du monde. Sauf que lui ne s'était pas arrêté ... )

Les policiers municipaux ne sont pas compétents pour dresser des PV d'infraction au code de la route sur la circulation automobile, uniquement le stationnement. Mais ils sont aussi incompétents pour les leçons de morale, vous pouviez le planter là sans dire un mot.

Eolas

78. Le mercredi 18 juillet 2007 à 14:09 par Pask

Vélib', bug n°1 : Toute fière de ma carte annuelle achetée il y a déjà une quinzaine de jours, je me rue dès lundi matin sur la première borne en bas de chez moi. Impossible de libérer un vélo. Pas plus de succès à la seconde. Bon, j'achète une carte orange pour aller au bureau, alors. Une fois là-bas, le service téléphonique m'apprend que ma carte est défectueuse, comme toute une série. Que normalement ils auraient déjà dû me contacter pour régler le problème. Qu'à cela ne tienne, on me renvoie une nouvelle carte. Que je reçois le lendemain mardi. Tout va bien.

Vélib', bug n°2 : Ce matin mercredi donc, je prends un vélo, cette fois ça marche, je le conserve une vingtaine de minutes, le restitue à une borne, qui bizarrement affiche un voyant rouge à côté de tous les vélos disponibles, mais bon, j'ai bien attendu, entendu le bip signifiant que le retour était enregistré, m'en vais paisiblement.
Quelques heures plus tard, je cherche à reprendre un vélo : impossible, et la borne de m'apprendre que le vélo du matin est toujours en ma possession... Un coup de fil, on s'excuse platement, on règle le problème, "le vélo est enregistré comme revenu et votre compte ne sera pas crédité".

Vélib', un aperçu du bonheur : le vélo réclamé dans la foulée se libère cette fois sans aucun problème, et j'enfile la rue Saint Honoré embouteillée en slalommant joyeusement, il fait beau, j'aime vélib'. Je rends mon vélo au bout de 17 minutes, aucun problème.

Vélib', bug n°3 : un quart d'heure plus tard, je me présente à une nouvelle borne, cette fois je ne peux plus prendre de vélo, la cause m'en est rapidement indiquée, j'ai gardé ce matin un vélo plus de 4h, leur dois 27€, mon compte est bloqué tant que je n'aurais pas réglé cette somme...

Voilà, maintenant j'attends que le service clients me rappelle, et je me dis que si je dois passer une demie-heure au téléphone avec le service ad hoc pour chaque quart d'heure passé sur un vélo, ça risque de ne pas beaucoup me faciliter la vie, leur histoire...

Mais je continue à y croire !

Les bugs sont inévitables (je crois que certaines bornes refusent les codes secrets commençant par zéro). J'espère que ce sera vite réglé.

Eolas

79. Le mercredi 18 juillet 2007 à 15:06 par loz

@YR #74 "Soyez au moins aussi sympa avec les piétons sur une piste cyclable que les voitures devraient être sympas avec les cyclistes sur une route... Sinon, vous n'êtes pas cohérents dans votre approche du partage de la ville et de la place de la bicyclette."

Mauvaise comparaison, mais très révélatrice. Le piéton n'a rien à faire sur la piste cyclable, alors que le vélo est à sa place sur la route.

Depuis des décennies tout à été fait pour réserver de fait l'usage de la rue à la voiture, tellement que certains automobilistes croient être les seuls à avoir le droit d'en jouir.

80. Le mercredi 18 juillet 2007 à 15:14 par simon

Bravo pour votre billet qui est très juste.

Juste une petite remarque pour les banlieusard (que je suis). Meme sans velib on peut circuler en vélo. Mais oui avec un vélo a soi. Et c'est très économique ;)

Une lien très utile pour les nouveaux cyclistes : LE SITE internet du velo utile : www.velotaf.com

Ce site est plein de bon conseil (comme vous en prodiguez certains dans votre billet) et à le merite de traiter tous les sujets concerant l'utilisation du velo au quotidien.

