Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Procédure 2012/01 (1re partie)

Voici un billet écrit à 8 mains, avec Tinotino, gendarme émérite, qui comme dans toutes les procédures fourni l’essentiel du travail de tape (je parle du texte), Gascogne, parquetier ténébreux, et Fantômette, intrépide avocate, basé sur une histoire vraie. Des détails ont été modifiés, pour assurer que les protagonistes ne sont pas reconnaissables. Cette affaire a lieu à Mordiou-Sur-Armagnac, dans le ressort du tribunal imaginaire de Castel-Pitchoune (Cour d’appel d’Artagnan), où me voici avocat, et où, malgré mes efforts, le Maréchal des Logis-Chef Tinotino et le Premier substitut Gascogne font régner la terreur parmi les criminels. 

C’est le récit d’une enquête de police (on l’appelle ainsi même quand elle est menée par la gendarmerie), vue à la fois du gendarme en charge de l’enquête, du procureur qui la supervise, et des deux avocats qui vont intervenir au cours de la garde à vue, l’un pour le suspect, l’autre pour la plaignante. Les passages en italique et entre parenthèses au milieu d’un dialogue sont les pensées de celui qui parle, pensées que seuls vous pouvez entendre.


Lundi, 18 heures

—”Madame, madame, ce n’est pas possible ce qui est arrivé… J’ai été agressée. Il y a un gars en fourgon qui m’a prise et montée de force dans son camion. Il…il…il a commencé à me déshabiller et m’a touchée..Je me suis débattue, j’ai réussi à ouvrir la portière, puis m’enfuir… Je suis tombée dans un fossé.. J’ai couru, couru, jusqu’à chez moi pour avertir ma maman…Elle m’a emmenée vous voir … J’ai eu peur. Il m’a fait mal.

Sylvia sanglote et est toute tremblante lorsqu’elle parle. Elle bafouille mais réussit tant bien que mal à expliquer ce qu’il s’est passé. Ses vêtements sont sales, elle est décoiffée et il lui manque une chaussure. Elle paraît terrorisée.

J’allais fermer la brigade car il est 18 heures mais là, en ces circonstances, c’est tout à fait hors de question. Difficile d’imaginer de refouler une victime d’agression, même si cela arrive hélas parfois. (Faut excuser les quelques énergumènes qui ont ce genre de pratiques, c’est tout simplement qu’ils ont du mal à lire. Ils ne peuvent donc pas avoir pris connaissance de la charte d’accueil et d’assistance aux victimes d’infractions. Vous savez, c’est cette belle affiche que l’on voit à l’entrée. Les caractères ne sont encore pas écrits assez gros pour certains….)

Elle est si choquée, si désemparée. D’ailleurs, l’accueil des victimes n’est-il pas une priorité de notre service ? Je la fais donc asseoir sur une chaise et lui laisse le temps de recouvrer ses esprits. Les larmes coulent sur ses joues. Sa maman, Jeannine, venue avec elle, est paniquée, bouleversée, et en colère en même temps. Comment quelqu’un a t-il pu toucher à sa fille de cette manière ? Et pourquoi ? Elle se dit qu’il y a vraiment des pervers, s’en prendre à une jeune fille de 14 ans, comme ça, alors qu’elle marche tranquillement sur le bord de la route…  Elle en est toute retournée. Elle souhaite, évidemment, porter plainte contre ce salopard, cette ordure qui a osé agresser sa fille.

C’est ce qu’on appelle le pot de pus de fin de journée, l’affaire qu’on préférerait avoir le matin, plutôt que le soir car là, il n’y a plus personne dans la brigade. Il y a des chats noirs comme ça, voire même des panthères noires.. Ils ont la poisse et elle leur colle à la peau.  Je me dis qu’il y a urgence. S’il y a des constatations à faire ou des recherches, c’est maintenant qu’elles doivent commencer, surtout si l’on veut coincer l’homme qui s’en est prise à Sylvia.

J’écoute Sylvia et sa maman tout en prenant les renseignements sur les faits, son agresseur, son véhicule. Je pose quelques questions, en ne rentrant pas précisément dans les détails concernant les faits, puisqu’au regard de son âge, c’est à la brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) de procéder à son audition filmée. Et puis, il vaut mieux éviter de lui faire répéter plusieurs fois la même chose afin d’éviter que la jeune fille s’embrouille les pinceaux, sans même parler de la pénibilité de l’exercice.

Quand on y pense, c’est d’ailleurs étrange que cette brigade se nomme ainsi quand on sait que leur champ d’intervention ne se cantonne pas uniquement qu’à la prévention de la délinquance juvénile.(En plus de nos jours, le terme prévention devient si abscons… Pourtant cela peut-être utile face aux jeunes puisque ce sont forcément tous des délinquants en devenir) Les enquêteurs qui la composent prennent une part active dans tout ce qui concerne les mineurs victimes : viols, violences, agressions sexuelles… Ce sont eux qui les entendent en « salle Mélanie », qui est une pièce destinée à mettre en confiance les jeunes victimes. C’est tout de même moins rebutant et stressant qu’un bureau dans une brigade avec un gendarme assis à taper à l’ordinateur. (surtout si celui-ci tape bien bien fort avec ses deux doigts comme à l’époque des vieilles machines à écrire). Là, l’enfant ou adolescent est assis dans un fauteuil, tout comme l’enquêteur. Il y a même des jouets pour les plus petits. L’audition se déroule comme une discussion normale, sauf qu’elle est filmée. Elle est ensuite retranscrite sur procès-verbal. (Il faut savoir que ça leur prend du temps, beaucoup de temps pour le faire d’ailleurs)

J’explique à Sylvia et sa maman ce qui va se passer en les rassurant. J’invite la mère à faire immédiatement examiner sa fille par un médecin à l’unité médico-légale et à  revenir par la suite pour que je puisse l’entendre en tant que civilement responsable pour le dépôt de plainte. Je lui indique également que je vais faire appel à la BPDJ pour sa fille en lui expliquant que la procédure doit se dérouler ainsi, ce qu’elle comprend tout à fait. Elle est un peu perdue mais bon, qui ne le serait pas en de pareilles circonstances ? Je lui demande de revenir ensuite pour recueillir sa déclaration dans un premier temps. Celle de sa fille allait être prise le lendemain car pour l’heure, ce n’était matériellement pas possible.

(Bon, ce n’est encore pas aujourd’hui que je vais rentrer à l’heure, quelle heure d’ailleurs, je n’en ai pas d’horaires… Moi qui voulait faire mes courses, c’est raté pour cette fois ! Vive les 35 heures, ah non, c’est vrai, ce n’est pas pour moi qui suis militaire ! C’est vrai que quand on aime, on ne compte pas…Le sens de l’abnégation qu’ils appellent ça, la négation de soi au profit d’autrui. C’est beau l’amour des gens mais parfois c’est un peu contraignant. On pourrait ainsi écrire le scénario d’une série du nom de “plus bleue la vie”, ce qui serait assez représentatif en fait.)

Les voilà parties chez le médecin, j’en profite pour contacter mon collègue Alain à la BPDJ pour l’informer de l’affaire et rendre compte à mon gradé. J’ai déjà transmis un message de diffusion avec tous les renseignements sur l’individu et son véhicule. On sait qu’il s’appelle André, qu’il circule en fourgon blanc, car c’est un ami de la famille de Sylvia. On a au moins l’identité du suspect, c’est déjà un bon départ. Les faits venant juste de se produire, on part en flagrance (NdEolas : La police et la gendarmerie peuvent enquêter sous deux régimes. La flagrance (articles 53 et s. du Code de procédure pénale, CPP), laisse à l’officier de police judiciaire une vaste autonomie dans l’exercice de pouvoirs coercitifs (par exemple, il peut perquisitionner de son propre chef et sans l’accord de l’intéressé), mais est limitée dans le temps, 15 jours après la découverte des faits qui eux même doivent avoir été commis très récemment. Au-delà ou en dehors de ce cas, il enquête en préliminaire. Dans ce cadre, il perd son pouvoir d’exercer des mesures coercitives de son propre chef qui doivent être autorisées par le procureur de la République (ou par un juge dans les cas les plus graves), ou dans le cas des perquisitions, par l’intéressé, et par écrit.)

Je regarde le tour de permanence des parquetiers. Tiens, c’est le Procureur Gascogne ! Il est 20 heures, il va être ravi d’être contacté à cette heure-là. En même temps, je préfère avoir affaire à lui qu’à son collègue. Il y a des parquetiers qu’on préfère à d’autres en effet, bien que leur réputation d’ingérable fasse le tour de toutes les unités, certains vous donnant parfois des directives aussi tordues que d’exhumer un corps après un accident pour une autopsie, afin de rechercher les causes de la mort;ou encore vous dise de requérir un opérateur téléphonique pour deux appels dans une affaire de harcèlement dont on veut se débarrasser quand un autre vous le refuse pour dix appels.. Enfin, c’est comme ça, je ne doute pas que les magistrats ont aussi leur lot d’anecdotes croustillantes au sujet des enquêteurs… Je retourne dans mon bureau et prends le téléphone, non sans avoir oublié de préparer un petit laïus, car se retrouver avec le magistrat en ligne en ne sachant que lui dire si ce n’est des “euh, ah, attendez, je vais voir”, est généralement générateur de grognement.

Ca sonne ! Ah il décroche assez vite ce soir. (C’était le bon vieux temps d’avant la réforme de la carte judiciaire censée optimiser le fonctionnement de la justice…Effectivement, au lieu de mettre 5 à 10 minutes voire 30 pour contacter le parquetier, à présent c’est 45 minutes à 1 heure. On sent tout de suite l’amélioration du service. A présent, j’exècre Vivaldi, je n’en peux plus..A ce titre, j’ai longtemps “pleuré” la perte de mon TGI bien-aimé.)

—“Mes respects M. le Procureur, Maréchal des Logis Chef Tinotino de la brigade de Mordiou sur Armagnac. Je vous appelle pour vous rendre compte d’une affaire d’agression sexuelle sur mineure de 15 ans, dont je viens d’être saisie. La victime s’appelle Sylvia Ixe et est âgée de 14 ans. Elle réside à Mordiou. Les faits se sont déroulés vers 17 heures ce jour, route des vins à Mordiou. Elle rentrait chez elle à pied et s’est faite accoster par un homme en fourgon. Ce dernier, André Biiip, avec trois i, étant un ami de sa famille, il s’est proposé de la raccompagner chez elle. Elle a accepté et est montée. Là, dans le véhicule, il l’a caressée en passant la main sous son débardeur, avant de descendre plus bas, pour atteindre les parties génitales. Sylvia Ixe s’est alors débattue et a réussi à prendre la fuite. Elle est venue à notre unité accompagnée de sa maman. Vous auriez vu l’état dans lequel elle est arrivée la pauvre… Je leur ai demandé d’aller à l’UML (Unité Médico Légale) afin que la jeune fille se fasse examiner de suite par un médecin. Par ailleurs, j’ai contacté la BPDJ. Ils l’entendront demain.”

— “Ok, André Biiip, agression sexuelle sur mineure de 15 ans, c’est noté, rappelez moi demain après l’audition de la jeune fille.”

(Ras le bol, cinquième affaire de mœurs cette semaine, deux ouvertures d’info pour viols intra familiaux, deux CPPV [convocation par procès verbal, article 394 du CPP] pour des pervers, notre fonds de commerce ne connaît pas la crise. En plus, m’appeler pendant que je donne à manger à la petite dernière… Je suis sûr qu’ils le font exprès.)



Bon, voilà qui est fait. Je mentionne dans un procès verbal le compte-rendu au parquet et les instructions du parquetier. Toujours avoir une feuille, un crayon, et son dossier devant soi lorsqu’on contacte le magistrat car c’est toujours quand vous n’avez pas cela qu’il vous sort des trucs que vous n’imaginiez pas, et que vous lui murmurez, gentiment, afin de ne pas l’offusquer, de répéter ce qu’il vient de dire pour pouvoir le noter, même si là, pour le coup, je n’en ai pas eu besoin.

