Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Devinez ce qu'il y a pour le goûter ?

NB : Ce billet est une large reprise d’un précédent billet de 2008, mais le Tournoi, c’est comme le sexe : quand l’heure est venue, personne ne songe à se plaindre que ça recommence.


Donc, devinez ce qu’il y a pour le goûter ?

Du haggis !

Les crampons sont à nouveau de rigueur, le Tournoi est de retour.

Quel tournoi ? Mais le Tournoi des Six Nations ! C’est la plus ancienne compétition de rugby, née en 1883, qui n’opposait au début que les quatre nations composant le Royaume-Uni : l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande, et s’appelait le Home International Championship. La France le rejoignit en 1910, et le tournoi devint le Tournoi des Cinq Nations. L’Italie rejoignit la danse en 2000, et les Cinq Nations devinrent les Six Nations.

Le fonctionnement est très simple : chaque équipe affronte les cinq autres une fois ; le match a lieu alternativement à domicile puis à l’extérieur d’une année sur l’autre. Une équipe qui gagne marque deux points. Deux équipes qui font match nul marquent chacune un point. Une équipe qui perd ne marque aucun point. Les ex-aequo sont départagés par la différence entre les points marqués et les points encaissés, que l’on appelle en occitan gôlaveurajeu, du grand-breton goal average, qui veut pourtant dire moyenne des buts marqués, et non différence de points. Le rugby a de ces mystères.

Une équipe qui gagne tous ses matchs marque dix points et remporte un “Grand Chelem”, francisation de l’anglais Grand Slam, qui a exactement le même sens au rugby et au tarot. Une équipe qui ne gagne aucun match et termine avec zéro point remporte une récompense de fantaisie appelée la cuiller de bois (the wooden spoon), tradition venue de l’Université de Cambridge ou une cuiller de bois sculptée par les étudiants (mesurant 1m50) était suspendue lors de la remise des prix au-dessus de l’étudiant diplômé arrivé dernier au classement, jusqu’à ce que les reçus soient annoncés par ordre alphabétique en 1910. Cambridge a fourni un grand nombre de joueurs de rugby du temps de l’amateurisme de ce sport.

Enfin, une mini-récompense se joue entre les quatre nations du Royaume-Uni : la Triple Couronne, qui va à l’équipe qui bat les trois autres au cours d’un même tournoi (l’Irlande a gagné la Triple Couronne en 2009 en réussissant le Grand Chelem qu’elle avait tant attendue et qu’elle a tant mérité).

Quant aux règles du rugby, vous les trouverez ici.

Le tournoi a commencé hier (il fut un temps où on n’envisageait pas de jouer un autre jour que le samedi, et l’après midi. Le samedi soir était consacré à un banquet, et le dimanche, à la récupération physique (je me comprends). Ces diables d’Anglais ont battu les Gallois dans le Jardin Anglais, Twickenham, temple du ballon ovale, et les Irlandais, favoris de ce tournoi, ont logiquement battu les Italiens sans trop forcer leur talent.

Et dimanche après midi, le XV de France va rencontrer l’Écosse chez elle, à Murrayfield.

Drapeau de l'Ecosse

Le drapeau écossais, une des composantes de l’Union Jack, est d’Azur, à la croix d’argent en sautoir. Il s’agit de la croix de Saint-André, qui selon la légende est apparu au roi Angus, roi des pictes et des scots au IXe siècle, la veille d’une bataille contre les Angles, et lui assura la victoire. La Saint-André, le 30 novembre, est la fête nationale écossaise.

Le symbole de l’Ecosse, et de l’équipe d’Ecosse est le chardon. Logo de la Fédération Ecossaise de Rugby Le chardon était chez les anciens celtes un symbole de noblesse, d’honneur et de vengeance. Une légende raconte également qu’un chef viking voulut attaquer de nuit un château écossais. Pour cela, il fit déchausser ses hommes. Ceux-ci, s’approchant du château, traversèrent un champ de chardons et leurs cris de douleur donna l’alerte. Le chardon est  ainsi devenu un symbole protecteur de l’Ecosse.

