Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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La plume d'Aliocha

Mes lecteurs connaissent sans doute Aliocha, pseudonyme d'une journaliste qui intervient souvent en commentaires, et avec qui j'ai écrit un article à quatre mains. Vous connaissez sa plume, pointue comme un fleuret, et sa passion pour son métier.

Gaudeamus ! Elle a sauté le pas et ouvert son propre blog, La Plume d'Aliocha. On y parle de journalisme, au sens large ou qu'il soit économique, juridique ou technique.

Longue vie à ce blog. Eu égard au talent de sa créatrice, je ne doute pas de son succès.

Commentaires

1. Le mercredi 17 septembre 2008 à 17:40 par Pax Romana

Chic, je vais pouvoir discuter de logique formelle avec Aliocha sans faire de hors sujet sur vos pages.

2. Le mercredi 17 septembre 2008 à 17:47 par Thau

C'est un peu léger comme billet.

Eolas:
Cela compense la lourdeur de certains commentaires.

3. Le mercredi 17 septembre 2008 à 17:49 par ramses

@ Pax Romana

Attention, une simple pointe Bic (TM) peut se rêvéler être une arme redoutable (elle devrait d'ailleurs être interdite en cabine dans les avions, au même titre que les ciseaux à ongles et les fourchettes en métal).

4. Le mercredi 17 septembre 2008 à 18:15 par boratkehul

je trouve qu'il y a des privilégié(e)s sur ce blog... Où est l'égalité des armes ? J'appelle tous les blogueurs à manifester pour que Maître EOLAS fasse une publicité pour chaque blog... :-)


Evidemment, je ne suis pas sérieux... Cela dit, le blog de Mlle Aliocha est pas mal, bien que je n'ai pas encore pris le temps de lui laisser un commentaire dont elle aurait à se délecter (enfin !).
Je précise, Maître, pour vous rassurer que je ne suis sous l'empire d'aucun alcool ou stupéfiant lorsque je vous sors mes commentaires parfois vaseux.

Un seul bémol : la plume d'Aliocha représentée par un stylo bille, c'est limite... une journaliste qui confond plume et bille commet-elle une faute professionnelle ?

jean-luc delarue a répondu: ça se discute ; evelyne thomas: c'est mon choix.... :-)

5. Le mercredi 17 septembre 2008 à 18:35 par villiv


hé bah c'est pas ça qui va arranger ma "productivité" ...

quoi, c'est moi qui ai écrit cela, après l'avoir pensé.

argh...

6. Le mercredi 17 septembre 2008 à 18:56 par lotus

En tout cas, j'espère que le serveur d'aliocha a les reins solides. Parce qu'un référencement de maitre eolas, on le sent passer, je pense :)

7. Le mercredi 17 septembre 2008 à 19:04 par Milena

Pourquoi n'avez-vous pas fait un tel billet promotionnel pour Serge Slama qui a ouvert un blog très intéressant sur les droits de l'homme et ses billets sont repris un peu partout.
Il y a du favoristisme dans l'air.
Pour rattraper, je mets le lien : combatsdh.blog.lemonde.fr...

Eolas:
Cela fait plusieurs jours que je l'ai ajouté à ma blogroll…

8. Le mercredi 17 septembre 2008 à 19:14 par ramses

Je découvre le "Top Commentators" en fin de page et ma place de 3ème... Chic !

Une petite remarque : le pseudo de raph (cliquable) renvoie à un blog du Monde, mais pas celui d'aliocha...

9. Le mercredi 17 septembre 2008 à 19:19 par aliocha

@lotus : Eh bien je dois à l'honnêteté autant qu'à la reconnaissance de vous confier que cela fait passer de 30 visites jour à 900 en quelques minutes......
@boratkehul : Mais mon bon ami, c'est le symbole même de l'état de la presse ce bic, il est parfaitement emblématique. Où voulez-vous que nous trouvions de quoi nous payer des stylos avec de vraies plumes ?

