Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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L'affaire de l'enfant mort à l'hôpital

Je reçois pas mal de questions sur l'affaire dramatique de cet enfant mort à l'Hôpital Saint Vincent de Paul, à Paris.

Je suis en vacances, et je n'aurai aucune honte à faire travailler les autres à ma place, surtout quand ils le font bien.

Pour l'éclairage juridique, je vous renvoie vers mon confrère Gilles Devers, de l'excellent quoique provincial barreau de Lyon (son blog vaut qu'on s'y attarde, lisez les autres billets). Je n'ai pas une virgule à changer à ce qu'il dit sur le sujet. Je reviendrai dans un futur billet sur le problème de la garde à vue (qui est un de mes dadas), dont la nature est très ambiguë et la perception équivoque dans l'opinion publique.

Pour l'éclairage professionnel, je reprends le commentaire laissé sous un autre billet par Lumière Noire, qui exerce la profession de pharmacienne. Ses propos n'engagent qu'elle, mais apportent un éclairage intéressant sur l'origine de l'erreur qui a conduit à ce drame.

Libéré de ce fardeau, il ne me reste plus qu'à exprimer aux parents de cet enfant combien cette nouvelle m'a bouleversé, comme elle a dû le faire pour tout le monde, et tout particulièrement ceux qui sont ou ont été père d'un enfant de trois ans. Ce qui leur est arrivé est notre cauchemar à tous. J'enrage d'être impuissant à pouvoir soulager leur affliction.


56. Le vendredi 26 décembre 2008 à 17:18, par Lumière Noire

Le pharmacien (au féminin) que je suis, et qui travaille parfois en hôpital (car il y a toujours une pharmacie dans un hôpital) porte à votre connaissance que :

- l'immense majorité des infirmières ne connaissent pas grand chose aux médicaments.

- parce que leur rôle est de les administrer, pas d'être pharmaciens ni médecins.

- l'ordonnance hospitalière (car il y a toujours des prescriptions écrites par le médecin, comme en ville, pour que le pharmacien délivre les produits, c'est le but de la tournée de visites dans les chambres par le médecin) doit être exécutée par l'infirmière (il y est inscrit les heures d'administration des médicaments).

- cette ordonnance arrive dans la pharmacie de l'hôpital qui contrôle la prescription (et parfois rappelle le prescripteur ou l'infirmière pour euh... rattraper les bourdes "clarifier" le traitement).

- Puis les produits sont délivrés pour administration au malade (bien portant que nous sommes tous).

- Mais il y a aussi certains produits, utilisés à haute fréquence dans les services (alcool, éosine, coton, sérums de perfusion, aiguilles, seringues, poches, bassins, sondes, compresses, huiles de massages, etc, et que le dernier ferme la porte) qui nous sont demandés hors ordonnance, sur de simples listings d'approvisionnement du service, que la pharmacie est amenée à délivrer pour être stockés en vrac dans un local du service en question (fermé à clef).

- A l'hôpital, chaque service (chirurgie, maternité, ophtalmologie, médecine générale, long séjour, psychiatrie, etc) a donc sa propre mini-pharmacie courante à portée de main.

- Et l'équipe pharmaceutique de l'hôpital passe son année à visiter ces armoires à pharmacie dans tous les services. Tout est contrôlé chaque semaine, voir chaque jour pour les produits les plus dangereux. Parce que les personnels soignants (sans doute débordés, je ne leur jette pas la pierre, mais aussi négligents, parfois) ne respectent pas toujours la minutie pharmaceutique du rangement. Alors les boîtes valsent, les couvercles (où sont inscrits les dosages) volent, et parfois le dangereux désordre survient.

- Or tout pharmacien, de ville comme de champ, sait qu'en pharmacie, le désordre est synonyme de mort subite. C'est notre hantise à tous, c'est pourquoi nos tiroirs sont si bien rangés. On y passe un temps fou, et chaque fois que vous entrerez dans une officine, vérifiez donc le comptoir : on ne laisse jamais traîner un médicament (que le client précédent n'a pas voulu, par exemple), pour éviter de le mettre dans votre sachet, par erreur, à la fin de notre délivrance. Le produit qui "traîne" est immédiatement repositionné à sa place de stockage, même si cela doit faire patienter quelques secondes de plus le client suivant.

- Pour la délivrance de solutés de perfusion, et de tout ce qui est injectable, la concentration du pharmacien devient soudain phénoménale : ces médicaments (ainsi que les stupéfiants) sont nos bêtes noires, le risque y est maximal, absolu, et sans espoir. On a le cœur qui bat plus fort, on cesse de bavarder entre collègues (ou avec le client, ou avec l'infirmière). On relit MILLE FOIS l'ordonnance, l'étiquette, le dosage, la posologie, les contre-indications et les effets indésirables (y compris la mort).

On vérifie l'âge et le poids du patient, ses antécédents, ses allergies et autres. Parce que injecter, c'est toujours un acte définitif, comme une condamnation à perpète. Ou ça soigne, ou ça fait du dégât. On a lâché le fauve médicament dans le corps, impossible de le récupérer en cas de pépin, comme on le pourrait par un lavage gastrique et des vomissements pour un comprimé.

Et la perfusion, c'est le pire des cas : le lion est directement envoyé dans le sang, même pas freiné par le temps d'absorption des muscles. Il arrive en méga-haut débit au cœur, au foie, aux poumons, dans les reins ou le cerveau, bref, il foudroie les organes vitaux. Et le débit va dépendre de la vitesse donnée au perfuseur par l'infirmière : plus le goutte-à-goutte est lent, plus on aura de chance de freiner l'issue fatale.

Le petit malade, de ce que j'ai compris, avait une forte angine depuis plus de trois jours, avait consulté déjà deux médecins de ville. Le deuxième médecin a conseillé l'hospitalisation pour qu'on réhydrate un peu ce petit bout qui ne s'alimentait plus convenablement, et qui faisait en plus une forte fièvre. Ce médecin a très bien fait. Angine, diarrhée et fièvre ensemble, c'est très mauvais pour nos p'tits gars.

A l'hôpital, on devait simplement perfuser du sérum glucosé (c'est de l'eau avec du sucre) très important pour le cerveau. Le sucre est le seul aliment du cerveau, sans lequel ce dernier se met en grève. Ce sérum, qui est fabriqué avec une eau exceptionnellement pure, évidement, on peut même le boire au goulot, c'est du sirop léger.

Mais l'infirmière (rapidité, débordement, mauvais rangement dans l'armoire à pharmacie, négligence, ou même racisme sous-jacent) n'a :

- soit pas bien lu l'ordonnance (à l'hôpital aussi, les médecins écrivent comme des cochons!),

- soit pas attrapé la bonne poche (ou ampoule) de sérum dans la mini-pharmacie du service,

- pas lu et relu son étiquette posément (3 secondes), obligatoire,

- pas relu avant de l'introduire dans le perfuseur, obligatoire,

- pas relu avant de piquer la veine, obligatoire,

- pas relu avant de tourner la molette pour lancer la perfusion, obligatoire.

Le petit gars avait sans doute perdu plein de sels minéraux (angine + fièvre = transpiration, ça s'évapore) et de vitamines et s'affaiblissait par manque d'alimentation.

En ville, on aurait recommandé de lui faire boire du coca-cola (Ach! nous y revoici!), qui je le rappelle, était au départ un simple MEDICAMENT. C'est une potion de décocté de plantes énérgétiques et remplis de sels minéraux. Avec du bicarbonate de soude pour faire les bulles.

Ca stoppe la diarrhée, ça requinque, et en plus ça aide à digérer (bicarbonate).

Inventée par un pharmacien Noir (j'en suis fière) à Atlanta, dans son arrière-boutique, pour requinquer ses clients fatigués ou diarrhéiques. La potion contenait entre autres de la décoction de feuilles de coca (et donc de la cocaïne) ainsi que du jus de noix de Kola, d'où son nom.

Et si Coca n'a pas inventé saint-Nicolas, la deuxième guerre mondiale a DIFFUSE la boisson et le barbu volant aux quatre coins de la planète, via un protocole d'accord entre Coca et l'armée américaine : débarquement de GI's = débarquement de Coca.

Ce qui fait que tous les médecins, pédiatres et pharmaciens de la planète savent parfaitement conseiller le petit verre de coca (dégazéïfié en remuant une cuillère dans la potion pour éviter le burp salvateur qui pourrait faire tout recracher au petiot) en cas de fatigue passagère.

Même chose pour les petits vieux en maison close de retraite. Papy a une faiblesse? Hésite pas, mon gars : un coca (attention : toujours très frais!) et ça repart.

Ensuite le Coca a été tellement apprécié pour son goût que c'est devenu une boisson courante.

En clair, l'Africaine que je suis vous dit ceci : à force de ne s'enorgueillir ne vouloir dispenser qu'une médecine "scientifique" poussée aux extrêmes, car il est toujours extrémiste de vouloir piquer une veine, l'Occident Chrétien euh, les pays riches cultivent les germes de leur propre mort.

Là où n'importe quel "pauvre" (mais le sont-ils vraiment?) de la planète, sans Sécu ni mutuelle, serait passé devant les portes de l'hôpital sans y entrer, faute de pécule, et donc se serait contenté d'un Coca (chaud) vendu par le vendeur en pousse-pousse sévissant devant l'entrée (dudit hosto) pour requinquer son petiot, "l'avancée médicale stupéfiante de ces 20 dernières années, sic" a obligé le médecin de ville à se couvrir en faisant entrer le p'tit gars à l'hôpital.

L'hôpital a voulu se couvrir en lui prescrivant du sérum glucosé.

L'infirmière l'a découvert (au moins au niveau du bras) pour lui envoyer du chlorure de magnésium en ADSL. Médicament qui, à toute petite dose, est un simple laxatif. On le donne justement aux vieux qui peuvent plus trop...euh, plus bien...euh, y font plus caca, quoi!

Par contre à forte dose ce petit chat de rien du tout se transforme en bête féroce : il ralentit puis arrête le cœur.

Tellement même qu'on le met dans le mélange américain pour tuer les condamnés à mort là-bas.

Le père et la mère gueulaient comme des putois à la mort imminente de leur rejeton, personne n'a voulu les prendre au sérieux.

Le père, que j'ai vu et entendu au JT de France 2 ce midi, a bien décrit les différentes phases : agitation, pâleur, yeux révulsés, puis le corps devient tout mou, chiffon, râle, la mort.

Les parents hurlaient dans le couloir, ont même demandé dans leur panique qu'on appelle les pompiers, et se sont fait sévèrement rabrouer par le personnel soignant lorsque celui-ci a enfin daigné arriver. On leur a répondu que leurs fils était somnolent à cause du produit injecté.

(Vous avez déjà vu de l'eau sucrée endormir qui que ce soit, vous??)

C'est vrai quoi, qu'est-ce qu'il y connaissent à la mort ces immigrés (peut-être sans papiers et à la CMU de surcroît!)?

C'est incroyable que ce père ait eu à pratiquer bouche-à-bouche et massage cardiaque tout seul, en plein hôpital, sans le secours d'aucune personne soignante!

A Paris.

En 2008.

Pas à Cotonou, en 1675.

Là, on n'est plus dans le médical, dans le pharmaceutique. On est dans le comportement, le relationnel, l'humain.

Total manque d'empathie de l'ensemble de l'équipe soignante pour deux parents qui appellent au secours.

On ne les croit pas, donc on ne revérifie pas la poche (réflexe immédiat de tout pharmacien). Vous aurez noté que c'est l'infirmière elle-même qui s'est rendue compte de son erreur, ce qui semble signifier que les autres membres de l'équipe soignante n'ont pas revérifié la poche quand les parents criaient. Totalement confiants et solidaires de leur collègue.

Totalement au détriment du patient.

La dynamique de groupe a joué à fond. Avec son pendant : la dynamique d'exclusion.

J'ai déjà assisté à plusieurs cas de ce type en hôpital ou maison de retraite ; d'où mon soupçon de racisme énoncé plus haut et ma propre crainte quant à une hospitalisation personnelle, de peur de subir une négligence du même type.

L'hôpital, c'est rien que des humains : ils sont malheureusement dedans exactement comme ils sont au dehors. Et donc j'y ai très clairement constaté que tous les malades ne sont pas égaux : en soins, en attention, en surveillance, etc. Les pauvres, les minorités visibles et "immigrées", les SDF, les vieux : tout y est sujet à "racisme"? Maltraitance à tous les étages. C'est à pleurer.

Manque d'éducation, d'instruction, de culture, de responsabilisation des personnels soignants: certains, livrés à eux-mêmes, fatigués, mal payés, démotivés, frustrés, deviennent de très vilaines personnes.

Le serment d'Hypocrate? Hum, hum...

Alors encore une fois, je ne jette pas la pierre sans savoir.

Mais je dis que tuer un être humain, quel qu'en soit le mode, c'est un meurtre.

Et cela vaut bien une garde à vue.

Humainement.

Psychologiquement.

Et pour l'exemple.

(Vous pouvez tranquillement vous faire opérer dans le mois qui vient, tous les soignants seront particulièrement attentifs, traumatisés qu'ils sont non pas de la mort de petit, ça c'est tous les jours, mais de la garde à vue de leur collègue. Comme quoi il suffisait de leur trouver matière à réflexion...).

Par contre, il est clair que cette infirmière n'aurait pas dû être la seule de l'hôpital à passer Noël au poste. La faute semble est évidement collective.

Pourvu que cette faute, fortement médiatisée, ne reste pas sans responsable(s) : elle se transformerait en pierre à briquet.

Qui allumerait la mèche.

Paix à l'âme du petiot..


Mise à jour 27 décembre 2008 : ce billet a vu un exceptionnel défilé de primo-commentateurs ulcérés par l'allusion à un possible racisme du personnel soignant à l'origine de l'incident, tellement choqué à l'idée —saugrenue, bien sûr— qu'il pût y avoir ne serait-ce qu'un raciste en France qu'ils en déduisent en vrac que ce commentaire ne vaut pas d'être lu et que mon blog n'est décidément plus ce qu'il était. Ceux-là trouveront une réponse groupée sous le commentaire 71 signé Guillaume. À bon entendeur…

Et je vous invite à lire ce commentaire laissé par une personne se présentant comme un collègue de l'infirmière concernée, et qui dit avoir été présente lors de l'accident. Elle donne des détails sur le déroulement des événements, contestant la version du père. Je vous invite particulièrement à méditer ce passage :

- Le père continuait à hurler de toute ses forces et a appelé la police. Il a appelé tous ses frères et soeurs. - 20 personnes hurlantes ont débarqué dans le service en détruisant le sapin de noël, l'imprimante... En se roulant par terre (syndrome méditerranéen). 3 femmes ont fait des malaises et ont été emmené par SAMU dans un hôpital pour adultes...

Cherchez sur internet ce qu'on appelle le syndrôme méditerrannéen. De la pure xénophobie parée d'un cache-sexe pseudo-scientifique. Alors, une perception de l'urgence altérée par un biais culturel, c'est VRAIMENT totalement impossible, à écarter absolument avec force grimaces de dégoûts et cris d'orfraie, dans le plus pur style du syndrôme méditerrannéen ?

Commentaires

1. Le vendredi 26 décembre 2008 à 18:41 par villiv

Décidément, la trève des confiseurs, on connait pas ... Rapport à l'actualité...

Merci pour ce billet de vacancier ;-)

Et pour le maintien en détention de j. Coupat, on attendra ?!

Bonne fin d'année à tous, absolument tous!

2. Le vendredi 26 décembre 2008 à 18:48 par Marie-Aude

Je l'attendais ce billet.... je serai patiente eu égard à vos vacances, parce que garde à vue prolongée, étant donné ce que vous nous avez toujours dit sur les justifications de la garde à vue, j'ai du mal.

Et j'ai le même mal quand je lis le commentaire de Lumière Noire, qui la voit comme une sorte de première punition, alors que si je vous ai bien compris, c'est uniquement un acte de procédure.

Je crains qu'un jour on finisse par mettre tous les suspects en garde à vue pour les préserver des lyncheurs.

3. Le vendredi 26 décembre 2008 à 18:51 par Sylvain

Bonsoir, Tout d'abord, allons à l'essentiel (qui ne doit jamais être oublié dans ce "genre" d'affaire), que le petit repose en paix. Ensuite, beaucoup de dissenssions sur la garde à vue dont a été victime (?) l'infirmière à l'origine de cette bien ténébreuse affaire. Votre confrère, cher maître, nous indique que la GAV n'est pas la règle en pareille affaire. Soit. Je pense modestement qu'une GAV impose (si j'ose dire) un cadre juridique à la rétention de cette infirmière dans des locaux de police afin que soit mené son interrogatoire sur les faits. A défaut de GAV, comment expliquer, justifier le fait de retenir aussi longtemps une personne interrogée?. Dans ce cas de figure, je suis certain que l'on trouvera bien un avocat qui s'écriera: "Ouh, là, vous avez retenu cette pauvre femme tant d'heures dans un local de police sans lui notifier de GAV, la privant ainsi arbitrairement de sa Liberté. Je proteste et demande la nullité de la procédure" (ce qui signifie, a contrario, qu'une mesure de GAV est certes une mesure privative de liberté mais strictement encadré par le droit (cf le CPP). En clair, vous aurez compris que cette mesure de garde à vue était non seulement nécessaire mais indispensable au regard du Droit et des Libertés.

4. Le vendredi 26 décembre 2008 à 19:21 par RIGOREAU

Bonjour Me EOLAS,

peut etre cette initiative a t-elle lieu d etre elayee sur votre blog...

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2008/12/26/pekin-ferme-la-porte-aux-signataires-de-la-charte-08_1135298_3216.html

Cordialement

5. Le vendredi 26 décembre 2008 à 19:24 par RIGOREAU

pas tres francais mais l on aura compris

6. Le vendredi 26 décembre 2008 à 19:30 par Antoine Viau

Si, du point de vue technique, les explications de Lumière Noire sont limpides et bienvenues, je considère ses allégations et le fond de sa pensée sont ce qu'on peut faire de plus nauséabond. De l'explication d'une erreur de procédure, on aboutit à une présomption de racisme, doublée d'une leçon de morale à l'Occident Chrétien (parcouru d'un trait pour barrer un humour particulièrement douteux ?). Sans compter que ses propos respirent le règlement de comptes corporatiste (les si professionnels pharmaciens contre le personnel médical si inconséquent), c'est pitoyable, indigne, et ça ne dépasse pas le niveau du comptoir du café du commerce. On était tellement habitué à des réflexions d'une autre hauteur par Eolas qu'on comprend qu'il ne veuille pas s'engager dans les ornières boueuses de Lumière Noire. PS : Hippocrate, pas Hypocrate.

7. Le vendredi 26 décembre 2008 à 19:35 par Oscar

"Et cela vaut bien une garde à vue.

Humainement.

Psychologiquement."

Exact. Qu'un gamin de trois ans meurt dans les bras de son père manifestement dans la totale indiférrence du personnel hospitalier qui fait alors preuve d'une retenue inexplicable, sinon d'un certain dédain à l'égard de cette famille qui "naturellement" n'y connaît rien à la médecine, oui, hélàs ( pour l'enfant ), cela vaut bien une garde à vue, ne serait-ce que pour la forme et montrer à cette famille que tout est mis en oeuvre pour comprendre les circonstances et les raisons de cette " retenue" ...

8. Le vendredi 26 décembre 2008 à 19:48 par Firmin

La GAV est pas vraiment faite pour faire plaisir aux victimes et punir les coupables, qui n'en sont d'ailleurs pas à ce stade. Enfin ça me parait un peu problématique comme raisonnement.

9. Le vendredi 26 décembre 2008 à 19:49 par Alain Cognitault

Puis-je faire remarquer que les cellules cerebrales etant riches en mitochondrie elles fonctionnent tres bien avec les corps cetoniques. Fort heureusement. Par ailleurs le Coca-Cola n'est pas une boisson riche en mineraux, loin de la. Cette boisson est totalement denuee de potassium. Il suffit de consulter le tableau nutritionnel. http://www.thecoca-colacompany.com/mail/goodanswer/soft_drink_nutrition.pdf

Le serum physiologique contient du chlorure de sodium, du potassium qui permettent de retablir l'equilibre ionique qui est justement un desequilibre principalement entre le sodium et le potassium cellulaire et plasmatique, et du glucose afin de fournir le substrat au cycle d'Embden-Meyerhof, voie metabolique primordiale du systeme immunitaire.

