Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Martine et Yuliana

Je n’ai jamais rencontré Yuliana. C’est dommage c’est elle était vraiment très jolie sur son passeport, mais d’un autre côté, ce n’est pas plus mal car j’étais contre elle. J’étais l’avocat de celui qui l’avait violée sous la menace d’un couteau.

J’ai connu l’histoire de Yuliana à travers un procès verbal d’audition de police. Elle devait être confrontée à mon client dans le cabinet du juge d’instruction. En l’attendant, j’avais discuté avec l’interprète en langue roumaine, qui était le même qui avait assisté Yuliana au commissariat. Il en savait donc plus encore que ce qu’il y avait sur le PV. D’emblée, il m’a dit : « Ne vous en faites pas. Elle ne viendra pas. Elles ne viennent jamais. Je doute même qu’elle soit encore en France. » Je lui ai demandé si ce qu’elle avait raconté était vrai selon lui. Il a hoché la tête, disant qu’elle lui en avait même dit un peu plus. C’était il y a des années, je n’ai pas pu oublier.

Yuliana était moldave. Une jolie jeune fille de 19 ans, de cette beauté issue du mélange des sangs latins et slaves de ce carrefour des deux Europes. À 17 ans, encore au lycée, elle a eu un amoureux, Ivan, si beau, si sûr de lui, qui lui faisait de si beaux cadeaux venus de l’ouest, d’Allemagne et même de France, pays où il allait souvent pendant de trop longues absences, pour ses affaires. Il avait de l’argent, une belle voiture, et s’intéressait à elle. Il parlait même de l’épouser. De l’emmener à Paris pour leur voyage de noces. Elle en était folle. Si folle que sans attendre de passer devant le pope, elle a fait l’amour avec lui plusieurs fois. Est tombée enceinte. Elle a gardé l’enfant car il le voulait. Ils allaient se marier de toutes façons. Elle était si heureuse.

Le cauchemar s’est déchaîné dès son petit garçon né. Ivan l’a emporté et lui a dit que si elle ne faisait pas ce qu’elle disait, elle ne le reverrait jamais. Et ce qu’il voulait, c’est qu’elle aille se prostituer à Paris. Car c’était ça ses affaires. Il avait une écurie. Yuliana était une des mères d’un de ses enfants, et il les tenait ainsi. Oh, il n’était pas tout seul Ivan, il faisait partie d’un vrai réseau qui déversait ses beautés terrifiées dans toute l’Europe.

Yuliana tapinait sur les Maréchaux, dans le nord de Paris. Le bus des femmes (que je salue au passage, vous faites un boulot fabuleux, merci pour elles) passait dans son quartier, elle venait se reposer un instant, boire un café, discuter, faire une réserve de capotes, Ivan ne lui en donnait pas, car les clients préfèrent sans. Mais Ivan veillait et il était là, à côté du bus, à la surveiller. « Parle et tu ne reverras jamais ton fils » disait son regard. Si la pause durait trop longtemps, il appelait sur le téléphone portable.

Comme si les malheurs de Yuliana ne suffisait pas, elle a croisé une nuit un jeune homme en voiture. Il voulait une fellation, elle a annoncé le tarif, il a accepté, elle est montée, il est allé se garer dans un terrain vague. Mais voilà, ce jeune homme avait un truc, et son truc, c’était de se faire offrir la prestation sous la menace d’un couteau. Et de piquer le sac à main, après. Pour rigoler, puisqu’il était de bonne famille, faisait des études brillantes et avait du bien. Ça aurait pu tourner mal d’ailleurs car quand il a pris le sac à main, elle est devenue comme folle et s’y est agrippée frénétiquement ; il l’ frappée (du poing) pour qu’elle lâche, mais rien n’y a fait et il lui a finalement dit de dégager avec son sac. Ce n’était pas sa recette de la soirée qu’elle voulait sauver, même si Ivan l’aurait sûrement cognée à son tour pour s’être fait piquer le grisbi. Ça, elle avait l’habitude. Il ne pouvait pas savoir que dans son sac, il y avait la seule photo de son fils qu’Ivan avait bien voulu lui donner. Un gros poupon souriant sur les genoux d’une mégère patibulaire que Yuliana ne connaissait pas. J’ai vu cette photo, la police en avait fait une photocopie avant de la lui rendre. C’était son trésor. Sa bouée de sauvetage.

La juge d’instruction est venue interrompre ma discussion avec l’interprète. 30 minutes de retard, aucune nouvelle, la confrontation était annulée. Peu de temps après, l’avis de fin d’instruction était rendu, et le dossier a fini correctionnalisé. Yuliana n’a jamais donné de ses nouvelles ; l’interprète m’a expliqué que dès qu’une fille avait parlé à la police, le réseau l’expédiait aussitôt dans un autre pays d’Europe et elle ne remettait jamais les pieds dans le pays. C’est ce qui a dû lui arriver. La revedere, Yuliana.

Des années plus tard, j’ai fait la connaissance de Martine. J’étais son avocat, au hasard d’une commission un soir de permanence. Martine exerçait la même profession que Yuliana, mais c’était une indépendante.

Une mère de famille dans sa cinquantaine, qui avait dû arrêter l’école tôt pour gagner sa vie, elle s’était mariée, avait eu trois enfants, dont elle s’était merveilleusement occupée jusqu’à ce que son mari la quitte. Elle a fait une dépression, a fini par pardre son travail à mi-temps, a sombré dans la précarité. Alors, elle qui habitait au fin fond de la Picardie, elle a acheté d’occasion une camionnette blanche et est montée à Paris plusieurs fois par semaine, et elle se prostituait dans un des bois qui borde Paris, mais jamais le mercredi, jour des enfants car elle ne voulait pas qu’ils la voient et posent des questions à leur parent sur cette dame habillée un peu bizarre qui attendait dans une camionnette avec une bougie allumée. Au fil des ans, elle s’est constituée une clientèle de fidèles. C’est qu’elle a du cœur, Martine. Elle écoute. Elle se souvient des histoires de chacun, de leurs confidences, leur demande des nouvelles de la situation. Ils l’invitent même au restaurant, avant de passer à la prestation essentielle.

Grâce à ça, à cinquante ans passé, elle arrive à gagner plus de 3000 euros par mois, parfois plus, elle qui gagnait un demi SMIC. Elle a pu s’acheter une petite maison coquette avec un jardin, où elle peut recevoir ses enfants, devenus majeurs, et qui ignorent tout du métier de leur mère, et qui l’ignoreront toujours.

Seulement voilà. Un jour, sur instruction du commissaire qui a reçu des instructions du préfet qui a reçu des instructions du ministre de l’intérieur, il y a eu une opération coup de poing, et Martine s’est retrouvée embarquée, et placée en garde à vue, pour racolage passif. Ah, le racolage passif, laissez-moi vous en toucher un mot.

Ce délit a été créé en 2003 par la volonté d’un ministre de l’intérieur qui avait de plus hautes ambitions et aimait bien cacher la poussière sous le tapis en prétendant avoir résolu le problème. Le racolage était jusque là une contravention, et devait être actif. En 2003, il est devenu un délit passible de prison, et permettant donc la garde à vue. Il se définit, si j’ose dire, ainsi : “Le fait, par tout moyen, y compris par une attitude même passive, de procéder publiquement au racolage d’autrui en vue de l’inciter à des relations sexuelles en échange d’une rémunération ou d’une promesse de rémunération est puni de deux mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende”. Y compris par une attitude même passive. Vous ne faites rien ? C’est pas grave, vous êtes coupable quand même. Ce délit est une honte. Son existence est une honte. Mais ce n’est rien à côté de la honte que devraient ressentir les parlementaires qui, conscient de l’inutilité, de l’injustice et de l’absurdité de ce délit, ont mille fois voulu l’abroger, et y ont renoncé mille fois, la dernière en date à l’occasion de la réforme pénale. Un froncement de sourcil du premier ministre, attitude même passive s’il en est à des fins de racolage électoral, a suffi à faire plier pavillon. À ce jour, ce délit est toujours en vigueur. Sans doute plus poursuivi, mais il est là, à la disposition de la prochaine majorité qui voudra taper sur les prostituées pour se faire mousser.

Parce que voilà ce que ça donne, concrètement.

J’ai trouvé Martine en larmes, dans le minuscule local à entretien du commissariat. Maquillage en déroute, bas résille déchiré, elle n’avait plus très fière allure, même si je devinais qu”elle devait être encore fort belle correctement pimplochée. Ses premiers mots ont été de s’excuser de me recevoir dans cette tenue.; Elle était désolée d’avoir posé un lapin à son client et voulait que je le prévienne ; j’ai hélas dû décliner, la loi me l’interdit. Pour le reste, sa plus grande crainte était que sa famille l’apprenne, je l’ai rassurée, le risque était nul en la matière. Sa trouille était telle que, envahie par le désespoir à l’idée de cette honte qu’elle ne pensait pas pouvoir surmonter, elle avait utilisé le gobelet en plastique qu’on lui avait donné pour boire pour, une fois déchiré en lanière, tenter de s’ouvrir les veines. Oui, avec un gobelet en plastique. Ses efforts avaient tout au plus réussi à causer une rougeur et quelques estafilades superficielles rajoutant encore au pathétique. Voilà ce à quoi on pousse des femmes pour pouvoir parader dans les médias.

Puis vint l’audition, car ce délit, il faut bien le caractériser. La gardée à vue est confrontée aux constatations des policiers pour voir si elle les confirme ou si elle les conteste. Or les policiers déclaraient ici l’avoir vu sortir de sa camionnette, en mini-jupe et cuissardes, et avoir traversé la rue “en se dandinant”, tel est le mot qui avait été employé dans le PV. Et là, j’ai vu un gardien de la paix béjaune, à peine sorti de l’Ecole Nationale de Police, demander à une dame qui aurait pu être sa mère, qui se tenait recroquevillée et emmitouflée sous sa veste, écrasée par la honte de sa tenue en déroute qui révélait à tous ceux qui passaient dans ce bureau collectif ce qu’elle était : “Confirmez-vous vous être dandinée en traversant la rue ?”. J’ai interdit à ma cliente de répondre à cette question. Pas tant parce que la loi ne définit pas le dandinement, mais parce que la correction, que dis-je, la décence la plus élémentaire aurait dû faire réaliser à ce gardien de la paix le caractère grotesque et grossier de la question.

Cette garde à vue est une exception. Des gardes à vue pour racolage, j’en ai eu d’autres, mais d’ordinaire, les policiers ne cachent leur exaspération de devoir faire ces procédures, surtout à l’encontre des indépendantes, qui, soyons clairs, ne font chier personne (je suis infiniment plus poli que le vocabulaire employé par les fonctionnaires de police). Cette abrogation, ô parlementaires en papier, même la police l’attend et l’espère pour pouvoir passer à autre chose de plus sérieux. Honte à vous.

Je vous laisse à ces deux histoires pour nourrir votre réflexion sur les propositions gadget qu’on vous présentera régulièrement sur la prostitution, en le présentant comme un phénomène monolithique se traitant en mesures simples, comme, au pif, pénaliser le client. Les clients de Martine sont-ils des délinquants dont la place est en prison ? Martine est-elle seulement un trouble à l’ordre public ? Pourquoi emmerder cette pauvre Martine quand Ivan peut relever ses compteurs tranquille et s’assurer que Yuliana ne traîne pas trop dans le bus des femmes ?

Des histoires de prostitution, j’ai eu à en connaitre des dizaines. Toutes tristes, certaines sordides, quelques-unes au-delà du soutenable. Et je tire de cette expérience que les visions simplistes sont condamnées à être au mieux inutiles, au pire nuisibles car elles frapperont forcément des innocentes. La prostitution, c’est moche, c’est sale, c’est sordide. La seule conclusion que j’en tire est que les prostituées doivent être protégées et respectées dans leur humanité. Trouvez moi une solution qui remplisse ces conditions, et je serai avec vous. En attendant, par pitié, foutez-leur la paix.

PS : le sujet de ce billet n’est pas ma relation avec le client ayant agressé Yuliana. J’étais son avocat, il a eu la meilleure défense que je pouvais lui procurer, et je ne vous dirai pas ce à quoi il a été condamné. Mais aujourd’hui, je pense bien plus à Yuliana qu’à lui. Et je lui dédie ce billet, ainsi qu’à Martine.

Commentaires

1. Le dimanche 12 octobre 2014 à 04:05 par sans pseudo

“La seule conclusion que j’en tire est que les prostituées doivent être protégées et respectées dans leur humanité.”

En effet. Pour avoir habité pendant des années en face du bois de Vincennes, où les prostituées avaient pignon sur rue - avant que la police ne leur demande d’aller exercer dans des endroits moins fréquentés - je suis convaincu que la prostitution, du moins celle que j’ai pu observer, est plus proche d’un service social que d’une activité délinquante.

2. Le dimanche 12 octobre 2014 à 08:36 par Alphonse Allais

Les histoires de prostitution sont elles réellement au delà du soutenable ?

3. Le dimanche 12 octobre 2014 à 08:40 par PEB

La prostitution est, depuis l’abolition des maisons-closes dans un entre deux de plus en plus invivable pour tout le monde. Sa pratique est légale sans être reconnue (sauf par les impôts). Les prostituées sont privés de sécurité paradoxalement.

De ces deux histoires, je retiens une idée qui est sans doute vôtre, cher maître. Il faudrait accorder une sécurité de l’exercice de l’emploi au bénéfice des indépendantes. A celles-ci, on pourrait accorder SIRET, association de gestion agréé, BNC, TVA, RSI (assurance maladie, retraite…), droit de louer un local (mobile ou non) sans présumer le proxénétisme du loueur (sauf si divergence excessive par rapport au prix du marché locatif) &c. Une visite médicale annuelle pourrait être demandée.
Le délit de racolage passif serait levé par l’enregistrement d’une patente forfaitaire communale modique pour occupation du domaine public. En échange de quoi, la police “mondaine” assurerait la sécurité des affaires.

En revanche, le proxénétisme et la traite des blanches doivent être fermement combattus au niveau continental et en collaboration avec les pays d’origine. Car il s’agit de la répression de l’esclavage.

4. Le dimanche 12 octobre 2014 à 09:18 par princessH

Moralité : il faut sauver Yuliana et foutre la paix à Martine.
Par exemple, en dérivant l’énergie et les moyens qu’on met pour emmerder Martine en direction d’Ivan.
Enfin, je dis ça, je dis rien.

5. Le dimanche 12 octobre 2014 à 09:19 par PierreJ

La loi sur le système prostitutionnel contient plusieurs dispositions, au de la de la très discutable pénalisation du client, qui vont dans ce sens de protection  :
- abrogation du délit de racolage passif
- protection des victimes de traite par un statut proche de celui des repentis (dont le décret devrait enfin bientôt être publié, 10 ans après Perben II qui l’avait voté)
- domiciliation des prostitué-e-s
- ATA versée aux étrangers en parcours de sortie de prostitution (même si ces parcours sont des usines à gaz)
- remise automatique de papiers aux victimes de traite ayant témoignées ou portées plainte (dans la loi sur l’égalité femmes hommes, cette automaticité a été adoptée concernant les victimes ayant gagner le procès)
La pénalisation des clients accapare totalement les débats. Au-delà des multiples problèmes qu’elle pose, on peut douter de son efficacité. Si en Norvège la prostitution de rue (le “de rue” est important) à diminué de 20%-25%, les violences sur les prostitué-e-s ont augmenté.
On devrait aussi tirer l’expérience de la pénalisation des clients de prostitués mineurs. Depuis 15 ans, il n’y a eu qu’une seule condamnation (assez célébre, car le condamné était membre d’un cabinet ministériel). Ca n’empêche pas les association concernés de parler de plusieurs centaines de prostitué-e-s mineurs à Paris. Ce qui manque, comme souvent, ce n’est pas d’avoir plus de loi. Mais de mieux les appliquer.

6. Le dimanche 12 octobre 2014 à 09:24 par xc

@Peb(3)
Comment être sûr qu’une personne s’adonnant à la prostitution est réellement indépendante ?

Eolas:
Martine était sans aucun doute plus indépendante qu’une femme isolée payée au salaire minimum à temps partiel, tributaire de la charité publique et destinée au minimum vieillesse, oui.

7. Le dimanche 12 octobre 2014 à 09:33 par Aragon

Sur Yuliana et ses milliers de semblables, un excellent livre est paru en novembre 2013 : « Délinquants et victimes, la traite des enfants d’Europe de l’est en France », d’Olivier Peyroux, qui travaille sur le sujet depuis 10 ans.

http://www.editionsnonlieu.fr/Delin…

J’ai beaucoup appris : sur les faits, les différents mécanismes historiques et fonctionnements criminels derrière eux, et sur ce qui marche contre la traite des mineurs et jeunes majeurs.

Ce qui marche : pas du tout ce qu’on fait en France, mais par exemple ce qui s’est fait en Italie face aux grandes vagues de traite lors de la transition démocratique en Albanie et de la guerre en ex-Yougoslavie (cela donne un élément de réponse à votre question, Maître). Ne pas poursuivre les prostituées, créer des structures dédiées à leur accueil, leur protection, leur scolarisation, de façon pérenne (en France tout cela est éclaté et un mineur qui tenterait de se livrer aux autorités pour être protégé se met parfois en danger à cause de cet éclatement, et du manque énorme de moyens). Cela a tari la traite. C’est documenté.

Si nous nous contentons de mesures punitives stériles, c’est que nous ne voulons rien résoudre.

8. Le dimanche 12 octobre 2014 à 09:37 par Aragon

(Et merci, beaucoup, pour ce billet.)

9. Le dimanche 12 octobre 2014 à 09:51 par PEB

@xc (6) Un mécanisme d’enregistrement (et de surveillance) et la tenue d’une comptabilité contrôlée tendent à garantir l’exercice de la prostitution comme activité libérale réglementée. A la place du mac, la facture d’une société de surveillance, c’est quand même mieux pour la sécurité.

Il y aura toujours des difficultés mais les esclavagistes ne se risqueraient pas à entrer dans un tel système au point de s’exposer aux autorités et d’être frappés quotidiennement par l’impôt.

C’est la théorie de l’État libéral: écarter les malheurs publics mais ne pas vouloir faire le bonheur des gens.

@Aragon (7): c’est sans doute la bonne méthode que de proposer une solution intégrée.

10. Le dimanche 12 octobre 2014 à 10:05 par pilate?

La prostitution (sans s’occuper de savoir si elle volontaire ou non, imposée ou non), n’est-elle pas la marchandisation du corps, fondamentalement ?
Un avocat loue ses compétences, comme les médecins, les psychologues ?
Les péripapéticiennes ?
Est-ce acceptable ?
Si oui, qu’abandons-nous pour que cela devienne acceptable ?
Si c’est un délit (la prostituée, et/ou le client), comment punir, quelle peine ?

11. Le dimanche 12 octobre 2014 à 10:28 par PEB

@pilate (10) On peut considérer cette activité comme des soins intimes corporels et psychologiques particuliers.

Dans le cadre d’une prostitution libérale et indépendante, ce n’est pas le corps qui est vendu mais son us qui est loué. En effet, il n’y a pas abus (formellement interdit) dès lors qu’un minimum d’intégrité de la personne est respectée. Ceci est signifié par le versement d’un “honoraire” limitant dans le temps comme dans l’espace le service rendu.
L’abus s’entend au sens juridique: droit de céder ou de détruire tout ou partie du bien. Dans cette optique, le corps reste incessible et inaliénable mais est un lieu d’échange tarifé.

