Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Battons le pavé en Louboutin et en Weston

Encore une fois, la profession d’avocat va manifester. Cette fois, ce sera ce lundi 16 septembre et la raison en est la réforme annoncée des retraites.

Le Gouvernement joue sur du velours, et ses éléments de langage lui sont servis sur un plateau : une profession de nantis s’accroche à ses privilèges probablement fort coûteux pour la collectivité et refuse une réforme voulant mettre tous les citoyens sur un pied d’égalité en supprimant les régimes spéciaux et en alignant tout le monde sur un régime général. Méchants, méchants avocats, bourgeois égoïstes. Quelques idiots utiles qui ont perdu leur procès ou subi un divorce qui n’a pas tourné à leur avantage viendront en renfort vider leur rancœur. On a l’habitude.

Alors, pour ceux qui parmi vous émettraient un doute à la vue de milliers d’avocats venus de toute la France, et quand je dis toute la France, je dis toute la France : certains vont traverser un océan pour être là ; de milliers d’avocats disais-je si âpres au gain qu’ils ont fermé leur cabinet toute une journée pour protester, voici ce qu’il en est.

Le régime de retraite des avocats est un régime autonome. Pas spécial, autonome. La caisse de retraite des avocats s’appelle la Caisse nationale des barreaux de France, CNBF. Rien à voir avec le Conseil National des barreaux (CNB) qui représente la profession au niveau national, même si leurs noms se ressemblent.

La CNBF a des racines anciennes puisque dès l’ancien régime les avocats pouvaient faire payer à leurs clients un droit de plaidoirie (qui existe encore aujourd’hui, et qui est de 13 euros par audience, dû même si vous êtes à l’aide juridictionnelle depuis 2011 (avant, l’Etat l’acquittait, mais n’oubliez jamais qu’il ne répugne à rien plus qu’à payer pour les pauvres). En pratique, ce droit n’est quasiment jamais réclamé (je ne connais aucun confrère qui le fasse), et nous en somme de 13 euros de notre poche que nous prélevons sur l’indemnité d’AJ qui elle est forfaitaire quel que soit le nombre d’audiences.

La loi du 31 décembre 1921 a créé les caisses de prévoyance des avocats, gérées par chaque ordre et qui percevait le droit de plaidoirie. Mais les pensions servies variaient considérablement d’un barreau à l’autre et celle des petits barreaux étaient faméliques. la CNBF a été créée en 1948 pour réunir toutes ces caisses en une seule, et deviendra autonome en 1954.

Autonome, qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela signifie qu’elle fonctionne sur un mode qui lui est propre et qui est que chaque avocat cotise en fonction de ses revenus (14% du bénéfice net pour la première tranche, avec pour les avocats en déficit un minimum de cotisation) et sert la même pension à tout le monde. La pension est actuellement de l’ordre de 1416 euros par mois (il est possible d’opter pour une complémentaire, en cotisant plus, pour avoir une pension plus élevée, le choix étant irrévocable). Cela veut dire que notre profession sert la même pension à l’avocat qui a travaillé sans s’arrêter qu’au confrère qui a dû s’arrêter plusieurs années pour soigner un cancer qu’à l’avocate qui a pris des congés maternités. Pas de référence aux six derniers mois ou aux 25 meilleures années.

Elle est abondée uniquement par les avocats. Elle ne touche aucune subvention, aucun versement de l’Etat. A charge pour elle d’être à l’équilibre. Et à l’équilibre, elle l’est. Elle a même constitué des réserves de l’ordre de deux milliards d’euros pour anticiper le choc démographique que va constituer l’arrivée massive à la retraite des avocats dans une profession dont le nombre est en train d’exploser. Au 1er janvier 2006, il y avait 45818 avocats. Au 1er janvier 2016, il y avait 63923 avocats. Et cette tendance ne diminue en rien. Ses comptes prévisionnels garantissent cet équilibre pour les cinquante prochaines années.

Cette gestion saine et ces réserves sont bien évidemment déterminante dans l’arrêt de mort qui la frappe : en fusionnant la CNBF dans un régime général, les réserves seront englouties et ne serviront finalement qu’à une chose : diminuer le déficit des caisses de retraite l’année de la fusion, ce qui permettra au Gouvernement de parader en montrant que son excellente réforme a sauvé les retraites puisque le déficit a déjà baissé. Puis l’année suivante, le déficit replongera de deux milliards, mais on parlera d’autre chose, probablement d’une femme musulmane en maillot de bain. Une opération de comm à deux milliards sur le dos des avocats. Permettez-nous de tiquer.

Mais n’est-ce pas égoïste de notre part de garder notre régime qui fonctionne si bien et laisser les autres encaisser le choc démographique lié au baby-boom ? Ca le serait assurément si c’était vrai. Mais la CNBF participe à la solidarité nationale par le mécanisme de péréquation. La CNBF verse au régime général chaque année entre 80 et 100 millions d’euros au régime général, sans contrepartie. Cela fait entre 1200 et 1500 euros par avocat et par an de participation sans contrepartie au régime général des retraites. On ne demande pas qu’on nous dise merci, juste qu’on ne nous traite pas d’égoïstes.

Les projections faites sur la base du rapport Delevoye sont apocalyptiques : le taux de cotisation pour la première tranche passerait de 14 à 28%, un doublement pur et simple. Les tranches supérieures seront moins taxées par rapport à la situation actuelle, ce qui fait que cette réforme promet d’être avantageuse pour la petite frange des avocats les plus riches et de compromettre la survie des petites structures les plus modestes, qui sont dans les zones les plus pauvres du territoire, et qui concernent les plus jeunes. La pension de base quant à elle passerait de 1400 à environ 1000 euros. Perdants sur tous les tableaux.

Et enfin, chers amis, cela vous concerne aussi. Car nos honoraires sont fixés librement en accord avec le client. Nous avons donc la possibilité d’effectuer un transfert de charge, et même si nous vous aimons du bon du coeur, nous n’allons pas accepter la diminution de nos revenus qu’entraine cette réforme car personne n’accepterait de gagner 14% de moins pour toucher une pension de retraite moindre. Cette augmentation, nous allons dans la mesure du possible la transférer à nos clients en augmentant nos honoraires. Pour les entreprises, ça passera aisément. Ce sera douloureux pour les particuliers. Et si vous pensez que ça ne vous concerne pas car vous ne pensez pas avoir jamais besoin de notre aide, sachez que tous nos clients pensaient ne jamais avoir besoin de nous jusqu’au jour où ils sonnent à notre porte.