Les collègues reviennent alors qu’ils étaient rentrés chez eux. Je leur explique la situation : Quoi, où, quand, comment, qui, et transmets les instructions du parquet. Le gradé supervise. (Ca sert à ça les gradés évidemment ) On est  tous d’accord avec le fait qu’il ne faut pas traîner, ne serait-ce que pour cette jeune fille qui a été agressée et qui n’a rien demandé à personne. J’ai son image en tête. Je me demande comment peut-on faire cela.. Quel plaisir y-a t-il à vouloir contraindre quelqu’un à se donner à l’autre ? Il faut être vraiment malade… En même temps, cela aurait pu être pire, heureusement qu’elle a fait preuve de réactivité et qu’elle a pu s’enfuir.

Nous en profitons pour aller sur les lieux pour réaliser des clichés photographiques, nous imaginer la scène et surtout essayer de recueillir des indices. Et nous voilà, trois petits poulets qui picorent le sol à la recherche de grain à moudre pour notre enquête. Manque de bol, il n’y a rien ! La rage ! Il n’y a même pas de voisins alentours qui pourrait nous donner quoi que ce soit. Les joies de la province provinciale, où à certains endroits, les seuls témoins oculaires que vous pouvez avoir sont des vaches, des moutons ou des chevaux qui à part faire Meuh, Bêê, et Hiii ne vous diront pas grand chose. Ca m’énerve, je n’aime pas ça. Je me dis que l’enquête va être difficile sans preuves objectives. De retour à la brigade, Sylvia et sa mère nous rejoignent. Celle-ci me remet le certificat médical signé par le Docteur Jaddo, le chef de l’Unité Médico Légale. L’examen n’a rien donné (et pour cause, il n’y a pas eu de pénétration…), aucune lésion visible, mais fait état d’un état psychologique perturbé. Tu m’étonnes. 

Si je n’ai pas le droit d’entendre Sylvia comme témoin, faute de matériel d’enregistrement vidéo, je peux déjà auditionner sa mère.

Dans son audition, la mère de Sylvia nous parle de sa fille, cette adolescente un peu perturbée qu’elle a du mal à canaliser. ( Imaginez si elle avait fait l’objet d’une évaluation psychologique dès l’âge de trois ans, eh bien, elle ne le serait peut-être pas, enfin, dans les rêves de certaines personnalités..) Elle se demande ce que ces faits vont provoquer sur elle, d’autant que c’est un ami de la famille qui est concerné. Elle est consternée, veut comprendre pourquoi André a agressé sa fille. Elle ne lui connaissait pas de penchants de cette nature. Il doit payer ! Je lui dis qu’on va faire le maximum, qu’il nous faut avant tout essayer de cerner l’individu. D’ailleurs, on sait que son frère a été mis en cause dans des faits de nature approchante, mais je ne lui dis pas évidemment. A son départ, je lui dis qu’on reprendra contact avec elle pour la tenir informée.

Je termine l’audition, l’imprime, la lui fait relire et signer et elle s’en va. Je soupire. Je crois que j’ai gagné le gros lot avec cette affaire.

Il est 21h45.

À suivre…

Commentaires

1. Le jeudi 2 février 2012 à 16:29 par HD

sont les pensées du narrateur, aujourd’hui, le MLC Tinotino,que seuls vous pouvez entendre.
qui est seuls, le narrateur, les pensées ou nous ?

sinon la suite la suite !

2. Le jeudi 2 février 2012 à 16:41 par fumeti

Ça appâte bien, en tout cas….

Petite erreur à corriger dans l’intro :que seuls vous pouvez entendre.
Si ce sont les pensées, alors seul-es s’impose.

3. Le jeudi 2 février 2012 à 16:58 par Cicéron Cépaquaré

Seuls, au pluriel, puisqu’il s’accorde avec le “vous”. Si vous préférez, vous seuls pouvez entendre.

En l’occurrence, le seul paragraphe en italique correspondrait plutôt aux pensées du substitut Gascogne…

4. Le jeudi 2 février 2012 à 17:09 par JP

Mots ici présents pour Mô là-bas absent.

5. Le jeudi 2 février 2012 à 17:20 par tschok

Ah ben didon, vous pouvez remiser le correcteur orthographique, il y a tout ce qu’il faut en ligne.

Sinon, on peut souffler une idée de programme aux candidats à la présidentielle: faire enfin voter une loi sur ces camionnettes blanches!

6. Le jeudi 2 février 2012 à 17:57 par Carotte

ça y est, le flic a déjà pris partie dans sa tête - maintenant, il va mettre le rouleau compresseur en marche, et l’André, coupable ou pas coupable, il va falloir qu’il avoue.

7. Le jeudi 2 février 2012 à 18:21 par Balthazar

Au secours, j’ai des gros bugs sous Opera 11.61.
Et ça ne me le fait que sur ce billet.

8. Le jeudi 2 février 2012 à 18:22 par récap59

“J’ai été agressée. Il y a un gars en fourgon qui m’a prise et montée de force dans son camion.”

Première question : pourquoi dit-elle “un gars en fourgon” alors que c’est un ami de la famille et qu’elle connaît son identité ?

Deuxième question : dans son rapport au procureur, le maréchal des logis dit “Ce dernier, André Biiip, avec trois i, étant un ami de sa famille, il s’est proposé de la raccompagner chez elle. Elle a accepté et est montée”

Ce n’est pas la même chose que “Il y a un gars en fourgon qui m’a prise et montée de force dans son camion”

Cette affaire commence à peine, et il y a déjà des invraisemblances et des incohérences.

9. Le jeudi 2 février 2012 à 18:23 par Julien M

En attendant la suite, parlons grammaire… Dans la phrase “Des détails ont été modifiés, pour assurer que les protagonistes ne sont pas reconnaissables”, je m’interroge sur l’emploi du subjonctif plutôt que le présent ?
Je suis loin d’être un expert et j’aimerais avoir votre avis éclairé.

10. Le jeudi 2 février 2012 à 18:29 par tschok

@ Récap59,

Peut être que l’expression “prise et montée de force dans son camion” avait dans l’esprit de la victime un autre sens?

Elle a dû voir faire les chèvres, je ne sais pas.

11. Le jeudi 2 février 2012 à 19:19 par Script

@ Carotte : mais non, voyons : qui dit récit en deux parties dit suspense, rebondissements… Ma question : mais où est passée la chaussure de Sylvia ? Restée dans le fourgon ?

12. Le jeudi 2 février 2012 à 19:28 par aristoxène

Bonjour!

““Les faits se sont déroulés vers 17 heures ce jour, route des vins à Mordiou. Elle rentrait chez elle à pied et s’est faite accoster par un homme en fourgon. Ce dernier, André Biiip, avec trois i, étant un ami de sa famille, il s’est proposé de la raccompagner chez elle. Elle a accepté et est montée. Là, dans le véhicule, il l’a caressée en passant la main sous son débardeur, avant de descendre plus bas, pour atteindre les parties génitales. Sylvia Ixe s’est alors débattue et a réussi à prendre la fuite. Elle est venue à notre unité accompagnée de sa maman”

Ne doit on pas utiliser le conditionnel? (“elle se serait fait accoster etc.”)
Lorsque l’on doit rédiger un certificat médical (je suis étudiant en médecine) on nous recommande vivement de mettre au conditionnel les faits relatés par le patient.
N’est-ce pas indiqué ici aussi?

13. Le jeudi 2 février 2012 à 19:36 par Carotte

@ Script
Vous êtes optimiste avec vos deux parties.
A mon avis, on est parti plutôt sur au minimum quatre parties, avec quatre visions différentes : gendarme/procureur/avocat du gardé à vue/avocat de la partie civile, etc.
Bon s’il faut s’y mettre, je veux bien faire le camion, témoin des faits.

14. Le jeudi 2 février 2012 à 20:14 par Wyrm

@recap59 (8):
Je me suis fait la meme remarque. Cette premiere contradiction est apparente a un lecteur et pas forcement evidente a noter dans la realite mais garde son importance.
Affaire a suivre…

15. Le jeudi 2 février 2012 à 21:19 par patrons-voyous

“Cette affaire commence à peine, et il y a déjà des invraisemblances et des incohérences.”

Maitre Eooolas ( avec 3 ‘O’) va faire libérer Dédé séance tenante, et l’on finira par apprendre que la petite avait fabulé.

On fait un 52 minutes avec ça et enfoncé, Julie Lescaut !

Seulement 15 commentaires en 5 heures : ce blog a perdu de son influence…

16. Le jeudi 2 février 2012 à 21:22 par Zilou

Bin ils sont distraits, les grammar nazis…

“avec Tinotino, gendarme émérite, qui comme dans toutes les procédures fourni l’essentiel du travail “.

fournit, avec un thé.

17. Le jeudi 2 février 2012 à 21:44 par Rinaku

Ça me fait penser que Engrenages (série télévisée) contient toujours la ligne suivante : « *La série est reconnue [évasif] pour montrer de la façon la plus réaliste possible le fonctionnement du système judiciaire français. » Et si vous donniez un avis moins évasif qu’on pourrait mettre entre <ref/> ?

18. Le jeudi 2 février 2012 à 22:25 par titetinotino

@ Tschok en 5

Vous avez l’esprit restreint je trouve. Pourquoi seulement interdire les camionnettes blanches quand on peut aussi s’attarder sur leurs rassemblements sur les parkings, leur circulation en bande organisée, ou encore sur l’association de camionnettes ? Que de nouvelles idées à proposer n’est-il pas?

@ Carotte en 6

J’ai en effet toujours rêvé de travailler dans les travaux publics. L’idée de démarrer le rouleau compresseur, creuser des trous avec une pelleteuse… Tant de rêves qui ont bercé mon enfance ! C’est pour cela que j’étais devenu gendarme, par analogie en fait ! Et sinon, quand un jour, si cela vous arrive, vous croiserez la route d’une personne victime de faits de quelque nature que ce soit, vous me direz si vous réussissez à rester stoïque sans aucune réaction, tel un mur de pierre.

@Recap59 en 8

Pensez-vous qu’une personne en état de choc est à même de faire un récit brut de manière claire, précise, posée ? Je pense que vous avez la réponse à vos questions…

@ aristoxène en 12

Et aussi du subjonctif imparfait non ? Et aussi, victime présumé, auteur présumé, et faits présumés ! A force de présumer, je crois que ça ne présume rien de bon pour la compréhension… S’agissant d’une discussion entre magistrat et enquêteur, il n’y a rien de formel.

19. Le vendredi 3 février 2012 à 09:11 par La-fille-de-caracas

Pitié, vite la suite !!!!!!!!

20. Le vendredi 3 février 2012 à 09:51 par julien

Moi je veux bien faire le journaliste qui va téléphoner à sa taupe préférée à la brigade, relater l’affaire dans la presse locale, et se la faire piquer par Pernault afin de donner quelques points en plus aux sondages de certains candidats !

21. Le vendredi 3 février 2012 à 10:01 par nom ou pseudo

Très bonne idée de billet.
Pourquoi suis-je déjà convaincu que sa mise en oeuvre sera à la hauteur (de l’idée)?

22. Le vendredi 3 février 2012 à 10:21 par super mum

@ patrons-voyous

Transformez vous en fille de 14 ans, allez vous faire agresser et surtout soyez cohérent dans votre version des faits (attention au iota près s’il vous plaît!).

23. Le vendredi 3 février 2012 à 11:24 par greg971

bien entendu personne ne souhaite être à la place de celui qui accueille cette enfant et encore moins avoir une enfant dans ce cas.
Forcément le gendarme est sensible à la situation de cette jeune fille et doit lancer le rouleau compresseur, comment pourrait-il en être autrement?
Ceci dit une fois la rencontre passée, il faudra bien se demander si c’est du lard ou du cochon…
Je pense qu’une victime de quelques faits que ce soit peut toujours avoir tendance à aggraver les faits de sorte de les rendre crédibles et d’être mieux reconnue comme victime.

24. Le vendredi 3 février 2012 à 11:31 par Jem

“non sans avoir oublié de préparer un petit laïus” => Je pense qu’il y a une négation de trop (“sans avoir oublié de” ou bien “non sans avoir pris soin de”).
On attends la suite :)

25. Le vendredi 3 février 2012 à 12:21 par tschok

@ titetinotino,

Du tout, du tout, très chère. J’ai parlé de “faire une loi” et pas seulement “interdire”.

