Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Quelques leçons de droit (et même un peu d'économie) à l'attention de Luc Besson

Luc Besson, réalisateur, producteur et scénariste, est un grand timide. La preuve : plutôt que me poser des questions, sans doute refroidi par mon avertissement sur mon refus de répondre à des questions juridiques, il a préféré écrire une tribune dans Le Monde, à laquelle il savait bien que j’aurais du mal à ne pas réagir. Il y confesse ainsi : « Mes connaissances en droit sont limitées » avant de le démontrer sur un quart de page.

Je ne saurais lui jeter l’opprobre : moi-même, hormis un reportage-vérité saisissant, réalisé entièrement au camescope et sans montage sur mes vacances à la Bourboule à l’automne 2003, qui a obtenu un certain succès d’estime auprès de ma maman, je ne prétends pas avoir le moindre talent derrière une caméra. Chacun son truc.

Bien joué, Luc. Tu as gagné. Alors allons-y.

Il est un délit maintenant reconnu de tous : celui de visionner des films gratuitement sur son ordinateur via Internet. On appelle ça le “piratage”, bien que l’image soit bien moins glamour que celle du capitaine Sparrow bravant les forces de l’océan.

Première phrase, première erreur. Grossière. Le Capitaine Sparrow défie le Kraken, pas les forces de l’océan. Et visionner un film gratuitement sur internet n’est certainement pas un délit. C’est même en principe parfaitement légal, ça ne devient illégal que si la personne qui diffuse les images n’en est pas l’auteur et n’a pas reçu l’autorisation de celui-ci. Ainsi, la plupart des vidéos sur les sites du type Youtube ou Dailymotion sont parfaitement légales. Même des vidéos de qualité professionnelle, comme des clips d’artiste. Par exemple, les Monty Pythons ont mis eux-même en ligne une grande partie de leurs créations sur un Channel Youtube. Tiens, Luc, à la fin, je t’ai mis un exemple de vidéo parfaitement légale qui devrait te plaire.

Assimiler internet à la délinquance, c’est assimiler les PTT à la collaboration car ils distribuaient les courriers anonymes de délation. Tu vois l’erreur ? Mais bon, tu es pardonnable : dans ta profession, à peu près tout le monde la fait.

Le piratage est tout simplement “un vol caractérisé”. Il y a 500 000 vols de films par jour en France : 500 000 connexions illégales. Les internautes français détiennent ce triste record du monde. Voilà une bien mauvaise image pour le pays des droits de l’homme.

D’abord, côté mauvaise image pour le pays des droits de l’homme, je penserais d’abord à l’état de nos prisons et centres de rétention, ou à notre 4e place au palmarès des condamnations par la cour européenne des droits de l’homme, ou à notre budget de la justice qui nous place en queue de peloton européen et inflige au justiciable des délais de traitement indignes. Mais il est vrai que je ne suis pas producteur de cinéma : qu’est-ce que j’y connais aux droits de l’homme ? Qu’est ce que des innocents qui pourrissent en prison faute de temps pour un juge de traiter leur dossier, quand on téléchargerait illégalement 500.000 films par jour en France ? Merci Luc de nous rappeler le sens des priorités.

Ensuite, le piratage n’est pas un “vol caractérisé”, expression qui ne veut rien dire. Un vol non caractérisé, ça s’appelle une relaxe, et un vol est l’appropriation frauduleuse de la chose d’autrui. Or il n’y a aucune dépossession en cas de copie illégale d’un film, ce qui exclut tout vol (il en va différemment si on vole la copie d’un film dans un supermarché sans la payer, par exemple, mais c’est le support, non l’œuvre, qui est volé, à son propriétaire, le supermarché, l’auteur ne subissant aucun préjudice).

Le “piratage” est en réalité une contrefaçon. C’est puni plus sévèrement qu’un vol simple (3 ans de prison dans les deux cas, mais 300.000 euros d’amende contre 45.000 euros pour un vol). Tu vois que la loi pense à toi.

Enfin, j’aurais bien aimé savoir d’où tu sors ton chiffre de 500.000 téléchargements quotidien. Ça me rappelle un peu le gouvernement qui est capable de me dire le nombre de délits commis en France, ou le nombre de clandestins qui y vit. Il doit avoir des pouvoirs divinatoires. Visiblement, tu confonds le nombre de connexions et le nombre de téléchargements d’œuvres. Je comprends qu’on prenne le plus gros chiffre quand on se prétend victime. Mais tu vois, moi par exemple, j’ai 10.000 à 15.000 visiteurs par jour. Mais j’ai 260.000 connexions par jour. Tu vois la différence ? Mon hébergeur la voit, lui qui fournit la bande passante.

Certains internautes se cachent derrière une idéologie, celle de la “culture gratuite”, oubliant au passage les centaines de milliers de salariés qui vivent de ce secteur. Grâce à une prise de conscience collective, le gouvernement s’apprête enfin à faire voter un dispositif qui permettra de punir les auteurs de ces vols.

Par “prise de conscience collective”, il faut entendre “lobbying efficace”, quand on voit que l’auteur du rapport ayant inspiré le projet de loi était à l’époque PDG de la FNAC. Projet de loi qui vient en discussion à l’assemblée nationale à partir du 4 mars. D’où la présente tribune. Mais de là à dire qu’il va permettre de punir les auteurs de ces infractions… Cela reste à voir, je vais y revenir.

La riposte sera graduée et donnera au pirate, une fois repéré et identifié, la possibilité de se ressaisir et de prendre conscience de son délit.

Heu… Luc… Sans vouloir être désagréable, le Conseil constitutionnel a déjà dit que la riposte graduée était contraire à la Constitution. C’est au considérant n°65. Ce que propose le projet de loi internet et création (appelé souvent à tort HADOPI), c’est, de fait, dépénaliser au profit d’une autorité administrative ayant un pouvoir de sanction après avertissement. Ce qui risque fort d’être pris pour une légalisation du piratage individuel (mes amis économistes te parleront du pouvoir des incitations, et dans ce cas de la disparition de l’aversion de la perte), puisqu’aucune sanction ne sera possible tant que l’internaute n’aura pas été averti au moins une fois. D’où le sentiment d’avoir le droit de télécharger tant qu’on n’a pas été averti, puisqu’on ne risque rien. Alors qu’aujourd’hui il est punissable dès le premier téléchargement. Tu râles parce qu’on téléchargerait 500.000 films par jour ? Je ne suis pas sûr que tu adores la suite.

Les internautes ne sont pourtant pas les seuls responsables. Comment explique-t-on qu’ils aient aussi facilement accès à des films pourtant protégés par la loi ? Le visionnage gratuit et illicite de contenus cinématographiques s’effectue sur des sites de téléchargement et de streaming (écoute en direct) très facilement accessibles sur la Toile. Ces sites ne sont pas l’oeuvre d’adolescents vaguement rebelles, mais les produits d’entreprises motivées par la recherche du profit généré par la monétisation de leur audience.

C’est là la définition d’un adolescent des années 2009, cher Luc. Depuis le temps que tu fais des films pour eux, tu devrais le savoir. Et permets-moi un travers d’avocat : répondre à une question par une question. Pourquoi en tant que consommateur n’ai-je toujours pas accès à des téléchargements légaux dans des formats compatibles avec tous les logiciels et systèmes d’exploitation des ces films protégées par la loi ? Pourquoi le seul moyen légal que j’ai d’emmener mon film préféré (Taxi 4) sur mon ordinateur est d’acheter le DVD et de le “ripper” sur mon disque dur, et encore uniquement au titre de l’exception privée, et si une mesure technique de protection ne m’en empêche pas ? Pourquoi l’offre ne s’adapte-t-elle pas à la demande et à la technique ? Le DVD est une technologie vieille de 14 ans, l’époque des modems 56k. Le piratage, cher Luc, ce sont surtout des millions de particuliers qui occupent un terrain déserté par l’offre légale.

Mes connaissances en droit sont limitées, mais il me semble que le code pénal dit clairement qu‘“en matière de délit, complicité vaut crime”.

Tu sais, sur internet, il n’y a pas que des contrefaçons de tes —tous excellents— films. Il y a aussi, au hasard, le code pénal. Une petite recherche sur Légifrance n’a jamais fait de mal à personne avant de publier dans Le Monde.

Le code pénal assimile le complice à l’auteur principal du délit. Tous deux encourent les mêmes peines. La complicité s’entendant de deux types de comportements : l’aide et assistance (je fournis un pistolet automatique à Léon, je fais le guet dans la voiture pendant que Nikita “efface” une cible pour lui permettre de prendre la fuite), et l’instigation (je paye Léon pour commettre un assassinat, je donne des instruction à Nikita pour réaliser une de ses opérations).

Cependant, en matière de contrefaçon, la mise à disposition d’œuvres protégées par téléchargement ou streaming suppose la reproduction préalable de l’œuvre sur le serveur : ces sites ne sont donc pas complices mais auteurs principaux, sous réserve des dispositions de la LCEN pour les sites ayant le statut d’hébergeur (j’y reviens, mais autant te le dire tout de suite : les nouvelles ne seront pas bonnes).

Il faut donc étendre la loi à ce cas et poursuivre les dealers.

Mais la loi s’étend déjà sur eux. Et au fait, je croyais que c’était des voleurs ? C’est des dealers, maintenant ?

Notons que ces derniers ne seront pas difficiles à identifier : ils sont connus de tous. Une loi qui sanctionnerait les voleurs sans punir les responsables de ce trafic illicite serait une loi injuste. Quelle nation accepterait de punir sévèrement les consommateurs de drogues tout en laissant leurs dealers prospérer tranquillement ?

Ah oui, ce sont des dealers. Des dealers qui donc voleraient de la drogue pour la distribuer gratuitement à leurs clients, en se finançant en mettant de la pub sur leur T-shirt et leurs pochons de drogue ?

Bon, admettons. Ça devient compliqué, cette histoire. Mais alors, dans ce scénario, le producteur de drogue, c’est qui ?

Mais… c’est toi, Luc, non ? Ah, que c’est délicat de filer des métaphores ! Mais note bien que je crois que tu as mis le doigt sur quelque chose. Car l’industrie du cinéma comme celle de la musique d’ailleurs, repose effectivement sur des comportements analogues à ceux des dealers : on crée un besoin pour hameçonner le client (bandes-annonce, matraquage publicitaire, clips alléchants sur toutes les chaînes visant le public cible) et quand il est accro, on l’oblige à payer pour l’assouvir (la place de cinéma à 10 euros, puis le DVD à 30 euros, le pay per view à 3 euros, sinon il y aura le passage à la télévision… financé par la pub ; la place de concert à 50 voire 100 euros, l’album à 25, la sonnerie à 2 euros, le single à 1 euro lisible sur un seul lecteur compatible). Sachant qu’une grande partie de la clientèle cible est mineure.

Finalement, tu es plutôt doué en métaphores.

Alors, pourquoi ne pas fermer ces sites pour mettre un terme définitif à ces pratiques ? Car ces sites, localisés à l’étranger, échappent au contrôle du législateur du pays dans lequel se produit le délit.

Ah, la main de l’étranger, manquait plus qu’elle. Sauf que, la plupart des pays du monde étant partie aux conventions internationale défendant les droits d’auteur (liste complète). C’est juste un peu plus compliqué d’aller les chercher là bas, mais c’est parfaitement possible (ton avocat te fera ça pour un peu plus cher), dès lors que la législation locale punit la contrefaçon d’œuvres protégées. Demande à Google si le fait d’être une société ”incorporated” de droit californien l’a mise à l’abri de l’ire des ayant-droits français.

Voilà pour l’histoire officielle, pourtant la vérité est bien plus complexe et dérangeante. Ces sites ne pourraient exister sans la complicité objective de bon nombre d’acteurs économiques français qui ont un intérêt financier à faire perdurer le système. L’économie du piratage sur Internet est une longue chaîne d’acteurs qui, pour la plupart, n’apparaissent pas au grand jour mais tirent profit de cette activité illégale. Pour que les sites de téléchargement et de streaming soient accessibles aux internautes, il faut tout d’abord trouver un hébergeur. Il arrive que ces hébergeurs soient de nationalité française. Cette prestation, pour un site de streaming tel que BeeMotion, de nationalité canadienne, est assurée par une grande entreprise française de télécommunication, Iliad, par l’intermédiaire de sa marque Free.

Cet opérateur perçoit chaque mois un “loyer numérique” de la part du site canadien.

Pas un loyer numérique, un loyer tout court. L’activité d’un hébergeur est de louer un espace sur ses serveurs, très précisément. C’est ce qu’a fait ta société Europa Corp pour le site du dernier film que tu as produit, Banlieue 13 Ultimatum, qui est hébergé sur des serveurs loués à la société Linkbynet, contre paiement d’un loyer.

Par ailleurs, pour gagner de l’argent, ces sites de téléchargement signent des contrats avec des régies publicitaires qui se chargent de commercialiser leurs espaces auprès de grands annonceurs. Dans l’exemple de BeeMotion, ce sont Google et Allotraffic.fr qui touchent des commissions de régie de la part de marques françaises. Ces dernières utilisent le site pour promouvoir leurs produits. La marque PriceMinister, un des leaders français de l’e-commerce, est omniprésente sur le site de BeeMotion, sous forme de bannières promotionnelles et de “pop-up” (fenêtre intruse) s’ouvrant chaque fois qu’un internaute clique pour déclencher le visionnage d’un film.

Ah, puisque tu parles de BeeMotion, voici un exemple de l’impunité dont il jouit du fait d’être basé au Canada. Il a suffit que tu en parles pour qu’il ferme.

Il existe une multitude d’exemples comme celui-là, qui attestent de façon indiscutable qu’une économie du piratage se développe sur la Toile en toute impunité. De grandes entreprises françaises sont impliquées à tous les niveaux de la chaîne de valeurs, et tirent un intérêt financier d’une activité illégale. Elles sont complices d’un délit, donc coupables, et doivent, dans un Etat de droit comme le nôtre, être condamnées et sanctionnées.

Hé non. Il y a en France une loi, dont l’équivalent existe partout en Europe, la Loi pour la confiance dans l’économie numérique, qui dit exactement le contraire. Je te la traduis, c’est vrai qu’elle est à la limite du compréhensible (c’est l’article 6, I, 2) : les hébergeurs ne peuvent pas voir leur responsabilité engagée du fait des activités ou des informations stockées à la demande d’un client s’ils n’avaient pas effectivement connaissance de leur caractère illicite ou si, dès le moment où elles en ont eu cette connaissance, ils ont agi promptement pour retirer ces données. Cette règle ne s’applique pas lorsque l’éditeur du service est son propre hébergeur.

Il y a eu des lobbystes plus rapides que ceux des producteurs de ciné…

Il faut que cesse l’hypocrisie qui permet à de grandes institutions françaises et internationales de gagner de l’argent sur le dos de créateurs qui ont perdu, rien qu’en France, 1 milliard d’euros en 2008 à cause du piratage d’œuvres cinématographiques sur Internet.

Heu… Attends. Il y aurait eu selon toi 500.000 films téléchargés par jour en 2008. Soit 18.500.000 par an. Ce qui fait un manque à gagner de 5,47 euros par film. Chiffre intéressant, quand un DVD dans le commerce coûte pas loin de 30 euros. D’où ma question initiale : quand est-ce que je pourrais télécharger légalement un film que je pourrai regarder autant de fois que je le voudrai pour 5,50 euros (à ce prix là, tu augmentes même ta marge) ?

Le cinéma continue à vivre en France grâce à quelques professionnels passionnés qui réinvestissent en permanence !

Par philanthropie exclusivement.

La loi doit défendre ces artistes. Une société qui ne protégerait pas le talent et la passion de la cupidité et du cynisme serait une société à bien des égards désespérante, et le désespoir est une maladie que la France ne peut plus se permettre d’attraper.

La loi défend déjà ces artistes, la contrefaçon d’œuvres protégées est punie depuis bien avant l’invention de l’internet. Une fois de plus, face à une situation qui ne lui convient pas, une industrie appelle l’État à l’aide pour se faire voter une loi sur mesure, négligeant ce qui existe déjà et croyant qu’il suffira d’un beau texte au JO pour régler le problème. Ça fait longtemps que juristes et économistes moquent ce travers français. Ça n’est donc ici qu’un —mauvais— remake.

Ha, et voici la vidéo promise.

Pas sûr que ça te réconcilie avec internet, à la réflexion…

La discussion continue ailleurs

1. Le lundi 16 février 2009, 15:19 par Benjamin Bini

Maître Eolas remballe Luc Besson

Il y a quelques jours de cela, Luc Besson (le réalisateur des films avec des héros musclés qui protègent des filles dedans) a fait son caca nerveux dans l’émission L’hebdo cinéma sur Canal + (voir la vidéo sur Ozap). Non content d...

2. Le mercredi 18 février 2009, 18:42 par Aikoa

Téléchargement illégal

C'était il y a quatre jours. Luc Besson a publié une tribune sur le monde où il tient un discours assez violent contre les adeptes du téléchargement. Aussi violent que faux d'ailleurs... je reviendrais sur quelques points: Il y a 500 000 vols de...

3. Le samedi 21 février 2009, 21:21 par Ecran noir

Internet est-il en danger ?

Les députés de notre pays s'apprêtent à discuter de la mise en place de la loi "Création et Internet" censée lutter contre le piratage des oeuvres artistiques sur Internet. A cette occasion et même si le sujet a déjà fait beaucoup...

4. Le dimanche 22 février 2009, 23:35 par Ma petite parcelle d'Internet...

Les bras m'en tombent...

Luc Besson donc. Sa tribune dans Le Monde et son interview sur Canal+ n'ont pas manqué pas d'agiter la blogosphère, sur laquelle il se fait tailler sévère...

5. Le mardi 24 février 2009, 23:18 par Marmuz, le webzine de chuchumuchu

Dura lex… mais on la comprend mieux avec Eolas

     Je suis tombé un peu par hasard sur le site de Maître Eolas avocat au barreau de Paris et donc la véritable identité ne vous sera pas dévoilé en ces lignes (ni en les siennes d’ail...

6. Le jeudi 26 février 2009, 16:45 par da scritch net works

Quis custodiet ipsos custodes

Qui surveille nos gardiens ? Ceux qui font les lois, ceux qui les font appliquer, ceux qui sanctionnent en fonction de ces lois. Qui, surtout pour leur dire qu'ils sont totalement en dehors de la plaque pour ce qui est de la loi Hadopi ?

7. Le dimanche 1 mars 2009, 15:57 par Ianis' world

Hadopi : Black Out sur le net

Vous avez dû en entendre parler, la loi Hadopi secoue le net et les politiques en ce moment. Pour montrer l’opposition des internautes à ce projet de loi, la Quadrature du Net à lancée un appel au Black-Out, appel auquel je répond sans atten...

Commentaires

1. Le lundi 16 février 2009 à 10:33 par Henscher

Un grand merci, cher maitre, pour cette petite note qui déclencha mon hilarité en de nombreux endroits, éclairant ainsi ce début de semaine.

Ayant lu la tribune de monsieur Besson, je m'étais fugitivement demandé ce que vous en auriez pensé. Votre réponse est, comme à votre habitude, à la fois lumineuse pour l'ignorant que je suis de la chose juridique et savoureuse pour l'amateur de belles plumes que je me targue d'être.

Et comme on dit chez moi: "Et pan, dans les dents."

Un grand bravo donc, et encore merci!

2. Le lundi 16 février 2009 à 10:35 par Alexis

J'aime toujours vous lire, mais je me demande parfois si vous vivez avec des journées de 24h comme les gens normaux...

3. Le lundi 16 février 2009 à 10:35 par JS

Euh.... 500 000 / jour = 180 millions par an donc 5-6 euros / dvd c'est plus raisonnable :)

4. Le lundi 16 février 2009 à 10:36 par shamanphenix

"Free as freedom, not as free beer". La "culture gratuite"... Monsieur Besson devrait pourtant savoir parler Anglais ?

Enfin, le pire n'est pas la faute de traduction, mais l'amalgame qu'il fait et qui démontre qu'il pense que le monde du logiciel et de l'art libre est illégal.

"Big Buck Bunny" ou "Elephant dreams", Linux ou FreeBSD, ça vous dir quelquechose, monsieur Besson ?

5. Le lundi 16 février 2009 à 10:39 par villiv

Besson... Besson... ??

ah oui, Besson, pas Besson

Dites plutôt Bul Caisson, on s'y retrouvera mieux ;-)

6. Le lundi 16 février 2009 à 10:42 par Rome

Bonjour,

Juste une remarque : 500 000 films par jour pendant un an ça fait 183 000 000 de films en 2008 (année bissextile oblige), donc effectivement plus d'un milliard en comptant le film à 5 Euros. Cordialement, -- Rome

Eolas:
Effectivement, j'ai modifié le billet sur ce point.

7. Le lundi 16 février 2009 à 10:42 par foobar

Y'a une contradiction:

"500.000 téléchargements quotidien" vs. "500.000 films téléchargés ou visionnés en 2008"

Sinon il faut noter que l'hadopi ne sanctionne pas le telechargement, mais le defaut de securisation de l'acces (grosse nuance, on n'est pas a l'abri de poursuites pour contrefacon).

8. Le lundi 16 février 2009 à 10:43 par Irfan

Merci de la part de Luc Besson pour la leçon... Et de la mienne pour nous rappeler cette belle vidéo de Mozinor. Espérons que le législateur pensera à lire ce billet, ou d'autres textes dans le même genre, avant de se précipiter pour faire plaisir au groupement des cinéastes barbus en colère.

9. Le lundi 16 février 2009 à 10:44 par foobar

D'ailleurs voir le dossier de laquadrature: http://www.laquadrature.net/files/LaQuadratureduNet-Riposte-Graduee_reponse-inefficace-inapplicable-dangereuse-a-un-faux-probleme.pdf et la note de synthèse: http://www.laquadrature.net/files/LaQuadratureduNet-20090207_Riposte-Graduee_inefficace-inapplicable-dangereuse_2pages.pdf

http://www.laquadrature.net/HADOPI

10. Le lundi 16 février 2009 à 10:46 par Natoussia

Votre humour, cher Maitre, est parfaitement délicieux.

11. Le lundi 16 février 2009 à 10:51 par Azur

Marrant, j'avais lu quelque part que l'année 2008 avait connu le plus fort taux de fréquentation des cinémas ... Va falloir que je retrouve ça !

Eolas:
Avec le Wi-Fi, tout est possible…

12. Le lundi 16 février 2009 à 10:57 par XXX

Tout d'abord une question juridique, Si je vais sur BeeMotion regarder le dernier film de Besson, Suis-je coupable de quoi que ce soit d'illégal ?
-Je peux supposer que BeeMotion a acheter une licence pour faire du Streaming (après tout TF1 diffuse gratuitement des films de besson en financant sa licence par de la pub)
-Je peux aussi simplement supposer que comme de nombreuses personnes Monsieur Besson à déposer son oeuvre sur le net lui même et souhaite qu'elle soit vue, après tout david TMX le fait bien !

Eolas:
La présomption d'innocence impose au parquet de prouver que le spectateur avait connaissance du caractère illicite de la représentation. Il faut voir les mentions du site ou des vidéos. C'est du cas par cas.

Question corrolaire Prenons un site qui paye (plus ou moins) les licences par exemple deezer Sachant que j'ai le droit d'enregistré le dernier Madonna à la Radio (C'est pas que j'ai des gout de chiotte mais essayez d'écouter autre chose à la radio) Ai-je le droit d'enregistré la musique diffusée sur deezer (Ce qui techniquement assez simple, et même le meilleur DRM du monde n'empechera pas de brancher un enregistreur sur la sortie de la carte son) je crois qu'il y a quelques parts dans la loi un l'auteur ne peut interdire etc... et donc que c'est légal

Eolas:
Oui, c'est de l'exception de copie privée.

13. Le lundi 16 février 2009 à 11:00 par Barth

Merci cher Maître.

Il est heureux de voir des acteurs référents de la Toile répondre aux inepties des professionnels du secteur de la création artistique qui, faute de connaissance juridiques, assimilent propriété matérielle et immatérielle et qui, plutot que de presser leurs distributeurs de mettre au point des offres et des modèles de distribution innovants, pensent pouvoir utiliser leur notoriété pour convaincre avec des arguments, des raccourcis et des à-peu-près qui n'abusent que les ignorants (et de trop nombreux hommes politiques!) Je terminerais en parodiant Athos, "Maniez la camera et dirigez les acteurs M. Besson, vous vous tirez galamment de ces deux exercices mais laissez réflechir M. le juriste, cela le regarde".

14. Le lundi 16 février 2009 à 11:00 par h

Deux points.

Le premier concerne le chiffre de 500000 téléchargement. Ces 500000 téléchargement c'est par jour. Si je recalcule à l'année, ça fait 5.47 euros par film. Ceci dit, ce chiffre a une histoire étonnante. A l'origine, c'était 450000. Luc Besson voit grand, il augmente de 10%

Faisons un peu d'arithmétiques. En gros, il y a 15 millions d'abonnés ADSL en france. Soit donc 450000 téléchargement de films par jours.