Donc demain, nous manifesterons pour exiger qu’on nous laisse notre régime autonome, égalitaire, solidaire et équilibré, qui participe déjà et continuera à soutenir le régime général. Pour une fois, ce sera un peu pour vous, et beaucoup pour nous, et non pas le contraire. Et nous apprécierons beaucoup d’avoir votre soutien.

Hey, après tout, pour une fois qu’on ne vous coûte rien...

Commentaires

1. Le dimanche 15 septembre 2019 à 17:05 par Vincent

Les quelques grossière fautes d'orthographe laissées dans ce billet ne tromperont personne : il s'agi d'une révolte de milliardaires ! (de doubles milliardaires même...).

Il me semble quand même que ce serait pas idiot d'opérer pas forcément une convergence des luttes, mais au minimum une mise en commun avec qui le voudra, de tout ce qu'on pourra reprocher à cette réforme.

En tant que citoyen non avocat, ça ne m'est pas complètement indifférent que cette réforme (ou du moins ce qu'on peut comprendre de ce qu'elle finira par devenir tant ça semble encore flou sur bien des points) truande à ce point la caisse des avocats, ou aie telle ou telle influence sur la retraite de ceux qui ont bossé étudiant (j'en suis) ou de ceux qui ont eu de gros trous dans leur carrière (j'ai été épargné) ou de tel ou tel autre cas "particulier"...

2. Le dimanche 15 septembre 2019 à 18:34 par dan

Total soutien après avoir lu ce billet.

3. Le dimanche 15 septembre 2019 à 19:08 par Ray DIEZ

"en fusionnant la CNBF dans un régime général, les réserves seront englouties"
NON, le rapport Delevoye préconise de découper les réserves en deux (voir p. 107 ) :
- la part nécessaire à la couverture des engagements transférés dans le régime universel serait effectivement reversée dans le cadre d'une convention signée entre l'organisme concerné et la caisse nationale, après une procédure contradictoire
- le reste resterait à la discrétion des caisses qui les détiennent, au bénéfice de leurs assurés (financement de droits supplémentaires, prise en charge de cotisations...)

4. Le dimanche 15 septembre 2019 à 19:32 par Pierre

Bon ben si vous avez 14% de hausse de charges et que vous les répercutez à vos clients, ou est le problème ? Et autonome veut dire que vous ne comblez pas les déficits des caisses du public, de la sncf, de la ratp malgré un versement chaque année. Bref.

5. Le dimanche 15 septembre 2019 à 20:57 par Pseudo56

J'ai bien lu votre billet, compris votre point de vue... mais où est le problème?
Vous augmenterez vos honoraires tout comme nos cotisations augmentent. Ainsi va la vie dans un pays qui vieillit.

Que des régimes riches versent au pot commun est bien un des seuls points positifs de cette réforme.

6. Le dimanche 15 septembre 2019 à 21:18 par Moggio

Je ne parviens pas à me défaire du préjugé que l’on ne parlerait jamais du « problème des retraites » si chacun s’occupait soi-même des revenus qu’il touchera une fois qu’il aura décidé de ne plus travailler contre un salaire, une rémunération, un traitement, etc. Si chacun était prévoyant et prenait ses responsabilités. Si les pouvoirs publics ne s’en mêlaient pas.

7. Le dimanche 15 septembre 2019 à 23:30 par Nabuchodonosor

@Moggio Oui, bien évidemment. Parce que dans un tel système, ceux qu'on paye au lance-pierre toute leur vie, qui ne parvienne déjà pas à mettre de l'argent de côté pour leurs dépenses fondamentales (santé, ...) profiteraient probablement d'une explosion de leur salaire qui leur permettrait de mettre suffisamment d'argent de côté pour leurs vieux jours.

Bien sûr. Chacun sait que ça se passerait évidemment comme cela.

@Pseudo56 Le fait que les avocats bénéficient d'un régime en vase clos est difficilement justifiable, mais les avocats ne bénéficient pas d'un système en vase clos : c'est effectivement un système plutôt riche, et qui contribue de ce fait à la caisse générale (à hauteur d'une proportion non négligeable de son "chiffre d'affaire"). Les retraites des avocats n'ont rien de délirant. Donc il ne s'agit pas de faire tomber un quelconque privilège indû, mais de faire main basse sur 2 milliards que l'État aimerait bien pouvoir faire rentrer dans ses comptes.
Et personnellement, ces jeux de bonneteau financier entre les caisses de l'État dont les seules conséquences sont de dégrader la situation à long terme en échange d'un d'embellissement ponctuel et factice me dégoûtent très profondément. Et ça ne concerne pas que les retraites, loin de là.

8. Le lundi 16 septembre 2019 à 11:23 par blux

@Moggio Bien sûr que cela est l'idéal, regardons la situation du régime d'assurance sociale des indépendants, qui ont refusé d'être intégrés à "la sécu" lors de sa création à la fin de la deuxième guerre mondiale... et qui pleurent des retraites de misère car leur pyramide des âges (et donc les cotisants) a plutôt la pointe en bas...
Les avocats ont (si mes chiffres sont exacts) environ 5 cotisants pour un retraité, le régime général est plutôt à 1,5/2 cotisants par retraité. Un petit tour par la caisse des mines pour lesquels on a 0 cotisant par retraité.
La problématique n'est pas forcément (outre le fait que l'état lorgne abusivement sur la galette de nos chers avocats...) qu'une histoire de moyens, elle est surtout une histoire de niveau d'emploi.
Mon professeur d'économie, dans le milieu des années 80, avait prédit un retour rapide à l'équilibre des branches de la sécu (maladie, retraite...) à cause du boom de naissance de la fin des années 70, début 80 et donc pléthore de nouveaux cotisants.
Malheureusement, les crises pétrolières de 73 et de 79 ont entrainé un arrêt brutal de la croissance dans les pays développés : chômage et donc baisse des cotisations (basées sur des salaires qui stagnent).
Depuis cette époque, les phases de croissance sont extrêmement limitées dans leurs durées et dans leurs amplitudes (je ne parle pas de la croissance négative inventée par une ministre de l'économie de l'époque, qui a d'ailleurs réussi à se placer dans une grande institution mondiale, prouvant que l'on peut, dans certaines sphères, énoncer des énormités sans que l'on vous en tienne rigueur , à moins que ce ne soit à titre d'hommage pour l'avoir osé...).
Ceci pour dire que tout plan de retraite à long terme est voué à l'échec, à mon avis...

9. Le lundi 16 septembre 2019 à 12:47 par binette

je commente peu, mais cette lecture m'inspire cette réflexion : plutôt que de mettre en commun l'argent de gestionnaires si prévoyants, pourquoi ne pas plutôt mettre en commun leur bon sens … parce que réforme après réforme du régime général, je ne vois aucune amélioration et des situations si disparates arrivée à la retraite ...