J’avais en tête un peu la même chose que vous, mais en deux volets.

Un volet techno: fichier spécifique des camionnettes blanches, fichage ADN de leurs propriétaires, pose d’une balise GPS discrète en usine à l’insu de l’acheteur, revêtements intérieurs spécialement conçus pour capturer des traces biologiques d’éventuelles victimes et capables de résister à des lavages intensifs, etc.

Objectif: faire de la scène de crime une boite à indices, la consolider dans ce rôle de “chainon manquant” entre l’infraction et le suspect.

Et bien sûr le volet juridique: tout ce que vous décrivez, en y ajoutant bien sûr une modification de l’article 706-55 du CPP (ajouter à la liste le fait de posséder une camionnette blanche) et 706-56 (prévoir une peine de 10 ans en cas de refus de prélèvement de la part du propriétaire d’une camionnette blanche).

Cela peut sembler sévère, mais de deux choses l’une: soit le propriétaire n’a rien à se reprocher, et dans ce cas où est le mal, je vous le demande?

Soit c’est un violeur, et dans ce cas la société à le droit de se défendre: la sécurité est notre première liberté, ne l’oublions pas.

Ah, il faudra aussi prévoir un truc qui peut sembler idiot, mais sans lequel tout s’écroule: l’interdiction faite aux constructeurs automobiles de supprimer les utilitaires de couleur blanche de leur catalogue, et au contraire l’obligation d’en commercialiser.

Sinon, tout ce dispositif perd son sens.

Il faut que la loi ait du sens, vous comprenez? C’est important pour la démocratie.

26. Le vendredi 3 février 2012 à 13:14 par Nardukodonosor

Comme d’habitude chez Eolas, je sens la vieille entourloupe : Les victimes sont forcément coupables et le présumé violeur est en fait un innocent. Et Eolas va sauver le pauvre criminel avec toute sa bonne foi de démocrate centriste-chrétien droitsdel’hommiste.

27. Le vendredi 3 février 2012 à 13:34 par orabh

@Nardukodonosor

C’est sur, Sylvia a demandé à André de la ramener chez elle, puis elle a tenté de le violer sauvagement, mais heureusement il a réussi à prendre la fuite. Voila la vérité.
Droit de l’hommiste… Non mais quel rapport? Faudrait être contre les droits de l’Homme à vos yeux?

Sinon, merci Maître&Acolytes, en me réjouissant de la suite.

28. Le vendredi 3 février 2012 à 14:07 par Mussipont

@ Nardukodonosor

Des dégâts de l’idéologie victimaire chez mes concitoyens.

Vous écrivez “Les victimes sont forcément coupables et le présumé violeur est en fait un innocent”

Donc vous pressentez qu’André est innocent, bien, mais vous écrivez juste après

“Et Eolas va sauver le pauvre criminel”

Votre raisonnement sous-jacent est donc “André est innocent mais comme Sylvia est une victime André reste coupable” puisque vous persistez à le nommer par “pauvre criminel” !

Ca vous ennuie tant que ça que parfois les gens accusés soient parfois innocent? Vous avez entendu parler du “pauvre criminel” Loïc Sécher?

29. Le vendredi 3 février 2012 à 14:12 par Switz

@Tschok

Je me permets de compléter votre liste de propositions, en souhaitant l’introduction dans les fameuses études actuarielles, présentées par l’IPJ comme le Graal de la Criminologie, une variable attachée à la possession d’un véhicule utilitaire, afin d’évaluer la probabilité d’un risque de récidive.

30. Le vendredi 3 février 2012 à 14:36 par Nardukodonosor

Je remarquais juste que ce choix de début d’histoire trahie la pensée profonde d’Eolas :

Les victimes mentent et les coupables sont les victimes de l’appareil judiciaire. Et pour un Loïc Sécher combien de coupables en liberté. Les droits d’un criminel passent-ils au-dessus de la sécurité de tous ?

31. Le vendredi 3 février 2012 à 14:44 par titetinotino

@Nardukodonosor

Ayant la joie de participer à des interventions sur le thème de la Justice dans les établissements scolaires, j’ai le plaisir de constater que même des enfants de 14 ans comprennent mieux le droit français que vous. Ces derniers assimilent parfaitement le fait qu’il est plus grave de mettre un innocent en prison que de laisser un coupable en liberté. Ces jeunes seraient-ils des irresponsables en puissance, ou simplement comprennent-ils les enjeux de la Justice?

Ceci étant, je me demande bien où vous pouvez percevoir la pensée d’Eolas dans cette histoire puisque j’en suis l’auteur, ou presque, à quelques détails près. A moins que je ne demande à Eolas de sortir de mon corps?

32. Le vendredi 3 février 2012 à 14:46 par Mussipont

@ Nardukodonosor

“Et pour un Loïc Sécher combien de coupables en liberté.”

Ah oui, le doute doit bénéficier à l’accusé.

J’imagine que l’idéologie victimaire finira bien par avoir la peau de ce principe de base…

33. Le vendredi 3 février 2012 à 14:48 par Mussipont

@ tino² :

“A moins que je ne demande à Eolas de sortir de mon corps?”

Il y est entré avec ou sans votre consentement ???

34. Le vendredi 3 février 2012 à 15:01 par flic803

la flagrance dure 8 jours il me semble.

Elle peut être prolongée d’autant avec accord du procureur pour les nécessités de l’enquête et si l’infraction visée encourt une peine d’emprisonnement supérieure à 5 ans.

Super récit, vivement la suite!

35. Le vendredi 3 février 2012 à 15:16 par Holmes

tschok (25) @ titetinotino (“Objectif : faire de la scène de crime une boîte à indices, la consolider dans ce rôle de “chaînon manquant” entre l’infraction et le suspect.”

“Après, faudra aller chercher la gaze et la presse à relier. Et c’est lourd une presse à relier. Ah la vache !”

titetinotino (31) (“À moins que je ne demande à Eolas de sortir de mon corps ?”)

- Votre réincarnation ne regarde que vous.

36. Le vendredi 3 février 2012 à 15:39 par Nardukodonosor

@ 32

Ce qui ne serait pas un mal vu l’état de la justice en France et son ressenti dans la population.

Désolé pour mon populisme (je devance les critiques)

37. Le vendredi 3 février 2012 à 15:46 par Nardukodonosor

@ titetinotino

Et demandez à une classe d’enfants de 14 ans ce qu’ils pensent de la peine de mort… ceux qui sont contre parce-que leurs parents le sont (sauf pour les tueurs d’enfants et de policiers évidemment), ceux qui sont contre parce-qu’il faut être contre (pression sociale) et ceux qui sont pour ?
Trouverez-vous toujours en fonction des résultats qu’ils ont plus de bon sens ou qu’ils commprennent mieux le droit que moi ?

Bref n’abaissez pas ma pensée à ce type d’argument.

38. Le vendredi 3 février 2012 à 16:03 par Carotte

@ titetinotino en 18
la route d’une personne victime de faits de quelque nature que ce soit, vous me direz si vous réussissez à rester stoïque sans aucune réaction, tel un mur de pierre.

titetinotino, je ne vous ai pas parlé de votre attitude vis-à-vis de la victime (présumée ;) ), mais de votre attitude vis-à-vis de la personne soupçonnée (telle qu’on s’y attend).
Que vous fassiez preuve d’humanité vis-à-vis de la victime, c’est souhaitable, et c’est même apparemment votre devoir.

Simplement, vous ne semblez pas être prêt à un seul instant à envisager que la personne soupçonnée puisse être innocente : et je vous assure que celle-ci va en prendre plein la gueule coupable ou pas (et c’est plutôt gênant dans la seconde hypothèse).

Vous êtes face à un parole contre parole : une adolescente instable qui peut dire la vérité mais qui peut mentir, et un homme qui peut avoir fait quelque chose de répréhensible ou un geste malheureux ou encore rien du tout.

La question maintenant, c’est dans quelle situation va se retrouver ce type : broyer par le système ou en mesure de se défendre véritablement.

La parole est à la défense.

(et je vous conseille “Histoire noire” sur le blog de maître mô, récit inachevé mais qui permet de nuancer).

39. Le vendredi 3 février 2012 à 16:15 par Teejee

@ Nardukodonosor, 26
“Comme d’habitude chez Eolas, je sens la vieille entourloupe : Les victimes sont forcément coupables et le présumé violeur est en fait un innocent. Et Eolas va sauver le pauvre criminel avec toute sa bonne foi de démocrate centriste-chrétien droitsdel’hommiste.”
A supposer que ce soit la pensée profonde d’Eolas (je vous félicite, au passage, pour vos talents de télépathe), je ne suis pas certain que ce soit celle de ses co-auteurs Gascogne et Titenotino.
Permettez-moi de faire jouer… la présomption d’innocence : ni vous ni moi n’avons lu la fin du texte. D’où je déduis que nous ne la connaissons pas.
Certains ont relevé des invraisemblances et des incohérences dans le témoignage de la plaignante (permettez-moi, à ce stade, d’attendre un peu pour éventuellement écrire le mot “victime”). D’autres ont remarqué le parti pris apparent (évident ?) de l’enquêtrice. Notre quatuor d’auteurs aurait-il laissé filer des indices ? N’aurait-il donc pas pris la précaution élémentaire de se relire ? Trop facile. Et ces indices sont trop visibles. On aurait voulu les mettre en évidence aux yeux du lecteur qu’on ne s’y serait pas pris autrement.
Le but du jeu étant de nous faire partager le point de vue des différentes parties prenantes d’une enquête, et de nous faire réfléchir, ce serait se couper l’herbe sous le pied que de laisser deviner la fin de l’histoire.
Vous pouvez vous rassurer : si Eolas est, comme vous le pensez, un affreux “démocrate centriste-chrétien droitsdel’hommiste”, il y a toutes les chances qu’il soit le seul dans cette histoire.

40. Le vendredi 3 février 2012 à 16:17 par récap59

Bonjour Nardukodonosor (36)

Vous oubliez un détail capital. Si le doute profite à l’accusation, ou si la charge de la preuve est inversée, la justice deviendra l’instrument dont rêvent les criminels pour se débarrasser des honnêtes gens qui les dérangent.

Vous n’oserez plus jamais porter plainte contre aucun criminel si ce dernier peut à son tour vous expédier en prison en vous accusant de n’importe quoi, jusqu’à ce que vous ne soyez plus capable de prouver votre innocence (vous ne pouvez pas avoir un alibi pour chaque crime dans le monde et pour chaque minute de votre vie, il arrivera forcément un moment où un doute apparaîtra, et alors le criminel sera débarrassé de vous)

Si les plus violents adversaires de la présomption d’innocence, et du doute qui profite à l’accusé, sont les politiciens corrompus et fascistes, c’est-à-dire les pires criminels de notre pays eux-mêmes, je vous jure que ce n’est ni un hasard ni une coïncidence.

41. Le vendredi 3 février 2012 à 16:18 par Clopine Trouillefou

Je trouve qu’on devrait avoir une description physique des protagonistes. Par exemple, la petite fille, fait-elle “vraiment” petite fille ? Jean ou jupe, et si jupe, quelle longueur ? Et sa mère, mmmhhhh ?

Je sens que certains, à juste raison, vont se récrier en lisant la phrase ci-dessus. Pourtant, pourtant, souvenez-vous de tel homme politique qui suait si fort, sous l’accusation de “ballet rose”, que l’opinion publique dans son entier l’avait déclaré “coupable”. De même, Nafissatou Diallo devrait être une menteuse, car point assez jolie pour émoustiller un DSK couvert de pognon c’est-à-dire “capable de se payer toutes les putes de la terre” (je laisse la responsabilité de cette déclaration aux quelques milliers d’internautes qui l’ont déclaré sur tant de forums, perso je l’ai lu au moins dix fois..

C’est dire pourtant si ces questions physiques ont leur importance dans l’inconscient, et si le fait de ne pas les mentionner induit, ou non, nos propres réactions de lecteur.