Desole pour l'aspect technique mais autant que les informations postees soient correctes.

Que dire d'un tel drame?

10. Le vendredi 26 décembre 2008 à 19:53 par Guillaume

Mais je dis que tuer un être humain, quel qu'en soit le mode, c'est un meurtre.

Non, c'est un homicide.

11. Le vendredi 26 décembre 2008 à 19:56 par Jules

Si les gens pleins d'assurance (même les pharmaciens et même au féminin) avaient un peu idée de la charge de travail imposée aux infirmières (qui passent leurs journées à courir d'une seringue électrique à une perfusion pour finir à nettoyer les lits des malades qui nagent dans leur merde, avé le sourire siouplait), ils seraient plus humbles. Pour avoir longtemps pratiqué les salles d'urgences et les services de pédiatrie (comme médecin), je sais combien c'est dur. Et je sais aussi qu'après une erreur grave il faut du courage pour reprendre son métier. Si tant est qu'on soit parvenu à dormir dans les mois qui suivent. La souffrance de ces parents est terrible mais accabler une infirmière ne rendra pas la vie à cet enfant. Si quelqu'un n'a jamais fait d'erreur qu'il tresse la corde pour la pendre. Moi je ne peux pas : je me suis beaucoup trompé.

12. Le vendredi 26 décembre 2008 à 20:00 par Lulu

cette histoire et ces faits sont vraiment louches. En plein service de réa, il n'y en pas un qui bouge ... faire plaisir ou pas, coupable ou pas, il y a un léger problème ...et un sérieux dysfonctionnement. La raison de ce dysfonctionnement, là est toute la question ...

13. Le vendredi 26 décembre 2008 à 20:02 par Aeriscor

D'un point de vue technique les explications de lumiere noire sont fort interressante, en particulier lorsqu'elle pointe les verifications qui n'ont pas ete faites par l'infirmiere. En revanche le proces en racisme envers l'infirmiere, l'hopital et "l'occident chretien" ( qui par ailleurs l'est beaucoup moins que l'Afrique, si l'on va par la ) et le delire subsequent ou l'auteur perd toute distance et sombre dans le pathos le plus complet m'a fait vomir. Sans compter bien sur l'affirmation juridiquement aberrante selon laquelle tuer un etre humain est un meurtre ( cela n'en est un que lorsque c'est volontaire ce qui justement n'est pas le cas ). Pour terminer j'ajouterai que les appels a des peines "pour l'exemple" me font lever un sourcil soupconneux.

14. Le vendredi 26 décembre 2008 à 20:03 par Escualdifargo

La garde à vue était-elle nécessaire ?

1/Oui, vis à vis des parents du petiot qui n'auraient vraisemblablement pas compris qu'il en soit autrement. Surtout s'ils déposent plainte.

2/Oui, pour pouvoir procéder à l'audition des personnels soignants présents ce soir là et éviter la concertation (s'il n'est pas déjà trop tard) avec la gardée à vue.

3/Non, pas besoin d'une garde à vue pour la seule audition de l'infirmière qui d'après ce que j'ai lu dans la presse a immédiatement reconnu son erreur.

4/Mais la police est-elle à l'origine de ce placement en GAV ? N'est-ce pas plutôt le parquetier de permanence qui a donné ordre téléphoniquement (ou en se rendant sur place) de placer l'infirmière en GAV ? Je ne sais pas c'est juste une interrogation que j'ai ne connaissant absolument pas le fonctionnement du parquet de Paris.

15. Le vendredi 26 décembre 2008 à 20:09 par Ferraille

Pourquoi "excellent quoique provincial"? Le mépris parisien?

16. Le vendredi 26 décembre 2008 à 20:10 par Carl

Je soutiens fermement le commentaire laissé ci-dessus par M. Viau.
Le commentaire mis en exergue a au moins un mérite : il est profondément féministe et antiraciste.

Il démontre par l'exemple que toutes les races et tous les sexes sont également capables de bêtise, de préjugés, de rancœur, et d'injustice.

17. Le vendredi 26 décembre 2008 à 20:35 par menthos

un fait : trois heures se seraient écoulées entre le moment où l'infirmière a procédé à l'injection et informé le médecin et l'instant ou le petit est décédé.

soit l'équipe n'a rien vu ( et c'est une faute) en dépit des alertes, vaines, lancées par le père, soit elle n'a rien pu faire et ce, en trois heures de temps ;

perso, je penche pour la 1ère hypothèse ...... et en effet, il y a malaise.

18. Le vendredi 26 décembre 2008 à 20:45 par Nanette

11 ans d'expérience, et une erreur. Fatale, inexpliquée, inexpliquable, dans la hâte, un enfant est mort, et c'est là la seule chose à retenir. Le sort qui est malheureusement réservé à ceux qui entraînent la mort (volontairement ou non) doit-il tenir compte de la moralité? Oui, ou non, cette infirmière a-t-elle provoqué, par son acte médical, la mort de ce bébé? Et doit-on la considérer aussi coupable que n'importe quel chauffard qui provoquerait la mort d'un enfant du même âge? Le métier d'infirmière comporte un risque inestimable de sauver des vies autant que de ne pas y parvenir. Cette femme sera la première (après les parents et la famille, bien entendu) à regretter cet acte, car son métier et cela depuis 11 ans, c'est de sauver la vie, toutes les vies...

Eolas:
Il est un peu tôt pur dire inexplicable. Il y a une enquête de police pour tenter de l'expliquer.

19. Le vendredi 26 décembre 2008 à 20:53 par Marie-Aude

@Escualdifargo, la garde à vue n'est pas une punition. C'est une procédure d'interrogatoire. C'est cela qui est dangereux, la banalisation d'une procédure justifiée seulement dans certains cas comme un mode de "pré-punition"

Et prépunition focalisé sur la coupable immédiate et facile, désignée à la vindicte, alors que, comme le fait remarquer menthos, bien d'autres faits peuvent poser question.

20. Le vendredi 26 décembre 2008 à 21:39 par Gizmo

"l'excellent quoique provincial barreau" : comme #13, je dirais "l'excellent, parce que provincial, barreau"... Pour le reste, respect.

21. Le vendredi 26 décembre 2008 à 21:48 par Nichevo

J'ai eu exactement la même réaction qu'Eolas en entendant cette histoire, de bon matin, devant mon bol de café; ma gosse jouait devant moi ... Il y a eu une garde à vue pour l'infirmière? Eh bien oui, un gosse est mort par suite d'une erreur , cela valait tout de même quelques investigations. La garde à vue n'est pas une condamnation, juste le moyen de poursuivre sereinement les investigations et vérifier si les déclarations, constatations , sont correctes . Il y avait peut être des choses à découvrir en ce qui concerne les conditions de cette garde. Ajoutons à cela que la GAV devient necessaire de nos jours pour que la personne puisse jouir pleinement de ses droits; le magistrat a pu la demander et l'opj obtempère. Eolas me suivra également sur ce sujet. J'ai eu beaucoup de peine pour les parents et je pense à leur douleur sans vouloir me l'imaginer.

22. Le vendredi 26 décembre 2008 à 21:49 par What else

L'infirmière est mise en examen pour homicide involontaire comme quoi, la GAV a porté ses fruits ...

Un témoin a expliqué qu'un infirmier était passé voir le petit, et a dit au père qu'il s'endormait .. en effet, il s'endormait.... Ce n'est que lorsque le père, voyant son enfant partir, lui a fait un massage cardiaque et du bouche à bouche, et que des parents d'enfant hospitialisé criaient "aux pompiers" que le personnel médical s'est bougé, a paniqué et cherchait partout le médecin de garde.

La GAV était largement fondée mais elle aurait dû concerner non pas exclusivement l'infirmière, mais l'équipe de garde, et particulièrement le médecin qui aurait dû voir sa responsabilité engagée.

Eolas:
Vous commettez une erreur fréquente : assimiler la garde à vue à une sorte de punition, une mise au coin dans l'urgence, dans le doute, pour ne pas laisser l'impression de ne pas punir. Ça n'a rien à voir là dedans. Et votre garde à vue tous azimuts serait illégale et un avocat comme moi pourrait en faire son miel.

23. Le vendredi 26 décembre 2008 à 21:58 par Pitseleh

Si je n'ai pas d'avis tranché en ce qui concerne la garde à vue de l'infirmière, je partage pleinement le point de vue de M. Viau concernant "l'analyse" de Lumière Noire qui profite d'un drame pour exposer ses - toutes - petites opinions. Clairement malsain et hors de propos.

(Ce qui ne reflète pas l'ensemble des professionnels de pharmacie, lesquels ne sont sans doute pas en "manque d'éducation, d'instruction, de culture, de responsabilisation des personnels soignants", ni "livrés à eux-mêmes, fatigués, mal payés, démotivés, frustrés" et qui, de fait, ne deviennent pas "de très vilaines personnes.")

24. Le vendredi 26 décembre 2008 à 22:15 par Le Père Noël est une ordure

J'imagine désormais tous les 24 décembre de cette malheureuse famille ...

25. Le vendredi 26 décembre 2008 à 22:15 par Infirmier

Je voudrais juste rappeler que contrairement aux assertions de Lumière noire, les infirmier(e)s sont tenu(e)s de connaitre les médicaments. Ils/elles sont le dernier maillon dans la chaine de distribution et sont souvent co-responsables lors d'erreurs de prescription et-ou de dosage par le médecin.

Que les seuls médicaments qui soient stockés dans un local fermé à clef sont les toxiques de liste 1 (les stupéfiants tel la morphine)parce que courir après la clef quand on a un besoin urgent d'un produit..., ou alors la clef reste sur la porte.

Que la couleur de la peau n'entre pas en ligne de compte dans notre approche de la personne soignée, nous prenons soins d'êtres humains, pas d'une couleur, d'un sexe, d'une croyance, d'une opinion,.....

Que la couleur de peau n'empêche pas de dire ou de faire des bêtises ( j'ai décidé de rester soft).

Que l'erreur est humaine, mais qu'elle n'excuse pas. Tous les professionnels médicaux ou para-médicaux ont des cadavres dans leurs placards (les pharmaciens aussi font des erreurs).

Un enfant est mort, c'est un drame pour sa famille.

C'est un questionnement pour les soignants qui savent que cela auraient pu être eux.

26. Le vendredi 26 décembre 2008 à 22:18 par Escualdifargo

à 16 Marie-Aude (joli prénom au passage) :

1/Oui la GAV peut être en pratique une pré-punition. Ce n'est pas bien, ce n'est pas fait pour, mais l'homme étant faillible, l'enquêteur l'est aussi surtout face à un c.. (ce qui n'est pas le cas dans la présente affaire).

2/La GAV c'est quoi ? Sauf à la financière où les avocats sont fiers et heureux de venir expliquer à la télévision qu'il est normal que leurs clients (qui n'ont strictement rien fait) aient été placés en GAV le temps de leur audition, dans tous les autres cas la GAV c'est de la prison policière ou gendarmesque : placement en cellule ou geole, gardes, faut demander la permission d'aller aux toilettes, bref... c'est pas le pied. Prison très limitée dans le temps certes mais enfermement tout de même. Ce n'est pas comme ça que c'est présenté par les professionnels du droit mais c'est comme ça que je le ressens.

3/A quoi ça sert ? Peuchère, à faire avancer l'enquête en procédant à des auditions, constatations, perquisitions... A ficeler le dossier au mieux. Dans l'intérêt premier de la vérité, j'ose le croire, et "un peu" aussi dans celui de l'accusation (bon d'accord, beaucoup. Mais si l'enquêteur enquêtait vraiment à décharge, à quoi servirait l'avocat, je vous le demande ?)

4/Combien de temps ça dure ? Est-ce que c'est normal que cette infirmière ait vu sa GAV prolongée ?

Je ne peux répondre à ma seconde question car tout dépend de la longueur des investigations à mener en 24H : auditions de témoins, interrogatoire(s) de l'infirmière, confrontation éventuellement avec ses collègues ou témoins,... Bref tout ça prend du temps. Quand on sait que visiblement la GAV a commencé en pleine nuit, qu'il faut donc que l'infirmière et les enquêteurs dorment un peu même s'ils se couchent tard; qu'elle a droit au repos; 24 H au commissariat pour elle c'est long mais pour les enquêteurs c'est court.

27. Le vendredi 26 décembre 2008 à 22:21 par PAF (le chien)

Tout d'abord, je tiens à présenter mes plus sincères condoléances aux victimes de cette horrible tragédie. S'ils me lisent, il seront probablement choqués, voire outrés par mes propos et j'en suis sincèrement désolé. Qu'ils sachent cependant que ce message ne leur est absolument pas destiné. Que certains mots pourront leur faire croire à une n-ième tentative d'humiliation. Et pourtant non, je ne parles pas pour eux, mais pour le reste de leurs concitoyens (politiques compris) qui essaye à tout prix de tirer profi de leurs malheurs. Parce qu'ils sont les victimes. Et qu'on essaye de les utiliser à des fins qui n'ont rien à voir avec ce qui les touchent vraiment aujourd'hui, à savoir leur douleur. PERSONNE d'autres qu'eux ne peut ressentir cette douleur. Et vous qui ne pourrez pas dormir les nuits qui viennent, sachez que tous ceux qui ont « compatis » n'auront, eux, dans leur presque totalité, aucun problème de sommeil.

Sauf peut-être cette infirmière... si elle est tout ou partie de la responsabilité du décès de votre enfant.

En résumer, donc, pour tous les autres, rien n'est clair : on jette en pâture une personne pour tenter de calmer les foules ; ces foules n'auraient jamais dû être alarmées.

Ses aveux la rendent-elle coupable ? Non. Que savons-nous réellement de l'affaire : rien (elle pourrait, par exemple s'accuser pour couvrir quelqu'un ou quelque chose. Est-ce le cas ? Aucune idée). Nous avons le « témoignage » du père effondré : qui y-t-il de plus subjectif que le témoignage d'une des victimes des faits ? Qu'elle est une réaction « normale » face à quelqu'un qui hurle et tient probablement un discours incompréhensible du à la panique ? On reste calme et on essaye de calmer la personne qui panique encore plus. Est-ce ce qui s'est passé ? Aucune idée. On n'en sait rien.

C'est un fait divers absolument tragique. Pas pour les proches, bien sûr, pour lesquels c'est une tragédie absolument ignoble, mais pour la « populace » ; celle qui est prête a pendre haut et court toute personne qu'on lui désignera comme comme « coupable ». Sans jugement. Juste pour avoir l'impression fugace d'avoir fait quelque chose. Du bien ou mal, peut importe. L'un dit, les autres suivent.

J'irais même (et je l'ai fait ailleurs) plus loin : c'est de la non-information, préjudiciable non seulement pour la famille de l'enfant mais aussi et surtout pour la collectivité.

La seule chose que nous savons c'est qu'un enfant est mort et qu'une infirmière, qui aurait avoué avoir commis une erreur, a été placée en GAV et qu'une enquête est en cours. Le reste n'est que supputations basée sur des violations du secret de l'instruction (si je ne m'abuse).

Honnis soient les vautours, de quelque espèce qu'ils soient, qui ont relayé cette histoire, qui tourne honteusement (et ça, c'était prévisible !) au bla-bla de zinc abject.

Qu'on laisse la justice faire son travail et qu'on cesse d'émettre des hypothèses sur une enquête en cours. Le deuil sera déjà assez long pour cette famille.

Désolé, Maître, mais là, c'est l'étincelle qui fait déborder le vase : je me suis longtemps retenu mais aujourd'hui, j'explose. L'humanité serait-elle en mal d'humanisme ?

Eolas:
Le secret de l'instruction ne vaut que dès lors qu'il y a une instruction en cours (ce qui est désormais le cas) et ne lie que les parties prenantes au dossier (juge, greffier, personnels de police, experts). N'étant aucun de ceux-là, nous pouvons en deviser librement. Cette infirmière n'a été jetée en pâture à personne, son nom n'a à ma connaissance jamais été cité. Je ne sais pourquoi ce fait divers semble avoir tellement attiré l'attention, ou plutôt je crains de le savoir. Un tel drame le soir de Noël, la mort d'un enfant, qui est la nouvelle star des victimes, une actualité un peu morne lors de la trève des confiseurs, et puis ça se passe à Paris, on peut aller sur place en vélib'. Parce que des enfants morts alors qu'ils sont hospitalisés pour un problème somme toute bénin, ça se compte par dizaines chaque année en France. Tous ne relèvent pas du pénal, mais tous relèvent de la justice.
Bref, je ne comprends pas votre colère. Au nom de quoi faudrait-il ne pas en parler ? Si ça ne vous intéresse pas, passez votre chemin et patientez jusqu'au billet suivant. Vu le nombre d'e mails que j'ai reçus, il y a plus de gens intéressés que de gens agacés par cette histoire. Dans tous les cas, je dois faire enrager quelqu'un. Je choisirai toujours la branche de l'option qui me permet d'éclairer mes concitoyens. Faudra vous y faire.

28. Le vendredi 26 décembre 2008 à 22:27 par Bruno

@lulu en 12... "cette histoire et ces faits sont vraiment louches. En plein service de réa, il n'y en pas un qui bouge ... "

Je n'irais pas jusqu'à dire que dans ces services, on survit par hasard. Par contre, pour en avoir fait plusieurs fois l'expérience, je pense qu'il vaut mieux être éclairé, crédible et présent auprès d'un patient aux urgences ou en soins intensifs, même lorsque le service est réputé de bonne qualité. Une simple présence peut éviter des complications.

Selon moi, les débats autours de ces affaires sont plus louches que les affaires elles-mêmes. Il n'y a qu'à lire le post de Lumière noire copié ici par Eolas, choquant.

29. Le vendredi 26 décembre 2008 à 22:30 par bo

Insupportable (s) réaction (s) de lumière noire avec ses insinuations racistes. On pourrait espérer que ce blog laisse de côté les émotions et les réactions primaires.

Eolas:
Je suis zépaté par la quantité de gens qui se sentent obligés de commenter pour la première fois pour dire la même chose, qui porte sur un détail du commentaire en question, et même pas la partie en rapport avec le billet du jour. Un site de bien-pensants a battu le rappel ? Vous croyez que le racisme n'existe pas ? Ou que l'AP est à l'abri ?

30. Le vendredi 26 décembre 2008 à 22:50 par Milvus

J'ai (hélas) vu assez de racisme ordinaire pour comprendre la paranoia ou tout du moins la méfiance de toute personne appartenant à une "minorité visible". Mais ne croyez pas que faire partie de la majorité nous rend magiquement invulnérable.

J'ai tout de suite été touché par cette histoire, ma mère aussi. Pourquoi ? J'étais à peine plus agé que ce petit bout de chou, quand j'ai bien failli y passer (hémorragie interne) après une opération "de routine". Ma mère a elle aussi harcelé le personnel et a été ignorée un bon moment. Par chance, le branle-bas de combat a été déclenché juste à temps, je suis repassé sur le bloc, j'ai un droit à une seconde anesthésie générale, je suis vivant. Mais je sais que je ne suis pas passé loin, que le personnel lui-même a eu très peur. Et pourtant je suis blanc...

La réalité est bien plus triste : des patients (ou leur famille) qui ralent, qui s'énervent, qui mentent, qui sont hypocondriaques, les médecins, infirmiers, pharmaciens... en voient sans arrêt. Comment distinguer celui qui fait un scandale pour rien, de celui qui a un vrai problème ? Je n'aimerai pas être à leur place...

31. Le vendredi 26 décembre 2008 à 23:33 par bayonne

@Pitseleh

ha vous me voyez soulagé de constater que dans la profession de pharmacien il n'y a que des hommes d'honneurs qui font correctement leur travail

premier exemple

deuxieme exemple

bien sur les exemples personnel qui n'interresse personne sauf moi je me les mets sous le bras

32. Le vendredi 26 décembre 2008 à 23:43 par ramses

@ Eolas

Un site de bien-pensants a battu le rappel ? Vous croyez que le racisme n'existe pas ? Ou que l'AP est à l'abri ?

Vous entérinez le fait que, peut-être, l'infirmière aurait administré du chlorure de magnésium en toute connaissance de cause ?

Vous me décevez, cher Maître.