Alors vive le velotaf et bonne journée

81. Le mercredi 18 juillet 2007 à 15:32 par Seb

Cher Maître,
Je ne pense pas que l'intention de YR (#74), ni des autres qui ont été un peu "choqués" comme moi par votre billet (le mot est un peu fort cela dit, ça ne m'a pas empêché de dormir non plus) était de vous prouver que le code de la route est infaillible. Bien sur qu'il y a des endroits dangereux - parfois même le danger est augmenté par les tentatives faites par la voirie pour le réduire - et évidemment dans ces cas là il faut s'adapter, je sur même prêt à vous laisser ma médaille (je suis généreux aujourd'hui il faut en profiter !). Vous savez mieux que moi que les lois (qui paraissent effectivement dans des journaux que je ne lis pas... j'ai été abonné pendant quelques temps au journal officiel mais ça prend du temps tout ça) sont aussi faites pour être interprétées et j'imagine que ça fait aussi partie de votre travail que de justifier les comportements de certaines personnes qui ont tentées de faire au mieux (je caricature un peu mais ce que je veux dire c'est que ça ne me gène pas de voir une voiture franchir une ligne blanche pour éviter un piéton par exemple, tout les monde est d'accord là dessus).
Par contre, je ne suis toujours pas convaincu par l'histoire des 10cm ou 20cm sur le trottoirs. Vous vouliez peut-être dire "mètres", parce que 20cm en vélo... Autant le faire à pieds. Je corrige donc. 20 mètres sur un vélo, sur le trottoir. Je ne comprends toujours pas l'intéret (même si je le répète, je suis d'accord avec votre cas de la rue de Rivoli, il y a des endroits dangereux, on fait comme on peut ensuite pour s'en sortir :))
En tous cas je suis content que ce billet ne parte pas en guerre auto / vélo, d'autant que malheuresement, ni moi ni vous ne pourrez changer quoi que ce soit à tout ça.
Bonne fin de journée à tous
Seb
PS : pour YR : j'ai pas fait attention à la remarque sur les piétons dans les pistes cyclables, là dessus je suis plutôt d'accord avec notre ami Maitre. (et là je passe pour un anti piétons, c'est officiel !). Ca ne coute pas très cher de se décaler vers la partie piétonne du trottoir (même si des fois c'est quand même mal fait, il y a des tronçons de pistes cyclables vers denfert qui sont des véritables plaisanteries...). Pas plus cher que de pousser son vélo sur un trottoir, quoi... (oups je recommence :))

82. Le mercredi 18 juillet 2007 à 15:45 par Graal Leap

Aucune réaction gidienne à votre réponse au #39 ?!?

Etonnant, non ?

Puis de toutes façons, le triangle d'or et ses alentours sont truffés de cabinets d'avocats ... et de grosses cylindrées (je ne dis pas que ceci explique cela), alors allez savoir !

83. Le mercredi 18 juillet 2007 à 15:57 par oupsman

@Eolas (en réponse à sa réponse, désolé pour le HS) : les policiers municipaux sont-ils compétents pour faire des contrôles de vitesses ? Et arrêter les contrevenants ?

@simon#80 : tellement économique et tellement plaisant. Je note l'adresse du site que vous donnez, ca va me plaire.

84. Le mercredi 18 juillet 2007 à 15:59 par Raph

"Les bugs sont inévitables (je crois que certaines bornes refusent les codes secrets commençant par zéro). J'espère que ce sera vite réglé."

Agents de la PM = APJA 21-2 CPP : compétants pour dresser des PV simplifiés (Formulaire "timbres amendes")...
Les contractuels (agents municipaux ou préfectoraux) ne sont que compétant pour les stationnements payants et interdits et génants (et non plus pour les dangereux)

85. Le mercredi 18 juillet 2007 à 16:03 par Raph

et zut : mauvaise citation : "Les policiers municipaux ne sont pas compétents pour dresser des PV d'infraction au code de la route sur la circulation automobile, uniquement le stationnement. Mais ils sont aussi incompétents pour les leçons de morale, vous pouviez le planter là sans dire un mot.
Eolas"

Les effets de la chaleur du zoo de Bâle, dsl..

86. Le mercredi 18 juillet 2007 à 16:10 par FrédéricLN

ces deux billets sont excellents et, si je n'ai pas commenté 1790, c'est que j'attends la partie 2 (mais la partie 1 m'a confirmé dans le sentiment candide de l'absolue non-pertinence de la séparation des ordres).

Quant au vélo, vous me donnez envie de risquer le mien dans le train d'Argenteuil à Paris, peut-être pas d'essayer Vélib, que j'ai vu en station et trouvé trop gros et gras pour mon goût.

87. Le mercredi 18 juillet 2007 à 16:19 par Cairne

@79 loz : "Depuis des décennies tout à été fait pour réserver de fait l'usage de la rue à la voiture, tellement que certains automobilistes croient être les seuls à avoir le droit d'en jouir."

En même temps il est remarquable de voir à quel point il semblerait que les rues aient été amménagées pour les capacités des voitures. Marrant, on dirait presque que c'est fait exprès. Comme si on avait créé les rues (telles qu'elles existent dans les villes actuellement) POUR les voitures. Stupéfiant.

Non, pas pour. En considération de. Sinon, on aurait supprimé les trottoirs pour faciliter leur circulation. Les autoroutes sont faites pour les voitures. Nuance.

Eolas

88. Le mercredi 18 juillet 2007 à 17:05 par rafale

"Certains feux rouges peuvent être ignorés sans danger "

cela me surprendrait que les forces de l'ordre acceptent un tel raisonnement.

quid des stops et autres intedictions: y a ou y a pas danger!!!!

dura lex sed lex

Ai-je besoin de préciser qu'un feu rouge muni d'un policier ne peut être ignoré sans danger ?

Eolas

89. Le mercredi 18 juillet 2007 à 17:17 par Cairne

@eolas : C'est une façon de voir. Personnellement lorsque je vois une rue indiquée à sens unique, je me dis que 2 vélos pourraient bien s'y croiser, pourtant.
Lorsque les feux rouges règlementent les carrefours, je me dis le vélo a tout de même un bon champ de vision (et une vitesse raisonnable) qui n'aurait pas nécessité une telle invention...
De même le bitume que nous connaissons n'est pas mis en place pour les pneumatiques des vélos, mais plutôt des voitures (la preuve est que les routes construites avant l'expansion du marché automobile sont encore pavées, par exemple).