Le slogan “vendre son corps” est donc un peu inexact, tout comme l’injonction au candidat à l’embauche de “se vendre” auprès d’un recruteur.

12. Le dimanche 12 octobre 2014 à 10:43 par A

Bonjour,
Vous écrivez : “le sujet de ce billet n’est pas ma relation avec le client ayant agressé Yuliana. J’étais son avocat, il a eu la meilleure défense que je pouvais lui procurer”. SI, il ne concerne QUE ça ! Effectivement appelé un être humain “client” enlève toute idée d’humanité et vous enlève ainsi toute responsabilité, après tout c’est un “client” et vous faites votre travail n’est ce pas ? Après tout vous êtes payé pour ça n’est-ce pas ? Je vous signale que les proxénétes utilisent le même mot “CLIENT” pour déshumaniser…….. “c’est un CLIENT et tu fais un TRAVAIL” d’ailleurs sans vous en rendre compte c’est exactement ce que vous dites de Martine qui elle aussi vend son “service” à des “clients” (oui mais elle, elle le fait librement……. tellement librement qu’elle ne veut pas que ses enfants ni quiconque le sache au point de vouloir se suicider…..) Vous écrivez : “et je ne vous dirais pas ce à quoi il a été condamné.” Ah non ? Pourquoi ? Vous n’osez pas l’écrire tellement c’est honteux ? Peut-être parce que vous avez bien fait votre métier et bien servi, définition du travail “rendre service”, (rendu service à) votre client c’est ça ? ! Et aujourd’hui vous vous permettez de donner la leçon…. parce que vous n’osez pas affronté votre sentiment de culpabilité…..tout en disant aux autres de changer ce qui vous dérange alors que vous êtes la personne la mieux placée pour le faire ! Mais bien sûr vous n’êtes pour rien dans les lois ? C’est ça ? C’est les autres qui doivent faire changer les lois ? Vous, vous ne faites que votre métier ?…. Votre adresse à utiliser les mots, de fait bien utile dans votre métier pour défendre aussi l’indéfendable, ne cache pas aux coeurs ouverts ce système que vous faites perdurer.

Eolas:
Étant le rédacteur de ce billet, je suis bien placé pour pouvoir affirmer que si, le sujet n’est pas ma relation avec mon client, mais Yuliana et Martine. Merci pour elles.

Mais puisque vous soulevez une question de vocabulaire : client est un terme issu de Rome. Il désigne celui qui se place sous la protection d’un patron. C’est un terme utilisé par les avocats sous l’Ancien régime pour se distinguer des commerçants, qui ont une pratique composée de chalands, la chalandise.Un commerce bien achalandé est celui qui a beaucoup de chalands, de clients. Client était donc plus swag. C’est pourquoi, le marketing aidant, les commerçants ont piqué le terme de client, plus chic. Le temps a passé et le mot client a supplanté le terme de chaland. Mais des ignorants le croient insultant, et croient nécessaire de s’en émouvoir en des termes excessifs, pour déclencher une flamewar. Merci de nous avoir fait partager vos clichés et vos préjugés. À défaut d’être enrichissant, c’est révélateur de l’intérêt qu’il faut accorder à vos propos. 

13. Le dimanche 12 octobre 2014 à 10:52 par Lecteur

Drôle de métier qui fait défendre un homme dont on réprouve les actes.
Bravo pour ce billet , et cette lucidité envers les femmes qui exercent cette activité ( je ne sais pas trop quel mot utiliser du coup)

14. Le dimanche 12 octobre 2014 à 11:15 par Tibow

Là où le racolage passif devient encore plus absurde, c’est quand on voit à l’article suivant que :

“La tentative des délits prévus par la présente section est punie des mêmes peines.”

Après, et heureusement, je suppose qu’il n’y a jamais eu de condamnation d’une personne pour tentative de racolage passif…

15. Le dimanche 12 octobre 2014 à 11:18 par pilatus ?

@PB (11)

Cette capacité à la dichotomie, ce talent de sophisme, cela m’effraie, sincèrement, vraiment …
Si on vous suit dans votre raisonnement, une femme qui se fait violer ne voit que son usus violé, comment délimitez-vous les seuils de ce ” minimum d’intégrité de la personne”, l’abusus. C’est votre morale qui vous dit ce qui est bien ou mal ?
Comment définissez-vous la prostitution active de celle passive, imposée par la contrainte et la force ?
Ces gens de dae’ch qui vendent ces pauvres femmes, dès l’age de 12 ans (pour eux, ca doit etre une limite fixée par la physiologie, pas par respect d’un critère moral et surtout pas religieux) comme épouses ou pour la “récompense” des combattants, c’est juste l’usus, et/ou un peu, beaucoup, très salement abusus ?
Beurk …
Et pour un avocat, l’argent n’a pas d’odeur, quand on fait ce métier, on abdique devant certaines valeur, non pas qu’il n’en aient plus, mais ils deviennent comme des mercenaires, amoraux, mais pas immoraux. C’est l’argent et le pouvoir qui crée la nécéssité de l’avocat.
Pianistes, ne tirez pas sur le pianiste.

16. Le dimanche 12 octobre 2014 à 11:46 par d.floyd

Merci pour ce billet, les mots, et la pensée, sont simplement justes.

17. Le dimanche 12 octobre 2014 à 11:54 par François Carmignola

En gros, faut il pénaliser le client des prostituées ?
Ou bien faut il interdire la prostitution ?

C’est parti pour le débat. Eolas a au moins le mérite d’adopter le point de vue “humain”, qui est le seul qui vaille pour ces questions.
Ce n’est pas le cas des visionnaires, et de ceux qui ne renoncent jamais :
après le mariage pour tous, et l’éducation des genres, va t on avoir besoin du mariage provisoire, avec indemnités ?

18. Le dimanche 12 octobre 2014 à 12:23 par _janix_

Superbe billet que devraient lire tous ceux qui prétendent avoir la solution (solutions simplistes souvent très différentes) pour des problèmes complexes.
Et s’il n’y avait l’opposition à toute condamnation basée sur l’intention (hélas à l’ordre du jour en ce moment) on rêverait presque d’un délit de racolage passif des électeurs, des justiciables ….

19. Le dimanche 12 octobre 2014 à 12:32 par PEB

@Pilates

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

Le viol est un crime et les abus sexuels des délits.

Mon avis se rapportait au cas particulier de Martine et de ses réguliers.

20. Le dimanche 12 octobre 2014 à 13:09 par Word2013

C’est dommage c’est elle était vraiment très jolie sur son passeport>

Ivan l’a emporté et lui a dit que si elle ne faisait pas ce qu’elle disait,>

Vous avez l’air tout remué, et c’est bien normal. Juste pour la correction si vous passez par là.

21. Le dimanche 12 octobre 2014 à 13:13 par Word2013

les policiers ne cachent leur exaspération à l’égard de devoir faire ces procédures,>

Suite. Vous pouvez virer après lecture.

22. Le dimanche 12 octobre 2014 à 13:56 par Avocate

Pilatus (15) et A (12)

Merci d’éviter de véhiculer ce genre de discours nauséabonds sur la profession d’avocat…

Chacun son rôle et les responsabilités de sa charge.

Un avocat ne JUGE pas son client, pour cela il y a un corps qui s’appelle la magistrature…
Un avocat est un auxiliaire de justice, qui ASSISTE et DEFEND son client dans le cadre de la procédure judiciaire.

Notre rôle n’est pas de condamner par avance, mais de faire en sorte que chacun puisse bénéficier d’une défense équitable, le bon pèlerin comme le salaud, pour reprendre votre vision monochromatique du monde judiciaire.

Je vous rappelle sur ce point que tout un chacun a le droit de bénéficier d’un procès équitable et contradictoire, l’avocat ayant le devoir a minima de s’assurer que les droits de la défense sont respectés.

Le raisonnement très simpliste que vous tenez est non seulement contraire à notre déontologie mais dangereux, puisque cela sous-entendrait que nous devrions faire une distinction entre les dossiers que nous estimons moralement « acceptables », et les autres ?

Puis-je me permettre de vous rappeler une affaire pas si lointaine, le Procès des enfants d’Outreau… Voilà un bel exemple des dérives que le manque de neutralité que vous prônez, sans aucun recul, peut entrainer.

Cela me choque d’autant plus que j’ai entendu le même discours, provenant d’un magistrat, lors de l’examen du grand oral pour l’entrée au CRFPA il y a trois ans …

Mais continuez donc de pérorer sur cet avocat immoral et vénal que vous fantasmez…. je vous invite (pour qu’au moins vos propos soient le reflet de votre expérience et pas seulement de ce que vous avez entendu à la télé) à faire l’Ecole des avocats, à vous inscrire au barreau puis à passer des journées entières à plancher sur un dossier et faire le pied de grue au Palais pour une rémunération au lance-pierre à l’AJ.

23. Le dimanche 12 octobre 2014 à 18:50 par pilatus

@avocate 22
Très chère, vous avez il semble un nez fragile, prenez donc un bon décongestionnant, nasal de préférence.
Nauséabond, qui donne la nausée ? Votre verbe, à défaut de pouvoir s’envoler, péniblement mais au final efficacement montre votre absence de lecture de vos “contradicteurs”, un mésusage de concepts pourtant simples, et une emphase qui montre que vous vous trompez de théatre.

Le reste de votre texte, je l’ai lu d’un derrière distrait …
je vous salue, avocate, et bonne semaine malgré tout.

24. Le dimanche 12 octobre 2014 à 19:15 par médor

@pilatus
Mon cher, évitez de parler du nez des autres
Nous connaissons tous le votre : http://www.wingsoflegend.net/2008/1…

25. Le dimanche 12 octobre 2014 à 20:42 par Stephane

Peut etre que si on avait pas ouvert nos frontieres aux quatre vents, on aurait aussi moins de problemes de ce genre…

26. Le dimanche 12 octobre 2014 à 21:03 par pilatus

@Médor 24
Vous devriez suivre votre propre conseil.
Quant au reste, non, ce n’est pas ça.
Docteur, auriez-vous perdu votre latin ?
Moi, je m’en lave les mains.

Un peu plus de clicks vers votre site parisien bien trop gris ?
Pas de souci : voila, omiro.free.fr

27. Le dimanche 12 octobre 2014 à 21:42 par Kamalen

@pilatus
Vous savez, les médecins doivent soigner aussi toute personne, qu’elle soit un monstre ou non. On n’en fait pas tout un foin pour autant. Après, il est vrai que les avocats peuvent refuser un dossier.

Je vois bien votre problème avec le métier, et il est vrai qu’il y a des situations grises (au mieux). Mais qu’est ce que vous proposez d’autre que le mépris ? Comment garantir qu’un accusé ne l’est pas a tord ? A mon humble avis, ce n’est pas possible sans assurer l’indépendance vis à vis des autorités de cette garantie.

C’est facile de contester aujourd’hui, mais on ne voit jamais de solutions proposées.

28. Le dimanche 12 octobre 2014 à 22:09 par Holmes

@ A (12) (“Votre adresse à utiliser les mots (…) ne cache pas aux cœurs ouverts ce système que vous faites perdurer.”)

Sans Appel, au pied de la lettre :
“La “Cote A” d’un dossier. Celle des pièces que personne ne lit.”

@ Avocate (22) (“…que chacun puisse bénéficier d’une défense équitable, le bon pèlerin comme le salaud, pour reprendre votre vision monochromatique…”)

Opach !
Et il entreprend d’éclairer “même et surtout ceux qui ne sont pas éclairables.”

29. Le dimanche 12 octobre 2014 à 22:51 par A

@ Avocate
Vous écrivez : “Merci d’éviter de véhiculer ce genre de discours nauséabonds sur la profession d’avocat… Chacun son rôle et les responsabilités de sa charge.”
Vous êtes bien mal tombée avec moi ! Il s’avère que j’ai fait des études de sciences. Savez-vous ce que j’ai pensé le jour où j’ai reçu mon diplôme ? C’est un diplôme universitaire donné par la République Française ce qui me fait donc avoir une responsabilité vis à vis des français. J’ai pensé ceci : “Maintenant, 60 millions de français me font CONFIANCE pour que je fasse bien mon métier”.
Vous qui vous permettez encore de vouloir donner des leçons aux autres…. avez vous jamais pensé que votre responsabilité dépassait le cadre du tribunal dans lequel vous officiez ? J’en doute….
JAMAIS je n’ai dévié de cette RESPONSABILITE, liée à ma conscience que CHACUN a son rôle à jouer dans le fonctionnement et le progrès d’une société. Ce qui veut dire que JAMAIS l’argent n’a décidé à la place de ma conscience. J’ai refusé des emplois dans des entreprises prestigieuses parce que ce qu’on me demandait de faire n’était pas de la science (bien qu’on veuille le faire croire aux “clients” et aux “citoyens”…) et que ma RESPONSABILITE m’empêchait d’utiliser mes talents pour participer à berner ces 60 millions de personnes qui, par ce petit bout de papier qu’est un “diplôme”, m’avaient donné leur confiance (et ne serait-ce qu’une seule). Résultat ? Aujourd’hui avec respect pour mes talents autant que pour autrui j’amène le progrès au lieu de faire perdurer un système destructeur. J’aurais pu gagné plus d’argent cela ne m’aurait pas apporter les sentiments de clarté et de participer pleinement à l’ensemble que je vis. Je ne manque de rien et je suis heureuse de la vie que je vis. J’apporte le progrès à la société avec le plus haut degré de respect et d’intégrité pour moi comme pour “les personnes qui font appel à moi” (que je n’appelle donc jamais des “clients”) et aussi à travers eux pour TOUS les membres de la société. Voyez-vous, je ne me permettrais, moi, jamais, de faire la leçon à quiconque si je ne suis pas en mesure d’appliquer à moi-même ce que je transmets. Cela s’appelle aussi intégrité. C’est une des raisons “pour laquelle les personnes qui font appel à moi” ont confiance en moi.
Voyez-vous je pense, moi, que si chaque personne faisait juste son métier avec le même degré de RESPONSABILITE que celui qui m’anime, ce qui signifie être aussi capable de dire “non”, la société s’améliorerait rapidement.
Malheureusement pour l’instant plus nombreux sont ceux qui comme vous attendent que “les autres”, les “on”, “l’état” fassent des lois, leurs disent quoi faire et décident pour eux. Désolée mais c’est seulement l’exemple que vous montrez….

Pour répondre sur le sujet de la prostitution, en tant qu’être humain je ne comprends pas que l’on se pose même la question !
Elle est à interdire. Point.
Comme on a abolit et interdit l’esclavage. Point.

Un jour la prostitution sera une vieille idée qui choquera tout le monde comme il en a été pour l’esclavage.

Je vous garantis qu’avec une conscience profonde de ma responsabilité, avec mes talents et mon intégrité, dans mon métier (bien que cela puisse vous paraître éloigné de vos tribunaux) je participe à ce que cette société, là, humaine, respectueuse, arrive. Je ne donne pas de leçon aux autres : je le fais.

30. Le dimanche 12 octobre 2014 à 23:33 par Martine

Traiter les prostitué(e)s avec respect certes, les protéger évidemment. Mais j’attends toujours qu’on m’explique pourquoi il faut protéger le client, celui qui se rend complice de traite. J’attendrai sans doute longtemps.

31. Le dimanche 12 octobre 2014 à 23:44 par Kamalen

@29
“Un jour la prostitution sera une vieille idée qui choquera tout le monde comme il en a été pour l’esclavage.”

La traite et les réseaux posent problème c’est sans aucun doute. Il faut les éradiquer. Je ne serais pas aussi positif que vous toutefois pour l’élimination complète de la prostitution. Parce que la notable différence avec l’esclavage, c’est que certain(es) choisissent de se prostituer. C’est rare, mais ça existe. Pour l’argent ou même, parfois, par plaisir. C’est une réalité.

Tant qu’il existera une forme de monnaie, il y aura toujours quelqu’un pour en gagner de cette manière.

32. Le dimanche 12 octobre 2014 à 23:45 par Martine

“La prostitution libérale et indépendante” c’est la solution?
Un vrai métier vraiment?
On croit rêver, non?

33. Le dimanche 12 octobre 2014 à 23:50 par Kamalen

@Martine en 30

Pénaliser le client est peut être bien au point de vue moral, mais d’un point de vue pratique, cela va seulement servir à renvoyer “l’activité” plus profondément dans la clandestinité, nuisant donc aux conditions des prostitué(e)s et compliquer encore le travail des associations et des forces de police.

34. Le lundi 13 octobre 2014 à 00:55 par A

Si Avocate ne m’avait pas interpellé je n’aurais pas développé… et je n’aurais pas témoigné par mon exemple.
Maître Eolas on a toujours tord de se décharger de sa mauvaise conscience sur les autres….
C’est manipulatoire pour ces autres.
Cela n’enlève pas le fardeau.
Et cela ne change rien parce que ce n’est pas chez les autres qu’est le pouvoir du changement mais en soi d’abord.

À ce “client” comme vous l’appelez vous auriez pu dire : “Non”.

Vous avez choisi l’argent.

Comme le proxénéte de Yuliana.

La prochaine qu’une telle situation se présentera à vous…. peut-être penserez-vous à Yuliana mais aussi à moi….

Vous aurez de nouveau le choix.

Eolas:
« La prochaine qu’une telle situation se présentera à vous…. peut-être penserez-vous à Yuliana mais aussi à moi…. Vous aurez de nouveau le choix.».
Bon sang, mais sérieux, vous vous prenez pour qui ?

PS : c’est une question rhétorique. Vous n’avez pas à répondre.

35. Le lundi 13 octobre 2014 à 01:00 par Stephane

Mais j’attends toujours qu’on m’explique pourquoi il faut protéger le client, celui qui se rend complice de traite

J’attends qu’on m’explique pourquoi il ne faut pas vous penalisez d’exploiter le travail des enfants quand vous achetez un produit dont vous n’avez aucune idee de comment il a ete fait…
Espece d’esclavagiste qui s’ignore.

Au fait Martine est victime de quelle traite ?

36. Le lundi 13 octobre 2014 à 01:07 par Stephane

Pour répondre sur le sujet de la prostitution, en tant qu’être humain je ne comprends pas que l’on se pose même la question !

Elle est à interdire. Point.

Vous voulez interdire la gravité aussi ?.Ou commence la prostitution d’ailleurs ? Une femme qui ne travaille pas et reste a la maison, c’est un prostituee a client unique je vous signale…

37. Le lundi 13 octobre 2014 à 02:14 par goufrach

@ A en 22 et 29
Que l’on puisse traîner ici et encore confondre vendre son savoir et expérience au plus offrant, et travailler (certes contre un salaire mais hé on a aboli l’esclavage non) à ce que quiconque y compris le plus méprisable des concitoyen puisse avoir un procès équitable est tout simplement sidérant.
Puisque vous jouer la carte personnelle (je ne m y serais jamais aventuré sans votre invitation), cela révèle de la plus profonde malhonnêteté intellectuelle.
Venant d’une personne se disant scientifique, cela me fait douter sérieusement de vos précieuses qualités dont vous vous vantez. En conclusion vous êtes soit un escroc, soit un incompétent .On ne peut sérieusement avoir des résultats scientifiques avec la rigueur digne d’un trésorier de l’ump dont vous faites preuve dans cette discussion. Je m’appellerais Roselyne, j’aurais dit que vous êtes surement un peu des deux…

38. Le lundi 13 octobre 2014 à 06:38 par pilatus

@stephane 36
“Vous voulez interdire la gravité aussi ?.Ou commence la prostitution d’ailleurs ? Une femme qui ne travaille pas et reste a la maison, c’est un prostituee a client unique je vous signale…” La gravité terrestre ? vous vous enfoncez, en traitant de prostituée une femme au foyer ? La gravité humaine? à l’évidence vous en manquez.