10. Le mercredi 17 septembre 2008 à 19:20 par Milena

autant pour moi ...

11. Le mercredi 17 septembre 2008 à 19:29 par aliocha

@ramses : merci Ramses, je n'avais pas vu, il est beau ce nouvel outil, mais il était temps que j'ai un chez moi, j'ai honte d'avoir à ce point occupé le temps d'antenne.....misère, ce que ça peut être bavard un journaliste. Enfin, raison de plus pour rester anonyme, si mes employeurs savaient....et hop ! 868 donc.

12. Le mercredi 17 septembre 2008 à 19:31 par Et zut

Et zut. Encore plusieurs minutes supplémentaires à passer chaque jour sur l'ordi à lire des trucs vraiment intéressants. Si ça continue, il va falloir le faire au boulot...


13. Le mercredi 17 septembre 2008 à 20:23 par Mister Cham

Mince, encore des heures de sommeil qui risquent de s'évaporer devant l'écran de mon Mac ;-)
PS : pour info je n'accède pas à Eolas du boulot (eh, oh, quand j'y vais c'est pro, je fais de la veille...). J'ai un "Forbiden quelque chose". Serait-ce lié au fait que mon IP est allemande ? Je doute que je sois interdit de séjour chez Eolas "en France", où alors ce serait un comble :P
Heureusement de mon home sweet home l'accès est possible.

14. Le mercredi 17 septembre 2008 à 20:54 par Les ondes du gui

"pointue comme un fleuret"

Les fleurets, du moins ceux utilisés dans l'escrime moderne, ne sont plus tellement pointus, plutôt plats au bout... Bon OK, sans combinaison ça doit malgré tout faire mal...

15. Le mercredi 17 septembre 2008 à 21:09 par Audrey

@ Mister Cham
Certaines boîtes interdisent l'accè à certains sites, trop subversifs!!!

16. Le mercredi 17 septembre 2008 à 21:25 par Therion

Embrun, Aliocha, boulet...

Vous allez me faire avoir combien de blogs à consulter dans mes favoris ? :p
C'est que vous êtes contagieux...

17. Le mercredi 17 septembre 2008 à 21:47 par Serge Slama

@ 7
Pas de souci ni de jalousie Maitre.
Je n'ai été qu'un invité très provisoire sur ce blog et d'ailleurs très bien accueilli.
Merci pour le clin d'oeil sur la blogroll

18. Le mercredi 17 septembre 2008 à 22:49 par Cyberkek

Bon vent Aliocha,

Puisse votre plume (ou bic) alerte vous mener vers des cieux radieux où le débat se veut constructif et intelligent, où les commentateurs sont courtois et disserts, où la défense d'un journalisme de qualité trouve à s'exprimer sans détour. Tant pis pour le temps nécessaire au sommeil et autres fonctions vitales subalternes...

19. Le mercredi 17 septembre 2008 à 22:56 par juju

J'adore trop le mauvais goût pour m'en empêcher : elle a réussi à se la retirer d'où je pense, sa plume ?

20. Le mercredi 17 septembre 2008 à 23:10 par Maitre Yogi

Maitre, dans votre blogroll, pourquoi est-il mentionné que le blog d'Aliocha est en allemand [de] ?

21. Le jeudi 18 septembre 2008 à 00:26 par loz

Bonne chance à Aliocha !

J'en profite pour (re)signaler la faute de frappe pour le blog de Maliki ("oreilels" sur le "title" du lien)...