Je trouve que les routes encore terreuses, bordées de ravins ou talus, larges comme une voiture, du côté de la ferme qu'habitaient mes grands parents il y a encore 20 ou 30 ans étaient suffisant pour des vélos. La "modernisation" de ce genre de tracés est faite pour l'ouvrir à une circulation automobile.

Quant aux trottoirs, on a tous des exemples de rues où ils ont été tellement rognés pour permettre le passage des voitures que les piétons n'y passent même plus.

Je dis pas que c'est bien, je montre juste que l'urbanisation s'est faite pour le déplacement automobile. Allez-y faites du vélo, mais n'oubliez pas que ce n'est pas le but des rues. La cohabitation me paraît on ne plus illusoire.

90. Le mercredi 18 juillet 2007 à 17:26 par Christine

Joli billet. J'ajouterai, pour ceux qui sont choqués par l'incitation à griller les feux rouges, qu'il s'agit tout simplement d'une question de prudence élémentaire: les voitures (et pire, les camions) ne voient pas toujours les cylistes arrêtés à leurs côtés. S'avancer au-delà du feu permet à la fois d'éviter les véhicules qui tournent à droite et de ne pas être pris dans la mêlée des voitures au démarrage.
A tous ceux qui ont peur de se lancer dans le vélo, je ne peux que réitérer les encouragements d'Eolas: c'est tout simplement le moyen de transport le plus économique et le plus rapide dans Paris. Et pas plus dangereux que la voiture! Ne pas oublier, pour les néophytes, de garder un doigt sur le klaxon, indispensable pour alerter les piétons sur les pistes cyclables.

Ceci dit, Maître, j'ai du mal à partager votre tolérance pour les 4x4. Je ne possède pas (encore?) d'actions Total, et les 4x4 sont les seuls véhicules non utilitaires à Paris qui ont la caractéristique d'occuper TOUTE la largeur de la chaussée, ce qui fait qu'on ne peut pas les doubler. Je trouve ça d'un mauvais goût extraordinaire.

91. Le mercredi 18 juillet 2007 à 18:16 par Clems

J'ai testé aujourd'hui Vélib. Résultat, je suis arrivé avec 30 mn d'avance sur mon horaire habituel mais 15 mn en retard au boulot.

Pourquoi ? En raison que si il est facile de prendre un vélo, le rendre est une partie de déplaisir importante, la totalité des points étaient tous bondés de vélos. J'ai fait des tours et des tours à pied avec le vélo à la main pour finir par trouver un endroit avec un emplacement vide pour le rendre...

92. Le mercredi 18 juillet 2007 à 18:26 par marine

Je crois bien que je vous adore maître :-)

93. Le mercredi 18 juillet 2007 à 20:22 par YR

"Vous risquerez l'accident MAIS respecterez le code de la route. Vous aurez une médaille sur votre plâtre. "

Autre alternative : trouvez un autre chemin que cette rue qui semble si dangereuse pour les vélos...

Vous trouverez toujours un exemple vous permettant de justifier votre point de vue. Il me semble pourtant que l'exception ne saurait justifier une règle pourtant simple.

De plus, décider pour soi-même qu'une règle est inadaptée ne me semble pas vraiment citoyen.

Trouvez-vous idiots ces piétons allemands qui attendent devant une rue dégagée que le bonhomme devienne vert pour passer ? Si oui, vous êtes français à tendance méditerranéenne, cas très répandu dans notre charmante contrée. Si non, vous êtes probablement plus près du français alsacien, qui a su tracer dans sa joile région de magnifiques pistes cyclables en site propre.

"Un piéton n'a rien à faire sur une piste cyclable, alors qu'un vélo est à sa place sur la chaussée."

Voilà bien résumée la pensée des automobilistes : un vélo n'a rien à faire sur la route, alors qu'une voiture est à sa place sur la chaussée. Ah ? J'ai mal lu ?

Je répète donc ce que j'ai écrit : ne prenez pas les piétons égarés sur les pistes cyclables d'aussi haut que les automobilistes peuvent le faire avec les cyclistes qui osent s'égarer sur l'asphalte.

@ christine (89) : "les voitures (et pire, les camions) ne voient pas toujours les cylistes arrêtés à leurs côtés"

Mais que fait donc un vélo A COTE d'une voiture ? Soit devant, soit derrière, mais certainement pas à côté.

Quand Eolas me parle d'angle mort, je comprends à peu près, le vélo peut être dans l'angle mort droit et même si ce n'ets pas le cas, rares sont les automobilistes qui contrôlent A DROITE avant de tourner. Il faut donc être très prudent dans ce cas.