L'enquête est en cours, la responsable de l'équipe soignante de l'hôpital s'est exprimée au 20h de TF1.

L'infirmière est inculpée d'homicide involontaire, elle est sortie de GAV.

Laisser croire qu'il s'agirait d'un geste raciste est hautement fantaisiste, à ce stade de l'enquête.

Comme vous me l'avez dit un jour : "vous avez besoin de vacances et nous aussi".

33. Le vendredi 26 décembre 2008 à 23:50 par Lambda

Mes plus sincères condoléances aux parents et à leurs familles.

Mais est il normal que l'on aille à l'hôpital pour une angine ?

Lambda

34. Le samedi 27 décembre 2008 à 00:22 par Octave

On ne peut plus allumer une radio sans entendre parler de cet évènement planétaire et maintenant, voilà qu'il emplit les blogs.

Eolas:
Je précise que je suis actuellement à l'étranger. Je n'ai découvert l'ampleur médiatique de l'événement que par les e mails que j'ai reçus me demandant des explications. Oui, ce fait divers est sur-médiatisé. Pour les raisons que j'expose ci-dessus. Est-ce une raison pour l'ignorer ? La logique m'échappe. En tout cas, je ne me sens aucune compétence pour hiérarchiser l'info à la place de mes concitoyens.

C'est une tragédie absolue pour la victime, ses parents et l'infirmière, sans aucun doute.

Mais il y a des dizaines d'erreurs du même type tous les jours et plusieurs enfants qui meurent sur la route ou dans des accidents domestiques, à cause de l'imprudence des adultes, sans que personne ne s'en émeuve. Sans même parler des jours de prisons infligés aux innocents en détention provisoire.

Eolas:
Si, des gens s'en émeuvent. À chaque fois. Des parents éplorés, des procureurs tatillons, l'affaire n'est pas mise sous le boisseau. Ne croyez pas que parce que la presse ne parle pas d'une affaire, elle n'existe pas. Nos cabinets sont remplis de dossiers non médiatisés (à notre grand soulagement la plupart du temps).

Pourquoi alors ce délire irrationnel dans les médias ? On se croirait revenu à l'hystérie de la libération d'Ingrid Betancourt. Dommage pour les vrais problèmes, qui restent dans l'ombre.

Eolas:
Je vous laisse la responsabilité d'affirmer qu'un enfant qui meurt à l'hôpital d'une erreur de traitement n'est pas un vrai problème.

35. Le samedi 27 décembre 2008 à 00:22 par styves

Habitué aux billets juridiques du blog, je suis étonné de la teneur du commentaire promu billet du jour dont les connotations nauséabondes m'insuportent vraiment !

Eolas:
Alors attardez-vous sur les explications pharmaceutiques, c'est elles qui sont intéressantes.

Je suis tout aussi étonné de l'ampleur donnée à cette GAV qui n'est que le droit appliqué à cette tragique espèce.

36. Le samedi 27 décembre 2008 à 00:36 par Thériaque

Bonsoir,

@Alain Cognitault
Le serum physiologique contient du chlorure de sodium, du potassium qui permettent de retablir l'equilibre ionique qui est justement un desequilibre principalement entre le sodium et le potassium cellulaire et plasmatique, et du glucose afin de fournir le substrat au cycle d'Embden-Meyerhof, voie metabolique primordiale du systeme immunitaire.
Moi qui croyait que c'était de l'eau avec du sel pour nettoyer le nez des gamins, un truc genre NaCl 0.9%.

@ Lumière Noire et à tous

- A l'hôpital, chaque service (chirurgie, maternité, ophtalmologie, médecine générale, long séjour, psychiatrie, etc) a donc sa propre mini-pharmacie courante à portée de main.

je ferais remarquer que le modèle anglo-saxons, tend à mettre un pharmacien dans chaque service, une pharmacie égale un pharmacien, et un médicament égale une prescription.

Or tout pharmacien, de ville comme de champ, sait qu'en pharmacie, le désordre est synonyme de mort subite.

N'exagérons rien, le désordre entraine des complications disons, rapidement, comme les piétons sur l'autoroute, 5 minutes c'est une moyenne. Bref ne marcher jamais sur l'autoroute.

Le deuxième médecin a conseillé l'hospitalisation pour qu'on réhydrate un peu ce petit bout qui ne s'alimentait plus convenablement,

La balance bénéfice-risque va nous revenir dans la figure.

Mais l'infirmière (rapidité, débordement, mauvais rangement dans l'armoire à pharmacie, négligence, ou même racisme sous-jacent)

En générale, quand j'aime pas, je fais très bien, pour hâter le départ et limiter le retour, c'est dans la compassion que je risque le plus.

Manque d'éducation, d'instruction, de culture, de responsabilisation des personnels soignants: certains, livrés à eux-mêmes, fatigués, mal payés, démotivés, frustrés, deviennent de très vilaines personnes.

Holà, alors que l'on compte 17 niveaux de hiérarchie pour les infirmiers, que les procédures, protocoles et autres CAT, s'emmêlent et se contredisent, j'avais plutôt l'impression de dépersonnalisation de cette profession.

Last news from  : L'AP-HP n'est pas poursuivie. Elle pourrait l'être comme personne morale, si des dysfonctionnements étaient établis quant à l'étiquetage ou le rangement des médicaments

En définitive, ce serait bien la faute d'un pharmacien.

37. Le samedi 27 décembre 2008 à 00:37 par Aeriscor

En ce qui concerne la GAV je n'ai pas vraiment d'avis tranche, elle peut etre necessaire pour etablir la verite, l'infirmiere y aurait en particulier reconnu son erreur, elle permet d'interroger "a chaud", ce qui peut etre fort utile, il ne s'agit aucunement, en theorie, d'une mesure de retorsion. Sa prolongation en revanche me parait plus "mediatique" qu'autre chose, les informations utiles ayant, semble-t-il, ete delivrees des les premieres 24h. D'un point de vue plus general je crains que cette erreur ne fasse l'objet d'un traitement un peu particulier du fait qu'elle soit mediatisee et que la victime soit un enfant. La faute ( probable ) n'est pas plus grave s'agissant d'un enfant que d'un vieillard mais l'emotion l'est. Hors la justice, ce qui cause parfois des malentendus regrettables, ne juge en theorie pas de l'emotion provoquee par une faute mais de la faute elle meme. Cela explique, a mon humble avis, la reaction epidermique ( et pour tout dire abusive a mon gout ) des professions medicales a propos de cette affaire. Bref entre deux extremes, attendons les resultats de l'enquete et jugeons de la responsabilite objective de cette pauvre femme, sans oublier ses erreurs et sans la rendre non plus lui attribuer une culpabilite excessive.

38. Le samedi 27 décembre 2008 à 00:40 par velourine

bonsoir à tous bonsoir Maitre tout d'abord j'ai mal trés mal pour les parents de ce malheureux enfant qui ont assisté impuissants à la mort de leur petit bout ( selon le récit de Lumière Noire)

le billet de Lumière Noire apporte un éclairage fort intéressant celui d'un technicien connaissant le milieu hospitalier. ce qu'elle dit concernant l'administration des médicaments et les risques dus au mauvais rangement dans les armoires à pharmacie, et d'une manière générale à la surcharge de travail du personnel soignants est réel et vérifiable dans de nombreux établissements hospitaliers publics ou privés. je peux même attester que dans certaines maisons de retraite par manque de personnel ou volonté d'économie ce sont les femmes de services qui donnent les médicaments sur les plateaux repas ces médicaments sont sur les chariots repas et ont été préparés la veille par les infirmières. vous imaginez les risques lorsque ces médicaments sont donnés à des personnes agées qui n'ont pas toute leur tête .....

je fais ce parallèle car par économie nous mettons les professionnels et les malades dans des situations à risque .

je pense qu'il est là le problème et nos politiques devraient s'y pencher sérieusement ( attention je ne dis pas que dans cette affaire que je ne connais pas qu'il n'y a pas eu erreur pour d'autres raisons que la surcharge de travail..)

en revanche ce que Lumière Noire raconte concernant l'alerte donnée par les parents, l'inertie des équipes etc est (encore une fois si cela est vérifié par l'enquête) hallucinant consternant.

cela me rappelle une vidéo mise sur Daily motion où on voyait dans une salle d'attente d'un hopital américain , une femme tomber sur le sol . pendant plus d'une demi heure je crois aucune personne présente dans la salle n'a réagi et le gardien de service est passé plusieurs fois devant le corps allongé sans donner l'alerte. malheureusement cette femme étaient en train de mourir dans l'indifférence

égoisme, bétise, manque d'intérêt pour son prochain ?

la nature humaine est capable du pire comme du meilleur regardez le film de LELOUCHE PARTIR REVENIR il nous fait toucher du doigt notre nature la plus profonde.

39. Le samedi 27 décembre 2008 à 00:50 par velourine

@ thériaque

votre billet est fort déplaisant à l'évidence vous ne connaissez pas la surcharge de travail du personnel soignant de certains hopitaux , cliniques ou maisons de retraite

En revanche si vous connaissez le milieu hosipitalier soit vous êtes de mauvais foi soit vous bossez dans un établissement miraculeux idyllique à la pointe du confort ou sur la lune ....

40. Le samedi 27 décembre 2008 à 00:56 par velourine

@ styves

je pense que Maitre Eolas a eu raison de mettre le billet de lumière noire

que vous soyez dérangé par ce billet c'est votre affaire

quant à moi je suis dérangée par votre snobisme dérisoire !

41. Le samedi 27 décembre 2008 à 00:59 par velourine

@ octave

oui il ya beaucoup de problèmes qui restent dans l'ombre mais cela n'empèche pas d'avoir des échanges sur ce blog sur le sujet

42. Le samedi 27 décembre 2008 à 01:06 par J M

Cette histoire ne peut avoir qu'un seul point positif: faire en sorte que l'on cesse d'asphyxier les hôpitaux et que les médecins "de famille" soient un peu plus accessible les dimanches et fêtes. Ça peut passer pour du "c'était mieux avant", mais pour le coup, je me souvient de docteur joignables même la nuit. Or maintenant, ce sont les urgences qui absorbent toutes ces plages horaires hors 8-12h 14-18h. Le métier de médecins est un métier difficile, absorbant. Je dirais presque un sacerdoce. C'est pour ça qu'il est si bien payé, et que les gens ont tant de respect pour eux. Mais il devient un travail "banal" (attention, je parle des horaires, pas des difficultés et responsabilité qui sont écrasantes). Cette dérive entraine un surcroit sur les grosses structures hospitalières. si telle est notre politique de santé, soit, mais que les moyens suivent. Et que les hôpitaux ne soient pas a 35km du domicile de campagne. Sinon, nous risquons de vivre d'autres drames de ce genre.

Petit mot pour "Lumière Noire": bon texte, hélas un peu Pathos. Dommage pour les affirmations personnelles qui entache sa qualité.

Bonne soirée, et bonnes vacances Maître.

JM

43. Le samedi 27 décembre 2008 à 01:11 par velourine

enfin un dernier (peut être pour ce soir) commentaire sur 40 commentaires 5 commentaires seulement ont un petit mot pour les parents

je pense que nous vivons tous dans l'indifférence des uns des autres ceci en est la preuve

44. Le samedi 27 décembre 2008 à 01:37 par Groove

Bonsoir, je déplore évidemment cet accident qui prouve une fois de plus que personne n'est à l'abri d'une erreur, la différence est la portée de cette erreur.

Si la personne concernée est une infirmière ce n'est pas étonnant, elle se trouve en bout de chaine. Si une erreur survient en amont au niveau de la prescription il peut y avoir correction au niveau de la pharmacie, s'il y a erreur au moment de la délivrance du traitement l'infirmière peut se rendre compte qu'il y a un souci mais si l'erreur survient au tout dernier moment, avant l'injection que reste-t-il comme contrôle? Qu'en est-il de l'erreur qui consiste à prendre une poche plutôt qu'une autre: entre 2 poches de 500mL remplies d'un liquide transparent indifférenciables autrement qu'à la lecture de l'étiquette?

Le pharmacien est plus serein en sachant qu'après lui il existe d'autres "verrous" susceptibles de fonctionner la chaine de la prescription médicale étant de la forme: (Médecin/Pharmacie/Préparateur en pharmacie/Infirmier).

En tant que pharmacien hospitalier je trouve la description qu'a fait Lumière Noire assez exacte de ce qu'on observe dans les hopitaux. Je lui laisse par ailleurs l'entière responsabilité quant à ses explications. La méconnaissance des médicaments de la part des infirmiers j'ai vécu, c'est encore le cas (confusion entre molécules de noms proches mais de nature complètement différentes et j'en passe, de portées plus ou moins graves), mais de la part de médecins également dès lors que la molécule sort de leur champ de prescription habituelle. Après tout on me demanderait de poser une perfusion j'en serais bien incapable (en tout cas je plaindrais le cobaye) chacun sa spécialité!

Rien à redire concernant la surcharge de travail du personnel médical, j'ai été en service clinique et j'ai vu le rythme, ce n'est pas facile facile.

Concernant le stockage des médicaments dans les service c'est bien souvent catastrophique: Les commandes sont effectuées sur des "bons" et non des ordonnances et sont rangés dans un local contenant tous les produits (les stupéfiants étant sous clé). Fréquemment il nous (pharmaciens) arrive de monter pour effectuer un "nettoyage" et redescendre des dizaines de boites entamées du même produit car bien souvent on commande le produit à la pharmacie au lieu de chercher dans le stock d'où cette accumulation.

@Thériaque: vous concluez votre billet par "en définitive ce serait bien la faute d'un pharmacien" ce à quoi je réponds que dès lors que le médicament sort de notre pharmacie et est rangée dans le stock du service la responsabilité est celle du cadre infirmier du service ou bien celle du chef de service. Etiquettage et rangement sont effectués par le personnel du service.

Vous parlez du modèle anglo-saxon qui est effectivement assez bien pensé en incluant un pharmacien par service. Ce modèle est loin d'arriver en France que ce soit à cause de la réticence du corps médical (peur que l'on empiète sur ses plates-bandes), de la politique de santé actuelle (qui tend à réduire le nombre de praticiens dans les hopitaux, pharmaciens inclus) ou de la formation en faculté de pharmacie que j'estime incomplète à ce niveau.

@Alain Cognitault: Sérum physiologique = Eau + NaCl (Chlorure de sodium - sel de table, quoi) à 0.9% massique. Pas de potassium ou autre ion. Le sérum glucosé c'est pareil avec en plus du glucose (sucre) à classiquement 5% ou 10%.

45. Le samedi 27 décembre 2008 à 01:41 par Lûciole

La différence entre "pharmacien" et "pharmacienne", c'est 8 ans d'étude. Est "pharmacien" celui ou celle qui a un doctorat en pharmacie. Est "pharmacienne" uniquement celle qui a épousé un pharmacien mâle, l'un n'excluant pas l'autre (ma cousine est pharmacien et pharmacienne).

(Je sais, je fais encore un post sur un détail plutôt que sur le fond de l'affaire, mais un amoureux des mots comme vous, Maître, ne peut qu'apprécier que le bon mot soit utilisé pour la bonne chose, ou alors je vous appelle "votre honneur" (pas taper !)).

Pour le reste, je trouve tout bonnement incroyable que personne n'ait pensé à vérifier ce qui était injecté à cet enfant, que l'équipe médicale se soit en quelque sorte "obstinée" dans l'erreur ("simple" à l'origine) de cette infirmière. (J'ai lu sur un autre site d'information que le produit injecté n'existe pas "tel quel" sous forme de perfusion, mais qu'il doit être prélevé dans des ampoules pour être mis sous cette forme.)

Et oui, n'en déplaisent aux médecins, les pharmaciens s'y connaissent mieux qu'eux ou que les infirmiers pour les médicaments, et heureusement : le cardiologue de garde m'avait prescrit 10 fois la dose "normale", lue trop vite, la prescription sensée traiter mon problème "bénin" m'aurait tuée dans les 24 heures. Sinon, huit ans d'étude ne serviraient qu'à vendre des pastilles pour la toux ... heureusement que les pharmaciens apportent une (grande) valeur ajoutée à la médecine.

46. Le samedi 27 décembre 2008 à 01:46 par velourine

@pour tous ceux qui sont intéressés je mets ce lien

les ratios en personnel dans le secteur hospitalier il y a les textes et bien sur les aléas l'absentéisme par exemple qui font que bien souvent ces ratios ne sont pas respectés

47. Le samedi 27 décembre 2008 à 02:22 par Citoyen mitoyen

Terrible histoire en effet...

"Le flacon de Chlorure de magnésium, qui aurait provoqué la mort du petit Ilyès n'était pas à sa place, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Selon cette source, les deux flacons étaient extrêmement ressemblant avec un même bouchon et une même étiquette bleus même si les inscriptions, B46 pour l'un, et Chlorure de magnésium pour l'autre, étaient dissemblable.

Surtout, le flacon de Chlorure de magnésium n'était pas à sa place. Il n'aurait jamais du se trouver là. La juge d'instruction a retenu contre l'infirmière une mise en examen pour «une simple négligence, imprudence ou inattention», a ajouté la même source."

-

Des liquides identiques à l'oeil nu, des ampoules qui se ressemblent toutes... même si le nom du produit est écrit, n'y a-t-il pas des moyens signalétiques de prévenir ce genre de confusion ? Si c'est vraiment le cas, pourquoi les deux ampoules portaient-elles une étiquette bleue, alors que le chlorure de magnésium qui n'est pas un médicament anodin (employé en cardiologie) aurait dû avoir une étiquette rouge ou pourquoi pas jaune

48. Le samedi 27 décembre 2008 à 02:31 par cultive ton jardin

Si je lis bien, l'infirmière elle même aurait dû vérifier 6 ou 7 fois l'étiquette avant de lancer la perfusion en tournant la molette et ne l'a pas fait. Et quand les parents ont alerté, parmi tous les soignants présents aucun non plus n'a fait ce simple geste. Il est possible en effet que la responsabilité de toute une équipe soit engagée. Mais plus grave, cela laisse supposer que cette absence de rigueur est fréquente sinon habituelle. Est-ce le cas, dans cet hôpital ou dans d'autres, et pour quelles raisons, surcharge des soignants, organisation du travail ou autre?

Par ailleurs, je peux témoigner que l'inattention aux plaintes des patients existe (indépendamment de la couleur de leur peau). J'ai le souvenir cuisant d'une perfusion qui passait à côté de la veine, j'ai bien dû répéter cinq fois à cinq personnes (agacées) que j'avais mal, avant que quelqu'un veuille bien s'intéresser à mon bras qui avait doublé de volume entre temps. Mais la plupart du temps, une simple remarque concernant la perfusion amène le geste apparemment machinal de vérifier la perf, l'étiquette, le débit, l'aiguille.

49. Le samedi 27 décembre 2008 à 02:46 par valentine

J'appuie Antoine Viaud et Jules, et en profite pour dire à Eolas que je viens ici et commente librement. Ce texte me choque parce qu'il témoigne d'un corporatisme un peu trop rigide à mon goût (un pharmacien n'aurait pas fait d'erreur, lui ?), et d'un procès d'intention raciste appuyé à plusieurs reprises, et totalement déplacé dans ces circonstances. Ce qu'il y a de plus difficile à gérer en pédiatrie, ce sont les parents, tous les professionnels le savent. Confondre une inquiétude - mille fois hélas- légitime, avec une classique agitation parentale excessive est un piège dramatique, qui existe quelle que soit la couleur de peau des patients.

Mes condoléances sincères et attristées au parents.

50. Le samedi 27 décembre 2008 à 02:57 par Minghella

Rarement il m'aura été donné de lire un cri aussi vrai que la contribution au débat de "Lumière Noire".

Les mots me manquent pour écrire ma tristesse lorsque je lis certains commentaires. D'autres mots encore me viennent lorsque la naïveté ou le pointillisme de bon aloi viennent se substituer à l'horreur d'une situation dont les éléments, entre eux, font série.

Une série où tout commence lorsque l'automatisme est enclenché, le bon sens ignoré, la parole confisquée, ici nommément celle du père, lorsque la souffrance de son enfant le rend peu à peu muet, il prend le relais, parce qu'il est justement un père.