@goufrach 37
Bien sur que le métier d’avocat est un travail qui mérite salaire. Comme le boureau donnant la mort, ou ceux qui avaient pour devise “le travail rend libre”.
Beaucoup de ceux qui ont un travail ne choisissent pas leur travail, ou voudraient de meilleures conditions de travail. Vous citez le tresorier de l’UMP, mais oubliez-vous cahuzac, et l’autre là avec sa phobie de la paperasse ? Comment voulez-vous etre lu comme une personne credible, dans ce cas ? le malhonnete, c’est vous.
ensuite
Se taper des dizaines de “clients” serait pour certaines “travailleuses du sexe” un plaisir ? A qui voulez-vous faire croire ça ?
Il faut interdire toute marchandisation du corps humain. A commencer par le client.

39. Le lundi 13 octobre 2014 à 07:21 par xc

@Eolas,
Au sujet de votre remarque sous mon intervention en (6), je ne suis pas expert du domaine, mais, d’après ce que j’en lis ici ou là, à les écouter, toutes les prostituées seraient indépendantes. Certaines le sont sans doute vraiment, et leur sort peut sembler préférable à celui de certaines salariées. Mais j’entends trop parler de cas où elles ne le sont pas.

40. Le lundi 13 octobre 2014 à 08:11 par Martine

@36 femme au foyer= prostituée à client unique ?
Ça c’est de l’élévation d’esprit. Mais bon, qui suis-je pour juger ? Une femme, forcément prostituée, par essence.

@35 comparaison n’est pas raison
Vous demandez à la prostituée de vous garantir qu’elle n’a jamais été victime de traite? Comment vous vous y prenez? Il y a une étiquette?

41. Le lundi 13 octobre 2014 à 09:09 par Sylvain

Une prostituée n ’est pas une femme comme une autre

Une dame te salue en serrant ta main

Une prostituée dit pareil mais en serrant ta bite

42. Le lundi 13 octobre 2014 à 09:16 par Un zéro

Non, Maître Eolas, ce n’est pas une “profession”, et non, ce ne sont pas des “clients”.
Ou bien souffrez que Pôle emploi propose cette “profession” aux demandeurs et demandeuses d’emplois, (en gardant à l’esprit que sous peu, refuser un emploi vous conduira a être radié de l’assedic).

Concernant la pénalisation des clients, on peut être contre, mais pas en citant l’augmentation des violences en Norvège alors que la corrélation entre la loi et l’augmentation n’est pas établie ( augmentation causée par la prise de plaintes qui n’était pas enregistrées avant, etc.).

Les opposants à la pénalisation du client se voient en défenseur de la liberté, rôle valorisant, mais c’est au fond le libéralisme du commerce du corps (des autres) qui les animent. Et là, c’est bien moins glorieux. Surtout quand on sait combien d’enfant dans le monde sont prostitués…

43. Le lundi 13 octobre 2014 à 09:17 par Stephane

Ça c’est de l’élévation d’esprit. Mais bon, qui suis-je pour juger ? Une femme, forcément prostituée, par essence.

Une femme hypocrite, par essence.

comparaison n’est pas raison

Hypocrisie bis.

44. Le lundi 13 octobre 2014 à 09:50 par H2O

Ce n’est pas à l’Etat de faire la morale. Dans les cas de prostitution contrainte il y a assez d’éléments extérieurs à la prostitution qui sont qualifiés par le code pénal pour qu’on puisse en poursuivre les auteurs. Sur la drogue, la contrefacon, les étreintes vénales (c’est une relation d’affaires): la réglementation, la tva, le contrôle sanitaire. On réduirait les coûts, désemplirait les prisons, augmenterait les recettes et peut-être même la salubrité, sécurité et tranquilité publiques.
Après, nul n’est tenu de trouver la prostitution bien. Ou de la promouvoir. On peut même expliquer à ses enfants que cette activité a de sérieux inconvénients et que non, ces personnes au bord de la route ne sont ni des princiesses, ni des exemples d’élégance féminine. En fait, cela incombe à ce qu’ailleurs on appelle la socété civile.
Et, bien qu’il y en a qui ne comprendrons jamais: tant que le gus n’a pas été déclaré coupable au terme d’une procédure qui vise à établir la coupabilité et qui est considéré comme apte à cela, il est innocent et comme tel a le droit à être assisté par quelqu’un au fait de la procédure.
Mais, si malgré des passages dans la déclaration des droits de l’homme francaise la France ne serait pas un Etat libéral mais un Etat à mission libératrice? Et que nous qui ne voulons le croire n’étions qu’une poignée de métèques, feujs, hystériques?

45. Le lundi 13 octobre 2014 à 10:19 par un zéro

@H2O
“Ce n’est pas à l’Etat de faire la morale.”
Vous considérez que la régulation de la prostitution relève de l’ordre privé, donc de la morale (règle de conduite privée).
Or, la loi sur la prostitution relève de l’ordre public (règle obligatoire pour tous).
Exemples pour distinguer les deux :
La loi interdit le mensonge. Point de morale ici, car cela s’applique uniquement aux contrats ; le dol est interdit. La loi ne vous interdit pas de mentir à vos amis, même au bistro, (tant que cela ne devient pas un trouble à l’ordre public ou une activité à part entière).
La loi interdit l’esclavage. Point de morale par là, car cela concerne également l’ordre public. La loi ne vous interdit pas de vous soumettre volontairement avec une dominatrice qui vous fouettera jusqu’au sang, tant que vous ne mettez pas votre vie en danger.
Nous avons tous à l’esprit la difficulté d’arbitrer entre l’ordre public et la liberté privée, notamment quand un proche se soumet à une secte, par exemple. La liberté veut qu’on laisse cette personne faire ce qu’elle veut. Inversement, l’ordre public veut qu’on s’assure que la personne est bien consentante.

Et bien pour la prostitution, l’arbitrage est tout aussi délicat. La loi sur la pénalisation des prostitueurs ne vise pas la prostitution privée. Aussi étonnant que cela paraisse. Quelqu’un qui souhaite coucher avec une autre personne contre de l’argent n’est pas prostituée.
Mais elle le devient quand cela devient une activité publique.

Si on croit que la loi sur la prostitution relève de la morale, on hurle à l’hypocrisie ! Mais quand on comprend qu’il s’agit de mesures d’ordre public, on comprend très bien que la loi ne vise pas la prostitution privée ; il ne s’agit pas de dire que la prostitution c’est mal, au sens religieux ou morale du terme.
Il s’agit de réguler une activité publique.

Ensuite, qu’on pense que ces mesures soient inefficaces, c’est un droit. Mais dans ce cas, il faut argumenter, comme on le ferait contre une loi qui interdit le dol, ou l’esclavage.

46. Le lundi 13 octobre 2014 à 10:30 par EPR

@A
Vous êtes scientifique, vous devriez donc être sensible à un discours rationnel.
En matière de justice, à défaut de disposer d’un juge omniscient et infiniment sage, on n’a pas trouvé de meilleure méthode pour s’approcher de la vérité qu’un débat contradictoire entre l’accusation et la défense, les deux assurées par des professionnels. Il faut donc un avocat qui se charge de la défense de l’accusé/prévenu, quel que soit son jugement moral sur son client. L’avocat qui estimerait son client indigne d’être défendu se transformerait en juge statuant seul et sans débats - pas vraiment mon idéal de justice!
Personnellement, je ne pourrais jamais défendre des coupables - ça tombe bien, je ne suis pas avocat. Mais ce n’est pas pour autant que je m’en prends à ceux qui ont l’estomac assez bien accroché pour faire ce métier indispensable.

47. Le lundi 13 octobre 2014 à 12:15 par goufrach

@ pilatus en 38.
Pour préserver la présomption d’innocence de A, je ne faisais que citer ceux sur qui on peut avoir des doutes, pas ceux (par exemple ceux que vous citez) qui ont déjà largement avouer leurs turpitudes.
Ne voyez pas vos fantasmes idéologiques affichés dés que l’on vous contredit cela vous trahit.

48. Le lundi 13 octobre 2014 à 13:24 par médor

@goufrach : ben, c’est vrai, yzempaça….

quant à je sais puki : Pourriez vous expliquer la différence que VOUS faites entre “femme mariée” et “prostituée à client unique”? Vous développerez en utilisant les…

49. Le lundi 13 octobre 2014 à 13:46 par H2O

@ un zero:
Je pense en effet que la morale est question privée sans pour autant être une question individuelle; mais je suis conscient que la tradition française et en particulier républicaine est ambiguë à cet égard.
J’ai probablement fait un raccourci, mais je ne pense pas être seul à l’avoir fait. La prostitution a donc ceci de particulier qu’on se rapproche les plus possible d’une interdiction sans se résoudre à cette dernière.
En revanche, je ne suis pas certain que vous utilisez les termes public et privé dans leur sens juridique. La prostitution, même préparée en public reste une activité privée, une relation contractuelle entre personnes de droit privé si vous voulez bien admettre de réserver le problème annexe de la violence. Donc le racolage même en public reste un problème de droit privé et de droit pénal. Et le droit privé permet en principe le fait d’échanger des prestations de service contre une rémunération entre des personnes par hypothèse libres et lucides. Ainsi l’interdiction du dol n’est pas une question de moral (ce n’est pas beau de mentir), mais de cohérence: le dol vicie le contenu du consentement qui n’est donc plus éclairé.
L’interdiction de l’esclavage relève du même mécanisme: la personne humaine n’étant pas une chose ne peut faire l’objet ni d’un droit réel et ne peut donc être ni la propriété d’autrui, ni l’objet d’une vente.
Vous vous douterez que je suis plutôt sceptique au regard de législations spécifiques à l’esclavage: Les contrats y afférents sont nuls de toute façon; la relation de travail sous-jacente serait requalifiée en contrat de travail clandestin … attention, ça devient cher, et la plupart des agissements annexes font l’objet de qualifications pénales on ne peut plus classiques.
Pour la prostitution, encore si on réserve le problème du Jules, les comportements annexes ne sont pas en soi interdits mais plutôt susceptibles de protection au titre des libertés individuelles: aller et venir incluant le fait de stationner, de commerce, de domicile pour n’en mentionner que quelques unes. J’admets que pour les tranquillité, salubrité et sécurité publiques des réglementations sont probablement nécessaires qui sont soumises aux exigences normales d’efficacité et nécessité. Je doute que la correctionnalisation généralisée du racolage le soit. Je constate que cela se porte bien aux abords des forêts de l’Ile de France sans nuisance autre que de devoir expliquer aux enfants que la dame là en fait n’en était pas une. Cela ne me plaît pas, mais c’est le prix d’une certaine liberté.

50. Le lundi 13 octobre 2014 à 14:12 par Martine

@43
Je comprends mieux votre attachement au concept si rance de “plus vieux métier du monde”, phrase hypocrite s’il en est.

51. Le lundi 13 octobre 2014 à 16:21 par Méass

@ A:

Quel long réquisitoire, Madame au pseudo “A”,
Où vous vous permettez de donner des leçons
Sans trop d’humilité à bien des avocats
Franchissant volontiers le fameux mur du çon

Car à vous écouter, l’exemple vient de soi
Et non d’un beau discours, des mots et des mots seuls
Si tel était le cas, vous admettrez ma foi
Qu’il aurait mieux valu ne pas ouvrir …

52. Le lundi 13 octobre 2014 à 16:24 par stellar

@ A.

Comme l’on signalé quelques lecteurs plus haut, il est dangereux d’exiger d’un avocat qu’il ne défende que des innocents, ou de lui reprocher de défendre des coupables, en lui opposant sa propre rectitude morale.

J’estime que tout être humain accusé doit pouvoir bénéficier d’une défense de qualité. L’inverse serait revenir aux pratiques ayant eu cours dans des régimes totalitaires où l’avocat confortait l’accusation.

A qui devrait-on refuser un avocat?
- Aux auteurs de certains crimes odieux? Mais ils peuvent être accusés à tort (cf la majorité des accusés d’Outreau, Marc Machin ou autres). Quels seraient les crimes excluant le bénéfice d’un avocat ou entrainant un défense réduite? Sans doute ceux que la société réprouve le plus : crimes contre l’humanité, viol, actes de torture, mais sans doute aussi maintenant terrorisme, proxénétisme, trafic de stupéfiants…
- En fonction de leur personnalité? Comment être sure d’avoir affaire à un salaud?

Vous pourriez lire un des premiers billets de Me Eolas, devenu un classique et qui abordait la question.

53. Le lundi 13 octobre 2014 à 16:54 par Scientifique

@A : vous me faites penser à cette phrase de Péguy : “le kantisme a les mains propres, mais il n’a pas de main”.

Quant au fait que dans nos démocraties, les salops et les coupables aient droit à un avocat, cela peut choquer, jusqu’à ce qu’on imagine les pays où les innocents n’ont pas d’avocats.

54. Le lundi 13 octobre 2014 à 16:55 par Holmes

@ Pilatus (26) (“Docteur, auriez vous perdu votre latin ? Moi, je m’en lave les mains.”)

  • Nouvelle ligne de sonde

“Et voilà, bosco, n’oubliez pas de les mouiller entièrement.”

  • Enchaînés

“Comme dit Salomon, les mécaniciens qui travaillent sur des bateaux peuvent contempler les merveilles du monde marin.”

55. Le lundi 13 octobre 2014 à 17:56 par un zéro

@H2O
Juste une précision qui ne changera pas forcément grand chose à ce que vous exposez : je ne faisais pas une distinction droit privé/ droit public (je n’en vois pas l’intérêt ici), mais ordre publique/vie privée ; c’est à dire que j’oppose la liberté de faire ce qu’on veut dans l’intimité (exemple : mentir à un ami) tant que cela ne concerne pas l’ordre public (dol dans un contrat).
Ainsi, la prostitution dans sa vie privée ne pose pas un problème d’ordre public, et ne réclame donc pas de mesure spéciale.
Par contre, la prostitution organisée en activité systématique permet l’exploitation de personne vulnérable et concerne donc l’ordre public, justifiant des mesures de police spéciales.

56. Le lundi 13 octobre 2014 à 18:50 par bobi

Oh accessoirement, je crois qu’on vient d’atteindre ( discrètement) le point Godwin en 38

57. Le lundi 13 octobre 2014 à 20:46 par pilatus

@bobi 56
Voila l’anti troll de service se complaisant dans le flaming ad hominem

58. Le lundi 13 octobre 2014 à 20:50 par Aristote

Si l’on condamne moralement la prostitution, et c’est mon cas, la condamnation morale tombe autant, sinon plus, sur le client que sur la personne prostituée.

De là à en déduire que la meilleure façon de lutter contre la prostitution et de protéger celles amenées à se prostituer, c’est de pénaliser les clients, c’est une toute autre histoire…

59. Le lundi 13 octobre 2014 à 21:18 par LPF

@A en 29
Préalable : Je ne suis pas juriste (ni marié à un(e) juriste).

Vous nous dites que votre intégrité ne vaut que parceque vous avez refusé des métiers prestigieux et mieux rémunérés. Ce qui veut dire que JAMAIS l’argent n’a décidé à la place de ma conscience. Bien.
Vous parlez aussi de votre intelligence (juste là, je doute) et de vos pas clients (? LOL et il vous payent ?). Très bien. Je ne vais pas continuer l’exégèse de votre texte pitoyable et hors de la réalité du monde réel ou du quotidien humain dont il est question ici.

Avec ce sujet, nous sommes dans le Pénal. Outre, les grands procès d’assises et de qq avocats qui y plaident, il est plutôt ici question de la justiice au quotidien. Un domaine fait de petites infractions ou de faits injustement correctionnalisés, dont les faits de prostitutions.

A ce stade, il y a 2 sujets :
- Les avocats pénalistes ne font pas ce métier pour l’argent. (je ne suis pas sûr que vous puissiez comprendre (cf discussion sur l’AJ)). Ils défendent et assurent les droits d’un citoyen (peut être coupable) face à une machine judiciaire qui a ses propres codes. Et la majorité des citoyens confrontés à cette justice n’ont pas des milliers d’euros à verser à l’avocat.

- correctionnaliser l’acte de prostitution : Vos principes ne peuvent amener à penser qu’un homme qui y déroge doit être “passer en justice” et que c’est essentiel pour la Société. En effet, mettre en prison, un mec qui use de prostitution est essentiel pour la Société. LOL.

Je vous laisse avec votre satisfaction de vous même et à votre incompréhension et de vos congénère et de la justice.

60. Le lundi 13 octobre 2014 à 23:15 par bobi

@ pilatus
point du tout, cher ami
rappelons que le point Godwin, c’est dans un fil de discussion, le moment où l’on qualifie l’autre de nazi. Certes discrètement ici, mais quand même, si je lis bien :-)
et ça n’ôte rien au reste du débat !

61. Le lundi 13 octobre 2014 à 23:41 par A

D’abord merci aux personnes qui, à la lecture de mon point de vue, m’ont attribué des qualités précieuses et de l’intelligence.

Ensuite, je réaffirme les mots que j’ai utilisé : conscience, responsabilité, respect, intégrité.

Et je réaffirme que la prostitution est à interdire comme on a interdit l’esclavage. Point.

Il semble que certains personnes ne comprennent pas “on a interdit l’esclavage”. Aussi je rappelle :
Esclave définition Wikipédia :
“L’esclavage est la condition d’un individu privé de sa liberté, qui devient la propriété, exploitable et négociable comme un bien matériel, d’une autre personne.”
La suite que je laisse à votre réflexion :
” l’esclave se distingue du serf, du captif ou du forçat (conditions voisines dans l’exploitation) et de la bête de somme, par un statut juridique propre, déterminé par les règles (coutumes, lois…) en vigueur dans le pays et l’époque considérés. Ces règles fixent notamment les conditions par lesquelles on devient esclave ou on cesse de l’être, quelles limitations s’imposent au maître, quelles marges de liberté et protection légale l’esclave conserve, quelle humanité (quelle âme, sur le plan religieux) on lui reconnaît, etc. L’affranchissement d’un esclave (par son maître ou par l’autorité d’un haut placé) fait de lui un affranchi, qui a un statut proche de celui de l’individu ordinaire.

Les traites négrières transatlantiques et orientales sont les plus emblématiques des pratiques esclavagistes, du fait de leur durée (plusieurs siècles), leur ampleur (plusieurs dizaines de millions d’esclaves en tout), et leur impact historique (notamment aux États-Unis et sur l’Afrique).

Ponctuellement condamné depuis l’antiquité (par des autorités morales et parfois politiques), et plus récemment interdit par les différentes déclarations des droits de l’homme, l’esclavage a mis longtemps avant d’être aboli. L’esclavage est aujourd’hui officiellement interdit (via par exemple le Pacte international relatif aux droits civils et politiques). Toutefois, si l’esclavage a été aboli, la traite des êtres humains n’en demeure pas moins un phénomène toujours d’actualité.”

……

Pour terminer mon intervention, à toutes les personnes qui m’invectivent sur le fait que je me serais exprimer sur le métier d’avocat je souligne que j’ai répondu à un article écrit par UN avocat (à aucun moment dans cet article je n’ai lu que Maître Eolas parlait pour l’ensemble de sa profession). C’est donc à Maître Eolas et lui seul que je réponds et que j’interpelle, comme ils nous interpellent par son article, et non à une profession.