C’est pourquoi j’aimerais bien savoir si Tinotino a de la barbe, s’il est suffisamment jeune pour que sa mère ait connu la pilule, et si, derrière sa compassion, sa libido est interpellée (ou non)…

42. Le vendredi 3 février 2012 à 16:51 par titetinotino

@ Mussipont en 33

Je suppose qu’il aura dû rentrer à l’insu de mon plein gré, par effraction. Ca fait mal d’ailleurs !

@ Nardukonosor en 37

En matière de droit, si vous suivez votre bon sens, je crains que celui-ci ne vous dirige droit dans le mur. Vous faites bien de signaler le populisme de votre pensée. Eventuellement, alliez-vous à l’IPJ, ils vous accueilleront à bras ouverts.

@ Carotte en 38

“Simplement, vous ne semblez pas être prêt à un seul instant à envisager que la personne soupçonnée puisse être innocente : et je vous assure que celle-ci va en prendre plein la gueule coupable ou pas (et c’est plutôt gênant dans la seconde hypothèse).”

Remettez-vous dans le contexte. Vous recevez une personne qui se plaint d’une agression. Elle est terrorisée, paniquée, et en pleurs. Votre première réaction est d’éprouver de l’empathie, de l’écouter et de penser que ce qu’elle dit est vraie. Vous ne pouvez pas d’entrée de jeu, douter. Pourquoi douter plus de la parole d’une plaignante, que de celle d’un mis en cause? Tout n’est pas si linéaire. Vous recevez les témoignages de gens, vous les prenez donc comme tels, tout en ayant à l’esprit que ce que vous raconte la personne n’est peut-être tout à fait conforme à la réalité des faits. Je m’explique : face à une situation, chacun a son ressenti et aura sa manière de le relater. Pour les mêmes faits, vous pouvez interroger quatre personnes et je puis vous assurer qu’aucune d’entre elles ne fera exactement le même récit puisque certaines occulteront des choses quand d’autres ne le feront pas. Ce ne sera pas du mensonge, c’est juste une question de perception.

Dans ce récit, il s’agit des réactions à chaud, celles que l’on ressent immédiatement au regard de la situation, pas celles qui vous turlupinent l’esprit lorsque vous vous retrouvez seul face à votre dossier. Ce n’est encore que le début de l’enquête alors patience..

Et je n’ai nul besoin de relire Histoire Noire que je connais pour apprendre le sens de la nuance.

43. Le vendredi 3 février 2012 à 17:17 par tschok

@ switz, com 29,

Excellente idée!

En ce qui concerne cette variable, je propose néanmoins et par précaution de la considérer comme une constante et de lui affecter un généreux 100% de probabilités de dangerosité.

Songez à la responsabilité qui serait la nôtre si ce chiffre faisait l’objet d’une évaluation moindre: on pourrait être tenus pour responsables de la récidive du criminel en raison d’une mauvaise évaluation du risque qu’il représente.

Nous ne pouvons donc pas descendre en dessous de 100% de dangerosité, à titre conservatoire (de nos droits).

Et dans un but de prévention, je crois nécessaire d’étendre la possibilité de tir à tuer à tout propriétaire de camionnette blanche, sans coup de semonce et hors légitime défense.

Vous allez me dire que c’est un meurtre et je vous répondrais non: si le coefficient de dangerosité est de 100%, toute politique de prévention ne peut logiquement tendre que vers l’élimination pure et simple de la menace. Donc, tir à vue et à tuer.

Comme ça, on est blindé, si je puis dire. Je ne voudrais pas que quelqu’un d’aussi estimable que Nardukodonosor puisse légitimement nous reprocher d’avoir failli dans notre mission en exposant notre société aux risques intolérables de l’existence, par la mollesse de nos choix.

Il fotagir!

Cela dit, j’ai un problème: qu’en est-il des camionnettes blanches sérigraphiées, dont la carrosserie supporte par exemple des logos faisant la réclame de l’activité du propriétaire du véhicule?

Elles ne sont pas intégralement blanches. En principe, elles ne relèvent donc pas du régime que nous voulons instaurer. Mais d’un autre côté, il est à craindre que le violeur avisé et précautionneux maquille son véhicule pour déjouer l’attention des services de police et de gendarmerie en le faisant passer par exemple pour celui d’un honnête plombier (pas polonais, bien sûr).

Comment faut-il les traiter? Et là, j’ai beaucoup d’hésitations. Où placer le curseur, c’est notre éternel problème?

44. Le vendredi 3 février 2012 à 17:40 par récap59

Pourquoi en Russie et en Chine personne n’ose-t-il jamais porter plainte contre les mafiosis et les politiciens corrompus  ?

Parce que quand l’accusé est présumé coupable et quand le doute profite à l’accusation, les criminels deviennent invincibles.

La justice est entièrement entre leurs mains.

45. Le vendredi 3 février 2012 à 17:58 par tschok

@ titetinotino,

Dites moi, je lis en com 41 que vous auriez de la barbe…

La gendarmerie est une arme virile, mais tout de même!

Que répondre à Clopine?

Cette autre question est un gouffre: votre mère a-t-elle connu la pilule? Si vous répondez oui, on se demande ce que vous faites là. Si vous répondez non, vous êtes l’enfant non désiré. Voyez? Piégeux, quoi.

Et le coup de la libido derrière la compassion, ça me laisse sans voix (ce qui est suffisamment rare pour que je le signale).

46. Le vendredi 3 février 2012 à 18:24 par carotte

@ titetinotino en 42

Votre attitude envers la plaignante vous honore.
Simplement, j’espère que ce sera aussi le cas par la suite concernant la personne soupçonnée.
Donc, je vais attendre, comme tout le monde, la suite.

47. Le vendredi 3 février 2012 à 19:39 par Lemming

Je vais laisser aux autres le soin d’ergoter…mais je me demande:

A quand la suite ? (sioûplait !)

48. Le vendredi 3 février 2012 à 21:13 par blok

Je connais André Biiip, je me porte garant pour, il ne ferait pas de mal à une mouche. D’ailleurs il a déjà gardé mon chat à plusieurs reprises et ce dernier l’aime beaucoup, il ronronne toujours en sa présence. Les animaux ne mentent pas madame !

49. Le vendredi 3 février 2012 à 21:22 par jouvet

Dites, cher Maître, à quand la possibilité de faire suivre vos article via réseaux sociaux, je pense sur facebook notamment pour partager vos articles ?

Bien à vous.

50. Le vendredi 3 février 2012 à 23:01 par Guerandal

@44. par récap59

- “Pourquoi en Russie et en Chine personne n’ose-t-il jamais porter plainte contre les mafiosis et les politiciens corrompus  ?
Parce que quand l’accusé est présumé coupable et quand le doute profite à l’accusation, les criminels deviennent invincibles.
La justice est entièrement entre leurs mains.

Euh j’avoue n’avoir pas compris ce que vous voulez dire.

Une explication m’honorerai.

51. Le samedi 4 février 2012 à 07:51 par Troll

Maréchal des Logis Chef…..

Est-il vraiment nécessaire d’en dire plus ?

Quand même une précision : les maréchaux des logis chefs ont-ils aussi quelque désuet uniforme avec bonnet en poil d’Auroch maché sur tenue Terre de France ?

52. Le samedi 4 février 2012 à 10:09 par padawan

Il y a une ironie drôlissime dans les commentaires de ceux qui font des procès d’intention aux auteurs de billet, alors qu’ils ne font qu’exposer leurs propres préjugés.

53. Le samedi 4 février 2012 à 12:08 par DeCleec

L’initiative de ce billet à 8 mains s’annonce très intéressante.

Certains semblent regretter l’apparent manque de distance à l’égard du récit de la plaignante (particulièrement eu égard aux premières contradictions qui affleurent). J’aurais tendance à dire que cette réaction est logique (et rassurante en un sens, tant il est parfois inquiétant d’entendre des bêtises comme une “présomption de vérité” qui devrait être créée au profit de ceux/celles qui se déclarent victimes) mais trahit, à mon avis, l’impatience du lecteur qui anticipe sur la suite de l’histoire. Nous avons là les premiers instants, la réaction sur le vif du gendarme. On peut raisonnablement estimer que ce qui est urgent à ce stade est de rassembler les éléments de base dans le discours de cette jeune fille pour pouvoir faire les 1ères constatations les plus urgentes (même si on pressent qu’il va être compliqué de mettre la main sur des éléments matériels directs). La mise en perspective et l’évaluation de la crédibilité des dires de chacun viendra en son temps (ne serait-ce que parce qu’on n’a encore aucune idée de la version de l’homme mis en cause).

Bref, on attend avec impatience la suite de ce début prometteur.
(oh, et sur le coup du résumé clair et bien préparé pour rendre compte au parquet : je pense que bon nombre des procs de passage dans le coin te béniront mentalement).

54. Le samedi 4 février 2012 à 12:56 par Hydra

Je suis sidérée par la teneur de la majorité des commentaires qui consiste à reprendre une ou deux fautes de frappe ou critiquer a priori la suite d’un billet dont personne ne connait l’issue…

N’est-il pas préférable de se laisser prendre dans le récit et profiter de tous ces points de vue sans les critiquer d’emblée ?

Sinon allons-y franchement et effonçons aussi Gascogne en assimilant son agacement à du mépris pour la victime ou ce type d’affaires…

55. Le samedi 4 février 2012 à 16:17 par Holmes

@ Padawan (52)

Moldus ! Un jour le Padawan deviendra Jedi ou Kanter.

Dao* - Vous n’êtes pas parano, vous êtes surveillé…..

“C’est l’homme qui élargit la Voie et non la Voie qui élargit l’homme” - Confucius -

56. Le samedi 4 février 2012 à 19:11 par abou

Petite rectification à faire: «moi qui voulaiS faire mes courses»

57. Le samedi 4 février 2012 à 20:44 par bob

Triste de pas avoir eu mon : ‘Devine qui vient diner ce soir’

58. Le samedi 4 février 2012 à 20:58 par Ludovic51

Bonjour, et merci à notre hôte pour toutes ses actions passées, mais surtout à venir.
Je voulais juste faire une proposition par rapport à un billet de ce style. Pourquoi ne pas le publier sur le blog en temps réel ?
Chaque intervenant sur cette affaire publiant un billet au moment où il agit dans la procédure, en temps et en heure. Le rythme serait vraiment différent et la qualité des commentaires surement augmentée.
Un essai à tenter (peut-être par un tribunal de province comme Lille).
Au plaisir de vous lire et encore merci pour cet espace.

59. Le samedi 4 février 2012 à 21:09 par ljfod

Petites propositions :

“qui s’en est prise à Sylvia” -> s’est est pris
“Moi qui voulait” -> voulais
“eux même” -> eux-mêmes
“s’est faite” -> s’est fait
“rappelez moi” -> rappelez-moi
“procès verbal” -> procès-verbal
“alentours” -> alentour
“grand chose” -> grand-chose
“preuves objectives” -> preuve objective
“la lui fait” -> fais

;)

60. Le samedi 4 février 2012 à 22:34 par grouillot

très intéressant ce croisement de points de vue. je regrette juste que nous n’ayons pas celui du greffier qui va rester tard le soir si la personne est déférée! (enfin je ne suis pas objective)
je suppose que l’on va se rendre compte que rien n’est jamais simple et que la vérité judiciaire n’a pas toujours le même sens que la vérité au sens populaire, d’où l’incompréhension mutuelle.

61. Le dimanche 5 février 2012 à 01:04 par titetinotino

@ Clopine Trouillefou

Rappelez-moi où ai-je écrit petite fille ? A 14 ans, il me semble qu’il s’agit plutôt d’une pré-adolescente.
Vous êtes fort aise de laisser la responsabilité des déclarations sur DSK aux internautes qui les ont écrites mais ceci autant, vous faites un excellent perroquet. Peut-être un Ara Kiri, un de ceux au fromage qui donne quelques relents une fois bien fait ? Je l’ignore..Je peux tout à fait me lancer dans une description détaillée en long, en large, en travers, au détail près, si cela vous dit de vous ennuyer à la lecture. Seriez-vous de celle qui pense que parce qu’une jeune fille est habillée courte vêtue, elle a plus de chances d’être violée ? Oui, non ? Sans opinion ?