22. Le jeudi 18 septembre 2008 à 00:55 par Mister Cham

@Audrey Ce n'est pas le cas, c'est une boite internet où je fais un travail de journaliste (mon ancien métier, personne n'est parfait...) mais sans carte de presse ;-)
J'ai normalement accès à tous les sites, même les plus subversifs comme ceux de RSF, d'ATAC ou de Greenpeace par exemple, et même le blog de Rachida Dati ! ;-)

23. Le jeudi 18 septembre 2008 à 05:08 par Schmorgluck

rhaaaaaah, deux mauvaises choses, donc :
1) ça me fait un blog de plus à suivre, c'est malin, c'est déjà le bordel dans mes flux RSS !
2) ma remarque 1) est d'une originalité proche du néant. En même temps, j'étais pas obligé, mais bon...

24. Le jeudi 18 septembre 2008 à 07:02 par Véronique

Bon vent Aliocha pour votre blog !

Dans les blogs mon souci, toujours, est d'essayer de réagir avec sérieux à des billets d'ici et d'un ailleurs. Et de répondre avec soin à qui s'adresse à moi. Pour des raisons simples,d'emploi du temps d'organisation et…de mal à la tête, il m'est difficile de vous dire que je commenterai vos notes.

[Je sais, vous pensez ouf !]

Sachez que je vous lirai.

25. Le jeudi 18 septembre 2008 à 07:49 par clems

Ah et bien voila, je viens de comprendre pourquoi il ne pouvait plus y avoir un billet sans que le pseudo Aliocha ne surgisse ; C'est une femme et une journaliste...

Quel séducteur cet Eolas. Cela dit, j'appelle cela le syndrome domenech.

26. Le jeudi 18 septembre 2008 à 08:54 par Xa

Quand Aliocha est partie, les souris dansent :p

27. Le jeudi 18 septembre 2008 à 10:14 par Thau

@Eolas sous 2
Maître, c'était juste un jeu de mot avec le titre du blog d'Aliocha et donc le titre de votre billet (la plume...).
Je reconnais que c'était un peu tiré par les cheveux.

28. Le jeudi 18 septembre 2008 à 12:24 par vanille

aliocha s'il vous plait, vous resterez quand même sur ce blog ?

29. Le jeudi 18 septembre 2008 à 12:44 par Petit chinois

ô non, l'adresse du blog est censurée depuis la Chine!!!
Aliocha, victime du manque de liberté de presse en Chine, mouhahaha!...

30. Le jeudi 18 septembre 2008 à 12:56 par Hyo

Je me permets un HS (c'est ça qui est bien avec les brèves) : faites gaffe à votre prochain dessin avec Mme Dati, il pourra vous en cuire un oeuf !

www.lemonde.fr/societe/ar...

31. Le jeudi 18 septembre 2008 à 13:48 par Younes

Maître, arrêtons de faire de la blogosphère la république des copains ! Stop à l'autocongratulation !

Eolas:
Soit. Je ne vous félicite pas et ne serai jamais votre copain.

32. Le jeudi 18 septembre 2008 à 13:49 par Poilauxpattes

Moi je subodore que ce coup de pouce au blog d'Aliocha c'est pour délester le votre quand il y a trop de commentaires et que vous n'arrivez plus à suivre !

Quelqu'en soit la raison, vous prenez le risque qu'Aliocha s'accapare vos "clients". D'ailleurs, moi-même j'avoue avoir été séduit par les premiers billets d'Aliocha et j'ai maintenant en permanence un onglet ouvert chez elle !

…Et ne me dites pas "bon vent", je pourrai croire que vous me considérez comme un blogger immigré clandestin.

33. Le jeudi 18 septembre 2008 à 15:48 par aliocha

@vanille : Moi quitter un endroit aussi merveilleux qu'ici ? Jamais. Je suis là, mais que voulez-vous, quand Eolas n'attaque pas la presse, je me fais discrète. Surtout que le compteur en bas à droite me rappelle qu'il faut que je travaille un peu si je veux avoir un peu de sous à la fin du mois.....Et hop : 869

34. Le jeudi 18 septembre 2008 à 15:52 par didier Schneider

fr.news.yahoo.com/lepost/...