Des exemples, je peux vous en trouver plein dans Paris. Mais continuons sur celui là. Que me dites vous, le code de la route contre le coeur ? "Respectez cette ampoule rouge comme si c'était la République qui vous sussurait de faire halte. La rue de Rivole, aimez là ou quittez là !". Soit, soyons YR un moment, et obtempérons docilement, tel l'héroïque piéton allemand, sans réflchir comme le rebelle méditerrannéen. Voici le trajet qu'il faudra faire pour respecter ce feu rouge sacré et ne pas faire, comme je le suggère, quelques mètres de plus sans mettre quiconque en danger. Vous applaudissez à ce républicain détour ? Vous serez seul. Je rirai pour ma part en vous attendant sur mon ilôt. Cela vexe votre Code ? C'est un sot, je le connais bien.

Eolas

94. Le mercredi 18 juillet 2007 à 20:39 par Gathar

Je me permets d'ajouter un petit guide du piéton en ville, à ce guide du cycliste.

Tout d'abord, trois lieux dangereux à éviter :
- Les passages piétons non protégés par un feu tricolore : Beaucoup d'automobilistes pensent que ces drôles de lignes blanches sont de l'art contemporain.
- Les passages piétons protégés par un feu tricolore : Dans ce cas là, le danger viendra des automobilistes qui tournent à droite à toute vitesse pour ne pas gêner ceux allant tout droit, et sans penser qu'un piéton peut être en train de traverser.
- Les trottoirs : Vous risquez d'y croiser des voitures quittant leur lieu de stationnement et tellement apeurées de traverser une zone piétonne qu'elles le font à toute vitesse, sans laisser à leur conducteur le temps d'imaginer qu'il puisse se trouver des piétons sur une telle zone.

Si vous avez besoin d'un déambulateur pour vous déplacer, ne traversez jamais un passage piéton à feu. Ces derniers sont réglés de manière à ce qu'un athlète vitaminé comme un coureur du tour de France ait juste le temps de le traverser avant que les fauves ne soient lâchés. Certes, ça réduit considérablement l'horizon de vos déplacements, mais ça allonge votre durée de vie.

Si vous avez l'infortune de vous déplacer en fauteuil roulant, deux possibilités :
- Prenez une voiture.
- Prenez un téléphone portable, et prévoyez 1h de marge tous les 500m à parcourir. Faites enlever par la fourrière les véhicules qui vous bouchent le passage.

95. Le mercredi 18 juillet 2007 à 20:40 par glomp

Anecdote:

Je suis parti de chez des amis à Agen, un soir, à 3h du matin, en vélo. Ils partaient tous en boîte ... ça ne me disait rien, j'ai décidé de rentrer sur Toulouse. J'avais bu, petit Jesus.

A une dizaine de km d'Agen, sur la nationale, je me fais arrêter par des gendarmes stationnés à 2 camionettes à un rond-point. Gendarme qui m'interpelle: "Vous roulez sans lumière sur une nationale, est-ce que vous vous rendez compte du danger?". Moi: "euh ben euh elle ne marche plus, ma lumière". G: "vous allez où comme ça?" Moi: "à Toulouse". G: "hein? oulala, avec une haleine comme ça, en plus [...] bon on va procéder à un contrôle d'alcoolémie".

Pendant que je suis le premier gendarme vers une camionette, un autre gendarme resté avec mon vélo dit "mais elle marche très bien, votre lumière, regardez". Je me retourne et constate qu'en effet, elle marche très bien. Puis je regarde par terre, un réflexe. Et là je vois que je n'ai qu'une chaussette à mes pieds. Ok, je suis bourré.

Arrivé à la camionette, le premier gendarme me demande mon permis de conduire. Moi: "je n'ai pas de permis de conduire". Gendarme: "hein?". Moi: "ça ne m'a jamais intéressé de l'avoir, je ne sais pas conduire, je n'aime pas les voitures". Gendarme: "on va vérifier tout ça, pièce d'identité svp". Et là je vide mes poches, fait tomber des trucs, cherche par terre (le gendarme éclaire à mes pieds avec une maglite). Au bout d'un moment interminable, je trouve ma carte d'identité au sol. [...] Je lui tend, il va bidouiller sur une machine dans la camionette. Un peu plus tard, le verdict tombe. Gendarme: "ah oui effectivement, vous n'avez pas de permis. Bon, on va quand même faire le test d'alcoolémie". Il sort un ballon, m'explique comment souffler dedans. Je souffle. Apparemment le résultat n'est pas très concluant. Le gendarme va voir son supérieur, murmure un truc, et revient plus tard en disant "bon, on va faire le test électronique". Re-explication du procédé. Je souffle comme un malade. Le gendarme observe le résultat. Je me permets de me rapprocher et de regarder par-dessus son épaule. 0.50 (ou 0.45, je ne sais plus). Le gendarme a l'air un peu agacé. Il retourne voir son supérieur. J'entends le supérieur dire "c'est bon, on le laisse partir". Quand le premier gendarme revient, je me lâche: "mais attendez, il ne fonctionne pas votre machin, j'ai vraiment beaucoup bu, je vous assure. J'ai bu çi [...] et ça [...], je ne comprends pas." Gendarme, tentant de cacher son agacement: "vous avez peut-être bu beaucoup d'eau à la fin?".