Si j’ai de la barbe, je n’en sais rien, il faut que je vérifie. J’ai bien un ou deux petits poils qui pousseraient bien, mais je les repousse âprement dans une lutte acharnée quotidienne. Même ma maman qui prenait la pilule lors de ma conception, me soutient dans mon combat… C’est peut-être un peu pour ça que je ne suis pas finie d’ailleurs. Ma libido s’en ressent à un point que vous n’imaginez pas… Ses deux poils m’empêchent tout simplement d’aimer et de ressentir des pulsions sexuelles, il faut le savoir, c’est très important. En espérant que ce modeste commentaire soit à la hauteur du votre au moins ! Et puisque vous vous êtes tant attardée sur la lecture, regardez bien dans le texte, vous y verrez une certaine féminité dans la conjugaison des verbes, si si !

62. Le dimanche 5 février 2012 à 02:49 par Monseigneur

@ Titetinotino en 61
Ravi de vous relire Hamstère Musculeuse et félicitation pour votre promotion. Quod non ascendes ?

Deux remarques cependant :

1) Laissez-Nous la barbe mon enfant, mais, bis repetita placent, en vérité je vous le demande, que serait une gendarme sans moustache et air impérieux ? Une policière dépressive ? Vous battez la campagne ma pauvre amie ! Un peu de tenue que diantre ! Portez haut et retroussée votre moustache victorieuse ! Il en va de l’honneur de vos armes !
2) Après cette virile mais amicale admonestation, permettez-moi aussi de m’insurger, de récriminer bref de proclamer hic et nunc mon plus vif mécontentement de vous voir jouer ici la feuilletoniste. D’autres Môrdus des romans noirs du XIXe siècle le font non sans succès ailleurs. Cependant, il y avait jusqu’alors une certaine tenue des ces pages qui rappelaient par bien des aspects le magazine “Pif” de mon enfance : tout en récits complets ou presque : Rahéolas apportait la lumière du droit verbeux au peuple des mékeskidis ébahis et Gascogne la Tulipe pourfendait l’oppression Chancelière d’une plume digne de la rapière d’un cadet du même nom. Le lecteur pouvait même espérer trouver un jour un fabuleux gadget ; que sais-je… un petit pois extra-fin, voire un morceau de l’hermine en peau de lapin du maître de céans ; mais je m’égare.
Or je vous sens embarquée dans une de ces aventures au long cours qui va nous tenir en haleine des mois durant et transformer cette maison pourtant tenue de main de maître en succédané de la presse populaire des années 1830. Enfin, espérons qu’à l’instar de vos prédécesseurs, si vous violez l’Histoire du moins lui ferez-vous de beaux enfants.

Au plaisir de vous relire Madame.

63. Le dimanche 5 février 2012 à 07:56 par Marcel

@titetinotino, 42 : Je comprends bien, pour ma part, que le récit raconte un ressenti, à un instant T, celui du dépôt de plainte, instant dans lequel on peut se sentir en empathie avec la plaignante.

La plaignante, pas la victime. Première erreur que vous faites : vous n’utilisez que ce mot : victime. Vous n’en savez rien. Vous n’avez, évidemment, a priori comme ça, pas de raison de douter… et pourtant vous allez bien devoir le faire, si vous voulez faire correctement votre travail (ce dont je ne doute pas), et après vous le juge d’instruction dont c’est (en théorie au moins) le métier.

Or effectivement, ce qui me choque à ce stade du récit, c’est l’absence de doute. Il y a des incohérences dans ce récit : ils pourraient vouloir dire quelque chose, ou pas du tout (comme vous l’avez dit, dans une situation comme celle là, ce n’est pas forcément anormal de se contredire… mais ça doit quand-même interpeller, à tout le moins être relevé). Il y a un manque flagrant d’éléments matériels, que vous relevez… mais la seule réaction que vous avez à ce moment là est “zut, ça va être plus dur de le coincer, ce salaud”. Et pas “zut, du coup c’est moins sûr que ça tienne debout, cette histoire”.

Avec tout le respect que je vous dois, je pense que toute humaine que soit cette réaction, elle est la cause de beaucoup de souffrance pour nombre de justiciables. Pas seulement pour les innocents, d’ailleurs, mais aussi parfois pour des plaignant(e)s qui sont poussées à s’enfoncer dans le mensonge (Je pense à l’affaire Gabriel Iacono, à l’affaire de Montmirail ou, encore plus net dans ce genre, à l’affaire Virginie Madeira en 2006).
Je pense que, pour le justiciable, c’est effectivement la cause de nombre d’affaires où le “rouleau compresseur” est effectivement un terme correct, et qui a broyé nombre d’innocents alors que cela aurait pu être évité sans réelle perte d’efficacité envers les véritables victimes. Il n’est d’ailleurs même pas inimaginable qu’il y ait vraie victime mais faux coupable (le coupable pouvant en être un autre).

De fait, cette réaction d’empathie et cette absence totale de doute même devant des éléments censés interpeller, me paraissent certes humains, mais devraient à mon sens être quelque peu réprimés dans l’intérêt de tous. Or, il me semble qu’en la matière, votre récit décrit une situation on ne peut plus classique, celle que l’on rencontre dans 99% des cas, où ce doute est absent de la procédure.

N’oubliez pas qu’il ne suffit pas qu’un innocent soit finalement acquitté ou bénéficie d’un non-lieu après 2 ans d’instruction pour que l’erreur judiciaire soit totalement évitée. L’acquittement n’effacera pas les 48 heures d’enfer (parce qu’il s’agit d’enfer) que vous lui aurez fait vivre en garde à vue, si vous êtes persuadé(e?) d’avoir le coupable entre les mains.

Bref, cette réaction de départ me gêne quelque peu, moi aussi. Elle s’explique (“c’est humain”) mais ça ne la rend pas justifiée pour autant.

64. Le dimanche 5 février 2012 à 09:37 par Guerandal

@61. par titetinotino

@ Clopine Trouillefou

Merci de bien vouloir indiquer les numéros auxquels renvoient votre réponse, sinon dans peu de temps cela va devenir impossible à suivre.

65. Le dimanche 5 février 2012 à 09:58 par titetinotino

@Monseigneur en 62

Ma moustache est, semble t-il, tombée quelque part dans les abîmes de la gendarmerie, et se trouve à présent bien loin de moi. L’étroit costume bleu que je portais a laissé place à celui de chevalier blanc…. Non sans mal ! En toute Môdestie, je ne me permettrais pas de comparer ce qui se déroule ici à ce qui se passe ailleurs. Tout le monde n’a pas le talent d’un Môzart, capable de jouer de ces symphonies qui vous laissent sans voix. Eolas a eu l’excellente idée de vouloir se servir de ce récit pour une faire une production à plusieurs mains afin de pouvoir croiser les divers points de vue, et mettre en lumière certains points de détails. Rendez-lui ce qui lui appartient que diable ! Et si au final, plusieurs épisodes s’en dégagent, c’est tout simplement pour des raisons pratiques, l’entier récit ne pouvant tenir sur un seul et même billet.

@ Marcel en 63

La pensée qui vous habite semble être similaire, visiblement, à celle, de beaucoup d’autres. Pourtant, je suis certaine que tout à chacun réagirait de la même façon, confronté à une situation similaire. Une personne vous raconte une histoire, vous l’écoutez. Mettriez-vous de facto sa parole en doute parce qu’après tout, on ne sait jamais? Il est aisé de faire des procès d’intention aux autre, quand on n’agirait sans doute soi-même de la même façon. Il ne s’agit pas de croire mot pour mot ce qui a été relaté mais de le prendre en considération afin de mener les investigations nécessaires. Il faut bien partir de quelque chose… Et si comme d’autres, vous relevez des incohérences; à ce stade de l’enquête, il paraît difficile d’en déduire quoique ce soit, le stress, l’état de choc pouvant expliquer maintes choses….

Au cours d’une enquête, le doute, les questionnements divers, s’installent à mesure des investigations, pas de prime abord. C’est à peu près dans la même logique que l’avocat qui reçoit son client en entretien. Il l’écoute et considère initialement son récit comme vrai, mais j’oubliais, c’est un avocat, lui, on ne lui fera pas de procès d’intention pour cela….

66. Le dimanche 5 février 2012 à 10:01 par titetinotino

@ Guerandal en 64

Toutes mes excuses, ce fût une erreur de ma part. J’y veillerais par la suite.

67. Le dimanche 5 février 2012 à 12:48 par PJ_un_jour

Voilà une initiative, comme l’ont souligné certains commentaires, très intéressante.
Je suis toujours surpris de certaines réactions.
J’en vois déjà certains dire “ah, ça y est,il est coupable…. ça sent les coups de bottin”; d’autres disant “quel enfoiré, celui-là, pauvre petite fille qui n’a rien demandé à personne.

Eh bien ces deux systèmes de pensée n’ont rien de “professionnels” puisqu’ils ne font appel qu’à votre ressenti.
Et, pour un gendarme (ou policier), même si ce ressenti est pris en compte, on se doit, quoi qu’il arrive, de “mettre la machine en route”, comme j’ai pu le lire.
Et de toute façon, s’il y a erreur, nous (gendarmes et policiers) serons “coupable”, aux yeux d’une frange de la population. S’il est coupable, et qu’on a pris les déclarations par dessus la jambe (c’est grave…) on sera des fainéants.
Et, s’il est innocent, après avoir essuyé les foudres de l’appareil ultra répressif des forces de l’ordre, eh bien nous seront des tortionnaires.

Dites-vous simplement que rien n’est facile, dans ce genre d’affaire. Et qu’on marche sur des oeufs. Une fois qu’on sait qu’il n’y a aucun élément matériel, aucun témoin, il faut bien, tout de même, avancer. Et, au final, ça se terminera par la parole de l’un contre celle de l’autre. Bref, la majorité des affaires de viols ou agressions sexuelles.
Et, pour en revenir au cas qui nous est conté plus haut, j’entrevois déjà une partie de scénario. Je donne ma chemise que cette enquête ne sera pas sans surprises…

wait and see.

68. Le dimanche 5 février 2012 à 14:09 par jalmad

ouhouhouhou, on attend la SUITE.

de l’histoire, mais aussi du match Mussi/Narduk. On se marre à l’avance !

bon, si vous voulez un JI pour la suite des affaires de Dédé Biiip dit Lembrouille, faites-moi signe. Marie ou Dadouche pourraient peut-être assurer le volet assistance éduc de la mineure, au cas où on dégoterait quelques carences éduc de ce côté là ; ou dans la famille Biiip.

69. Le dimanche 5 février 2012 à 15:35 par récap59

Bonjour Guerandal (50)

“@44. par récap59

- “Pourquoi en Russie et en Chine personne n’ose-t-il jamais porter plainte contre les mafiosis et les politiciens corrompus  ?
Parce que quand l’accusé est présumé coupable et quand le doute profite à l’accusation, les criminels deviennent invincibles.
La justice est entièrement entre leurs mains.”

Euh j’avoue n’avoir pas compris ce que vous voulez dire.

Une explication m’honorerai.”

Volontiers.

Ce message venait en complément de ma réponse en 40 au message 36 de Nardukodonosor.

“Vous oubliez un détail capital. Si le doute profite à l’accusation, ou si la charge de la preuve est inversée, la justice deviendra l’instrument dont rêvent les criminels pour se débarrasser des honnêtes gens qui les dérangent.

Vous n’oserez plus jamais porter plainte contre aucun criminel si ce dernier peut à son tour vous expédier en prison en vous accusant de n’importe quoi, jusqu’à ce que vous ne soyez plus capable de prouver votre innocence (vous ne pouvez pas avoir un alibi pour chaque crime dans le monde et pour chaque minute de votre vie, il arrivera forcément un moment où un doute apparaîtra, et alors le criminel sera débarrassé de vous)” (…)

70. Le dimanche 5 février 2012 à 21:44 par Une fille en débardeur

Attend impatiemment la deuxième partie du récit …

71. Le lundi 6 février 2012 à 00:10 par Hermione

Sur le plan formel je ne pense pas que “seuls” dans la dernière phrase de présentation puisse se rapporter à pensées mais au contraire à nous lecteurs et le masculin pluriel à l’air tout à fait convenable. En revanche au cours du récit, le Général Colibri écrit au moment de téléphoner au parquet : “non sans avoir oublié” et là, j’hésite bien sûr, mais n’est ce pas le principe de la double négation qui régit cette proposition ? Si bien que “sans avoir oublié” à la rigueur ça peut vouloir dire : “en pensant à faire quelque chose”, et que “non sans avoir oublié” ne voudrait-il pas dire ” en ayant oublié” ? L’agrément sonore gagne sans doute à la tournure mais la précision ?