10. Le lundi 16 septembre 2019 à 13:47 par egdltp

Arrêtons de croire qu'il n'y a aujourd'hui que le travail comme producteur de richesse et remplaçons l'assiette de la part dite "patronale" de la sécurité sociale, aujourd'hui la masse salariale, par , en exemple, le CA - la masse salariale, le CA étant un indicateur de la richesse plus réaliste...
Parce que les "premiers de cordées" faisant tout leur possible pour alléger les dites cordées, ils vont finir par se faire pendre avec leur corde ou tomber, car la montagne qu'ils grimpent est composé des envies et des besoins de tous ces "derniers de cordées"...
Nous approchons de plus en plus de la fin de la partie...

11. Le lundi 16 septembre 2019 à 14:02 par Lambris

Cet article est une parfaite illustration de la notion de corporatisme. Il s'agit de défendre l'intérêt de sa profession, sans tenir compte de l'intérêt général, en prétextant penser aux clients.

Concrètement, il faut noter que les taux de charges de retraite des avocats sont très faibles, ce qui leur assure des taux de remplacement vraiment misérables. Une vraie analyse devrait examiner ce que ça donnerait avec par exemple une complémentaire.

Le client sera sans doute très loin d'y perdre car il faut bien que les retraités vivent : ce qu'ils ne cotisent pas, les avocats doivent aujourd'hui l'épargner, avec une sécurité bien moindre.

Le sujet mérite donc un examen avec un esprit plus ouvert.

12. Le lundi 16 septembre 2019 à 14:28 par Paul

Billet parfaitement clair. Je ne peux que adhérer à la démonstration. Sur le fond je ne comprends pas l'obstination de ce gouvernement a vouloir uniformiser de force des situations qui sont par essence différentes.

13. Le lundi 16 septembre 2019 à 17:34 par Marco

Il me semble qu'une des raisons de cette réforme est un peu oubliée: une caisse de cotisation commune permet d'accroire la fluidité du marché de l'emploi et la dissolution des castes (si tant est qu'elles existent). Que ce passe-t-il lorsqu'un avocat après 10 ans d'exercise décide passer les 10 prochaines années de sa vie en conseil d'une entreprise, ou de se reconvertir dans un domaine complètement différent, avant de redevenir avocat?

14. Le lundi 16 septembre 2019 à 20:26 par A.P.

@Lambris en 11

C'est charmant de votre part de vouloir aider les avocats, ces grands enfants, mais tout est dit dans le billet : les cotisations vont augmenter, les pensions vont diminuer pour les plus modestes. Je ne vois pas bien ce que la prise en compte de la complémentaire (à laquelle beaucoup vont devoir renoncer) y changerait...

15. Le lundi 16 septembre 2019 à 21:04 par HPek

Cher maître,

Vous concluez fort justement sur la possibilité que vous avez, en dernier recours, d'augmenter vos tarifs. Vous voudrez aussi attirer l'attention sur les professions qui subiront la même augmentation de charges SANS la possibilité d'augmenter leurs prix, comme un bon nombre es paramédicaux (ex: orthophonistes).

16. Le lundi 16 septembre 2019 à 22:18 par noftal

Comme le disent certains commentaires, finalement où est le problème puisque vous entendez répercuter la hausse sur vos clients ?
Pour moi le problème est qu'à force de décomposer la société en paroisses indépendantes, les paroisses touchées râlent et les autres ont du mal à se sentir concernés, tellement sont-elles occupées à défendre leur propre paroisse.
Bref, le jour où il n'y aura qu'une seule paroisse, peut-être sera-t-il plus facile de mobiliser les foules autour de cette paroisse. Finalement, n'est-ce pas cela la modernité de l'alignement de tous autour d'un régime commun et unique ?

Signé : un électricien qui pourrait pourtant aussi râler pour qu'on ne touche pas à son régime "spécial", mais qui sait au fond de lui que ces régimes spéciaux ne contribuent pas au sentiment de cohésion national

17. Le mardi 17 septembre 2019 à 09:25 par Lambris

@AP Sans refaire les calculs il semble assez évident qu’un régime dont le nombre d’adhérents augmente se porte plutôt bien. On en conclut quoi ?

Qu’il faut rester assis sur son petit tas d’or, regarder les régimes dont les effectifs baissent agoniser, continuer à pénaliser les multi-pensionnés pour afficher des taux de charge record alors que la profession est en concurrence pour l’essentiel avec elle-même ?

Ou prendre un peu de hauteur, sortir de ses égoïsmes et chercher un traitement équitable mais avec le sens de l’intérêt national ?

Vous vous grandiriez en optant pour la première option.

18. Le mardi 17 septembre 2019 à 09:55 par jpierred

Ce qui me pose le plus de problèmes dans cette refonte (non, je ne parlerai pas de réforme) du système de retraites, c'est sa philosophie de base : elle se fera à moyens constants.

Il est donc évident dans ce cadre que nous allons tous cotiser plus et plus longtemps, pour une pension plus faible.

C'est ça qui est pour moi juste inacceptable.

Les régimes spécifiques ne me gênent pas, car leur présence de m'enlève aucun droit.

19. Le mardi 17 septembre 2019 à 11:49 par récap59

Un des meilleurs arguments pour la répartition et contre la capitalisation, c'est que les fonds de réserve remplissent rarement l'objectif pour lequel ils ont été créés et se font presque toujours piller avant. Je soupçonne même que c'est là le vrai mobile de certains chantres de la capitalisation.

Avec la répartition les cotisations de septembre servent à payer les retraites d'octobre. Si un braqueur se sauve avec la caisse les retraités ne perdent qu'un mois de pension. Avec la capitalisation ils perdent tout.

Si la réforme passe la CNBF aura peut-être quelques jours pour redistribuer son fonds de réserve à ses retraités avant qu'il ne soit trop tard. Il ne faut pas faire de réserves quand on n'est pas capable de les défendre contre les prédateurs.

20. Le mardi 17 septembre 2019 à 11:52 par D

Il y a une chose que je ne comprends pas : pourquoi le taux de cotisation prévu est-il dégressif ? Est-ce déjà le cas actuellement ?

21. Le mardi 17 septembre 2019 à 12:54 par EPBG

@ 5 & 15 - Le problème est pour les Avocats des conurbations des 4 grands ensembles urbains (Paris Lille Marseille Lyon et leurs banlieues) où y a une majorité de bénéficiaires de l'AJ pour lesquels les Cabinets peinent à trouver un point d'équilibre financier et ne pourront pas répercuter l'augmentation sur le payeur (déja que les indemnisations se suivent même pas le taux de l'inflation réelle pour les entreprises). J'ai le sentiment que le gouvernement veut leur mort pour les remplacer par de avocats "d'état" salariés qui feront ces dossiers "à la chaine". Il y aura là vraiment une défense à 2 vitesse comme aux US que nos élites aiment tant ...