Maître Georges-André Hoarau risque t il vraiment quelque chose ? (à part des emm.....ents )

35. Le jeudi 18 septembre 2008 à 15:56 par Younes

suite commentaire 30 = Cela dit, cher maître des lieux, votre blog devrait être déclaré d'utilité public et faire l'objet d'une matière à l'Université.

36. Le jeudi 18 septembre 2008 à 16:05 par Minghella

Ah, mon Dieu.

Les bons points, comme à l'école primaire. Oui, ça avait quelques charmes. Mais bon...

Maître E. cite A, qui le remercie, qui la remercie, qui le remercie, qui la remercie, mais je en vous prie, oh mais non, c'est bien naturel, quel talent, mais ce n'est rien au regard du vôtre, et voici le lien, et je vous passe le mien, et regardez, regardez bien, je fais comme vous ! comme moi ? Oh, quel bonheur, vous êtes tellement brillante, j'en ai le souffle tellement coupé. A, ensuite, distribue un nouveau bon point, à un journaliste de LCI, regardez le, il est tellement brillant, je vous le dis, et lorsque je vous le dis, je sais de quoi je parle, et etc, et c'est reparti. Ce journaliste de LCI ? Nous savons en plus que l'on apprend rien dans les Ecoles, alors, ce journaliste vous en apprendra beaucoup, et je vous en apprends en plus de vous l'apprendre. Et le miroir, encore... Cloaque fermé ! Au secours !

Quel dommage de découvrir ces blogs au moment où la suffisance pointe aux détours d'une pratique qui se voulait novatrice. Peu à peu, ce n'est pas le ton qui devient concensuel, c'est l'obligation d'écrire qui devient poussive et forcée. Brrrr... Vous êtes déjà vieux d'avoir créé un blog, mais pourquoi ?

Et dire qu'en plus, votre suffisance risque encore de s'affirmer à l'occasion de votre lecture de ce billet...

Eolas:
Vous avez essayé le Spasfon ?

37. Le jeudi 18 septembre 2008 à 16:46 par aliocha

@minghella : vous avez raison, Eolas a eu tort. Il devrait à l'avenir décourager les blogueurs en herbe, refuser de leur donner des conseils, jeter sous leurs pieds incertains des containers de peaux de banane, discréditer tous les apprentis balbutiants de la blogosphère et rester ainsi seul maître à bord, gardien jaloux de son territoire, despote étriqué et mesquin. C'est pour cela que vous plaidez ? Joli.

Ne vous en déplaise il se passe ici ce qui arrive dans toutes les activités humaines, il y a des maîtres et des élèves, cela s'appelle la transmission et cela n'a rien à voir avec le copinage. Nous ne sommes pas "copains", je n'appartiens même pas à son équipe rédactionnelle, je n'ai fait que commenter chez lui. C'est tout.

38. Le jeudi 18 septembre 2008 à 16:49 par de sévigné

Maitre Eolas cachant une batte de baseball derrière son dos se trouve a coté d'un troll assommé, portant une longue bosse sur le sommet du cuir chevelu. Un texte “Commentaire modéré par troll détector™” surplombe l'image.

39. Le jeudi 18 septembre 2008 à 17:09 par David M.

Cette gueguerre anti-Eolas VS pro-Eolas est stupide.

Que ceux qui veulent suivre les aventures de aliocha le fasse, que ceux qui s'en foutent s'abstiennent de cliquer sur le lien, c'est pas la peine d'en faire une tribune contre le népotisme.

Je rappelle quand même pour ceux qui semble l'avoir oublié que le blog d'Eolas n'est pas un droit inaliénable que vous possédez, ni une société dans laquelle vous avez des actions. C'est un blog personnel et s'il parle principalement de droit, Eolas peut bien aborder ce qu'il veut : la pluie, la vieillesse qui pointe, les passages cloutés, les bombes atomiques, le tiers provisionnel ou l'angoisse quotidienne d'avoir à se lever le matin pour être sûr d'avoir envie de se coucher le soir. Il l'a déjà fait d'ailleurs en bien des occasions?