L’hymne de l’équipe d’Ecosse est Flower Of Scotland, et je vous conseille de ne pas rater le début du match : Flower Of Scotland chanté à Murrayfield au son des cornemuse est un moment qui donne le frisson.

Il s’agit d’un hymne composé en 1967 par Roy Williamson du groupe folk The Corries, qui a été adopté pour la première fois en 1974, et a été adopté par les autres équipes écossaises. Il chante la victoire écrasante de Bannockburn, remportée le 24 juin 1314 par les hommes du roi d’Ecosse Robert The Bruce sur les hommes d’Edouard II d’Angleterre (la bataille qui clôt le film Braveheart) qui aboutit à l’indépendance de l’Ecosse.

O Flower of Scotland,
When will we see,
Yer like again,
That fought and died for,
Yer wee bit Hill and Glen,
And stood against him,
(Ici, traditionnellement, le public rugit “ENGLAND’S”
Proud Edward’s Army,
And sent him homeward,
Tae think again.

Those days are past now,
And in the past
they must remain,
But we can still rise now,
And be the nation again,
That stood against him,
(Ici encore : “ENGLAND’S” est ajouté par le public)
Proud Edward’s Army,
And sent him homeward,
Tae think again.


Traduction de votre serviteur :

Ô fleur d’Ecosse,
Quand reverrons-nous
Ta pareille,
Qui a combattu et est morte
Pour tes petites collines et vallées,
Et qui a fait face,
A l’armée de l’orgueilleux roi Édouard (d’Angleterre précise le pointilleux public…),
Et l’a renvoyé chez lui,
Pour y réfléchir à deux fois.

Ces jours sont passés maintenant,
Et dans le passé
ils doivent rester,
Mais nous pouvons encore nous dresser,
Et être à nouveau la nation
Qui lui a fait face,
A l’armée de l’orgueilleux roi Édouard (d’Angleterre rappelle le rigoureux public…),
Et l’a renvoyé chez lui,
Pour y réfléchir à deux fois.

Et bien évidemment, ALLEZ LES BLEUS ! Enfin, les nôtres (L’Écosse joue d’habitude en bleu sombre, mais demain jouera en blanc). Comme dit Sébastien Chabal, « On va leur remonter le kilt », mais cela va sans dire, dans la plus solide tradition du rugby : avec respect.

Pour ceux que ça intéresse, je commenterai le match en direct sur Twitter (on dit live-tweeter en français). Pour m’échauffer, je me livrerai à l’exercice à la demande d’Europe 1 lors du Grand Rendez-Vous consacré à Xavier Bertrand demain matin.

Mise à jour : le Flower Of Scotland filmé depuis les tribunes. Le second couplet, chanté a capella, est particulièrement impressionnant, et on entend très bien le “England” rajouté par le public. Attention : les acclamations qui suivent l’hymne sont très fortes.

Commentaires

1. Le dimanche 7 février 2010 à 00:41 par Yogi

Fair fa’ your honest, sonsie face,
Great chieftain o’ the puddin-race!

2. Le dimanche 7 février 2010 à 00:43 par JB

Si vous vous mettez à anticiper comme Brice Hortefeux, pas la peine de regarder les matchs, vous avez déjà donner le résultat ;-):

(l’Irlande a gagné la Triple Couronne en 2010 en réussissant le Grand Chelem qu’elle avait tant attendue et qu’elle a tant mérité)

Eolas:
Satané Whisky !

3. Le dimanche 7 février 2010 à 01:32 par Bôôh

Deux questions :
- aux débuts du tournoi était-ce une équipe représentant toute l’Irlande, l’Eire ou l’Ulster qui participait (rapport à “les quatre nations composant le Royaume-Uni”) ?
- êtes-vous sur que le goret est à la source du drapeau écossais ?

Eolas:
L’équipe d’Irlande a toujours représenté toute l’Irlande du nord au sud.
Quel goret ?

4. Le dimanche 7 février 2010 à 01:36 par Fly in the Web

Malgre tout les efforts des entraineurs des Bleus (de France), j’espere, comme Ecossaise, que
‘the best laid plans of mice and men
gang aft agley’.