22. Le mardi 17 septembre 2019 à 14:36 par Lagun

Le régime autonome des avocats se porte bien du fait de la hausse plus que massive de leur nombre, qui, pour voir se qui se passe dans ma petite ville de province manifestement très attractive (dans le Sud Ouest et au bord de la mer), n'est pas forcément en lien avec les besoins effectifs de la population, de sorte que des avocats vivotent, voire pire, et qu'un nombre significatif de leurs interventions est très largement davantage justifiée par la nécessité de faire du chiffre d'affaires que par l'intérêt de leurs clients. Cela a un coût pour l'Etat, en terme d'aide juridictionnelle et de fonctionnement de la justice. Personnellement, c'est surtout cela qui m'interroge.

23. Le mardi 17 septembre 2019 à 16:10 par A.P.

@Lambris

Que vont apporter les quelques milliers de cotisants avocats dans l'océan de retraités du rail ? Ah oui, les 2 milliards de réserves acquis à la sueur de leur front, au prix de jours, de nuits et de week-ends de travail. Faire cotiser de la même manière quelqu'un qui travaille 35 heures et celui qui en travaille 60 pour obtenir son revenu, voilà qui est tout-à-fait digne de la "hauteur" dont vous êtes capable, vous, contrairement aux avocats.

Le "sens de l'intérêt national", je la replacerai la prochaine fois que je me ferai attraper à faire les poches de mon voisin.

24. Le mardi 17 septembre 2019 à 16:54 par Paul Sernine

Le revenu moyen d'un avocat est d'environ 80k euros. Le revenu médian approche les 45k euros. La comparaison est certes malaisée (il y a aussi une portion solidaire "intra" caisse) mais eut égard à ces niveaux de revenus, 1200 euros annuels de contribution "solidaire" est bien faible. A salaire équivalent, c'est beaucoup moins que pour les cotisants au régime général. L'autre élément qui révèle un défaut de solidarité est le faible ratio pension/revenus (hors complémentaire). Même s'il résulte en partie de dispositifs solidaires (compensation des congés maternité et maladie) il traduit surtout une stratégie de retraîte par capitalisation. Enfin plutôt que de reprendre les 14%, il eut été bon de détailler le calcul: 2130 euros annuels + 3.1% du revenu net pour la base, plus complémentaire à points obligatoire (3.8% min), le taux de cotisation dépendant du choix du cotisant et de son revenu. L'aspect non progressif et le calculs sont bien moins solidaires que le billet ne le laisse paraître...

25. Le mardi 17 septembre 2019 à 18:15 par Alain38

Cher Maitre,
je vais commencer par un petit correctif. Ce n'est pas 2 milliards, mais bien plus dont va bénéficier, la première année, le régime général. En effet le projet fusionne aussi les complémentaires. Et celles-ci on aussi un gros "trésor de guerre". Après, cette n-ième réforme des retraites (la prochaine dans 3 ou 4 ans) est prévue pour ne faire que des perdants ou presque. Ainsi, il a été amplement démontré que le principe des points "sur toute la carrière" fera s'écrouler le montant des pensions pour un peu tout le monde, par le simple fait qu'on débute avec un faible salaire, donc peu de points. Les périodes de chômage seront aussi des périodes à moindre points. Etc. Ce système des points sera d'ailleurs, d'année en année plus catastrophique pour les futurs retraités. En effet si les premiers pourront effectivement espérer les 70% calculés par Mr Delevoye, il est plus que probable que le montant du point descende d'année en année "au nom de l'équilibre du régime". Donc les jeunes qui entrent aujourd'hui sur le marché du travail, ou peu de chance d'avoir un taux de remplacement supérieur à 30% quand ils arriveront à l'âge de la retraite.

Quand à l'argumentaire des nantis des différents régimes spéciaux, Wikipédia offre un tableau de comparaison intéressant: https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%... . On y voit en effet que les différences d'âge de départ effectif ne sont globalement pas forcément si éloignés que cela suivant les régimes, que les décotes peuvent être plus importantes pour les régimes spéciaux que pour le régime général, ou que certains régimes spéciaux cotisent plus que le régime général. Ces points sont bizarrement oubliés de nos politiques quand ils abordent le sujet. On se demande pourquoi (non en fait on le sait).

26. Le mercredi 18 septembre 2019 à 10:03 par Kalh

J'ai une question bête.

Que se passe-t-il, à sa retraite, si un avocat a décidé de changer de voie pendant sa carrière et de partir sur un autre emploi dans le privé ou le public?

En tout cas, je suis de tout cœur avec vous.

27. Le mercredi 18 septembre 2019 à 11:50 par Jean-Luc Becquaert

On peut discuter les arguments exposés dans cet article, ce qui en ressort cependant c'est que les plus touchés seront les avocats débutants et ceux installés dans les zones défavorisées, ceux-là mêmes qui constituent un véritable contre-pouvoir en assistant les manifestants, les défenseurs des ZAD, les soutiens aux réfugiés, les expulsés de leur logement, les associations d'aide aux SDF, et d'une façon générale tous ceux qui sont rejetés ou qui sont accusés d'être solidaires.
L'occasion est trop bonne, le rêve de pouvoir absolu d'Emmanuel Macron se doit de la saisir.

28. Le mercredi 18 septembre 2019 à 17:27 par Alban Plessys

Cher Maître,

vous avez tout mon soutien.

Je découvre votre blog avec beaucoup d'intérêt et réagis ici à l'un des éléments de l'affaire IPJ dans la mesure où les commentaires paraissent avoir été fermés (j'attends d'ailleurs la suite avec délectation).

Je m'excuse par avance du caractère hors-sujet de mes propos.

Je ne suis pas spécialiste du droit de la presse, mais ayant été longtemps président d'association, je suis étonné de la validation par la cour de la plainte du délégué. En effet, les délégations sont très encadrées et doivent respecter les statuts qui sont sur ce terrain d'interprétation stricte. Dès lors, le président ne peut évidemment pas déléguer un pouvoir ou une signature au titulaire d'une fonction qui statutairement n'existe pas. La délégation était donc nulle, entachant la plainte d'une nullité corrélative. Me semble-t-il.

Au plaisir de vous lire.