N’allez pas penser que se pencher sur la négation ou la double négation soit futile au regard de votre récit, car votre histoire, en attendant son dénouement qui peut nous surprendre, est celle d’une double dénégation : celle de la gaminie qui ne voulait pas et celle de l’autre qui ne voulait pas le comprendre. (Sans entrer dans les considérations liées à l’âge des deux personnages.)

72. Le lundi 6 février 2012 à 02:52 par Marcel

@Pj un jour, 67 : Je comprends bien la nécessité de “mettre la machine en route”, face à un dépôt de plainte d’une mineur qui se dit victime d’agression sexuelle. À ce stade il n’y a aucune autre possibilité puisque c’est cette machine qui permet d’enquêter et donc, à terme, d’arriver à la manifestation de la vérité et de rendre Justice.

Ce qui m’ennuie, c’est qu’au stade de la recherche des premiers indices par exemple (et de l’absence de ceux-ci), pour ce qu’en montre le récit en tout cas, il n’y a aucun doute, ne serait-ce que “méthodique”, un doute “purement professionnel” qu’on se forcerait à avoir, une façon de garder la tête froide.

Je ne peux m’empêcher de mettre ce comportement en parallèle avec le récit Histoire Noire de Maître Mô, qui nous présente une fliquette exactement dans cet état d’esprit là : elle est face à la plainte d’une mineure, et elle la croit. Elle ne remet pas, pas un instant, en doute sa parole. Et elle est vraiment convaincue, mais convaincue au plus profond d’elle-même, d’agir pour le bien, pour la Justice, d’être juste. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Et on voit ce que ça entraine comme comportement en garde à vue, et donc comme traumatisme pour le gardé à vue, si celui-ci a le malheur de ne pas être coupable.

Et là j’ai l’impression, à ce stade du récit, qu’on est parti sur cette même façon de penser, que probablement le comportement en garde à vue sera tout à fait similaire, et que si jamais par malheur le bonhomme est innocent, il va en chier des ronds de galure à roter du sang (l’expression n’est pas de moi mais je la trouve parfaite).

Je peux comprendre qu’on soit en empathie totale avec la plaignante au moment où elle raconte son récit et qu’à ce moment là, on ne doute pas de sa parole. D’accord pour boire ses paroles sur le moment. Mais plus après.

Il me semble que ça a fait trop de mal par le passé et qu’il ne devrait plus être permis, aujourd’hui, au stade de la recherche d’indices et dès le moment où l’on procède à l’arrestation d’un suspect, d’ignorer le doute méthodique nécessaire à la manifestation de la vérité.

73. Le lundi 6 février 2012 à 08:59 par phavet

il ne devrait plus être permis, … , d’ignorer le doute méthodique nécessaire à la manifestation de la vérité. (Marcel)
+ 1
Le doute dans toutes les directions est le moteur de la recherche (scientifique ou judiciaire)

74. Le lundi 6 février 2012 à 09:57 par Clopine Trouillefou

Tinotino61 : au ton de votre réponse, j’ai l’impression que vous avez pris ma remarque pour une attaque. Or, elle n’était qu’une interrogation - du genre qui me trouble dès qu’il s’agit de justice. Je m’en vais donc tenter de la reposer autrement - et encore une fois, il ne s’agit certes pas de vous ou du récit que vous avez écrit, mais d’une question plus générale.

A savoir que la justice se dit, se veut, se proclame indépendante de l’opinion publique, trop facilement manipulable par l’émotion - d’où l’injonction d’une justice lente, mesurée - d’où aussi l’exaspération de notre bien-aimé chef de l’Etat, qui voudrait tant s’en servir comme instrument de communication politique surfant, justement, sur l’émotion populaire.

Bon. Donc, la justice se dit, se veut sereine et impartiale.

Mais l’inconscient, non seulement de cette bougresse d’opinion populaire, mais encore des instruments de la justice, à savoir (par exemple) les cerveaux de certains de ses auxiliaires, comme les policiers ?

Vous, Tinotino, relevez dans mes propos comme un soupçon de mauvaise foi - comme si je vous accusais de ne pas avoir la même attitude devant une plaignante en jupe courte ou longue. Mais pourtant, ce fut le quotidien des femmes , et quand je dis “ce fut”, des sites féministes comme “les entrailles de Mademoiselle” utilisent, eux, carrément le présent de l’indicatif, tant les plaintes pour violence sont encore aujourd’hui difficiles à déposer…

Je persiste à penser que ce travail-là, - à savoir, si vous préférez, une étude sur les archétypes inconscients qui sont installés, comme chez leurs concitoyens, dans les cerveaux des personnels de justice, n’est pas accompli. Pire encore, la question est éludée, ou bien mise sur le compte de l’attaque gratuite ou de la médisance. Et pourtant. Sous les uniformes, il n’y a pas seulement la connaissance des textes et des procédures. Il y a aussi les idées reçues, le machisme imprégné, la libido, l’inconscient en un mot. Et ce mot est si souvent tu par les professionnels de la chose - ce blog en est un fort bon exemple, je trouve…

Mais encore une fois, je vous prie d’accepter mes excuses si vous, en tant que “vous” n’est-ce pas, avez pu être irrité(e) par mes propos. Ce n’était pas mon intention, je cherchais simplement à interroger une facette de la justice qu’on n’évoque fort peu par ici.

75. Le lundi 6 février 2012 à 10:29 par Nardukodonosor

@ 68

mais aussi du match Mussi/Narduk. On se marre à l’avance !

Ca ne m’étonne pas que vous soyez juge. Votre mépris est symptomatique de votre profession. Mussi n’est pas d’accord et l’exprime, comme je le fais. Si ce blog sert uniquement à se taper dans le dos entre “gens qui savent” je n’en vois pas l’intérêt.

76. Le lundi 6 février 2012 à 11:12 par Simone

Je vous rappelle, chère Tinotino, que si vous désirez passer Monsieur Biiip à la Question (et visiblement c’est ce que vous comptez faire puisque vous semblez déjà considérer ce dernier, si j’en crois certains commentateurs, comme coupable des actes qui lui sont reprochés), je tiens mes bottins à votre entière disposition. Et n’oubliez pas d’essayer de reporter l’intervention de l’avocat au maximum et de ne surtout pas lui donner accès à toutes les pièces de votre procédure (même si celles-ci risquent d’être peu nombreuses).
Bon courage. Tenez nous au courant.
Simone

77. Le lundi 6 février 2012 à 11:47 par titetinotino

@ Simone en 76

Tous coupables de toute façon ! Même la plaignante est d’ores et déjà coupable de mauvaise foi à en croire des commentateurs. Pourquoi écouter son récit puisque de toute façon elle ment? Pourquoi, comment? on ne sait pas, elle ment et puis c’est tout ! J’aurais dû la placer en garde à vue rien que ce motif… Tiens d’ailleurs, ils me reprochent mon attitude à son égard, ils agissent de la même façon avec moi. Ceci étant, ils doivent être malheureux d’être habités par le doute constamment…

Pourquoi ai-je l’impression que des gens ne comprennent pas que les questionnements divers et variés, le doute, s’installent à mesure de l’avancée de l’enquête, à mesure du recueil des éléments et de leur confrontation ?

Douter est important lors d’une enquête, il ne faut jamais se laisser enfermé dans des certitudes mais cette démarche intellectuelle ne se met pas en place lors de la phase initiale…..

Et ne vous inquiétez pas chère Simone, comptez sur moi pour bien lancer la machine à broyer et bafouer la dignité de notre ami André..

78. Le lundi 6 février 2012 à 12:01 par titetinotino

@ Clopine Trouillefou en 74

Il faut m’excuser, mon pauvre cerveau ne me permettait pas de comprendre le sens profond de vos quelques lignes. Ainsi tourné, cela s’éclaire tout de suite.
Je vous confirme donc que sous un uniforme, une robe de magistrat ou d’avocat, il y a bien des hommes et des femmes qui pensent, réfléchissent, ressentent les choses selon leur sensibilité. De là, à dire que cela se répercutent sur leur travail, vous le dites, aucune étude n’a été faite à ce sujet. Ca ne devrait pas, mais je ne pourrais affirmer catégoriquement que ça n’existe pas. J’ai connu un collègue qui était réfractaire à une certaine catégorie de population. Cela se voyait effectivement lorsqu’il avait affaire à eux, et eux, bien évidemment, le percevaient tout de suite. A contrario, j’en ai connu d’autres qui avaient des pensées similaires mais qui ne le montraient pas en service. C’était d’ailleurs bluffant…

A mon sens, chacun peut avoir ses convictions, mais une fois l’uniforme endossé, celles-ci doivent s’effacer. C’est une sacré démarche intellectuelle mais elle est possible. Cela n’empêche pas d’avoir des pensées intérieures mais elle ne doivent pas parasiter le travail d’enquête qui lui, doit être réalisé en toute objectivité.

79. Le lundi 6 février 2012 à 12:31 par Mussipont

@ Nardukodonosor :

Sachez que je connais bien cette Jalmad, qui comme tout juge qui est se respecte, est de gauche, lâche, veule, corporatiste et laxiste et n’a donc de cesse de contrarier la politique sécuritaire voulue par notre Président Bien Aimé et ses hérauts. Qui plus est on ne sait pas où elle exerce son sinistre ministère.

80. Le lundi 6 février 2012 à 12:36 par Mussipont

Arrrg, la peste soit de mon infernale distraction, j’ai oublié le principal sur Jalmad : elle est IRRESPONSABLE car elle n’est pas élue par le Peuple!

81. Le lundi 6 février 2012 à 12:44 par tschok

@ Mussipont,

Et le saurait-on (le lieu où elle exerce son sinistre ministère) que par charité on tairait son nom.

Il ne faudrait pas que l’infamie rejaillisse sur les innocents administrés qu’elle maintient sous son joug cruel.

82. Le lundi 6 février 2012 à 13:26 par PascalakaT

Civilement responsable ou plutôt responsable légale???

83. Le lundi 6 février 2012 à 13:43 par Ryuu

@titetinotino (77)

Permettez-moi de penser que vous commetez une erreur d’apréciation en ce qui concerne certains commentaires.

Vous dites “(…)les questionnements divers et variés, le doute, s’installent à mesure de l’avancée de l’enquête(…)”.
Fort bien, c’est votre vision de la chose, et cela signifie que, du moins au début, vu n’avez pas de doutes.
Et c’est là que nait la divergence avec nos commentateurs amateurs d’esprit et de rigueur scientifique: pour eux (nous, car j’en fais partie), on doit toujours douter. Toujours étant ici le mot clé, naturellement. Douter des actes, douter des paroles, douter des interprétations. C’est la façon scientifique de faire et tout le monde n’a pas cette rigueur.
Cette rigueur est-elle indispensable? Comme vous le dites, le doute peut s’installer plus tard, lors de l’audition du présumé coupable par exemple. Mais vous partez d’emblée avec un préjugé, car puisqu’il y a victime (et non plaignant), il y a coupable.
D’un autre côté, je peux comprendre que, vu le contexte, vu la plaignante, vu les faits reprochés, vous soyez forcément en empathie avec elle contre l’aggresseur présumé, mais comme pour l’Histoire Noire de Maitre Mô, on se dit que l’on aimerai pas être à la place d’une personne accusée à tort.

84. Le lundi 6 février 2012 à 14:00 par jessica_lea

Maître Eolas n’est pas professeur de lettres…
Quelques erreurs de français, certes, mais n’y aurait il pas plus intéressant dans ce billet que de s’attarder sur ce genre de détails?
Maître Eolas, avez vous rendu votre public exigeant à force de talent ou ce même talent générerait il trop d’honteuses jalousies?
Pour ma part j’attends avec impatience la suite des faits, tentant, tant bien que mal, de ne pas déjà me forger mon opinion…

85. Le lundi 6 février 2012 à 14:26 par Mussipont

@ Tschok : mais mon cher vous émettez l’hypothèse que dans la juridiction de Jalmad il y aurait “d’innocents administrés” ? Que nenni! Tous coupables, et surtout les victimes! Au trou!