5. Le dimanche 7 février 2010 à 02:40 par Mathaf Hacker

Rha le Haggis ! La panse de brebis farcie. Comme disait Jacques Baudouin : “au début je pensais que c”était de la M…, et après j’ai regretté que ça n’en fût point”
Cela dit, le plus bel hymne de rugby est celui du pays de Galles, Land of our fathers. Il y a même une version bretonne qu’on peut trouver sur Youtube.

6. Le dimanche 7 février 2010 à 08:44 par DS

Les deux images sont invisibles par Firefox, et manquantes sous I.E.

7. Le dimanche 7 février 2010 à 09:57 par pseudo.do

Les universitaires et les moins de 20 ans ont déjà gagné, mais pas les filles;
elles ne leur ont pas remonté le kilt….

8. Le dimanche 7 février 2010 à 10:04 par adrien bis

Maître vous oubliez dans votre présentation du Tournoi l’existence d’un trophé. La Calcuatta cup récompense le vainqueur du match Ecosse-Angleterre.

Allez les petits!!!

9. Le dimanche 7 février 2010 à 10:05 par Jean Meyran

Désolé, comme DS, je constate que sur Safari non plus…

@jmeyran

10. Le dimanche 7 février 2010 à 10:05 par adrien bis

@Eolas sous 3
Le goret est le surnom de Philippe Saint-André…

11. Le dimanche 7 février 2010 à 10:33 par PatLeNain

De mémoire, les ajouts du public pendant Flower of Scotland ne sont pas uniquement ENGLAND’S, mais d’autres termes que la décence (et le filtre antispam) m’interdise de reproduire ici.

12. Le dimanche 7 février 2010 à 10:37 par hilde

@ DS

en effet, lorsque on regarde le billet sur la page d’accueille, pas de soucis, les deux images sont présentes.
Mais lorsque l’on clic sur le billet pour en voir les commentaires (par exemple) les images disparaissent. Étrange bug que celui là.

PS allez les bleus blancs

13. Le dimanche 7 février 2010 à 10:55 par Pepito

Excellent billet, Maître.
Quel régal de voir ce billet sur votre blog. Vive le rugby!

14. Le dimanche 7 février 2010 à 11:17 par Joky

Rapport au lien dans le billet, Chabal sur twitter ça n’a pas plu à tout le monde :

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1516/Omn…

15. Le dimanche 7 février 2010 à 11:24 par Sebbram

Pour y avoir été une fois, pour un Écosse-France d’ouverture d’un précédent tournoi, je confirme : c’est très impressionnant. Et en même temps tellement “bon enfant” pour un français. Les écossais se fichent de gagner ou de perdre contre nous (on avait gagné 34-0 ou qq chose comme cela). Par contre, lorsqu’il y a un France-Angleterre, toute l’Écosse devient gauloise ! (c’est aussi du vécu).

J’avais oublié le coup du survol du stade par la RAF… Ils ne font pas les choses à moitié.

Et si je me souviens bien, on avait eu droit aux feux d’artifice, joueurs de cornemuse sur le toit du stade et descente en rappel de certains d’entre eux.

Impressive

Pour l’histoire de la croix en elle-même, et non la raison pour laquelle elle est devenue le symbole de l’Écosse, on m’avait aussi raconté une légende : celle-ci n’est, pour reprendre une expression à la mode, “pas très catholique” puisqu’elle est en forme de X et non de +. Pour ajouter une cruauté de plus à St André, les romains décidèrent de le crucifier de cette façon, dans un but d’avilissement suprême.

Un saint plus que martyrisé ne pouvait que plaire à des écossais qui expriment toujours leur ressentiment envers l’envahisseur… D’ailleurs il n’est pas rare de croiser des voitures couvertes de maximes telles que “Go back to England and tell them there : Scotland is free” (Braveheart)

sur le drapeau : http://www.visitscotland.com/guide/…

16. Le dimanche 7 février 2010 à 11:53 par Stein

Un seul regret dans ce nouveau rugby, la professionnalisation des joueurs. Un jeu physique pour bulldozers.
ALLEZ LES BLEUS !

17. Le dimanche 7 février 2010 à 12:13 par le hollandais volant

N’ayant regardé que du foot y’a longtemps, quand je me suis mis à regarder un petit peu le rugby, c’est en effet le respect et le fair play qui m’a frappé.