40. Le jeudi 18 septembre 2008 à 17:41 par grumlee

ou peut-être simplement : ne serait ce pas la jalousie et l'aigreur qui rendent bête et méchant ? ^_^

41. Le jeudi 18 septembre 2008 à 18:26 par Rutrapio

comme souvent (si ce n'est toujours) cher Maître, votre nez à su se faufiler dans un endroit fort interressant et nous ramener une information, qui, si elle n'est pas d'utilité publique, pourrait bien devenir le pendant médiatique de votre propre oeuvre.

Aliocha, je vous souhaite bonne chance dans la blogosphère et espère que votre plume sera aussi libre que votre parole (allez, une petite allusion aux procureurs...^^)
Maître, merci de vos fouinages virtuels

42. Le jeudi 18 septembre 2008 à 18:33 par IceCream

A force de chercher Me Eolas il va vous faire un commentaire d'arrêt bien traditionnel d'un arrêt de la Cour de cassation à la méthode fac de droit il y en a qui vont regretter les dédicades! ^^

43. Le jeudi 18 septembre 2008 à 19:16 par Litec 2009

@Minghella

Allez, c'est bon, on vous a reconnu Augustissime....

un suppo et au lit :-)

44. Le vendredi 19 septembre 2008 à 13:02 par tschok

Eolas,

Je voulais vous dire: il faut adorer les journalistes, même quand ils sont mauvais.

C'est un petit peu comme à l'école élémentaire, quand on va voir le spectacle de fin d'année: la plupart du temps, il n'y a aucune raison d'applaudir, pourtant il faut le faire, c'est une question de principe. Non, de civilisation.

En ce qui concerne les bons, et je range Aliocha dans cette catégorie, le problème est plus complexe.

Il doit y avoir dans notre esprit un conditionnement mental du genre "plus il t'a été donné, plus il te sera demandé" qui nous fait considérer le bon journaliste comme quelqu'un à qui l'on peut toujours demander plus, alors qu'on se demande moins à soi même.

Le niveau moyen d'information satisfaisante (le niveau d'information à partir duquel je m'estime pouvoir agir en "toute connaissance de cause") est en réalité très bas.

C'est heureux d'ailleurs, car si l'on devait pour agir attendre d'avoir toutes les informations, on agirait jamais, ou plus précisément, on agirait toujours "après".

Contre cela il n'y a rien à faire: l'homme est ainsi fait et c'est très bien, c'est même une clé de la survie:cette capacité à arbitrer le niveau de risque admissible en permanence, mais plus ou moins bien.

Or je constate que d'une part nous devenons moins capables d'arbitrer et franchement incapables de faire face à un risque (un des premiers articles d'Aliocha porte sur la crise des subprimes et sur sa prévisibilité, ce qui, d'une certaine façon, n'a pas de sens et vous pourrez aussi vous référer au blog secret défense secretdefense.blogs.liber... et les débats d'une violence extrême qui s'y sont tenus à propos de la prévisibilité de l'embuscade qui nous a coûté dix morts).

Cette double incapacité s'est traduite par une frustration contre les journalistes (et maintenant contre les militaires, ce qui me fait remarquer que notre président Nicolas Sarkozy fustige les magistrats, les journalistes, les soldats, mais ne fustige pas les riches, les flics et les stars, ce qui m'amène à vous dire qu'il est très attentif à la liste des frustrations des Français et des figures qui les incarnent).

Cette frustration jaillit sous forme de colère qu'on perçoit dans les coms, chez elle et même ici.

Idem en ce qui concerne les juges, sans doute car le schéma frustratoire est le même, quoiqu'il emprunte des chemins plus torturés encore.

C'est pourquoi je voulais vous dire, primo, que je vous félicite pour votre "obséquieuse servilité" à l'égard des magistrats, et secondo, que j'adore les journalistes.