86. Le lundi 6 février 2012 à 14:28 par Mussipont

@ PascalakaT : “Civilement responsable ou plutôt responsable légale???” Foin de ces arguties juridiques, elle est responsable de tous les innocents emprisonnés à tort et des tous les coupables libérés éhontément. Elle doit payer, un point c’est tout.

87. Le lundi 6 février 2012 à 14:46 par tschok

@ Ryuu, com 83,

Vous dites, en vous adressant à titetinotino “vous partez d’emblée avec un préjugé”.

Mais les préjugés servent à ça.

C’est un mécanisme de l’esprit par lequel on tient pour vrai, pour juste, pour ceci ou ou cela, une proposition quelconque, avant un jugement plus approfondi, sur la base d’une perception sommaire ou initiale d’une situation donnée.

Le cerveau, avant toute analyse approfondie, se forme un jugement provisoire.

Le préjugé est très proche de l’hypothèse scientifique à une nuance prêt, qui a son importance: il est socialement communicable d’un individu à un autre, d’où il résulte qu’il peut devenir un stéréotype.

Par exemple, un préjugé classique: la plus forte appétence des populations immigrées à la délinquance est un préjugé stéréotypique véhiculé à l’intérieur du corps social, mettons, par quelqu’un comme Zemmour à l’occasion d’une émission télévisée.

Le préjugé est un bien intellectuel dans le commerce: il s’échange entre les êtres humains et se balade dans le corps social en devenant “passe partout” (stéréotype), ce qui le déconnecte d’une réalité concrète et précise, pour s’adapter à la perception de la réalité de chacun des agents qui l’utilisent.

Quand Zemmour dit en substance que les dealers sont majoritairement des Blacks et des Arabes, il utilise un stéréotype disponible sur le marché des préjugés, mais qui correspond à sa propre perception du réel. En ce sens il est sincère: sa raison lui dicte de consolider le préjugé en jugement.

Mais ici, ce n’est pas ce que fait tinotino: elle se borne à relater les impressions que produisent sur son esprit des éléments de nature subjective. Elle ne fait que cela. Dans le feu de l’action, à un instant “t”.

Il se trouve qu’en faisant cela, elle active des stéréotypes qui sont en circulation dans le corps social (les stéréotypes victimaires), si bien qu’on en arrive assez facilement à assimiler ces stéréotypes à des préjugés, puis une fois cette opération réalisée, à lui dire: “vous avez des préjugés”.

C’est ce qu’on appelle une assimilation abusive.

Imaginez: vous avez une impression (n’importe laquelle: par exemple l’objet que vous voyez au loin est de couleur rouge). Parce que cette impression est stéréotypique (imaginons qu’on soit sur Mars et que tous les objets qu’on voit au loin aient tendance à être vus en rouge même s’ils ne le sont pas), on l’assimile à un préjugé. Parce qu’un préjugé c’est mal, on vous le colle sur le dos (ça c’est un réflexe: le mal c’est toujours l’autre). Mais au début, vous n’aviez qu’une impression…

Voilà l’opération à laquelle vous vous livrez.

Dans cette histoire c’est au contraire vous qui préjugez de la posture intellectuelle de tinotino à la suite d’une bête assimilation abusive: vous considérez qu’une simple impression est un préjugé. Vous commettez une erreur logique en traitant de façon similaire deux choses qui ne le sont pas et vous reproduisez le préjugé que vous vouliez combattre initialement.

Laissez vous porter par le récit et attendez que ça vienne.

Après tout un préjugé revient à juger par avance. Il est le signe d’une certaine impatience.

88. Le lundi 6 février 2012 à 15:13 par tschok

@ Mussipont, com 85,

A la réflexion, vous devez avoir raison.

Dans l’esprit de Narduk, le juge est une figure maléfique omnipotente et chaotique: il peut tout, mais aussi son contraire, le tout, simultanément.

Le juge est à la fois répressif et laxiste, coupable mais irresponsable, inefficient mais redoutable, soumis au pouvoir mais rebelle à l’autorité, etc. cet assemblage des contraires est le signe de son machiavélisme antéchristique, voire satanique. Jalmad est Hannibal Lecter, en fait.

Sous ce terrible ministère, il est évident, comme vous le signalez, que les innocents et même les victimes ont quelque chose à se reprocher, en même temps que les criminels.

Que le ciel nous vienne en aide!

89. Le lundi 6 février 2012 à 15:24 par Mussipont

@ tschok : Au vu de sa nature démoniaque que vous avez brillamment mis à jour, la question est maintenant de savoir si l’on peut exorciser un juge? Y a t il une jurisprudence pontificale sur le sujet?

90. Le lundi 6 février 2012 à 15:51 par PascalakaT

@Mussipont en 86
Je posais une réelle question sur la position de la mère de la “victime” (puisque visiblement les guillemets sont de mises)
Titerino parle de civilement responsable mais elle agit en tant que responsable légale non?

91. Le lundi 6 février 2012 à 15:58 par W.

@Mussipont 89

A votre avis, pourquoi pensez-vous que la profession d’avocat est une des dernière à valoriser autant les latinistes émérites ? Plaider, c’est exorciser.

92. Le lundi 6 février 2012 à 16:02 par Holmes

@ Simone (76) (“Et n’oubliez pas d’essayer de reporter l’intervention de l’avocat au maximum et de ne pas lui donner accès à toutes les pièces de votre procédure…”)

Autre Cas d’Ecole,

Maître Jedi, Maître Kanter, n’oubliez pas de ne pas lui* donner accès à toutes les pièces du dossier et d’essayer de reporter le dossier…au maximum.

° Juge d’instruction

°À vos intuitions, vous fier, il faut - Le côté obscur trouble tout.° - Yoda -

93. Le lundi 6 février 2012 à 16:06 par Mussipont

@ PascalakaT en 90 : ok, la question étant sérieuse, laissons le maréchal des logis tinotino vous répondre!

@ W en 91 : La robe noire de l’avocat est elle le pendant de l’aube blanche des prêtres? La plaidoirie est elle un prêche profane? hum hum, intéressante perspective…

94. Le lundi 6 février 2012 à 16:15 par titetinotino

@ Mussipont en 79 et 80

Je connais un magistrat qui vous dirait que juge laxiste, corporatiste et irresponsable est un pléonasme.

@ Tshock en 87

Je ne vois vraiment rien à ajouter de plus à votre réponse à Ryuuu, mais alors vraiment pas ! Ils souffrent, je crois du syndrome de la paille et de la poutre.

@PascalakaT en 90

En droit “Est « civilement responsable » toute personne qui, selon la loi, répond des conséquences civiles d’une faute commise par une autre personne sur laquelle elle exerce une autorité (par exemple, l’employeur vis-à-vis de son salarié ou les parents vis-à-vis de leur enfant mineur).” -Déf Cour de Cassation.

Cela est valable pour les mineurs “victimes” qui eux seuls, ne peuvent pas se constituer partie civile en cas de procès. Le responsable légal peut ne pas être le civilement responsable, notamment s’il existe un conflit d’intérêt entre le mineur et ses parents. Dans ces circonstances, un administrateur ad hoc est désigné par la justice. Il devient, de fait, civilement responsable du mineur.

95. Le lundi 6 février 2012 à 16:36 par Holmes

…et d’essayer de reporter le (dossier) procès au maximum.

Trous de ver - Le dossier s’est téléporté sur un deuxième procès.

96. Le lundi 6 février 2012 à 16:48 par W.

@Mussipont en 93
Je dirais même plus, perspective intéressante… Le code, bible laïque ? Décidément, l’intervention de Jalmad provoque un foisonnement incontrôlable.

Nous nous retrouvons avec toute une structure laïque, du “bâtonnier-archevêque” à l’ “élève avocat-enfant de cœur” tousse tousse, engagée dans une lutte de l’ombre contre les forces démoniaques du siège, perverties par le parquet.

Mais que fait le modo ? entend-on, à raison, au fond.

97. Le lundi 6 février 2012 à 17:17 par Ptibonom

Bonjour,

La phrase “Il y a un gars en fourgon qui m’a prise et montée de force dans son camion” m’a dérouté d’entrée de par le choix des termes. J’ai cru tout d’abord à un jeu sur les mots un peu osé, voire très décalé; remplacez ‘montée’ par ‘embarquée’, ‘prise’ par ‘attrapée’ et vous videz la phrase de toute connotation sexuelle.

A ce stade j’ai souri et ai pensé que le billet serait intéressant tant par le fond que par la forme.

Et puis j’ai lu ‘jusqu’à chez moi pour avertir ma maman…’. Là j’ai fait la gueule (désolé), comprenant que l’agressée était une jeune fille. J’ai tiré la tronche car j’ai ressenti une certaine culpabilité à rire de quelque chose fondamentalement grave. Sans oublier de juger Tinotino pour ce jeu de mots aussi déplacé…
Et d’ailleurs, pourquoi la limite (drôle/pas drôle) est-elle dépassée du fait du jeune âge de la victime ?
Notez à ce stade de ma lecture que je parle bien d’une victime. Je n’imagine pas qu’elle puisse fabuler. Je ne doute pas … ou pas encore, du moins.

Tout ça pour insister sur un point : le billet me semble traiter (notamment) de la perception des éléments dans la chronologie des événements : c’est annoncé dès les premières lignes.

Mais du coup je me demande : l’usage des termes précis ‘prise’ et ‘monté’ est-il prémédité? Est-ce fortuit ?
Je doute : est-il possible que les termes aient été rapportés tels que ? J’imagine aisément la perplexité du policier/gendarme recevant une déposition en ces mots précis…

Autre point que je n’ai pas lu soulevé dans les commentaires précédents : selon certains Tinotino semble ne pas douter de la culpabilité d’André Biiip (à ce stade…). Pourquoi alors se rendre sur place recueillir des indices plutôt que procéder manu militari à l’interpellation ? Pourquoi ne pas au moins ‘perquisitionner de son propre chef et sans l’accord de l’intéressé’ (la chaussure manquante et l’importance de la flagrance …) ?
Raté de l’OPJ qui aurait pu être bien plus incisif ou bien justement gestion du doute raisonnable, de l’absence de contradictoire à ce stade au risque de perdre un élément incriminant ?

Ma conclusion va m’attirer les foudres de certains commentateurs mais il me semble pourtant que certains s’écriant aux préjugés ne font que démontrer comment ils appliquent les leurs.

Merci de ce billet dont la grille de lecture est résolument plus complexe que prévue …

Ptibonom

98. Le lundi 6 février 2012 à 17:35 par JP

Maître Eolas par le succès de Maître Mô affligé tenta un billet de plumage en Môyenne pénaliste mais d’un fort différent ramage.

Il gagna que ses lecteur(trice)s se transformèrent en lecteur(trice)s Môyennn(e)s, tou(te)s sous l’arbre à réclamer: “La suite!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!”.

J’en fais partie.

M…e, deux blogs à surveiller…

99. Le lundi 6 février 2012 à 20:05 par LEF

Moi je dis que Biiip avec trois i c’est très suspect.
Normalement deux i suffisent pour un zizi violeur.
J’utiliserais bien les bottins de Simone pour faire cracher le troisième i à la victime.

100. Le lundi 6 février 2012 à 21:11 par Clem

Moi qui venais de m’installer confortablement dans mon canané, en me disant “chouette, un long billet à lire”…Vite la suite !
Je ne commente pas souvent, mais lis souvent votre blog plein de sages conseils pour la jeune avocate que je suis…

101. Le lundi 6 février 2012 à 21:28 par Jalmad

@ Narduk : vous, vous ne me décevez jamais, c’est ça qui est bien. Un peu comme Guéant ou un Copé : exactement là où on l’attend, excellent dans sa catégorie.

@ Tschok : Hannibal Lecter, vous m’avez percée à jour. Saignantes, les victimes, c’est comme ça que je les aime.