18. Le dimanche 7 février 2010 à 12:29 par julien

En fait, dans le foot dans les années 50 c’était effectivement la moyenne de buts, le goal average, qui comptait pour le classement. Par la suite on l’a remplacée par la différence de buts, mais très bêtement on a gardé le terme anglais, qui ne voulait pourtant alors plus rien dire.

19. Le dimanche 7 février 2010 à 14:11 par Ysabeau

C’est juste une question qui me travaille épisodiquement dès qu’on parle de rugby, qu’est-ce qui se passe vraiment dans les mêlées ?

Ma connaissance de ce sport est très limité puisqu’outre la mêlée dont je ne sais pas à quoi elle sert, je sais juste que ça se joue aux mains avec un ballon pas rond, un compte bizarre des points, des All Blacks qui chantent un haka pour faite peur à leur adversaire au début et une équipe spéciale dont j’ai oublié le nom qui pique ses joueurs un peu partout avec leurs chaussettes (dans les orchestres qui font pareil, on n’en fait pas autant au sujet des chaussettes soit dit en passant, enfin je ne crois pas).

20. Le dimanche 7 février 2010 à 14:16 par fredo

je peux même prédire que quel que soitt le naviateur le bug de l’image se produira

en effet si je compare les deux url:

je soupçonne fort que l’url vers ces images est une url relative
ce qui peut se corriger facilement

21. Le dimanche 7 février 2010 à 15:01 par PEB

La balise

<img style="border: 2px solid ; width: 400px; height: 240px; float: left;" alt="Drapeau de l'Ecosse" src="../images/800px-Flag_of_Scotland.svg.png" hspace="5" vspace="5" />

Devrait être remplacée par:

<img style="border: 2px solid ; width: 400px; height: 240px; float: left;" alt="Drapeau de l'Ecosse" src="/images/800px-Flag_of_Scotland.svg.png" hspace="5" vspace="5" />

De même pour les autres images fautives.

22. Le dimanche 7 février 2010 à 15:20 par La Grenouille

Mon highland blend tea ramené l’été dernier d’un périple inoubliable en Ecosse est prêt… Mais, My God, pas de haggis ! Ou alors, version végétarienne, c’est excellent.

23. Le dimanche 7 février 2010 à 15:24 par PEB

En vertu de ce fameux roi Edouard, je me demandait si, pour les anglois abominatifs (selon l’expression consacrée par le film immortel Les Visiteurs), on ne pourrait pas considérer la France comme l’une des Cinq Nation Britannique. Nos armes d’azur semée de fleur de lys d’or n’illustrent-t-elle pas tel vitrail de la salle du chapître de Westminster Abbey. Notre blason n’est-il pas, jusqu’en 1802, sur le Royal Standard et qu’accompagne les Croix sur les couronnes royales et impériales de l‘Empire devenu depuis Commonwealth?

24. Le dimanche 7 février 2010 à 16:17 par Geronimo

@ PEB en 23)

A vrai dire, c’est plutôt l’Angleterre qui devrait se considérer comme une province britannique. N’est-ce pas Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, et vassal du roi de France, qui a conquis l’Angleterre ? D’ailleurs, par la suite, le François s’était vite imposé comme langue d’usage à la cour d’Angleterre.

25. Le dimanche 7 février 2010 à 16:17 par Geronimo

A vrai dire, c’est plutôt l’Angleterre qui devrait se considérer comme une province britannique française.

26. Le dimanche 7 février 2010 à 16:33 par Blueberry

Sauf que pour une histoire de succession au trône, qui aura conduit à la fameuse de Guerre de cent ans, les monarques anglais se sont défaits de cette histoire de vassalité puisqu’ils se sont longtemps considérés comme les souverains légitimes du royaume de France (comme en témoignent leurs titres officiels jusqu’en 1801-1802).

27. Le dimanche 7 février 2010 à 17:06 par FF

A gentelman is a man who can play the bagpipes but who does not.

28. Le dimanche 7 février 2010 à 18:06 par DJ

Salut,
je ne connais pas le rugby que je ne suis pas du tout mais j’avoue que votre passion et votre présentation du match de dimanche me donne envie de m’y intéresser. Pourrais-je vous poser des questions si je ne comprends pas de suite ce sport ?