Le point où la justice est convoquée, dans cette affaire, où la justice se convoque d'ailleurs peut-être toute seule, fut-ce par la pression de telle ou telle ministre ou tel ou tel homme de parquet de permanence, est précisément le point où la justice ne pourra trancher, puisqu'il s'agit d'une ségrégation rampante, où, déjà, chacune, chacun, père, mère, enfant, est disqualifié en ce qu'il est, parce que déjà, il est quelqu'un, ce qu'il s'agit, pour le système soignant, d'ignorer, et ce volontairement. Les déclinaisons, que ce soit la taille, la couleur, la religion, tout ce que l'on voudra, sont des particularisations de la ségrégation à laquelle le système de soin apporte sa contribution avec le talent qu'on lui connaît en ces matières.

On en appelle à la justice, parce que l'on ne peut plus en appeler à quiconque d'autre pour faire entendre l'inhumanité ou la sauvagerie latente.

Car, de bout en bout, et le mérite de Lumière Noire est bien là, il y a un enjeu qui gronde, mais en silence : la série vers le drame est celle d'une ignorance absolue, d'un refus de savoir.

Refus de la parole du père.

Refus de la remise en cause du praticien, qui lui, naturellement, sait toujours -mais nom d'un chien, où sont passés les « cliniciens », comme on disait ?-.

Je me rappelle, évidemment anecdote qui est si risible au regard de ce dont on parle, d'être allé un jour chez un médecin de banlieue parisienne, à proximité de mon travail d'alors.

Je voyais ce monsieur pour la première fois. Il me demandait, d'entrée, ma carte vitale. Puis, l'interrogatoire d'usage. Les cigarettes, etc... Puis, mon adresse, ma profession, etc... Il tape "ENTER" sur son PC, il attend, ne me regarde pas, ne me pose aucune autre question, et lorsque la page du PC s'affiche, l'air docte -sans jeu de mot, sauf que ça tombe bien-, il me dit : "aaaaaaaah, c'est donc la première fois que vous venez !". Il lui aurait suffit de me poser deux ou trois questions pour en arriver là, mais non...

Voilà, il en était passé par le PC. Je pourrais rajouter un raffinement médical qui conclut l'affaire en beauté, à celles et ceux qui aiment comme moi le détail qui cloche toujours : je lui avais précisé, lors de l'interrogatoire, une allergie, d'ailleurs fort rare, au paracétamol.

Que m'a-t-il prescrit ? Du paracétamol, naturellement.

Merci l'artiste. Et bravo la relation au patient.

Bien sûr, les protocoles sont excellents. Les protocoles des protocoles sont encore plus excellents. Mais à vouloir mécaniser, le praticien se fait prendre la main dans le sac, et ça fait mal quand ça tombe médiatiquement aussi bien.

Et les petites envolées lyriques de cette star qu'est devenu Patrick Pelloux sur le manque d'effectif est une horreur, une honte, j'ai honte pour lui, car un soignant qui en remet la faute à l'autre n'est pas un soignant. Si Monsieur Pelloux aime le détail, je serais curieux de comparer le temps de travail des soignants d'aujourd'hui, en cabinet ou ailleurs, avec celui qui se pratiquait il y a 50 ans, où le médecin se déplaçait chez l'habitant en pleine nuit, prévenu par la voisine que l'on avait appelé, sans téléphone ni SMS.

Au soin, aujourd'hui, se substitue, par forces d'égalités comptables, une série de gens qui envoient la patate chaude ailleurs, toujours ailleurs, toujours absolument ailleurs, de la sorte que personne n'est jamais concerné par quoi que ce soit.

Le corps médical est gangrené jusqu'à la moelle par cette manière de faire qui le ramène aux temps du médecin malgré lui, le PC a remplacé le latin. Et encore, le médecin malgré lui partait des phrases des malades. Chaque malade, désormais, est déshonoré de ne pouvoir faire entendre une parole. Le père prend la parole à la place de l'enfant qui ne pourra la prendre, le père est donc à disqualifier, dans un système, où, sauf à hurler, à tout casser, on ne vous entendra pas.

Lumière noire dit bien quelque chose de puissant à propos du racisme, les lecteurs approximatifs devraient savoir mieux lire : le racisme est généralisé. Le racisme commence lorsque chaque point de singularité est révoqué pour soutenir à la force du poignet comment chacune, chacun, n'a plus droit à la parole.

La ségrégation est généralisée, en ceci que déjà, il est tenu pour fondamental que vous n'avez rien à dire. Que personne n'a rien à dire, que personne n'a rien à entendre.

Et mettez tous les effectifs qu'il faudra, multipliez par 50 les infirmiers, les praticiens, les médecins bornés recrutés à coups de QCM avilissants, vous multiplierez par 50 les facultés de bâillonnement de la voix du souffrant.

Comment en sommes nous arrivés là ?

Je crains fort que cette épouvantable affaire ne révèle finalement la propre horreur que nous sécrétons dans notre société. Je ne me place pas en mieux ou en moins bien, nous sommes tous pris dans une dynamique, et effectivement, dans ces cas là, que reste-t-il, et ben tout simplement la petite fliquerie pour mettre les pendules à l'heure. Mais à l'heure de quoi ? Lorsque la parole a déserté, on demande aux flics de nettoyer. Le geste est pathétique, mais il trahit au moins une chose : certaines et certains veulent comprendre, savoir, extraire la vérité.

Le père s'exprime dans les médias. C'est encore heureux. On en viendrait à remercier le parisien de donner une place à la parole de ce père.

Un enfant est sans défense. Son père porte sa voix lorsque la voix se tait. Le père n'est pas celui qui tape du poing sur la table, le père est celui, aussi, qui transmet les mots pour le dire.

Quelles salves mêlées d'ignorances confondantes pour faire comme si cette affaire n'était que le reflet d'un phénomène d'une société qui ne serait pas malade. Les biens pensants, à ce titre, feront leur travail ; maintenir de toutes les erreurs, celle qui est la plus impardonnable : l'erreur de bonne foi.

Minghella

51. Le samedi 27 décembre 2008 à 03:20 par PAF (le chien)

@Eolas (en réponse au 27)

Nous sommes parfaitement d'accord : la boîte de Pandore a été ouverte et maintenant il est trop tard.

C'est cela qui m'insupporte.

Mon message ne vous était pas du tout destiné et d'ailleurs les arguments que vous reprenez pour « défendre » votre billet sont pratiquement ceux que je tentais de (mal) exprimer : ce tragique fait divers (non, ce n'est pas péjoratif ou irrespectueux) relève de la justice et de la collectivité, et non de l'opinion publique.

Alors pourquoi certains se sont-ils sentis obligés de « balancer » ce coup de blues médiatico-politocard en plein milieu des fêtes ? Vous le dite très bien : Paris, Noël, sensationnel, frissons, politique, facilité, manque de véritable information, etc.

La famille, la vraie victime, n'a aucune importance à leurs yeux ou à ceux du public : juste un peu de compassion saupoudré d'un soupçon d'empathie pour se donner bonne conscience (et encore), et hop, au dodo.

Quant à l'argument « et si c'était votre fils », il est absurde : ce n'est pas votre fils. Personne ne peut ressentir ce qu'ils ressentent. Personne, sauf eux, n'a vécu ce qu'ils ont vécu. Ils sont les seuls à l'avoir subi et ils n'en dormiront pas cette nuit ni les nuits prochaines. Vous, moi, vos lecteurs, commentateurs, journalistes, ministres, chefs d'état ou mes voisins, si.

Sans parler de cette infirmière anonyme dont la vie est probablement fichue, comme le fait remarquer votre confrère (comme si sa carrière pouvait avoir encore une quelconque importance à ses yeux...). Jugée coupable ou innocentée, elle, se sentira coupable jusqu'à la fin de ses jours ; alors même qu'elle a été désignée (pas par vous) à la vindicte populaire comme la coupable. Et notre ministre de la santé qui en profite pour remuer la soupe sans réelle nécessité...

Utiliser, voire abuser, de gens marqués à vie pour réaliser de vils instincts médiatico-politico-carriéristes : c'est en ça que je m'insurge.

Et c'est quasiment la même chose pour chaque « affaire » : victimisation à outrance. Mais celle-ci m'écœure particulièrement par son caractère gratuit. Désolé.

J'espère avoir été un peu plus clair et avoir levé l'ambiguïté que j'ai semée. En tous cas, excusez-moi pour ce qui proquo.

Et un grand merci pour vos précisions sur le secret de l'instruction. J'ai un peu exagéré, mais je pensais surtout au contenu pseudo-informationnel du « tournage de soupe ».

Eolas:
Je vous confirme que c'est plus clair cette fois. Qui pro quo terminé. Pour ma part, même si je ne suis pas dupe des mauvaises raisons qui ont conduit à la médiatisation de cette affaire (que je ne puis que deviner depuis là où je suis), j'estime que tout ce qui concerne la justice est à sa place dans l'agora. La justice est rendue au nom du peuple français : c'est la formule qui ouvre chaque jugement. Les audiences sont publiques pour que le peuple puisse aller se rendre compte par lui même à toute audience de comment la justice est rendue. Fustiger le voyeurisme est ici inapproprié : connaître les causes de ce drame, décider de l'éventuelle châtiment à infliger nous regarde tous. S'intéresser à cette affaire, ce n'est pas s'intéresser au mariage d'un pipole. C'est faire son devoir de citoyen. Après, il y a plusieurs façons de le faire. Ça relève de la dignité de chacun.

52. Le samedi 27 décembre 2008 à 08:47 par MACHIN

''Eolas: Je suis zépaté par la quantité de gens qui se sentent obligés de commenter pour la première fois pour dire la même chose, qui porte sur un détail du commentaire en question, et même pas la partie en rapport avec le billet du jour. Un site de bien-pensants a battu le rappel ? Vous croyez que le racisme n'existe pas ? Ou que l'AP est à l'abri ? ''

Ce qui est non moins zépatant c'est que les propos de "récupération " de Pelloux vous zoutrent et pas ceux de Lumière Noire ....

La présomption d'innocence de c't'infirmière a pris un sérieux coup dans l'aile sur ce blog

On ne s'y attendait pas ici.

PS j'aime beaucoup aussi le "l'excellent quoique provincial barreau de Lyon "

Eolas:
Je n'ai pas parlé du Dr Pelloux, je n'ai pas parlé de la culpabilité de l'infirmière, je ne vois donc pas en quoi je m'exposerais aux reproches que vous me faites. Je cite deux textes, dont un que j'approuve entièrement, l'autre où j'émets des réserves. Enfin, la présomption d'innocence de cette infirmière est parfaitement respectée, d'autant que son nom n'est pas cité. Envisager l'hypothèse qu'elle soit responsable de la mort de l'enfant n'est pas porter atteinte à sa présomption d'innocence, c'est la présenter comme coupable. Nuance. Qui s'appelle la liberté d'expression, rien que ça.

53. Le samedi 27 décembre 2008 à 09:28 par ocanard

Il me semble que la question de savoir ce que faisait un gamin avec une angine à l'hôpital n'a été que brièvement abordée. Admettons que le gamin soit réellement à perfuser au bout de 3 jours d'évolution d'une angine, ce qui est possible se pose la question de la chaîne de décision. En dehors du Coca qui n'a jamis arrêté la diarrhée mai qui est une boisson glucosée et qui n'a pas plus de vertues thérapeutiques que la limonade, était-il justifié de poser une perfusion ? Je pense qu'on tombe dans la logique hospitalière qui consiste à faire un "geste" pour justifier de son rôle. Si l'enfant n'avait rien reçu on aurait dit que l'hôpital est inefficace. Quant aux accusations de racisme, je suis un peu désolé s'il reste un lieu où la tolérance est de mise c'est bien l'hôpital....

Eolas:
On peut supposer que l'enfant avait eu une perte de poids qui chez un enfant en bas âge est toujours préoccupante à cause du risque de déshydratation. C'est probablement ce qui a alerté le médecin traitant qui a préféré que l'enfant soit à l'hôpital, en observation. A priori, sous réserve de ce diront les médecins qui me lisent, la décision d'hospitaliser n'est pas aberrante, aller à l'hôpital ne supposant pas être à l'article de la mort. Les hôpitaux font aussi des consultations de médecine générale, c'est même là que sont contraints d'aller beaucoup de bénéficiaires de la CMU et de l'AME, les praticiens libéraux refusant de plus en plus souvent ces patients.

54. Le samedi 27 décembre 2008 à 10:15 par voltaire2

Au risque de susciter le courroux du maitre de céans, je suis comme d'autres étonné que le billet de Lumière Noire soit positionné comme référence professionnelle. Passant sur l'aspect racisme, je me concentrerais sur les erreurs techniques (oui, le personnel infirmier a certaine notion des médicaments utilisés; le coca-cola n'est pas équivalent aux solutions, etc.). Le billet met plutôt en exergue la mentalité corporatiste qui infecte les différents métiers du monde hospitalier, qui tendent malheureusement à ne pas s'apprécier. On eût aimé lire les commentaires d'un infirmier de pédiatrie ou d'un médecin urgentiste. Pour le reste, je ne doute pas que Maitre Eolas continuera à nous éclairer sur cette affaire emblématique, et que la justice fera bien son travail.

Eolas:
Désolé pour mon courroux ; vous n'aurez qu'un haussement d'épaule blasé, ça vous suffira ?

55. Le samedi 27 décembre 2008 à 10:17 par all

Le chlorure de sodium n'est pas une substance nocive, même en pédiatrie (sauf à trop forte dose où il y a effectivement risque d'arrêt cardiaque). Il faut attendre le résultat du médico-légal pour savoir s'il y a un lien de causalité entre la perf et le décès.

Eolas:
Je crois que c'est du chlorure de magnésium qui a été administré.

56. Le samedi 27 décembre 2008 à 10:25 par all

@ voltaire 2 Le coca est un excellent remède qui contient tout ce qu'il faut pour retaper : eau, sucre, sel, vitamine C, caféine, bicarbonate. Au Brésil on le met dans le biberon des bébés diarrhéiques dès 6 mois.

En France : tu téléphones au pédiatre de ville qui bien sur ne se déplace pas. Tu appelles alors SOS médecin (généralistes) qui t'envoie à l'hosto en pédiatrie, pour se couvrir. Le pédiatre de l'hosto réhydrate avec une perf, pour se couvrir. Lumière Noire est dans le vrai.

57. Le samedi 27 décembre 2008 à 11:01 par SRP

Dommage cette citation du commentaire de Lumière Noire dans votre blog, ça fait tâche! Je partage l'avis de Mr Viau. Et même plus.. Ça pue! Sinon pour le reste, quel drame, et pour cette famille et pour cette infirmière...

Eolas:
Pourriez-vous préciser ce qui pue ? L'explication du fonctionnement d'une pharmacie des hôpitaux ? Le danger spécifique de l'administration d'un médicament par voie veineuse ? La différence entre le sérum glucosé et le chlorure de magnésium ?

58. Le samedi 27 décembre 2008 à 11:22 par Groove

@53 MAGNESIUM et non sodium, ne confondons pas les ions par pitié, une perfusion même massive de Chlorure de Sodium n'aurait pas eu les mêmes effets (diurèse augmentée probablement) !

@52 Il ne me semble pas que le message de Lumière Noire exprime une quelconque mentalité corporatiste (ce dont evidemment vous me taxerez appartenant au même corps de métier que la sus-mentionnée Lumière Noire). Ce qu'elle exprime concernant l'organisation des soins et la méconnaissance des médicaments rencontrée chez le personnel médical me semble juste (et ce n'est pas un tacle gratuit en direction des infirmiers ou médecins, encore une fois je suis incapable de poser une perfusion ou refaire des pansements etc...) et le risque que l'on rencontre avec les médicaments injectables (bien qu'un peu romancé "le lion dans le sang" etc....) est bien réel. Il n'est pas question ici de jeter la pierre ou de régler des comptes (quand j'ai un compte à régler j'appelle le service concerné) et je suis le premier à reconnaitre que les erreurs des infirmier(ère)s, dernier maillon de la chaine avant le patient ont une portée toujours plus grande que celles ayant lieu en amont pour lesquelles une correction est toujours possible. Leur responsabilité est d'autant plus grande, leur vigilance doit l'être d'autant plus.

Concernant l'étiquetage des flacons cet episode m'en rappelle un autre impliquant un surdosage (fatal si je me rappelle bien) de morphine chez un enfant. L'infirmière avait il me semble injecté 10 fois la dose prescrite de morphine entrainant la mort de l'enfant. Je passe tout le côté judiciaire mais ceci avait abouti à une modification nationale de l'étiquetage des ampoules de morphine pour éviter une nouvelle confusion.

Concernant l'accident actuel je trouve l'explication "le flacon n'était pas à sa place" un peu légère. Tous les médicaments injectables ont des conditionnement qui peuvent prêter à confusion et même en variant les couleurs des étiquettes, bouchons et autres emballages au final certains médicaments ont une apparence très proche. Je passe sur le fait que pour des raisons pratiques les boites de flacons injectables sont déballés puis rangés dans des tiroirs dans les armoires de service ce qui a pour inconvénient de se passer de l'emballage exterieur cartonné qui diffère entre deux médicaments pour lesquels les flacons en verre sont très semblables.

Sachant cela (et le personnel médical le sait) lire les étiquettes est primordial. Les infirmiers, médecins, pharmaciens connaissent les médicaments se ressemblant et pour lesquels un contrôle rigoureux de l'étiquetage est requis.

Connaissant de surcroit la façon dont les médicaments sont rangés ce contrôle est d'autant plus justifié.

A mon avis cet argument sert à alimenter le sensationnel, alors que vraisemblablement l'infirmière a pris un flacon se trouvant dans le bac contenant le serum glucosé machinalement en omettant de relire l'étiquette, confiante dans le rangement.

Une défaillance humaine en somme.

Ceci n'explique pas par contre le retard des secours dont le père se plaint après avoir constaté la dégradation de l'état de santé de son enfant.

59. Le samedi 27 décembre 2008 à 11:41 par Guy

Non, la garde à vue n'est pas uniquement un acte de procédure. Tous ceux qui ont un peu fréquenté les geôles des commissariats ont pu se rendre compte qu'il s'agit de pressions psychiques et physiques sur les suspects, pour les mettre dans une situation d'infériorité et amoindrir leur défense. Le procédé n'est pas nouveau, et figurait déjà dans l'ordonnance de procédure criminelle de 1631 (à vérifier) sous le nom de la question.

Son usage systématique est bien entendu inconstitutionnel (toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi) et prohibé par la loi, puisque le code ne la prévoit que lorsqu'il paraît nécessaire de s'assurer de la personne que l'on veut entendre.

Autrement dit, lorsqu'il n'y a pas lieu de craindre que cette personne s'enfuie, il suffit de l'entendre dans un bureau et, si l'on a besoin de la réentendre ultérieurement, de lui demander, comme dans les romans policiers, de ne pas s'éloigner et de rester joignable.

Paradoxalement, la justification de la garde à vue est que, dans ce cas, il est prévu que l'on puisse faire pévenir sa famille, demander à voir un médecin ou un avocat. Mais quel article du code interdit qu'une personne non gardée à vue prévienne sa famille, demande à voir un médecin ou un avocat. ? Elle est libre, elle a la liberté de le faire.

Ne parlons pas non plus des gardes à vue, éventuellement justifiées à leur début, qui sont prolongées, avec une deuxième nuit de cachot à la clef, pour que l'on puisse présenter l'intéressé au procureur de la République au moment le plus commode pour ce magistrat et, surtout, qu'il puisse être présenté en menottes au tribunal, dans l'espoir qu'il partira à Fleury après l'audience sans que jamais la chaîne de la privation de liberté ne soit interompue.

Il faudra bien que les policiers et les procureurs cessent de considérer qu'ils ont le droit de délivrer des lettres de cachet à l'encontre de leurs contemporains, et que les citoyens ne soient privés de leur liberté que lorsque cela est vraiment indispensable.

60. Le samedi 27 décembre 2008 à 11:53 par Robert

Je ne suis pas médecin mais ce qui suit m'interpelle...

"- soit pas attrapé la bonne poche (ou ampoule) de sérum dans la mini-pharmacie du service,

- pas lu et relu son étiquette posément (3 secondes), obligatoire,

- pas relu avant de l'introduire dans le perfuseur, obligatoire,

- pas relu avant de piquer la veine, obligatoire,

- pas relu avant de tourner la molette pour lancer la perfusion, obligatoire."