450000/15000000 = 0.03.

Donc un abonnement ADSL télécharge0.03 film par jour, ou dit autrement 3 films tous les 100jours. J'arrondis grossierement à 3 films tous les 3 mois, on arrive au chiffre facilement appréhendable d'un film par mois.

Moralité de l'histoire, sans même remettre en cause le chiffre de 450000, on arrive à ce résultat (second degré inside): "la création culturelle en france est en danger car les gens piratent un film par mois".

(source: http://www.ecrans.fr/450000-films,4799.html , qui contient le lien vers le document powerpoint d'une pauvreté assomante contenant le chiffre de 450000 téléchargements, et plus particulièrement http://fr.readwriteweb.com/2008/11/18/a-la-une/rapport-hadopi/ qui est lui, très intéressant).

Deuxième point, plus spécifique à Luc Besson.

J'ai lu, lors de la sortie de son chef d'oeuvre "arthur et les minimoys" que la production était payée par les contrats publicitaires avec une banque, et par les goodies du film qui allait sortir. Pourquoi ne pas pousser la logique jusqu'au bout? Puisque le film est déjà payé et que le but de cette oeuvre d'art est de faire de la pub, alors montrons là, offrons la gratuitement. Mettons là sur youtube, sur dailymotion. Proposons des écrans géants sur les places publiques afin de diffuser ce si beau film.

Enfin, juste une petite pique contre le Monde. Cet article est rangé dans la catégorie "Culture". Il y a manière de se plaindre. C'est dans la catégorie, économie, sous catégorie "lobbying" que cet article devrait se trouver.

15. Le lundi 16 février 2009 à 11:01 par 1bR

Il parle de 500 000 films/jour visionnés sur internet soit : 128 500 000 films regardés "illégalement" sur internet en 2008. Et petit calcul fait, 1 millard sur la somme précédente nous ramène à un peu moins de 8 euros le film, le prix d'une place de ciné... Son calcul tomberait sous le sens si on considérait que tous ces gens seraient EFFECTIVEMENT allés voir ces films à ce prix prohibitif dans un cinéma... C'est de l'économie pure et simple : Offre <> Demande. Si l'offre est à prix plus bas (ici, gratuit par le piratage) alors la demande monte (et ici en flèche !).

Donc son calcul arythmétique est correct mais son raisonnement économique est purement insensé !

cordialement, maitre !

1bR.

16. Le lundi 16 février 2009 à 11:01 par SilatroP

héhéhéhé! Je me remémore avec un sourir mes cours de droit de la propriété industrielle et intellectuelle qui virent poindre au fils des séances quotidiennes une mémorable crise de nerfs de la part de l'un de mes camarades de classe, fils de producteur. À l'ouïr on aurait penser que le piratage était un crime si terrible qu'il ne put être sanctionné que par la peine capitale.

Rien que le fait de véhiculer ces "aberrations légales" vous seriez - pour eux - complice et co-auteur du dit crime. Faites-gaffe, vous sortez à peine d'une mauvais rhume fort commenté!

17. Le lundi 16 février 2009 à 11:02 par Natoussia

...en revanche, vous etes nuls en maths, d'après les commentaires ! Ha ha ha !

18. Le lundi 16 février 2009 à 11:03 par Damien D

> Mes connaissances en droit sont limitées, mais il me semble que le code pénal dit clairement qu'"en matière de délit, complicité vaut crime".

Pour un juriste, c'est une phrase collector... La complice serait donc puni plus sévèrement (crime) que l'auteur (délit)? :-)))

> Ce que propose le projet de loi internet et création (appelé souvent à tort HADOPI), c'est, de fait, dépénaliser au profit d'une autorité administrative ayant un pouvoir de sanction après avertissement. (...) D'où le sentiment d'avoir le droit de télécharger tant qu'on n'a pas été averti, puisqu'on ne risque rien. Alors qu'aujourd'hui il est punissable dès le premier téléchargement.

Voilà une argumentation que je trouve très pertinente et très intéressante! Je ne l'avais jamais entendu avant...

19. Le lundi 16 février 2009 à 11:03 par Azur

J'ai retrouvé !

M. BESSON est bien de ceux qui se plaignent la bouche pleine : " En conséquence, on parle de crise du cinéma de façon continue alors que l'argent n'a jamais été aussi abondant pour la production de films. Même les recettes en salles ont progressé, y compris pendant la période 1965/1985, grâce à l'augmentation du prix du billet."

Source : ce bon vieux wikipédia ou vous trouverez tous les chiffres.

20. Le lundi 16 février 2009 à 11:10 par Guillaume

Là oú Besson n'a pas tord, même si il le dit assez maladroitement, c'est que dans l'histoire il y a quand même tout un ensemble d'acteurs que le piratage arrange bien. Là où il se plante c'est qu'il vise les mauvaises personnes (les hébergeurs au lieu des fournisseurs d'accès).

Le haut débit ne se serait pas aussi bien vendu si il n'y avait pas eu des arguments marketing qui frolent la mauvaise foi (d'un point de vue de la légalité j'entends): avec tel débit vous pourrez télécharger des films très rapidement.

Eolas:
Non, non et non. Des films peuvent être téléchargés légalement, depuis le début de l'ADSL. Les creative commons, c'est pas pour les chiens. Et si les ayants drotis d'œuvres commerciales ont été aussi bêtes que les ayant droits des artistes musicaux il y a dix ans, ce n'est pas la faute des FAI. Imaginons que lors de l'apparition de la cassette audio au milieu des années 60, les ayants-droit aient refusé d'utiliser ce support enregistrable et réenregistrable, donc pour eux synonyme de piratage. Aurait-il fallu blâmer Philips et BASF de continuer à en fabriquer ? Certes, une bonne partie aurait fini dans les cours de récré pour échanger de pair à pair les 33 tours enregistrés dessus, mais ces cassettes permettaient d'enregistrer des conférences, des sermons, des maquettes, tous ces usages étant légaux. Le fait qu'un support soit utilisé, même massivement, même majoritairement pour une activité illicite ne le rend pas illicite pour autant dès lors qu'un usage licite existe. C'est le principe de la liberté. Et pour ma part, je ne télécharge pas de films. Je suis néanmoins bien content de jouir de l'ADSL qui me permet une connexion continue pour le même prix, donc d'utiliser des logiciels légaux comme Skype.

21. Le lundi 16 février 2009 à 11:27 par nicolas

Merci pour ce billet, qui remet bien les choses en place.

En matière de téléchargement légal et illégal, la situation actuelle est sans doute loin d'être satisfaisante, mais ce n'est pas en écoutant les gens qui ont comme seul mot d'ordre "Plus de fric à très court terme" que cela s'arrangera. Les propos de besson sont un concentré d'ignorance crasse, de clichés et d'absurdité. Ils virent même aux nauséabond lorsqu'il évoque la défense des droits de l'homme pour protéger les intérêts des producteurs à n'importe quel prix : ces derniers mois, on a beaucoup entendu les ayants-droits évoquer un ré-équilibrage entre liberté d'expression et droit d'auteur.

Donc quand je pense à Besson, J'entend cette formidable (!) chanson de Patrick Sébastien : "Ah si tu pouvais fermer ta gueule..."! (je ne connais pas la suite)

22. Le lundi 16 février 2009 à 11:33 par NormalienEnPuissance

Maitre, Merci pour cette vidéo, hilarante. Pourtant, le tutoiement et le ton véhément me laissent perplexe..." Luc " est il l'un de vos amis?

23. Le lundi 16 février 2009 à 11:41 par leinad

et à qui profite le non-crime? Luc Besson defend il les ayant-droit ou les producteurs et autres intermédiaires? le piratage existe-t-il parce que le prix des objets est trop elevé et que l'artiste n'en perçoit qu'une infime partie? quand on connait (jen parle en connaissance de cause) les principes de répartition de la Sacem, par exemple, on est en droit de se demander si les efforts ne sont pas à faire en direction des organismes qui gèrent les droits. certains artistes commencent à oublier le support physique pour ne diffuser que via internet. et ils ne s'en portent que mieux, car les vautours ne sont pas là pour empocher leur non-dû. payer, je veux bien, et je le fais, mais que mon obole aille dans la poche de ceux qui sont en droit de le recevoir.

24. Le lundi 16 février 2009 à 11:43 par Adrien

@1br en 14 500 000 x 365 font plus 182 500 000 que 128 500 000. Donc bien 5,47 euros le téléchargement pour faire perdre un milliard. Donc on est bien moins cher qu'une place de cinéma (8 euros en plein tarif) ou d'un DVD.

Cela dit la comparaison d'Eolas avec le DVD (30€) me semble plus juste que celle de la place de ciné, car il offre le même service que le téléchargement, à savoir la possibilité de regarder autant de fois que l'on veut une oeuvre chez soi. Et sa question fait alors vraiment mal si la partie retribution des acteurs et de la production du film coute 5,47€ par copie, qu'à cela pour un DVD il faut rajouter le coût de production du support (d'un seul support), quelle est la marge faite sur la vente d'un DVD? Même s'il n'est vendu que 20€?

25. Le lundi 16 février 2009 à 11:47 par Robi

Permettez moi, cher Maitre, pour une fois où je crois pouvoir apportez quelques précisions à l'un de vos articles (au demeurant excellent) :

je suis étonné que vous-même n'ayez pas mieux distingué le délit de piratage contrefaçon du fait de ne pas protéger son IP, introduit par la future nouvelle loi (si j'ai bien compris, ce ne sera pas un délit, juste un fait punissable administrativement). On pourrait croire qu'il s'agit forcément de la même personne, ou au moins de complicité. Mais vu les moyens de recours prévus, il sera difficile de le vérifier

De plus, votre texte pourrait laisser croire que ce sera en remplacement de l'accusation de contrefaçon, alors qu'il s'agit d'une couche supplémentaire.

26. Le lundi 16 février 2009 à 12:07 par Vicnent

Ah, le téléchargement... Alors, c'est voler ou pas ?

27. Le lundi 16 février 2009 à 12:10 par YR

Ce qui est terrible, c'est que lemonde.fr (beaucoup de lecteurs) offre ainsi une tribune à Luc Besson pour faire du lobbying au moment de la discussion d'une loi, sans penser à mettre en rapport ses propos avec les faits ou la loi.

En gros, ce lobbyiste dit n'importe quoi, mais il peut publier dans un journal son opinion car il est "vendeur".

Par contre, publier les nombreuses analyses ou réactions qui démontent les inepties de ce monsieur est encore au-dessus des forces de lemonde.fr...

28. Le lundi 16 février 2009 à 12:17 par indi

Merci pour la pétition des fabricants de chandelles, bougie, lampes et autres.

29. Le lundi 16 février 2009 à 12:25 par Noface

@Guillaume, Si je peux me permettre, je crois que vous avez mal compris/lu la comparaison avec FAI/PTT. (A moins que ce ne soit moi :/ .)

(Si vous avez un peu de temps, je vous conseille de lire http://www.ecrans.fr/Tout-le-monde-a-interet-a,5762.html et regarder la conference du M. en question. (bien qu'il prêche aussi un peu pour sa paroisse et que ce soit plus tout recent, c'est tout à fait d'actualité))

30. Le lundi 16 février 2009 à 12:33 par Barth

Comme j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire Maître, vos articles sont de grande qualité et je les apprécie. Cela dit, la modification que vous avez faites en fin de billet devrait vous valoir votre premier (mais magnifique) prix Busiris décerné par l'Académie!! (1ère version: 2000 le dvd, Luc, tu te moques de nous! 2nd version: 5,50€ le dvd, comment se fait il que les dvd soient vendus 30€?!?) C'est manifestement un superbe Busiris qui prend forme sous les yeux des lecteurs assidus de la maison! Rachida Dati, sors de ce blog!

Eolas:
Le Busiris ne s'applique pas aux erreurs d'arithmétique.

31. Le lundi 16 février 2009 à 12:36 par Starbe

Bravo, cher maitre. Je vous lis depuis quelque temps et cet article est un de vos meilleurs

32. Le lundi 16 février 2009 à 12:47 par Rome

Rebonjour,

Je ne doutais pas que le billet soit changé aussi rapidement, mais 500 000 * 366 fait 183 millions et non 18.5 millions (qui mettrait le dvd à 50 euros plus quelques bananes). Errare humanum est, sed perseverare diabolicum...

Pour mes deux premiers commentaires, je me trouve fort agressif et m'en excuse par avance...

Rome.

33. Le lundi 16 février 2009 à 12:54 par Bert

Mais surtout faut pas trop que l'industrie du cinéma se plaigne. tant que les films sont telechargés c'est qu'ils interessent encore un tant soi peu et que finalement l'industrie fonctionne toujours. Mais je peux vous dire, je vis au milieu de jeunes et ce ne sont pas eux qui telechargent le plus, donc, méfiez vous ! A force de produire un cinéma de merde, les jeunes ne vont meme plus se rendre dans les salles ! Et là, fini de se sucrer des millions de dollars comme cachets les gars ! voilàmon coup de gueule presque hors sujet...

34. Le lundi 16 février 2009 à 12:56 par Sid

@14: c'est le problème du calcul du fameux taux de substitution sur lequel même ces "spécialistes" ont du mal à accorder leurs violons. Un exemple parfait, qui rejoint le discours de L.Besson est le rapport HADOPI dont la lecture est pour le moins amusante:

http://fr.readwriteweb.com/2008/11/18/a-la-une/rapport-hadopi/

http://sid.rstack.org/blog/index.php/312-tout-pareil

35. Le lundi 16 février 2009 à 12:56 par Maître Nègre

Luc Besson ferait bien d'être un bon réalisateur avant de jouer les mauvais juristes, ça serait un point de départ au moins...

36. Le lundi 16 février 2009 à 12:57 par Stef

Mdr !

37. Le lundi 16 février 2009 à 13:01 par Maboul Carburod....z

M Besson pratiquerait-il "l'approximation frauduleuse de la chose d'autrui" ?

(Le Droit pour les Meskidis)

38. Le lundi 16 février 2009 à 13:02 par Arthirs

Cher Eolas, une petite erreur s'est glissée dans votre billet : Google, bien qu'ayant son quartier général en Californie, est immatriculée dans le Delaware.

CNN Money : Google

Eolas:
Le fait qu'elle soit immatriculée dans le Delaware n'empêche pas qu'il s'agit d'une société de droit californien. Au contraire même car c'est à la condition d'être off-shore qu'une société immatriculée dans le Delaware bénéficie d'une régime fiscal très avantageux.

39. Le lundi 16 février 2009 à 13:03 par ramon

Même quand il se plante dans une multiplication ( 500 000 par 366), l'avocat se plante en sens inverse dans la division ( un milliard divisé par le produit précédent) Du coup, il obtient le bon quotient de 5,47 €, seul chiffre utile et significatif pour la comparaison.

On ne dira jamais assez la supériorité des professionnels du droit sur les professionnels du chiffre.

40. Le lundi 16 février 2009 à 13:09 par Cobab

YR : c'est un journal papier, on peut y écrire n'importe quoi.

Les gens sérieux vont sur les blogues.

41. Le lundi 16 février 2009 à 13:18 par Le_Pompiste

Hors sujet, certes, mais un éclairage intéressant sur un thème cher au Maitre des Lieux : les clandestins profiteurs de la générosité Française.

42. Le lundi 16 février 2009 à 13:29 par Bob

Et bien vous êtes en forme à ce que je vois !

Si votre santé se porte aussi bien que votre plume clavier, c'est que vous êtes guéri :)

Bon billet à l'humeur ravageur, ça fait plaisir

43. Le lundi 16 février 2009 à 13:31 par Enneite

Très très intéressent ! J'adore !

44. Le lundi 16 février 2009 à 13:33 par gcore

Juste un petit commentaire sur l'association "adresse IP / Détenteur de la ligne"...

Malheureusement, l'adresse IP seule ne permet pas de justifier comme quoi le détenteur de la ligne est le pirate. En effet, si seul le FAI est en mesure d'associer cette adresse IP avec un nom, usurper une adresse IP est tellement facile de nos jours.

En fait, pour pouvoir affirmer que cette personne est bien le pirate, il faut associer à cette adresse IP l'adresse MAC utilisée, i.e. l'adresse matérielle du modem utilisé par le pirate.

Un exemple concret d'abonné faussement accusé de piratage par un FAI : http://www.pcinpact.com/actu/news/48813-comcast-cadillac-records-p2p-dmca.htm .

Encore une faille dans la Loi... Triste vérité s'il en est.

45. Le lundi 16 février 2009 à 13:34 par GaKaTaN

Ce Besson a voulu jouer son beau en parlant d'un domaine qui ne contrôle pas du tout et le voilà maintenant tourné au ridicule un peu partout sur le net ... tant mieux !

Bravo Maitre Eolas pour cette analyse de texte forte instructive ;-)

46. Le lundi 16 février 2009 à 13:36 par Michael

Je ne peux que lever mon chapeau face à cette démonstration brillante.

Cela ne doit jamais faire oublier qui est l'interlocuteur et sa supposée indépendance ou neutralité.

47. Le lundi 16 février 2009 à 13:38 par Stan

Excellent article qui m'a fait rire seul devant mon ordi !

Reste qu'il (l'article) soulève quelques questions:

- comment protéger son IP et démontrer que l’on n’a pas téléchargé une œuvre ? Sachant qu'un Pirate Bay introduit depuis plus d'1 an un générateur d'IP (sur un tracker torrent vous avez l'ensemble des IP qui permettent de télécharger un fichier ... puis une communication P2P pour mettre à jour cette liste et choisir les "morceaux" dont on a besoin pour compléter la totalité du fichier). Or parmi les "fausses" IP de Pirate Bay ... s'il y a mon IP ... que faire ?

- tout ca est bien beau mais là encore personne ne parle du téléchargement via newsgroup en SSL. Il n'y a pas d'upload donc pas de partage de fichier. Le cryptage SSL empêche la plupart des tiers de voir ce qui est téléchargé. Avec ce type de téléchargement, le contrefacteur est totalement invisible (y compris de son FAI). Hadopi (je sais que le terme est inexact) va encore viser les "téléchargeurs" du dimanche sans s'attaquer aux téléchargeurs massifs.

48. Le lundi 16 février 2009 à 13:39 par DM

@Eolas: Peut-être que M. Besson fait allusion, quand il parle de complices, aux auteurs de logiciels p2p. Or, depuis la loi DADVSI et un des amendements surnommés par certains parlementaires "Vivendi Universal", la mise à disposition de logiciels manifestement destinés à la mise à disposition du public non autorisée d'oeuvres ou d'objets protégés est un délit (CPI L335-2-1).

Le problème est bien sûr de caractériser en quoi un logiciel serait destiné à la mise à disposition non autorisés de contenus... C'est un peu le même problème que celui des fabricants de grosses berlines : sont-elles manifestement destinées à commettre des "casses" ?

Eolas:
Vous noterez qu'à ce jour, cet article n'a fait l'objet d'aucune application. Legislator at work.

49. Le lundi 16 février 2009 à 13:42 par foobar

@gcore:

Je veux bien des cours pour usurper une adresse IP sur une connexion TCP si c'est si facile ;) Dans l'affaire comcast, il n'y a pas usurpation, il s'agit d'une erreur de la part de comcast (bases de donnée pas à jour).

50. Le lundi 16 février 2009 à 13:44 par Fabrice Epelboin

Quelle forme en effet, c'est parfait... Juste un petit détail et une petite question...

Le fait de nommer cette loi Hadopi n'est pas rigoureux d'un point de vue juridique, mais prend tout son sens d'un point de vue SEO, il faut peser le pour et le contre, mais cela se discute (autour d'un verre, quand vous voulez).

Mozinor ne viole pas les droits d'auteurs ? Il a passé des accords ? Dailymotion l'a fait pour lui ? J'aimerais en savoir plus...

Eolas:
Exception de parodie et de pastiche, art. L.122-5, 4° du CPI.

51. Le lundi 16 février 2009 à 13:48 par foobar

> tout ca est bien beau mais là encore personne ne parle du téléchargement via newsgroup en SSL. > Il n'y a pas d'upload donc pas de partage de fichier.

Quand le telechargement ne se fait pas via p2p (usenet, rapidshare, streaming, etc.) il n'y a pas mise à disposition. Le délit de contrefaçon est donc moins évident (dans toutes les affaires jugées en France il y avait mise à disposition, soit par p2p, soit par échange de cd gravés). Ce type de téléchargement ne sera donc a priori pas inquiété par la loi.

On connait donc le prix de l'impunité (de l'ordre de 5 EUR par mois pour usenet ou rapidshare), c'est donc une sorte de licence globale avec 0 EUR qui reviennent aux créateurs.

Eolas:
D'une part, la contrefaçon n'exige pas de mise à disposition. En outre, pas de mise à disposition par rapidshare ? Mais dès lors qu'il peut y avoir téléchargement il y a nécessairement mise à disposition !

52. Le lundi 16 février 2009 à 13:50 par Delio

Amusant.

J'étais en train de lire ce billet et écoutais d'une oreille distraite (mes yeux étant braqués sur l'écran de mon PC) l'émission "Edition Spéciale" de Canal +. Et là j'ai pu apprécier, une fois de plus, l'énorme travail de "recherche journalistique" (je mets des guillemets pour ne pas me faire écarteler par Aliocha) de la potiche de service qui a repris mot pour mot les assertions de Besson (un patronyme bien lourd à porter ces derniers temps) ajoutant même que BeeMotion avait décidé de son propre chef sa fermeture définitive, bizarre ce n'est pas ce que j'ai compris de leur message en page d'accueil. Maintenant, que Canal+, grand argentier du cinéma français, appuie, ça ne m'étonne qu'à moitié, mais la ficelle est vraiment très grosse.

53. Le lundi 16 février 2009 à 13:57 par hct

Par rapport au commentaire numéro 12 sur l'enregistrement de deezer, il convient de rappeler les CGU du service:

IV. Mesures techniques de protection des enregistrements

ii) L'Utilisateur s'engage à n'employer aucune mesure technique de nature à permettre de contourner l'impossibilité de procéder au Téléchargement des Enregistrements communiqués au public en ligne à partir du Site et visant à permettre la conservation permanente dans l'unité de stockage de son terminal de réception quel qu'il soit (PC, téléphone mobile, portable média player, etc..) de fichiers numériques reproduisant un Enregistrement en vue de procéder à une écoute individualisée des Enregistrements sans limitation du nombre d'écoutes ni de reproductions sur tout autre support et/ou terminal de réception (physique et/ou numérique).

http://www.deezer.com/legal/conditions-generales-utilisation.php

54. Le lundi 16 février 2009 à 13:58 par terrienquisecroitmalin

Mais si je grave sur DVD ce que je télécharge, les DVD étant taxé pour les droits d'auteur (c'est vieux mais j'ai entendu ça vers la fin des années 90), je paye les droits d'auteurs, non?

Eolas:
Non. Vous acquittez une taxe parafiscale qui sert à subventionner la création d'œuvres en France. Ça ne vous donne aucune droit : il n'y a pas de contrepartie à une taxe.

Par ailleurs, si je télécharge une œuvre qui a été diffusé sur une chaine hertzienne en claire, où s'arrête la copie privée? On a encore le droit de copier ce qui passe à la télé, non? Je doute que le fait de le faire par un moyen alternatif ou de ne pas le faire en direct change grand chose.

Eolas:
Déjà discuté dans l'affaire wizzgo. Ça change tout, wizzgo l'a appris à ses dépens.

Si l'œuvre n'est pas disponible par offre légale en france, suis-je obligé de m'en remettre à l'achat off-shore?

Eolas:
Légalement, oui.

Tout ça pour dire qu'il me semble qu'il me semble qu'il y a de toute façon beaucoup de zones d'ombres ou la nécessité d'un peu de pédagogie sur l'ensemble de la question. Je ne crois pas que dire ou faire dire à une loi "le téléchargement sur internet est interdit" soit si simple.

N.B. : Je ne suis pas juriste. Ce sont seulement les questions que m'imposent un peu de logique et de réflexion.

55. Le lundi 16 février 2009 à 13:58 par gcore

@foobar :) Oui usurper n'est pas si facile pour celui qui n'y connait rien en informatique, mais croire que c'est facile pour autant, tout dépend du contexte. Il est vrai que j'ai fait un raccourci sémantique mais ce n'est vraiment pas impossible (je ne donne pas de cours en la matière et ne prône en aucun cas cet usage). Cela dit, un internaute laisse toujours des traces, ne manque le plus souvent que le bon limier pour les repérer.

Dans le cas de l'affaire cité en exemple, certes la base de donnée de Comcast n'était pas à jour, mais quand bien même elle l'aurait été, rien n'empêche de pirater matériellement une ligne (et de laisser son détenteur officiel dans la mouise).