Alban

29. Le mercredi 18 septembre 2019 à 20:48 par claude Augey

merci pour les explications
juste un mot pour dire que le simplisme plait à tous les gogos qui ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leurs lunettes et que le gouvernement joue la dessus pour faire passer une réforme complexe qui durera ce que durent les réformes qui touchent aux gros sous,

30. Le mercredi 18 septembre 2019 à 21:47 par Bianca Castafiore

Si j'ai bien compris, les avocats pauvres, majoritaires, se sont mis d'accord pour prélever sur les bénéfices des avocats riches, minoritaires, de quoi adoucir leurs vieux jours.
Prendre l'argent des riches n'est pas contraire aux principes républicains. Ce qui est contraire aux principes républicains, c'est de garder le butin pour soi, et c'est ce que vous faites: Vous vous le partagez entre confrères. Il vous faudra désormais partager votre butin avec l'ensemble des travailleurs.

31. Le jeudi 19 septembre 2019 à 12:42 par nicole 88

Après lecture de ce billet clair et précis ,cette réforme de la retraite des avocats m apparaît juste comme une confiscation des plus immorales de la part d'un gouvernement dont j espérais plus d intelligence ..Inutile de nous faire de beaux discours économiques nous sommes dans le hold up, dans la plus vile magouille financière , indéfendable , immonde ....A se demander si les auteurs de cette réforme ne souhaitent pas faire disparaître une profession ..

32. Le jeudi 19 septembre 2019 à 13:16 par Laurent

Bonjour Maître Eolas, je vous présente un confrère qui facture systématiquement le droit de plaidoirie : moi! Et je peux vous dire que je ne suis pas le seul....

33. Le jeudi 19 septembre 2019 à 23:29 par Bob

Bonjour

Quelques remarques :

a) Bien sûr, il est légitime de tenir compte des évolutions démographiques et de l’augmentation de l’espérance de vie. Pour tous les régimes de retraite. Il est également légitime qu’il y ait des compensations entre régimes à cause des démographies des diverses professions (en gros le régime général, ou celui des fonctionnaires, ou celui des avocats, etc. contribuent ou ont contribué au régime des mines, des cheminots, du clergé, des agriculteurs, des artisans, etc.)

b) Mais pourquoi vouloir uniformiser les régimes à tout prix ?

Les retraites ont été mises en place par des volontés diverses, à des époques diverses, suivant des objectifs divers et des règles diverses. (Les pensions de retraite ont été mises en place par le monarque, le législateur, des associations diverses de travailleurs et d'employeurs... sur environ trois siècles et elles n'obéissent pas toutes à la même logique).

Imagine-t-on uniformiser les menus dans tous les restaurants et cantines de France ? Faut-il mettre des jardins à la française au Royaume Uni ?

Par ailleurs, comment uniformiser correctement des régimes dont certains sont par répartition (la plupart), d’autres par capitalisation, et d’autre sui generis (par exemple, le régime des fonctionnaires de l’État, des magistrats et des militaires).

S’il s’agit d’une question de justice sociale, n’y a-t-il pas l’impôt progressif d’un côté et les prestations sociales minimales de l’autre ? Ou s’il s’agit d’uniformiser, faudrait-il mettre tout le monde au SMIC ?

On sait bien que les français ne sont pas bien d’accord entre eux sur ce qui est justice, injustice, privilèges indus, etc.

Et pourquoi avoir un aspect plus ou moins rétroactif des changements ? Cela peut avoir un effet énorme pour certains et pas pour d’autres, à quelques mois près. Est-ce juste, ça ?

Peut-être faut-il uniformiser et unifier, mais qu’est-ce que cela veut dire au juste ? Il faut regarder les détails… le diable y est comme on sait.

c) Si les retraites sont un revenu différé, et si l’on veut comparer par catégories de travailleurs, ne faudrait-il pas comparer le revenu total sur l'ensemble des périodes d'activité et de retraite ? (Dans certains métiers, on vous annonçait : les revenus sont inférieurs pendant la période active à ceux d'autres catégories de niveau de formation équivalent, mais cela sera en partie compensé par une retraite plus favorable, et, de plus, « vous partirez 5 ans plus tôt, à 60 ans »).

d) Admettons qu'on ait un système par points en fonction des cotisations passées. Au moment du départ en retraite, chacun aurait donc un « capital de points ». Comment transformer cela en rente ?

Faut-il tenir compte de l'espérance de vie de chacun ? ou par catégorie ? Suivant l'âge, le sexe, l'état de santé, la catégorie socioprofessionnelle par exemple ? Évidemment, on ne fera sans doute pas cela pour le sexe, l’état de santé…, mais ce serait la logique d’un système de ce type, au moins au niveau actuariel.

e) Par ailleurs, comment établir les cotisations ? Taux obligatoires (on va de ce côté) ? ou librement déterminables par chacun ? Forfaits par tête, ou proportion des revenus (quand cela est déterminable… pas toujours), ou mixte des deux ? Comment tenir compte des situations particulières : congé maternité, maladie, période de combattants en France ou à l'étranger, pénibilité du travail, chômage, etc. ? Comment prévoir les pensions de reversions et suivant quelles règles ?

Ce sera toujours une usine à gaz, que l'on veuille ou non. Pas la même qu'aujourd'hui sans doute (il y aura des gagnants et des perdants), mais cela restera compliqué… parce que le réel est compliqué !

f) Dans mon cas (plusieurs régimes dont fonction publique d’État), je partirai probablement dans quelque deux ans, avant la prochaine réforme sans doute (j’en ai déjà connu deux).

Je partirai deux ans plus tard que prévu au départ et les montants cumulés de la future retraite seront finalement inférieurs de l’ordre de 40 % à ceux de la retraite envisageable et programmée lors de mon embauche dans les années 70 (en pouvoir d’achat, indice INSEE). Baisse de 18% environ due aux changements passés sur les retraites, et baisse plus importante, de 24 % environ, due à la non-revalorisation du point indiciaire de la fonction publique au cours des années.

Dans mon type de cas (profession technique et scientifique possible soit au service de l’État, soit dans des entreprises privées), il est maintenant clair, a postériori, que du point de vue tant des revenus d’activité que des retraites, il ne fallait surtout pas entrer au service de l’État. Tant les revenus cumulés de la période active, que ceux cumulés de la période de retraite, seront finalement très inférieurs pour ceux qui ont été fidèles au service de l’État, à niveau de recrutement équivalent. (Ici, je ne parle pas de l’intérêt du boulot, ni du risque de chômage, ni des conditions de travail, facteurs extrêmement importants en soi, mais qui varient beaucoup en fonction des situations particulières.)

g) Il est possible que le nouveau et futur système soit « meilleur » pour certains fonctionnaires, à terme, après une carrière complète dans le nouveau système (hauts-fonctionnaires ayant de très fortes primes ? ou fonctionnaire peu qualifié mais ayant des heures sup ?), probablement moins bon pour beaucoup d’autres (policiers, enseignants, infirmières hospitalières, militaires ?). Tout dépendra des détails et des écarts entre la règle uniforme de base et les règles avec « adaptations » (quelles bonifications pour les policiers, les militaires par exemple ?). Et ce sera le cas pour chaque type de profession, avec des couacs prévisibles.

h) Je ne doute bien sûr pas que cette future réforme, dans sa justice et dans son équité, sache prendre en compte les cas particuliers délicats… notamment de ceux qui ont du pouvoir. Ce sera un bon test pour cela.