Je réaffirme donc que Maître Eolas se décharge sur le lecteur de SON problème de conscience.

Je réaffirme ma réponse :
- “Vous êtes responsable de vos actes et vous êtes responsable de faire évoluer les choses dans votre métier, justement parce que c’est votre métier.” avec “le changement commence par soi”

Je signale que ma réponse n’a rien d’originale, d’autres plus grands que moi les ont véhiculées avant moi (heureusement pour moi parce qu’à voir les hauts cris qu’ils soulèvent je me sentirais bien seule !)
Peut-être ces mots dérangent-ils certains parce qu’ils ressentent qu’ils sont aussi valables pour eux et qu’ils préféreraient ne pas les entendre…..

Pour la suite comme je l’ai indiqué je suis scientifique, je m’occupe d’amener le progrès pour la collectivité comme c’est le rôle des scientifiques et de faire évoluer MA profession.

A ceux qui croient que la science n’est que rationalité et que le coeur n’y a pas sa place je me permets de répondre que c’est complètement faux !

Le coeur n’est pas l’apanage d’une certaine catégorie d’êtres humains ni de certains métiers !!

Quant au A. c’est juste l’initiale de mon nom !

A. (c’est avec un grand humour - voir définition d’humour dans wikipédia - et un éclat de rire que je signe de mon initiale)

Eolas:
dodo .

62. Le mardi 14 octobre 2014 à 00:16 par LPF

Chère A.
Gros LOL.
Eolas défend à la fois les victimes et les coupables (comme tous les avocats, c’est leur métier qu’ils ont choisi). Eolas nous raconte sur son blog (juste, il faudrait que vous le lisiez) des situations humaines contraintes par des lois dans lesquels les avocats (et pas que, juge et proc aussi) essaye de défendre une certaine idée de l humanité (cf droit des étrangers).

Je vous conseille aussi Maître Mô pour mieux comprendre
http://maitremo.fr/ :

Vous me faites pitiè avec vos assurances scientifiques.

Bien à vous.

63. Le mardi 14 octobre 2014 à 00:44 par LPF

Chère A
Reste l’histoire de la prostitution.
Sincèrement ce n’est pas en mettant les clients en prison ou en appliquant les lois sur le racolage passif (les putes en prison) que la prostitution va disparaître. En l’interdisant non plus. Juste vous me faites penser à la prohibition.

Des lois existent sur la traite. Appliquons les. Nous n’avons pas besoin de nouvelle lois. juste de moyens pour que les lois soient appliquées.

Bien à vous A.

64. Le mardi 14 octobre 2014 à 06:56 par pilatus

@60 bobi
Me traiter de nazi, c’est ce que vous faites, sans argumenter.
discretement dites-vous ?
C’est censé me faire taire ?
Encore un qui parle pour faire du vent, en ayant l’air intelligent.

65. Le mardi 14 octobre 2014 à 08:44 par Armand017

Merci.

66. Le mardi 14 octobre 2014 à 09:53 par Trafalgar

Encore une fois Confrère, je vous salue bien bas.

Le jour où il me faudra défendre à la barre un “client” de prostitué, j’éprouverai un sentiment de honte et de malaise terrifiant. Cette seule idée me donne le vertige.

Merci et bravo.

67. Le mardi 14 octobre 2014 à 11:23 par lapocompris

J’ai trouvé le nom complet de A, c’est Arabie saoudite.

68. Le mardi 14 octobre 2014 à 11:51 par Narduk

Rien qu’à lire ce post, on se doute qu’il va y avoir polémique car Eolas était l’avocat du violeur…

Mais pour une fois, je ne vais pas foncer tête baisser dedans.

Il a juste parlé de 2 existences et 2 situations très complexes. Je n’ai pas non plus la solution. Et pourtant maintenant j’ai le cafard…

69. Le mardi 14 octobre 2014 à 12:30 par Muverans

“Martine était sans aucun doute plus indépendante qu’une femme isolée payée au salaire minimum à temps partiel, tributaire de la charité publique et destinée au minimum vieillesse, oui.” Maître Eolas (Réponse au commentaire 6)

Vous ne répondez pas à la question centrale : comment fait-on pour être certain de l’indépendance d’une prostituée ?

Par ailleurs Martine ne paraît pas aussi épanouie que vous la percevez : elle doit cacher ses activités à sa famille ; son activité s’exerce dans un cadre guère protecteur… Et vous vous fourvoyez en évaluant son indépendance à l’aune du salaire d’une ouvrière payée au SMIC ou moins : avec peu, on vit sans doute chichement, mais on ne peut rien en conclure quant à la liberté et à l’indépendance.

Il reste que votre billet, comme souvent, est édifiant et laisse songeur. Comme certains romans ou films influencés par le réalisme social.

70. Le mardi 14 octobre 2014 à 14:01 par Crapaud Rouge

A propos de #61 : si encore “A” avait signé “K.”, comme le héros de Kafka, je me serais dit “tiens, mais de quel monde étrange sort-il ?” Hélas, c’est un A dépourvu de charme et d’imaginaire, mais bien en phase avec la prose insipide qu’il préside.

71. Le mardi 14 octobre 2014 à 15:11 par H2O

@Muverans:
Il ne faut pas confondre indépendance et gaieté de coeur. Et en l’espèce, il semble qu’un choix conscient a été fait entre le demi smic et la respectabilité percue et le revenu supérieur, la pénibilité peut être pas plus grande que cela et la relative clandestinité; et choix parmi les clients.
La vie, c’est ces différents nuances de gris et rarement le blanc éclatant et le noir absolu qui rendraient les choix évidents.
Peut-être que les étreintes tarifées sont quelque part entre la défense pénale et le débouchage des conduits d’eau viciée: peu ragoutant, parfois carrément nauséabond mais à l’évidence nécessaire.

72. Le mardi 14 octobre 2014 à 15:14 par Crevek

@A :
Et je réaffirme que la prostitution est à interdire comme on a interdit l’esclavage. Point.

Si prostitution est le fait de se faire rémunérer pour un acte sexuel, il faut pousser la pensé jusqu’au bout. Il faut condamner toute rémunération, qu’elle soit monétaire ou en nature (bijou, restaurant, essence, logement, etc…).

Ce qui revient à reconnaitre comme client de prostitué(e)s tout conjoint(e) garantissant le logement, la nourriture, le confort alors que cette personne est sans revenu auto-suffisant (mère/père au foyer, au chômage, etc.).
Dans la même mesure toutes les pratiques qui consistent à payer des verres et/ou un restaurant/fête ou repas à la maison dans l’espoir que cela se finisse en partie de jambe en l’air.

Cela semble aberrant, mais au moins ce serait cohérent avec la lutte contre la prostitution.

73. Le mardi 14 octobre 2014 à 15:42 par Holmes

@ médor (48)

Combien ça va, cette plaie qui nous tiraille ?

“Il y a des choses dont on ne dit pas un mot dans les livres.”
Mais “la vie d’un livre dure si peu, de nos jours.”

  • Le livre-chien

74. Le mardi 14 octobre 2014 à 15:46 par Stephane

Par ailleurs Martine ne paraît pas aussi épanouie que vous la percevez : elle doit cacher ses activités à sa famille ; son activité s’exerce dans un cadre guère protecteur…

A cause de gens comme vous, justement…

75. Le mardi 14 octobre 2014 à 16:14 par Ptifiloum

@ A (29) Votre argumentation en faveur de l’interdiction de la prostitution est imparable puisqu’elle est fondée sur un simple argument d’autorité :

”Pour répondre sur le sujet de la prostitution, en tant qu’être humain je ne comprends pas que l’on se pose même la question !

__Elle est à interdire. Point.

Comme on a abolit et interdit l’esclavage. Point.__

Un jour la prostitution sera une vieille idée qui choquera tout le monde comme il en a été pour l’esclavage.

Cependant, je me propose d’éclairer un peu votre lanterne.”

Il existe trois grands systèmes juridiques appliqués à la prostitution :

- Le prohibitionnisme (que vous appelez de vos vœux et qui consiste à interdire à la fois, la prostitution, le proxénétisme et à pénaliser le client. C’est le système qui s’applique notamment en Thaïlande et aux Philippines qui sont deux des plus grands foyers de prostitution du monde. Les conséquences connues au plan pratique sont, une extrême précarité des prostitué(e)s qui sont par voie de conséquence dans l’illégalité et donc susceptibles de sanction, une méconnaissance de l’ampleur du phénomène liée à sa clandestinité et une économie souterraine de type mafieux.

- Le système le plus rependu, l’abolitionnisme qui lui autorise la prostitution mais interdit le proxénétisme, (c’est le cas actuel de la France) qui permet précisément de pouvoir apporter une aide aux prostitué(e)s et d’assurer un certain suivi, cependant, il n’empêche pas l’existence d’une certaine précarité ni celle d’une économie parallèle de type mafieux.

- Enfin le troisième appelé le règlementarisme (Allemagne, Pays-Bas, Espagne et avant la Loi Marthe RICHARD la France) qui est plus pragmatique et considère que le meilleur moyen de protéger les prostitué(e)s c’est d’encadrer l’exercice de l’activité en instaurant des maisons closes (ce qui il est vrai suppose une certaine forme de proxénétisme légal) mais limite d’une part l’économie parallèle, et d’autre part la précarité des prostitué(e)s qui du fait du cadre sont mieux protégés (des risques d’agressions sexuelles notamment).

Pour autant aucun de ces système y compris celui que vous défendez (qui est pratiqué depuis fort longtemps) n’ont jamais abouti à votre conclusion qui est de faire de la prostitution une vieille idée qui choquera tout le monde.

Bref on peut effectivement limiter sa réflexion à des principes moraux, en affirmant la prostitution c’est mal et l’interdire est la solution, mais une chose est certaine, la prostitution, qu’elle soit ou non autorisée existera, comme elle a toujours existé et tout le travail du législateur est de faire des choix, mais aussi en fonction des conséquences qu’engendrerait la loi sur les premières personnes concernées ici les prostitué(e)s.

Au demeurant, le juge, comme l’avocat sont là pour faire appliquer les lois votées par le parlement chacun selon le rôle qui lui est attribué devant les juridictions, or ni le juge, ni l’avocat n’ont pour rôle ni pour fonction de changer la Loi.

Un tel pouvoir serait au surplus très dangereux (et parfaitement arbitraire) c’est bien au législateur (en France le Parlement) que revient ce rôle, et l’avocat ou le magistrat ne peut qu’inciter le législateur à agir mais pas s’y substituer.

Vous avez selon vos dire obtenu des diplômes et êtes un scientifique, vous devez donc disposer d’un cerveau et savoir le faire fonctionner, que vous ayez une morale qui réprouve le principe de la prostitution ne me dérange pas en soi, en revanche que votre seule solution soit l’interdiction pure et simple et que vous puissiez croire que cette solution ancestrale déjà pratiquée depuis des millénaires sans résultats aucun soit efficace, là ça me dépasse.

76. Le mardi 14 octobre 2014 à 16:28 par Ptifiloum

En complément de mon précédent post, la différence notable avec l’esclavage est que lorsqu’il est interdit, l’esclavage n’empêche pas celui qui en est victime de demander la protection de l’autorité, ce qui est prohibé n’étant que l’esclavagisme.

Lorsque l’on tente d’interdire la prostitution on coupe fatalement toute protection aux prostitué(e)s puisque c’est l’acte de se prostitué qui est prohibé et pas seulement le proxénétisme.

Bref, abolir l’esclavage c’est avant tout condamner l’esclavagisme, et accessoirement protéger la victime qu’est l’esclave, abolir la prostitution c’est sanctionner en premier lieu la victime d’une situation factuelle et au passage livrer corps et âme la prostituée au réseau qui l’exploite en la privant de toute protection.

Je ne voie pas vraiment le progrès !!!

77. Le mardi 14 octobre 2014 à 18:05 par fataliste

Je constate que beaucoup d’intervenant, a court d’idées ou d’arguments, balancent des vilénies plus que vulgaires sur des intervenants : c’est ça la démocratie, vomir sur d’autres? C’est vrai que c’est facile, et ça donne l’impression d’exister. Mais que de bruits de chiottes …

Juste une question, ne pas y voir autre chose, SVP : dans les pays où la charia s’applique, qu’en est-il de cette “activité” ? Des faits précis, et pas des éructations diverses, merci.

78. Le mardi 14 octobre 2014 à 20:38 par Tita

Au 9eme paragraphe, peut-être est-il encore possible de corriger une coquille  : “pardre son travail”.

Quant à la prostitution, en quoi une personne qui vend un service (guère différent de chanter à demi-nue à la TV ou de courir après un ballon, etc.) est-elle moralement condamnable par la population ? Elle n’oblige personne à faire de même ou à acheter ses services. Elle n’use d’aucune violence. Vendeurs et clients sont conscients du service vendu et chacun est libre. Si l’on trouve cette pratique détestable, on ne la pratique pas, ni comme vendeur, ni comme client, mais qu’est-ce qui légitime le fait d’avoir l’outrecuidance de l’interdire à d’autres ?

Ce qui est condamnable, c’est la contrainte, la violence, le rapt psychologique dont Yuliana est un exemple et qui entourent souvent la prostitution. S’attaquer à la prostitution semble apparaître alors comme s’attaquer à un symptôme et non à la maladie. Cela ne permet pas d’avancer, mais seulement de faire croire que l’on fait quelque chose.

79. Le mardi 14 octobre 2014 à 22:10 par H2O

@ fataliste sou 77:
Bien sûr qu’elle existe, la prostitution dans les pays de charia. Selon la créativité intellectuelle, le pragmatisme et l’humanité des juristes ça peut être tout entre l’adultère - interdit, lapidation - et mariage suivi de répudiation avec acquisition de la dot. Comme partout, quoi.
Dans les pays socialistes/communistes cela existait aussi.

@ divers:
la comparaison de la femme au foyer à la prostituée fût spirituelle dans son temps. Désormais elle est usée car inexacte, puisque la acte sexuel n’est nullement ni le but ni l’objet du mariage (ou de l’union libre en ce qui ça concerne), contrairement à la prostitution.

80. Le mardi 14 octobre 2014 à 23:49 par ST.D

Lire les posts de “A” et comprendre que les diplômes ne font vraiment pas l’intelligence.

81. Le mercredi 15 octobre 2014 à 02:34 par tanuki

Bonjour maitre,
J’ai une question de loi (ça tombe bien)
Si l’on decide effectivement un jour de légaliser la prostitution, on arrivera peut être, a supprimer les proxénètes, les clients préférant une offre légale qu’un offre illégale. Cependant, comment peut on alors créer des lois sur le harcèlement sexuel, protégeant d’un cote les travailleurs “normaux” tandis que le fait d’offrir son corps pour de l’argent est accepte. Plus précisément, si une personne peut légalement acheter un service sexuel, comment protéger légalement les autres employés d’avances sexuelles?
Par ailleurs, il me semble un peu facile (surtout présent aux niveaux des commentaires) d’accuser telle ou telle reforme comme responsable du statut des prostituées. Il suffit de relire les misérables, pour comprendre que le problème de la misère est intemporel.

82. Le mercredi 15 octobre 2014 à 05:01 par Martine

@ divers zélateurs
Je note avec intérêt que la “misère sexuelle” - concept à approfondir non ? - du client prévaut sur celle de la prostituée.
Sortons nos rouges tabliers.

83. Le mercredi 15 octobre 2014 à 08:35 par François Carmignola

@A (61)
Assuré de vous même, ce qui est compréhensible quand on estime avoir raison, vous avez hélas pour vous l’avantage de représenter deux absurdités dont l’une est exprimée publiquement et pourrait se voir traduire par une loi absurde, bien dans l’esprit du temps.

La première est celle de la dénonciation de l’activité d’Avocat, quand son bénéficiaire est une personne condamnable sans aucun doute, par exemple un criminel impitoyable. J’ai toujours été sidéré par l’hallucinante stupidité d’une telle expression, alors que la PREMIERE chose que l’on apprend à un enfant lors de l’explication de ce qu’est un Avocat, est précisément l’absolue nécessité du droit à la défense, quel que soit le crime commis, justement.
Honneur à ceux qui défendent un humain quel que soit ses sentiments, et mettre en cause ceux d’Eolas est particulièrement imbécile.
Je voudrais en rajouter sur cette idée de “bêtise”: elle est hélas proférée ici (le blog d’un avocat), par un adulte (certainement), et pourrait être aisément regrettée (l’expression “ah oui, qu’est ce que je suis con(ne)” s’impose). On pourrait passer dessus et continuer.

La deuxième concerne l’expression “l’interdiction de la prostitution”. Avant de caractériser sa stupidité, qui est moins directe que la première, je voudrais juste préciser que par là j’imagine qu’on ne veut pas dire “interdiction du vol”.
Quoique: le rapport sexuel tarifé étant effectué par un perpétrateur, tout comme le vol par un voleur, il convient donc de punir la personne punissable, qui ne peut être que le client. Logique.

On a donc une conception de la prostitution comme mal (tout comme le vol, ou mieux le viol, le i en plus ne changeant rien à l’affaire, quoique). L’interdiction du mal étant logique, on y est.
Pourtant ce mal peut parfaitement être caractérisé de manière variable. Les deux histoires racontées ici ont précisément pour objet de montrer la diversité de ce “mal”, qui du coup, et c’est le fond de l’histoire, se trouve ne pas en être un dans tous les cas.
Il y a bien sur et évidemment bien d’autres cas de prostitution “acceptable” que celui décrit ici et il n’y pas lieu d’en inventer ou d’en citer d’autres. Seuls les personnes bouchées, ou stupides, ou sans sexualité, ne comprennent pas ce que je veux dire.

De plus il y a une loi, qui caractérise précisément ce qui fait que la prostitution est AUSSI un mal: celle qui condamne le proxénétisme. Même cette loi est sujette à de redoutables effets pervers (la condamnation d’un véritable conjoint innocent). Pourtant elle traite le vrai sujet, et l’autre histoire racontée ici, particulièrement triste, le montre bien. C’est contre l’esclavage qu’il faut lutter, et celui ci, bien qu’interdit depuis longtemps, est pratiqué sous cette forme, sous nos yeux, de nos jours. Par conséquent, le mal étant celui là, c’est lui qu’il convient de combattre, en punissant son auteur, l’esclavagiste.
Quand il n’y a pas d’esclavagisme, il n’y a pas de proxénète, et donc pas de mal.

La volonté de pénalisation des clients de prostituées ressort d’une autre conception, qui n’a rien à voir avec la compassion envers la souffrance des personnes réduites en esclavage. Tout d’abord elle est stupide au sens de ce qui est expliqué plus haut: une incapacité à adopter une attitude réfléchie face à la notion même de mal et une tendance à vouloir son effacement comme présence, comme si on voulait changer le monde en se cachant le visage.

Ensuite, elle a sans doute d’autres raisons. J’en citerais une, que je voudrais particulièrement irrespectueuse, mais caractéristique d’une autre loi féministe, celle sur la parité, dont les conséquences sont hélas la propagation de la stupidité décrite.
Ainsi, imposer des quotas de femmes de l’âge de la ménopause dans les assemblées législatives favorise nécessairement la participation de personnes de moindre qualité intellectuelle et morale.
Il n’y a pas liaison entre la ménopause et la faiblesse intellectuelle, ce n’est pas ce que je veux dire. Il y a concomitance entre l’âge de la ménopause et la sur-représentation bête (du fait de la discrimination positive instaurée).
L’age de la ménopause s’accompagnant d’un reflux de la sexualité, elle s’accompagne, surtout chez les personnes en déficit intellectuel et moral, d’une excès de bigoterie et aussi d’une volonté de régir de manière soupçonneuse leur
compagnons du même âge, parfois sujet à d’autres pulsions biologiques.
Cette bêtise sur représentée, et cette volonté, bigoterie ou jalousie, se traduit alors par des propositions de loi imbéciles.