Bref, rien n'est jamais vraiment simple quand on veut bien y regarder de plus près...

56. Le lundi 16 février 2009 à 13:59 par Bassman

gcore : Oui, mais…

Une adresse mac se change sans aucunes difficultés, et peut la rendre tout aussi caduque que le traçage par IP, comme vous le dites si justement.

Très beau billet maître Eolas sinon.

Merci à vous

57. Le lundi 16 février 2009 à 14:01 par El Re

Maître, vous écrivez :

"Enfin, j'aurais bien aimé savoir d'où tu sors ton chiffre de 500.000 téléchargements quotidien. "

J'ai lu qu'elle venait d'un rapport commandité par la SAGEM (?) dont on attend toujours la version complète (i.e. avec la méthode de calcul des dits chiffres)...

Il y a une étude hilarante sur l'origine aux US du chiffre de "750 000 emplois par an" en moins dû au piratage que tout le monde (industries du disque, sénateurs) reprend.

http://arstechnica.com/tech-policy/news/2008/10/dodgy-digits-behind-the-war-on-piracy.ars

Tenez-vous bien, ce n'est pas une blague... le chiffre provient d'un article de Forbes du 25 octobre 1993 (sic)! et oui, je confirme cela concerne le piratage par peer-2-peer... 1993!

58. Le lundi 16 février 2009 à 14:02 par foobar

@gcore

Mais dans ce cas l'HADOPI a raison de deconnecter la ligne, vu que c'est la non-sécurisation qui est punie (Mme Michu avait qu'à se protéger, voyons ;)

59. Le lundi 16 février 2009 à 14:02 par Guillaume

@Eolas

Je suis désolé mais je maintiens mes propos. Je ne nis pas le caractère licite de l'activité de fournisseur d'accès, je dis juste que ça les arrange bien quand même et que ce sont eux les grands gagnants du piratage (plus ou moins malgré eux, certes). Le rapport Attali allait dans le même sens en soumettant l'idée de taxer les FAI pour rémunérer les ayants-droits.

Eolas:
Je maintiens les miens. Dire que c'est la faute des FAI, ils n'avaient qu'à pas proposer du haut débit est un peu facile, je l'ai moi même assez attendu, et je suis titulaire de deux abonnements ADSL, un à mon domicile et un à mon cabinet : je ne fais du téléchargement illicite sur aucun des deux. Je veux donc croire qu'ils s'enrichissent grâce à des clients qui sont honnêtes dans leur majorité.

Je suis d'accord sur l'existence d'avantage légaux à l'asdl (depuis l'étranger j'aime moi même écouter mes stations de radio préférées), néanmoins même si ça n'a jamais été explicitements formulés ainsi (ils sont malins), on ne nous l'a pas vendu pour ces raisons là. (de la même façon qu'on ne nous a pas vendu des graveurs de CD uniquement pour faire des copies de sauvegardes).

Eolas:
Et que le succès du minitel n'est pas dû à l'annuaire électronique, je sais. Il demeure : aujourd'hui, l'internet propose assez de services légaux pour justifier l'existence du haut débit. Imaginons qu'une invention permette de mettre fin du jour au lendemain au téléchargement illégal. Je ne suis pas sûr que les abonnements vont se résilier par millions.

Après recherche : -1994 : création du mp3 -1999: création du divx, ouverture de napster et 1ere apparition de l'adsl en France (il faudra attendre un peu pour un réel fonctionnement) -2000: offre aol à 99frs pour une connection illimité en bas débit -2002 : publication des licences créative commons -2004 : ouverture de journal d'un avocat -2005 : fondation de youtube

Mais d'un point de vue légal je suis d'accord les FAI sont irréprochables (sur cet aspect).

Eolas:
Et voilà : mon rythme de publication et la longueur de mes billets rendent le haut débit indispensable depuis 2004.

60. Le lundi 16 février 2009 à 14:04 par Kemmei

Comme quoi, il ne suffit pas de faire des films à succès pour connaitre le droit. Dingue !

Eolas:
Vous parlez de l'échec commercial de mon film de 2003 ?

61. Le lundi 16 février 2009 à 14:05 par El Re

>Ce que propose le projet de loi internet et création (appelé souvent à tort HADOPI), c'est, de fait, dépénaliser >au profit d'une autorité administrative ayant un pouvoir de sanction après avertissement.

De fait, car j'ai cru comprendre que la loi Hadopi créait un délit nouveau (non sécurisation de son ordinateur), qui n'empêche pas les ayants-droit de porter plainte pour contrefaçon.

Eolas:
Non, ce n'est pas un délit, ça ouvre la porte à une sanction de la HADOPI, sauf si l'accès est utilisé par fraude. Mon détecteur à usine à gaz grille un fusible quand il lit ça.

62. Le lundi 16 février 2009 à 14:20 par gcore

@Bassman Oui en effet. ;) C'est triste mais bon, c'est comme ça...

@ foobar LOL C'est exact ^^ Quand je vois le degré de compétence des utilisateurs que je dépanne en entreprise pour des problèmes informatiques, ça laisse craindre le pire à domicile ;) (et encore il s'agit là d'utilisateurs diplômés en informatique...)

63. Le lundi 16 février 2009 à 14:21 par MB

11. Le lundi 16 février 2009 à 10:51, par Azur Marrant, j'avais lu quelque part que l'année 2008 avait connu le plus fort taux de fréquentation des cinémas ... Va falloir que je retrouve ça !

Eolas: Avec le Wi-Fi, tout est possible…

Absolument génial ! Le comble de la perversité !! Aller au cinéma avec son ordinateur et regarder un autre film pendant la séance !!! Il faut que j'essaie.

64. Le lundi 16 février 2009 à 14:22 par Guillaume

Besson Besson ... Je me rappelle qu'il y a quelques années, il chantait déjà le même air mais avec des paroles un tout petit peu différentes : il tapait juste sur les FAI qui faisaient des pubs vantant les téléchargements de films (illégal selon Besson). Mais si ma mémoire est bonne, Besson, c'est pas lui qui produit des films avec des voitures qui dépassent toutes les limitations de vitesses ???

65. Le lundi 16 février 2009 à 14:22 par Azur

La bonne blague. Non sécurisation de son ordinateur ... J'aimerai bien savoir comment on détermine si un pc (plus précisément la connexion) est sécurisé ou non.

Eolas:
Facile. Il suffit de créer une usine à gaz. « Art. L. 336-3 nouveau du CPI. – La personne titulaire de l’accès à des services de communication au public en ligne a l’obligation de veiller à ce que cet accès ne fasse pas l’objet d’une utilisation à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sans l’autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu’elle est requise.

« Le fait, pour cette personne, de manquer à l’obligation définie au premier alinéa peut donner lieu à sanction, dans les conditions définies par l’article L. 331-25.

« La responsabilité du titulaire de l’accès ne peut être retenue dans les cas suivants :

« 1° Si le titulaire de l’accès a mis en œuvre l’un des moyens de sécurisation figurant sur la liste mentionnée à l’article L. 331-30 ;

« 2° Si l’atteinte aux droits visés au premier alinéa est le fait d’une personne qui a frauduleusement utilisé l’accès au service de communication au public en ligne, à moins que cette personne ne soit placée sous l’autorité ou la surveillance du titulaire de l’accès ;

« 3° En cas de force majeure.



Et voici la liste des moyens de sécurisation :

« Art. L. 331-30. – Après consultation des parties intéressées ayant une expertise spécifique dans le développement et l’utilisation des moyens de sécurisation destinés à prévenir l’utilisation par une personne de l’accès à des services de communication au public en ligne, la Haute Autorité peut établir la liste des spécifications fonctionnelles pertinentes que ces moyens doivent présenter pour être considérés comme exonérant valablement le titulaire de l’accès de sa responsabilité au titre de l’article L. 336-3.

« Au terme d’une procédure d’évaluation certifiée prenant en compte leur conformité aux spécifications visées au précédent alinéa et leur efficacité, la Haute Autorité peut labelliser les moyens de sécurisation dont la mise en œuvre exonère valablement le titulaire de l’accès de sa responsabilité au titre de l’article L. 336-3. Cette labellisation est périodiquement revue.

« Un décret en Conseil d’État précise la procédure d’évaluation et de labellisation de ces moyens de sécurisation.



Est sécurisé… ce qui est sécurisé, tant qu'on vous dit que c'est sécurisé.

66. Le lundi 16 février 2009 à 14:23 par Franc belge

« Il faut que cesse l'hypocrisie... »

Oui, il faut une loi contre l'hypocrisie ! Et contre les films de gangsters qui idéalisent les comportements violents et les grosses berlines allemandes.

67. Le lundi 16 février 2009 à 14:25 par fred

Un jour peut-être tous ces gens comprendront l'adage "If you can't beat them, join them" et nous aurons enfin un monde meilleur...

hum... oui je rêvais tout éveillé. Désolé.

Nous disions donc que Luc Besson n'avait rien compris, tout comme la majorité de ceux de son business ?

Bref, rien de neuf sous le soleil quoi !

68. Le lundi 16 février 2009 à 14:28 par jijin

heureux de revoir Eolas en forme et mordant !

69. Le lundi 16 février 2009 à 14:31 par Dedith

Comme quoi, entre cinéaste chevronné et bel ignare, il n'y a qu'un pas :).

Très beau papier Maïtre !

70. Le lundi 16 février 2009 à 14:32 par Vlad

Brillant, comme d'habitude, mais deux remarques :

1) C'est la loi "Création & Internet", et non l'inverse ; "Internet & Création" est en revanche le titre d'un excellent livre qui aborde la problématique sous l'angle... inverse. http://www.ilv-edition.com/librairie/internet_et_creation.html

2) La loi en question ne dépénalisera malheureusement pas le "piratage". Elle punit d'une sanction administrative (coupure après avertissement) la non-sécurisation de l'accès à internet (sauf pour les entreprises et les institutions). Si on peut prouver que c'était bien la même personne qui "piratait", rien n'empêche de lui mettre les 300.000€ d'amende dans la face, en supplément - mais via un procès en bonne et due forme, cette fois.

Pour le reste, merci et au plaisir de vous lire.

71. Le lundi 16 février 2009 à 14:34 par zemind

Trés bon article qui ne démontre pas grand chose à part que Besson n'est effectivement pas un juriste (moi non plus, d'ailleurs) mais qui aura eu le mérite de m'avoir bien faire rigoler.

Mais pourquoi le tutoyez-vous ?

72. Le lundi 16 février 2009 à 14:38 par yellowrose

Un grand merci Maître Eolas. C'est un dossier complet pour ma réunion de travail du début mars.

73. Le lundi 16 février 2009 à 14:40 par PEB

L'économie numérique met fin aux grands monopoles, comme disait si bien le regretté Georges M. En théorie et, plus que de coutume, en pratique aussi, n'importe qui peut être producteur. J'en connais qui sont passés du gratuit semi-pro à la propriété d'une chaîne de télé!

Les gens veulent du spectacle, rencontré leurs stars en vrai. Le contact humain est mieux rémunéré proportionnellement que la rente de l'enregistrement et profite d'abord aux artistes.

Ceci dit, Luc Besson est particulièrement gonflé! Le pire, c'est que ses élucubrations ont l'air de faire autorité sur un site qui n'avait rien dit à personne.

La réponse de PKM, frère de NKM est éclairante. Le financement du soi-disant piratage échappe totalement aux annonceurs. J'aime beaucoup l'image de la vente de dope financé par la pub sur les T-shirts, sauf que là les annonceurs ignorent totalement ou les publicitaires placent leurs panneaux publicitaires.

On revient au monde d'avant 14, les amis. D'ailleurs 14, c'est dans moins d'un lustre. Qu'en aurait pensé le bon Président Fallières?

74. Le lundi 16 février 2009 à 14:44 par Tijuana

Et vous avez eu l'autorisation du Monde pour publier une si grande partie de cette chronique ^^ Belles réponses

75. Le lundi 16 février 2009 à 14:48 par Séverin

Mais il a raison de commencer à chercher des entreprises coupables, elles sont solvables elles...

Eolas:
Je pense que vous avez tout compris. La France va faire avec les FAI ce qu'elle a fait avec son industrie automobile. Mon dieu, ça tue et ça pollue. Réglementons. Ça bouge encore ? Taxons. Ça ne bouge plus ? Subventionnons.

76. Le lundi 16 février 2009 à 14:51 par v_atekor

@63 Azur Par le temps qu'il faut pour accéder aux ressources interdites à un tier. (ressources de la machine , fichier, ... ) du contenu du trafic réseau (notamment interceptable en Wifi mais éventuellement chiffré), et dans ce cas, le temps qu'il faut pour obtenir une connexion d'une borne Wifi sur laquelle que l'on n'est pas autoriser à utiliser. Si le temps pour obtenir cette connexion est supérieur au temps de renouvellement du mot de passe, alors la connexion est sûre.

77. Le lundi 16 février 2009 à 14:51 par Chandon

Magnifique ! Comme le dit Henscher en #1, lumineux et savoureux. Ne serait il pas possible de voir cette réponse publiée sur Le Monde, à égalité de traitement avec le point de vue de M. Besson ?

78. Le lundi 16 février 2009 à 14:55 par ninfosman

Mille bravo pour cette succulente réponse.

79. Le lundi 16 février 2009 à 14:55 par Tinou

Maître,

Comme Alexis(2), je suis impressionné par votre rythme (et en convalescence, encore). Analyser, poster, hyperlier*, et surveiller vos commentaires à cette vitesse, en dehors de votre activité principale, ça force le respect ... et la jalousie :-). Merci pour vos lumières.

  • Ca n'est ni beau, ni correct en français, tout au plus compréhensible, je sais.

80. Le lundi 16 février 2009 à 14:59 par Christine A.

Bonjour cher maitre.

Merci beaucoup pour cette analyse très pertinente sur le sujet. Cela donne un grand bol d'air, après avoir été asphyxié par la propagande conjointe du gouvernement et des lobbys du divertissement.

Pour les 500 000 peut être M. Besson a-t-il entendu parler de la déclaration (mensongère) de Mme Albanel : http://www.numerama.com/magazine/10723-Christine-Albanel-fait-elle-de-la-gonflette-avec-les-chiffres.html ?

On peut retrouver d'autres documents du même genre ici : http://www.laquadrature.net/wiki/Ressources_externes et en particulier : http://fr.readwriteweb.com/2008/11/18/a-la-une/rapport-hadopi/

81. Le lundi 16 février 2009 à 15:02 par Martin

Excellent !!

82. Le lundi 16 février 2009 à 15:02 par pseudo.do

@ 20 Nicolas (tiens ça tombe bien ! santé!)

"ça nous f'rait des vacances, ah si tu pouvais fermer ta gueule, ça f'rait du bien à la France".

83. Le lundi 16 février 2009 à 15:03 par jpgaulier

Allons, allons, pas d'emporte pièce contre Luc, les 500 000, il ne les a pas tiré du chapeau. C'est Christine qui le les lui a soufflé. Maintenant, si vous voulez voir ce que les gens qui étudient vraiment les rapports en pensent, c'est par là :

http://www.ecrans.fr/450000-films,4799.html http://sid.rstack.org/blog/index.php/312-tout-pareil

À noter que les gens qui ont commandé les rapports, pour le coup, ne les ont probablement pas lu. Dommage, on aurait pu donner cet argent aux prisons, c'eut été plus utile...

84. Le lundi 16 février 2009 à 15:03 par Séverin

Parmi tout les commentaires j'ai vu passer une chose en #19 qui me révulse. "Là oú Besson n'a pas tord, même si il le dit assez maladroitement, c'est que dans l'histoire il y a quand même tout un ensemble d'acteurs que le piratage arrange bien."

Oui, et l'industrie du cinéma et de la musique en premiers. Les gens n'ont jamais écouté autant de musique et regardé autant de films et de séries. Et du coup, ils conseillent ces films et cette musique, du coup, ils suivent les trailers et promesses de sorties et vont donc voir le film au ciné plutôt que d'attendre un DivX de bonne qualité. Pareil pour la musique, une fois fan d'un groupe, on veut voir le concert. Oui, c'est l'argument qui revient souvent, mais je vais le résumer en un mot très à la mode et qui à fait la fortune de nombreuses personnes : le BUZZ !

Si ces industries ont tant attendu avant de crier au scandale c'est qu'il fallait laisser monter le buzz, maintenant qu'il semble atteindre son paroxysme, il est temps de commencer à faire payer sa drogue à tout ces nouveaux consommateurs dépendants...

85. Le lundi 16 février 2009 à 15:09 par toto

Cette réponse de Me Eolas ne pourrait-elle pas elle même être publiée dans la rubrique Opinion du Monde.fr (ou Rebonds) ?

86. Le lundi 16 février 2009 à 15:12 par tim

a hurler de rire...quel ironie et quelle sens de la replique..merci mille fois pour ce billet !

87. Le lundi 16 février 2009 à 15:14 par buc lesson

bien,bien,bien, je suis d'accord avec luc!!!!!!!!

88. Le lundi 16 février 2009 à 15:14 par Flexable

Je m'en doutais : j'attendais ce billet… dès que j'ai lu "pays des droits de l'homme" … :)

89. Le lundi 16 février 2009 à 15:24 par mourkos

merci pour ce billet salvateur. il serait de bon ton de rappeler que la promotion de l'adsl au départ, c'est fait à grand coup de slogans sur la possibilité de télécharger, idem pour la pub qui a entouré les baladeurs mp3, les sony, TimeWarner et autres ne pouvaient espérer gagner de l'argent par les "tuyaux" et les contenus.

La PLA devrait être raccourcis dans le temps : avec un droit moral sur l'oeuvre mieux préservé, un droit d'usage privé gratuit rapidement donné (après 10 ans) et un droit d'usage commercial plus long.

90. Le lundi 16 février 2009 à 15:36 par toto

Les entreprises de l'Internet français mises en cause par Luc Besson répondent

91. Le lundi 16 février 2009 à 15:39 par cooljury

"C'est même en principe parfaitement légal, ça ne devient illégal que si la personne qui diffuse les images n'en est pas l'auteur et n'a pas reçu l'autorisation de celui-ci. "

Je ne vous croyais pas aussi naïf. Vous croyez vraiment qu'il ne vise pas les personnes diffusant des images sans en être les auteurs ??

92. Le lundi 16 février 2009 à 15:48 par Corben Dallas

Le plagiat n'est-il pas assimilé à du piratage ? Pourtant "Banlieue 13" reprend trait pour trait le scenario du film "New York 1997" de John Carpenter...

Eolas:
Heu… HEIN ?

93. Le lundi 16 février 2009 à 16:00 par Erland

Bravo pour ce billet, qui lui ne sent pas l'argent, qui parait-il n'a pas d'odeur. Je me permettrai de rajouter quelques éléments techniques :

- En ce qui concerne le téléchargement P2P (pair à pair), la majeure partie des œuvres mises à la disposition des méchants téléchargeurs, est, à la base et dans 3/4 des cas, des oeuvres qui viennent des propres locaux des éditeurs, dont fait partie la société Europa. - A titre professionnel, j'ai eu l'occasion de proposer une solution technique, qui permettait en toute transparence de "marquer" les disques et fichiers promotionnels afin qu'ils soient repérable sur la toile et que leur détenteur d'origine soit identifié. Cette solution n'a pas retenu l'intérêt des éditeurs, dont celui du GIE PFE (Fox Pathé Europa !!!). Pourquoi ?

A noter que cette méthode, extrêmement efficace et peu coûteuse, avait pour intérêt de cibler le sommet de la pyramide du téléchargement P2P et non les utilisateurs finaux, ces méchants qui volent les pauvres société de production de films....

Alors pourquoi refuser cette solution ? Ne serait-ce pas pour garantir un accès tout à fait libre aux solutions web de diffusion des œuvres cinématographiques. Ce qui permettrait par la même occasion d'améliorer encore et encore les marges réalisées et de se libérer de la grande distribution, qui eux aussi se rincent bien au passage. Pour information, le prix de revient d'un DVD fini en boitier avec sa cello : - de 3 €. Prix de vente d'une produit de base, environ 20 € !!! Je crois que ça va, non ? A méditer....

94. Le lundi 16 février 2009 à 16:00 par Areka

Bel article, judicieuse manoeuvre pour lui fournir un "conseil juridique" à posteriori qui le dessert, plutôt qu'un service à priori. Bravo ^^

Ceci, tout petit bémol, un bémolito, en somme. On ne peux pas comparer les 5€ et des bananes de prétendu "manque à gagner" de l'industrie, et les 20-30€ du DVD dans le magasin, prix margé par tout les intermédiaires commerciaux.

Eolas:
Il ne s'agit pas de comparer, mais de dire très clairement : en tant que consommateur, je veux la copie d'un film, visible autant de fois que je le veux sur tous les supports que j'aie pu acheter (ordi, home cinéma, téléphone), donc dans un format compatible. PAS subventionner tout un tas d'intermédiaires qui vont multiplier par 5 le prix que je vais payer. On m'a supprimé les concierges, les poinçonneurs, les liftiers, les pompistes, pas de problème : au suivant !

95. Le lundi 16 février 2009 à 16:12 par sayfam

Merci Luc Besson pour m'avoir permis de connaitre ce site auquel je me suis inscrit pour une éventuel réouverture. Merci maitre eolas pour ce billet qui défend un principe opensource dont rare sont les blogueurs connu qui en parlent.

Le paragraphe que j'ai relevé parle de compatibilité logiciel !! {{ C'est là la définition d'un adolescent des années 2009, cher Luc. Depuis le temps que tu fais des films pour eux, tu devrais le savoir. Et permets-moi un travers d'avocat : répondre à une question par une question. Pourquoi en tant que consommateur n'ai-je toujours pas accès à des téléchargements légaux dans des formats compatibles avec tous les logiciels et systèmes d'exploitation des ces films protégées par la loi ? }}

Et enfin ce que j'estime de l'incompétence des créateurs de l'offre qui n'évoluent pas ou prou : {{ Pourquoi le seul moyen légal que j'ai d'emmener mon film préféré (Taxi 4) sur mon ordinateur est d'acheter le DVD et de le "ripper" sur mon disque dur, et encore uniquement au titre de l'exception privée, et si une mesure technique de protection ne m'en empêche pas ? Pourquoi l'offre ne s'adapte-t-elle pas à la demande et à la technique ? Le DVD est une technologie vieille de 14 ans, l'époque des modems 56k. Le piratage, cher Luc, ce sont surtout des millions de particuliers qui occupent un terrain déserté par l'offre légale.}}

Quant à moi, j'ai regardé un peu dans les réalisations de ce monsieur, et j'ai déjà vu le Cinquième Élément que j'ai trouvé excellent, j'avoue avoir été attiré par Jeanne d'Arc ( que j'ai peut être déjà vu à la télévision ) sur Amazone à 2 euros ; hmmm encore trop cher je trouve, testons le d'abord sur les réseaux de téléchargement illicites, interdits.

Même pas peur.

96. Le lundi 16 février 2009 à 16:12 par le198

Première fois que je tombe sur ce site, article très agréable a lire, je reviendrai !

En ce qui concerne le sujet de l'article, je pense que quand des entreprises/industries font des bons gros bénéfices pendant des décennies et bien ils ont du mal a lâcher leur steack... Pourtant le maître mot dans un tel cas est l'adaptabilité ! Regardez ce qui arrive a la Redoute ou aux 3Suisses qui ont raté le virage de la vente en ligne sur Internet.

Alors Mssieur Besson on se sort les doigts de son *** doré et on crée un site avec des courts métrage et un petit abonnement payant de 4,99€/mois et on reparle du grand méchant vilain Internet et tout ses pirates dans un an :p

97. Le lundi 16 février 2009 à 16:15 par Arcarum

Maître, J'ai découvert votre blog via la page news de google et votre réponse m'enchante par beaucoup de points et correspond parfaitement à ce que j'aimerai entendre lorsque l'on répond à Pascal Nègre ou à toutes ces têtes biens pensantes de l'industrie du divertissement qui nous explique combien eux sont le bien et nous tous sommes le mal. Toutefois, il reste dans ma besace une question à laquelle personne n'a jamais répondu et peut être que dans votre maîtrise du droit me permettra d'obtenir une réponse satisfaisante. Est-ce que l'enregistrement d'un film, d'une émission de télé ou même de radio sur une vielle VHS via mon magnétoscope fait de moi un pirate dans le sens où l'entend Luc Besson ? Si non quelle est la différence entre mon magnétoscope et mon ordinateur, si je peux enregistrer ces mêmes émission sur cet appareil ? Cordialement

Eolas:
La diffusion hertzienne (terme impropre à l'ère de la TNT) assure une rémunération à l'auteur qui prend en compte les copies privées qui vont être effectuées à cette occasion. En outre, lors de l'achat de votre VHS, vous avez acquitté une taxe parafiscale servant à financer la création française. Lors d'un téléchargement illicite, aucune rémunération n'est assurée à l'auteur.

98. Le lundi 16 février 2009 à 16:21 par Simon

Excellente contre thèse que vous nous avez proposé la.