29. Le dimanche 7 février 2010 à 18:14 par Galuchat

Bravo aux bleus ! Bon début… (bonne défense, jeu offensif à développer)

Bravo, Maître, pour le “Live tweet” !

Cela mérite, au moins, deux doigts d’Ardbeg 12 YO…

30. Le dimanche 7 février 2010 à 18:14 par macaréou

Fair-play les Ecossais?

Mon oeil.

Lors des hymnes, ils n’ont tendu sur la pelouse que deux drapeaux bleutés à croix de Saint-André.

Pas un seul drapeau bleu-blanc-rouge, ou alors j’avais la berlue.

Pour la peine je prendrai un Calva à la santé des Bleus (et de la République) et dédaignerai leur Talisker.

31. Le dimanche 7 février 2010 à 20:04 par marsan

@ macaréou

les écossais sont des gens adorables, de vrais supporters (même après trois litres de bières) et des chanteurs extraordinaires -

j’ai le souvenir d’une ouverture du Mundial de football à Paris, où les supporters écossais ont rencontré les supporters brésiliens du coté de la place de la mairie de Paris - d’un côté des gars en kilt et cornemuse de l’autre des brésiliens et brésiliennes petitement habillés avec leurs instruments de musique - dantesques, (pour tout le monde)

32. Le dimanche 7 février 2010 à 21:04 par Stin

Lors de ma dernière écoute in situ du Flower of Scotland, il m’a semblé entendre “Bastards” plutôt que “England’s”…

Mais, bon, je pourrais me tromper ;-)

D’ailleurs, le deuxième couplet chanté a cappella sans bagpipes par tout le stade de Murrayfield est une des plus belles expériences de stade que j’ai eu. Rien que d’en parler me donne la chair de poule.

33. Le dimanche 7 février 2010 à 21:13 par Pattalong

Hin hin hin, maître.

Paris est au rugby ce que la province est aux avocats. La juxtaposition des termes provoque chez l’amateur éclairé un rictus intériorisé. Hin hin.

34. Le dimanche 7 février 2010 à 21:34 par Sous toutes réserves

@ Pattalong

Alors là, on va pas être copain !
S’il n’y avait pas eu de parisiens aujourd’hui en Ecosse, on n’aurait peut être pas mis 2 essais.
Quant aux avocats de province, ils vous disent bien des choses !

35. Le dimanche 7 février 2010 à 21:50 par Fleuryval

Et ce fût justice.
Affaire suivante.

36. Le dimanche 7 février 2010 à 22:08 par MarBrau

Voilà plus de trente ans que je suis mariée à un féru de l’ovalie. Jusqu’à ce jour je n’accordais au rugby qu’une certaine tolérance. Du reste, la plupart du temps passive face aux matches retransmis sur le petit écran. Mais votre façon d’aborder cette grande manifestation du tournoi des six nations m’a permis de revoir le sujet autrement et d’y accorder une plus grande attention. Je promets dorénavant de regarder les matches avec une tout autre attention.

37. Le dimanche 7 février 2010 à 22:33 par nicocerise

Au pays des chants patriotiques, la marseillaise a retentit fièrement. Belles tribunes

38. Le lundi 8 février 2010 à 00:12 par PEB

Au moins, au rugby, il n’y a guère besoin de débattre de l’identité nationale.

Ce sport brutal de gentlemen semble unir les adversaires, et les peuples qu’ils représentent, autour d’un même sentiment de liberté. Le kilt, ses traditions et ses couleurs chatoyantes en sont aussi un signe visible.

Bref, un rugbyman ou un kilteux ne sauraient être un esclave mais un homme libre.

39. Le lundi 8 février 2010 à 00:13 par PEB

Etait-ce le dernier tournoi avant l’indépendance?

40. Le lundi 8 février 2010 à 04:36 par Druss

La bataille de Bannockburn ne mène pas à l’indépendance mais plutôt rétablie la souveraineté écossaise sur les lowlands envahis par l’Angleterre depuis 1296.