J’imagine que les politiques, les agents roulants de la RATP et de la SNCF, les hauts-fonctionnaires, les policiers, s’en sortiront mieux que les médecins, les infirmières, les enseignants, les magistrats, les avocats… Les paris sont ouverts…

Bon courage

34. Le samedi 21 septembre 2019 à 15:14 par Leukie

"Personne n’accepterait de gagner 14% de moins pour toucher une pension de retraite moindre". En effet, mais c'est depuis longtemps le cas des fonctionnaires, dont la rémunération n'évolue plus tandis qu'ils cotisent davantage et pour toucher moins à l'arrivée. On n'a pas eu le choix d'accepter ou pas, ni de transférer cette charge sur les usagers. Pas une raison pour que les avocats soient encore plus mal lotis que nous, mais je tenais à le préciser, car la question n'émeut pas grand monde.

En tous cas je me demande comment les particuliers paieront des frais d'avocat, surtout pour de "petits" litiges qui ne sont pas rémunérateurs en soi (par exemple et pour rester dans la FP, le fonctionnaire qui veut sa mutation, laquelle ne se traduira pas par un gain financier), sauf à ce que le travail ne soit bâclé à contre-coeur par l'avocat, car celui-ci ne pourra pas y passer plus d'une heure sauf à fermer boutique.

Je prêche pour ma paroisse, mais je crains que le droit public (hors droit des affaires / droit des contrats) ne devienne une justice pour riches, déjà qu'il n'est pas simple de trouver des avocats calés dans cette matière très différente du droit privé.

35. Le dimanche 22 septembre 2019 à 07:20 par Beshaba

Les commentaires qui disent que ce n’est pas pas un problème si les avocats montent leurs tarifs, qu’ils n’ont qu’à le faire et qu’ils ne perdent rien: vous êtes teubés? Si les avocats montent leurs honoraires, c’est vous qui allez les payer! Et ça va pas vous plaire. Et vous allez râler que les avocats sont des privilégiés. Et si ce n’est pas vous directement, ce seront vos enfants qui seront touchés quand ils auront besoin d’un avocat. Vivement que vous cassiez votre pipe qu’ils touchent l’héritage!

Et à un moment, ce sera trop cher et vous ne pourrez plus payer. C’est votre accès à la justice/à l’accès à un avocat qui est en jeu. Et si pas le vôtre, celui des générations suivantes.

36. Le dimanche 22 septembre 2019 à 07:49 par xc

@Bob (33)

"Mais pourquoi vouloir uniformiser les régimes à tout prix ?"
Si on prend le cas des Cheminots: de moins en moins de cotisants pour de plus en plus de retraités (j'ai la flemme de rechercher les chiffres). Sauf à être spoliateur, leur régime de retraite ne pourrait pas tenir. Le Régime général verse les pensions aux retraités d'entreprises qui ont réduit leur personnel ou disparu. Il peut faire de même pour les Cheminots. Mais encore faudrait-il que ces derniers ne soient pas avantagés par rapport aux autres, ce serait difficilement tenable, et moralement indéfendable.

37. Le lundi 23 septembre 2019 à 13:49 par TGV

Bonjour

Je n'interviens jamais sur ce site car les propos que je peux y lire sont tous très pertinents, en général. Je pense que le point principal de cette réforme n'est pas perçu clairement par vos lecteurs: il ne s'agit pas seulement d'uniformiser les caisses de retraite, ni de récupérer 2 M€ sur la CNBF ou 25 M€ chez les médecins. Le point majeur est que les futures retraites seront indexées sur un point dont la valeur sera revue annuellement par le Gouvernement en fonction de critères économiques ou autres. C'est ça le plus gros danger car le ministre en exercice pourra ajuster le montant des retraites à son bon vouloir et je vous garantis qu'il va évoluer rapidement à la baisse, dès la deuxième année à mon sens. J'espère y échapper en partant dès l'année prochaine, ce qui change mes plans car je voulais travailler un peu plus. Je ne crois pas que cette réforme attendra 2025 comme annoncé.

38. Le mercredi 25 septembre 2019 à 12:24 par Stephane

Pour moi le problème est qu'à force de décomposer la société en paroisses indépendantes, les paroisses touchées râlent et les autres ont du mal à se sentir concernés, tellement sont-elles occupées à défendre leur propre paroisse.

Eolas est un communautariste assumé. L'islam y a pas de probleme, l'immigration y a pas de probeme, la religion y a pas de probleme etc...Bref un privilégié d'une communauté, qui bizarrement, n'aime pas la communauté financière avec les autres Francais.
What a fucking surprise...
Eolas n'a comme seule competence le droit. N'esperez pas une once de logique de sa part. Si le droit etait de la logique, i y aurait bien longtemps que ce serait informatisé. Non le droit, C'est essentiellement le baratin pour le tordre. L'esprit de la loi il s'assoit dessus avec les procedures, d'ailleurs elles ont ete faites pour ca. Un riche pouvant utiliser tous les stratagemes possible pour faire oublier que la loi a un but, et ne faire que de la technique. Et ca Eolas est tres fort en sophisme et autre rethorique 101. A son profit.

39. Le mercredi 25 septembre 2019 à 13:38 par Corinne N

...le pouvoir néolibéral privatise quand ça l'arrange et "nationalise" quand ça l'arrange... sur ce sujet, le calcul du macronisme est quand même bizarre, car les bénéficiaires de ces régimes "autonomes" sont pile son électorat et une grande partie de ses parlementaires (avocats, médecins, professions libérales...), vont-ils accepter sans broncher ces sacrifices ?

40. Le mercredi 25 septembre 2019 à 14:18 par Rey de los Huevones

@38:
avez vous une vague compétence en français?
Parce qu'il serait grand temps qu'on en profite.

"Si le droit etait de la logique, i y aurait bien longtemps que ce serait informatisé"

Vus les talents des informaticiens, je crains, si vous voulez informatiser le droit et qu'un fou vous suive, que les prisons ne se remplissent d'innocents.... et que les criminels ne soient remis en liberté (mais les dirigeants turcs n'ont pas besoin de pisseurs de code pour arriver à cette sinistre configuration: ça fait au moins des économies de salaires).