Je trouve de plus assez amusant que ce soit un réalisateur de navet qui soit porte-flamme de ce "mouvement".

"Continu Luc, cela nous amuse beaucoup"

Eolas:
PRODUCTEUR de navets. Luc Besson est un réalisateur de talent.

99. Le lundi 16 février 2009 à 16:23 par Areka

@Arcarum

Tu payes (ou es sencé payer) une redevance sur chacune de tes cassettes VHS qui empêche les chaînes et les producteurs de t'interdire d'enregistrer la TV (exception au droit pour copie privée). La difference entre ton magnéto et ton ordinateur, c'est que ton ordinateur te permet de télécharger des films souvent avant même leur sortie en salle. De plus, quand tu enregistre un film sur TF1, en général tu enregistres la pub qui va avec. D'ailleurs voici une question que je me pose à ce sujet, a-t-on le droit de supprimer la publicité des programmes TV enregistrés ? (Sur DVD dans mon cas, mais ca ne change rien). Et conserver ad vitam eternam les enregistrements ainsi modifiés est-il non illégal ?

Eolas:
Oui bien sûr. Vous pouvez faire ce que vous voulez de votre copie privée tant qu'elle garde ce caractère privé.

100. Le lundi 16 février 2009 à 16:24 par mytch

réponse à Arcarum

La copie est légale sur votre vhs ou sur tout appareil si 1) la source est légale 2) vous l'utilisez que dans le "cadre familiale" 3) que vous faites vous même la copie sur votre matériel

101. Le lundi 16 février 2009 à 16:30 par Logos

J'ai vraiment apprécié ce sujet que j'attendais également après avoir lu ladite tribune.

Je rejoins Maitre Eolas sur le problème des DRM (verrous numériques) et de l'exploitation de leur clef de lecture limitée à un certain nombre de constructeurs et d'éditeurs de logiciels. Plus de détails

En résumé, Le verrou numérique semble ne pas me laisser le choix du matériel (ou du logiciel), ou restreint fortement les possibilités qui s'offrent à moi. En tant que consommateur, ca me gêne beaucoup.

D'ailleur, une question que je me posais: L'existence d'un verrou numérique sur un support, impliquant l'acquisition de l'outil (matériel ou logiciel) permettant son exploitation, est il ou non en contradiction avec l'article du code de la consommation?

Voici une Pomme de discorde ouvrant la porte à toutes les Fenêtres (pour ne pas citer les principales sociétés responsables).

102. Le lundi 16 février 2009 à 16:34 par Areka

@mytch : ne parle-t-on pas de "cercle privé" plutôt que "cadre familial" ?

103. Le lundi 16 février 2009 à 16:40 par Humm...

Que de démagogie !

Je pourrais analyser votre réponse à Besson de la même façon que vous analysez la sienne; et pointer ainsi vos incohérences et votre intention, en le ridiculisant, de flatter beaucoup de lecteurs. Besson n'est pas futé, c'est vrai, mais derrière la maladresse du discours, le problème qu'il soulève est bien réel. Vous faites dans la facilité et c'est dommage.

Eolas:
Ouf. Quelle chance j'ai. Vous pourriez me crucifier de vos arguments, mais vous avez la flemme. Je sais ce que c'est. Moi même, je pourrais vaincre les All Black une main attachée dans le dos, mais je préfère laisser jouer le XV de France. Soyez assuré tant de ma reconnaissance que de mon admiration.

104. Le lundi 16 février 2009 à 16:41 par lothar

Tout d'abord, une quetion : de combien d'heures sont composées vos journées ? Une famille (je suppose) un travail (je sais), et un blog (je constate). Un bijou technique d'analyses, et une forme qui est un vrai régal. Merci. Ensuite, un petit taisonnement dont je souhaiterais vérifier auprès de vous la pertinence. Les victimes autodéclarées des téléchargements chiffrent leur préjudice sur la base estimée des ventes ratées de leurs produits. Mais à mon sens, leur produits se décomposent en 2 parties ; la partie intellectuelle ( pardonnez mes approximations de langage), cette partie reproduite illégalement, et la partie matérielle sous forme d 'édition collector, de jacquette, de livret , de présentation haut ou bas de gamme. Sur cette partie là, le producteur n'est en rien lésé. Il néglige pourtant d'en défalquer le montant, qui me semble être non négligable, sur l'addition qu'il présente. C'est abusif.

105. Le lundi 16 février 2009 à 16:46 par Wyrm

Mis à part le raccourci qui consiste à oublier la création du "délit (aberrant) de non sécurisation de connection internet", cet article est excellent... Après la lecture d'un article sur un autre site, où il se fait descendre sur le côté technique de ses affirmations, voici que les affirmations de Besson sont vidées de tout sens juridique. Ne lui reste donc qu'une seule phrase juste: « Mes connaissances en droit sont limitées ». (Ajoutez que ses connaissances en informatique ne sont pas meilleures.) Bref, un "fabricant de bougies" comme on en fait peu, ce Besson. ;)

L'ennui, comme vous le faites remarquer, cher Maître, c'est que la loi évolue en ce moment plus sur du lobbying que par la raison.

Et cela me rappelle quelques citations:
- RIAA: "Requiring proof of actual transfers would cripple efforts to enforce copyright owners' rights online." Ben oui, les preuves c'est has-been...
- Lefebvre: "les trafiquants d’armes, de médicaments ou d’objets volés et les proxénètes ont trouvé refuge sur Internet, et les psychopathes, les violeurs, les racistes et les voleurs y ont fait leur nid."... ainsi que le gouvernement, les producteurs de musique, de films, etc. Les criminels ne sont pas plus (mais hélas pas moins non plus) présents sur le Net que dans le monde réel.
et sur une note plus positive, citée sur ce blog-même il y a quelques jours:
- "Les lois ne sont pas de purs actes de puissance ; ce sont des actes de sagesse, de justice et de raison. Le législateur exerce moins une autorité qu’un sacerdoce. Il ne doit point perdre de vue que les lois sont faites pour les hommes, et non les hommes pour les lois ; ..." (discours préliminaire du premier projet de Code civil)

106. Le lundi 16 février 2009 à 16:54 par Logos

@ 101 Humm... : Je pourrais analyser votre réponse à Besson de la même façon que vous analysez la sienne

Voulez vous bien vous abaissez à notre niveau et faire ce que vous dites s'il vous plait, que nous puissions nous repentir de notre absence de lucidité face à la plume honteusement démagogique du phénix des hôtes de ce blog?

107. Le lundi 16 février 2009 à 17:09 par nuyasan

@v_atekor "Si le temps pour obtenir cette connexion est supérieur au temps de renouvellement du mot de passe, alors la connexion est sûre."

avec la bonne carte réseau et le bon logiciel qui pratique l'injection de paquet (que je ne citerai pas ici bien évidemment), le temps pour obtenir la connexion varie généralement de heures à semaines. Alors avant de voir des connexions sécurisées en france ....

108. Le lundi 16 février 2009 à 17:13 par Barth

@eolas, commentaire 29. Je maintien ma proposition d'attribution de Busiris à votre endroit Maître, non pour erreur arithmétique mais pour avoir démontré dans un premier temps que Besson chiffrait son préjudice trop haut (à 2000€ par DVD) avant de démontrer ensuite qu'il le chiffrait trop bas (5,5€ alors qu'un dvd en coute 30 dans le commerce)! Respecteusement cependant.

Eolas:
Non point : je pense que 5,50 euros c'est effectivement la marge bénéficiaire du producteur sur chaque DVD. Si je démontre uen chose, c'est qu'ol vend ses DVD trop cher puisque les 5/6e du prix ne servent pas à rémunérer la création artistique.

109. Le lundi 16 février 2009 à 17:13 par Cimon

@ 57

Il se trouve que les FAI proposent souvent un service de VOD, par exemple. Pour que ce service fonctionne de manière effective, il faut une grande bande passante.

Bref, les FAI, qui paient les droits d'auteurs (enfin, j'imagine...) pour cela, ont un intérêt certain à vendre de la bande passante... pour vendre leur VOD. Ils se trouvent d'ailleurs du coup en concurrence (au sens de M. Besson, car je ne suis pas certain qu'ils soient positionnés sur un marché strictement identique) avec les "pirates".

110. Le lundi 16 février 2009 à 17:18 par v_atekor

@nuyasan : ... et le social engineering est encore plus simple, et à peine moins discret ...

111. Le lundi 16 février 2009 à 17:35 par Lumina

Rien que pour la vidéo, je ne regrette pas mon passage sur ce blog. :)

112. Le lundi 16 février 2009 à 17:36 par Kielmyd

Bon la réaction de Luc Besson est assez classique : c'est le comportement de tout rentier. En tant que spectateur, j'émet un doute sur le fait que les oeuvres de Luc Besson relève de loi sur la création artistique. Je préfererais qui dépende de la protection des droits et brevets industriels, car pour moi au dela d'une certaine taille, on relève plus de l'industrie que de l'artiste. Brrr l'industrie de la création artistique, que c'est laid. Bravo pour le billet en tout cas.

113. Le lundi 16 février 2009 à 17:41 par foobar

@réponse de Maitre Eolas au 49:

Mais dans le cadre du streaming ou de rapidshare, est-ce uniquement l'uploader original le contrefacteur ? ou bien toute les personnes qui telechargent/visionnent sont coupables de contrefaçon (si elles ne redistribuent pas l'œuvre par ailleurs) ?

Eolas:
Les deux.

114. Le lundi 16 février 2009 à 17:50 par Stan

@foobar .... un abonnement usenet SSL est un peu plus cher que 5€ (plutôt 19€) et vu l'impunité "technique" qui existe sur ce type de medium ... on peut l'assimiler à une licence globale( LOL).

J'en reviens tout de même au problème de l'IP: 1 - usurper une IP en P2P ce n'est pas très dure 2 - utiliser des proxy pour rebondir d'IP en IP ca l'est encore moins 3 - les moyens sont légions pour se faire proxifier sur du P2P (exemple ici: http://www.bitlet.org/)

Mais que ce passe-t-il lorsque l'on se fait usurper son IP (par un vrai pirate pour le coup ou par un générateur de fausses IP aléatoire comme Pirate Bay) ???

115. Le lundi 16 février 2009 à 17:57 par Numéro 6

La musique et les fils doivent-ils être gratuit ? NON, bien sur que non ! Les « artistes » ne sont pas censés être des philanthropes vivant seulement pour l’art sans se soucier de choses aussi méprisantes que l’argent ; il va sans dire qu’ils doivent pouvoir récolter les fruits de leur travail.

Nonobstant le piratage bien qu’il ait son importance, il a quand même sacrément bon dos. Pour messieurs Pascal Nègre, Luc Besson et consorts il existe une équation tout simple : tout ce qui est piraté est une perte nette car sans piratage on aurait assurément vendu ce qui a été piraté. Si on part de ce grand principe c’est certain qu’on peut estimer en milliards les pertes, seulement au delà de ce raisonnement de docteur ès sophisme, les faits sont un peu plus complexes. Parce que si l’on estime même grossièrement le volume de ce qui est piraté de nos jours et qu’on transmute cela en ventes, on arriverait sûrement à du 1000% de ventes en plus pour l’année 2008 par rapport aux années considérées comme glorieuses par les majors. Qui peut penser sérieusement que si le piratage n’existait pas les ventes de musiques et de films auraient explosées de 1000% dans les années 2000 par rapport aux années 80 ? Les gens étaient donc si peu mélomanes il y a une vingtaine d’années ?

De plus quand l’on quand l’on parle de piratage de plus en massif, il faut bien se rendre compte que ce sont toujours les mêmes en gros qui piratent intensivement. Si il y a plus de téléchargement qu’avant c’est simplement que la technologie progressant, on peut désormais télécharger beaucoup plus de données, beaucoup plus vite.

L’internaute lambda, comme par exemple ma chère mère qui utilise internet pour ses mail, consulter ses comptes bancaires ou passer des commandes en ligne elle serait bien incapable de télécharger de manière illégale un cd ou un film et cela vaut pour nombre des mes amis également et qui pourtant eux ont la vingtaine ; car si le téléchargement illégal n’a rien de complexe pour des utilisateurs un tant soit peu confirmés, cela nécessite quand même l’installation et l’utilisation de certains logiciels, de savoir où et comment chercher etc…et ce sans même parler de la différence entre le piratage plus ou moins mainstream (style tracker public comme mininova ou the pirate bay) où la qualité est souvent plus aléatoire et le piratage plus confidentiel (trackers comme what.cd etc...) qui lui bien que de qualité souvent irréprochable est réservé à un public beaucoup plus restreint.

Le pourcentage d’internautes maitrisant l’outil informatique assez bien pour profiter du téléchargement illégale doit à peine être proche des 5% (il suffit d’enquêter auprès de techniciens dans l’informatique ou de visiter des fora d’aide aux utilisateurs pour voir combien le pékin moyen n’y connaît que ninni). Ces 5% ce sont les mêmes qui déjà, copiait les CD, branchait des chaines Hi-Fi sur les TV pour faire des enregistrements à partir de MCM/MTV, copiaient les VHS à l’aide deux magnétoscopes etc…et tout ça circulais dans les cours d’école et autres aussi.

Le piratage est-il le seul et unique responsable de la baisse des ventes ? N’y-a-t-il pas d’autres facteurs qui entre eux aussi compte et très largement même ? Ça ce sont les questions qu’on ne pose jamais et pourtant on pourrait écrire des pages là-dessus.

Qu’a-t-elle fait l’industrie pour suivre la révolution informatique et la dématérialisation des supports ? Qui de nos jours à encore envie d’utiliser une chaine Hi-Fi standard et devoir charger ses CDs plutôt que d’avoir accès en 2 clicks de souris à l’intégralité de sa bibliothèque musicale sous iTunes et pouvoir organiser ses playlists pour la semaine etc… ? Qui a envie de trimballer des CDs dans sa voiture ou en voyage alors qu’un iPod tient dans la poche ? Et quand enfin certains de ces messieurs ont commencé à comprendre que le monde changeait, ils n’ont rien trouvé de mieux que de bourrer leurs morceaux de musiques/films de protections diverses (qui sont toutes cassées par les pirates…sans exception) qui sont un casse tête sans fin pour le grand public; car tout n’est pas compatible avec tout les appareils, il faut utiliser des logiciels propriétaires, on ne peut transférer facilement ses fichiers ni autant de fois que l’on veut et j’en passe. Tout ça les pirates s’en amusent, eux ils savent se débrouiller, Monsieur Michu lui si il change d’ordinateur et qu’il n’a aucune idée sur comment il va faire pour récupérer sa musique acheter légalement, il rigole beaucoup moins. Alors que la musique pirate récupérée via l’ami qui s’y connaît un peu ou le petit neveu et bien elle est compatible avec tout les matériels, tout les logiciels et on peut la mettre sur tout les baladeurs de la famille. Les gens sont prêt à payer pour quelque chose qu'ils apprécient....mais il ne faut pas non les prendre pour des imbéciles, style TF1vision qui vend l'episode d'Heroes à 2€ pour de la simple location, ce qui fait qu'à la fin de la saison on a payé le prix du box dvd mais on peut se gratter si l'on a envie de regarder à nouveau les épisodes achetés légalement...

Par ailleurs on peut se retrouver aussi dans l'impossibilité d'avoir accès à une offre légale; comme je suis adhérent et bon client lorsque la Fnac à lancé son service de vidéos à la demande ils m’ont cordialement invité à le tester gratuitement, beau geste commercial ; seulement voilà moi j’ai un Mac et la VOD made in Fnac fonctionne avec des DRM propriétaires à Windows, résultat impossible pour moi et les utilisateurs du matériel de la marque à la pomme de pouvoir user de ce service, il en va de même bien sur pour tout ceux qui utilisent des systèmes d’exploitation sur base linux. Conclusion : vous voulez l’offre légal, vous devez changez de matériel…c’est sur que ça motive.

Et encore je ne parle pas (bon finalement si) du fait qu’ils ne sont même pas foutu de proposer la VO dans les différentes offres de VOD alors que des versions piratées arrivent à proposer le dual-audio et le sous titrage en plusieurs langues, c’est quand même un comble de payer une offre légale de moindre qualité qu’une version pirate…

On pourrait parler aussi de l’étendue de l’offre légale, parce que si l’on trouve facilement les derniers chefs-d’œuvre du style « N’aie pas peur de m’aimer, il reste du pain dans la cuisine » ou le dernier album de la Star Academy , si l’on cherche des films coréens ou des albums de groupes scandinaves (derniers bastions du rock et de la pop depuis que même la vieille Albion sombre dans la soupe Rap/R’n’B) ça devient tout de suite moins évident.

Et quid du développement des nouvelles technologies qui ont créé de nouvelles dépenses ? Il y a 20 ans personne ne payait d’abonnement Internet ou téléphone portable. Quand ça n’existait pas cet argent là, il était dépensé autrement…et pitié ne venez pas me dire qu’en 2008 on peut se passer d’Internet ou du téléphone portable parce qu’avant on s’en passait et blablabla ; avant on s’est aussi passé de l’eau courante et de l’électricité, allez expliquer que vous pouvez bien vous en passer aujourd’hui aussi !

Il faudrait évoquer aussi aujourd’hui l’essor de l’industrie du jeu vidéo qui de nos jours réalise un plus gros chiffre d’affaire que celle du cinéma ; ce qui était un passe-temps de collégiens et lycéens il y a encore seulement une décade est devenu un véritable mass-market. Aujourd’hui la moyenne d’âge des joueurs est de 25 ans, le public se féminise de plus en plus et c’est une industrie encore en pleine expansion. Encore une fois cela représente une nouvelle dépense du public qui était quasiment nulle auparavant, l’argent réservé aux CDs et films est maintenant partagé aussi avec ce nouveau média.

Quand je lis les jérémiades d’une bande de millionnaires qui expliquent que l’industrie de la musique et du cinéma est en train de crever ça me fait doucement sourire. Combien d’années de salaire moyen d’un français (ou même d'un d’un chirurgien) représente ce que ces gens gagnent sur année ? Est-ce que gagner 200K/€ de moins sur année c’est vraiment grave si l’on considère le montant de leurs revenus ? C’est un peu l’hôpital qui se fou de la charité. Ah ça pour essayer de jouer les malheureux en parlant des petites mains de l’industrie, des techniciens, secrétaires, des personnels d’entretien, des enfants de toutes ces personnes etc.… qui à cause de la crise du disque risque de se retrouver sans rien…ça oui il y a du monde. Par contre ces braves de chez Universal & Co est-ce qu’il y en déjà un qui s’est dit : si je ne demandais que 100 000€ de moins on pourrait verser des primes aux petits salariés ; je ne crois pas.

Si l’industrie du disque et du cinéma sont moins rentables qu’avant, la faute est loin d’être uniquement le fait du piratage et tout cas ces deux industries sont très très loin de mourir. Malgré le piratage, le public lui ne change pas tant que ça ; les adolescentes en fleur qui mouillent leurs dessous lors des concerts de Tokio Hotel, elles faisaient de même pour les boys band dans les années 90 ; et elles veulent toujours acheter tout ce qui est en rapport avec leurs idoles, CD, DVD, livres, magazines, posters etc… tout comme le fan d’un petit groupe indie aura à cœur d’acheter leurs EPs et d’en parler autour de lui, comme le collectionneur voudra avoir l’édition collector, les rééditions et ainsi de suite ; bref faut arrêter de croire que plus personne n’a va rien acheter à cause du piratage c’est complètement stupide comme raisonnement.

116. Le lundi 16 février 2009 à 18:00 par Arnaud

Verve, rhétorique, et arguments construits ont encore triomphé de l'à-peu-près poujado-populiste. Bravo Maître pour cette victoire par KO.

117. Le lundi 16 février 2009 à 18:08 par Patrice Lazareff

Eolas dit: "Lors d'un téléchargement illicite, aucune rémunération n'est assurée à l'auteur."

Certes, et c'est ce que tout le monde regrette, sauf les industries culturelles car cela risquerait fort d'inverser le rapport de forces entre producteurs et artistes.

Et le téléchargement licite me direz-vous, est-il plus favorable aux auteurs ? En Grande-Bretagne, le rapport Gowers sur la PI commandé par le chancelier de l'échiquier a montré que dans ce cas la rémunération de l'auteur est inférieure à la commission de l'organisme de carte de crédit qui assure la transaction, ce qui est une autre raison qui pousse les industriels à refuser net toute solution de type licence globale, revenant à considérer tout internaute comme un diffuseur légal.
http://www.hm-treasury.gov.uk/gowers_review_index.htm

Enfin, demeure la question de la licéité de la source, que tout le monde prend bien soin de ne pas aborder car elle est indémontrable. J'ai un fichier audio ou vidéo sur mon ordinateur, l'ai-je copié depuis un site P2P, ai-je simplement utilisé mon ordinateur comme magnétophone ou magnétoscope, nul ne peut le dire. Étant un être humain et non un appareil numérique, je peux enregistrer ce que j'entends et filmer ce que je vois, c'est même la base du disque et du film.

Le contrôle de la technique étant donc impossible, les lobbies tentent de faire mettre en place le contrôle des individus. Passera, passera pas..?

Merci en tout cas de ce billet qui remet à l'heure certaines pendules qui en ont bien besoin :-)

P.S. Pardon si ce commentaire apparaît plusieurs fois, il y a eu un problème lors de l'envoi initial…

118. Le lundi 16 février 2009 à 18:19 par Patrice Lazareff

@Kielmyd: sur le distingo entre culture et industrie

Tout à fait d'accord. J'ai souvent émis l'idée que c'est le rapport entre le budget de production, c'est à dire la somme nécessaire pour que l'original d'une œuvre audiovisuelle existe, et le budget de promotion, c'est à dire la somme investie pour que le monde entier ait envie de se procurer une copie de l'œuvre en question, qui, en fonction de la nature de l'œuvre, devrait décider s'il s'agit d'un bien culturel ou industriel.

119. Le lundi 16 février 2009 à 18:23 par profane

Pour ma part, je trouve cette phrase de notre ami Besson, tirée de la tribune parue dans le Monde, particulièrement gonflée :

Une société qui ne protégerait pas le talent et la passion de la cupidité et du cynisme serait une société à bien des égards désespérante

Ah ça, c'est sûr que coté cupidité, il en connait un rayon.

120. Le lundi 16 février 2009 à 18:35 par balein

>Pourquoi le seul moyen légal que j'ai d'emmener mon film préféré (Taxi 4) sur mon ordinateur est d'acheter le DVD et de le "ripper" sur mon disque dur, et encore uniquement au titre de l'exception privée, et si une mesure technique de protection ne m'en empêche pas ?

Parce que vous avez mal cherché, cher maître. Taxi 4 est en téléchargement légal en location ou en achat sur quelques sites Internet. Vous n'êtes pas obligé de passer par un téléchargement illégal ou de ripper le DVD que vous avez acheté.

Maintenant, que les producteurs ne s'adaptent pas assez vite aux nouvelles demandes de consommation, c'est certain. Mais d'un autre côté, tant qu'il sera facile de télécharger gratuitement n'importe quel film et que cela ne comportera aucun risque, les offres de téléchargement légal n'ont strictement aucune chance de marcher. Je ne connais personne, du moins en France, qui va s'amuser à payer pour quelque chose qu'il peut avoir gratuitement.

Actuellement, les grosses maisons et les pirates sont complices pour l'appauvrissement de l'offre culturelle. Ils jouent leur jeu entre eux, à se renvoyer des responsabilités qu'ils partagent. Et ceux qui en font les frais sont les petites maisons de production qui n'ont pas les reins assez solides, les artistes moins commerciaux et moins rentables (parce qu'ils sont virés par les majors et que les petits éditeurs n'ont plus les moyens de prendre des risques) et les amateurs de musique ou de films un peu moins commerciaux.

Eolas:
Vous pouvez m'indiquer un lien ?

121. Le lundi 16 février 2009 à 18:39 par Michèle

Beaucoup à dire sur votre billet notamment sur certains aspects techniques du téléchargement (dire qu'aux USA, c'est plus dur qu'en France .... vous semblez ignorer une façon de télécharger très rapidement, en se servant de serveurs basés notamment aux USA mais aussi en France en toute impunité du fait de la LCEN, qui ne sont jamais inquiétés alors qu'ils offrent au téléchargement TOUS les films, des DVD entiers sans retouche etc., le tout laisser son IP donc hors de toute poursuite) et des railleries gratuites (il est évident que quand Besson dit "films", ils pensent "films de cinéma" pas des vidéos perso et dire que la majorité sont légalement mises à la disposition du public, c'est exagéré ou ne pas connaitre ces sites, autrement que par la vitrine très légalisée, faut fouiller un peu)

Eolas:
Vous aurez sans nul doute encore plus à dire sur mon billet quand vous l'aurez lu. Je ne dis nulle part qu'aux USA c'est plus dur qu'en France. Je ne dis pas mais je le pense que le LCEn n'assure pas l'impunité ; elle oblige les ayant-droits à assurer eux-même la protection de leurs droits (scandale, je sais). Quand Besson dit film, il dit film. Il est assez compétent pour faire la différence entre film et film de cinéma. S'il ne le précise pas c'est qu'il ne le pense pas. Ou s'exprime mal, ce qui est gênant dans un point de vue. Je maintiens que la majorité des films mis à disposition le sont en toute légalité. Libre à vous de me démontrer le contraire. Vos affirmations m'indiffèrent.