Peut-on vraiment bien vérifier ce que l'on fait soi même ? Ne vaudrait-il pas mieux, par principe, que la vérification soit effectuée par une autre personne ?

Eolas:
C'est l'idéal, mais parfois, quand on est seul, un auto-contrôle est nécessaire. Par exemple, quand je fais un recours contre un arrêté de reconduite à la frontière, j'ai ma check-list pour vérifier que je n'ai oublié aucune mention qui entrainerait l'irrecevabilité. Et l'usage du traitement de texte, s'il est une aide à la rapidité de rédaction, n'est pas une protection contre les erreurs de plume, c'est même une source de danger, on s'en rend compte très vite. Il ne me semble pas anormal de demander à une infirmière de toujours, avant d'enfoncer l'aiguille, se demander : quel médicament dois-je injecter ? Qu'y a-t-il d'écrit sur l'étiquette ? Vu le très faible taux de mortalité accidentelle dans nos hôpitaux, je pense même que la plupart le font déjà.

61. Le samedi 27 décembre 2008 à 11:59 par Kiki

Je me permettrais d'apporter une légère correction à la fois à votre billet, maître, ainsi qu'à un propos de Lumière Noire.

Celle-ci, comme elle le dit elle-même, est en effet pharmacien et non pharmacienne (qui serait la femme du pharmacien). Ou alors je suis susceptible d'être un victime comme vous le rappeliez il y a quelques semaines. Pour fréquenter nombre de pharmaciens des deux sexes, ils sont relativement attachés au genre de leur profession...

Je voudrais également relativiser un point du très intéressant commentaire de Lumière Noire : il est faux de dire que les infirmièr(e)s ne connaissent pas grand chose aux médicaments. Bien sûr, leur connaissance n'est pas comparable à celle des potards qui ont fait au moins 6 ans d'étude, mais là encore, des infirmières que je connais bien font très régulièrement corriger des prescriptions faites par des internes trop pressés, pétris de trop de doutes ou de trop de certitudes.

Pour les traitements les plus courants, les pharmaciens d'hôpital sont plus souvent vécus (comme en ville d'ailleurs) comme un épicier du médicament dont le rôle se bornerait à approvisionner la pharmacie du service. Pharmacie dans laquelle quasiment tous les traitements nécessaires au fonctionnement courant dudit service sont librement disponibles. Je comprends bien la frustration du pharmacien qui, après fait des études difficiles, souvent par choix (tous les potards ne sont pas des recalés de médecine, loin de là !), se voit mal considéré voire pas considéré du tout -ce qui est peut-être pire d'ailleurs- par des soignants, qui ont le sentiment de sauver la vie des patients, et de manière plus décisive qu'en fabriquant des pilules. Et je ne doute pas une seconde que ces pharmaciens corrigent nombre d'erreurs faites par telle ou telle catégorie de soignants. Mais la "chaîne" idéale que nous décrit Lumière Noire, dans laquelle un médecin fait une prescription, laquelle serait vérifiée et préparée par un pharmacien, puis administrée par une infirmière est tout de même en général réduite à un interne qui fait un gribouillis sur un dossier et à une infirmière qui administre. Si les médicaments sont mal rangés dans la pharmacie du service, l'habitude peut en effet conduire à des drames.

Ce n'est pas la première fois que ça arrive et sans doute pas la dernière. Malheureusement.

62. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:02 par Gestionnaire

Quelque chiffres sur la suggestion de mettre un pharmacien par service pour bien comprendre de quoi on parle (attention cynisme & réalisme inside.)

1 pharmacien présent 24H/24 par service implique l'emploi de 4,5 pharmaciens (en prenant en compte WE vacances maladie etc)

Coût moyen d'un Praticien Hospitalier (charges comprise) 104 000 Euros en moyenne (source FHF)

4,5 X 104 000 Euros = 468000 Euros par service et par an.

Un service =35-40 lits ?

Nombre de lits d'hospitalisation public et privé confondus en 2005 en France = 350 000

soit environ 8750 services que multiplie 468 000 Euro = 4 095 000 000 Euros au total

Pour mémoire l'ONDAM 2008 =152 Milliard d'Euros (ville et hôpital confondu)

On parle donc ici de faire croitre les dépense d'assurances maladie de 3,2 % pour cette seule mesure

Par ailleurs cette géniale mesure requiert l'emploi de 8750 * 4,5 pharmaciens = 39 375 pharmacien (pour mémoire il y a 70 000 pharmaciens en France toujours ville et hôpital confondu)

Si cette mesure était mise en oeuvre on va les trouver et les former où ces pharmaciens?

63. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:04 par Procès Equitable

@Eolas

"Mais je dis que tuer un être humain, quel qu'en soit le mode, c'est un meurtre.

Et cela vaut bien une garde à vue.

Humainement.

Psychologiquement.

Et pour l'exemple."

Une garde à vue pour l'exemple ? Non, une garde à vue n'est pas une peine, c'est une composante de la procédure qui ne nous honore pas. Votre distingué bâtonnier a signé dans Le Figaro une excellente tribune sur le même thème que je vous invite à lire.

Eolas:
J'y cours. Pendant ce temps, je vous invite à lire le billet pour comprendre que le propos que vous citez n'est pas de moi.

64. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:09 par Logos

Je ne vois pas pourquoi les gens s'arrètent aux allégations de racisme, de corporatisme ou de coca-cola... Nous ne sommes pas sur un blog de la profession médicale que je sache, donc la majorité des visiteurs de ce blog vont à l'hopital dans le rôle de malade ou de proche.

Personnellement, je ne sais pas ce qu'il se passe dans les hopitaux. Lumière noir peut avoir raison, ou elle peut avoir tort. Ca n'est pas vraiment intéressant en l'espèce. Ce qui l'est par contre, c'est, d'une part, la description de la procédure médicale qu'elle donne (les prescriptions, leur rangement, les actions de l'infirmière...), et d'autre part, le potentiel morbide de tel ou tel médicament selon son mode d'administration (parce que l'inculte que je suis dans ce domaine sait juste que c'est jamais un lupus).

Alors en partant de ces descriptions, qui n'ont pas l'air d'être contestées sur les commentaires, on peut se demander pourquoi le sérum a été injecté, alors que l'étiquette ne portait pas le bon nom (et ce, même si les flacons se ressemblent)? Pourquoi l'équipe n'est pas intervenue immédiatement dés les premiers appels du père, et pourquoi elle n'a pas stoppé la transfusion? Y a t'il des éléments qui aggravent ou qui atténuent la responsabilité de chacunes de ces personnes? L'AP-HP peut elle voir sa responsabilité engagée?

Je ne suis pas un spécialiste, mais il me semble que ces questions ne sont pas simples, surtout dans un domaine plus technique et plus difficile que le droit (meme dans les séries je comprend pas tout). Donc, l'aveu n'est peut être pas suffisant pour déméler toute les fils de cette affaire, ne serait ce que pour que l'infirmière explique tout ce que nous a expliqué Lumière noir (pas sur le coca voyon), détaille la procédure et détaille le ou les moments où elle s'est planté. Ca aidera juste à déterminer si elle est seule en cause ou si d'autre responsabilités sont à rechercher (Y compris un début d'indice contre l'AP). Ce qui peut expliquer la prolongation de la garde à vue, les explications prenant nécessairement du temps.

Pour le personnel hospitalier qui n'est pas intervenu à la demande du père alors que son enfant se mourait, il n'y a pas d'action posive de leur part, mais une omission coupable. J'imagine qu'ils seront éventuellement poursuivi pour omission de porter secour à personne en péril.

Enfin, j'ai une pensée pour les parents de la petite victime qui ont connu une détresse profonde dans un endroit où ils auraient dù sentir leur fils en sécurité.

65. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:11 par Saucissonde...lyon

"l'excellent quoique provincial barreau de Lyon "... Technique éculée mais toujours efficace du "meuhnon, j'rigôôôôôle !" 1° Vous réagissez : vous n'avez pas d'humour 2° Vous ne réagissez pas, la vacherie a porté. Le procédé reste en tout état de cause peu élégant sur la forme et limite macrocéphalique sur le fond.

Quoi, vous osez pinailler sur un tel micro détail à l'occasion d'un sujet tellement dramatique ? Et bien, en fait, c'est le mait'qu'a commencé, non ?

Eolas:
Et vous vous inscrivez résolument dans le 1°.

66. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:14 par Lagos

@57 Guy

Excellent commentaire sur la garde à vue, dans bien des cas elle est totalement disproportionnée aux buts poursuivis. Et les garanties qu'elle offre sont de la poudre aux yeux puisque sa mise en œuvre n'est soumise à aucun contrôle. A quand l'habeas corpus en France, avec je ne sais plus combien de siècles de retard ? Il me semble avoir entendu notre bien aimé Président dire qu'il faudrait y venir. La Justice en France est encore beaucoup trop souvent l'héritière directe de la Justice du Roi.

67. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:16 par Bourdas

Garde à vue et mise en examen sont devenues assez banales, pour un rien. Que d'émotion pour la mise en examen de l'infimière ; elle devrait y survivre. Compassion et révolte pour la disparition d'un petit bout qui a perdu la vie avant de la commencer.

68. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:19 par Citoyen mitoyen

Je viens d'apprendre des choses intéressantes : c'est Bernard Kouchner qui a permis aux victimes d'erreurs médicales de pouvoir porter plainte afin d'avoir accès au dossier médical et pouvoir être indemnisé, tandis qu'auparavant les médecins restaient aussi muets qu'intouchables.

Eolas:
Je ne sais pas d'où vous sortez cette énormité, mais des procès en responsabilité médicale, on en fait depuis longtemps, et les règles actuelles (responsabilité contractuelle basée sur une obligation de moyens) sont fixées depuis un arrêt Mercier de 1936. La loi Kouchner du 4 mars 2002 sur les droits des patients a apporté quelques avancées, mais le droit d'accès au dossier médical était affirmer une évidence que certains médecins se refusaient à admettre, obligeant leurs patients à leur faire un procès : le secret médical n'est pas opposable au patient. En faisant proclamer cette évidence dans une loi, Kouchner a fait économiser à ses confrères bien des frais de procès perdus d'avance.

Si c'est l'erreur a été commise dans un hôpital public, c'est l'hôpital entier qui sera jugé devant un tribunal administratif, mais si l'erreur a été commise dans une clinique privée, seule la personne incriminée devra répondre de ses actes.

Mais le plus parlant vient d'un avocat spécialisé dans ce genre de dossiers : il estime que dans 60% des cas, les familles ne porteraient même pas plainte si les médecins daignaient simplement s'excuser auprès d'elles et leur expliquer d'où venait l'erreur.

69. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:20 par Bourdas

...Erratum : lire que d'émotion pour la garde à vue de l'infirmière

70. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:24 par Seb

Autant que je sache, les injections létales administrées aux condamnés à mort aux Etats-Unis ne contiennent pas de chlorure de magnésium mais du chlorure de potassium. Beaucoup plus dangereux et toxique pour le muscle cardiaque. Pour bien connaître le milieu médical - infirmières et médecins -, je trouve extrêmement choquant de placer le racisme en exposant. Les hôpitaux sont plus que jamais des lieux de diversité, y compris dans le personnel soignant. Sur le terme meurtre, sans commentaire. Cet éclairage est affligeant dans son fond comme dans sa forme. Cher Maître des lieux, je vous croyais plus exigeant lorsque vous ouvrez les colonnes (en réalité la colonne, mais ça sonne moins bien) de votre blog.

Quant à "l'excellent quoique provincial", rassurez-moi, c'est de l'humour ? Je dis rassurez-moi et je ne l'aurais pas dit il y a encore trois jours tant j'en eus été certain. Mais après cette contribution, je me prends à douter.

Eolas:
Doutez, doutez, ça fait jamais de mal et ça vous occupera. Et pour l'injection létale, les trois produits utilisés sont, dans cet ordre : thiopental de sodium, dit aussi le pentothal (puissant anesthésique, rend inconscient en quelques secondes), pancuronium (paralysant des muscles striés, arrête la respiration) ; chlorure de potassium (dépolarise les cellules du cœur qui cesse de battre).

71. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:27 par Guillaume

Bof le commentaire de cette pharmacienne est plein de relent de racisme fumeux. Du racisme envers ces "occidentaux", ces "chrétiens", ces "racistes" (oui oui elle n'a pas peur des amalgames et des raccourcis la pharmacienne). C'est dommage, ça gache complètement son commentaire et analyse.

Eolas:
Et en quoi, je vous prie ? Sauf votre respect, je trouve ça aussi stupide que de dire qu'une faute d'orthographe gâche un exposé intéressant. Si quelque chose pue, dans ces commentaires (je ne parle pas que pour vous, mais vous êtes le trentième, c'est vous qui prenez, c'est comme ça) c'est le politiquement correct qui donnerait des hauts le cœur au plus coincé des bigots américains. Rha, mon dieu, elle a dit qu'il y avait peut-être du racisme, c'est insupportable, le racisme, ma bonne dame, en France, ça n'existe pas, et c'est insulter tout le monde que de se demander s'il n'y en a pas dans telle ou telle affaire. Cachez moi ce commentaire que je ne saurais lire ralala quelle déception, maitre Eolas, c'est plus ce que c'était. Et de trente commentaires au moins qui n'apporte RIEN, absolument RIEN à la discussion, de types avec la bouche en cul de poule qui jouent les arbitres de la bienséance. Pouah, pouah et pouah. Je m'en vais relire du Céline rien que pour les emmerder, les compagnons du cul serré. Et vive l'esprit de Noël.

72. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:29 par pafmo

"Inventée par un pharmacien Noir (j'en suis fière) à Atlanta, dans son arrière-boutique, pour requinquer ses clients fatigués ou diarrhéiques. La potion contenait entre autres de la décoction de feuilles de coca (et donc de la cocaïne) ainsi que du jus de noix de Kola, d'où son nom."

faudra relire qui etait john pemberton , a part sa statue légérement grisée par le temps, il a pas l'air vraiment noir sinon vous etes fiere de quoi qu'il soit soit disant noir ou pharmacien ?

73. Le samedi 27 décembre 2008 à 12:36 par velourine

@Minghella

Merci pour votre commentaire vous mettez le doigt sur un problème important l'attitude d'une partie du corps médical je peux témoigner de l'inhumanité de certains médecins exerçant en clinique devant des mourants qui les renvoient chez eux parce que insoignables

je peux témoigner de l'acharnement thérapeuthique pour faire du chiffre d'affaire , bref ce que je dis est grave mais je l'ai vécu lors de la maladie et du décès de ma mère

je peux témoigner des erreurs de médicaments , de confusions, de consignes oubliées entre les équipes par mauvaise communication. , lorsque la famille est là dans le sercice elle dérange surtout quand elle pose des questions qu'elle cherche et remet en cause la parole divine du médecin chef.....

que penser aussi des médecins qui refusent de prendre des malades qui ont la CMU non tout ceci est à revoir

en revanche je salue bien bas les médecins et les équipes des services de soins palliatifs qui ont compris ce que veut dire humanité et ampathie.

74. Le samedi 27 décembre 2008 à 13:05 par christianL

Commentaire emprunt de racisme à l'envers, donc particulièrement nauséabond. La présence sur ce blog de l'expression "soupçon de racisme" est incompréhensible. Tout comme l'est une défense de la garde à vue de l'infirmière "pour traumatiser et faire réfléchir les personnels soignants des hopitaux qui ne seraient pas heurtés par le décès du petit car ils "en voient tous les jours". Je suis choqué que le maître des lieux n'y trouve rien à redire.

Eolas:
Voyez plus haut ma réponse à Guillaume, elle s'adresse aussi à vous.

75. Le samedi 27 décembre 2008 à 13:09 par Julien

Dommage que l'auteur du commentaire s'attarde autant sur le coca-cola, qui est surtout connu pour être un très mauvais "médicament" pour réhydrater les "petiots", utilisés soit par les personnes qui ne sont pas médecins, soit par les médecins qui n'ont pas ouvert une revue scientitifque et médicale depuis 30 ans. Çà diminue la portée et la force de la réflexion de dire une telle ânerie, dangereuse, avec tant de conviction.

" Les boissons trop sucrées comme le Coca Cola ® sont inapropriées à la réhydratation d'un enfant diarrhéique . D'une part leur teneur en sodium (2 mmol/l) est trop faible pur assurer la compensation des pertes , d'aute part leur hyperosmolarité (750 mmol/l pour le Coca Cola ® ) est largement trop forte et peut aggraver la diarhée par appel osmotique"

"Les boissons sucrées (coca-cola ou jus de fruits) ou l'eau pure sont inappropriées voire dangereuses pour conduire une réhydratation"

http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/sro/dossier.htm

Eolas:
Puisque c'est al réunion du club des hors sujets, rappelons une fois pour toute que vous pouvez trouver en pharmacie et même en parapharmacie des enveloppes de solution de réhydratation, à mélanger à de l'eau : glucose, sels minéraux, tout ce qu'il faut pour les piou-pious qui font caca mou. C'est dégueulasse, mais ça sauve des vies.

76. Le samedi 27 décembre 2008 à 13:37 par malpa

à ceux qui lisent les billets de ce blog avec l'attention d'une infirmière piochant une poche à injection dans le tiroir (mauvais humour, je sais), rappelons que le commentaire de Lumière Noire qui forme la partie essentielle de ce billet de maître Eolas n'est que la reprise d'un commentaire de ladite Lumière Noire sous un autre billet ("On l'a échappé belle", deux billets plus tôt), le commentaire 56 plus exactement, et qu'elle a elle-même répondu sur les points qui ont fait réagir certains lecteurs (le mot "racisme" entre autres) en 59, 63 et suivants du même billet.

Eolas:
Ouf, merci, ça fait du bien de voir qu'il y en a qui ont effectivement lu.

77. Le samedi 27 décembre 2008 à 13:45 par Bruno

On nous apprend que le flacon n'était peut être pas à sa place. Il y aurait donc eu erreur voire faute en amont de l'intervention de cette infirmière qui n'a pas vérifié les inscriptions.

Ce n'est pas bien différent de l'erreur de plume qui a mené à la libération d'un suspect, en octobre dernier. Selon le Monde, un président de la chambre d'instruction avait signé sans grande attention.

Eolas:
Ha, si seulement j'avais parlé de cette affaire

78. Le samedi 27 décembre 2008 à 14:05 par malpa

correction de mon comm 76 : "billet immédiatement précédent" et non pas "deux billets avant". Et voilà comment on se trompe de poche à injection, j'ai de la chance si je n'ai tué personne.

79. Le samedi 27 décembre 2008 à 14:12 par Procès Equitable

@Eolas sous 63

Mille excuses pour cette erreur. J'étais véritablement surpris de trouver ces mots sous votre plume, maintenant je sais qu'ils ne sont pas de vous.

Eolas:
Ça arrive quand on commente sans avoir bien lu le billet.

80. Le samedi 27 décembre 2008 à 14:16 par DRH

Très bon billet pour son aspect soignants/pharmaciens mais exaspérant par son ton polémique et invoquant, comme trop souvent le racisme comme source de tous les maux.

Il y a surement des "racistes" dans les hôpitaux comme partout. Avoir des présupposés raciaux peut être un réflexe médical utile. Il y a un mois un médecin de garde à l'hôpital de Bîîîpppp a demandé à une infirmière de lui trouver machin qui parlait la langue de la malade. Lorsque l'infirmière lui a signalé que le mari était là et parlait très bien le français, il lui a confirmé qu'il voulait machin et pas la famille; horrible raciste plein de présupposés xénophobes confronté à une possible femme battue !

Le seul racisme idiot que j'ai rencontré en hôpital (et moins en clinique privée !) c'est celui du personnel médical, sachant, vis à vis du malade et de sa famille, ignorants et s'inquiétant pour rien.

C'est souvent vrai, mais c'est aussi le détail qui peut faire la différence. Combien de fois avons du de nous même signaler des allergies ou antécédents sans que l'on nous l'ai demandé. Et je connais de nombreux cas d'amis qui ayant signalé une allergie ou intolérance ou demandé une prescription plus adaptée à leur cas se sont entendu répondre : "je suis médecin, infirmier, pharmacien..... vous n'allez pas m'apprendre mon métier".... (j'oublie les vétérinaires, pourtant il y en a un qui a manqué tuer un de nos chats avec ce raisonnement; un autre vétérinaire a effectué un contrôle notre demande et à son corps défendant, l'erreur "n'étant pas possible". Mais si, mais si !).