Après d'interminables louanges envers la Gendarmerie, et de répétitions de "j'ai un frère dans la Marine", le Gendarme me laisse partir ... mais vers Agen, à pied (vélo à côté de moi), m'expliquant qu'il n'est pas prudent de rouler sur une nationale à cette heure-ci. J'obéis. Sur le retour, j'ai hésité à remonter sur mon vélo, mais j'ai bien fait de ne pas le faire, car une camionette de Gendarmes est passé à deux reprises me surveiller.

J'ai pris un train depuis Agen vers Toulouse (vélo à bord) quelques heures plus tard. Et je n'ai plus jamais tenté de prendre une nationale bourré.

Moralité: on peut être aussi con et dangereux en vélo qu'en voiture.

96. Le mercredi 18 juillet 2007 à 21:08 par Clems

Le piéton qui n'a rien à faire sur une piste cyclable... Cela dépend. Certaines pistes cyclables sont fréquentables par les piétons et par les cyclistes.

D'ailleurs c'est amusant, en rollers, on est piéton, on peut aller à 25 km/h en moyenne donc notre place serait la route et non un trottoir.

Comme quoi plutôt que s'attacher à des définitions anciennes, on devrait s'attacher à la vitesse de l'engin. Un vélo à 6 km/h sa place n'est pas la route.

97. Le mercredi 18 juillet 2007 à 22:31 par Raph

@ 95, glomp :
Être dangereux à vélo ? C'est surtout pour vous : si jamais vous foncez sur une voiture, ce n'est pas trop grave pour ses occupant..

Pour l'alcool ? 0,49 ou 0,5 mg/L d'air expiré est un délit !! (L234-1, I du code de la Route).. A mon avis, c'était 0,24 ou 0,25... (qui correspondent à 0,48-0,50).
De plus, même si vous n'étiez pas en CEEA (Conduite sous l'empire d'un état alcoolique) vous étiez en CEI (conduite en état d'ivresse, L234-1, II) ce qui est également un délit... Que vous soyez à vélo ou en voiture, titulaire ou non du permis...

Vu le comportement décrit, je pense que c'était bien 0,5 mg/l, soit 1g d'alcool dans le sang. Chez quelqu'un qui n'a pas l'habitude de boire, l'ivresse est profonde à ce stade. Et je ne connais pas de procureur qui poursuivra un cycliste arrêté en état d'ivresse. La cellule de dégrisement suffira à apaiser son sens de la justice.

Eolas

98. Le mercredi 18 juillet 2007 à 23:22 par glomp

@ Raph

Potentiellement dangereux pour les automobilistes aussi, je me dis, car il suffit d'un écart ahurissant en vélo pour faire dévier une voiture qui peut alors aller s'encastrer dans une autre.

Pour le grammage, ma mémoire n'est pas bonne (ma connaissance des taux acceptables étant ce qu'elle est, c'est à dire légère, j'ai retenu un chiffre qui ne semblait pas "satisfaire" le gendarme, avec cette vive image d'un "0,5 quelque chose" ... mais quand on ne porte qu'une chaussette, est-on crédible?).

En tout cas ça m'a servi de leçon, mais reste à savoir s'il m'aurait fallu la même expérience en voiture avant de comprendre ... le résultat aurait pu être catastrophique. Combien d'autres comme moi?

ps: Agen-Toulouse c'est 100km, faut vraiment avoir le crâne rempli de vide pour le tenter n'importe comment

99. Le mercredi 18 juillet 2007 à 23:46 par Fred

Ce blog est un bonheur. Pas toujours facile à suivre, mais ce billet Vélib' est au top. La centaine de commentaires qui le suit est extra aussi. Rien que pour le lien vers les chiffres du ministère, tiens...
Cher maître, casquette basse...

100. Le mercredi 18 juillet 2007 à 23:49 par YR

Eolas, la terrasse des feuillants ne vous attire pas plus ?

Le jardin des tuileries est interdit aux vélos. Vous n'allez pas suggérer que je viole la réglementation en vigueur ?

Eolas

101. Le jeudi 19 juillet 2007 à 00:14 par cycliste_urbain

Merci Maître pour ces bons articles !

Un stage en immersion à vélo pour tous les usagers de la route^H^H^H^Hue pendant un bon mois ferait réfléchir bon nombre de non utilisateurs...

Pour les sas vélos, à Grenoble, je ne dirais pas que 100% ne sont pas respectés. Plutôt vers les 99%...
Et que dire des feux tricolores qui ne se déclenchent que sur détection des voitures ?
Pour les rues à sens unique, je les préfère nettement en étant à double sens que talonné par un abruti au moteur rageur qui essaie de dépasser à tout prix (sans respecter bien évidemment le mètre réglementaire...) !

La ville a été adaptée au trafic automobile. Il est normal que ça coince quand on s'y déplace à bicyclette. Inversons la norme !

102. Le jeudi 19 juillet 2007 à 00:34 par Raph

"Et je ne connais pas de procureur qui poursuivra un cycliste arrêté en état d'ivresse"
J'en connais un qui l'a fait... mais accompangné d'outrage et d'autres joyeusetés... Généralement, lorsqu'un conducteur voit un vélo sur une nationale, il y fait extrèmement attention...