Juste une chose : Beemotion était hébergé par Free donc en France, pas au Canada. http://www.lepost.fr/article/2009/02/14/1424519_luc-besson-fait-fermer-beemotion.html

Je vois aussi que dans un commentaire, vous dites qu'on fait ce qu'on veut d'une copie privée, c'est tendancieux (on ne peut pas s'en défaire, on ne peut pas la visionner en dehors du foyer, tout en sachant que le copiste doit être celui qui a tous les moyens de la copie, voir Ranou vs Bordas que vous devez connaitre)

Eolas:
L'ALPA. L'Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle. Merci de l'info. Un expert impartial, assurément, qui n'a pas du tout intérêt à gonfler les chiffres pour justifier sa propre existence.

Quant aux chiffres donnés, ce sont ceux de l'Alpa et qui ne prennent en compte que le P2P et que les films (les séries sont de plus en plus téléchargées) ....

122. Le lundi 16 février 2009 à 18:43 par marrant

>En effet, si seul le FAI est en mesure d'associer cette adresse IP avec un nom, usurper une adresse IP est tellement facile de nos jours. En fait, pour pouvoir affirmer que cette personne est bien le pirate, il faut associer à cette adresse IP l'adresse MAC utilisée, i.e. l'adresse matérielle du modem utilisé par le pirate.

Oui. Et il est encore plus facile de fabriquer une fausse plaque d'immatriculation et la mettre sur sa voiture. Oui, à cause de ça, il y a des cas où des personnes sont injustement accusées d'avoir roulé trop vite.

Mais finalement, y a t-il autant de cas que ça ?

Et faut-il renoncer à une loi sous le prétexte que certains pourront la contourner en mettant en oeuvre qui -contrairement à ce que vous dites- ne sont pas si faciles que ça à utiliser. Dans ce cas, il faut supprimer toutes les lois et en particulier celles sur la propriété puisqu'il y a des gens qui savent crocheter des serrures.

123. Le lundi 16 février 2009 à 18:46 par Manu

C'est le meilleur billet de l'année.

Merci, Me Eolas !

124. Le lundi 16 février 2009 à 18:54 par A mon avis

Le problème soulevé par le piratage n'est pas la perte de revenu, qui n'est qu'une conséquence colatérale et pour le moment, non chiffrée.

Non, là où le bât blesse, c'est que comme dans tout bon secteur de l'industrie, les gros se partagent à 3 ou 4 acteurs un monopole et ont très, très peur de perdre leur caractère incontournable dans la distribution. Un peu comme pour les énergies alternatives. Intellectuellement, tout le monde trouve cela très bien. Sauf que pétroliers ont à y perdre, ainsi que les fabricants d'automobiles qui ont s'adapter.

En gros, comme d'habitude. Les lobbies.

125. Le lundi 16 février 2009 à 18:54 par Liberal

Bon, bien sûr Besson donne les verges pour se faire battre. Mais vous vous laissez aller un peu à la facilité ambiante sur ce sujet :

Pourquoi en tant que consommateur n'ai-je toujours pas accès à des téléchargements légaux dans des formats compatibles avec tous les logiciels et systèmes d'exploitation des ces films protégées par la loi ? (...) Le piratage, cher Luc, ce sont surtout des millions de particuliers qui occupent un terrain déserté par l'offre légale.

Cet argument est très contestable. Heureusement que vous nous rassurez dans les commentaires (je n'étais pas très inquiet) en précisant que vous ne pratiquez pas vous-même le téléchargement illégal. Il y a des offres d'abonnement payant assez bien faites, il y a iTunes, pourtant le piratage ne faiblit pas, bien au contraire.

Les gens pratiquent le téléchargement illégal tout simplement parce qu'ils le peuvent. Après, il y a les gens honnêtes et les autres. La différence étant la capacité à se convaincre soi-même qu'on est justifié à faire quelque chose, tout en sachant que c'est illégal.

126. Le lundi 16 février 2009 à 19:04 par Elthaniel

En même temps, d'un point de vue strictement économique il y a une façon simple de limiter le piratage : arrêter de payer très cher des protections qui de toutes façon sont le plus souvent contournées dans le mois qui suit, qui gênent les utilisateurs (je pense à certaines protection qui bloquent la lecture et donc l'installation d'un logiciel si celui ci est lu sur un PC ayant un graveur (pas toujours, mais ça m'est arrivé)) et en profiter pour baisser le prix des CDs et DVDs de toutes sortes (et peut être même profiter d'internet et de l'absence de support physique et d'intermédiaire pour vendre à prix encore plus bas des fichiers de qualité et en formats lisibles par tous les lecteurs médias). Ça aurait une chance de réduire le piratage, les fichiers pirates ayant bien souvent une qualité aléatoire (quoique, quand je vois certains DVDs dans de grandes enseignes, la qualité est parfois tout aussi aléatoire (vive les DVDs a image différé de 5 à 10 secondes sur le son).

Ah oui, et arrêter de prendre les consommateurs pour des vaches à lait et répondre un minimum à leurs attentes, ça peut être bien pour l'industrie aussi, mais bon, c'est à long terme que ça marche, donc ça intéresse pas, forcément.

Bref tout ça pour dire : le piratage est le symptôme, pas la maladie. Quand vous avez une tumeur au cerveau, on vous file pas une aspirine pour stopper la migraine.

127. Le lundi 16 février 2009 à 19:04 par kerberos

Tres interresant do temps plus que pour une fois la verite legal est exprime !

Je ne comprend pas pourquoi les major and co n'ont pas adopté la licence global qui leur auraient rapporter des sous et satisfait le consommateur comme le montre cette etude http://www.marsouin.org/article.php3?id_article=250 qui en gros montre que les plus gros pirates sont les plus gros consommateur et le en generale le telechargement fait office de test du produit la vie etant plus que difficile

128. Le lundi 16 février 2009 à 19:05 par foobar

@Liberal:

Comment j'achète des fichiers itunes sans le logiciel itunes ? (en particulier pour les plate-formes non supportées par itunes, eg. Linux).

129. Le lundi 16 février 2009 à 19:14 par omen999

mon luc,
non tu n'es pas seul. n'écoute pas les méchants juristes pas cools qui se moquent de toi.
sache qu'il existe aussi des gentils juristes en audi® (ou pas) qui sont prêts à te protéger
des gros blacks et à t'aider dans ta ***quête du savoir.
tiens par exemple, savais-tu que tes oeuvres pouvaient être protégées aussi longtemps ?
bon d'accord, l'auteur de ce blog a fait une erreur de raisonnement mais sauras-tu la trouver ?
pour te mettre sur la piste, lit cet extrait du rapport 2007 de la cour de cassation (non ce n'est pas une boite de nuit).
je ne suis pas chauve, je ne porte pas de bouc mais je te pète la bise quand même

130. Le lundi 16 février 2009 à 19:16 par Elthaniel

Hum, en fait, un petit exemple à l'appuie :

Death Note (volume 1) : prix du coffret : 39,99€, nombre d'épisodes : 10, durée d'un épisode : 25 minutes.

Calculons ensemble :

10 x 25 = 250 minutes en tout.

250 / 39,99 = 6.25156289 € la minute.

Mais non, c'est pas cher et tout le monde est prêt à payer ce prix, on a que ça à payer, c'est bien connu.

(Pour info une vielle série de SF peu connue est vendue à 30€ la saison, elle a plus de 10 ans la série, alors l'amortissement des frais de production ... (d'autant que cette série est connue pour avoir eu un coût de production largement inférieur à ceux des autres série de SF de l'époque)).

131. Le lundi 16 février 2009 à 19:22 par Personne

Je déteste faire des compliments, mais je reste sans voix face à la qualité et l'humour de votre argumentation.

p.s. : Le conseil d'état à trancher le Dadvsi sur le contournement des DRM afin de copie privée : http://www.april.org/articles/communiques/pr-20080730.html Mais le parquet avait déjà renoncé à poursuivre : http://www.ecrans.fr/Stop-DRM,4741.html donc de fait la loi ne s'est jamais appliqué sur ce point.

132. Le lundi 16 février 2009 à 19:28 par DM

@Eolas: Ce que les gens disaient, c'est que cet article n'aurait pas à être vraiment appliqué pour avoir un effet - en raison de ce que les américains appellent un "chilling effect". Je ne sais pas vraiment comment traduire cela brièvement en français, aussi je vais tenter d'expliciter le concept.

Cela veut dire que des gens hésitent à accomplir des actions probablement licites parce qu'elles ont peur qu'on ne les poursuive - et vous savez fort bien que même si in fine on n'est pas condamné, l'éventuelle garde à vue, fouille, et autres tracas divers, est intimidante. Bien sûr, cet effet est d'autant plus fort que règne le flou sur ce qui est licite ou illicite, notamment si la loi pose des critères ambigüs et qu'il n'y a pas eu encore de jurisprudence pour les préciser.

@Michèle: Vous semblez critiquer le régime de responsabilité des hébergeurs prescrit par la LCEN. Ce régime découle de la transposition d'une directive européenne fort explicite... Suggérez-vous qu'on doive changer celle-ci ?

133. Le lundi 16 février 2009 à 19:33 par mathieu

bravo pour ce billet !

134. Le lundi 16 février 2009 à 19:34 par Bôôh

Ce week-end, dans +clair (il me semble, peut-être était-ce une autre émission de canal+ s'intéressant aux médias), M. Besson indiquait que des producteurs de films ("des" étant a minima europacorp) étaient prêts à passer à une distribution (payante) sur internet simultanée avec la diffusion en salles. Il s'agirait dans un premier temps de le faire en test, pour déterminer s'il y avait perte d'entrées pour les salles. Mais selon ses dires les patrons de salles auraient refusé l'idée même du test. Cela montre à la fois une volonté de la part de M. Besson d'améliorer l'offre sur internet (un contenu accessible plus tôt) et une tendance à dire que l'enfer c'est les autres.

Je vous trouve injuste sur un propos : "D'abord, côté mauvaise image pour le pays des droits de l'homme, je penserais d'abord à l'état de nos prisons et centres de rétention, ou à notre 4e place au palmarès des condamnations par la cour européenne des droits de l'homme, ou à notre budget de la justice qui nous place en queue de peloton européen et inflige au justiciable des délais de traitement indignes." M. Besson est producteur de films, il est logique qu'il s'intéresse en premier lieu à son domaine. Parmi les droits de l'homme, celui celui de disposer du fruit de son travail (article 23 : quiconque travaille a droit à une rémunération équitable...) existe, sans effacer les autres mais sans s'effacer derrière les autres. Pour faire dans le superlatif (j'aurais pu jouer au Godwin aussi), ce n'est pas parce que violer des enfants est mal que tripoter des adultes non consentants est négligeable. Pour le reste, M. Besson connait probablement quelques avocats, il aurait eu raison de leur faire relire sa tribune avant de la proposer au Monde.

135. Le lundi 16 février 2009 à 19:38 par Jean

L'équation que fait Besson entre piratage et pertes financières ne rend pas totalement compte de la complexité du phénomène, car il y a des cas où les téléchargements illégaux sont profitables aux réalisateurs et aux producteurs, autrement dit des cas où les pirates sont des acteurs à part entière de la diffusion d'un film, donc des acteurs culturels et économiques. Qui connaissait The Man from Earth, distribué uniquement en DVD aux USA, avant qu'il ne soit piraté ? Depuis, ce film a fait le tour de la planète, et se classe, à juste titre selon moi, dans la liste des meilleurs films de science-fiction de tous les temps sur ImDb, loin devant les daubes de Besson ! Le réalisateur et le producteur, quand ils ont découvert le phénomène, ont donné leur bénédiction. Bien sûr, ce n'est qu'un petit exemple ; mais il me semble que cela peut encourager des films à budget modéré, car l'internet permet une publicité gratuite et, en faisant connaître un film, permet ensuite de rentrer dans ses frais. Bref, c'est un autre modèle économique et culturel que celui de Besson dont je préfère ne rien dire...

136. Le lundi 16 février 2009 à 19:44 par Logos

Je ne conteste pas que l'offre en téléchargement légale existe. Je conteste juste la facon dont elle est réalisée:

==> Les verrous numériques qui imposent un logiciel un matériel spécifique pour ne serait ce que lire le fichier légalement acheté. Dans mon cas, je peux acheter ce que vous voulez légalement, le système fait que je suis hors la loi dés que j'en entame la lecture.

==> Mon pc meurt? Mince, presqu'aucun moyen de faire des sauvegardes cd ou dvd sans contourner casser le verrou.

==> Tiens, et si je mettais mon fichier sur mon lecteur meuhpeuhtroye? Ah, tiens Format audio non reconnu... Comment ca ca marche pas ?

==> Chouette, du contenu gratuit et légal (offre de mon FAI)... Zut ne peut être lu qu'au travers d'une fenêtre... Et moi qui suis manchot :(

==> Hummm à ouais, pas mal le dernier jeu vidéo à la mode, uniquement compatible avec pomme et fenêtre (sauf a virtualiser la fenêtre, mais là...).

==> Bon à marche pas, faut que je trouve un solution... à oui, tiens, ha ben non, c'est pas légal de faire sauter un verrou.

==> Et maintenant je fais quoi?

iTunes a enlevé les verrous numériques du contenu qu'il propose, il n'empêche que la majorité de son matériel est sur-protégé numériquement...

Je ne suis pas un expert en informatique, mais ce que je sais, c'est que si je suis pas sous la coupe d'une des grandes firmes, alors d'expérience, votre contenu légal n'a que peu d'intérêt à mes yeux.

Je suis un consommateur, pas une vache à lait.

137. Le lundi 16 février 2009 à 19:44 par Jean

J'ajoute que le réalisateur et le producteur ont encouragé les pirates de leur film à leur faire des dons, ce qui précise un peu l'idée d'un autre modèle économique : les films produits par les spectateurs. Ce qui m'a rappelé ce projet de film, avec Kusturica comme acteur, produit par des donateurs via un site internet. C'est un modèle qui est peut-être une menace pour les gros producteurs qui ont imposé un formatage du cinéma.

138. Le lundi 16 février 2009 à 19:44 par Liberal

@foobar (123), Amarok, Banshee, Rythmbox, Songbird, Gtkpod... Sans parler des émulateurs Windows. Sans parler de la multitude de sites autres qu'iTunes qui vendent de la musique à 0,99€ sous n'importe quel format.

139. Le lundi 16 février 2009 à 19:47 par Barbecane

Oui, quand je vois une copie illicite d'une série ou d'un film signée par le producteur ou le distributeur en personne, (disponible 24h00 après la commercialisation), je ne ressens pas le frisson du hors la loi. Quand en plus il s'agit de daubes dont je me serai senti couillonné de les avoir payé, je ne me sens toujours pas dans la peau d'affameur de producteurs de contenus culturels. Quand j'ai un problème professionnel, par exemple ne sachant pas m'adapter par moi-même à une situation inédite, je n'ai pas les moyens de faire pression sur le législateur pour modifier le réel à mon avantage, en créant des lois coercitives contre mon manque à gagner. Non, je finis par m'adapter, quitte à évoluer avec des paramètres moins favorables qu'avant. La position d'un Besson est symptomatique dans cette controverse; il défend des intérêts économiques en faisant état de ses problèmes, il ne prend pas une position désintéressée pour ce qu'il estime en aller du principe d'intérêt général. Le reste c'est de la rhétorique de bateleur. Combien la Fnac a t elle vendue de CD vierges, d'ordinateurs, de balladeurs mp3? Allons, on ne peut pas se gaver d'un côté, en poussant à un consumérisme outrancier et de l'autre venir chialer dans le jupon parlementaire parce que la technologie vous a pris de vitesse. Ou alors Gutenberg aurait été attaqué et condamné par le lobby des copistes en son temps c'est ça?

140. Le lundi 16 février 2009 à 19:53 par sml

excellente réponse. merci !

141. Le lundi 16 février 2009 à 19:57 par XS

Excellent! Vous devriez tomber malade plus souvent, Maître. Vos retours sont étincelants.

L'énervement de PKM est assez drôle. Attendons la réaction de la soeurette.

L'"usine à gaz" sur la sécurisation est assez intéressante. A noter qu'on parle de "spécifications fonctionnelles pertinentes" et non pas de spécifications techniques (qui pourraient par exemple spécifier une utilisation de pare-feux Microsoft, de préférence à des solutions libres, je dis cela au hasard bien sûr).

La HADOPI a t-elle vocation a être compétente en matière de sécurité informatique? C'est un peu comme si les (lucratives) sociétés de parking urbain déterminaient les normes crash-tests ou anti-polllution. Si la CNIL détermine qu'une décision de la HADOPI viole les lois de protection de la vie privée, et que la HADOPI détermine qu'une décision de la CNIL viole la propriété audiovisuelle, qui est ce qui gagne? C'est prison pour toutes les deux?

Ci-joint un très bon article sur ReadWriteWeb. Rapport Hadopi : le piratage en ligne a détruit 10.000 emplois… fictifs ?

142. Le lundi 16 février 2009 à 20:00 par Tendance

@125Elthaniel

Votre arithmétique est renversante!

143. Le lundi 16 février 2009 à 20:01 par Natalia

Eolas, la classe!

144. Le lundi 16 février 2009 à 20:02 par Roger

Tout le talent d'un avocat est d'affirmer une chose, mais aussi tout son contraire. Tout dépend de qui est le premier qui pénètre dans son bureau.

145. Le lundi 16 février 2009 à 20:11 par DM

@Logos: Un des arguments lors de l'examen du texte DADVSI était qu'à force de protéger juridiquement les mesures techniques de protection, on allait donner du pouvoir à de grands industriels de l'informatique et des médias numériques, qui se fichent encore plus que les "majors" des aspects "artistiques" du business, et qui sont là pour vendre du matériel et des logiciels.

146. Le lundi 16 février 2009 à 20:16 par docteur house

Mon Cher confrère,

Plus habitué au blog de votre ami le Professeur Rollin, j'ai lu avec plaisir votre post.

J'avais moi-même réagis de manière similaire à la votre en voyant une interviev de Besson.

J'avais en outre considéré qu'il faisait preuve d'une hypocrisie considérable en passant sous silence que la première victime du téléchargement est l'industrie pornographique.

Le chiffre qu'il annonce, non seulement en confondant connexion et téléchargement, mais encore sans préciser qu'une importante partie de ce trafic est constitué de films X n'est pas très honnête.

Sans doute Monsieur Besson considère-t-il qu'il s'agit là encore d'œuvre crée par une industrie disposant d'une masse salariale et devant recevoir une protection de l'état.

C'est sûr que Monsieur Besson, moins habile de Monsieur Negre, ne peut se permettre de rappeler ce fait sans nuire à sa cause.

Il est par contre plus regrettable qu'une émission comme C dans l'air, consacrée à ce sujet, ne l'ai pas évoqué.

Peut-être je me trompe sur cette réalité et vous voudrez bien alors m'apporter une aimable contradiction.

Bonsoir.

147. Le lundi 16 février 2009 à 20:22 par Roro

Oh la vilaine contradiction :

« Mes logiciels, comme mes clients, sont libres. »

« Je suis néanmoins bien content de jouir de l'ADSL qui me permet une connexion continue pour le même prix, donc d'utiliser des logiciels légaux comme Skype. » (commentaire 19)

Bon, d'accord, je chipote... (cela dit, il est toujours temps d'aller voir du côté d'Ekiga).

148. Le lundi 16 février 2009 à 20:29 par olddave72

Tous les Besson depuis le grand bleu, je suis allé les voir au cinoche comme tel le bon consommateur fidèle. Mais bon, les 2-3 derniers que j'ai descendu de la mule, je les ai matté en accéléré 32x en environ 2 minutes pour me rendre compte qu'il s'agissait de grosses merdes et finalement les jeter histoire de faire de la place sur mon dur. Cela devient inquiétant, le nombre de navets que l'on nous sert aujourd'hui...

149. Le lundi 16 février 2009 à 20:34 par tbr

Ah, quel plaisir de vous lire ! :)

150. Le lundi 16 février 2009 à 20:37 par Plokta

''XXX: ... Ai-je le droit d'enregistrer la musique diffusée sur deezer ?...

Eolas: Oui, c'est de l'exception de copie privée.''

Donc, si je comprends bien, si la police trouve 2000 morceaux de musique sur mon disque dur, je peux plaider que je les ai enregistrés au titre de la copie privée sur Deezer, la justice ne pourra contre moi ? ( sous entendu que ces morceaux ont ou sont disponible sur Deezer ).

Eolas:
Oui, mais ça peut se vérifier en examinant le fichier.

151. Le lundi 16 février 2009 à 20:38 par philb

Luc Besson se montre beaucoup moins respectueux des lois lorsqu'il s'agit de faire construire sa villa :-)) http://www.batiactu.com/edito/luc-besson-construit-sans-permis-11435.php

152. Le lundi 16 février 2009 à 20:40 par Oneiros

Merci pour ce moment de détente en rentrant d'une dure journée... Pour info et à ceux qui pensent que les sites de mise à disposition de film contre rémunération, certains avocats payent par peur des conséquences professionnelles que cela pourrait avoir s'ils se faisaient prendre à télécharger illégalement. Sinon, petit cas particulier, est ce que récupérer sur internet des séries diffusées aux US et dont les épisodes sont mis à dispo est illégal ? Je pense que oui mais en même temps, c'est enregistré à la télé. Vos lumières sont les bienvenues

153. Le lundi 16 février 2009 à 20:41 par El Re

@ Roro libre != gratuit

154. Le lundi 16 février 2009 à 20:41 par arno

Sur le fond, je n'ai rien à redire, excepté à la remarque sous la note 12, l'exception de copie privée doit également respecter les conditions du « triple test » (cf la jurisprudence de la Cour de Cassation du 28 février 2006 « Mulholland Drive »), ce qui n'est pas toujours le cas dans l'exemple cité (cela peut porter préjudice à l'exploitation normale de l'œuvre).

Sur la forme, je suis assez surpris par le tutoiement. Quelle est sa raison ?

Eolas:
Sur internet, tout le monde se tutoie, non ?

155. Le lundi 16 février 2009 à 20:46 par Machine à scénario

Dans le prochain film, le gros black qui se fait péter la gueule, il est avocat !...

156. Le lundi 16 février 2009 à 20:49 par Vlad

@El Re : et Skype != libre, Roro ne se trompait donc pas.

Eolas:
Non skype est un logiciel propriétaire.

157. Le lundi 16 février 2009 à 20:53 par Azur

@ Eolas en 63 et V_atekor en 74 :

Considérons Mme Martine qui n'y connais rien en informatique. Elle a installé son petit modem qui, technologie oblige, fait aussi wifi.

Son cher petit voisin, sur son pc portable, dans son petit appartement d'étudiant n'a pas les moyens de se payer une connexion internet (cas fréquent, vous en conviendrez). Il utilise la connexion internet de Mme Martine en utilisant le wifi NON sécurisée (pauvre dame elle y connait rien, c'est les gens de chez Dxxxx qui sont venus lui installer la bête).

Alors vous êtes en train de m'expliquer que le petit voisin n'aura rien (impossible de le choper) mais que Mme Martine peut être condamnée pour une infraction qui n'est autre qu'une omission/abstention/négligence (rayez la mention inutile) ??? Je ne retiens évidemment pas la cause d'exonération prévue au 2° qui risque de poser quelques soucis de preuve ... Mais comme dirait M. Besson, je ne suis pas informaticien ...

Ça fait mal de vivre à une autre époque ... faut aller consulter des décrets pour savoir si AVG est considéré comme un moyen de sécurisation de son accès au même titre que le firewall Microsoft ou McAfee ?

J'ai omis quelque chose ou ça se résume à cela ?

158. Le lundi 16 février 2009 à 21:37 par v_atekor

Il utilise la connexion internet de Mme Martine en utilisant le wifi NON sécurisée (pauvre dame elle y connait rien, c'est les gens de chez Dxxxx qui sont venus lui installer la bête).

Plus classique, elle a demandé à son voisin de dépaner son ordi/installer un logiciel/...

159. Le lundi 16 février 2009 à 21:45 par Mimi

Bonjour Maître Eolas,

Votre article m'a beaucoup fait rire, il est clair que M. Besson manque de bases juridiques. Cependant, je vous ai trouvé particulièrement véhément à son égard. Je me demandais à quoi était due cette rancoeur personnelle.

Cordialement.