Pour revenir au sujet:
si les caisses de retraite des avocats sont prospères, au point d'allécher la dream team, -triée sur le volet par Ferrand, c'est dire- de Jupyter le Homardeux, c'est que beaucoup de jeunes de la Tarte Up Nation trouvent de quoi gagner leur vie dans cette voie, beaucoup plus qu'au millénaire dernier.

Cela indiquerait que les Gaulois Réfractaires deviennent plus friands de procès?

41. Le jeudi 26 septembre 2019 à 10:33 par Stephane

avez vous une vague compétence en français?

Parce qu'il serait grand temps qu'on en profite.

Ma foi vous avez tres bien compris le message, c'est que cette competence est donc bien suffisante. je laisse le reste aux litteraires dont le seul but et la seule utilite de pinailler sur la forme est de me divertir.

Vus les talents des informaticiens

Largement superieurs aux autres en logique, de fait, ce qui rend votre discours sur la suite bien ridicule. C'est d'ailleurs grace a eux que vous vous exprimez ici.

42. Le jeudi 26 septembre 2019 à 12:58 par Méprisant des Très Riches

Sachez que les accents font tout le charme de la langue française et, à ce titre, représentent 110% de notre Identité Nationale (et la plus belle part)

43. Le jeudi 26 septembre 2019 à 21:40 par Stephane

Sachez que les accents font tout le charme de la langue française et, à ce titre, représentent 110% de notre Identité Nationale (et la plus belle part)

L'identite nationale ne se resume pas aux textes ecrits...je dirais meme que c'est un pur detail dans la totalite de celle ci. Si vous en etes encore a pense que la societe se fait avec les elucabrations de quelques litteraires vous etes bien limite. Elle se fait par la science, et les ressources disponibles. Et c'est grace a l'essort de la methode scientifique, de la logique des mathematiqes, et non du blabla litteraire que l'occident s'est fait.
Pour les africains, il y a l'arbre a palabre....on voit ce qu'il en a resulte.

Le langage, ce n'est qu'une convention. On ne fait pas de rethorique, avec a science. Si il existe tant de mots pour toutes les formes de raisonement faux que l'on peut faire, c'est bien que la maitrise du langage ne sert pas a grand chose pour tenir un raisonnement correct. Je dirais meme plus. Il est rare que ceux qui le maitrisent aient d'autre capacite que celle ci. On le voit bien avec tous les politiciens (qui sont essentiellement des litteraires, historiens avocats etc)

Bref, la lie de l'humanité qui la mene dans le mur, ce sont bien les gens comme cous. Pro du langage et dans l'art de manipuler les gens avec vos raisonnement foireux mais bien exprime, mais trop cons pour en faire quoi que ce soit d'intelligent.

44. Le jeudi 26 septembre 2019 à 21:52 par Stephane

D'ailleurs vous expliquerez aux artisans, pour la plupart illettrés, qui ont fabriqué la plupart des chefs d’œuvre français qu'ils ne représentent pas la France et son identité.
Comme je disais, les littéraires ont les raisonnements les plus foireux, toujours pour se mettre au dessus des autres.
Vous n'etes que des saltimbanques, du divertissement. Au mieux. Au pire, des politiciens. Des publicistes. Il en faut...point trop.

45. Le dimanche 29 septembre 2019 à 01:20 par Droit comparé

Comment font les avocats des États voisins qui cotisent dans un seul régime général? À mon humble avis, il est normal que les avocats, qui bénéficient par ailleurs d'une profession peu éprouvante physiquement (particulièrement les avocats d'affaires et autres avocats de conseil), cotisent avec pour référence la stabilité des retraites de l'ensemble de la population assurée et pas seulement des avocats.

En effet, avec l'argument soulevé ici consistant peu ou prou à dire "nous ont est déjà généreux car notre caisse autonome est à l'équilibre et donne quelques sousous aux autres", les traders, cadres dirigeants et autres professions très bien rémunérées pourraient avoir des énormes retraites avec un taux de seulement cotisation de 2% et affirmer: "regardez nous on est à l'équilibre, il suffit de bosser les péons!", alors que les ouvriers sur les chantiers, femmes de ménages, infirmières et autres métiers éprouvants devraient cotiser à 40% (au doigt mouillé) pour être à l'équilibre.

La solidarité c'est sur l'ensemble de la population qu'elle doit se faire. L'argumentaire tenu dans ce billet semble raisonnable à sa lecture, mais en y réfléchissant un peu il est par essence corporatiste. Après, il est parfaitement légitime que les réserves du passé que les avocats ont accumulées à la sueur de leur front servent uniquement les avocats une fois l'équilibre pour un certain nombre d'années assuré, les droits acquis devant être protégés. Sauf erreur, c'est précisément ce que prévoient les premières esquisses gouvernementales.

46. Le lundi 30 septembre 2019 à 12:29 par Colier de Perles

@45
D'ailleurs vous expliquerez aux artisans, pour la plupart illettrés, qui ont fabriqué la plupart des chefs d’œuvre français qu'ils ne représentent pas la France et son identité.
Comme ils sont morts depuis longtemps, et que le contact tellurique avec la glèbe inspirée des cimetières ne marche pas, je suis bien obligé de rigoler gface à cette pathétique tentative de se replonger dans les racines de la fRance Eternelle.
Et la revendication "scientifique" ne fait qu'accroître votre ridicule (les zartisanzillettrés qui ont taillé quelques bouts de cathédrale ne vivent pas/plus dans une faille temporelle).

Si vous en etes encore a pense que
Sans commentaire, par charité bien chrétienne.
(et ce n'est pas la seule perle)

Quant aux talents des pisseurs de code français: à compétence au moins égale, un Indien est payé 3 fois moins cher, un Sénégalais 4 fois (et Microsoft investit dans la fac de SaintLouis, Sénégal). Comme le code peut se télécharger, pas besoin de déplacer des informaticiens pour garantir un remplacement avantageux... pour les utilisateurs... Naturellement, un pisseur de code aigri peut en vouloir aux africains et asiatiques, qui cassent son monopole bâsé sur la prétention et l'igno rance

47. Le lundi 30 septembre 2019 à 13:30 par Medespoir

"Quant aux talents des pisseurs de code français: à compétence au moins égale, un Indien est payé 3 fois moins cher, un Sénégalais 4 fois (et Microsoft investit dans la fac de SaintLouis, Sénégal). Comme le code peut se télécharger, pas besoin de déplacer des informaticiens pour garantir un remplacement avantageux... pour les utilisateurs... Naturellement, un pisseur de code aigri peut en vouloir aux africains et asiatiques, qui cassent son monopole basé sur la prétention et l'ignorance."
Il faut que les pays occidentaux investissent dans l'intelligence des cadres tiers-monde. La Chine est aujourd'hui meilleur fournisseur de savants à l'agence Nasa puis vient Egypte, Japan et d'autres pays du Maghreb; L'intelligence est quelque chose de très précieux, qu'on doit toujours en investir.
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48. Le lundi 30 septembre 2019 à 17:26 par Meprisant des Très Riches

La Turquie est/a été en pointe sur les changements de sexe pas chers (et arrive à cloner des drones https://www.bloomberg.com/news/arti... -15 ans d'âge- avec un succès familial https://gulfnews.com/world/mena/al-... ).