Les personnels soignants, quelque soit leur grade, peuvent souvent oublier qu'ils font eux aussi des erreurs, et qu'une question ou une remarque n'est pas forcément une injure. On oublie trop souvent (moi aussi) qu'avec l'humain va l'humilité et qu'effectivement contrôler ce qui est "sûr" n'est pas forcément toujours une perte de temps. Et que les familles ne s'inquiètent pas toujours "pour un rien", "parce qu'ils n'y connaissent rien".

Si je vous signale un quelconque problème avec un de vos médicaments, ne risquez vous pas de mettre d'abord en cause mon racisme à votre égard, avant de vous poser la question d'un défaut de fabrication ou de stockage ? Le ton de votre billet me fait craindre le choix de la première hypothèse !

Je me permet de vous signaler que le soda que vous préconisez n'est pas toujours efficace (peut être parce qu'il n'a été inventé que par un blanc dans un état ou le KKK était très présent !). Ma fille lorsqu'elle était bébé ne le supportait pas et devait être hospitalisée avec observation systématique pendant 24h avant d'être mise sous perfusion, même lorsque nous signalions que nous avions l'habitude, que c'était ce qu'il fallait faire, et qu'il n'y avait qu'à vérifier son dossier dans le même hôpital ! Finalement, nous avons découvert les boissons isotoniques pour l'effort des sportifs. Problème réglé ! Plus d'hospitalisation !

A Robert (58) excellente remarque sur le contrôleur/contrôlé. Lorsque j'étais "infirmier" militaire, le médecin capitaine lorsque nous préparions une intra-veineuse exigeait que sur le plateau lui soient présentées la seringue et l'ampoule vide. Mais nous avions l'effectif, le temps, et comme nous étions beaucoup moins formés que des infirmiers civils (quelques mois contre quelques années) tout le monde était beaucoup plus conscient de nos limites.

Et sinon en ces temps de gastro. un autre "truc" pour adultes (et uniquement pour adultes). Lorsque l'on n'a pas de médicaments adaptés, le pastis pur à jeun peut dépanner efficacement. C'est absolument dégueulasse (sinon consultez d'urgence un addictologue) mais efficace.

Bonnes fêtes à tous.

81. Le samedi 27 décembre 2008 à 15:15 par TetardKing

@Lûciole> Je me permet de corriger un petit point de détail. Je suis docteur de pharmacie, mais pas pharmacien pour autant, n'étant pas inscrit à l'ordre (n'exerçant pas la profession de pharmacien). Quant à la responsabilité éventuelle du pharmacien, il faudrait relire l'arrêté de 1999 : si il y avait initialement une préparation (G5 + autre principe actif), je ne suis pas sur qu'elle n'ait pas du, réglementairement, être faite à la PUI (pharmacie à usage intérieure).

82. Le samedi 27 décembre 2008 à 15:26 par Lucas Clermont

Le commentaire de Lumière noire est particulièrement insidieux et déplaisant. C'est un goutte à goutte qui instille une accusation grave de racisme à l'origine d'un accident tragique. Une apparence de démonstration, en réalité des allégations, et des boucs émissaires désignés qui fonctionnent comme un groupe contre les humbles à qui tout le monde peut s'identifier.

Dans le fond votre billet oppose le regard prudent d'un avocat et d'autre part l'expression caricaturale de l'opinion publique universelle. Bref, le résultat est pédagogique !

83. Le samedi 27 décembre 2008 à 15:30 par Anne

Oui, je sais, Maître Eolas, c'est dur d'être lu par des cons.

84. Le samedi 27 décembre 2008 à 15:42 par Lydéheux

Je travaille dans ce service et je peux vous certifier que 80 % des choses dites par le père sont FAUSSES !
La souffrance fait peut-être exagérer les choses, mais quelques rectifications s'imposent :
- Le père n'a pas fait de massage cardiaque puisqu'il s'est inquiété et a hurlé lorsque l'enfant commençait à être somnolent.
- Une soignante est arrivé dans les 10 secondes après les hurlements du père. A ce moment là, le scope montrait que l'enfant avait de bonnes constantes (pouls saturation), mais vu l'état clinique, elle a vite appelé du secours.
- En 5 minutes, la chef de garde est arrivée des urgences, et a commencé la réanimation. La chef de Réa est arrivée 5 minutes plus tard.
- Le père continuait à hurler de toute ses forces et a appelé la police. Il a appelé tous ses frères et soeurs.
- 20 personnes hurlantes ont débarqué dans le service en détruisant le sapin de noël, l'imprimante... En se roulant par terre (syndrome méditerranéen). 3 femmes ont fait des malaises et ont été emmené par SAMU dans un hôpital pour adultes...
- L'infirmière a compris son erreur et a appelé son chef de service et a été embarquée directe, en blouse par la police. Elle a pleuré et n'a pas réussi à dormir pendant toute sa garde à vue.
- Enfin, le flacon de chlorure de magnésium a été livré par la pharmacie, alors qu'il est interdit dans les services et ressemble à l'identique au vrai flacon qu'elle devait poser : le B46...

Alors vos réflexions sur le racisme, la nonchalance des soignants, l'absence de soignants, la connerie humaine, gardez les pour vous. Ca vous évitera de dire des conneries

Eolas:
L'allusion au « syndrôme méditerrannéen » apporte, à votre corps défendant, je le sais bien, un argument de poids à l'hypothèse de Lumière Noire.

85. Le samedi 27 décembre 2008 à 15:46 par Robess

@Lucas Clermont> Oui, il est déplaisant d'ouvrir les yeux sur la société et de se rendre compte de ce qu'elle est. Je n'ai vu aucune caricature dans ses propos. Je connais quelques infirmières et ce qu'elles me racontent est bien plus affreux... La seule fausse note de son discours a été notée dans une réponse précédente. Bien souvent les infirmières corrigent d'elles-même de mauvaises ordonnances grâce à leurs connaissances des médicaments. Même si, par défaut, ce n'est pas leur travail. Si elles ne le faisaient pas, les "accidents" seraient bien plus nombreux...

86. Le samedi 27 décembre 2008 à 15:54 par William

La grande classe. Inviter un pharmacien pour expliquer une erreur d'infirmier...qui commence par "l'immense majorité des infirmiers ne connait rien aux médicaments". Quelle honte. Cette tribune offerte à quelqu'un qui ne sait pas de quoi elle parle, et qui commence par cette phrase. Je suis infirmier depuis 1995, madame et je connais mes médicaments. Contrairement à vous, je branche directement des perfs sur mes patients et, comme cette pauvre femme, je me trompe. Maitre Eolas, la prochaine fois que tu veux donner la parole à un infirmier, cherche bien, il doit bien y en avoir un ou deux dans la blogosphère.

87. Le samedi 27 décembre 2008 à 15:55 par ramses

@ Anne 82

Oui, je sais, Maître Eolas, c'est dur d'être lu par des cons.

Aie ! A 12 minutes près, vous vous seriez abstenue d'écrire une c....rie (voir 83).

88. Le samedi 27 décembre 2008 à 16:05 par Lydéheux

Cher Eloas, le syndrome méditerranéen est défini en tant que tel, sans discrimination qui soit, puisque d'un point de vue culturel, c'est la réponse très sonore et gestuelle des personnes de culture méditerranéenne qui sont dans la souffrance (physique ou morale). Il n'y a aucun racisme dans ma phrase ou même mes pensées ; puisque je dois me justifier : j'ai vécu 2 ans avec une arabe et là 4 ans avec une indienne

Eolas:
Vous n'avez pas à vous justifier. Juste à vous cultiver : « [le syndrome méditerranéen] serait une sorte de fourre-tout regroupant les éléments qui font apparaître les autres comme différents. Cette notion, selon Anne Véga et Catherine le Grand Sébille (Université Lille 2), est construite à partir de toute une série de signes extérieurs "exotiques", folkloriques ou choquants dont on ne saisit ni la signification profonde ni la cohérence .

Ainsi en fonction de l'attitude des patients vis a vis des soignants, ces derniers ont tendance à définir les patients en "bon ou mauvais" malade, en fonction de leurs propres représentations et d'une différence culturelle pas prise en compte. »


Mes hommages à madame.

89. Le samedi 27 décembre 2008 à 16:08 par ramses

''Eolas: L'allusion au « syndrôme méditerrannéen » apporte, à votre corps défendant, je le sais bien, un argument de poids à l'hypothèse de Lumière Noire.''

Lumière Noire fait allusion à un racisme sous-jacent de l'infirmière avant l'injection.

Lydéheux (dont le témoignage, s'il se révèle exact, est précieux, car il (elle) était sur les lieux) évoque ce qui s'est passé dans le Service, quand l'état de l'enfant s'est brusquement détérioré. Trouvez-vous normal que 20 personnes fassent irruption dans un Service en hurlant et en cassant du matériel ?

Eolas:
Certainement pas. Pas plus normal que l'on injecte un produit mortel à un enfant de trois ans, ou que l'on traite les cris de panique du père qui, connaissant bien son enfant réalise très vite que quelque chose ne va pas comme un « syndrome méditerrannéen ».

90. Le samedi 27 décembre 2008 à 16:38 par Bruno

@Eolas en 77 "Ha, si seulement j'avais parlé de cette affaire… "

Cela nous montre surtout que la réalité est souvent plus complexe alors qu'il est aisé d'imputer la responsabilité d'un drame au lampiste, ici à la dernière personne susceptible d'effectuer un ultime contrôle après une multitude d'interventions.

Mais toujours selon le Monde, il semblerait que les inscriptions sur les flacons ne prêtent pas vraiment à confusion pour qui les lit aujourd'hui. Je ne pense pas qu'on puisse s'étendre sur ce point sans connaitre tous les détails de cette affaire et du contexte dans le service, au moment même de ce drame.

Cet été, un pharmacien a oublié son fils dans sa voiture. Il avait été perturbé par un évènement exceptionnel, sur sa route. Parfois l'irréparable advient suite à pas grand chose.

91. Le samedi 27 décembre 2008 à 17:04 par Schum

Maître, je comprends très bien votre analyse de la situation et votre agacemet face à certains comportements qui transpirent effectivement le rejet de l'autre, l'absence d'écoute de ses réactions le considérant comme en dessous de "nous autres les instruits"... Ceci étant j'ai l'impression d'une part que l'expression "syndrome méditerrannéen" n'est pas une marque de rascisme mais plutot un manque total de considération envers la souffrance des malades (à voir : ici|fr]). Ainsi, l'expression bien que vieillotte et absurde dans ce qu'elle désigne n'est pas pour autant empreinte de discrimination raciale à mon sens. C'est pourquoi ces faits devraient être ramenés à plus d'objectivité... pour connaitre un peu le milieux hospitalier, les soignants sont souvent loins des patients, ils ne les écoutent pas tout simplement parcequ'ils entendent à longueur de journée des plaintes non justifiées, des exagérations, des personnes pensant que le monde doit être à leurs pieds. Ainsi je ne souhaite pas justifier totalement le geste de l'infirmière, ni même l'attitude générale du personnel soignant mais tenter d'apporter quelques éléments qui, je pense, éclaireront un tant soit peu les débats et rééquilibreront la balance...

92. Le samedi 27 décembre 2008 à 17:06 par Schum

Désolé le lien n'est pas rentré. Donc, à voir : http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2000/mag1208/dossier/douleur/sa_3014_mentalite_douleur.htm

Eolas:
J'ai réparé. Il faut que vous sélectionniez le texte qui sera transformé en lien cliquable avant de cliquer sur l'icone, sinon votre lien n'apparaît pas car il n'y a rien pour le matérialiser (mais les balises html étaient bien là : je n'ai eu qu'à rajouter le mot "ici" pour que le lien apparaisse).

93. Le samedi 27 décembre 2008 à 17:08 par LChe

" Vous aurez noté que c'est l'infirmière elle-même qui s'est rendue compte de son erreur, ce qui semble signifier que les autres membres de l'équipe soignante n'ont pas revérifié la poche quand les parents criaient. "

Cinglant.

Je relaie votre relais -subtile réflexion ou évidence qu'inspire la mort d'1 (un) enfant.

94. Le samedi 27 décembre 2008 à 17:20 par Un lecteur silencieux

Lydéheux (com. 83) :

- 20 personnes hurlantes ont débarqué dans le service en détruisant le sapin de noël, l'imprimante... En se roulant par terre (syndrome méditerranéen). 3 femmes ont fait des malaises et ont été emmené par SAMU dans un hôpital pour adultes...

Eolas (rep. com. 88, à propos de la phrase ci-dessus) :

ou que l'on traite les cris de panique du père qui, connaissant bien son enfant réalise très vite que quelque chose ne va pas comme un « syndrome méditerrannéen ».

@Eolas : je crains que vous n'ayez commis l'erreur que vous dénoncez en réponse du commentaire 79 ! Lydéheux parle ici de la réaction de la famille et non du père ! J'en profite pour vous exprimer ma déception face à ce billet : la personne que vous citez se permet de juger le travail et la pensée de personnes qu'elle ne côtoie que "parfois". Vous ne nous aviez jamais habitué à de telles approximations, venant de votre clavier ou de ceux que votre blog relayait.

Un lecteur (jusque là) silencieux.

Eolas:
Si, si, en cherchant bien, vous en trouverez d'autres.

95. Le samedi 27 décembre 2008 à 17:22 par Lumière Noire

Bonjour à vous.

Je continuais de "commenter" sur le post précédent, alors que les passions avaient changé de billet.

Alors :

- A ceux qui vont m'ont lue trop méchamment : mes allusions aux Croisades n'étaient que de l'humour en réponse au billet totalement hilarant de notre Maître à tous : "On l'a échappé belle".

Allez le lire pour comprendre l'irruption d'un barbu volant lâchant des colis suspects, d'un sans-papier né dans une étable en Territoires Occupés, d'un religieux radical turc ... et du Coca-Cola (dans les commentaires).

- A tous ceux qui m'ont lue trop vite (et grand merci @ Malpa 76!) : racisme pour moi n'est pas qu'épidermique, je m'en suis aussi expliquée plus loin. mais je remercie aussi Maître Eolas qui sait qu'on peut voir de tout partout.

- Je remercie aussi tous les pharmaciens (et alliés et amis) qui ont expliqué à certains que les larmes (sérum physiologique) ne contiennent que de l'eau et sel. Parce que si elles étaient sucrées, faudrait sortir casqués pour pas être butinés par abeilles et papillons.

- Je remercie aussi les confrères qui ont appuyé mon propos sur mon vécu hospitalier. Je suis un pharmacien d'officine (de boutique, quoi). Mais depuis 5 ans je suis devenue pharmacien remplaçant.

Donc je me déplace de ville en ville, de village en village, du Finistère à l'Oise, avec crochets vers la Vendée et le Poitou. Ayant 30 ans de métier, je remplace uniquement les titulaires (= patrons en officines) et praticiens hospitaliers (=patrons en hôpital). Officines, hôpitaux psychiatriques, maisons de retraite et prisons sont mon pain quotidien. Une vingtaine d'établissement font appel à moi (bouche à oreille) chaque année. Je sais ce que j'y vois, je sais ce que j'y vis. J'ai beaucoup de respect pour tous les personnels soignants (je l'ai expliqué dans un autre commentaire). Et j'ai répété à plusieurs reprises que "je ne jette pas la pierre" à la malheureuse qui vient de se tromper de flacon. J'attirais même l'attention sur la responsabilité collective du service (qui aurait dû immédiatement contrôler et débrancher la perfusion au lieu de laisser le petit continuer de s'imbiber de chlorure de magnésium tout en disant au père affolé : "il dort").

Je reconnais bien volontiers que dans certains hôpitaux les infirmier(e)s sont extrêmement compétents, connaissant médicaments et accessoires sur le bout des doigts, sachant "recadrer" avec finesse l'ordonnance qui déraille ou le protocole qui fait trop souffrir. Quand je repère ceux-là, je monte dans leur service dès que je le peux pour leur demander de "m'apprendre". Je suis l'élève, ils et elles sont mes maîtres, et c'est ainsi que j'ai beaucoup appris sur le tas. Cela m'a permis d'oser postuler dans de plus grosses structures, moi la simple officinale. Et cela me sert tous les jours à conseiller en ville mes patients sortis ou allant à l'hôpital, et même leurs médecins de ville. Je crois que je ne puis être plus claire (!) et reconnaissante envers tous les infirmier(e)s qui me liront : pas de caste supérieure, pas de privilège ostensible, seulement l'envie d'apprendre encore et encore.

Comme je l'ai expliqué ailleurs, Lumière Noire vient d'Afrique. Dans nos familles, il y a toujours des lettrés côtoyant des analphabètes, alors la notion de race ou de caste supérieure...!

De plus, chaque fois que j'arrive dans une nouvelle officine ou un nouvel hôpital, je suis d'abord et avant tout prise pour la femme de ménage. Y compris à la cantine où l'on me fait comprendre, d'une voix douce et en se grattant la gorge, que le lieu est réservé aux personnels médicaux et paramédicaux, pas aux techniciens de surface...

Quant aux malades en chambres, ceux qui ont encore un bras valide me le tendent assorti de leur pot ou de leur crachoir. J'ai assez à vivre avec ma "race supposée inférieure"; pour la race sup, on attendra un peu!

Dans mon commentaire, j'ai donc pesé chaque mot. J'ai pris mon temps. J'ai ôté ce qui aurait pu donner lieu à poursuites pour diffamation, et (prenant mon courage à deux doigts) j'ai laissé l'essentiel.

Et je savais que cela allait secouer dur sur la question de "racisme". Car certains n'aiment pas du tout recevoir la vérité en face. Ca n'a pas manqué. Bravo donc à tous ceux qui n'ont pas résisté à me faire sentir le leur (eh hop! une provoc'!). Car vouloir expliquer à un pharmacien ce qu'est le sérum phy(siologique), c'est bien du "racisme" anti-pharmacien (genre : t'es diplômée, peut-être, mais moi j'en connais plus que toi!). J'avais lu tout cela hier, mais je m'étais tue. Je ne réponds jamais à cela. D'autres s'en sont chargés pour moi ici, alors la bise sur les deux joues!

Bien sûr, parfois je vous l'ai fait façon Dysney (le lion dans les veines, etc..) parce que j'avais conscience que mon commentaire était très long. C'était juste pour réveiller la bête (qui sommeille en vous).

J'ai aussi parlé du Coca qui (comme l'ignorent certains ici) est retenu comme "médicament officiel" dans certaines listes d'urgence de l'ONU et est administré larga manu dans tous les pays pauvres de la planète en remplacement provisoire du soluté de réhydratation perfusé en centre de soin. Je travaille en France en tant que pharmacien, mais je dirige aussi un cabinet conseil en stratégie basé en Afrique, dont les clients sont tous les organismes internationaux de coopération et de développement durable partenaires de l'Afrique (Banque Mondiale, FMI, Union Européenne, Etats, OMS, UNICEF, ONGs et j'en passe).

Tous connaissent et recommandent l'administration de Coca aux malades déshydratés, le temps d'une prise en charge réelle en centre de soin. Il faut parfois plusieurs jours de marche, quand on habite en brousse, pour arriver au premier dispensaire. Or marcher quand on subit une diarrhée profuse, un choléra, une dysenterie amibienne, je vous laisse imaginer... De plus il faudra éviter serpents, araignées et lions. (Lors d'un séminaire OMS, le représentant Sud-Africain nous a expliqué la difficulté d'accès aux soins pour les villageois vivant à proximité des si belles réserves animalières qui nous font rêver ici. C'est que les fauves ne s'intéressent pas qu'au passage des gnous, figurez-vous.)

Voilà : merci @ Thériaque, @ velourine, @ J M (pour sa dénonciation de la non disponibilité des médecins), @ Groove, @ Lûciole, @ cultive ton jardin, @ Minghella (special thanks), @ all, @ Kiki, @ Logos, et surtout, surtout @ Maître Eolas, que ses doigts de pieds en éventail soient constamment bercés par les alizés. J'espère que vous n'êtes pas allongé au bord de la Méditerranée, eu égard au "syndrome" évoqué.