160. Le lundi 16 février 2009 à 21:47 par Logos

Je sais plus qui a fait allusion à Rhythmbox pour la vente de la musique en ligne??? Je serais vous, j'irais y faire un tour... Enfin vraiment je veux dire, juste pour voir le contenu ;) . La licence ici est creative common (puisqu'on parle de Jamendo)

Le jour ou iTunes et consort se comporteront comme rhythmbox, alors on aura avancé, mais pour l'instant il semble que vos protégés n'en soient encore qu'aux effets d'annonces et de manches.

Tenez, un petit exemple de ce dont je parle relatif à l'utilisation d'un Ipod sous Banshee: Attention : Si vous utilisez iTunes après avoir utilisé Banshee, la base de donnée de l'iPod sera supprimée, vos musiques seront toujours dans l'iPod mais vous ne pourrez plus les lire à partir de votre iPod.

En outre le fait est que si, en effet plusieurs système permettent de passer outre les verrous sous linux, il faut savoir que c'est totalement illégal d'aprés les textes (même si le Conseil d'Etat a pu en décider autrement).

En d'autres termes, quand je télécharge légalement sur la grande majorité des sites proposant du contenu en ligne, je l'ai respectueusement dans l'os, parce que dés que j'ouvre ce contenu, je devient hors la loi (d'après les textes en tout cas).

Pour la virtualisation de windows, si je suis passé sous linux, c'est surement pas pour récupérer un avatar de ce système, surtout pour ce que ca bouffe en ressources.

161. Le lundi 16 février 2009 à 21:48 par Schmorgluck

La lecture de l'article de loi reproduit in extenso sous le commentaire 63 me laisse perplexe. C'est la mention du cas de force majeure qui me chiffonne. Je ne comprends pas bien l'utilité de le mentionner explicitement comme exemption de responsabilité dans ce cas précis : je croyais que c'était le cas général. C'est du moins ainsi que j'avais compris, par exemple, certaines applications de l'exception de nécessité. M'étais-je fourvoyé, ou le législateur a-t-il mis une ligne superflue dans ce texte ?

162. Le lundi 16 février 2009 à 22:01 par tfe

10 a 15 000 visiteurs par jours? Mince j ai l impression de faire un peu mouton là :)

163. Le lundi 16 février 2009 à 22:08 par Fred G

@Elthaniel #125 39,99/250=0,16€ et pas l'inverse ;)

Cela dit l'idée "simpliste" de départ n'est pas si mauvaise (càd ramener le DVD à un prix à la minute de film), si l'on fait 0,16x90 minutes = 14€ le film sur support physique (en moyenne) .. on arrive toujours pas à 30€ le DVD, prix actuel.

Si l'on dématérialise la vidéo en rendant le téléchargement accessible et "universel" : on réduit les coûts du support, de la distribution et des licences DRM ; En grattant partout, on doit pouvoir arriver via un autre chemin aux calculs de M Eolas de 5,5€

164. Le lundi 16 février 2009 à 22:32 par tontonflingueur

J'aurais une question bête de profane : en quoi la vidéo que vous donnez maître est-elle légale ? Pour moi elle a toutes les raisons de ne pas l'être non ? (émission de canal +, trafiquée qui plus est)

165. Le lundi 16 février 2009 à 22:33 par Sans commentaire

Tous les billets de ce blog sont la propriété exclusive du maître de ces lieux. Toute reproduction (hormis une brève citation en précisant la source et l'auteur) sans l'autorisation expresse de leur auteur est interdite.

166. Le lundi 16 février 2009 à 22:37 par fred

au sujet de votre réponse en @63

je ne me prononce pas sur le droit, c'est pas mon domaine. Mais la possibilité de faire appliquer cette "usine à gaz" comme vous dites m'inspire un mouai...

En tout cas, pas plus tard que la semaine dernière j'ai assisté à une conférence faite par un gars travaillant pour l'armée au laboratoire de virologie et de cryptologie de Laval et à mon avis, rien que dans les résultats qu'il nous a présenté il y a largement matière à dévaster tout le beau montage juridique.

Maintenant peut être que la loi affirme aussi quelque part que tout utilisateur d'internet est également par définition un expert mondialement reconnu en contre mesures de piratage informatique. A vous de nous dire... je vous l'ai dit, le droit c'est pas mon rayon

167. Le lundi 16 février 2009 à 22:41 par Logos

A ceux qui pensent que libre = gratuit:

"Free software" is a matter of liberty, not price. To understand the concept, you should think of "free" as in "free speech," not as in "free beer."
Richard STALLMAN

Un logiciel libre est un logiciel dont les codes sources sont disponibles. Le logiciel libre se définit en quelques libertés: * La liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0).

* La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à vos besoins (liberté 1). Pour ceci l'accès au code source est une condition requise.

* La liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin, (liberté 2).

* La liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté liberté 3). Pour ceci l'accès au code source est une condition requise.

Le logiciel propriétaire (comme 98% des systèmes d'exploitations par exemple) est un logiciel dont le code source est maintenu secret par son créateur.

Vous aurez noté que la gratuité n'a rien à voir là dedans. Même si dans les faits, un grand nombre de logiciels libres sont gratuits, et qu'un certains nombres de logiciels propriétaires sont payants.

Un exemple de logiciels propriétaires gratuits? Internet Explorer; iTunes; Skype...
Un exemple de logiciel libre payant? La distribution GNU/Linux RedHat de RedHat entreprise.

168. Le lundi 16 février 2009 à 22:41 par Michael

Pour votre information, dans le déploiement du wifi, on utilise de plus en plus le WPS (mode PBC) : chaque appareil possède un petit bouton, il suffit d'y appuyer dessus dans un temps assez court (max 5 minutes) et les deux appareils sont reconnus et paramétrés automatiquement pour faire du wifi. Mme Martine est donc correctement protégé et ce mode est beaucoup plus sécurisé et la fenêtre de temps pour choper un évènement d'appairage est court et assez rare.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wi-Fi_Protected_Setup

169. Le lundi 16 février 2009 à 22:57 par kessy007

Quand je vois les nanards que Luc Besson est capable de nous pondre, je pense qu'il ferait mieux de faire profil bas. Quand je vois qu'il nous sort un nullissime (sur le papier) Banlieue 13 U, j'ai envie de lui dire que plutôt que de s'attaquer au téléchargeur, il ferait mieux de balayer devant sa porte d'autant que le fréquentation des salles n'a pas diminué tant que cela. Pour que les salles ne se vident pas, il faut éviter de nous vendre des films ridicule qui montre un irrespect des spectateurs...

Merci pour cet article de vulgarisation du droit.

170. Le lundi 16 février 2009 à 22:58 par Raph

piratage.. Encore un mot utilisé à toute les sauces... Le piratage est prévu et réprimé par le code pénal, ici ! Un trader est actuellement poursuivi pour ce motif... Le piratage, c'est le fait de s'introduire dans des serveurs auxquels on n'a pas accès et d'en copier des données illégalement. C'est du cracking... (casser un algorithme de sécurité, contourner un firewall, etc.). On peut également pirater une ligne téléphonique (en particulier un mobile, c'est très facile) et donc téléphoner aux frais du propriétaire ou écouter ses appels. Pirater un film, ça serait accéder aux serveurs du producteur et copier le film avant qu'il ne sortent. Au début de la diffusion des films sur internet, on les pirataient dans le cinéma avec une caméra. Là, c'était une forme de piratage. Le fait de télécharger (upload ou download), ce n'est que de la contrefaçon (création ou usage).

Mais c'est à la mode d'utiliser "piratage"... "Je télécharge un film, je suis un pirate"...

171. Le lundi 16 février 2009 à 23:20 par 20100

@ Michael (# 161)

Je ne pense pas que Mme Martine soit complètement protégée. Ces outils sont utilisés lors de la première connexion d'un PC sur un routeur pour que ce dernier enregistre l'adresse MAC du PC et que l'échange de clé se fasse. Ces manipulations ne sont plus nécessaires pour les connexions futures (cela rendrait l'utilisation trop fastidieuse). Il existe des outils permettant de modifier l'adresse MAC de la carte réseau. Une fois que l'étudiant-de-l'appartement-d'à-côté aura configuré sur son PC les adresses IP et MAC de l'ordinateur de Mme Martine. Comment le routeur pourra-t-il savoir que ce n'est pas Mme Martine qui se connecte ? Il ne reste alors que la clé à casser. C'est juste une question de temps.

172. Le lundi 16 février 2009 à 23:51 par vinc17

@133 Liberal

Les émulateurs Windows ne fonctionnent certainement pas sur mon Nokia N810.

173. Le lundi 16 février 2009 à 23:51 par David

@Eolas (63, avec un peu de retard mais ça me trouble)

Le titulaire de la ligne n'aura donc qu'à mettre *un* des moyens définis indirectement par l'article L331-30 pour s'exonérer de la responsabilité en cas de non-sécurisation ?

S'il le fait la notion de manquement à la sécurisation disparaitrait comme par miracle ?

Faisons mal et gageons à l'avance que parmi ces moyens, un logiciel de type firewall pour PC vienne à figurer (le cas contraire serait pour le moins surprenant...)

Je n'aurais qu'à brancher une bécane avec le moyen de sécurisation homologué pour mettre en oeuvre le moyen de sécurisation de façon continue (vive l'écologie) sans pour autant avoir à veiller que cet unique outil requis soit efficace? (En gros rien sur les autres PCs reliés à la box voir wifi ouvert)

Ou alors par un miracle littéraire quelconque de l'autorité d'homologation mettre en œuvre l'unique moyen pourrait être déployer le logiciel spécifié sur tout les ordinateurs reliés à cette fameuse box de monsieur-tout-le-monde ? (Y compris sur ceux du réseau wifi potentiellement ignorés par le titulaire de ladite ligne)

Je sens que je vais poursuivre après mon master d'info vers un doctorat, pour avoir les capacités d'être en règle en ayant une ligne...

174. Le lundi 16 février 2009 à 23:53 par puck

Maître, consentirez-vous à agir en politique danscette affaire? Besson, en adressant sa tribune au Monde, cible un lectorat très particulier. S'il emporte l'adhésion d'une poignée de ces Mekeskidis que votre blog s'emploie, lui, à édifier - avec quelle générosité, quelle patience - cela peut accessoirement profiter à ses affaires. Que des "faiseurs d'opinion" made in mass media recrachent consciencieusement LA vérité de Besson, c'est déjà + émoustillant. Mais Besson publie dans Le Monde à destination de ceux qu'il convient de lobbyiser: les parties prenantes du débat public. C'est à eux que votre réponse devrait s'adresser, pour qu'ils se rendent compte qu'un maître du box-office ne fait pas forcément figure de maître à penser tout public. S'il vous plaît, Maître, soumettez cet excellent billet au Monde. Si la direction s'autorise à publier les absurdités de ce Besson-ci, elle doit bien pouvoir passer l'éponge sur la familiarité bien sentie qu'une star de la blogo- et désormais de la médiatico-sphère lui renvoie au nez. Eolas dans Le Monde, cette fois au moins, pour la bonne cause!

175. Le mardi 17 février 2009 à 00:01 par David

@Raph 133:

Je ne vois pas de "piratage" dans l'article que vous mentionnez. Par ailleurs, j'ignorais que ledit trader avait abordé un navire à l'aide d'un sabre dans le but de commettre les faits.

Plus sérieusement, le terme "piratage" me semble à éviter au maximum lorsqu'il est lié à l'informatique. À ma connaissance ce n'est pas une qualification juridique et l'usage de ce terme permet de mettre dans le même panier celui qui copie de façon illégale et celui qui contrôle un réseau de PCs infectés servant à la récupération de numéros de cartes bancaires d'honnêtes citoyens.

176. Le mardi 17 février 2009 à 00:06 par pierre

Bravo pour ce billet qui remet à sa place l'intervention plutôt douteuse de M Besson, et qui à part faire du buzz autour de sa personne et de légitimer d'éventuelles lois à venir ne produit rien de vraiment efficace dans ce sujet dont on nous rabâche constamment les oreilles.

177. Le mardi 17 février 2009 à 00:07 par Guillaume Rossignol

@157 la réponse est dans les premiers commentaires : droit à la parodie et à la pastiche

Pour répondre à un commentaire vachement haut où il etait dit que changer l'adresse MAC c'etait pas evident : sur mon OS c'est directement disponible depuis l'interface graphique de gestion de ma carte réseau. Je suppose que c'est sensiblement identique sous Windows... de toutes facons, il y a deux cas de figure :

  • utilisateur novice : il est administrateur constament sur son poste, il suffirait d'une option dans les logiciels de P2P pour changer aleatoirement l'adresse MAC de la carte
  • utilisateur avancé : il change l'adresse MAC comme il veut

De toutes façons, le type qui sait configurer un logiciel de P2P derrière une box est capable d'installer un noeud TOR (par contre, niveau debit, je ne sais pas ce que ça pourrait donner).

178. Le mardi 17 février 2009 à 00:16 par protocol

deja, un logiciel libre peut etre payant, mandriva powerpack redhat entreprise et SuSe linux entreprise sont de bons exemples....

sinon, je ne comprend vraiment pas pourquoi ils ralentissent et alourdissent le code penal (pas sur que ça soit ça) au lieu d'optimiser et d'amiliorer les lois existantes... avant de penser a faire gagner de l'argent a ceux qui en ont pas forcement besoin (2million de salaire, 80% des français aimeraient bien l'avoir...) deja penser a faire un systeme qui marche...

maître eolas: elle existent toujours, les lois qui interdisent aux filles de porter un pantalon , d'appeler un cochon "napoleon" et de s'embrasser sur les rails? :)

maintenant, pourquoi condamner les FAI ? j'ai du haut debit, et je suis content de pouvoir telecharger bick buck bunny, ecouter de la musique sur jamendo, télécharger la derniere debian car lenny est sortit en stable... pouvoir jouer tout en parlant sur mumble, meme de pouvoir avoir mon server web et mail (partisant de l'internet comparé au minitel 2.0 ) chez moi... aucune de ces utilisations est illegal, pourtant chacune nescessite du haut debit...

aussi, les majors que ce soit du cinema ou de la musique ont un systeme archaïque et totalement rouillé... ça commencait a se voir avec les cassettes audio, c'est en pleine lumiere avec l'internet au lieu de gueuler comme des gorets, car effectivement quand on en voit certains, c'est exactement ça... pensez a adapter votre systeme .... vendre un DVD a 30€ alors que le support coûte 20cts est une honte... le divertissement passe avant l'alimentation, et les factures, et vu que les prix augmentent contrairement aux salaires, il ne faut pas s'attendre a ce que beacoup de français sacrifient le gaz, leur toit ou leur alimentation pour regarder vos dernieres productions a la mode.... il y a enormement d'innovations et vous les rejetez, a croire que a part l'argent il y a rien qui compten si ce n'est deja pas le cas (radiohead avec in rainbow, NIN avec the slip et ghosts (campagne publicitaire exemplaire, d'ailleurs) joachim garraud avec invasion 2008, big buck bunny en creative commons... jamendo qui propose de la musique de qualité bien souvent superieur a ce qu'on trouve a la radio et sous creatives commons... ce ne sont pas les idees qui manquent) tirer sur la corde tant que l'argent tombe jusqu'a que la corde casse n'est pas la bonne solution, se goinfrer d'argent continuellement et bien au dessus de ce qu'on a besoin meme divertissements compris, ce n'est pas la bonne solution, c'est precisement en train de se retourner contre vous, EuropaCorp, LucasFilms et autres... la roue tourne, c'est pas les autres qui vont s'adapter.

D'ailleurs l'effet inverse va etre encore plus desagrable, on peut interdire le p2p, les personnes vont juste aller sur usernet, sur freenet, sur gnunet, sur ants, sur darknet... les reseaux privé et anonyme c'est pas ce qui manque... et ceux la sont totalement impossible a contrer....

Le roman Autonomy project: la liberté de penser (tome 1, sous creative commons) est totalement dans le vrai dans ce qui se passe actuellement

Transformer internet en un minitel supermarché geant et en HD c'est pas la bone solution.. dans le pire des cas les libristes referont ce qu'ils ont fait, et avec des mesures incontrables sa existe deja mais c'est lent, on aimerait bien ne pas en venir la pour assurer sa propre liberté

protocol

179. Le mardi 17 février 2009 à 00:19 par lulu

Art. L. 336-3 nouveau du CPI. – La personne titulaire de l’accès à des services de communication au public en ligne a l’obligation de veiller à ce que cet accès ne fasse pas l’objet d’une utilisation à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sans l’autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu’elle est requise.

Vous voulez dire que les abonnés à sont dans l'illégalité ?

180. Le mardi 17 février 2009 à 00:31 par YR

@157 : que vous puissiez penser que ce genre de vidéo est illégal montre que le lobbying des détenteurs de droits et de droits voisins fonctionne !

Un pastiche, un détournement, une parodie, une blague quoi ! Avec des extraits d'une émission diffusée à la télé.

Si vous pensez que ce genre de chose doit être rendu illégal, où allons nous ?

181. Le mardi 17 février 2009 à 00:39 par Geo

Je suis d'accord avec vous sur de nombreux points : notamment sur l'absence d'alternative au téléchargement. Par exemple, même itunes interdit de téléchager des séries américaines avec une CB française.

Cela dit, je trouve une fois de plus votre façon de débattre un peu malhonnête. Visiblement, vous n'aimez pas Luc Besson, et vous n'êtes pas d'accord sur le fond "le téléchargement illégal devrait être impossible, ou sanctionné". Plutôt que de discuter ce point, vous vous bornez à relever des points de détail sur la forme de son discours. Ça nous prouve que Besson n'est pas un expert du droit, mais malgré tout, je trouve que son point de vue se tient.

182. Le mardi 17 février 2009 à 00:56 par Stéphane

Cher Maître,

Qu'il est bon et doux de vous lire ! Ca fait tellement de bien ! Du sirop. Allez, tiens je vais me le relire pour le plaisir, mais plus lentement cette fois pour bien savourer sa substantifique moëlle ! Encore bravo,

183. Le mardi 17 février 2009 à 01:48 par Jean-no

J'ai bien rigolé, maintenant je peux aller me coucher.

Un sujet de prochain article, peut-être plus complexe qu'il n'y paraît, le changement des conditions d'utilisation de Facebook.

184. Le mardi 17 février 2009 à 02:25 par Guillaume Rossignol

@173 si on doit discuter de l'idée "le téléchargement illégal devrait être impossible, ou sanctionné" j'ai quelques questions. La première, d'ordre technique. Comment rendre le téléchargement illégal impossible ? Donc ne pouvant pas l'empêcher, decidont de le sanctionner. Et là, je me pose la question : comment on sanctionne ? Comment on évalue le préjudice pour les ayants droits du fait que j'ai téléchargé du contenu... Prenons mon cas personnel, installé depuis bientôt un an avec ma copine, ils nous reste à la fin du mois, une fois passé les dépenses incompressibles, il nous reste moins de 50€ qui sont stocké religieusement en cas d'avarie. Quoique j'ai sur mon disque dur si on m'explique comment générer de l'argent pour acheter l'équivalent, je suis preneur :)

Et si on veut se braquer sur les 500 000 telechargement par jour, je ferai juste remarquer que j'enregistre sur ma freebox à peu prés trois heures de vidéo par jour qui finissent sur mon pc, c'est plus grave que de telecharger un film ? (bon, avec un /home de 40Go, je nettoie sec régulièrement).

185. Le mardi 17 février 2009 à 02:25 par tontonflingueur

@170 et 172 : eh bien, ce qui me fait penser que c'est illégal, ce n'est pas le fait que ça soit parodique, mais plutôt que ça soit un contenu d'une émission de canal+. Je pensais pas que n'importe a pas le droit de diffuser à volonté quelque chose qui passe à la TV, sinon je pourrais récupérer une diffusion de l'EXCELLENTISSIME FILM le 5eme élément, et parodier les voies en toute légalité ? Voilà quoi... Mais comme je le dis : profane total je suis ! :-)

186. Le mardi 17 février 2009 à 02:39 par Aralia

Je suis très déçu, moi qui adore le cinéma de Monsieur Bresson... Hein? Quoi? Il y a un problème?

187. Le mardi 17 février 2009 à 02:45 par Hervé Torchet

J'avoue que je n'ai pas le courage de lire tous les commentaires. Bravo en tout cas pour cette leçon de droit qui est en outre un remarquable exercice littéraire. Un seul point peut-être : les FAI sont aussi en filigrane dans ce que dit Luc B.

188. Le mardi 17 février 2009 à 02:48 par Djaron

compte tenu du fonctionnement des regies publicitaires sur internet, n'y a t il pas matière à une qualification en "diffamation" des propos de monsieur besson au regard de (exemple le plus flagrant) priceminister ? on sait tous que les producteurs et majors voudraient criminaliser la revente d'occasion de particulier a particulier (car ils ne touchent rien dessus, mais l'etat prevois de reprendre une seconde tva sur ce genre de ventes... sans compter de nouveaux drm qui "empecheraient" la revente, en tout cas pour les logiciels par exemple)

non parce que qualifier quelqu'un de pirate/contrefacteur simplement car une pub a son egard s'est affiché sur un site (dont il n'avait peut etre meme pas connaissance) c'ets un peu fort

surtout quand on sait comment fonctionnele addsense de google par exemple: je fais un site ou je denonce les publicités spam sauvages pour medicaments seskuels sur le net comme le V..GRA, et dans la marge de mon site, des pubs pour ds sites qui en vendent (et dans d'autres domaines, des contradictions similaires: un site sur les logiciels libres et qui denoncait le tout proprietaire de windows... et dans la marge des pubs google pour des revendeurs d'os microsoft/windows... editorialement ca doit plaire aux gens qui tiennent ces sites)

du coup serieuxement je vois pas ce que priceminister est venu faire dans la diathribe demagohyppocrite de besson, si ce n'est une vague attaque personnelle ou une preuve de plus du total manque de connaissance du contexte et du sujet... ou alors il faut me prouveR/montrer en quoi un site de vente de particuliers a particuliers est un site de contrefaçon et de pirates

pour le reste votre billet est delectable, dommage que le principal interess2/concerné ne le lise pas (trop compliqué) et/ou de toute façon n'en tienne pas compte (quand on a RAISON et qu'on représente la VERITE ABSOLUE pourquoi se remettre en question suite aux babillages d'un gueux ?) ceci etai tun sarcasme

cette histoire m'a pourrie mon weekend, je suis naif et sensible, et me prendre dans les dents le choc de la betise et l'hyppocrisie crasse de quelques natis qui monopolisent la parole a tendance a me ramener brusquement sur terre, à chaque fois...

189. Le mardi 17 février 2009 à 02:51 par chris77

Il est tout à fait concevable que M. Besson soit courroucé mais ce phénomène est irréversible. Les méthodes permettant les échanges légaux ou non évolueront avec les moyens mis en place pour les contrer.

Cela fait partie de l'Internet, ce n'est pas un jugement de valeur mais le simple constat d'un très ancien "promeneur".

Donc soyez créatif, adaptez-vous ou... disparaissez vous serez croqué !

Mais...bien sûr, on peut regretter le charme des locomotives à vapeur.

Maître Eolas, avec ce sujet je découvre votre blog... et je suis surpris et satisfait, je n'en dirais pas davantage. Merci.

190. Le mardi 17 février 2009 à 03:52 par Juris

Cela me rappelle un politicien qui comparait la situation actuelle avec celle des moines copistes qui voulaient faire interdire l'imprimerie qui concurrençait leur monopole...

191. Le mardi 17 février 2009 à 05:17 par Il Palazzo-sama

On parle d’aversion à la perte. Et pour le coup, il s’agit d’aversion au risque (économique ou juridique, le second n’étant finalement qu’une composante du premier).

Formalisons un peu : le modèle actuel est de payer normalement ou de consommer gratuitement avec une faible probabilité de payer une forte somme. Comme tu l’expliques bien, et j’enfonce le clou paré de ma (vertu?) d’économiste, la nouvelle version de l’alternative est de consommer gratuitement avec une faible probabilité de recevoir le conseil de payer normalement. (en plus, la menace de niveau 2, le niveau 1 étant l’annonce nue, consistant en une déconnexion du réseau est peu crédible car jugée contraire aux droits de l’homme au niveau Européen) D’où on conclut qu’il serait bizarre avec le système qui arrive, voire très choquant pour un économiste, que qui que ce soit aille à l’encontre de sa rationalité et décide de payer normalement…

Par rapport au commentaire de hct (ajoutez #c87032 à votre barre d’adresse), je ne peux que rigoler… (de Deezer et non de hct, hein) « L'Utilisateur s'engage à n'employer aucune mesure technique de nature à permettre de contourner l'impossibilité de procéder au Téléchargement des Enregistrements communiqués au public en ligne à partir du Site et visant à permettre la conservation permanente dans l'unité de stockage de son terminal, blablabla… » Il n’y a aucune différence technique entre du streaming et un téléchargement « pur », si ce n’est le répertoire de destination du fichier. (et, intérêt pour le consommateur, la lecture pendant le téléchargement) Je précise que je suis formel sur ce point, et que c’est très facile à exploiter, de manière légale ou non. Je doute qu’un copier-coller entre deux répertoires sur son disque dur soit répréhensible par la loi. Seul le fait de garder des fichiers illégaux est répréhensible, comme le fait de fournir ceux-ci. Au choix donc : (merci de me signaler les failles de raisonnement le cas échéant, mais je ne vois vraiment pas) -tout est légal au pays des bisounours, et vous pouvez télécharger gratuitement le dernier album de Luc Besson sur Deezer ; -Deezer vous ment en connaissance de cause, et vous êtes en tort de les avoir crus. Allez sur la case Tribunal, (avec Deezer) ne passez pas par la case Départ, ne touchez pas 20000 francs. Et pour le coup, je doute qu’il soit possible d’invoquer le fait que vous n’aviez pas connaissance du contenu avant qu’il n’arrive sur votre disque dur, étant donné qu’il y avait de fortes probabilités que vous l’écoutiez en le téléchargent et que le site n’est pas très ambigu sur sa vocation de vous fournir de la musique.