En Inde, on peut trouver des tas de liens vers la reconnassance d'images par apprentissage profond, édités par des étudiants en informatique locaux et souvent interessants.

Normalement, la fabrication de logiciels -ça se télécharge facilement, pas besoin de radeaux sur la Méditerranée- ne nécessite comme investissement qu'un papier, un crayon et une gomme . On peut y rajouter un accès à la connaissance du moment et des conditions de travail pas trop pourries, pour que l'étudiant n'ait pas à passer son temps à quémander auprès de Papa et Maman (Cf O'Petit) pour règler ses soucis matériels.

Il est vraisemblable qu'au Sénégal, ces conditions de travail soient réunies ou en passe de l'être d'ici 5 ou 10 ans (et alors là, l'écart de salaires est tel qu'il ne faut pas compter sur les pisseurs de code et génies logiciels français pour renflouer les retraites dans 20 ans, à moins qu'ils n'aillent s'inspirer auprès d'une colline identitaire)

49. Le mercredi 2 octobre 2019 à 13:16 par Stephane

Quant aux talents des pisseurs de code français: à compétence au moins égale, un Indien est payé 3 fois moins cher, un Sénégalais 4 fois

Et ils ont tous plus de logique que vous...
Quant a vos sophismes, ils sentent le rance tellement ils sont ecules.

50. Le mercredi 2 octobre 2019 à 13:18 par Stephane

'écart de salaires est tel qu'il ne faut pas compter sur les pisseurs de code et génies logiciels français pour renflouer les retraites dans 20 ans

Bah pourquoi nous compterions dessus, puisque Eolas nous répète a l'envie que ce sont les africains immigrants en France qui vont le faire!

51. Le mercredi 2 octobre 2019 à 14:04 par Trépignant de la Talonnette

Mais, avec la généralisation du télétravail, qu'est ce que les diplômés africains iraient faire en France?

Subir des dictées et des tests de culture générale où ils seraient meilleurs que les policiers (et, a fortiori, que les politicards français: ça a fait capoter un "débat" sur l'Identité Nationale lancé par un pRésident en perte de vitesse)?

Affronter la grippe, à laquelle leur système immunitaire n'est pas préparé?

Prendre des batiaux merdiques et 10 fois plus coûteux qu'un billet d'avion (la Lutte contre le Grand Déferlement a créé des mafias - je ne sais pas si nos politicards prélèvent un pourcentage sur les passeurs :ils seraient sots d'y renoncer...)?

alors qu'ils peuvent être bien installés chez eux, à pondre de meilleurs logiciels que la production de génies logiciels français, pour le bénéfice des pauvres con sommateurs, qui payent l'addition dans tous les pays?

Je vois venir lère du Remplacement Avantageux, où des informaticiens dignes de ce nom, formés rationnellement en Asie et en Afrique (une formation informatique ne nécessite aucun investissement matériel; former à la gstion de composés du benzène te du soufre est plus coûteuse, question travaux pratiques) , mettront au chomdu nos très chers logiciens auto proclamés.
Et alors, peut être que ces très chers, très prétentieux et très corporatistes pisseurs de code se verront offrir, par la générosité sociale, une formation (sous peine de se voire radiés de Paul en Poids : apprendre à se servir d'un clavier AZERY, avec nos signes diacritiques que tout patriote se doit de chérir et d'honorer, ne serait pas un luxe.

52. Le jeudi 3 octobre 2019 à 01:00 par Stephane

Mais, avec la généralisation du télétravail, qu'est ce que les diplômés africains iraient faire en France?

Demandez à Eolas...encore une fois, c'est lui et ses copains qui nous parlent de toutes cette richesse humaine qui arrivent et qu'on est si sot de refuser.
D'ailleurs c'est une telle richesse qu'il faut absolument mettre des amendes financières aux pays qui les refusent...(la cohérence intellectuelle des immigrationnistes à la Eolas me fera toujours hurler de rire)

Enfin dans le discours. Dans le fond, si il veut des immigrés de pays sous développés, c'est bien pour avoir plus de clients. C'est bon pour son business. Et puis ca fait de la main d'oeure corvéable pour livrer ses repas à vélo.

53. Le jeudi 3 octobre 2019 à 01:06 par Stephane

endre à se servir d'un clavier AZERY, avec nos signes diacritiques que tout patriote se doit de chérir et d'honorer, ne serait pas un luxe.

Accessoirement, un clavier qwerty permet de mettre des accents sans probleme. C'est juste que encore une fois vous confondez patritiote et academicien. Ce qui confirme, une fois encore, que savoir ecrire sans faire de fautes ne rend ni intelligent, ni logique.
Encore une fois si il existe tant de mot en francais pour les manieres de bien ecrire des conneries, c'est parce que ceux qui ecrivent bien en ecrivent des tonnes....vous en etes un parfait exemple.

54. Le vendredi 4 octobre 2019 à 01:12 par Long John Silver

Maitre, il y a un point que vous avez oublie de mentionner... Les deux milliards de la CNBF sont investis dans l'economie, ils servent a financer divers projets, faire travailler et donc vivre un certain nombre de gens (pas forcement des avocats)... un peu comme ce que peuvent faire les fonds de pension.
Si cet argent est transferre dans la caisse du regime general, il est a parier qu'il servira a eponger des dettes (donc a rembourser des investisseurs majoritairement etrangers)... il ne servira plus a investir (ou en tout cas pas directement).

55. Le vendredi 4 octobre 2019 à 13:21 par Stephane

.. Les deux milliards de la CNBF sont investis dans l'economie, ils servent a financer divers projets, faire travailler et donc vivre un certain nombre de gens (pas forcement des avocats).
il est a parier qu'il servira a eponger des dettes (donc a rembourser des investisseurs majoritairement etrangers).

Je ne vois nulle part que la CNBF n'investit qu'en France sur des entreprises françaises.

Aucune caisse speciale ne devrait de toute facon exister. Il aurait fallu commencer par celle des politiciens d'ailleurs.

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