45. Le vendredi 19 septembre 2008 à 17:24 par Fantômette

@ tschok

L'attitude que nous avons face au risque me semble plus paradoxale que celle que vous décrivez.

Quand on a l'esprit (dé)formé au droit pénal, on développe rapidement une sorte d'hyper sensibilité à l'intolérance au risque, qui a fondé, et fonde toujours, la quasi totalité des 20 dernières années de réformes législatives.

Votre voisin de palier ne supportera pas d'entendre qu'un jour, dans 20 ans peut-être, le violeur pédophile qui vient de prendre perpet' pourrait sortir de prison alors même que personne ne saurait garantir à 100% qu'il n'est plus dangereux.

Le même, que vous défendrez peut-être à cette occasion, vous expliquera sans rire (sans rire DU TOUT) que conduire en ayant bu une petite bouteille de scotch, dès lors que c'est sur un trajet qu'il connait PARFAITEMENT, ne vaut pas qu'on lui retire son permis. Le même qui fume clope sur clope, peste contre les interdictions de fumer dans les lieux publics, et rigole en voyant la petite tête de mort sur le paquet de cibiche. Le même qui fait une petite poussée à 180 sur la départementale 999, parce que "c'est bon, y a personne à cette heure-ci".

Bizarrement, dans sa tête, il y a risque et risque. C'est assez difficile de savoir comment on pourrait faire basculer le risque n°1 dans la petite zone de grande tranquillité occupé par le risque n°2, pourtant sensiblement plus élevé.

C'est assez fascinant cette discordance d'ailleurs.

46. Le samedi 20 septembre 2008 à 09:50 par aliocha

@Tschok : vous avez raison Tschok, il faut admettre une part de risque. Mais voyez-vous, là où je ne marche plus, c'est quand on me répète à longueur de journée que tout est sous contrôle et qu'on s'aperçoit, lors d'une crise ou d'un scandale financier, qu'on nous a menti. Et je dis bien menti, menti en affirmant qu'un produit complexe n'était pas risqué, menti en brandissant l'ensemble des règles, contrôles et mécanismes de surveillance pour expliquer que le système était infaillible. Prévoir la crise était sans doute impossible, mais un peu plus de lucidité n'aurait pas nui.

47. Le lundi 22 septembre 2008 à 10:58 par Minghella

Aliocha,
Qui parle de copain ?
Je n'ai pas une seule fois employé ce mot.

Vous faites les questions et les réponses.

Relisez ce que j'ai écris...

De ramener la question sur le plan d'une opposition transmission versus peau de banane, c'est votre problème à vous.

Je vous aide, puisque vous ne savez pas lire : je dis en substance que miroir-mon-beau-miroir est la marque d'une inspiration forcée. Je ne suis pas en train de pointer le coup de pouce comme fautif. ça, c'est vous qui le faites, c'est votre complexe à vous. Je suis en train de pointer la logique du coup de pouce comme garant de son propre narcissisme, en l'espèce de celui qui tend la main ou de celui qui donne le coup de pouce. Je dis que cette logique est contagieuse à celui ou celle qui le reçoit.

En conséquence de quoi, tout le monde est redevable de tout. Et en conséquence de quoi, surtout, le discours penche tranquillement vers un donné rendu qui, comme sa logique l'indique, pousse à la stabilité et au miroir, moins qu'à l'investigation ou l'originalité.

Et donc, en flèche, à la suite, chacun se présente ici pour faire état, non d'un rapport de maître à successeur, mais dans un rapport d'allégeance à congédier sa propre indépendance. On appelle ça une tour d'ivoire.

Et vous voulez tellement vous en défendre que lorsque je ramène la question à l'essouflement de l'inspiration... vous vous défendez d'une tour d'ivoire, alors que j'en parle pas encore. C'est amusant, parce que vous allez plus loin que mon attaque.