@Eolas (rajouter #c87033 à la barre d’adresse) À noter qu’à ma connaissance la raison d’être de la taxe sur les supports de stockage n’est pas de subventionner la création d'œuvres en France (c’est un aboutissant) mais bien de contre-balancer les effets économiques (légaux) de l’exception de copie privée. Devant la hausse de ces taxes et la restriction du droit à la copie privée, on a donc bien le droit de penser qu’on nous prend pour des cons. (liberté d’opinion, toussa. J’avoue, ça n’a aucun rapport avec la première phrase mais ça fait un meilleur effet de faire croire que c’est lié :p ) Par rapport à l’achat « off-shore ». (export direct ou import via une société française) Si je me fait refiler de la contrefaçon par une société française, que dois-je faire ? Et s’il y a prescription pour le vendeur ? (cas réel pour le coup, je me suis fait avoir il y a pas mal de temps) Puis-je être inquiété pour n’avoir pas détruit les CDs ? Puis-je être inquiété si je vais expliquer le tout au poste de police ? (je n’avais pas les connaissances nécessaires à l’époque pour différencier le vrai du faux, même après réception. Pour info, maintenant je reconnais les contrefaçons avant non-achat.) Je crois que j’étais mineur au moment de l’achat, ça change quelque chose ? Vous en avez pas marre, de mes questions ?

Réaction au débat entre Séverin et Eolas en #c87056 . Mais que de mauvaise foi ! Il y avait un marché concurrentiel avec plein d’acteurs il y 15 ans et on a réussi à en faire un oligopole. C’est pas pour que des petits b******** comme vous tapent dans la fourmilière, que diantre ! (pour info, la somme des carrés des parts de marchés pour l’accès à Internet est de plus de 3500. En théorie, au-dessus de 1000 la concurrence est biaisée et les autorités doivent, économiquement et non légalement s’entend, réglementer les fusions-acquisitions, au-dessus de 2000 la concurrence est morte et les autorités doivent empêcher toute fusion-acquisition, situations respectivement mauvaise et très mauvaise pour les consommateurs)

Film de cinéma ? Légal ? http://orange.blender.org/download et http://www.bigbuckbunny.org/index.php/download/ ou ça ne compte pas ?

Plokta / Eolas en #c87130 (encore lui ! Passerait-il sa vie sur ce site ?) Et si je ré-encode automatiquement ? (en vorbis par exemple) Et si je change les tags ? Et si je réencode à la main ? (au travers d’audacity par exemple) Je vois mal comment on pourra prouver autre chose que le fait qu’il n’est pas excluable que j’aie eu le fichier de manière légale. Les pirates auront juste à ré-encoder leurs fichiers de manière à être non différentiables des utilisateurs légaux. (bon à savoir : les pirates contournent facilement les limitations qui pourrissent la vie aux utilisateurs légaux. (affirmation testé légalement sur un CD déérémisé))

192. Le mardi 17 février 2009 à 07:10 par deadend

Vraiment une excellente analyse, et dire que ce type à fait un film comme le dernier combat à ses débuts...

Si il veut lutter efficacement contre le piratage et faire un exemple au pays des droits de l'homme (sic) Il faudrait l'inviter à faire du cinéma libre comme kassandre §:)

En attendant la musique libre fait son bout de chemin : Qui n'a jamais rêvé de connaître le futur ?

Découvrez ce que nous réserve l'avenir à travers Necktar 2017 volume 1 une compilation de musique hors norme en libre diffusion. http://www.necktar.info/Necktar_2017/Volume_1/index.htm

193. Le mardi 17 février 2009 à 07:48 par Valérie B

en un mot ? j'adore !!!!!! Je fais un lien sur mon blog ! (merci Fanette pour m'avoir fait découvrir ce blog) ...

194. Le mardi 17 février 2009 à 08:26 par Damien

Excellent billet, Maître :) Content de vous voir sur pied et de retour sur le blog!

Sur le fond : personne ne peut revenir en arrière quant à la vitesse de téléchargement. Il ne se rend pas compte à quel point Internet est encastré dans l'économie actuelle. C'est une assistante indienne qui peut prendre une note le matin, la transmettre au Japon et me la renvoyer en Suisse. Impossible sans haut débit. Pour ceux que ça intéresse, lisez The World is Flat (TWIF). Quant aux montants qu'il indique, il s'agit clairement de la faute exclusive de l'industrie du cinéma. Les projections d'économie actuelle indiquent un volume d'échange e-commerce de 13 milliards en B2B fin 2012 et 1 milliard "seulement" en B2C. Ils pourraient faire beaucoup mieux! Un pauvre milliard, c'est également la perte qu'il revendique, chiffre impossible à croire (si c'était réellement le cas, il avait une poule aux oeufs d'or : je rêve d'avoir une industrie capable de digérer la perte d'une telle part de sa production éco en une année, sans couler et en gardant le même niveau!).

195. Le mardi 17 février 2009 à 09:03 par Keralan

Oui enfin, un DVD c'est 20 euros pas 30 non plus.

L'exagération n'aide pas à la crédibilité

:)

196. Le mardi 17 février 2009 à 09:22 par Chatlibre

J'ai découvert votre blog grâce à la lecture de votre réponse à Luc Besson. Bravo. Votre article mériterait d'être publié dans Le Monde. Mais ce ne sera pas le cas. Car une tribune libre, truffée d'approximations, de jugements à l'emporte-pièce et de contre-vérités, mais envoyée par une "star" est évidemment plus intéressante qu'un article argumenté ("cela ennuie le lecteur"), même pour un journal comme Le Monde.

197. Le mardi 17 février 2009 à 09:27 par Philibert Pantaflon

@116 : Je ne connais personne, du moins en France, qui va s'amuser à payer pour quelque chose qu'il peut avoir gratuitement.

Aux dernières nouvelles, Evian, Contrex et Vittel se portent plutôt bien.

198. Le mardi 17 février 2009 à 09:34 par v_atekor

@Azur: juste un détail. Dans le cadre d'une attaque de la borne wifi par injection de paquet ou par ingénierie sociale (le fait de profiter/de provoquer un accès physique à la machine par exemple), les antivirus, coupe feux et autres protections sont inopérants, pour la bonne et simple raison que l'on attaque pas la machine protégée par ces outils, mais la borne wifi qui est indépendante.

Pire dans le cas de l'ingénierie sociale, le cas est encore plus compliqué car aucun moyen de technique de protection n'est forcé : pour accéder au coffre fort, on demande simplement la clef à son propriétaire ...

199. Le mardi 17 février 2009 à 09:39 par Patrice Lazareff

@Balein #143:

Mais d'un autre côté, tant qu'il sera facile de télécharger gratuitement n'importe quel film et que cela ne comportera aucun risque, les offres de téléchargement légal n'ont strictement aucune chance de marcher.

Votre point de vue n'autorise que deux solutions :

1. Contrôler la technique

C'est à dire faire en sorte que l'échange ne soit pas possible, par exemple en filtrant le réseau — mais comme il a été conçu pour le compte de militaires dont le cahier des charges indiquait précisément le contraire, ce n'est pas possible. De plus, il est impossible de faire la différence entre trafic licite et illicite, toute mesure dans ce sens est donc hautement contre productive.

Seconde solution, contrôler le terminal (l'appareil qui vous sert à vous connecter) ce qui revient à remettre le minitel à l'honneur… Le "cloud-computing" qu'essaient de nous vendre les industriels va dans ce sens. Dans ce modèle, votre ordinateur n'est plus qu'un terminal qui vous sert à utiliser des programmes que vous ne contrôlez pas pour produire des documents dont vous ne contrôlez pas non plus qui les lit, ou qui les efface ;-)

2. Contrôler les individus

C'est ce qui se fait en Chine. Si tu télécharges, toi tu vas en zonzon et toute ta famille perd son boulot… pour commencer.

Laquelle de ces deux solutions vous parait-elle acceptable ?

Par ailleurs, vous dites: Actuellement, les grosses maisons et les pirates sont complices pour l'appauvrissement de l'offre culturelle. Ils jouent leur jeu entre eux, à se renvoyer des responsabilités qu'ils partagent. Et ceux qui en font les frais sont les petites maisons de production qui n'ont pas les reins assez solides, les artistes moins commerciaux et moins rentables (parce qu'ils sont virés par les majors et que les petits éditeurs n'ont plus les moyens de prendre des risques) et les amateurs de musique ou de films un peu moins commerciaux.

Bien sûr que non. Les œuvres dont vous parlez sont, à de très rares exceptions près, introuvables sur les réseaux P2P.

@Eolas #143 Oui, mais ça peut se vérifier en examinant le fichier. (qu'il a été enregistré sur Deezer)

Désolé cher Maître, vous faites erreur. Il est (théoriquement) possible d'identifier un fichier par la technique du hachage, mais si ce fichier a été modifié, ne serait-ce que d'un seul octet, le résultat sera différent. Sans compter la possibilité d'enregistrer le son de façon analogique (c'est à dire en branchant la sortie audio analogique de la carte son sur l'entrée audio analogique du dispositif d'enregistrement) qui fait sauter de manière irrémédiable toute possibilité d'identification du fichier. C'est ce que les industries culturelles ont identifié sous le nom de "faille analogique". Pour la combler, ils ont proposé la mise au point de dispositifs intégrés directements aux convertisseurs (le circuit qui transforme le signal analogique en informations numériques) visant à bloquer l'enregistrement d'un signal dans lequel on aurait placé un marqueur spécial invisible et inaudible. Résultat, cela permettrait par exemple à des malfaiteurs de bloquer des caméras de surveillance grâce à un simple poste radio. Ils ont renoncé à ce type de dispositif.

Je ne suis peut-être qu'un modeste étudiant en première année de droit, mais j'ai 25 ans d'expérience professionnelle comme ingénieur du son ;-)

200. Le mardi 17 février 2009 à 09:45 par Pimpoum

1er fois que je vous lis // Merci de les remettre en place avec la manière :)

201. Le mardi 17 février 2009 à 09:48 par Ludovic

@Il Palazzo-sama, il existe déjà des procédés indirects de DRM dit de watermarking propres pour chaque utilisateur (ou groupe d'utilisateurs) lors de l'achat (au moins en ligne, ex:VOD) ou de la simple lecture (le but n'étant pas de voler dans ce cas mais d'éviter la reproduction, les films libres de droit de péage ça existe, il y a même des licences faites exprès).

Ce procédé une fois bien implémenté ne doit pas être visible (ni audible) et demeure persistant au ré-encodage.

Illiad avait, par exemple, été obligé de le mettre en oeuvre pour que Canal+ soit intégré pleinement à un bouquet de chaînes payantes de la Freebox. Sinon des petits malins utilisaient le disque dur de leur box pour enregistrer et mettaient les films en diffusions via le service TV Perso...

202. Le mardi 17 février 2009 à 09:59 par LutoPick

Merci Eolas, c'est encore un régal. Je me suis permis de faire un appel sur mon blog pour venir vous lire. ;-)

203. Le mardi 17 février 2009 à 10:03 par valentin

@Azur 150

Madame Martine n'y connaît rien non plus en serrure : elle a fait confiance au serrurier du quartier. Et si un jour elle est cambriolée, elle fera appel à un spécialiste d'alarmes. Pourquoi en serait-il autrement avec sa connexion Wifi ?

Quand à son voisin qui entre sur son réseau pour télécharger des films, ce n'est plus un gentil pirate : "le fait d’accéder ou de se maintenir, frauduleusement, dans tout ou partie d’un système de traitement automatisé de données est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende"

@164 "Il ne reste alors que la clé à casser. C'est juste une question de temps." Tout à fait. Pour casser une clé WPA2, il suffit d'acheter un logiciel vendu en Russie et une vingtaine de PC qui vont tourner pendant une à deux semaines. Tout ça, pour télécharger le dernier film de Besson.

@176 Vous vous plaignez que lorsque vous avez fini de payer le crédit sur votre ordinateur, votre abonnement mensuel à ADSL, vos abonnements de téléphones portables, ... vous n'avez plus beaucoup d'argent à consacrer à acheter des films. Ben oui, c'est malheureux : mais est-ce que cela justifie le téléchargement illégal ? C'est un besoin vital ? Moi aussi, j'ai des problèmes de fin de mois. Et beaucoup de gens ici également. Alors, les films, je les emprunte à la médiathèque. Ou je les achète d'occasion. Ou j'en emprunte à des amis et des collègues de boulot. Ou j'attends qu'ils passent à la télé. Autant je peux comprendre que quelqu'un vole pour manger parce qu'à la fin du mois, il ne lui reste plus rien, autant je trouve honteux qu'on vienne nous expliquer qu'il est obligé de télécharger illégalement.

Quand à enregistrer des émissions, cela n'a jamais été interdit par la loi. Mais il y a une différence entre enregistrer une émission pour soi, voire pour un ou deux amis et mettre à disposition un film à des milliers ou des millions de personnes.

204. Le mardi 17 février 2009 à 10:09 par Pierre

Merci. L'industrie de l'entertainment se doit de comprendre qu'elle n'est qu'un vieux monstre sur la voie de l'obsolescence.

205. Le mardi 17 février 2009 à 10:17 par Balein

@191

Encore une fois cette honteuse comparaison avec la situation en Chine. C'est une insulte au combat des démocrates chinois que de comparer quelques "pirates" qui s'amusent à récupérer des films ou de la musique gratuitement le fesses bien au chaud dans leur fauteuil avec des hommes et des femmes qui risquent leur liberté et leur vie pour pouvoir parler, écrire, se déplacer ou lire ce qu'ils ont envie.

Quant au reste, c'est à peu près n'importe quoi : faut-il à votre sens supprimer les lois qui régissent le vol sous le prétexte que quelqu'un d'un peu motivé peu ouvrir la serrure de votre voiture ou de votre maison ? Il y a fort à parier que le téléchargement illégal diminuera fortement lorsque les gens recevront un premier avertissement qui leur montrera que sur Internet, ils ne sont pas anonymes. Pas besoin de moyens techniques compliqués à mettre en oeuvre.

De la même manière que la majorité des gens ne rentrent pas dans la maison du voisin, même si la porte est grande ouverte, la majorité des gens n'essayeront pas de s'introduire dans le réseau Wifi du voisin.

206. Le mardi 17 février 2009 à 10:18 par nom

bonjour "500 000 vols de films par jour en France : 500 000 connexions illégales" qui dit connexion ne dit pas téléchargement des 700Mo d'un film en divx en totalité on peut tres bien se connecter 10 fois pour l'avoir en entier.. donc je considère ca comme un mensonge

207. Le mardi 17 février 2009 à 10:24 par David

@191 (Patrice Lazareff)

1. Au sujet de la tendance ou volonté de transformer Internet en un minitel : http://www.ecrans.fr/Tout-le-monde-a-interet-a,5762.html est je trouve très intéressant (on peut ne pas être à 100% d'accord avec tout, mais il est sûr que ce texte apporte quelque chose )

2. Au sujet de la Chine : Le "piratage" (je hais ce mot) peut être très lourdement puni en Chine : seulement dans la plupart des cas les sanctions lourdes concernent l'intrusion dans un système, pas la simple duplication non autorisée. Il y a aussi des sanctions lourdes pour ceux qui s'"expriment trop" ou regardent trop des choses "déplaisantes". En ce qui concerne le respect du droit d'auteur, c'est plutôt le laxisme total...

208. Le mardi 17 février 2009 à 10:26 par toto

@ 195 (valentin)

dans votre réponse à #176 vous avez raison ds l'absolu.

Cependant essayez aujourd'hui de vivre sans tel portable et sans PC + connexion ADSL. Aujourd'hui c'est le meilleur moyen de se couper du monde extérieur. On peut le regretter mais c'est comme ça.

209. Le mardi 17 février 2009 à 10:26 par Paul

Super votre commentaire... je vous garde dans mon carnet, ou cas ou j'aurais besoin de vos services... Merci encore!

210. Le mardi 17 février 2009 à 10:30 par Expat

Pourquoi on part toujours du principe que le piratage et la contrefacon c'est mal ?

Cela semble une évidence pour tout le monde mais pour moi qui vis dans un pays ou le piratage est largement toléré (oui le pays ou soit-disant internet est complètement censuré), ou on peut acheter ses DVD pirates au carrefour du coin pour 1 EUR (ceux de besson sont en vrac dans le bac promo a 0.7 EUR, sauf dans les carrefour de la capitale, JO et journalistes étrangers obligent)

Bref je suis en Chine, dans la chine profonde. Le piratage, les magasins de contrefacon voisinent les boutiques de marque. Et chacun vends. Ceux qui veullent une rolex a 10 EUR la trouvent et ceux qui veulent une rolex a 30 000 EUR la trouvent juste a coté ... c'est pratique on peut comparer.

Ceux qui veulent achetter un DVD de besson a 0.7 EUR (bon vu le pouvoir d'achat local ca correspont a 7 EUR en France c'est encore cher pour ce que c'est mais bon c'est le prix du plastique) peuvent l'acheter et ceux qui veullent payer 15 EUR pour voir un film dans une salle de cinéma payent (les prix varient en fonction des films et des salles) et a ce prix des salles de cinéma se construisent donc elles doivent avoir des clients ... (a coté de chez moi, en pleine zone industrielle d'une petite ville portuaire)

A priori les vedettes locales de la chanson et du cinéma vivent bien malgré le piratage ambiant.

A priori les marques de luxe ne vendent pas trop mal a voir le nombre de boutiques de luxe qui se trouvent dans chaque coin paumé (presque autant qu'a Monaco parfois) de la chine et aux voitures de luxe.

Pourquoi en France une reproduction d'un tableau de maitre par un artiste peintre est autorisée et considéré comme une "reproduction" et non comme une contrefaçon ?

Pour moi ce qui est condamnable c'est d'escroquer en vendant des faux, en vendant des contrefaçons, des copies comme des originaux mais sinon pourquoi poser a priori que la contrefaçon est quelque chose de négatif.

Cela crée de la concurence pour les produits de basse qualité qui n'existent que par leur marque et le matracage publicitaire en limitant leur prix (En chine c'est rare de trouver un DVD a plus de 2 EUR, même les originaux, grace a la concurence des DVD pirates)

Cela laisse un marché aux produits réellement de qualité ou la copie n'arrive pas a la cheville de l'original.

Je suis contre les brevets et la protection intellectuelle telle qu'elle est pratiqué. et je suis assez bien placé pour savoir de quoi je parle ayant déposé un brevent "international" dans une vingtaine de pays (plus maintenu, trop cher)

Les brevets et la protection intellectuelle ne protègent nis les petits artistes ni les petits inventeurs. elle protègent les grands groupent qui brevettent tout et n'importe quoi pour bloquer la concurence et le progrès.

Ce n'est pas un troll.

211. Le mardi 17 février 2009 à 10:31 par françois du 59

"Merci Luc de nous rappeler le sens des priorités." Euh, je ne comprends pas bien la logique de cet argument.

Parce qu'il y a des innocents en prison, il ne faut pas s'occuper des problèmes de droits d'auteur ? C'est comme ça que vous faites vos plaidoiries ? "Messieurs les juges, allez vous perdre votre temps avec ce vol à l'étalage alors qu'il y a des financiers qui détournent des millions ?" "Messieurs les juges, allez vous juger mon client pour meurtre alors que les khmers rouges ont tué des millions de personnes ?" "Messieur les juges, je vous rappelle le sens des priorités !"

Je ne vois pas au nom du quoi vous décidez que vos priorités sont plus importantes que celles de Luc Besson. C'est relativement présomptueux comme attitude, voire légèrement méprisant. On dirait le businessman du Petit Prince qui lui, était un homme sérieux et qui ne s'amusait pas à des balivernes.

212. Le mardi 17 février 2009 à 10:34 par Tom

La sécurisation de l'accès Internet me semble une arme assez redoutable : soit l'utilisateur n'a pas sécurisé son accès et - si j'ai bien compris - il peut donc avoir à répondre de la légalité des données qui transitent ; soit il a sécurisé son accès et il aura d'autant plus de mal à prouver qu'il n'est pour rien dans ce transit. J'attends avec quelque gourmandise de voir une mamie poursuivie pour téléchargement depuis des sites pédophiles.

213. Le mardi 17 février 2009 à 10:40 par valentin

@200

Ca fait un peu peur ce que vous dites. Le meilleur moyen de ne pas se couper du monde extérieur, c'est justement de ne pas passer son temps devant son PC ou accroché au téléphone à envoyer des SMS. Que ce soit un moyen de communication, c'est vrai. Mais que ce soit l'unique lien avec le monde extérieur, ça me sidère. Lisez ou relisez les cavernes d'acier d'Asimov si vous voulez voir une société où la communication avec le monde extérieur est uniquement virtuelle.

Comme je le disais, les DVD, nous nous les échangeons avec les amis : c'est un excellent moyen de prendre un verre ensemble ou de se faire une bouffe un coup chez l'un, un coup chez l'autre.

214. Le mardi 17 février 2009 à 10:49 par arthur hache

@204 "à Matignon le wifi est interdit car piratable.." C'est n'importe quoi ... Vous confondez tout : le wifi est interdit dans les ministères et dans les grandes entreprises car il est écoutable et qu'il n'est pas nécessaire de prendre des risques inutiles. Surtout quand une technologie plus sûre et plus rapide existe : le réseau filaire.

Quant à la licence globale, je la réclame pour toutes les formes de culture : pas uniquement pour la musique et les films sur Internet. Mais également pour les livres, les musées, les cinémas, les concerts, les pièces de théâtre, les voyages, les cours de chant ou de peinture, ... Il n'y a pas de raison que tout le monde paye uniquement pour les loisirs culturels de quelques-uns, mais il serait équitable que tout le monde paye pour les loisirs de tous le monde.

215. Le mardi 17 février 2009 à 11:14 par Guillaume Rossignol

@195 La question est juste : «quel est le préjudice en monnaie sonnante et trébuchante ? » dans la mesure où de toutes façons, je n'ai pas les moyens de payer quoique ce soit ?

Je ne dis pas que ça devrait donner le droit de le faire, mais qu'il faut arrêter avec les calculs du type : je prends le nombre de téléchargement, je multiple par 5€ et j'obtiens le manque à gagner.

216. Le mardi 17 février 2009 à 11:17 par GrandMaitre

merci cher maître, de remettre ce mégalo à sa place. Merci également pour cette petite vidéo finale permettant de ce rendre compte des qualités cinématographiques des productions de Luc Besson. Une chose est sûre, les prix augmentent et la qualité régresse. Peu étonnant dans ces conditions que les gens ne soient plus prêt à débourser 10 euros pour "peut-être" ( mais trop souvent ) voir un navet. Le noeud du problème est quand même aussi là. Il y a 10 ans la place de ciné était deux fois moins cher, on tolérait sûrement plus de voir un navet... Maintenant les gens préfèrent télécharger, cela limite les pertes. Il faut dire que pour une famille de 4 personnes, aller au ciné, c'est devenu le prix d'un resto. Alors à choisir pourquoi ne pas se faire un resto et se visionner le petit dernier telecharger après. Les gens n'ont pas moins de moyen qu'avant, ils sont justes conscient de se faire avoir.

217. Le mardi 17 février 2009 à 11:21 par numeroVI

En tant que confrère (bien que non spécialiste de la matière), je me réjouis de cette tribune. Ca s'appelle remettre les points sur les "i". Bravo.

218. Le mardi 17 février 2009 à 11:22 par Benjamin B

Bonjour,

Merci pour les précisions (et l'humour) de votre article.

J'ai deux questions :

- Est-ce qu'il y a des droits d'auteur pour une bande-annonce (ou la publicité en général) ?

- La justice française peut-elle poursuivre les "délinquants" sans qu'aucune plainte n'ait été déposée (sous décision d'un juge par exemple) ?