102. Le lundi 6 février 2012 à 21:52 par tschok

@ Jalmad, com 101,

En parlant de Guéant, vous ne trouvez pas qu’il ressemble au juge Claude Frollo dans le Bossu de Notre Dame de Walt Disney, sauf qu’il chante moins bien?

Mais les deux ont le même genre de fascination pour les bohémiens.

Vu l’antériorité, les dessinateurs ne pouvaient pas s’inspirer de Guéant, cépas possible!

Comme quoi il y a d’étranges coïncidences…

Je vous parie que c’est encore un coup de la noosphère…

103. Le lundi 6 février 2012 à 21:54 par Marcel

@titetinotino, 77 : Ayé, on y est ! Si on émet un doute, c’est donc qu’on ne croit pas la plaignante, donc qu’on lui nie son statut de victime, et qu’on l’accuse. Si vous êtes pas avec elle vous êtes contre elle, cela va sans dire. Car il est obligatoire de choisir un camp, dès la première seconde, et de ne plus en démordre à moins de se voir apporter la preuve du contraire. Je veux dire, c’est pas comme si le doute devait bénéficier à l’accusé… Ha mais non suis-je bête, il ne faut PAS douter. C’est mal. C’est nier la victime. Si vous doutez, c’est que vous êtes au mieux un gentil bisounours angélique, au pire un complice des violeurs et autres pervers de ce pays.

Bon, d’accord, je m’emporte… mais je vous assure que c’est un peu ce qui ressort de votre post, quand vous accusez vos interlocuteurs de prétendre que la plaignante ment, alors que personne n’a dit ça, à aucun moment.

Précisément, nous, ce qu’on dit, c’est qu’on n’en sait rien. Et que la police ou la gendarmerie, à ce stade là, elle n’en sait rien non-plus. Et qu’elle devrait en avoir conscience. Et que peut-être au fond elle en a conscience mais qu’en tout cas ça n’apparait pas dans le récit et ça interpelle un peu.

Entendons nous bien : On a bien-sûr le droit de se forger une première opinion a priori, et on ne peut d’ailleurs pas faire autrement. Je n’ai jamais dit le contraire. Mais il y a une différence entre “je pense qu’elle dit vrai” et “elle dit vrai”.

Encore une fois, moi, je relis Histoires Noires et il est certes pas question de bottin (haaa que c’est pratique l’ironie Simone en 76 pour éviter les sujets qui fâchent) mais les GAV par des flics ou fliquettes (ou des pandores ou pandorettes hein) convaincus que la plaignante dit vrai, et s’épargnant le doute, hébah, c’est pas beau à voir, et si le bonhomme est innocent, je pense qu’il va en garder un traumatisme assez profond.
Or il me semble que la fliquette décrite dans Histoires Noires n’est pas spécialement caricaturale. Elle est juste humaine, et assez normale. Elle fait simplement ce que n’importe qui d’autre à sa place ferait s’il n’avait pas le réflexe de se dire “et si ? et si jamais, à tout hasard, le type était innocent ?”

Il me semble que non, se poser cette question là, ce n’est pas prétendre que “la plaignante est d’ores et déjà coupable de mauvaise foi” ni que “de toute façon elle ment” (honnêtement c’est vraiment céder à la facilité que de nous prêter cette pensée). C’est juste envisager l’étendue des possibles et en tenir compte dans son comportement.

104. Le lundi 6 février 2012 à 22:09 par Nardukodonosor

@ Jalmad

La comparaison avec Guéant me flatte par contre pour Copé, c’est plutôt vexant…

105. Le lundi 6 février 2012 à 22:39 par Jalmad

@Narduk : vexant…. pour Copé ? Vous voulez dire que vous seriez encore plus con que Copé ? naaaan, franchement, on a beau pas avoir les mêmes idées, je peux pas croire ça.

@Tschok : sais pas de quoi vous parlez, pas vu.

106. Le lundi 6 février 2012 à 23:08 par djak

Je suis le seul à avoir des soucis de mise en page ?

Sur la page d’acceuil l’introduction déborde largement du milieu de la page et les bouts de phrases “émérite qui comme”; “travail de tape” se mêlent aux jours du calendrier.

Sur la page de l’article, l’introduction est correctement centrée, c’est tout le reste du texte qui déborde.

Ça ne fait pas ça avec les autres articles.

Opera 11.60, winxp sp3

107. Le mardi 7 février 2012 à 00:38 par tschok

@ Jalmad,

Ca va venir, c’est juste une question de temps…

108. Le mardi 7 février 2012 à 08:50 par PascalakaT

@Titerino en 94; donc pour une procédure pénale on ne doit pas parler de responsable civil mais de représentant légal surtout pour la victime puisque notre mineure n’a pour l’instant commis aucune infraction dont ses parents pourraient être responsables civilement…
Nous sommes d’accord.

109. Le mardi 7 février 2012 à 09:55 par titetinotino

@ PascalakaT en 108

Dès le début de la procédure, on parle de civilement responsable, qu’il y ait procès ou non par la suite, que le mineur ait commis ou non une infraction. D’ailleurs, le fait d’être civilement responsable ne s’applique pas que dans le domaine des mineurs auteurs. Je vous donne un exemple, un mineur porte plainte contre l’un de ses parents, qui est donc son représentant légal. Dès que les faits sont portés à la connaissance des services d’enquête, la justice en est informée pour qu’un administrateur ad hoc devienne civilement responsable de lui, et donc en charge de représenter ses intérêts au mieux. C’est donc l’administrateur ad hoc qui relira et contresignera l’audition du mineur, en y ajoutant des observations s’il y a lieu.

110. Le mardi 7 février 2012 à 10:00 par Antoinezzzz

Il me semble que pour les violences sexuelles c’est une question de faiblesse psychologique. En effet, une bonne partie des relations sexuelles vécues par les femmes aujourd’hui sont placées sous l’égide d’une contrainte. Au lieu de s’y épanouir elles s’y résolvent, forcées par des garçons peu scrupuleux (voire obscènes), en mal de conquêtes et lassés par leur écran. On tente de massacrer l’esprit de l’autre pour parvenir à ses fins. Ces maux-là sont parfois aussi difficiles à guérir qu’un viol, et pour cause, la contrainte psychologique n’a de psychologique que l’apparence, puisque c’est bien le physique qui est directement touché.

Ça ne semble étonner personne.

Je suis particulièrement d’accord avec vous lorsque vous écrivez que le viol est insupportable, dégueulasse, indigne d’un être vivant,(je pense que la majorité absolue des lecteurs seront d’accord là-dessus) mais mettre à ce point en avant l’ignominie de cet acte tend à faire passer celui que je décris plus haut comme normal, logique, ce qui est malhabile.

Les viols sont l’oeuvre de maniaques, de malades qui par faiblesse finissent par se résoudre (eux-aussi) à attaquer des personnes par le seul biais qu’ils peuvent contrôler : La force physique. Voilà pourquoi les termes de « salopard » et d’ « ordure » me semblent inappropriés, presque choquants.

Je ne sais pas si ce que j’exprime est clair, mais il me tenait à coeur de tenter de le transmettre.

111. Le mardi 7 février 2012 à 12:13 par RG

@79 Mussipont

Sachez que je connais bien cette Jalmad, qui comme tout juge qui est se respecte, est de gauche, lâche, veule, corporatiste et laxiste…

Broutilles, vous avez vu la nappe de sa cuisine  ? mamma mia…..

112. Le mardi 7 février 2012 à 13:15 par Mussipont

Ah non, j’ai raté ça! Décrivez la moi!

113. Le mardi 7 février 2012 à 13:48 par PascalakaT

@Titerino
Désolé de vous contredire mais je ne vois pas en quoi le responsable civil intervient en procédure Pénale.

Cour de Cass:
• Civilement responsable

Est « civilement responsable » toute personne qui, selon la loi, répond des conséquences civiles d’une faute commise par une autre personne sur laquelle elle exerce une autorité (par exemple, l’employeur vis-à-vis de son salarié ou les parents vis-à-vis de leur enfant mineur).
Le représentant légal (quelqu’il soit) le représente dans les actes légaux et défend ses intérêts.

114. Le mardi 7 février 2012 à 14:07 par RG

@112 Mussipont

Jaune avec de grosses fleurs, ahem…..

115. Le mardi 7 février 2012 à 14:35 par tschok

@ RG et Mussipont,

Messieurs, enfin voyons…

C’est un blog sérieux ici. Nous n’allons pas discuter napperons et dentelles quand même!

116. Le mardi 7 février 2012 à 14:44 par jimv

Merci pour ce début d’enquête.
Elle montre déjà aux travers des commentaires toute la pertinence du choix de publier ce récit par épisodes.
Il y a ceux qui n’ont pas lu, ceux qui développent à cette occasion leurs thèses hors sujet, les correcteurs grammaticaux, ceux qui n’auraient pas écrit çà …
… Ce qui me frappe le plus ce sont les préjugés dont on vous accable à ce stade … sans raison évidente.
Merci pour ce texte, tel qu’il est, dans la vraie vie, court et complet et qui va se développer sans doute comme on voudrait qu’il le soit toujours.
Merci d’avoir écrit “humainement”. Je citerais volontiers Georges Frêche qui à propos de sortir une phrase de son contexte, disait:
« Je suis un vieux modèle de l’époque de Mitterrand. Il me faut plusieurs phrases pour m’exprimer, et dans la société dans laquelle on vit, il faut être synthétique, tout dire en une phrase ou deux. »

Votre récit m’a déjà appris des choses il est parabolique .

(Par contre au niveau technique, serait-il possible de passer d’un épisode à l’autre directement: par exemple à la fin de celui-ci avoir un lien direct vers le suivant et du suivant avoir un lien direct vers celui-ci ?)

117. Le mardi 7 février 2012 à 15:27 par RG

@115 tschok

Va pour “sérieux”, sérieux sans se prendre au sérieux est une marque de vraie “civilisation”.

118. Le mardi 7 février 2012 à 16:04 par Mussipont

@ RG :

Jaune avec de grosses fleurs.

Evidemment, j’aurais dû y penser.

119. Le mardi 7 février 2012 à 17:19 par titetinotino

@ PascalakaT en 113

Maxi mea culpa, vous avez raison ! Ce logiciel d’aide à la rédaction des procédures qui me mettait civilement responsable sur les auditions…. Remarquez, j’étais aussi censée vérifier même si ce n’est pas une erreur gravissime..

120. Le mardi 7 février 2012 à 19:20 par Switz

@Mussipont

J’ai toujours suspecté Jalmad d’être une nostalgique des seventies, alors oui la nappe à motifs floraux, évident…

121. Le mardi 7 février 2012 à 23:42 par Prune

Dites, je n’ai pas eu le courage de lire tous vos passionnants commentaires, du coup ma question a peut-être déjà été traitée, mais est-ce normal qu’une agression sur une jeune fille de 14 ans devienne lors du coup de fil du Maréchal des Logis au Procureur une “agression sexuelle sur mineure de 15 ans” ? Grandir d’un an n’est pas anodin, surtout à cet âge-là, non ? Dans mon souvenir (merci le planning familial !), 15 ans est l’âge de la majorité sexuelle, ça ne change pas quelque chose juridiquement ?

122. Le mercredi 8 février 2012 à 00:39 par PEP

@Prune, 121
“mineur de 15 ans”, en jargon juridique, ça veut dire “qui est âgé de moins de 15 ans”, et non pas “mineur, âgé de 15 ans”.

123. Le mercredi 8 février 2012 à 11:19 par Jalmad

les RG tiennent désormais des fichiers sur les nappes de cuisine. Et bah dites-dc….

124. Le mercredi 8 février 2012 à 11:59 par RG

@123 Jalmad

La fiche indique: jugeote et absence de goût du luxe, n’a aucune chance d’approcher la place Vendôme.

125. Le jeudi 9 février 2012 à 18:57 par Djam

J’allais fermer la brigade car il est 18 heures mais là, en ces circonstances, c’est tout à fait hors de question.

Je confirme que même pour une agression “bénigne”, pouvoir en parler sur le champ en déposant plainte, ça soulage. Dans mon cas, il n’était pas 18h mais 01h du matin, et je remercie encore les policiers néerlandais de garde d’avoir pris ma déposition sur le champ.

126. Le lundi 27 février 2012 à 13:18 par nike tn

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