J'accepte toutefois volontiers cet aveux qui dépasse mes exigences.

Minghella

48. Le lundi 22 septembre 2008 à 15:24 par aliocha

@minghella : L'essentiel est que vous vous compreniez n'est-ce pas ? Mais dans ce cas, pourquoi vous obstiner à communiquer avec les autres ? Le plaisir de la posture sans doute.....miroir, mon beau miroir.

49. Le lundi 22 septembre 2008 à 17:34 par Minghella

Non Aliocha, l'espoir qu'ils se décollent de leurs certitudes pour qu'ils m'apprennent plus et mieux.

50. Le lundi 22 septembre 2008 à 17:45 par Minghella

Maitre Eolas cachant une batte de baseball derrière son dos se trouve a coté d'un troll assommé, portant une longue bosse sur le sommet du cuir chevelu. Un texte “Commentaire modéré par troll détector™” surplombe l'image.

51. Le lundi 22 septembre 2008 à 18:11 par Minghella

Aiiiiiiie-eee-eeee-eeeeee

Sans rancune, il le faut des fois...

52. Le lundi 22 septembre 2008 à 22:49 par Fantômette

@ Minghella

Le narcissisme de la générosité, l'orgueil du don, la vanité du charitable... Vous faites d'intéressants procès. Légèrement éculés, peut-être.

Mais vous vous trompez. Sur la stabilité. Il n'y a aucune stabilité, rien n'est immobile. Vous pourriez avoir raison si la logique du don restait duale. Tu me donnes, je te rembourse. Il n'y a rien de dual ou de fermé ici. La logique du coup de pouce est contagieuse ? Oui, certainement. Elle prolifère. C'est ce qui l'immunise contre la stabilité. Elle profite à d'autres, à des tiers.

Mais tout cela, ce n'est que la forme. Et en quoi préjugerait-elle du fond ? Pourquoi parler de certitudes, avant même d'avoir laissé aux doutes le temps de s'exprimer ?

53. Le mardi 23 septembre 2008 à 01:04 par aliocha

Minghella : "Non Aliocha, l'espoir qu'ils se décollent de leurs certitudes pour qu'ils m'apprennent plus et mieux"
Vous attendez visiblement beaucoup des autres, mais dites moi, vous, qu'avez vous à offrir ?

54. Le mercredi 24 septembre 2008 à 09:55 par Minghella

Fantômette,
Je suis agréablement surprise, votre remarque est la première valable, et je l'entends tout à fait. Oui. Et vous me tenez au point de mon intransigeance.

Aliocha ! Youpi, enfin une question sans réponse ! Vous imaginez bien que je ne vais pas vous répondre, pour une fois qu'un vacillement de certitude apparaît !

Minghella

55. Le mercredi 24 septembre 2008 à 12:38 par tschok

Bonjour Fantômette,

Vu votre com sous le post du bâtonnier, j'accoure!

En fait vous opposez deux conceptions du risque.

Dans la première conception vous décrivez un risque imaginaire en ce que l'être humain laisse dériver son imagination, au sens pascalien du terme, à partir d'un événement qui a eu lieu dans le passé (et qui est bien réel) vers un événement qui pourra avoir lieu dans l'avenir et qui sera tenu pour devoir se produire, ce qui génère une angoisse. L'éventuel devient certain.

Ainsi, le violeur condamné (pour un fait passé donc) sera perçu comme potentiellement dangereux à sa sortie de prison, car nécessairement récidiviste (pour un fait futur et éventuel, en principe, mais perçu comme certain).

Dans cette première conception du risque, c'est l'imagination qui génère l'angoisse (l'imagination est mère de toutes les peurs).

Dans la seconde conception du risque, aucun événement n'a eu lieu dans le passé, mais la personne qui prend le risque connait ses conséquences tragiques et en a une perception telle qu'il les occulte.