Pourquoi la loi sur la parité subventionne-t-elle la bêtise ? Il me faut m’expliquer.
La sous représentation des femmes dans les assemblées est un fait qui se traduit par une présence de femmes de qualité supérieure car davantage concurrencées par les personnes de l’autre sexe.
Les autres femmes de qualité supérieure qui ne sont pas là s’estiment mieux employées ailleurs. C’est leur choix, et la qualité de ces femmes rend ce choix d’autant plus respectable, et non susceptible d’être révisé légèrement.
Par conséquent, instaurer une discrimination positive ne fera pas venir ces femmes là. Au contraire celles d’une qualité inférieure, que la nécessaire compétition entre les meilleur(e)s aurait éliminé, se trouveront sur représentées.

La conséquence de ce fait est particulièrement visible (la bêtise institutionnalisée) dans l’actualité courante:
- pénalisation des clients de prostituées
- féminisation hors de propos (en opposition avec l’académie Française) des noms de fonction
- égalisation des durées des congés parentaux accordés après les naissances
- volonté de contrecarrer les excès de la sexualisation des adolescents
- volonté d’interdiction de la pornographie

etc etc

84. Le mercredi 15 octobre 2014 à 08:52 par François Carmignola

Pour finir, il FAUT des Avocats:
- pour défendre les proxénètes
- pour défendre les futurs clients de prostituées pénalisés
- pour me défendre du délit d’injure sexiste qui va arriver

Au passage, madame le président voulait supprimer l’expression “école maternelle”.
Un exemple supplémentaire.
Un autre est la nomination comme ministre de l’Education et de la Recherche une
jeune femme sous éduquée, accumulant les bourdes irréfléchies par tweet,
et dont les seuls mérites sont sa bi nationalité et sa maitrise de la langue de bois.

Vive les femmes !

85. Le mercredi 15 octobre 2014 à 10:03 par Crevek

@Martine :

Quelle misère sexuelle un(e) indépendant(e) a ?
Cela est fait par choix. Pourquoi l’invoquer ?
Est-il impossible de concevoir qu’on puisse prendre plaisir au sexe tout en acceptant d’être payé ?
Et ne parler pas des celles (et ceux) du trafic, car je ne connais personne qui le cautionne ici.

86. Le mercredi 15 octobre 2014 à 12:58 par Stephane

. Désormais elle est usée car inexacte, puisque la acte sexuel n’est nullement ni le but ni l’objet du mariage

Vous pouvez demander le divorce pour absence de rapport sexuel, ne vous en deplaise….

87. Le mercredi 15 octobre 2014 à 13:14 par pitou

Vous pouvez demander le divorce pour absence de tarte aux pommes, ne vous en déplaise …
Quant à l’obtenir (le divorce comme la tarte), c’est une autre histoire.

88. Le mercredi 15 octobre 2014 à 17:41 par un zéro

Dans chaque débat sur la prostitution, ce qui m’atterre le plus, c’est cette attitude indépassable de ceux qui n’iront jamais voir une prostituée, mais qui ont tout de même BESOIN, avec plus de force encore que s’ils y avaient recours, que la prostitution existe et qu’une sous-classe humaine y soit réduite.
Rien de ce qu’on peut proposer ne leur ira jamais, car il ont BESOIN que la prostituée existe et qu’un homme puisse acheter son corps.
Qu’importe le reste, il leur faut que cela existe, et au fond, cela leur suffit.

89. Le mercredi 15 octobre 2014 à 18:46 par kiceki

Georges Brassens eut été fier de vous.

Merci.

90. Le mercredi 15 octobre 2014 à 20:04 par Generaliseret angst

What really can break a uncertain marriage is stinky feet.

91. Le mercredi 15 octobre 2014 à 20:17 par r2

@ “un zero”:
Bravo:

Sinon, le probleme, c’est peut-etre que “ce que vous proposez” ne semble pas convaincre les premieres interessees - celles que vous appelez elegament “sous-classe humaine”. Peut etre aussi parce que justement on ne propose pas grand chose a part la repression. Mais bien sur, c’est plus confortable de se dire que les autres sont bornes.

92. Le mercredi 15 octobre 2014 à 21:28 par A.

A tous les hommes qui ont projeté sur moi leur monde : je ne suis pas un “il” mais une ELLE.

Ce débat est le reflet de la société mépris de la femme et domination de l’homme.
Maître Eolas si Yuliana n’avait pas été jolie sur la photo auriez-eu envie de la rencontrer ?…

Lancer sur le thème de la prostitution je me suis laissée prendre au piège…. comme tout le monde….

J’interviens de nouveau parce que suivant de loin ce que les uns et les autres rajoutaient un mot m’a interpellé.
Ce mot c’est “violeur” utilisé 1 seule fois dans tout ce qui a été écrit par Narduk (68) “…on se doute qu’il va y avoir polémique car Eolas était l’avocat du violeur…”

Avec ce mot, qui se détachait sur le fond blanc, dans une toute petite phrase et plus noyé dans une avalanche verbale Eolasienne, tout d’un coup je me suis rendu compte que le sujet n’était PAS la prostitution mais la BARBARIE humaine.

Que l’on soit pour ou contre la prostitution, que le consentement soit délibéré comme Martine ou non délibéré comme Yuliana, le mot prostitution implique un accord entre les personnes impliquées au moment de l’acte.

Un violeur veut prendre SANS l’accord de la personne.

Là, “le jeune homme de bonne famille” dans sa lâcheté, ne va pas violer une femme qu’il croiserait dans la rue, non, il CHOISIT délibérément une prostituée.

Pourquoi ?

Parce que c’est plus facile pour lui ?

Parce qu‘“une prostituée cela n’a tellement pas de valeur que la violer ce n’est pas un drame elle à l’habitude” ?

Parce que s’il violait une femme croisée dans la rue ou rencontrée dans une boîte de nuit, qui pourrait être sécrétaire, infirmière, étudiante, chimiste….. tout sauf prostituée et que cette femme portait plainte, ce serait grave mais si c’est une prostituée….. il s’en sortira…. (avec quoi finalement Maître Eolas ?….)

Pour continuer, il veut la voler.

Pourquoi ?

Le viol ne lui suffit pas pour se sentir fort et puissant (C’est ainsi que les lâches se trouvent une illusion de “force” en s’attaquant aux faibles..) ?

Pour rigoler ?……

Ce “jeune homme de bonne famille” a réussi son coup en s’attaquant à une prostituée….. il a amené les gens y compris son propre avocat à parler de prostitution…… alors que ce n’est PAS de prostitution dont il s’agit ici….

Mais de la BARBARIE d’un homme qui n’a AUCUNE autre motivation autre que son SADISME.

Cet homme est dans les rues.

Maître Eolas, y-a-t-il eu un suivi psychologique (au minimum) préconisé dans le verdict… ou le fait qu’il s’en soit pris à une prostituée (plutôt qu’à une secrétaire, une étudiante, une infirmière) a occulté cette nécessité ?

Vous avez écrit : “Ça aurait pu tourner mal d’ailleurs”

Parce que pour vous se faire violer et voler ce n’est pas suffisant pour que cela ait DEJA tourner mal ? Il vous aurait fallu un mort ? Mais j’oubliais on parle d’une prostituée…. alors “se faire violer et voler c’est un moindre mal….” !

Le fait de préciser “de bonne famille” rappelera que le sadisme, la barbarie ne sont pas des caractéristiques de “certaines couches sociales” mais le fait d’individus à tous les échelons de la société.
Je l’imagine “ce jeune homme de bonne famille”
Il va probablement avoir un poste à responsabilités dans une grande entreprise… où sa lâcheté et son sadisme vont pouvoir s’exprimer dans un contexte où la capacité de cet individu à “gagner sur…” peu importe le moyen ou la faiblesse des individus sur lesquels il aura “gagner” sera louée !

Est-ce que cet homme mérite un avocat ?

Oui.

Il l’a eu.

Il faut juste savoir si “le verdict” pour le VIOL (additionné du vol) d’une prostituée est le même que celui pour le VIOL (additionné du vol) d’une secrétaire….

Malheureusement, la chance ou appelez cela comme vous voulez, peut aussi se trouver du côté des sadiques qui trouvent sur leur chemin exactement ceux qui pourront les défendre parce qu’ils sont déjà inconsciemment de leur côté !

Qu’à écrit Maître Eolas déjà….  ? ” Ça aurait pu tourner mal d’ailleurs…” ?

Les mots prostitution et prostituée ont été utilisé respectivement 74 et 29 fois soit au total 103 fois, le mot client 61 fois pour 1 SEULE FOIS le mot violeur.

93. Le mercredi 15 octobre 2014 à 21:51 par fataliste

Ca c’est de la maïeutique.
@A, une parole différent, discordante.
tres bien, continuez, ne vous laissez pas ensevelir

94. Le mercredi 15 octobre 2014 à 21:56 par Emlyn

@A

“Les mots prostitution et prostituée ont été utilisé respectivement 74 et 29 fois soit au total 103 fois, le mot client 61 fois”

Vous n’avez vraiment rien d’autre à faire de vos soirées ?

95. Le mercredi 15 octobre 2014 à 22:24 par François Carmignola

Ainsi donc “A” est une femme ?
Tiens donc, quelle surprise !

De toutes part afflue la galanterie, la compréhension, l’attention, la délicatesse de tous ceux qui tout en comprenant votre émoi, ne le partagent pas, car coupables. Pourriez vous faire quelques exceptions, que nous nous y réfugions?

Un point important au sujet de l’idée, intéressante et forte, de la “nécessité” de la prostitution : elle a une réalité, mais partagée entre les sexes, et vous le savez bien.

Vous ne mentionnez pas l’esclavage. Vous avez tort: il n’y a que l’humain qui soit esclave, et vous voulez absolument vous réfugier derrière le viol, réservé par vous à un sexe. Quelle étroitesse d’esprit: vous ratez la moitié de la souffrance humaine qui lui est associée.

96. Le jeudi 16 octobre 2014 à 00:27 par Camille

Payer pour avoir un rapport sexuel avec une personne qui ne ressent pas de désir : cela s’appelle un viol, et le paiement n’y change rien. C’est un viol payé. C’est cela, la prostitution, et certains la considèrent comme l’un des droits de l’homme. D’autres, dont je suis, voient dans la sexualité la possibilité d’une relation humaine, et pas seulement une vidange de quelques minutes.
Des hommes qui préfèrent une relation où l’autre ressent aussi du désir se sont groupés dans le réseau Zéromacho. Ils ont signé un manifeste expliquant pourquoi ils refusent la prostitution. Voir le site zeromacho.eu

97. Le jeudi 16 octobre 2014 à 00:35 par ouarf

François vous m’avez vraiment beaucoup fait rire avec votre démonstration irréfutable des effets pervers de la parité sur la législation française. Tout simplement brillant.
J’attends avec impatience votre explication sur l’influence des problèmes de prostate de nos amis députés et sénateurs sur la qualité des debats parlementaires.

98. Le jeudi 16 octobre 2014 à 07:39 par Yacine

@ Eolas

“La prostitution, c’est moche, c’est sale, c’est sordide.” Ce n’est qu’une opinion, chacun sa subjectivité, je dirais qu’une telle affirmation qui peut être érigée en constat dans le cas de la France est déjà infiniment moins vrai chez nos amis helvètes qui ont choisi le réglementarisme.

“La prostitution, c’est moche, c’est sale, c’est sordide.” : Pas plus que la toxicomanie, le sadomasochisme ou la religion. Je dirais même beaucoup moins. La toxicomanie assurément c’est moche, sale et sordide (tabagisme / alcool / cannabis / anxiolytiques, etc…) La prostitution en soi ne l’est pas forcément. Ou alors il faut vraiment qu’on me l’explique (je ne demande qu’à dormir moins bête) Pourquoi le fait de permettre la réalisation des fantasmes des uns et des autres serait “moche, sale et sordide”? Pourquoi le fait de permettre aussi à certains individus qui présentent un handicap (au sens d’ailleurs très large du terme) d’avoir une vie sexuelle serait un mal quand on sait que de toutes façons la plupart des gens n’ont pas le goût de la création intellectuelle ou artistique et que peu enclins à la sublimation, leur misère sexuelle va se traduire immanquablement par de la frustration, du refoulement, de la souffrance, de l’agressivité ou de la violence?

99. Le jeudi 16 octobre 2014 à 10:10 par Humpty-Dumpty

@Camille en 96, “un rapport sexuel avec une personne qui ne ressent pas de désir : cela s’appelle un viol”
Vous confondez désir et volonté. Ce qui me paraît très regrettable et fondateur d’une vision effrayante des relations humaines et des comportements.
Il me paraît tout à fait légitime de faire régulièrement des choses qu’on n’a pas vraiment envie de faire - mais que l’on choisit de faire tout de même, pour telle ou telle raison. Rien que dans le travail cela arrive plusieurs fois par jour à beaucoup de monde, non ? Et une bonne majorité de gens n’ont pas de plaisir particulier à passer l’aspirateur chez eux. Pourquoi cela serait-il différent pour les relations sexuelles ? Celles-ci ne seraient destinées qu’à se faire plaisir à soi ? C’est paradoxalement la vision que vous semblez implicitement avoir, qui me paraît la plus désolante (chacun doit avoir un désir de consommation, au détriment de l’aspect différentiel, ce qui ne veut pas dire oppressant, qu’il peut y avoir dans une relation) !

PS : je ne suis pas un fervent défenseur de la prostitution. Mais en bref, l’assimiler à un viol me paraît faux et même dangereux.

100. Le jeudi 16 octobre 2014 à 10:35 par un zéro

@r2
Avant de railler une contribution, il faut s’assurer de l’avoir comprise. A propos, je ne parlais pas de vous. Pourquoi vous sentez-vous visé ?

citation : Sinon, le probleme, c’est peut-etre que “ce que vous proposez” ne semble pas convaincre les premieres interessees - celles que vous appelez elegament “sous-classe humaine”.

1° vous affirmez que les prostituées ne sont pas convaincues par les mesures envisagées. Cette affirmation ne peut être ni infirmée, ni affirmée. Il n’y a aucune enquête scientifique sur cette question. Ce n’est ici que votre croyance personnelle basée sur des éléments soigneusement sélectionnés par votre esprit pour se conforter.


Ce n’est pas moi qui parle de sous-classe humaine, ce sont ceux qui prétendent que la prostitution DOIT exister, mais qui refusent qu’eux même, leur enfant, ou petit-enfants soient prostitués. C’est ainsi que se définit dans une société donnée, une classe sociale à laquelle on s’estime supérieure, c’est à dire, une sous-classe.

citation : ‘Peut etre aussi parce que justement on ne propose pas grand chose a part la repression.

Vous qualifiez la loi de “répression”. Vous allez un peu vite en besogne. La loi permet ou ne permet pas des actes. Ce n’est pas de la répression.

Par contre, pour ceux qui violent la loi, il y a répression. Mais cela est vrai pour toute les lois. Pas seulement la loi sur la prostitution. Vous offusquez vous que ceux qui tentent de vous voler soient réprimés ? Alors pourquoi vous offusquez-vous que ceux qui violent une loi sur la prostitution soient réprimés ? La loi, c’est la loi.

Quand à votre méthode de renvoyer à une page extérieure qualifiant mon intervention de recours à un épouvantail, et bien, l’ironie c’est que votre méthode ne vaut guère mieux que ce que vous croyez dénoncer.

101. Le jeudi 16 octobre 2014 à 10:42 par Crevek

@Camille :
Payer pour avoir un rapport sexuel avec une personne qui ne ressent pas de désir : cela s’appelle un viol, et le paiement n’y change rien.

Oh, vous remplacez l’académie française, le Larousse, le petit Robert et le code pénal ?
Car aucune de ces références définit le manque de désir comme caractéristique d’un viol. L’absence de consentement ou l’obtention de ce dernier de façon “non-libre” (je ne trouve pas de meilleure formule) caractérise un viol. Si on vous propose de l’argent contre du sexe vous êtes libre de refuser. Et les prostitué(e)s le sont tout autant. Aucune conséquence à ce refus (contrairement à un consentement obtenu par menace à l’avancement ou au licenciement par exemple).

Allons jusqu’au bout de votre ineptie, si demain x ou y fait une fellation à son partenaire pour répondre au désir de ce dernier mais que il/elle n’en a aucun (de désir), alors le partenaire vient de violer x ou y ? Elle est là votre aberration sans nom.

D’autres, dont je suis, voient dans la sexualité la possibilité d’une relation humaine, et pas seulement une vidange de quelques minutes.
Lisez donc des témoignages d’indépendantes. Certaines vous diront qu’il y a très souvent voir toujours beaucoup de “relation humaine” et non pas de vidange “de quelques minutes”.
D’autre part, en quoi “baiser” est mauvais ? Des millions de personnes (homme ou femme, le/la baisé n’est pas toujours celui qu’on croit) baisent ne pensant qu’à leur plaisir égoïste oubliant le partenaire éphémère.
Vous voyez le sexe comme une relation, certes, c’est beau, c’est l’eau de rose. Je respecte. Mais vouloir imposer votre vision de la sexualité comme la vision à adopter, c’est sacrément culoté. Surtout pour dire que ceux qui ne font du sexe que pour du sexe sont des méchants violeurs (enfin les hommes à votre discours, les femmes qui le font ne sont que des victimes d’homme).

Des hommes qui préfèrent une relation où l’autre ressent aussi du désir se sont groupés dans le réseau Zéromacho. Ils ont signé un manifeste expliquant pourquoi ils refusent la prostitution. Voir le site zeromacho.eu
Sont mignons. Mais bon, les présenter comme gentils garçons ça fait rire. Qui refuserait d’avoir des rapports complices ? Je connais peu de gens qui préfère “baiser” à “faire l’amour”.
Par contre je connais des gens (là encore homme ET femme) qui ne se privent pas de “baiser” en attendant de “faire l’amour”. Certains profitent de la vie comme cela. D’autres d’une autre façon. Pourquoi la condamner si elle est fait avec consentement ?

@A : Les premières ennemies des femmes en général et des prostituées (uniquement femme) en particulier sont les femmes elles mêmes. Si vous cherchez des responsables dans la différenciation entre le viol d’une prostituée et celui d’une secrétaire, cherchez chez vos congénères. Pour ma part, elles ont droits au même respects. Et même pour citer ma génitrice : “les prostituées sont parmi les femmes les plus honnêtes : Elles annoncent le prix avant.”

102. Le jeudi 16 octobre 2014 à 10:50 par Crevek

(Désolé du double commentaire mais zéro ayant posté entre temps)

@Zero :
vous affirmez que les prostituées ne sont pas convaincues par les mesures envisagées. Cette affirmation ne peut être ni infirmée, ni affirmée. Il n’y a aucune enquête scientifique sur cette question. Ce n’est ici que votre croyance personnelle basée sur des éléments soigneusement sélectionnés par votre esprit pour se conforter.

Il doit faire référence au communiqué du SRASS. Syndicat des prostituées indépendantes (mais pas que).