Mon doux Papa, qui a plus de 80 ans, et qui a longtemps exercé comme chirurgien hospitalier ici et au Dahomey, nous a souvent entretenu de ces "syndromes" aux dénominations exotiques et appartenant au jargon de la médecine coloniale.

Aaah! les bienfaits de la c...! Oups! Je l'ai déjà dit?

Douces heures à tous!

96. Le samedi 27 décembre 2008 à 17:26 par all

Le syndrome méditerranéen est un expression malheureuse (dans mon service on s'y référait pour parler d'une dramatisation de la douleur, ce terme est de nos jours banni car n'ayant rien de scientifique) qui ne doit pas occulter le reste du témoignage de l'I.D.E

Eolas:
IDE ?

97. Le samedi 27 décembre 2008 à 17:31 par Pierre

Qui n'est pas touché par cette affaire... C'est horrible, et je rejoinds Mme la pharmacienne pour dire que c'est un problème de riches, le coca c'est fabuleux.

Cependant, sans vouloir être telle une vierge effarouchée, les accusations de racisme ne sont que suppositions, et hors propos. Oui pour un billet sur les racismes à l'hopital fondé sur des constats avérés, oui à un billet éclairant sur l'erreur commise, mais non à cette amalgame scientifico-sociale battie sur l'émotion et un généralisation mal-appropriée.

Je suis affligé par les propos tenus par le collègue de l'infirmière et s'ils sont une preuve d'un racisme de certains personnels hospitaliers, on ne peut prêter ces mots à l'infirmière elle-même. Du reste, c'est cette femme qui est en garde à vue et pas son collègue.

Et je trouve nulle l'attitude revencharde et vindicative de l'auteur. Au passage, ce cher Pemberton est bien pâle, aurait-il était blanchi par l'oncle Sam par ce que ça fait mieux? Et que me dirait-on si jamais je disais que je suis fier que cette boisson ai été concoctée par un pharmacien blanc?

98. Le samedi 27 décembre 2008 à 17:41 par Bruno

En lisant le message de Lyhédeux, on pourrait penser que c'est à tort que le père s'est inquiété de la "somnolence" de son enfant et que les hurlements de la famille seraient antérieurs aux faits qui ont causés la mort de l'enfant et presque une cause de l'erreur de l'infirmière !!!

Tout porte à croire que le corporatisme ne connaît pas de limite surtout quand il se mêle de racisme ordinaire.

Souhaitons que cette affaire contribue à la réforme du secteur santé dans le sens d'une responsabilisation des acteurs : civile et pénale pour les conséquences des actes, financière pour lutter contre le "trou" et administrative pour que la responsabilité de l'Etat soit plus souvent engagée et qu'il hésite moins à engager des actions récursoires quand il y a lieu.

99. Le samedi 27 décembre 2008 à 17:42 par machin

93 Un lecteur (jusque là) silencieux.

Vous ne nous aviez jamais habitué à de telles approximations, venant de votre clavier ou de ceux que votre blog relayait.

Oui, Me Eolas est en vacances, il a quand même voulu réagir aux sollicitations, il a malheureusement laissé sa rigueur habituelle à Paris (qu'est mieux que Lyon :-)

Mais il n'admettra jamais que le commentaire de Lumière Noire qu'il nous livre (et qui est un hors sujet d'un sujet précédent ayant déjà fait l'objet de réactions scandalisées) est pour le moins incongru, cette personne ayant presque l'air de dire que l'infirmière a volontairement injecté une substance létale au gamin parce qu'il était pas blanc.

Eolas:
Par « ayant presque l'air de dire », il faut naturellement lire qu'en fait elle ne le dit pas du tout. C'est important pour la bonne compréhension de votre billet.

Ensuite on se fait traiter de culs serrés parce qu'Eolas fait semblant de croire qu'on dénie toute notion de racisme à l'hôpital...

J'ai vu la famille (enfin les hommes) du petit garçon, j'ai entendu aussi le père s'exprimer et il ne m'a pas paru hystérique, pas plus que l'oncle qui disait qu'il ne voulait pas que "la pauv'dame" (l'infirmière) serve de bouc émissaire, mais j'ai aussi vu la directrice de je ne sais quoi et la ministre du même bord déclarer que tout allait bien dans cet hôpital, puis enfin le syndicat des pédiatres nous annonce que cet hosto doit fermer et qu'il est à l'abandon...

C'est bien triste tout cela, du chagrin ajouté au chagrin...

100. Le samedi 27 décembre 2008 à 18:07 par malpa

@94 (...) le commentaire de Lumière Noire qu'il nous livre (...) est un hors sujet d'un sujet précédent ayant déjà fait l'objet de réactions scandalisées (...)

et d'une mise au point de son auteur...  .

101. Le samedi 27 décembre 2008 à 18:09 par Procès Equitable

@Eolas sous 79

Ceci étant, même si vous avez pris la précaution d'écrire "Ses propos n'engagent qu'elle", il n'en reste pas moins que vous avez diffusé sur votre blog le passage que j'ai critiqué à juste titre. Diffuser ce passage et les idées qu'il véhicule n'est pas neutre. Dommage pour vous.

Eolas:
Vous êtes sûr que votre pseudo ne devrait pas être procès en sorcellerie ?

102. Le samedi 27 décembre 2008 à 18:10 par christianL

@ Me Eolas. J’ai pris connaissance de votre réponse renvoyant à celle formulée à Guillaume. Non content de m’insulter - cul serré, bouche en cul de poule, pire qu’un bigot américain…-, Mon cher Maître, je n’ai plus 20 ans et suis parfaitement en état de comprendre l’allusion contenue dans votre référence à la lecture de Céline. Votre remarque devrait vous faire rougir de honte et j’oserais dire, vous déshonore. Mais je suis du métier, je sais par déformation professionnelle, que dans l’exercice de votre métier, il faut savoir forcer le trait. Et puis, vous dites être en vacances, probablement au soleil – ceci expliquant probablement cela. Ceci étant écrit, je maintiens qu’ il est curieux que votre commentaire ou, plus exactement, le commentaire auquel vous renvoyez et dont vous dites qu'il reçoit votre plein soutien, est empreint d’ un parti pris certain. Ce jour, je constate que çà n’est pas en vous lisant que l’on apprend quelque chose. D’ailleurs, que sait-on à ce jour sur les responsabilités ? Une personne est mise en examen et c’est la curée. L’opinion publique est satisfaite.

Eolas:
Je ne puis que vous renvoyer à ma réponse sous Guillaume.

103. Le samedi 27 décembre 2008 à 18:19 par tinotino

Cette histoire est malheureusement le reflet d'autres drames qui se passent dans d'autres hôpitaux et qui ne sont pas médiatisés.

Ce n'est pas tous les jours mais cela arrive des erreurs médicales. Le jour où l'Homme sera parfait, peut-être cela n'arrivera plus, encore fusse t'il qu'il le devienne : Parfait.. On ne peut que déplorer ce qu'il s'est passé, le déplorer pour la famille de cet enfant tout comme le déplorer pour cette infirmière qui vivra avec cela toute sa vie. L'erreur est humaine, tout aussi dramatique que soient les conséquences. C'est vrai pour tous les corps de métiers à responsabilité. Il ne s'agit pas de jeter l'oprobe sur une profession mais de comprendre ce qui a conduit à ce résultat et à mon avis, c'est un ensemble de choses.

Eolas:
Comme dans tout accident médical, il est capital de comprendre l'enchaînement des erreurs qui a conduit à ce drame (y compris les sécurités comme les vérifications qui n'ont pas fonctionné), pour que le même enchaînement ne se reproduise jamais. Comme dans toute mort non naturelle, il faut que la justice passe pour s'assurer que si un délit a été commis, il soit sanctionné, car une mort d'homme n'est jamais à prendre à la légère. Et le fait que l'auteur de l'éventuel homicide porte une blouse blanche n'est pas un facteur d'exonération. Ces deux nécessités sont cumulatives.

104. Le samedi 27 décembre 2008 à 18:34 par Bourdas

à Eolas (94) - IDE : je ne suis pas du tout soignant, mais j'imagine que compte-tenu du contexte IDE = Infirmiere Diplômée d'Etat ?

Eolas:
Je pense que vous avez raison, merci. Je n'ai pas l'habitude des sigles hors de mon champ d'action.

105. Le samedi 27 décembre 2008 à 18:40 par Lucas Clermont

Dans votre mise au point, vous mettez en balance un long argumentaire spécieux qui accable quelques individus en développant le mauvais procès du racisme dans les hôpitaux et un mot malheureux d'un intervenant d'autant plus excédé qu'il est concerné par l'accusation infamante. Relisez le commentaire de Lumière noire : c'est accablant ! On y prend au pied de la lettre les propos du père bouleversé, on glose sans démontrer dans le sens d'une origine raciste. Strictement aucun élément ne permet de l'envisager. C'est poisseux ! C'est la même structure que la propagande raciste. C'est le même ton fielleux qui se pare de bon sens que l'on entend chez les électeurs qui se perdent à voter Front national.

Il y aurait du racisme à l'hôpital ? La belle trouvaille, et alors ? Cela justifie de croire que tous les personnels soignants sont racistes ? Vous êtes un voleur parce que quelques avocats sont indélicats ?

106. Le samedi 27 décembre 2008 à 18:54 par William

Demandons à un pharmacien qu'IDE veut dire...

107. Le samedi 27 décembre 2008 à 18:55 par William

(il manque "ce").

108. Le samedi 27 décembre 2008 à 19:03 par machin

''cette personne ayant presque l'air de dire que l'infirmière a volontairement injecté une substance létale au gamin parce qu'il était pas blanc.

Eolas: Par « ayant presque l'air de dire », il faut naturellement lire qu'en fait elle ne le dit pas du tout. C'est important pour la bonne compréhension de votre billet.''

Il faut croire qu'elle l'a quand même dit un tout petit peu puisqu'elle a dû s'en défendre sur le fil précédent , que plusieurs personnes semblent l'avoir un petit peu lu ..et comme dit votre ami Celine : " Avec les mots on ne se méfie jamais suffisamment."

http://www.maitre-eolas.fr/2008/12/25/1255-on-l-a-echappe-belle#c81369

Eolas:
Un des points sur lequel je suis en désaccord avec lui : c'est de ceux qui lisent les mots dont on ne se méfie jamais assez.

109. Le samedi 27 décembre 2008 à 19:03 par salam

@William

demandons à un (ex)infirmier si l'expression "syndrome méditerranéen" est couramment employée dans le milieu hospitalier ?

110. Le samedi 27 décembre 2008 à 19:13 par anne

IDE c'est infirmier(e) diplômé(e) d'Etat, d'où le pseudo de Lydéheux

Eolas:
Ce qui colle parfaitement. Vous voyez qu'on apprend des trucs sous ce non-billet.

111. Le samedi 27 décembre 2008 à 19:14 par LeChat

Merci à Lumière Noire pour le billet. Ne connaissant pas le domaine de la Pharmacie, je n'avais pas conscience de l'attention et des vérifications qui sont nécessaires.

112. Le samedi 27 décembre 2008 à 19:23 par Un lecteur silencieux

@Eolas : J'admets ne pas avoir lu tous vos billets et encore moins me souvenir de chacun de ceux que j'ai lu en détail, mais je ne me rappelle pas avoir été surpris à ce point par le manque de pertinence d'un billet avant celui-ci. Je rejoins tout à fait la remarque de Pierre (com. 95) :

Cependant, sans vouloir être telle une vierge effarouchée, les accusations de racisme ne sont que suppositions, et hors propos. Oui pour un billet sur les racismes à l'hopital fondé sur des constats avérés, oui à un billet éclairant sur l'erreur commise, mais non à cette amalgame scientifico-sociale battie sur l'émotion et un généralisation mal-appropriée.

Votre référence à Céline, tout à fait limpide à mes yeux malgré mes 20 ans (bon, d'accord, je triche, 21 dans 4 jours), est également surprenante et me laisse aussi rêveur que les passions déclenchées par cette affaire au niveau national (qui sera étonné d'apprendre que des erreurs de manipulation se produisent chaque année et entrainent parfois, hélas, des conséquences tout aussi dramatiques que l'affaire dont il est objet aujourd'hui). Il règne peut-être un parfum nauséabond parmi certains commentaires de votre billet, mais de là à s'emporter à d'aussi basses remarques, voilà un pas que je n'imaginais pas vous voir franchir...

113. Le samedi 27 décembre 2008 à 19:24 par Lydéhe

@Eolas : même si ce fameux "syndrome méditerranéen" n'est pas scientifiquement fondé, il existe en tant qu'"expression pragmatique". Je voulais pas, dans mon 1er commentaire, faire tourner la discussion autour de ce détail, d'autant que j'avais cité comme exemple les personnes (parmi les 20) à s'être roulé par terre. Je ne parlais pas du père ni de la mère. Il n'est ABSOLUMENT pas question de racisme, dans mon intervention ni dans l'ensemble de la prise en charge de cette famille.
D'ailleurs, (pour encore me justifier et qu'on ne déforme pas mes propos) l'hôpital St Vincent de Paul est desservi par le RERB; qui brasse les populations du 93, 92, 91, 95. La majorité des hospitalisations sont des familles immigrées, des SDF et leur enfant, et la prise en charge par l'équipe soignante est toujours évidement irréprochable. Mon chef de service est un adorateur de l'Afrique et a travaillé 20 ans au Gabon. Le service est spécialisé dans les maladies tropicales (paludisme, drépanocytose...), ainsi la population africaine y est abondante. Demandez à votre entourage qui ont déjà été hospitalisé dans notre hopital comment est notre prise en charge... La plupart des parents nous disent qu'ils préfèrent aller là qu'à Necker).

{{En lisant le message de Lyhédeux, on pourrait penser que c'est à tort que le père s'est inquiété de la "somnolence" de son enfant et que les hurlements de la famille seraient antérieurs aux faits qui ont causés la mort de l'enfant et presque une cause de l'erreur de l'infirmière !!!

Tout porte à croire que le corporatisme ne connaît pas de limite surtout quand il se mêle de racisme ordinaire.

Souhaitons que cette affaire contribue à la réforme du secteur santé dans le sens d'une responsabilisation des acteurs : civile et pénale pour les conséquences des actes, financière pour lutter contre le "trou" et administrative pour que la responsabilité de l'Etat soit plus souvent engagée et qu'il hésite moins à engager des actions récursoires quand il y a lieu.}} On croit rêver... J'ai juste donné l'explication subjective du déroulement. Quand on écoute le discours de ce papa, on pourrait croire que tout à été du n'importe quoi dans la prise en charge. Je trouve ça injuste, alors je témoigne pour rectifier. La très grande souffrance de cette famille a , j'imagine, perturbé la perception de ces moments.

Maintenant, ça fait 3 jours que l'équipe a les larmes aux yeux, que la plus-part d'entre nous avons très peu dormi ces nuits. Ce drame a été une chose horrible.

114. Le samedi 27 décembre 2008 à 19:28 par didier Schneider

"Vous n'avez pas à vous justifier. Juste à vous cultiver "

Le lien sous 'juste à vous cultiver' ne renvoie qu'en haut de cette même page.

à Eolas :

Je ne peux réparer. Mais quand vous voulez insérer un lien sur une phrase, il faut que vous sélectionniez le texte qui sera transformé en lien cliquable avant de cliquer sur l'icône, mais que le lien renvoie vers la page extérieure que vous citez, sinon votre lien n'apparaît pas car il n'y a rien pour le matérialiser.

j'ai bon ? :)

Eolas:
Maitre Eolas muni d'une batte de Base-ball poursuit un lecteur taquin

115. Le samedi 27 décembre 2008 à 20:18 par Débonnaire

à propos du "syndrome méditerranéen" : en politiquement correct, on peut dire, par référence aux pleureuses siciliennes, "syndrome sicilien". Qui a vécu au Maghreb, ce qui fût mon cas jusqu'à il y a quelques mois (expatrié), a rencontré ces "roulades par terre" assez paniquantes au début. Puis on m'a expliqué que je verrai ces scènes souvent.Et ce fut le cas. Cela n'enlève rien au terrible drame que vivent les parents du bout'chou. Toute mon affliction.

Eolas:
Je connais très bien le syndrome méditerrannéen. Un soir, une nuit devrais-je dire, que j'étais de permanence à la 23e, le tribunal rendait ses derniers jugements. Un jeune homme de "famille méditerranéenne" se prend une peine de prison ferme avec maintien en détention. Je ne sais pas pourquoi, ce n'était pas mon client et je n'étais pas là quand il a été jugé. Il veut dire un mot à sa mère, présente, pour lui dire ce qu'il faut lui envoyer rapidement à la prison. Le président, pressé d'en finir, demande à l'escorte de faire évacuer le condamné. Le gendarme attrape le bras du monsieur, qui a le réflexe de se dégager et repousser le gendarme.
Big mistake.
Avec une vitesse stupéfiante, le gendarme l'a ceinturé, neutralisé, amené au sol. Une technique impressionnante. Le garçon crie de rage et de douleur. La mère a une attaque de panique, de voir son fils ainsi malmené et emmené sans ménagement. Elle sort et s'effondre. Je suis le seul à me précipiter vers elle, à la mettre en PLS, à lui parler, elle n'arrive plus à respirer, attaque de tétanie. Je demande aux gendarmes devant la salle d'appeler les pompiers. Ils ricanent en parlant du syndrome méditerrannéen, expression que j'ai découvert ce jour là. Je trouve que les secours tardent un peu. Je lui parle, lui caresse la tête, en lui répétant sans cesse que son fils va bien, il a été conduit de force mais il va bien. 20 minutes comme ça avant que les pompiers n'arrivent. J'ai vu passer les juges, l'audience terminée, qui regagnaient leur bureau pour se changer et rentrer. Finalement, les pompiers sont venus. La pression artérielle de la dame était à un niveau tellement bas et son poul tellement fuyant qu'elle a été conduit à l'hôpital en urgence et en civière. Syndrome méditerrannéen. Une mère qui a vu en une seconde son fils se prendre des mois de prison ferme, tenter de lui parler, maitrisé de force (et de manière douloureuse) et emmené sans avoir pu lui dire ce qu'il avait à dire. Mais non, ça ne peut pas provoquer un choc. C'est du cinéma, maréchal des logis : elle porte un hidjab, c'est un syndrome méditerrannéen. Le seul qui lui a porté secours, c'était un avocat qui n'avait jamais entendu parler de ce syndrome. Ça fait partie des leçons du métier.

116. Le samedi 27 décembre 2008 à 20:19 par PMB

- Vais-je trop loin si je dis que très rapidement on a vu s’ouvrir toutes sortes de gros parapluies qui font converger la cataracte sur la seule infirmière soupçonnée d’avoir donné la mot à cet enfant ?

Eolas:
Non. Ça ne démontre pas que c'est vrai, mais c'est une opinion que vous pouvez émettre, je vous couvre (tiens ? Un autre parapluie…)

- Peut-on savoir si la GAV s'est déroulée de façon humaine (dixit Bilger, je crois), càd sans l’obligatoire mise à nu, sans l’obligatoire exploration rectale, sans les quasi-inévitables odeurs de pisse ? A-t-elle été mieux traitée que De Filippis qui n’était même pas soupçonné d’homicide involontaire ?

Eolas:
Je dirais que oui, c'est probable. Déjà, elle n'a pas pris de haut les policiers, les infirmières sont mieux perçues que les journalistes, et elle devait être à ramasser à la petite cuiller (sans doute un syndrome méditerrannéen). Fouillée, sans aucun doute. Risque de suicide non négligeable. Exploration des cavités internes, non, mais Filippis n'y a pas eu droit non plus : juste à la contemplation, ce qui est déjà assez humiliant comme ça. Et Filippis n'a jamais été placé en garde à vue.

Quand j’ai vu le père d’Ylyès, son aspect « méditerranéen » (voir Lydéheux), et appris son état de chauffeur routier, j’ai immédiatement compris qu’il allait rejoindre l’infirmière (qu’il n’accuse pas aussi fort que plusieurs : comme lui, finalement, elle est au bas de l’échelle) quelque part entre les gros parapluies.