103. Le jeudi 19 juillet 2007 à 07:05 par Natgif

La la la la la la la la.....A bicycletteeuh....

104. Le jeudi 19 juillet 2007 à 08:50 par FrédéricLN

a Cairne #89 : oui, j'aurais souhaité moi aussi que l'auteur prît parti pour le double-sens cycliste dans tous les "sens uniques". Ce n'était sans doute pas l'objet du billet. Mais une fois cette règle établie, les automobilistes même en sens unique sauraient qu'il peut toujours y avoir un vélo en face. (ce qui ne dispenserait pas le cycliste de la prudence constante qui sied à un non-blindé).

105. Le jeudi 19 juillet 2007 à 09:00 par omadhawn

@54

我觉得, la phrase devrait être :
天上会不会有彩虹? ( ou 天上会有彩虹吗 ?)
Ce qui voudrait dire : est-il possible qu'il y ait des arcs en ciel dans le ciel? Nan?

106. Le jeudi 19 juillet 2007 à 09:31 par Myrddin

A cycliste_urbain (#101)

C'est les feux tricolore qui ne se déclenche qu'a l'arrivée d'une voiture que je préfère. C'est super pour les automobiliste, mais pour les autres... :D

A Raph (#102)

Un cycliste sur une national et en danger permanent. Les voitures qui arrive derrière lui ne vont tout de même pas s'écarter d'1m50 pour le doubler. Il ne faudrai surtout pas qu'elles doivent ralentir car elles ne peuvent pas le doubler en s'écartant. Une seul solution pour le cycliste : rouler au milieu de la route, et prier qu'aucune voiture ne l'embroche.

107. Le jeudi 19 juillet 2007 à 09:45 par Pask

@78 (réponse d'Eolas) : merci de votre sollicitude. Tout est rentré dans l'ordre et je me régale... notamment à tenter de rester sous la barre des 30 minutes entre chez moi et le bureau !

@86 : ils sont effectivement assez lourds, mais ça n'est pas désagréable. Centre de gravité plus bas qu'avec un vélo normal, et sentiment de solidité et d'ancrage. Pas mal du tout, à l'usage.

@90 : Merci pour la remarque sur les 4x4 ! :)

@91 : j'ai l'impression que ce point va se régler quand les gens vont vraiment s'y mettre. Je vois de plus en plus de stations presque vides. D'autre part, j'ai appris hier que si vous vous présentiez avec le vélo à une station pleine, il suffisait de bipper pour "recharger" d'un quart d'heure et éviter le couperet de la demie-heure...

108. Le jeudi 19 juillet 2007 à 13:27 par Gregoware

Des statistiques montrent que plus il y a de vélos dans la ville, moins la pratique du vélo est dangereuse (les vélos sont plus "visibles").

Donc, faites du vélo pour sauver Maître Eolas !



(lire aussi : www.fubicy.org/rubrique.p...

109. Le jeudi 19 juillet 2007 à 20:34 par jean-marc

j'ai ete victime d'une agression ,perpetree par deux deux perssones,l'une me tenait les mains derriere le dos et l'autre devant moi entraint de me frapper .ce qui m'a rendu furieux et tout en me debattant, j'ai blesse gravement l'un des deux agresseurs. je passe en comparrution directe en septembre prochain mais je ne sais toujours pas comment mon avocat va plaider mon affaire ,tout ce que je peux vous dire c'est que je vais plaider non coupable car je n'ai fait que me deffendre .
pouvez- vous S V P me dire ce que je risque et comment je doit me defendre pour eviter des consequences graves. merci

110. Le jeudi 19 juillet 2007 à 20:42 par Achtung

Les usagers de Velib seront fichés : les noms et adresses des utilisateurs ainsi que les horaires et lieux des points de départ et d'arrivée seront conservés 5 jours par la société Decaux. Celle-ci voulait les conserver 24 mois, mais la CNIL a opposé son véto.
Proposition de nouveau nom : velib'surveillée.
(source : Le Canard Enchaîné du 18/07/07).

111. Le jeudi 19 juillet 2007 à 22:22 par avenger

Bonjour Maître

Bon le 111eme commentaire. Tu le liras surement pas mais bon.

Depuis mon achat de vélo (et d'un casque) je viens au travail a Paris en vélo (40min de trajet). Je me tape la coulée verte du sud de paris puis les pistes des maréchauds longeant le tram. La coulée verte est géniale, il y a de l'ombre, la piste est large, il faut juste faire gaffe en traversant les chaussées car on arrive vite, mais on fait une très bonne moyenne, il y a peu de feux. Arrivé dans Paris effectivement ça se complique, et la piste cyclable jointe au trottoire est effectivement souvent empruntée par les piétons. Les reflexes de cycliste parisien viennent mais ça prend un peu de temps.

Sinon tes conseils me semblent justes. Aujourd'hui il faisait 28 C° et avec le vent de la vitesse j'avait pas chaud. Par contre si tu t'arrêtes tu transpires. hé hé.