Ce n’est pas moi qui parle de sous-classe humaine, ce sont ceux qui prétendent que la prostitution DOIT exister, mais qui refusent qu’eux même, leur enfant, ou petit-enfants soient prostitués. C’est ainsi que se définit dans une société donnée, une classe sociale à laquelle on s’estime supérieure, c’est à dire, une sous-classe.
Première remarque : Ils ne disent pas qu’elle DOIT exister, mais qu’elle existera toujours. Du moment que vous avez une personne prête à payer et une personne prête à être payer pour.
Seconde remarque comment savez vous ce qu’ils refuseront ? Étant pour le réglementarisme, je n’ai ni peur de me prostituer, ni ait jamais interdit à qui que ce soit de mon entourage de le faire. Pour moi, c’est une façon comme une autre de louer son corps pour gagner sa croûte. Certes risquée par certains aspects, mais je ne vois pas de différence à louer ses bras, son cerveau à un client pour faire ce qu’il me commande ou son sexe à un client.
Vous me rangez dans quelle catégorie ?

103. Le jeudi 16 octobre 2014 à 10:57 par Yacine

@ Camille

A moins que le législateur veuille banaliser le viol en considérant qu’un tel crime puisse être sanctionné par une peine autre que criminelle, l’aveux du législateur dans son projet de loi est très clair: le recours à une prestation de service d’ordre sexuel n’a bien sûr rien à voir avec le viol. Si le consentement faisait défaut et s’il s’agissait donc d’un viol il serait scandaleux d’envisager contre les clients des sanctions aussi légères que celles évoquées par l’ayatollah Najat Vallaud Belkacem, il faudrait être cohérent et punir dès lors les clients comme des criminels, non d’une amende mais de quinze ans de réclusion criminelle comme en matière de viol!

Ce que vous dites est parfaitement stupide. Que vous le vouliez ou non il y a des femmes et des hommes qui préfèrent gagner leur vie en se prostituant plutôt qu’en exerçant un autre travail c’est un choix comme un autre même si comme de nombreuses professions il ne s’agit bien sûr pas d’un travail comme un autre. Je vous fais remarquer qu’il y a aussi des personnes riches qui pourraient vivre très bien sans même travailler et qui pourtant se prostituent. Dès lors que la relation tarifée est librement consentie et choisie je ne vois pas comment il pourrait s’agir d’un viol.

La liberté d’entreprendre est un principe constitutionnel qui se déduit de l’article 4 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen qui définit la liberté comme le droit de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. C’est entre autres à ce principe constitutionnel que le législateur voudrait porter atteinte lorsqu’il est question de pénaliser les clients pour couper les vivres à des êtres humains qui gagnent leur vie honnêtement et sans faire de mal à personne, (bien au contraire !) Remarquez il y a quand même du progrès à vouloir s’attaquer pénalement aux clients et non plus aux prostituées (même si cela aboutit in fine à attaquer et précariser davantage encore les prostitués.) Mais comme il y a 10 ans à chaque fois c’est fait sous couvert de lutte contre le proxénétisme et avec les résultats que l’on sait… (elle a bon dos !)

La seule loi pénale judicieuse et intelligente à prendre sur la question de la prostitution serait une loi pénalisant la “putophobie” comme le préconise Act up à l’instar de ce qui a été fait pour combattre l’homophobie, et portant alignement du droit français sur le model suisse en redéfinissant le proxénétisme pour calquer également l’incrimination sur la manière dont elle est définie dans le droit helvétique.

Si il y a bien un pays qui n’a de leçons à recevoir de personne en matière d’efficacité dans la lutte contre la traite des êtres humains, les réseaux, l’esclavage sexuel et la prostitution forcée et qui excelle dans la protection sécuritaire, sanitaire et sociale des travailleurs sexuels c’est bien la Suisse. Ce pays devrait donc tout naturellement être pris pour model par tout ceux qui ont sincèrement à coeur de lutter contre le proxénétisme. Mais ce n’est qu’une façade, sous couvert de lutte contre le proxénétisme c’est en réalité la haine putophobe envers les travailleurs sexuels qui s’exprime chez les abolitionnistes…

104. Le jeudi 16 octobre 2014 à 13:56 par Komso

Le débat suscité, avec une agressivité certaine, par @A, dans son premier commentaire, n’est pas celui de la prostitution, mais plutôt : ‘Un avocat peut-il défendre le pire des êtres humains, être rémunéré, et rester en accord avec sa conscience’.
Dans la mesure où notre société a défini les règles en matière de justice, affirmant que chaque justiciable a le droit, pour se ‘défendre’ à être secondé par un avocat, et ceci même si ses actes sont indéfendables, le débat est clos. Car si ce n’est Me EOLAS, ce sera un autre et donc Me EOLAS n’a pas à avoir de ‘cas de conscience’.

Ceci n’enlève en rien ce que l’on peut penser de la barbarie qui malheureusement anime parfois l’humain…

105. Le jeudi 16 octobre 2014 à 17:09 par Ptifiloum

@ A (92) Je note que le procédé que vous employez chère Madame est facile, vous parlez de sexisme je peux vous en donner un autre exemple, lorsque vous parlez de prostituées d’infirmière, d’étudiante de secrétaire etc.

N’est-ce pas là aussi une autre forme toute aussi déplorable de sexisme ?

N’y a-t-il que des femmes victimes de viol ? n’y a-t-il pas de prostitués hommes ?

S’il est entendu que le violeur est effectivement majoritairement pour ne pas dire exclusivement un homme, ce n’est pas nécessairement le cas des victimes.

Vous nous reprochez de parler de prostitution, alors même que le corps du sujet est depuis l’origine la prostitution ce dont ont été victimes ces deux femmes est différent, l’une face à un proxénète qui l’asservissait, et l’autre face à un violeur, mais le sujet n’est pas le violeur, ni le proxénète mais bien le rapprochement entre deux situations de prostitution bien distinctes, le contexte historique des rencontres exposés dans le récit n’étant qu’anecdotique et accessoire.

Le sujet est bien la prostitution dans sa diversité, que le débat porte ensuite sur la prostitution est assez naturel.

Vous qui vous présentez comme une scientifique ne savez vous distinguer le principal de l’accessoire, ou le fait que vos précédentes interventions (qui portaient également sur la prostitution et non le viol !!) aient fait l’objet de discussions mettant à mal vos idées péremptoires sur l’interdiction de la prostitution et d’où s’évince des réponses une complexité a y apporter une réponse efficace qui vous avait apparemment échappé vous déstabilise au point d’essayer de dévier du débat ?

106. Le jeudi 16 octobre 2014 à 17:13 par Advokatbyrå

La loi permet ou ne permet pas des actes…

107. Le jeudi 16 octobre 2014 à 17:47 par r2

@Zero: La encore, vous assumez beaucoup sur vos interlocuteurs.

1. Honnetement, avez vous cherche? Car bien sur qu’il existe des etudes scientifiques sur la prostitution. Mais, personne, mis a part vous, ne conteste le fait que si la protitution *independante* existe toujours, c’est bien car certains ou certaines y trouvent leur compte - rarement par gout mais principalement par manque de meilleures alternatives (a leurs yeux). Pour revenir au billet, considerez simplement le cas de Martine:

“Grâce à ça, à cinquante ans passé, elle arrive à gagner plus de 3000 euros par mois, parfois plus, elle qui gagnait un demi SMIC. Elle a pu s’acheter une petite maison coquette avec un jardin, où elle peut recevoir ses enfants, devenus majeurs, et qui ignorent tout du métier de leur mère, et qui l’ignoreront toujours.”

Concretement, quelles sont les alternatives que vous evoquez?

2. Non, ce sont vos mots, assumez les. En l’occurence vous les mettez dans la bouche de vos interlocuteurs pour les discrediter, d’ou mon lien. Au passage, votre definition de sous classe humaine peut aussi s’appliquer aux militaires, policiers, caissieres de supermarche, suivant a qui vous parlez.

Enfin, bien sur que l’on reprime les infractions a la loi, c’est une lapalissade. Le sujet ici c’est la loi en question, si elle est souhaitable et benefique pour la societe ou nefaste. Et “deux mois d’emprisonnement et 3750 euros d’amende”, c’est de la repression oui.

108. Le jeudi 16 octobre 2014 à 21:16 par Nicobar82

Je vais me faire l’avocat de l’avocat (même si je suis certain que le maître de céans saurait assurer sa propre défense…). En propos liminaire, je ne suis pas avocat - et les rapports que j’ai pu avoir avec certains d’entre eux ne me plaçaient pas de leur coté dans les prétoires - je ne suis pas magistrat non plus.
Je trouve étrange qu’on attaque le rôle de l’avocat de la défense qui est une fonction qu’on trouve dans TOUTES les démocraties formelles ou effectives (Ailleurs, Corée du Nord, pays qui applique l’une ou l’autre forme de la Charia, je ne sais pas). La présence de l’avocat au pénal (droit de la défense) est consubstantielle à la démocratie : sans avocat de la défense pas de procès équitable, pas de justice respectable et sans doute pas de justice du tout.
Oui mais il y a des gens indéfendables, l’avocat - qui le peut - devrait refuser de les défendre. Seulement voilà :
- l’avocat ne défend pas un crime, il défend une personne qui en est accusée ;
- demander à l’avocat de refuser une défense, c’est lui demander de renoncer à un autre pilier de la justice démocratique : la présomption d’innocence ;
- c’est aussi lui demander d’agir à votre place par procuration : j’estime - moi qui ne suis ni avocat ni magistrat - que cette personne est indéfendable, aussi, vous avocat, ne la défendez pas !
- et sur quoi vous fondez-vous, sur quels critères, quels éléments d’un dossier dont vous ne connaissez généralement que ce qu’en a rapporté la presse (rappelez-vous son rôle dans l’affaire d’Outreau et d’autres encore), pour déclarer telle personne indéfendable ?
Tous ces contempteurs du métier d’avocat me semble confondre l’administration de la justice avec l’institutionnalisation de la vengeance que l’appareil judiciaire serait chargé d’exercer par délégation et par procuration. L’objet de la vengeance est par essence ou par définition, coupable. Nul besoin d’avocat donc. Méfiez vous si quelques uns ne peuvent être défendus plus personne ne pourra l’être…

Pour finir je m’étonne (mais je n’ai pas lu l’intégralité des commentaires) que personne n’ait relevé que Maître Eolas, avocat, donc nécessairement sans conscience, sans humanité, uniquement préoccupé de ses honoraires bien sûr, expose sa compassion à l’égard de la victime de son client ! Vous savez vraiment lire ou vos préjugés vous aveuglent, vous les donneurs de leçons ?

Merci Maître, pour ce billet, ceux passés et ceux à venir.

109. Le jeudi 16 octobre 2014 à 21:22 par fataliste

@yacine 98
““La prostitution, c’est moche, c’est sale, c’est sordide.” : Pas plus que la toxicomanie, le sadomasochisme ou la religion. ” La religion serait sale, au même titre que les autres exemples cités ? Alors je suis très très sale … Et je pense que vous devez être vous sentir seul à être “propre” Encore un vent de plus, confirmé par ce qui suit de cette pseudo interrogation sur la satisfaction de fantasmes en se tapant une pute !

@Humpty-Dumpty 99
Il ne vous reste plus comme solution pérenne de passer par les vidéos “spécialisées”, et de vous faire plaisir dans votre coin

@crevek 101 102
attention de ne pas vous faire prendre en caponnière, à l’insu de votre plein gré ; d’ailleurs même risque pour @yacine 103 : la liberté de vous entreprendre existe-t’elle ?

@komso 104, bien dit sur A ; pour résumer, les avocats ont le choix, car l’argent a une odeur. Que les criminels ne soient pas défendus , c’est un concept qui ne me dérange pas, un avocat commis d’office suffirait, même avec l’aide juridictionnelle si besoin est. Code pénal, donc peine, c’est dans le mot. Le reste n’est lié qu’aux talents de l’avocat, c’est comme dans la vraie vie, l’égalité n’est qu’une vue de l’esprit destinée aux couillons qui auraient envie d’y croire, et qui ont sans doute les moyens.

@ptifiloum 105 et avant : loupé, poupée , encore du vent

Le plus vieux métier du monde n’est pas celui qu’on croit, mais celui de professer des conneries, ce forum en est la parfaite démonstration. Sur ce sujet, certains fantasment : ils ont pu, ils ont pas pu, mais la viande sur les trottoirs ne les laissent pas indifférents. Ils ont pas tété le sein, ils en sont restés au stade anal, ca n’arrange pas les choses.
Pour résumer : on peut vendre le travail effectué par son corps (médecin, avocat, peintre, mécano, éléctricien, etc ) mais pas le corps lui-même : le corps humain doit être sacralisé. Faire l’amour signifie la rencontre entre deux êtres humains, pour une relation courte, ou plus longue, il y a un sentiment, quelqu’il soit. Sinon ça s’appelle baiser, comme le font tous les animaux sur cette planète, en vue principalement de la continuité de l’espèce. Ca n’est guère différent de la branlette, ou de la poupée gonflable la satisfaction d’un besoin présenté comme physiologique, en fait la conséquence d’une représentation amorale ou immorale.
La femme sur le trottoir, ou dans sa camionnette, doit être aidée. Très peu font ce “métier” volontairement, par choix personnel, non dicté par la contrainte économique, la menace d’un milieu esclavagiste.
Tous ceux qui diraient le contraire sont des malades, des pervers, affirmés ou en puissance.
beurk !!!!!!!!!!!!

110. Le jeudi 16 octobre 2014 à 22:43 par Emlyn

@fataliste

“Que les criminels ne soient pas défendus , c’est un concept qui ne me dérange pas”

Ne vous arrêtez pas en si bon chemin, qu’un criminel ne soit pas jugé mais directement lynché par la foule sur base de vagues soupçons ne devrait pas vous déranger non plus.

111. Le vendredi 17 octobre 2014 à 00:00 par récap59

Ceux qui reprochent à l’avocat de défendre le criminel oublient un détail capital : on ne peut pas savoir si l’accusé est coupable ou innocent tant qu’il n’a pas été défendu jusqu’au bout par son avocat.

C’est trop facile d’accuser l’avocat d’avoir défendu le coupable, à ce compte là on devrait aussi reprocher au procureur d’accuser l’innocent.

112. Le vendredi 17 octobre 2014 à 00:04 par récap59

Ceux qui en appellent à la conscience de l’avocat en lui demandant comment il peut trouver la force de défendre le coupable devraient poser la même question au procureur : où a-t-il trouvé la force d’accuser l’innocent ?

113. Le vendredi 17 octobre 2014 à 04:06 par Yacine

@ fataliste

Je n’ai pas dit que la religion était sale, j’ai dit que tout était subjectif et que la dignité humaine pouvait prendre des formes singulières et se manifester sous des formes parfois assez déroutantes. Un peu de subtilité au lieu de foncer tête baissée!

114. Le vendredi 17 octobre 2014 à 05:27 par yacine

Deux inconnus se rencontrent à une soirée, font l’amour en un quart d’heure ou 1 heure et ne se revoient plus jamais: personne ne trouve quoi que ce soit à y redire.
Les mêmes deux inconnus font l’amour selon les mêmes modalités à six autres inconnus durant la même nuit: toujours personne pour y trouver quelque chose à redire (sauf les talibans).
Mais que l’un d’eux surtout si c’est une femme, au passage empoche à chaque fois 100 euros, et tout de suite c’est le scandale et tous les ayatollahs du féminisme du ressentiment se mettent en rang de bataille pour lui asséner que c’est une victime qui doit être protégée contre elle même, qu’elle est aliénée, que son consentement n’est pas véritable et que c’est vendre son corps et que c’est un commerce inadmissible et que le corps est indisponible et patati et patata… (je n’ai jamais compris comment une péripatéticienne pouvait “vendre son corps”, ni même le “louer”, elles ne font qu’une prestation de service et une prestation de service qui en l’occurrence n’est au surplus pas une activité commerciale. Elle est imposée dans la catégorie des BNC, (Bénéfices non commerciaux) exactement comme les avocats…)

Certains hommes paient une péripatéticienne 300 euros la séance pour se faire dominer, humilier, flageller… ou pour réaliser des fantasmes fétichistes ou de soumission aux femmes. Logique, puisque ce genre de fantasmes de soumission fréquents chez les hommes, structurellement se heurte à la rareté des femmes ayant des fantasmes de domination. Fatalement cela créé un marché et ces hommes n’ont pas plus mal fait en effet de réaliser leurs fantasmes masochistes d’une manière ou d’une autre, sinon ils se manifesteront sous des formes détournées et inconscientes (masochisme social ou moral / névroses d’échec) Donc ils vont voir des péripatéticiennes et en l’occurrence pas pour des relations sexuelles mais pour la réalisation de fantasmes bien spécifiques qu’ils ne pourraient en règle générale pas réaliser autrement. Et certains d’entre eux n’hésitent pas à payer pour subir des traitements hard (fist fucking, électrocution, etc…)

Qu’en revanche une femme qui a éventuellement de tels penchants (comme “Belle de jour”?) n’ait pas besoin de payer pour réaliser son fantasme et empoche au contraire à chaque fois de l’argent et ça y est c’est le scandale et tous les pseudo bienpensants se mettent en rang de bataille…

Il faut voir aussi que certaines peuvent se sentir valorisées à l’idée que des hommes paient pour passer un moment avec elles (comme peut-être la femme de cinquante ans dont Eolas nous a parlé)

Donc il faut arrêter les jugements à l’emporte pièce et comme pour la religion qui pour certains serait la négation de l’individu, l’anéantissement de sa dignité dans le plus humiliant esclavage que postulerait immanquablement l’existence même de Dieu, donc un mal absolu (et par ailleurs le frère jumeau du sadomasochisme), il faut accepter la complexité des choses et du monde et ne pas imposer aux autres sa doxha.

115. Le vendredi 17 octobre 2014 à 07:06 par fataliste

@yacine 113
en 98, la subjectivité exposée est évoquée dans votre premier paragraphe, vous parlez de la subjectivité d’Eolas, ou la votre.
La religion c’est sale, c’est dans le paragraphe qui suit.
” “La prostitution, c’est moche, c’est sale, c’est sordide.”:Pas plus que la toxicomanie, le sadomasochisme ou la religion. Je dirais même beaucoup moins. La toxicomanie assurément c’est moche, sale et sordide (tabagisme / alcool / cannabis / anxiolytiques, etc…) La prostitution en soi ne l’est pas forcément.”
Ensuite vous développez l’idée que ceux qui sont malades ( sado-maso ) ont besoin de services spéciaux, une sorte de kiné du sexe. Moi je les enverrais chez un psy, car souvent ces gens la se “font” une vie dans la pédophilie.
Vous fantasmez …

116. Le vendredi 17 octobre 2014 à 07:35 par Yacine

… du grand n’importe quoi.

117. Le vendredi 17 octobre 2014 à 07:36 par Yacine

Faites vous soigner

118. Le vendredi 17 octobre 2014 à 08:32 par Yacine

…non je n’ai pas dit que la religion c’était sale j’ai dit que la prostitution en soi n’était pas plus moche , plus sale ou sordide que ce que certains ont pu qualifier d‘“opium du peuple”. ça ne veut pas dire que je tiens l’un ou l’autre pour sale ou moche. Et cela ne veut pas non plus dire que sous certaines formes ils ne sont pas sales et moches. Intimider l’intelligence avec la menace horrifique de l’enfer c’est sale et moche, surtout d’ailleurs quand c’est fait sur des enfants qu’on terrorise avec des conneries aussi stupides que chimériques. (mais je ne généralise pas et ne réduit pas le fait religieux à cette manifestation particulière qui existe belle et bien et suis conscient qu’il existe sous d’autres formes beaucoup plus belles et que selon les milieux croyants l’enfer peut-être nié selon les constructions théologiques qui vont résulter de l’intelligence et du bon sens des uns et des autres)

Dès lors que les choses se font entre adultes consentants, laissons les gens vivre la sexualité qu’il leur plaît de vivre, tout comme on laisse les croyants s’agenouiller autant qu’ils veulent devant une déité à la gloire de laquelle ils sont libres de s’humilier comme ils veulent.