Sa colère et le cas que des Lehydeux en font me renvoient brutalement à Noël 2007. Mon premier petit-fils (2 ans alors) est entré le 25 à l’hosto pour une vilaine fracture. Inquiétude folle car crainte de maladie orpheline, crainte (infondée) du fait que sa famille est végétarienne. Ses parents se sont relayés jour et nuit à son chevet. Occupé et veillé en permanence, il s’est donc retapé en quinze jours alors qu’on leur avait laissé entrevoir de trois à six semaines d’hospitalisation. Autrement plus vite que les petits qui hurlaient tous les soirs voire les nuits car le personnel ne pouvait pas être partout en même temps. Eh bien ils ont eu affaire à deux extrêmes : ceux qui les associaient au soin et échangeaient avec eux car ils avaient compris leur rôle, ceux qui les traitaient en gêneurs. La pire étant cette infirmière venue pour une prise de sang, priant mon fils de sortir. Lui dit qu’il veut rester pour soutenir son fils. Elle : non, je n’ai pas l’habitude. Il sort. L… se met à hurler. Il rentre. Elle lui demande de ressortir. Il obéit. L… hurle. Il rentre, empoigne son fils, elle cède, elle pique… et tout se passe bien. Un autre jour elle arrive pour une piqûre : tenez votre fils contre vous, qu’il ne me voie pas. Lui : non Madame, vous n’allez pas le prendre en traître, vous allez lui expliquer que vous allez le piquer, qu’il aura mal mais que ça va le guérir. Et tout s’est bien passé. Etc (elle ne parlait jamais à l’enfant) : ils ont fini par demander et obtenir qu’elle ne s’occupe plus de leur garçon. Moralité : on doit associer au maximum possible le patient à son soin*. Avec les conditions qu’on prépare aux infirmières, c’est pas gagné.

http://journal-la-mee-2.info/spip.php?article1438

  • Qui donc guérira plus vite : tout bénef pour la Sécu, ne plus !

117. Le samedi 27 décembre 2008 à 20:33 par prévenir

Comme un autre internaute l'a noté, il est étonnant de constater que deux produits qui n'ont absolument pas la même dangerosité n'aient pas une signalétique qui permette une distinction évidente. Je pense que si l'on souhaite prévenir ce genre d'erreurs à l'avenir, il serait plus que souhaitable de modifier l'étiquettage des solutés de perfusion.

Eolas:
OU une méthode encore plus révolutionnaire : lire ce qui est écrit sur l'étiquette.

118. Le samedi 27 décembre 2008 à 20:37 par PMB

"Maintenant, ça fait 3 jours que l'équipe a les larmes aux yeux, que la plus-part d'entre nous avons très peu dormi ces nuits. Ce drame a été une chose horrible."

Vous êtes donc vous aussi dans une très grande souffrance. Et elle ne perturbe rien chez vous ?

Ce que vous dites du père fait un sinistre écho à ce que dit l'Education Nationale du mari de l'institutrice en RASED qui s'est suicidée sur son lieu de travail.

Ah le "la douleur vous égare", qu'il est pratique. Bon sang, quand on réécoute le père, qu'on vous lit et qu'on lit les déclarations de vos patrons, on se dit que l'écart est trop grand entre ces deux versions.

Bon, je vais m'en tenir là et souhaiter que la justice fasse bien son travail. A l'abri des pressions.

119. Le samedi 27 décembre 2008 à 21:12 par yaacov

moi qui pensais être tombé sur un bon blog, voilà que je remarque que vous avez décidé de retenir les allégations d'une prosélyte islamique (voir les commentaires hallucinants de lumière noire sur les autres billets, "en particulier sur on l'a échappé belle") Intéressant (et particulièrement instructif...)....... au plaisir ne plus jamais vous relire.

Eolas:
Bon débarras.

120. Le samedi 27 décembre 2008 à 21:30 par hotgomasio

@116 Pas particulièremement porté sur la chose religieuse je trouve au contraire que les commentaires de lumière noire sont remplis de finesse, d'humour et d'intelligence, et ma foi (que j'ai perdu il y qq années) fort bien écrit. je vous invite à les relire et à vous en inspirer.

121. Le samedi 27 décembre 2008 à 21:39 par A.N. O'Nymes

bonsoir,

1) si "les infirmières ne connaissent pas grand chose aux médicaments" puisque "leur rôle ... n'est pas d'être pharmaciens" et que les "équipes pharmaceutiques passent l'année à visiter les armoires ... les contrôler chaque semaine voire chaque jour", comment se fait-il que la même infirmière est confondu dans le même tiroir un soluté glucosé avec un autre capable de tuer à haute dose?

2) @ Me Eolas : n'est-ce pas aller à l'encontre de la présomption d'innocence que de défendre des arguments soupçonnant un "racisme sous-jacent"?

Eolas:
Non. Pas plus que le fait de l'avoir mise en examen pour homicide involontaire. Sauf à dire que toute théorie autre que son innocence absolue est une atteinte à cette présomption. la présomption d'innocence est une règle de preuve : au parquet d'apporter la preuve de sa culpabilité. Ce n'est pas à elle d'apporter la preuve de son innocence. Le législateur, au doux temps où il n'était pas sûr de remplir les qualités pour monter à un arbre, a décidé que le simple fait de présenter comme coupable une personne faisant l'objet de poursuites était illicite (admirez le respect de cette règle par l'exécutif actuel). Il demeure. Émettre une hypothèse (les cris d'alarme d'une famille "méditerranéenne" ont pu être ignoré quelques minutes de trop à cause d'un stéréotype sur ce genre de famille qui crie tout le temps, fait un scandale pour un rien et en fait toujours des tonnes) ne porte EN RIEN atteinte à la présomption d'innocence, et vouloir balayer l'argument d'un revers de la main en disant qu'il est trop insultant pour être seulement lu est une atteinte bien plus grave : une atteinte à la raison, qui commande de rechercher TOUTES les raisons possibles d'un tel drame pour éviter qu'il ne survienne à nouveau.

3) N'y aurait-il pas une guéguère entre les pharmaciens et les infirmiers au sein des centres hospitaliers?

Eolas:
Quand des profession différentes, aux grilles de revenus différentes, sont chargées de la même mission, il y a toujours des tensions. Les moins diplômés sont des cons qui se la pètent en se croyant aussi malins que les plus diplômés, les plus diplômés sont des imbus d'eux même qui ne connaissent rien à la vie et ont la chance d'être trop payés parce que papa et maman ont pu leur payer des études. Ne croyez pas que la justice soit à l'abri.

4) Certains hôpitaux publics réputés ne paieraient-ils pas les pharmaciens par vacation et non pas à temps plein, qui force l'infirmier à remplacer des pharmaciens manquants? (ouverture sur le manque de moyens et de personnels en centre hospitalier)

122. Le samedi 27 décembre 2008 à 21:40 par PMB

116. Le samedi 27 décembre 2008 à 21:12, par yaacov

Prosélyte islamique, ce n'est pas assez : ajoutez suppôt de Ben Laden.

Au plaisir de ne plus jamais vous lire.

123. Le samedi 27 décembre 2008 à 22:18 par yellowrose

@110 Lydéhe << l'hôpital St Vincent de Paul est desservi par le RERB; qui brasse les populations du 93, 92, 91, 95. La majorité des hospitalisations sont des familles immigrées, des SDF et leur enfant, et la prise en charge par l'équipe soignante est toujours évidement irréprochable. Mon chef de service est un adorateur de l'Afrique et a travaillé 20 ans au Gabon. Le service est spécialisé dans les maladies tropicales (paludisme, drépanocytose...), ainsi la population africaine y est abondante.>>

Exact. Les transports en commun de la banlieue vers les hôpitaux de la banlieue sont inexistants (quand les hôpitaux sont existants, la banlieue n'a que des cliniques privées, AP reste à l'intérieur de périphérique), c'est toujours vers Paris que nous allons.

J'ai connu l'hôpital Cochin pour le suivie de ma première grossesse - j'ai pu y aller par le RER B, et j'étais soigné par les meilleurs médecins du monde. C'est aussi à Cochin qu'un chef de clinique obstétricien m'a sauvé ma vie.

J'y ai vu dans la salle d'attente une immigrée enceinte ne sachant parler français, accompagnée de son fils d'une dizaine d'années servant d'interprète. Après opération j'ai partagé ma chambre avec une très jeune Française musulmane enceinte pour la seconde fois, visitée par un époux très âgé, portant une boussole et le tapis de prière. Cette jeune femme m'a posé tant de questions que j'en suis restée marqué à vie. J'y ai parlé avec les gens de tous les pays du monde, pour la diversité géographique les salles d'attente de Cochin peuvent faire de l'ombre à l'aéroport CDG.

Mon chef de clinique obstétricien (celui qui m'a sauvé) avait passé des années en Afrique à aider dans la mise en route des hôpitaux, dans l'étude des pathologies locales. Revenu à Cochin il soignait les femmes enceintes d'Afrique de leurs blessures et maladies connexes, en aidant de mettre les bébés au monde.

L'accident du petit est très malheureux. Mais c'est quand même inimaginable de lire ces énormités sur le soi-disant racisme de cet hôpital.

Vous y avez été ?

J'ai eu à aller aux urgences de St Vincent de Paul et de Necker avec mes petits malades, et ils y ont été soignés remarquablement bien. Justement à St Vincent mon fils partageait une chambre avec une gamine malade du cancer avec une jambe qu'il fallait sectionner. Croyez vous un instant qu'il y avait du racisme de la part des soignants ou colocataires de sa chambre ?

Arrêtons le délire.

124. Le samedi 27 décembre 2008 à 22:24 par f3et

@109 (et autres) Le problème, c'est qu'on ne se cultive jamais assez : Céline est d'abord le pseudo d'un certain docteur Destouches, dont je vous recommande la thèse sur les malheurs de Semmelweiss, par exemple. Même si notre hôte joue les provocateurs, rappelez-vous que c'est aussi un maître... du second degré

125. Le samedi 27 décembre 2008 à 22:33 par grace

le témoignage de lumière noire me parais pas objectif mais pas désintéressé , cette pharmacienne est très sensible au racisme infirmière est le métier de la consécration aux autres et il n y a pas d exception racial on peut transposer la chose peut etre que lumiere noire n aime pas les blancs ?

le coca c est bien pour décaper une voiture crasseuse

126. Le samedi 27 décembre 2008 à 22:52 par Un lecteur silencieux

@f3et (com. 121) : Très honnêtement, je doute que le maitre des lieux ait été cherché ça si loin. Cependant, je serais le premier à lui présenter mes excuses si c'était le cas ! Enfin bon, comme le dit très justement le maitre des lieux, ça nourrit le troll ça n'apporte rien à la discussion.

Eolas:
Excuses acceptées.

127. Le samedi 27 décembre 2008 à 22:54 par Un lecteur silencieux

Chacun lira chercher et non cherché...

128. Le samedi 27 décembre 2008 à 22:55 par Luanda

Désolé pour le personnel de l'APHP, mais j'ai emmené à deux reprise mon petit bout à Saint vincent de paul et je confirme mon malaise vis-à du personnel (pas les médecins qui étaient super) qui m'est apparu bien étrange à l'évocation du patronyme exotique de mon bout de chou et de ses parents.

Objectivement, nous n'avons pas été traité avec respect, mais avec un certain mépris.

On s'y habitue malheureusement, on fait avec mais quand il ya mort d'un enfant, on se pose des questions légitimes. Alors, remettez-vous simplement en question, regardez vos préjugés en face et cette mort ne sera pas vaine.

Alors "syndrome méditérannéen"...plutôt préjugés et manque affligeant de culture et d'humanisme.

Paix à ton âme petit Ilyes.

129. Le samedi 27 décembre 2008 à 22:58 par totor

Ce blog est insensé. Il y en a qui ont vraiment rien à foutre

Eolas:
J'ai un nom qui me vient tout de suite à l'esprit.

130. Le samedi 27 décembre 2008 à 23:09 par Milena

Mais, Maître Eolas et Lumière Noire ont tout a fait raison.

Quelle mauvaise foi chez certains commentateurs.

Le racisme infirmier, mais aussi celui des médecins ou aides-soignants, bref du personnel médical ou para-médical est connu de tous.

Depuis notre tendre enfance, nous nous sommes accoutumés à ce regard condescendant intimement lié à un fond de racisme larvé qui ne s'avoue pas ( et pour cause) , et qui les conduit à parler à ceux qui ne sont pas comme eux avec des gestes ou des articulations excessives de la bouche, sinon des grimaces ou encore à ne pas supporter les membres de la famille qui entourent chaleureusement le patient ect ...

Sauf que lorque ce personnel médical se heurte à des persones qui ont un niveau d'études supérieur au leur, là en effet, le rapport dominant-dominé ne résiste plus et bascule...

Dans le présent cas, cela ne m'étonne absolument pas qu'il y ait eu autour de cette famille ce même relent de xénophobie ou du moins ses postures qui sont ou ont été familières à certains d'entre nous.

Appelons un chat un chat et cessons ces simagrées. Et chapeau à Maître Els de briser un tel tabou ...

131. Le samedi 27 décembre 2008 à 23:09 par Targon

@119 même réflexion sur le commentaire 116. Avant de honnir notre hôte (qui malgré cette avalanche de commentaire n'a pas fermer les commentaires même pendant ses vacances), relisez les différents commentaires des uns et des autres. Tout d'abord, ayant de la famille en milieu hospitalier, je peux dire que les familles "méditerranéennes" ou "gitanes", ou de culture ayant un rapport au médical "différent" de nos sociétés occidentales posent et poseront un problème au milieu médical (et cela sans aucun jugement de valeur). Le médecin et le personnel hospitalier sait (la plupart du temps) quel protocole appliqué mais n'aime pas être entourés par des proches (le médecin travaille tandis que la famille subit, c'est comme ça). Les familles que l'on qualifie de méditerranéenne ont par coutume et habitude l'envie et le besoin d'accompagner leurs proches, ce qui fait qu'il y un antagonisme fort entre le monde médical et ces familles. Comme rapporté par des proches, lorsqu'un malade gitan (un exemple comme un autre) arrive avec sa famille, très souvent le personnel est sur ses gardes (est-ce bien ou mal, je ne sais pas) et souvent appelle la police au moindre incident, histoire de virer les "gêneurs" (pour la pratique de l'acte médical du point de vue des soignants). Attendons de voir ce que donnera l'enquête, mais on ne peut exclure une anticipation du personnel sur l'attitude de la famille (en gros, "qu'est ce qui nous font encore") Cette attitude existe, c'est regrettable mais elle existe. Le commentaire de Lumière noire, soustrait de sa prose BLACK-POWER (c'est son droit de le dire, mais nous avons le droit de ne pas être d'accord) est informatif et donne une lumière sur des points de traitement et de gestion de la pharmacie.

Un point sur les infirmières qui corrigent les prescriptions, ce sont souvent les infirmière chevronnées, et sur des protocoles de soins qu'elles ont déjà effectuées (elles ne sont pas capables tout simplement de faire un diagnostic sur des cas rares ou des soins particuliers)

Un point sur ce drame, c'est la notion d'erreur médicale. le monde de la santé essaye de le minimiser, mais l'erreur existera toujours. Ce n'est pas un meurtre (l'infirmière j'espère n'a pas voulu sciemment tué cet enfant), c'est peut être un homicide par imprudence (notre hôte me rectifiera). C'est horrible, mais cela pourra éviter des drames analogues (les erreurs médicales ont toujours fait progresser les protocoles de soins).

Enfin un point les médecins et le monde hospitalier ne sont pas les "sachants" que l'on dépeint actuellement, mais des gens qui essayent, la plupart du temps de bien faire leur boulot

Targon

PS : un point, notre hôte est un fin connaisseur du monde judiciaire, avec, j'ai l'impression une bonne culture, mais le monde médical n'est pas sa formation, je ne pense pas qu'il ait eu le temps de faire avocat et médecin, infirmier, on peut lui laisser ce droit à l'erreur sans lui tomber dessus à bras raccourcis.

132. Le samedi 27 décembre 2008 à 23:16 par Fatiha

Je ne comprends pas pourquoi les gens sautent au plafond lorsque l'hypothèse du racisme est suggérée par Lumière noire? Notons qu'elle ne tire pas de conclusions hâtives mais pose cette hypothèse entre autres possibilités. Pour cela, elle justifie de son expérience professionnelle, ayant constaté que trop souvent, les démunis, les vieux, les immigrés, les pauvres bénéficient d'un traitement différent. Pourquoi les gens bondissent dès que l'on laisse entendre que le racisme n'est pas totalement inexistant dans ce pays ? C'est dingue... Cela étant, personnellement je ne sais absolument pas ce qu'il en est dans cette affaire; je dois dire que j'ai plaint d'emblée cette infirmière parce qu'une erreur qui aboutit à la mort d'un enfant, même lorsque c'est un acte évidemment non souhaité, c'est une chose atroce qui vous poursuit toute sa vie. Par contre, j'ai été irritée aussi par le réflexe corporatiste des collègues et syndicats qui, immédiatement crient au scandale et défendent leur collègue sans rien savoir des conclusions de l'enquête, et sans un mot de regret pour l'enfant le plus souvent (cela étant, c'est souvent le même scénario qui est à l'oeuvre dans d'autres professions, flics, profs etc). Mais en fait, au delà de l'erreur déplorable de l'infirmière qui est sans doute à plaindre, je trouve nettement plus inquiétant la suite, les cris de la famille affolée et le peu de réactivité des soignants. Certes, il doit arriver que des parents paniquent pour rien, mais la moindre des choses est d'aller vérifier non? Il semble que cela ait été fait bien tard (pauvre père, obligé de faire lui même les gestes de secours pour tenter de réanimer son enfant à cause de l'inertie des soignants, quelle horreur!).

Une dernière chose: j'ai été opérée plusieurs fois ces 3 dernières années suite à un grave accident. Durant 3 hospitalisations, dans 3 grands hôpitaux différents, j'ai assisté à des évènements anormaux. La première fois, j'ai perdu trop de sang pendant l'intervention, mon taux d'hémoglobine a chuté de façon dramatique, j'étais hyper affaiblie mais on m'a laissé sortir (le chauffeur de taxi qui m'a ramenée chez moi était sidéré de me voir sortir en si piteux état!). J'ai dû me faire réhospitaliser pour me faire injecter deux fois à 24 heures d'intervalle du fer à haute dose. Lors de la deuxième hospitalisation, ma voisine de chambre faisait malaise sur malaise, j'ai sonné à plusieurs reprises et une infirmière venait (excédée) au bout de 10/15 minutes seulement alors que ma voisine était tombée à terre, effondrée dans la salle de bain. A un moment, ne voyant vraiment personne et inquiète pour la voisine qui était toujours à terre, j'ai été moi même chercher une infirmière alors que je tenais à peine debout. La 3e fois, j'avais de fortes douleurs et quand, vraiment je sonnais parce que je ne tenais plus pour qu'on me donne un calmant, on venait très tard et en disant "ah mais vous êtes douillette!" (je m'étais juste cassé les deux jambes et blessée très gravement, à part ça tout allait bien!). Ma mère hospitalisée pour subir des examens qui me raconte aussi le cas de cette vieille voisine de chambre qui faisait pipi sur elle et n'osait pas sonner pour demander un bassin car elle se faisait tout le temps rabrouer. J'en aurais encore pleins d'anecdotes à raconter! Et je jure n'avoir rien exagéré ou surinterprété! Mais je dois dire aussi que j'ai eu aussi affaire à des infirmières dévouées, douces, humaines, adorables parfois!

Alors, je ne sais absolument pas si cette dame avait des préventions anti immigrés ou contre les pauvres (si ça se trouve, ce n'est pas du tout le cas) mais je suis tout à fait d'accord pour dire que le discours misérabiliste sur les problèmes de l'hôpital n'explique pas tout, et oui, le facteur humain y fait beaucoup aussi. Qu'une infirmière ait fait preuve de négligence ou de maladresse, après tout l'erreur est humaine. Mais le coup du syndrome méditerranéen, c'est proprement dégueulasse. Un homme appelle au secours et hurle que son enfant est en train de mourir. Méditerranéen ou pas, on s'en tape, on vérifie et on re-vérifie que le gosse va bien, un point c'est tout.

133. Le samedi 27 décembre 2008 à 23:20 par Eolas

Fermeture du fil de commentaires qui a depuis longtemps perdu le moindre intérêt. Ras le bol, je suis en vacances, et maheureusement, les fâcheux aussi. Joyeux Noël à tous.

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