Avis aux amateurs, c'est rapide, pas cher, et ça fait faire du sport !

112. Le jeudi 19 juillet 2007 à 22:36 par olaf

Bonjour. Moi, j'aime bien le bateau...

113. Le vendredi 20 juillet 2007 à 09:48 par GPH

"Ce ne sont pas vos ennemis."

Malheureusement à Toulouse, utilisé un vélo est un crime puni de la peine de mort par écrasement sous une voiture. D'ailleurs je remercie le conducteur de la voiture blanche XXXXXX31 m'ayant poussé pour me doubler dans une rue très étroite et ne s'étant pas arréter.

114. Le vendredi 20 juillet 2007 à 17:15 par 笨小孩

@105
Tout à fait, j'ai fait une double interrogation mal venue...
Oh! là là!
Dura lex Sed Lex, quelle que soit le système de 语法

115. Le vendredi 20 juillet 2007 à 17:32 par oupsman

Je viens à Paris pour le week-end. Je me demande si je ne vais pas me déplacer en vélib' ...

116. Le lundi 23 juillet 2007 à 17:31 par Yoda

Bonjour à tous

Très bon billet qui m'a poussé à faire le choix de Vélib pour rejoindre mon RER qui m'emmène au travail tous les matins. Pas cher, plus rapide que le bus effectivement, et le plaisir de faire un peu d'activité physique matin et soir.

Et bien sûr pour profiter des avantages du vélo, je grille quelques feux rouges non dangereux (pas à un carrefour d'importance où je risque de provoquer un carambolage), et parfois monte sur le trottoir pour doubler 2 ou 3 bus d'affilée qui me bouchent la vue, m'envoient leur gaz d'échappement en pleines narines et m'empêchent d'avancer plus rapidement ; ce matin, je décide donc de monter sur le trottoir et de rouler au pas pour dépasser ces 2 -3 bus ; arrêté devant le passage pour piéton pour reprendre la voie réservée au vélo, une voiture de police arrive devant moi et m'enjoint à descendre du vélo...

==> "Circulation du cycliste en dehors de la voie qui lui est affectée. Circulation sur trottoir. Prévue et réprimée par l'article R 412-7 du code de la route" = 90€ d'amende.

L'infraction, l'amende est justifiée du point de vue de la loi ; mais la solution de mettre sur la même voie bus, taxis et vélos ne me satisfait pas, et si je ne peux pas transgresser cette solution proposée par la mairie de paris, je suis obligé d'arrêter le vélo, en attendant d'avoir peut-être un jour de vraies pistes cyclables protégées, et non un simple marquage au sol.

Donc pour ceux qui envisagent cette solution, soyez prudents et ne suivez pas à la lettres les "sages" conseils de Maître Eolas ; la police semble avoir été briefée sur le sujet (essayant de protester, veinement, contre le fait que bien des voitures m'empêchaient de circuler sur ma voie réservée, le policier m'a répondu que le cyclisme était plus un fléau pour la circulation avec tous ces feux rouges grillés, voies prises à contre-sens, etc...).

Voilà pour ma bref aventure à vélo dans paris, qui ne reprendra que quand les infrastructures auront évoluées...

Et un peu rageur aussi, puisque pendant que j'étais verbalisé, d'autres cyclistes prenaient le trottoir derrière moi, sans le moindre frémissement de l'agent ; quota atteint?

Marc

Manifestement oui, il y a eu des instructions à cet effet. Si vous devez emprunter un trottoir, mettez pied à terre (il n'y a pas d'enjambement avec le vélib). Mais ces bus étaient collés au trottoir ? Je n'ai jamais eu de difficulté à doubler les bus à l'arrêt, il suffit de jouer à la trottinette : vous vous propulsez à l'aide du pied droit prenant appui sur le trottoir, au besoin en penchant votre vélo sur la droite pour que le guidon passe. Et vous noterez que mon conseil était "Roulez sur la chaussée, pas sur les trottoirs." Mes conseils étaient bien sages, c'est vous qui ne le fûtes pas de ne pas les suivre. J'ajouterai donc celui-là : ne commettez aucune infraction sous le nez des agents de police.

Eolas

117. Le mardi 24 juillet 2007 à 05:25 par Stéphane

-*- Le site de référence sur le Hummer est bien sur www.fuh2.com/submissions.... (abondamment illustré).

-*- j'ai perdu 3 kilo en quelques mois en allant travailler à vélo.

-*- Un motard roule à vive allure sur une route de campagne quand tout à coup il percute un petit oiseau. Le motard arrête sa machine, fait demi tour et récupère le moineau assommé qu'il met dans sa poche avant de le ramener chez lui.
Là, il place le petit volatile dans une petite cage, avec un petit bout de pain dur et un peu d'eau.
Quelques temps plus tard le moineau reprend ses esprit... se met sur ses pattes, voit les barreaux de la cage, le pain sec, l'eau, et sa tape le front avec son aile en s'exclamant "merde ! J'ai tué le motard !"