Personne ne vous oblige à faire une profession dont effectivement la perspective de l’exercice peut personnellement légitimement vous dégoûter. Certaines prostituées aiment leur métier et seraient dégoûtées à l’idée d’exercer la profession d’infirmière qu’elles respectent cependant par ailleurs (chacun sa manière d’être: elles ne supportent pas le sang, l’ambiance des hôpitaux, l’idée de faire des piqûres ou de devoir torcher quelqu’un, là où d’autres ne supportent pas le contact sexuel qui elles ne leur posent aucun problème ) Chacun ses goûts, ses dégoûts, ses envies et ses plaisirs.

Dans Les confessions Jean Jacques Rousseau déclarait aimer les fessées lorsqu’elles sont données par une femme: il n’est pas plus malade que n’importe quel saint chrétien, laissons leur ce plaisir. Je ne vois pas du tout le rapport avec la pédophilie, vous dérapez totalement. Pour soigner des malades il faut déjà qu’ils se pensent comme des malades et qu’ils veuillent se soigner, en l’occurrence non ils n’en sont pas (même si certains en effet pourraient se soigner mais la psychanalyse enseigne que ces pratiques sexuelles atypiques ne sont pas pathologiques en soi)

Et le pape Jean-Paul II qui pratiquait l’autoflagellation, lui aussi c’est un malade? Voir ce lien: http://www.lefigaro.fr/actualite-fr…

Et quand bien même, tant qu’on ne nuit à personne on doit être libre de faire ce qui nous plaît ! N’en déplaise aux ayatollah et n’en déplaise plus particulièrement à l’ayatollah Najat Vallaud-Belkacem !

119. Le vendredi 17 octobre 2014 à 08:42 par yacine

Et les homosexuels eux aussi sont des malades qui devraient se soigner?
… des protos pédophiles pendant que vous y êtes?
… et la sodomie vous voulez l’interdire dans la foulée?

Je trouve que les abolitionnistes font vraiment peur à voir. Ce sont vraiment les salafistes de la dignité humaine.

120. Le vendredi 17 octobre 2014 à 10:29 par crousti

En dehors de toute considération sur les prostituées victimes etc … , il y a quand même un aspect qui m’atterre.
Oui, l’histoire de Yuliana est atroce. Mais jamais elle ne s’est posée de question ? Elle est “tombée amoureuse” d’un homme qui l’a couverte de cadeaux pendant 2 ans, et n’a jamais posé de question sur son travail, ou la provenance de l’argent en question ? Sur ses voyages ? Le riche prince charmant qui tombe amoureux de la servante, passé 5 minutes .

Je suis désolé, mais je ne vois pas comment Yuliana a pu ignorer que l’activité de son amoureux n’était pas franchement légale. Elle a préféré fermer les yeux et profiter de l’argent facile… jusqu’a en payer le prix. Il y a toujours un prix a l’argent facile.

C’est la même chose pour Martine. 3000€ net par mois ? Combien de salariés, combien d’indépendants touchent cette somme ? Martine a fait le choix de l’argent facile. Martine en paye le prix par une visite du commissariat. Elle a bien de la chance que ca soit son unique prix a payer, les risques étant autrement plus importants dans ce métier…

121. Le vendredi 17 octobre 2014 à 11:26 par MARIE

UN ARTICLE QUI AURAIT PU S INTITULER :
“COMMENT SE RACHETER UNE CONSCIENCE (A POSTERIORI) ? “

122. Le vendredi 17 octobre 2014 à 12:07 par Holmes

@ fataliste (109) ( à ptifiloum 105 “loupé, poupée, encore du vent”)

  • Le vent se lève

Autres échantillons de la sagesse de Salomon :
“Je préfère, quant à moi, avoir le plus sombre imbécile pour capitaine, plutôt qu’un fripon. On peut toujours se débrouiller avec un sot; mais un fripon est retors et insaisissable.”

123. Le vendredi 17 octobre 2014 à 13:37 par kus

Je suis désolé, mais je ne vois pas comment Yuliana a pu ignorer que l’activité de son amoureux n’était pas franchement légale. Elle a préféré fermer les yeux et profiter de l’argent facile… jusqu’a en payer le prix. Il y a toujours un prix a l’argent facile.

@crousti 120
Vous avez parfaitement raison, et comme vous, je propose de condamner la naïveté juvénile par de l’esclavage/prostitution forcée. Avec ce genre de raisonnement, on pourrait ne pas condamner un meurtre si il se déroule dans une allée sordide ou un viol si la jupe est trop courte (vu que c’est toujours la faute des victimes).

Quant à ceux qui hurlent au scandale à l’idée de «vendre un corps», quid des mannequins, des sportifs, acteurs etc. J’ai connue une personne qui a pratiqué du sport à haut niveau, elle se rappelle de cette période comme d’une période ou «son corps ne lui appartenait plus». Certains le vivent bien, d’autres moins. Interdisons les compétitions sportives.

124. Le vendredi 17 octobre 2014 à 15:43 par Le Tenancier

@crousti 120
Que vous soyez atterré est assez étonnant : le métier de barbiquet est justement de manipuler la naïveté des jeunes femmes pour les soumettre à la prostitution. C’est leur fonds de commerce, ils savent y faire…

125. Le vendredi 17 octobre 2014 à 16:53 par Nitchevo

La lutte contre la prostitution devient une lutte contre les prostituée, la lutte contre le tabac une lutte contre les fumeurs, la lutte contre le chômage une stigmatisation des chômeurs et la lutte contre la pauvreté un discours de mépris envers les plus démunis.
Je n’ai, comme vous, pas de solution simple, sinon le vœux de voir un peu d’humanité se glisser dans cette haine de moins en moins silencieuse.

126. Le vendredi 17 octobre 2014 à 17:59 par fataliste

Cher Lock

“Enfin, vous voyez ce qu’on dégoise aux clients un peu benêts.”

127. Le vendredi 17 octobre 2014 à 19:42 par Crevek

@Fataliste
attention de ne pas vous faire prendre en caponnière, à l’insu de votre plein gré ; d’ailleurs même risque pour @yacine 103 : la liberté de vous entreprendre existe-t’elle ?

Si c’est sans mon consentement c’est au mieux une agression sexuelle au pire un viol. Je n’ai jamais défendu la prise en caponnière à l’insu du plein gré. Relisez moi. Les prostitué(e)s indépendantes sont libre de choisir leur client et si oui ou non l’acte se fera. Comme n’importe quel acte sexuel consenti entre deux personnes. Sauf qu’à la place (ou en plus) du restaurant et des verres (voir du salaire confortable de l’un des 2) c’est une petite somme convenue.

@Yacine :
Deux inconnus se rencontrent à une soirée, font l’amour en un quart d’heure ou 1 heure et ne se revoient plus jamais: personne ne trouve quoi que ce soit à y redire.
Les mêmes deux inconnus font l’amour selon les mêmes modalités à six autres inconnus durant la même nuit: toujours personne pour y trouver quelque chose à redire (sauf les talibans).

Que ce serait bien si c’était le cas cher Yacine ! Ce n’est peut être pas condamnable devant la Justice, mais suivant quel sexe se permet autant de galipette, le sobriquet ne sera pas le même ! De catin à salope pour le beau sexe à Don Juan et tombeur pour le sexe fort.

Le sexisme dans les relations sexuelles existent toujours. Cela m’attriste, car le beau sexe a autant de besoin et de désir que l’autre sexe.

128. Le samedi 18 octobre 2014 à 11:22 par Holmes

@ fataliste (126) (à Cher Lock : “Enfin, vous voyez ce qu’on dégoise aux clients un peu benêts.”)

  • Contondante

“Le lourd encrier glissait d’un côté et d’autre en se dérobant à sa plume comme par le fait d’une perversité consciente…puis il colla l’extrémité du porte-plume entre ses dents, à la façon d’une pipe, et s’épongea les mains avec soin.”

  • Babiole

“La Pipe reconnaissait bien là, en la personne de Sale Temps, le Satan qui avait pour lui le savoir diabolique d’une mémoire professionnelle capable de relier et de bien visser les choses les unes aux autres.”

129. Le samedi 18 octobre 2014 à 14:52 par fataliste

Cher Lock
“Ceci n’est pas une pipe.”

130. Le dimanche 19 octobre 2014 à 21:04 par crousti

@kus c’est du troll de bas étage, je ne répondrai pas.

@tenancier124
Justement, c’est peut être une vision déformée de ma part, mais je n’y vois pas de la naïveté. De la cupidité par contre, oui. C’est du niveau des 3 singes, je ne vois rien, je n’entends rien, je ne dis rien. Comme vous le dites, c’est le fond de commerce de ces types, et il n’en est pas à sa première, c’est à se demander si l’espèce humaine devrait continuer d’exister. Mais j’ai du mal à ne pas la décrire comme une complice pendant les années qui ont précédé sa transformation en victime. Parce qu’après tout, pendant 2 ans, elle a profité de la grande vie, sans poser de questions, vivant sur l’esclavage sexuel de ses soeurs. C’est un peu facile de dire “ha mais je savais pas d’ou venait l’argent et j’ai rien à avoir avec son activité, je ne faisais qu’accepter les cadeaux et la grande vie sans jamais me demander d’ou ça venait”.

131. Le dimanche 19 octobre 2014 à 22:17 par Holmes

@ fataliste (129) (à Cher Lock : “Ceci n’est pas une pipe.”)

  • Statuer

“De deux choses lune. L’autre c’est le soleil.”

132. Le lundi 20 octobre 2014 à 06:46 par fataliste

Cher Lock
Un compromis ! une fiancée à laquelle beaucoup pensent, sans en faire une pute ( puto, putare,penser) ?

133. Le lundi 20 octobre 2014 à 09:07 par Joss

Cher Maître, vous présentez la situation des “indépendantes” comme idyllique. Pourtant, quand on les écoute, il n’y a pas besoin de gratter beaucoup sous ce vernis pour trouver l’indicible.

Combien de ces “indépendantes”, bien qu’hors des réseaux, ont-elles en réalité un souteneur ?
Martine est-elle toxicomane ? Il faut savoir qu’à part pour des esprits exceptionnellement endurcis, la seule option pour supporter plusieurs rapports sexuels violents et non consentis par jour, c’est la consommation quotidienne de drogues dures. Drogues qu’il faut bien payer, rendant impossible la sortie de la situation de prostitution.
Martine était-elle en état de décrire ses expériences sexuelles, ou souffrait-elle, comme une immense majorité de ses congénères, du syndrome de dissociation caractéristique des victimes de viol ?
Martine a-t-elle vraiment tenté de se suicider, simplement pour la honte ressentie parce qu’on l’a mise en garde à vue de manière injuste, et non pour les années de violences répétées de la part de ses “clients”, exposées au grand jour dans une situation où elle ne peut plus se les nier à elle-même ?

Avant de réduire la prostitution à un “métier” (vous connaissez beaucoup de métiers dont 40% des employés meurent d’accidents du travail ?), ou de balayer l’idée de la responsabilité des clients d’un revers de main, peut-être pourriez-vous cesser de les considérer sous le seul prisme de l’homme blanc privilégié qui est le nôtre.

134. Le lundi 20 octobre 2014 à 10:17 par Jdb

Bonjour, quel récit émouvant ! J’en avais l’estomac noué. Des filles comme Yuliana il doit en avoir des milliers, malheureusement, des Martine beaucoup moins. Le sort de ces jeunes filles en Europe est vraiment dramatique, honteux, scandaleux, horribles… totalement inqualifiables ! Et ces Yvan, me donne la nausée. Qu’attend l’Europe !!! Une véritable guérilla devrait être menée contre ce commerce ! Et ces hommes qui alimentent tout çà, n’ont-ils pas mauvaises consciences ?!

135. Le lundi 20 octobre 2014 à 14:20 par Holmes

@ fataliste (132) (à Cher Lock : “Un compromis !…”)

  • “Sa part d’ombre”

“Avec son visage grave, il avait l’air d’un païen contrefait, brûlant un bâton d’encens devant une idole délivrant un oracle. Jamais de sa vie il n’avait vu de baromètre aussi bas.
Il y avait un baromètre anéroïde vissé au-dessus de la couchette. Il se tourna dans cette direction, craqua une autre allumette et aperçut la face blanche du second baromètre qui le regardait depuis la cloison, avec éloquence, comme pour lui donner une preuve irréfutable et lui bien montrer que seule l’indifférence de la matière peut mener la sagesse humaine à la certitude. Il n’y avait plus aucune place pour le doute à présent.”

Conrad - Typhon

136. Le lundi 20 octobre 2014 à 14:49 par toto

On se paye de grands mots. Son humanité dans la misère, on l’a échangé contre un morceau de pain.

137. Le lundi 20 octobre 2014 à 18:45 par fataliste

Cher Lock,

Trop fort !

« Douter de tout ou tout croire, deux solutions commodes nous dispensant de réfléchir. »
Je suis sceptique, je retourne dans ma fosse …

138. Le lundi 20 octobre 2014 à 19:53 par kus

@ crousti (130) Je suis peut-être un troll, mais pas de bas étage!
Vous ne répondez pas, tant pis, j’en profite pour en rajouter une couche.

Vous rendez la victime coupable sur quelle base? Un paragraphe rapporté par le maître des lieux, qu’il rapporte d’un traducteur, qui le rapporte de l’intéressée. C’est tout sauf solide pour apporter des affirmations. L’histoire en détail, la situation de l’intéressée, on ne la connaîtra pas, par contre on peut se faire une idée du parcours de ses semblables:

Yuliana est moldave. Pays le plus pauvre d’Europe. La traite des femmes pour la prostitution y trouve une matière première en grande quantité. Formation très pauvre voir inexistante, devant bûcher pour ramener de l’argent dès leur plus jeune âge, les jeunes femmes issues de milieux pauvres mènent une vie très difficile, sans réel espoir de s’en sortir.

Les «recruteurs», de plus, ciblent particulièrement les filles issues de milieux très pauvres, familles alcooliques, orphelins, etc. Selon certaines ONG, 85% des femmes «exportées» ont déjà subi des abus par leur proche ou leur famille.

Pour des Yuliana, «mener la grande vie», on appelle ça par ici mener une vie décente. Il est facile de juger dans notre situation bien confortable, mais dans des situations pareilles, on s’accroche très vite à une lueur d’espoir, même si elle sent le moisi.

139. Le lundi 20 octobre 2014 à 23:41 par Jean-Michel Spermufle

“Trouvez moi une solution qui remplisse ces conditions, et je serai avec vous. En attendant, par pitié, foutez-leur la paix.”

==> Ce qui signifie “tant qu’on ne trouvera pas une solution miracle, maintenons le statu quo”. A qui profite-t-il, d’ailleurs ? Pas franchement à Martine et encore moins à Yuliana. Le problème de la prostitution est qu’il n’y a pas de “bonne” solution ; que des mauvaises, et il s’agit de retenir la “moins pire” des options.

140. Le mardi 21 octobre 2014 à 11:35 par Le Tenancier

@ Crousti (130)
Ce que je vais dire est sans aucun doute cruel, mais les jeunes femmes qui se font “enrôler” ne sont pas non plus des lueurs et dans leur cas le coup du Prince charmant fonctionne à merveille. Il ne faut pas négliger que ces filles sont fragilisée par une scolarité inexistante sinon très courte et issues de sociétés encore rurales en grande partie et où le machisme perdure avec vigueur. Dans mon coin — je suis en bordure de la forêt de Fontainebleau — on constate des variations “sociologiques” des prostituées : tantôt des pays de l’est, tantôt d’origine africaine, en tout cas issues d’endroits ou la précarité sociale des femmes va de paire avec une détresse économique. On est plus proche des “pierreuses” qui erraient le long des fortifs avant 1914 que la prostitution motorisée ou sur internet qui est d’une classe au-dessus et qui a plus de chances d’échapper à un mac… Je pense que ce serait une erreur de considérer la prostitution comme un bloc monolithique, ce que d’ailleurs Maître Eolas souligne bien au travers de son billet. Sans être superposable exactement à notre époque, Les filles de noce, de Corbin constitue un bon point de réflexion sur le sujet. On y constate que le travail de souteneur a peu changé et que ce qui vous paraît si étrange ne l’est pas tant que cela : une jeune femme qui se retrouve dans le mécanisme de la prostitution ne pense pas que cela va lui arriver — impossible avec ce garçon si attentionné qui va la sortir de cette vie médiocre…. On connaît la suite.

141. Le mardi 21 octobre 2014 à 16:26 par crousti

@kus > je ne nie pas son statut de victime; je dis qu’avant d’être contrainte à se prostituer, elle était complice. Ca n’enlève rien à l’horreur de sa situation actuelle. L’attitude consistant à ne surtout pas demander d’où vient l’argent et de continuer à l’accepter, c’est de la complicité. Ca se paie, à un moment ou un autre.

C’est peut être moi qui suis naïf, trop éduqué, trop pragmatique. Sans doute que quand on est dans la misère, on se raccroche à tout ce qui passe. Mais je n’arrive pas à croire que ces personnes n’ont jamais le moindre doute, ne se disent jamais “si ça a l’air trop beau pour être vrai, il y a vraiment de grandes chances que ce soit le cas, j’aimerai en avoir le coeur net”, et n’essaient pas de s’enfuir avant qu’il ne soit trop tard. Comme le tenancier le dit, “on connait la suite” . C’est du grand classique, une histoire qui se répète. Je n’arrive pas à croire que jamais ca ne lui soit venu à l’idée.
J’ai sans doute eu la chance d’avoir une éducation et quelques expériences sans trop de dégats (encore que, repartir de zéro dans sa vie pour avoir bêtement cru qu’une jolie femme pouvait s’intéresser à soi, ca forge le caractère… et rend misogyne, un peu).

142. Le mardi 21 octobre 2014 à 19:02 par Matthias

Fils de pécore et de minus,
Ris pas de la pauvre Vénus,
La pauvre vieille casserole,

Il s’en fallait de peu, mon cher
Que cette putain ne fut ta mère,
Cette putain dont tu rigoles.

G. Brassens

143. Le mardi 21 octobre 2014 à 20:53 par ouarf!

Georges Brassens, tu nous manques !

La Complainte Des Filles De Joie
( https://www.youtube.com/watch?v=HwP… )

Bien que ces vaches de bourgeois (bis)
Les appell’nt des filles de joi’ (bis)
C’est pas tous les jours qu’ell’s rigolent,
Parole, parole,
C’est pas tous les jours qu’ell’s rigolent.
Car, même avec des pieds de grue, (bis)
Fair’ les cent pas le long des rues (bis)
C’est fatiguant pour les guibolles,
Parole, parole,
C’est fatiguant pour les guibolles.
Non seulement ell’s ont des cors, (bis)
Des oeils-de-perdrix, mais encor (bis)
C’est fou ce qu’ell’s usent de grolles,
Parole, parole,
C’est fou ce qu’ell’s usent de grolles.
Y’a des clients, y’a des salauds (bis)
Qui se trempent jamais dans l’eau. (bis)
Faut pourtant qu’elles les cajolent,
Parole, parole,

Faut pourtant qu’elles les cajolent.
Qu’ell’s leur fassent la courte échell’ (bis)
Pour monter au septième ciel. (bis)
Les sous, croyez pas qu’ell’s les volent,
Parole, parole,
Les sous, croyez pas qu’ell’s les volent.
Ell’s sont méprisé’s du public, (bis)
Ell’s sont bousculé’s par les flics, (bis)
Et menacé’s de la vérole,
Parole, parole,
Et menacé’s de la vérole
Bien qu’tout’ la vie ell’s fass’nt l’amour, (bis)
Qu’ell’s se marient vingt fois par jour, (bis)
La noce est jamais pour leur fiole,
Parole, parole,
La noce est jamais pour leur fiole.
Fils de pécore et de minus, (bis)
Ris pas de la pauvre Vénus, (bis)
La pauvre vieille casserole,
Parole, parole,
La pauvre vieille casserole.
Il s’en fallait de peu, mon cher, (bis)
Que cett’ putain ne fût ta mère, (bis)
Cette putain dont tu rigoles,
Parole, parole,
Cette putain dont tu rigoles.