Ainsi le fumeur continuera à fumer, mais occultera le risque de cancer qui est "inassumable". Pour l'instant il n'est pas malade, il n'y a aucun événement dans le passé en ce qui le concerne. Idem pour le chauffard (il n'a pas encore eu d'accident).

Mais l'un et l'autre ont peur.

Ici, l'angoisse pré existe et anéantit l'imagination: le fumeur refuse de s'imaginer comme un futur malade, car cela le renvoie à sa propre mort.

Dès que le fumeur pourra raccorder sa propre vie à un événement passé similaire lui permettant d'établir un lien entre cet événement et lui (la mort d'un proche, lui aussi fumeur) son imagination reprendra le dessus et il pourra alors se positionner dans le schéma n°1: "si je continue, je vais mourir du cancer, il faut que je m'arrête". Sa future mort sera alors perçue comme un fait certain, ce qui est d'ailleurs parfaitement exact.

L'esprit humain est doté d'une faculté d'occultation qui permet la prise de risque, donc rend possible la survie. Et même la vie tout court, parce qu'en fait la notion de risque renvoie vers la mort et on ne peut pas vivre en songeant à sa mort à chaque instant.

Mais cette faculté d'occultation est aussi un facteur de risque.

Alors je suppose qu'un équilibre se crée.

Les deux conceptions du risque que vous mentionnez se combinent et le paradoxe n'est qu'apparent.

Voilà comment je vois les choses, de façon très empirique, je vous le concède.

56. Le mercredi 24 septembre 2008 à 15:43 par Fantômette

Bonjour tschok,

Vous m'avez manqué.

:-)

Pas trop de temps en ce moment, excusez-m'en.

Code noir, code blanc, code rouge, code vert, code bleu : je dirai quelque jour vos naissances latentes, moi aussi, et à ce sujet, je reviendrai vous voir, mais plus tard.

57. Le mercredi 24 septembre 2008 à 16:18 par tschok

:)

Mais je vous en prie, prenez tout votre temps.

58. Le jeudi 25 septembre 2008 à 21:41 par Fantômette

Bonsoir tschok,

"Nul n'est brave contre les fantômes" disait Alain. Je partage votre opinion quand vous écrivez que la crainte s'entretient de l'imaginaire.

Pourtant, aussi bien pourrait-on vous objecter que le risque de récidive, vu par votre voisin de palier, n'est pas beaucoup plus réel que le cancer de tel ou tel, inconnu concrètement et connu théoriquement - je veux dire, statistiquement.

Je crois qu'il faut peut-être faire entrer dans votre analyse l'idée d'une certaine familiarité du risque encouru. Familiarité du risque et de son contexte. Je traverse la rue des dizaines de fois par jour. Je pourrais me faire renverser par une voiture, mais je n'en ai aucune crainte. Le risque que je prends en traversant la rue m'est familier, c'est un risque mille et mille fois pris, qui ne s'est jamais réalisé. C'est du risque réel perçu comme virtuel, perçu comme maitrisé.

A la différence de la peur du criminel infiniment dangereux, risque virtuel perçu comme réel, et non maitrisé.

Non maitrisé, mais maitrisable.

Le risque virtuel que fait peser sur moi la perspective lointaine de libération d'un violeur est hors de ma maitrise, mais peut m'apparaître maitrisable, par d'autres que moi. Par les acteurs judiciaires, la prison, la police.

"yaka le laisser en prison".

C'est peut-être cela qui distingue ces deux catégories de risque : le premier, virtuel, maitrisé par d'autres qui peuvent renoncer à la maitrise qu'ils en ont (ou la perdre). Le second, réel, mais sur lequel je dispose d'une certaine maitrise à laquelle je ne renonce que si j'en prends la décision (en d'autres termes, je ne la perds -réellement - jamais).

C'est peut-être l'idée que "on" m'a fait prendre un risque qui est insoutenable.

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