Cependant je vous accorde que le conflit est nommé première guerre d’indépendance écossaise. ^^

41. Le lundi 8 février 2010 à 07:09 par PEB

L’indépendance écossaise servit de modèle aux insurgés américain. La déclaration d’Abroath (6 avril 1320), sous la forme d’une lette au bon pape Jean XXII, inspira dans sa forme sinon son esprit la déclaration du 4 juillet 1776.

42. Le lundi 8 février 2010 à 07:16 par PEB

@Druss: J’évoquais la National Conversation lancée par le gouvernement d’Ecosse sous la houlette du Scottish National Party.

43. Le lundi 8 février 2010 à 08:12 par PJ

Un avocat serait il disponible pour faire libérer le ballon des mains de notre premier centre qui s’obstine à ne jamais le passer à ses petits camarades ?
Gros match des avants, une charnière poussive, des 3/4 lents et peu inspirés … contre les anglais ou les gallois on en prenait 30. Mention spéciale à l’intelligence situationnelle dont a fait preuve Aurélien Rougerie.

44. Le lundi 8 février 2010 à 09:31 par Dhombres

Tout ceci est magnifical, comme dirait notre vénéré rase-moquette, mais n’est-ce pas là un insidieux quoique fort à propos re-post d’un billet déjà écrit à l’occasion d’un tournoi précédent ?

Ou alors, c’est que j’abuse du Lagavulin dès le matin…

45. Le lundi 8 février 2010 à 12:46 par Pepito

Ayant laissé amplement le temps aux pinailleurs de pinailler, je vais donc le faire moi-même ;-) La République d’Irlande ne fait pas partie du Royaume-Uni. Ce territoire a fait partie du Royaume de Grande Bretagne de 1707 à 1801. Le tournoi des quatre nations a commencé bien après. Je dis cela parce que, même si pour le rugby il n’y a qu’une seule Irlande, il ne faut pas vexer nos amis du shamrock en disant qu’ils font partie du Royaume-Uni. La France doit encore les jouer. Seule l’Ulster en fait partie.

46. Le lundi 8 février 2010 à 12:55 par DavidMen

Cher Maître,

Pour mon premier commentaire, permettez moi d’ajouter à votre prose en ce qui concerne les trophées annexes.
Il y a bien sûr la Triple Couronne, mais aussi

  1. la Calcutta Cup qui récompense le vainqueur du match Angleterre-Ecosse (allez l’Ecosse!),
  2. le Millenium Trophy qui récompense le vainqueur du match Angleterre-Irlande (allez les Verts!),
  3. le récent Trophée Eurostar qui récompense le vainqueur d’un match durant l’année entre le France et l’Angleterre (allez les Bleus!),
  4. et, enfin, le très récent Trophée Guiseppe Garibaldi entre l’Italie et la France (allez les Bleus de France!).

Par ailleurs, et comme il s’agit de mon premier commentaire, je tiens à vous féliciter pour ce blog dont chaque billet me permet de mieux comprendre notre Justice mais aussi et surtout nos gouvernants. Merci donc.

David

47. Le lundi 8 février 2010 à 13:22 par Flolivio

ROUGERIE! ROUGERIE!

48. Le lundi 8 février 2010 à 14:07 par Pepito

Je me corrige, pour être plus précis, seulement 6 comtés des 9 comtés de la province de l’Ulster font partie du Royaume-Uni.

49. Le lundi 8 février 2010 à 15:16 par Pee Jee

Intéressante tentative de franchir la ligne d’avantage de la part du maître de céans… qui aura constaté la relative indigence de cette rencontre où, certes, les avants furent présents mais où les lignes arrières ont globalement failli.

Tirant parti d’un telle domination du cinq d’avant, il eut été plus sage de planter 35 points, et non d’en rester à gérer cette avance somme toute modeste que le coup de pied métronomique de Chris Paterson, l’arrière écossais, eût aisément pu faire fondre. Heureusement que le pack tricolore s’est montré discipliné ! Dommage en revanche que les 9 et 10 français aient désespérément manqué de vitesse et de précision pour lancer leurs arrières vers une plus probante victoire.

Bref : attention à l’Irlande !