144. Le mercredi 22 octobre 2014 à 13:45 par Yacine

Oui, enfin Brassens a aussi chanté “95 fois sur cent la femme s’e……….. en b……”
[http://www.youtube.com/watch?v=61klageOn-4]

…ça va c’est bon je sors !

145. Le mercredi 22 octobre 2014 à 17:10 par lapocompris

Maitre, voici une vidéo pour vous :
https://www.youtube.com/watch?v=R5a…

146. Le mercredi 22 octobre 2014 à 20:06 par ouarf!

Brassens n’est pas tendre avec les machos!

“la femme est avant tout sentimentale
95 fois sur cent, la femme s’emmerde en baisant
qu’elle le taise ou le confesse,
c’est pas tous les jours qu’on lui déride les fesses”
https://www.youtube.com/watch?v=61k…

“Elles m’emmerdent, vous dis-je !
Elles s’emmerdent avec ostentation !”
https://www.youtube.com/watch?v=CVa…

147. Le jeudi 23 octobre 2014 à 22:06 par Orabh

@Crousti 141

Ah bah vous aussi vous vous êtes fait avoir au travers d’une histoire mille fois connues, vous aussi vous n’avez rien vu venir malgré toute votre éducation!

Vous saisissez mieux comment elle a fait pour ne rien voir du coups? Elle a fait comme vous…

Mais ça c’est moins bien fini pour elle.

148. Le jeudi 23 octobre 2014 à 23:38 par Hamilcar

@ A. ainsi qu’à Pilatus et quelques autres dont les pseudos m’échappent : les avocats sont une pièce indispensable du système judiciaire qui permet de déterminer si une personne est coupable ou non. Donc quand il accepte une affaire, l’avocat ne sait pas si son client et coupable ou innocent puisque le processus de décision n’a pas encore été mené jusqu’au bout, c’est soit un accusé soit un plaidant. Refuser un client à priori ce serait de la discrimination sur critère absurde. Si on refusait de défendre toute personne accusé de viol il suffirait de porter plainte pour viol contre votre voisin Dédé qui a mis la musique trop fort dimanche soir pour en être débarrassé.

Sur le sujet de la prostitution : Pénaliser les clients, à quoi ça reviendrait ? à faire disparaître la prostitution ? probablement pas, à mon humble avis les activités de prostitution s’enterrerait plus profondément comme lors de la période de la prohibition aux USA (comme l’a fait remarquer Ptifiloum plus haut) ce qui entraînerait une dégradation des conditions de “travail” des prostitués, tout comme la prohibition a amené son lot d’alcool maison contenant toute sorte de poison comme le méthanol. Interdire la prostitution purement et simplement comme le propose A. serait encore pire car ça entraînerait une vague de répression sur les prostitués. On punirait donc les premières victimes de la prostitution.
Intéressons-nous maintenant aux prostitués, qui se prostitue ? trois cas sont proposé dans les commentaires précédents, je pense qu’ils sont tous le reflet d’une certaine réalité :
- Les prostitués par plaisir, c’est une pratique inhabituel, mais pourquoi pas.
- Les prostitués pour raison financière (cas de Martine).
- Les prostitués “propriété” d’un proxénète (cas de Yuliana)

Parmi les trois précédent je pense (mais je n’ai pas de chiffre pour appuyer mon propos) que les 2 dernières catégories sont les plus nombreuses. On peut donc en déduire que les prostitués sont des personnes vulnérables économiquement ou juridiquement (si sans papier).
Ce qui pourrait permettre de lutter contre la prostitution c’est de lutter contre la pauvreté en général et aussi de protéger les sans-papiers, par exemple en leur donnant des papiers (ce qui donnerait aussi un coup de main à tous les travailleur clandestins exploités par des patrons peu scrupuleux, mais là n’est pas le sujet). Donner un statut légal aux prostitués sans papier, et faire en sorte que tout le monde ai la possibilité de vivre décemment permettrait également de lutter plus efficacement contre le proxénétisme.

Merci au maître des lieux pour ce billet.

149. Le vendredi 24 octobre 2014 à 16:53 par W.

Hmm en lisant je me suis dit “appeau à troll”. Pas déçu par les échanges, il y en a de fort belle facture (malgré les règles d’hygiène du style don’t feed the troll toussa toussa).

Excellent billet btw, merci de partager ainsi vos expériences sur ce monde plein de nuances.

150. Le vendredi 24 octobre 2014 à 18:21 par troll&bus

@W 149

Au nom de tous les trolls, (réacs, et nécessairement cons, incultes et grossiers), on vous emmerde, chaleureusement dit, monsieur !

151. Le samedi 25 octobre 2014 à 12:53 par Yacine

Certaines je ne sais vraiment pas ce que les hommes leur ont fait… ou pas fait; mais elles auraient bien besoin qu’une âme charitable les guérisse enfin de ce féminisme du ressentiment.

En fait les femmes ont un potentiel orgasmique beaucoup plus fort que les hommes et donc quand elles le découvrent des besoins beaucoup plus importants. Mais compte tenu de la nullité des partenaires qu’elles se choisissent et du fait que 99,99% des hommes ne savent pas s’y prendre… Certaines féministes aigries ne sont pas conscientes de ce potentiel orgasmique féminin qu’elles ne soupçonnent même pas et font un complexe existentiel lié à leur insatisfaction sexuelle chronique qui les porte à haïr les hommes et le plaisir masculin.
C’est ce que j’appelle le féminisme du ressentiment !

En réalité quand on connait la fameuse technique que je ne révélerais sous aucun prétexte toutes les femmes sont des femmes fontaines.

152. Le samedi 25 octobre 2014 à 12:53 par Yacine

Certaines je ne sais vraiment pas ce que les hommes leur ont fait… ou pas fait; mais elles auraient bien besoin qu’une âme charitable les guérisse enfin de ce féminisme du ressentiment.

En fait les femmes ont un potentiel orgasmique beaucoup plus fort que les hommes et donc quand elles le découvrent des besoins beaucoup plus importants. Mais compte tenu de la nullité des partenaires qu’elles se choisissent et du fait que 99,99% des hommes ne savent pas s’y prendre… Certaines féministes aigries ne sont pas conscientes de ce potentiel orgasmique féminin qu’elles ne soupçonnent même pas et font un complexe existentiel lié à leur insatisfaction sexuelle chronique qui les porte à haïr les hommes et le plaisir masculin.
C’est ce que j’appelle le féminisme du ressentiment !

En réalité quand on connait la fameuse technique que je ne révélerais sous aucun prétexte toutes les femmes sont des femmes fontaines.

153. Le samedi 25 octobre 2014 à 18:32 par ouarf!

@yacine 152
A vous lire, doublement, on comprend que chez vous il y a 99,99% qui ne sert à rien dans l’obtention de ce “potentiel orgasmique féminin” qui permettrait aux femmes fontaines de se révéler (heu, faut une bassine ?).
Juste 0,01% d’utile, quelle efficience, c’est un scoop, faut écrire un bouquin …

154. Le samedi 25 octobre 2014 à 20:21 par Yacine

J’y pense, j’y pense…

155. Le dimanche 26 octobre 2014 à 09:53 par Tania

Un soir, il y a presque 20 ans, un garçon bien m’a dit : “Je ne comprends pas que l’on veuille coucher avec quelqu’un qui n’a pas envie de toi, qui n’éprouve aucun désir pour ta personne.” Je crois que le rapport prostitué(e)/client(e) est totalement dans ce schéma. Les client(e)s, comme les prostitué(e)s, sont juste des pauvres types/pauvres filles.
A peu près à la même période, je travaillais pas très loin d’un de ces “lieux de rencontre”. En horaires décalés, je me garais souvent dans une rue adjacente. Très souvent, si je mettais un peu de temps à rassembler mes affaires dans la voiture, un “monsieur” venait taper à la vitre, jamais le même, me demander si “je travaillais”, “combien c’était”, si je faisais ci ou ça… j’expliquais que non. Beaucoup ont insisté, lourdement, je me suis même fait insulter, pour avoir dit “non”. Peut-être que si cela s’était passé après 2003, j’aurais atterri au poste!

156. Le dimanche 26 octobre 2014 à 12:38 par Antoine

Je n’ai pas aimé ce billet que je trouve dégoulinant de bons sentiments, et contradictoire dans les propos tenus.

Je ne perdrais cependant pas mon temps à expliquer pourquoi puisque son auteur se contentera de me traiter de “troll”, balaiera d’un revers de main mes arguments qui n’auront aucune valeur à ses yeux puisqu’il ne les partage pas, et se contentera de me reprendre sur une faute de grammaire ou d’orthographe. Sous l’humanité de façade se révelera alors la vrai nature d’Eolas : quelqu’un qui finalement, n’aime pas trop les gens, du moins ceux qui ne pensent pas tout à fait comme lui et ont simplement envie de débattre librement, comme il est de coutume dans une démocratie (sur laquelle il se paluche en permanence).

Il est dommage que ce lieu ne soit pas un lieu de débat, car il y a souvent beaucoup à redire des posts qui sont publiés (de façon constructive) et sur le ton employé. Mais comme le dira Eolas, il est chez lui, il fait ce qu’il veut, alors on va quand même pas l’emmerder !!

157. Le dimanche 26 octobre 2014 à 16:54 par Hugo Rune

Le post 90 (oui je sais c’est haut, courage) est une petite merveille…

(bon c’est surement une pub virale mais ne gâchez pas mon plaisir)

158. Le lundi 27 octobre 2014 à 08:31 par Martine (enfin une autre hein)

@ fiers défenseurs des libertés publiques

Combien de femmes parmi les auteurs de ces hymnes touchants à l’imprescriptible droit du “client” , ces vibrants “touchez pas à nos putes”, ces émouvantes envolées sur “ces femmes qui ont choisi” ?
Just a thought

159. Le lundi 27 octobre 2014 à 08:38 par Martine (toujours une autre)

Mais il y en a au moins une qui se gondole à la lecture des divers modes d’emploi et mâles assertions sur l’orgasme féminin
C’est doctissimo.com!

160. Le lundi 27 octobre 2014 à 10:18 par Hugo Rune

Antoine (n°156) (ta mère t’a-t-elle dit de te faire couper les cheveux?), sauf le respect que je te dois en théorie, ton billet “dégouline” de mépris envers les “bons sentiments” et la “démocratie” (et également envers la grammaire, l’orthographe et la masturbation), ce qui en dit finalement assez long sur toi.

161. Le lundi 27 octobre 2014 à 14:17 par Mon pauvre ami...

L’éternel grand-écart entre défense appropriée du mandant et compassion réprimée pour la victime ?
Ou l’éternelle hypocrisie des avocats vis-à-vis de leur sacerdoce ?
Un coupable n’aurait-il pas droit à une défense ?
L’avocat n’aurait-il pas droit à une conscience ?
Comment concilier les deux ?
Si vous ne savez répondre, changez de métier.

Eolas:
Bien qu’un “ta gueule” aurait suffit et aurait déjà été trop d’honneur à vous faire, un tel concentré de sottise mérite une réponse ne serait-ce que pour le courage dont vous faites preuve face au ridicule public.
Dans un dossier comme celui-là, je ne réprime pas ma compassion pour Yuliana. Je ne vois pas pourquoi j’aurais à le faire, sa vie était déjà assez merdique comme ça sans que mon client vienne l’empirer. Nulle hypocrisie ici. Je défends l’agresseur, sans pour autant accabler la victime. Il faut être sot pour croire que c’est difficile de concilier les deux.
Ainsi vous croyez que c’est difficile de concilier les deux. Sachez que ça ne l’est pas. Le geste de mon client a des causes qu’il faut trouver, pour y remédier et s’assurer qu’il ne réitérera pas. Dès lors qu’on est sûr qu’il ne réitérera pas, à quoi sert encore la prison ? Qu’apporte-t-elle de supérieur au coût qu’elle représente pour la société ? En quoi permettra-t-elle de réparer le tort subi par Yuliana ? Et l’autre tort, bien plus important encore qu’elle subit au quotidien, on en fait quoi ? Quelle est cette société qui réprime le violeur d’une prostituée sans se préoccuper plus avant du fait que celle-ci subit une violence quotidienne depuis 2 ans ? Vous voyez que bien des questions se posent, dont aucune n’accable la victime. Bienvenue dans un monde trop compliqué pour vous.

162. Le lundi 27 octobre 2014 à 14:53 par Yacine

@ Martine (mais attention une autre évidemment)

Elisabeth Badinter en tous cas: [http://www.youtube.com/watch?v=4hRnlD4QW9k]

… et beaucoup d’autres (toutes les femmes (féministes) n’étant pas aigries )…!

163. Le lundi 27 octobre 2014 à 17:27 par Hugo Rune

Pardon de paraître léger alors que le sujet est grave (trop grave pour que je pontifie comme beaucoup, la prostitution est vieille comme la société, aucune prohibition ni aucune répression n’ont le pouvoir de la faire disparaître, concentrons nos efforts policiers et judiciaires sur la répression de la traite) mais toute mon admiration à M. (Mme?) Kus (n°138) pour cette extraordinaire perle : la “lueur d’espoir… (qui)… sent le moisi”!
C’est du niveau de “Il avait la main froide comme celle d’un serpent” du désormais légendaire Gaston Leroux…

164. Le mardi 28 octobre 2014 à 00:23 par kus

@Hugo Rune
Ouch. Au temps pour moi. C’est une perle cadeau. Se relire, toujours se relire. Pour la peine, je vous présente mes excuses ainsi qu’un zeugma.

165. Le jeudi 30 octobre 2014 à 17:21 par Martine

@162 Yacine
Badinter fait des analyses que je respecte sans les partager.

Mais ma question (sincère) était  : “combien parmi les auteurs des commentaires de ce blog”? Réaction donc hors sujet.

Oh, et “aigries” ? C’est envoyé, ça, madame! Quelle classe!

166. Le jeudi 30 octobre 2014 à 17:52 par Yacine

non, non, sérieusement je pense vraiment qu’il y en a parmi ces “féministes” qui sont en effet aigries, ensuite si on peut l’exprimer avec humour… et même avec classe, c’est toujours mieux que de le dire en terme beaucoup plus triviaux.

“Mais ma question (sincère) était  : “combien parmi les auteurs des commentaires de ce blog”? Réaction donc hors sujet.”

Question totalement dépourvue d’intérêt compte tenu de la chanson de Brassens 95 fois sur 100 déjà évoquée du fait que les sondages montrent clairement que la majorité des femmes dans ce pays sont d’accord avec Elisabeth Badinter et clairement hostiles à la pénalisation des clients en dépit même de ce que Brassens raconte dans sa fameuse chanson
… et totalement dépourvu de pertinence quand on voit le nombre très réduit d’intervenants dans les commentaires de ce billet qui n’a pas l’air de passionner les foules. Poser vous la même question si ça vous amuse sur un billet sur les sans papiers où les seules intervenantes sont des lepénistes tandis que les intervenants plus nombreux sont plus partagés, ça peut être marrant.

167. Le jeudi 30 octobre 2014 à 18:07 par Yacine

…ça me fait penser à ce clampin qui gonflait la poitrine en se vantant d’avoir à lui seul fait augmenté les ventes d’un journal de 50 % sur un point de vente: concrètement grâce à lui au lieu des 4 exemplaires habituellement vendus chaque semaine le chiffre des ventes est passé à 6 durant une semaine. (le genre de truc à mettre sur son CV et dont on se rappelle évidemment toute sa vie ! ^^^^

168. Le jeudi 30 octobre 2014 à 19:38 par Yacine

“fait augmentER” pardon pour l’orthographe…

En tous cas les sondages sur échantillons représentatifs sont parfaitement clairs: près de 60 % des femmes sont hostiles à la pénalisation du recours aux prestations de services sexuelles et plus des 2/3 des gens dans ce pays (hommes et femmes confondus) sont également contre cette pénalisation. Et cela en dépit même de la propagande mensongère de désinformation qui a réussi à propager et à installer comme des lieux communs à force de répétitions de stupides contre vérités et énormités comme le coup des “neuf prostitués sur dix dans des réseaux” ou de la prétendues majorité des prostituées qui seraient forcées et victimes d’odieux proxénètes…

169. Le samedi 1 novembre 2014 à 08:19 par ouarf!

@yacine 168

Vous sortez des chiffres. Vos sources SVP ?
Sans lecture complète de ces dernières, aucune crédiblité possible …
12% des gens doutent ;-)

170. Le samedi 1 novembre 2014 à 08:39 par Yacine

Des sources: [http://www.bfmtv.com/politique/deux-francais-trois-opposes-a-penalisation-clients-prostituees-655510.html]

171. Le samedi 1 novembre 2014 à 18:12 par ourf!

Bof …
Encore un sondage marronnier, qui comme les autres, ne veut rien dire.
Leur seule valeur est celle que les crédules leur accordent.

172. Le samedi 1 novembre 2014 à 21:52 par Yacine

Faux. Ce n’est qu’un sondage parmi d’autres. Tous abondent dans le même sens: il y a à chaque fois une forte majorité de gens hostiles à la pénalisation des prestations de services sexuels.
Et les partisans de cette pénalisation - Ayatollah Najat VALLAUD BELKACEM en tête - en sont tout à fait conscients et ne le nient pas du tout, puisque dans une magnifique leçon de démocratie ils répondent simplement que c’est comme pour l’abolition de la peine de mort, à l’époque la majorité des gens était contre…

De mon coté je propose d’ailleurs l’internement psychiatrique des fofolles d’oser le féminisme et des cours obligatoires de rééducation sociale et citoyenne dans des camps de réadaptation pour les putophobes. (Avec bien sûr fichage au FIJAIS) Et si d’aventure 2/3 de la population est contre, c’est comme pour l’abolition de la peine de mort, vous verrez quand ce sera fait plus personne n’y trouvera à redire et on se demandera comment on a attendu si longtemps. ^^^^^^^^

La démocratie suisse a eu le bon sens d’opter par référendum dans les années 90 pour le réglementarisme. La Suisse satisfaite de l’orientation qu’elle a adoptée n’est jamais revenue dessus et n’envisage pas un tel retour en arrière alors qu’elle le pourrait facilement avec son système de démocratie directe et de votations d’initiatives populaires. ça devrait faire réfléchir et inciter en France à une dépénalisation partielle du proxénétisme qui à l’instar du Droit suisse devrait être limité aux situations où les prostituées sont forcées et subissent des pressions. Mais non, en France les pouvoirs publics préfèrent que les personnes qui exercent cette activité soient et demeurent une catégorie de pestiférés infréquentables maintenue dans le pire degré du déracinement et de la marginalité…!

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