118. Le mercredi 25 juillet 2007 à 16:35 par Nivôse

Cher Maître,

Utilisateur quotidien du vélo à Paris depuis plusieurs années, enthousiaste à propos de la mise en place du Vélib qui fait découvrir à tant de monde combien le vélo est pratique à Paris, je souscrit à 100% à votre excellent billet.
Tout y est vrai, et fort bien dit.

Bonne route!

119. Le vendredi 27 juillet 2007 à 15:22 par Muscardin

J'aime bien vos remarques sur les limitations de vitesse. Habitant en montagne, je vous avoue que dans le sens "aller au boulot", j'ai du mal à atteindre les 12 km/h. Mais dans le sens "retour du boulot", j'explose régulièrement la limite de vitesse.

Il m'arrive également de doubler des voitures car elles ont le malheur d'avoir quantité de brise-essieux sur leur trajet. Ces petits aménagements sont chiants en bagnole mais très fun à prendre à 60 km/h en vélo.

Y'a quand même intérêt à avoir d'excellent freins... :-D

120. Le vendredi 27 juillet 2007 à 20:40 par Pieton

Je viens de tomber par hasard sur votre site - bravo pour vous qui prenez le vélo, vous agissez contre la pollution et le bruit dans la ville, c'est une très bonne chose ! Néanmoins j'ai un petit souci avec les cyclistes depuis quelques jours : Je m'avançais tranquillement sur un trottoir comme tous les matins (je vais au travail à pied). Je voulais simplement traverser la rue et m'arrêtais donc au bord du trottoir pour pouvoir observer l'arrivée des voitures (sens unique). Je m'attendais vraiment pas à un vélo qui freinait pleinement derrière moi, le cycliste a même failli tomber dans la rue pour m'éviter. Il m'a donc clairement expliqué que je devais faire attention avant de traverser la rue. Moi, toujours sur le trottoir !, j'ai essayé de lui expliquer que c'était un trottoir. Lui n'a rien voulu entendre, s'est mis sur son vélo, a emprunté à nouveau le trottoir dans le sens opposé de la rue et m'a laissé (bouche ouverte) avec le commentaire "faites attention quand vous traverser la rue :-) ... je lui ai fait encore la remarque qu'il allait dans le mauvais sens, réponse "ça, j'avais compris" -
Avec ce comportement, pas facile de vous faire comprendre par un piéton !
A-t-on pensé à donner une leçon du code de la route avec la location des Vélib(s)?

121. Le lundi 13 août 2007 à 01:54 par Fabien

Petite histoire vécue ce soir même en Velib' et révélatrice de la faiblesse des voies dévolues ou autorisées au vélo dans Paris.
Je suis très satisfait du système Velib', je l'utilise pour la plupart de mes déplacements désormais. Je fais en sorte de respecter le code de la route (feux rouges, sens interdits...), et de prendre des rues peu fréquentées en ce mois d'aout pour éviter les grands axes. Ce dimanche soir, donc, je me rends dans le quartier Saint-Michel en utilisant surtout la voie de bus du Boulevard Saint Germain (grand axe obligatoire). En rentrant de cette soirée, à 100m de la station Velib' dans laquelle je m'appretais à déposer mon vélo, je roule tranquillement dans une voie de bus. Je croise une voiture de police qui fait alors brusquement demi-tour et m'intime l'ordre de m'arrêter. Je m'exécute. Les gardiens de la paix m'indiquent que je roule dans une voie de bus non autorisée aux vélos. Soit, je pensais que les voies de bus étaient autorisées, ou alors tolérées pour les vélos. Contrôle d'identité, alcootest (négatif), puis procès verbal pour circulation en sens interdit: montant de l'amende 135 euros, minorée à 90 si payée dans les 3 jours (contravention de 4ème classe). Je tente vaguement de m'expliquer en suggérant qu'un rappel à la loi aurait pu être une solution plus appropriée, sans non plus insister lourdement. Non, me répond-on, ils ont en marre des Velib' qui commettent trop d'infractions. Ils ont reçu des instructions...
Bref, je trouve qu'une amende de cette somme pour avoir roulé dans une voie de bus, qui plus est parfaitement déserte à cette heure-là (à l'exception d'un autre cycliste qui se fera interpeller dans les mêmes conditions quelques minutes après moi) et dans laquelle je me pensais autorisé à rouler, est quelque chose d'excessif. Quel manque de discernement dans la répression de la part des forces de l'ordre. Sur la contravention, il est indiqué sens interdit, sans la moindre mention qu'il s'agissait d'une voie de bus.
D'après vous, ai-je quelque chance d'échapper à la condamnation si je conteste la contravention devant le tribunal de police, ou devrais-je m'acquitter illico de l'amende forfaitaire minorée?
Merci pour vos conseils.... Un cycliste amer.

Je ne comprends pas la mention du sens interdit. Je connais le Boulevard Saint Germain, et la voie de bus : elle est accessible aux vélos et je l'ai prise des centaines de fois sous les yeux des policiers, parfois même de CRS, qui n'y ont jamais trouvé à redire. Pourquoi cette interpellation ? Pour votre amende : payez là. La contestation en justice est illusoire.

Eolas

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