50. Le lundi 8 février 2010 à 17:21 par Druss

@PEB : je ne faisais référence qu’à la bataille de Banockburn pour ma part. ^^

51. Le lundi 8 février 2010 à 23:52 par marsan

@ Me Eolas

ne pourrait-on pas d’ici samedi prendre une loi interdisant aux irlandais de gagner en France ?

52. Le mardi 9 février 2010 à 12:06 par Rémi

Tant qu’à pinailler sur des détails plus ou moins historiques et non-rugbyesques, il faut noter qu’en pratique le drapeau écossais peut être à peu près de n’importe quel bleu, depuis azur jusqu’à un bleu très sombre. En fait, c’est même souvent bleu foncé, il est assez rare de voir des drapeaux bleu azur.

Wikipedia a une page sur le drapeau d’Écosse qui donne plus de détails que vous n’aurez jamais voulu en savoir, sauf si vous êtes graphiste ou imprimeur…

53. Le mardi 9 février 2010 à 13:19 par zorbalesage

Je rentrais de belle-famille en voiture à l’heure du match, que j’ai donc écouté à la radio, et avec délectation je dois le dire.

Pour le Flower of Scotland, le plus hilarant est de voir la Princesse Ann le chanter à tue-tête, quand on lit la traduction.

Merci Maitre de ce billet, très sportif, franchouillard, tout comme on nous aime !!!

54. Le mercredi 10 février 2010 à 01:18 par yepa!

Je confirme que la prononciation “gôlaveurajeu” est parfaitement authentique.

A noter la variante “gôlaveurajeucong”, tout aussi correcte.

55. Le jeudi 11 février 2010 à 09:03 par Le Troll Farceur

Cher Maître (et néanmoins ami)

Quel n’est pas mon désarroi lorsque, souhaitant faire entendre à ma douce trollette les <del>cris des oreillards, le soir, au fond des igues</del> chants z’émouvants des supporters écossais, je vois apparaitre, après avoir sollicité la visualisation de l’extrait vidéo ci-dessus, un martial “Cette vidéo n’est plus disponible suite à une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur soumise par Six Nations Rugby Ltd.”.
Outre que je vous savais pas coutumier d’acoquinement avec des suppôts du Mal souffrant l’ire HADOPIenne, n’y a t’il pas ici invocation exagérée des droits d’auteur pour empêcher l’utilisation d’un extrait, d’une citation ?

Dans l’attente de votre avis éclairé,

Amitiés ovales.

56. Le dimanche 14 février 2010 à 16:11 par lawgeek

@le Troll Farceur, en 55.
En fait, le maître des lieux nous proposait un lien vers YouTube. Et le Six Nations Ltd (société anonyme des six nations - ma traduction) a enjoint à Youtube de supprimer ce contenu “gravement attentatoire” (sic…) à ses droits.
Mon hypothèse : les droits de rediffusion des compétitions sont réservés par la loi à certaines fédés, et je pense que l’IRB ou la FF de Rugby a délégué ce droit par un contrat avec la Six Nations Ltd.
La captation (l’enregistrement) des supporters tombe dans le champ d’application de cette réservation.
En d’autres termes, application de la loi au-delà de son objectif : réserver à une fédé les droits de diffusion en TV ou sur Internet d’un match, c’est une chose, mais que cela nous empêche d’écouter les chants d’avant match et de trancher la passionnante controverse : que chantent les Ecossais (Bastards’ ou England’s), c’est totalement excessif.

57. Le mercredi 17 février 2010 à 17:22 par Bôôh

@ Eolas en réponse à mon commentaire en 3
- c’était un jeu de mot facile entre Saint-André et le glorieux montferrandais Philippe, surnommé goret.
- merci pour la précision sur l’Irlande. Connaissant très mal l’histoire Irlandaise (honte sur moi, je me flagellerai à coup de trèfle dès ce soir), je n’avais pas situé la chronologie entre constitution de la sélection et indépendance de l’Eire. A 50 ans près…

58. Le dimanche 7 mars 2010 à 12:37 par Vincent

“Cette vidéo est indisponible, bla-bla-bla…”

Il faut vraiment être une société privée à la con, uniquement intéressée par le fric pour interdire la diffusion d’une vidéo d’un hymne national !

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