Si la réponse est "Oui" dans les deux cas, ça pourrait être très drôle. Je veux bien être le premier français condamné pour avoir visionné sur Internet gratuitement et illégalement une bande-annonce hébergée par un site voyou.

Les sociétés de production n'ont pas trop de problèmes pour "calculer..." l'argent qu'elles "auraient pu" gagner. En revanche, il leur est impossible de compter l'argent qu'elles "auraient pu" dépenser. Combien ont-elles économisé chaque année grâce à la promotion pratiquement gratuite et illimitée via Internet ?

Les très grosses sociétés de production ont peut être "perdu" de l'argent à cause d'Internet, mais probablement pas à cause du téléchargement (je ne vais pas moins au cinéma depuis que je visionne des films sur Internet, je regarde gratuitement des films pour lesquels je n'aurais jamais "laché un rond" si j'avais eu à payer). Sans connaître (sans manipuler non plus...) aucun chiffre, je pense que ces grosses sociétés n'ont perdu "que des parts de marché" face à un cinéma d'auteur pouvant enfin se faire connaître sans trop de moyens financiers... J'en suis ravi !

219. Le mardi 17 février 2009 à 11:25 par Az

Pour me faire l'avocat du diable, j'aurais à soumettre quelques remarques.

Pour commencer,voici mon point de vue: 1 - Je suis contre Hadopi 2 - Je suis contre la licence globale. 3 - Je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'a dit Besson 4 - Je ne suis pas non plus d'accord avec l'auteur du blog.

@L'auteur: Maitre, vol ou contrefaçon à vrai dire peu importe c'est de la sémantique. Le fait est que visionner une œuvre sans rétribuer les auteurs, relève quelque part d'une forme vol même si la loi à décidé de le catégoriser en contrefaçon. Ensuite si le "terrain déserté par l'offre légale", ce n'est pas une raison pour excuser l'illégal. Et pour finir, le média n'est pas vital, il faut arrêter, on peut s'en passer si on n'aime pas l'offre actuelle (ou alors, messieurs qui pensez connaitre les solution et les justes prix, je vous en prie, entreprenez!)

@206: La licence globale est liberticide: - Nous ne consommons pas tous des média - Un média n'est pas vital. - Nous ne consommons pas tous de la même façon. (J'écoute pour ainsi dire aucune musique, et je ne regarde pas la télé, pourquoi devrais-je payer autant qu'un boulimique des médias?) => Donc une licence globale, c'est une solidarité OBLIGATOIRE pour du superflu, c'est tout le monde qui paye pour les loisirs de quelques-un. Nous sommes tous différents, si j'ai envie de ne pas donner mon argent pour du média, c'est un droit il me semble.

Pour terminer, j'aimerais soulever la différence entre loisir et culture. Je ne regarderais pas un "taxi" de la même manière que je regarde un documentaire.

sinon entièrement d'accord avec 202.

220. Le mardi 17 février 2009 à 11:32 par TheCélinette

Quel plaisir cette note ! Un vrai bonheur. Je me doutais que l'arrivée de Sarkozy au pouvoir rendrait certains encore plus crétin mais là ça dépasse l'entendement.

Je suis ravie d'apprendre que le cinéma survive grâce à des gens passionnés comme Luc Besson! Personnellement habitant en province (sans possibilité de carte d'abonnement au ciné) je ne peux que rarement me rendre dans une salle de cinéma car 10 euro par séance ce n'est pas gérable pour mon budget. Je visionne quelques films grâce à la médiathèque ou au ciné club de l'université. Est-ce à dire que je dois me priver de cinéma ? Le cinéma serait-il réservé à une élite ... Questions que Mr Besson ne se pose apparemment pas ...

221. Le mardi 17 février 2009 à 11:34 par obi76

Bonjour Maitre,

sauf votre respect, 500000 films par jour ça fait 182 000 000 films par an, pas 18 000 000. Enfin je suppose que c'est une faute de frappe, le reste du calcul étant à vue de nez correct.

222. Le mardi 17 février 2009 à 11:38 par valentin

@208 Mais non, votre question n'est pas correcte. OK. Vous n'auriez pas acheté ce film parce que vous n'en avez pas les moyens. Mais cela ne vous autorise pas à le télécharger gratuitement. Parce que sinon, moi quand je pique du caviar dans un magasin, je peux également dire que de toute façon, je n'ai pas les moyens de le payer et donc que je ne l'aurais pas acheté.

Eolas:
Non. l'analogie avec le vol ne tient pas faute de dépossession. Si vous volez du caviar, vous appauvrissez le vendeur car il l'a lui même payé et ne peut espérer le revendre. La contrefaçon cause comme préjudice patrimonial un manque à gagner potentiel, mais ne coûte pas un centime à l'ayant-droit : les frais de reproduction et de représentation sont pris en charge par le contrefacteur. Le vol est une atteinte à la propriété. La contrefaçon est une atteinte au monopole d'exploitation. Vouloir qualifier de vol ce qui ne l'est pas est une manœuvre opérée depuis longtemps par les ayant-droits. À l'époque de l'offensive contre la musique, la SACEM assimilait le téléchargement de musique au vol de baguette dans une boulangerie.

On peut discuter à l'infini sur les moyens de calculer le préjudice. Mais en attendant, rien que le fait de se poser cette question sur le calcul est bien une preuve qu'il y a préjudice.

En attendant, que ce soit au niveau de la musique ou du cinéma, le système a toujours fonctionné avec quelques succès commerciaux qui rapportaient beaucoup d'argent et qui permettaient, entre autres, de financer des productions un peu moins rentables, voire pas rentables du tout. Peut-être pas des centaines, mais au moins quelques-unes. Si ces succès commerciaux rapportent moins d'argent (en partie à cause du piratage, il faut arrêter de se voiler la face), que vont faire les producteurs ? Comme tous les chefs d'entreprise du monde, il vont scier les branches les moins rentables. C'est comme ça que marche l'économie, quelle soit culturelle ou pas.

223. Le mardi 17 février 2009 à 11:40 par Yop

Il est difficile pour l'industrie de la musique, habituée à vivre sans trop d'efforts sur des marges confortables, d'accepter qu'elle ne peut rien faire contre la technologie et qu'il lui faudra s'adapter pour survivre (les forces de Porter, pour les initiés ...).

C'est comme ça qu'on voit les artistes faire des tournées là où ils se contentaient d'encaisser leur commissions sur les ventes de CD. Dur d'être obligé de bosser, je compatis.

Si Kodak, à l'époque leader des développements argentiques, avait fait du lobbying auprès de l'état pour interdire les appareils photos numériques ... Kodak a survécu, mais le secteur est moins lucratif et la concurrence est rude.

Le cinéma, c'est un peu différent, ça demande du travail pour réaliser un produit fini, et c'est moins choquant de chercher à protéger la création dans un domaine où les investissements sont lourds et les risques importants (surtout quand on n'a pas la notoriété de M.Besson)

Mais il fut un temps où le retour sur investissement se faisait uniquement sur le nombre d'entrées dans les salles obscures, et ou la manne additionnelle que sont ventes de DVD, droits télé, etc ... n'existait pas.

A cette époque, on s'inquiétait de l'arrivée de la télévision, qui allait faire baisser la fréquentation et mettait la création cinématographique en danger. Lobbying, et hop interdiction des films à la téloche le mercredi, le vendredi et le samedi. Voila qui m'incite à télécharger pour regarder un film quand j'ai envie, pas quand on m'autorise à le faire ...

Maintenant, ceux qui ont déjà rentré un max de roros sur les entrées en salle viennent se plaindre qu'ils ne vont pas pouvoir, en plus, faire des kilos de pognon en vendant des DVD à 30 euros. Excusez-moi, c'est comme pour les CD de musique, je vais pleurer, là.

De toutes façons, M.Besson, je ne l'aurais pas acheté ton DVD à 30 euros. Alors si je le télécharge, ben non je ne te vole pas ces 30 euros, car je ne te les aurais jamais donnés.

Inutile donc de compter mon téléchargement comme un manque à gagner, ce n'est pas le cas et ça calmera un peu ton appétit.

Allez, on fait des films originaux et pas des remakes ou des versions 4, on travaille sur les prix des places de cinéma (que j'ai vus multipliés par deux en 10 ans), et on arrète de faire ouin-ouin dès qu'il circule sur le net un screener moche qui sert en fait de bande annonce et donne envie d'aller le voir au cinoche ... sous réserves qu'il soit bon, ton film !

224. Le mardi 17 février 2009 à 12:02 par Mathieu

@195 En WPA2 sûrement, je ne me suis pas penché sur la question mais votre estimation du temps nécessaire m'apparait crédible, malheureusement, nombre d'installations, d'entreprises et de particuliers sont en WEP (30 min avec des outils libres & gratuits ) voir complètement à poil ou derrière des "solutions" coûteuses de type porxy avec un mot de passe du dictionnaire voir avec des failles publiées depuis des mois....
Qu'on se serve de logiciels privatifs truffés de spywares pour obtenir illégalement le dernier tube de la starc' quand on peut se servir de logiciels libres pour obtenir légalement ( voire gratuitement ) le dernier album de Nine Inch Nails est à mon sens une insulte au bon goût...
Au final je ne vois aucune raison d'aller voir, d'acheter, ou de soutenir l'oeuvre d'un type qui roule sur l'or et qui me traite de criminel par ce que je préfère télécharger légalement et gratuitement des contenus de qualité au lieu d'acheter ses daubes...

225. Le mardi 17 février 2009 à 12:18 par bpesti

Bonjour. Il semblerait que Monsieur Besson oublie : Qu'en achetant un CD vierge, un DVD vierge, un disque dur neuf on paye une redevance aux auteurs. Il semblerait que ceux-ci voudront le beurre et l'argent du beurre. Que le film des Chti's a attiré le plus grand nombre de spectateurs dans les salles de cinémas et en même temps, ce film emportait la palme du film téléchargé illicitement. Ce qui prouverait que ce n'est pas le téléchargement non autorisé qui freine attractivité des films.

Voilà ma modeste contribution à cette question. bpesti.

226. Le mardi 17 février 2009 à 12:19 par Vive le copinage

Comment Le Monde ose publier ce genre de billet sans le critiquer ? On pourrait déposer une plainte contre Besson pour complicité de piratage, détournement d'une oeuvre universelle qui est le journalisme. M. Besson vous contribuez ainsi à la destruction de cette oeuvre en écrivant ce genre de torchon (pas le jambon)

Avec ce genre de raisonnement, il faudrait inculpé Renault de complicité et tous les autres constructeurs lorsqu'on commet des exces de vitesse... Les armes à feux seraient interdites de fabrication car des criminels pourraient les utiliser. On devrait aussi interdire les médicaments car des personnes les utilisent pour se suicider.

Merci M. Besson pour continuer à m'ouvrir l'esprit. Il y a tant de belles choses à voir dans notre monde (pas dans Le Monde) que je vais continuer d'ignorer vos films.

227. Le mardi 17 février 2009 à 12:21 par Julien

Les deux premiers paragraphes m'ont semblé tellement infantiles (non c'est pas les océans qu'ils défient c'est le Kraken, sale noob, olol) que ça m'a découragé pour la suite. Tu fais semblant de ne pas comprendre ce qu'il dit en faisant une interprétation douteuses de ses propos, ça crève les yeux.

Eolas:
« Votre article est nul, ça se voit tellement que je n'ai même pas eu besoin de le lire ». Mon dieu. Vous n'avez donc pas la moindre pudeur vous mettre ainsi votre sottise à nu ?

228. Le mardi 17 février 2009 à 12:22 par ceriselibertaire

260 706 entrées en première semaine (et 530 009 entrées au final) pour Le Transporteur. 440 512 entrées en première semaine (et 1 230 444 entrées au final) pour Le Transporteur II 20,2 millions de dollars de recettes pour ses quatre premiers jours en salles, "Le Transporteur II" 72 millions de dollars de recettes et 1,42 million d'entrée en France pour "Le Transporteur III" 160.000 DVD et 13.000 Blue ray de Taken

On mesure l'impact du piratage sur l'industrie d'Europa Corps.

229. Le mardi 17 février 2009 à 12:30 par Azur

@195 Valentin : la plupart des réseaux ne sont encore aujourd'hui protégés que par une simple clef WEP qui se craque en 5 minute ... Sans parler de tout ceux qui ne sont pas protégés (on en trouve dans n'importe quel immeuble de toutes les métropoles françaises ...) Mon idée était principalement de mettre en lumière le fait que Mme Martine pouvait être condamné pour une simple omission. On vous condamne pas encore parce que vous avez oublié d'éteindre la lumière chez vous ...

230. Le mardi 17 février 2009 à 12:33 par AL

Passionnant, passionnant !

Je découvre votre site avec un très grand plaisir Maître (ça pose son homme de se faire appeler Maître quand même) et adhère complètement à vos propos.

Non, le fait que j'aie une dent voire une mâchoire entière contre notre "petit Luc" ne joue pas en votre faveur. Pour moi celui que j'appelais Monsieur Besson lors du Grand Bleu est devenu Luc car tout respect pour lui s'est envolé depuis longtemps. Celui qui se bat contre le piratage a été celui qui nous a proposé ses films DVD à prix fort pendant des années sans nous gratifier du moindre petit bonus qui font pourtant le sel de ce support. La faute est aujourd'hui réparée même si, au vu de la qualité des bonus, on se demande s'il ne se paie pas un peu de notre fiole.

J'adhère à vos propos comme le guano adhère aux rochers chatoyants de Dieppe car je ne saurait envisager d'engager la responsabilité d'un provider internet pour tout ce qui concerne le téléchargement dit "illégal" votre comparaison avec la VHS et les K7 de notre enfance est pour moi une analogie on ne peut plus claire.

L'usage d'un système de diffusion d'information, de loisir ou autre a et sera toujours susceptible d'engendrer des dérives. Ne copiait-on pas déjà les papyrus au temps des premiers écrits de l'égypte ? Les grands livres ont été copiés et recopiés bien avant l'invention de la photocopieuse etc.

Aujourd'hui ce sont les outils qui sont différents. Condamner les FAI pour héberger des sites pirates n'est-ce pas leur enlever leur présomption d'innocence ? (juridiquement je sais pas ce que ça vaut). Bon oui c'est super hypocrite de dire ça, les "providers criminels" (dixit Luluc) font leur beurre en partie sur cette activité d'hébergement illégal mais quelle part représente t'elle réellement sur leur chiffre d'affaire comparé aux hébergement de petits et gros sites marchands dont certains reversent une partie de leur CA aux majors du cinéma ?

La domotique évolue et les appareils faisant appel à un free ou un SFR sont créés de plus en plus pour faire appel à Internet. J'ose donc croire comme vous que la plupart des gens faisant appel à une offre haut-débit le font d'abord dans un volonté de profiter d'un confort de navigation optimal bien avant de penser à télécharger en masse des "centaines de milliers" de films par an. En faisant un rapport nombre de films téléchargés/nombre d'internautes = 128,5/32, un internaute télécharge 4 films par an (bien sur tous les internautes ne téléchargent pas).

C'est fou, oui c'est fou, mais dans une période de crise économique permanente, les français vont de plus en plus au cinéma. Quand on voit les fréquentations de la Fnac et les pics d'achats de DVD et de Blu-ray, je suis sceptique sur le manque à gagner de l'industrie du cinéma. Quand on voit les achats encore plus importants lors de grandes opérations "tout à 10 euros" ou "5 pour 30 euros" c'est bien la preuve que le consommateur est prêt à acheter une copie "légale" et on est en droit de se poser encore d'autres question sur le véritable coût de revient d'un DVD ou d'un Br.

Voilà où je veux en venir, pour moi, une conclusion s'impose, le téléchargement est surtout symptomatique des prix astronomiques pratiqués par une industrie dont Luc spolie régulièrement l'image en vendant des films médiocres et pré-machés à des mineurs sans le sou. Du divertissement low-cost pour le producteur-réalisateur mais Fuckin'-High-Cost pour le consommateur. Nous sommes entrés dans un "cycle d'habitude". 10 euros est devenu le prix normal d'une place de cinéma, 30 euros celui d'un DVD et voilà... passez au tiroir caisse voir ma grosse daube.

C'est un simple mathématique, quand les prix baissent, la consommation remonte et on s'y retrouve sur la quantité. Le manque à gagner d'un milliard d'euros Luc, tu le retrouverai si un effort était fait pour baisser les prix qui sont pratiqués car les gens sont prêts à acheter dès lors que les prix sont plus raisonnables.

Ensuite, moi ce que j'en dit.

231. Le mardi 17 février 2009 à 12:59 par Maxee

Cher Maître, j'ai un exemple de site qui propose des DVDs récents à 5 euros (et même moins): la version chinoise du site amazon. Par exemple pour les films d'action. Sachant que l'anglais fait quasiment toujours parti des langues disponibles (c'est écrit... en chinois dans les détails) ça me semble une alternative honnête, voyez les prix: 14 yuans, soit un peu moins de 2 euros, pour pirates des caraibes 3. Alors petite question: est-ce que les consommateurs ont aussi le droit, en commandant directement là-bas, de profiter eux aussi des prix bas pratiqués en Chine ? (et pas seulement les entreprises qui y délocalisent) D'ailleurs au même titre que les entreprises peut-être doit on craindre d'importants droits de douanes ? mais enfin même 20% de TVA sur 2 euros ça resterait acceptable ;) (je peux me tromper lourdement je ne sais pas quel sont les taxes applicables, encore moins leur taux) Et pour conclure, la métaphore de Besson semble pouvoir encore se filer : le marché est cloisonné (zones 1-6) et en passant certaines frontières, surtout occidentales, le prix des DVDs semble décupler... :D

232. Le mardi 17 février 2009 à 13:24 par Sitting Bulle

Bonjour et bravo Maître Eolas pour cette mise au point. Pour mon intérêt personnel, savez-vous où je pourrais trouver des références sur la "4e place de la France au palmarès des condamnations par la cour européenne des droits de l'homme" ? Merci et excellente continuation.

233. Le mardi 17 février 2009 à 13:24 par Quidam

Je vais sur ce site de temps en temps, et une conclusion s'impose : j'espère ne jamais, Maitre, me trouver en face de vous dans une affaire juridique ! Votre compétence le dispute à votre plume - encore que je ne devrais pas me prononcer sur la compétence.

Parle-t-on d 'art ou d'entreprise ? De création ou de fric, au fond ? C'est comme tout le reste : dès que la finalité est financière, on pousse la machine pour une surproduction chronique. D'ou le parallèle, vrai et inquiétant, avec le dealer, car pour écouler la marchandise on crée le besoin sans peur de créer la dépendance. Reste donc à faire, cher maitre, le procès de cette société : à moins que la crise ne soit en train de le faire ?

234. Le mardi 17 février 2009 à 13:51 par Xavier

En fait mr Besson est victime d'un autre lobby : celui des distributeurs.

Pourquoi n'avons nous pas d'offres légales de telechargement de videos ? car les distributeurs ont depuis longtemps tout fait pour interdir toute autre methode de distribution que la leur.

C'est pour cela que nous avons des DVD 'zones', pour proteger les distributeurs. C'est pour cela que nous payons si chers les oeuvres, pour faire vivre les distributeurs.

235. Le mardi 17 février 2009 à 13:55 par romu

Bonjour, C'est la première fois que je viens sur votre site, ça valait le coup, j'ai beaucoup aimé votre billet.

J'avoue ne pas avoir lu tous les commentaires, aussi j'y vais de mes quelques questions.

1. Je me suis toujours demandé, dans le cas d'une oeuvre acquise légalement, qui est le détendeur des droits d'utilisation ? Par exemple, j'achète un CD/DVD que j'offre à quelqu'un, qui possède les droits ? Celui qui a versé l'argent, ou celui qui a l'exemplaire de l'oeuvre entre les mains ?

2. Dans la notice d'un DVD, qu'on m'oblige à visionner quel scandale !, il y avait marqué "le prêt de l'oeuvre est interdit", j'avoue que perso je m'en fous, mais je trouve ça inadmissible. Est ce légal ? Comment se fait-il que nous, acheteurs, ne soyons pas prévenus de telles limitations avant, ou, tout du moins, au moment de l'achat ?

3. Possesseur d'un DVD, ai je le droit de télécharger une version DiVX, Xvid... sachant que cette version est probablement illégale ?

4. Enfin, pour finir, ma question la plus pointue. A supposer que vous répondez "oui" à ma question 3, la licence d'utilisation d'une oeuvre est elle soumise au support qui nous sert à utiliser cet oeuvre ? Cas concrêt, un DVD en ma possession a des caractéristiques de DVD (720 points * 576 lignes), logique, ai je le droit de télécharger une version HD de l'oeuvre ? Autrement dit, la licence qu'on me concède est elle pour un film ? ou pour un film gravé sur un DVD avec tout ce que cela implique ?

Merci par avance pour vos lumières.

236. Le mardi 17 février 2009 à 13:56 par David B.

Ca me rappel un "mythe" dans la profession cinematographique , M. Besson , ne se serait pas gêné, pour "s'inspirer" de scenarios qui lui auraient été soumis... sans, bien sur, donner suite à leurs auteurs ( Nikita, Léon...) Cela confirme bien qu'il a toujours eu des lacunes en droit.

237. Le mardi 17 février 2009 à 13:59 par gabrielle

@232 Sitting Bulle

http://www.echr.coe.int/NR/rdonlyres/74F6D393-9D81-4185-8DFC-8B5EF02895C4/0/Tableau_de_violations_2008_FRE.pdf

http://combatsdroitshomme.blog.lemonde.fr/2009/01/29/bilan-annuel-de-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme-2008-par-nicolas-hervieu/

238. Le mardi 17 février 2009 à 14:01 par AV

J'avoue ne pas avoir lu l'intégralité des 219 commentaires à ce très intéressant, drôle et pertinent article, et ce qui suit a sûrement déjà été évoqué.

Deux trois choses me semblent tout de même un peu limite, comme par exemple d'abord:

"Assimiler internet à la délinquance, c'est assimiler les PTT à la collaboration car ils distribuaient les courriers anonymes de délation."

Je ne suis pas sûr qu'un internaute soit assimilable à un expéditeur "anonyme"...

Ensuite, sur "Pourquoi le seul moyen légal que j'ai d'emmener mon film préféré (Taxi 4) sur mon ordinateur est d'acheter le DVD et de le "ripper" sur mon disque dur, et encore uniquement au titre de l'exception privée, et si une mesure technique de protection ne m'en empêche pas ?"

Quelque chose m'échappe peut-être, mais je ne vois pas le rapport entre la copie privée d'un DVD (ou d'un CD) sur un ordinateur, et la mise à disposition d'autrui du fichier ainsi créé, que vise M. Besson dans sa "tribune".

Cela dit, merci pour cet article.

239. Le mardi 17 février 2009 à 14:03 par Petruk

@ 202 françois du 59 Je crois que vous avez raté un épisode. Celui la : "Le piratage est tout simplement "un vol caractérisé". Il y a 500 000 vols de films par jour en France : 500 000 connexions illégales. Les internautes français détiennent ce triste record du monde. Voilà une bien mauvaise image pour le pays des droits de l'homme."

C'est Besson qui, dans une ellipse assez vertigineuse, a placé sur le même plan ses soucis de piratage violation de droit d'auteur et les violations des droits de l'homme.

Ce à quoi le maitre des lieux a répondu en essayant de montrer que peut être c'était exagéré.

240. Le mardi 17 février 2009 à 14:08 par 20100

@Expat Pourquoi en France une reproduction d'un tableau de maitre par un artiste peintre est autorisée et considéré comme une "reproduction" et non comme une contrefaçon ?

Pour être autorisée, la "reproduction" doit avoir des dimensions différentes de celles du tableau original. Dans le cas contraire, c'est une contrefaçon.

241. Le mardi 17 février 2009 à 14:14 par mourkos

De toute façon, il faut arrêter de s'emporter sur le sujet. Concernant la musique, je suis persuadé que google ou autre sera bientôt un producteur de musique via un système comparable à adsense. A ce moment là, les majors et leur modèle économique du XXème siècle dépériront.

Pour le cinéma, la chose est plus compliqué mais la solution - économique - reste d'être la même : Les télévisions n'auront plus les moyens de financer les films car elles marquent le pas sur l'internet : audience en baisse, publicité non ciblé, obligation du rendez-vous. Internet a pour lui la possibilité d'une publicité plus ciblée (donc qui peut rapporter plus), la diffusion a toute heure. Le financement futur du cinéma viendra également des acteurs de l'internet. Quant à ceux qui s'offusquent de la licence globale, il ne faudrait pas oublier qu'une large partie des revenus des auteurs-interprète vient d'une forme de licence globale qu'est la redevance sur la radio et les TV.

242. Le mardi 17 février 2009 à 14:14 par mourkos

De toute façon, il faut arrêter de s'emporter sur le sujet. Concernant la musique, je suis persuadé que google ou autre sera bientôt un producteur de musique via un système comparable à adsense. A ce moment là, les majors et leur modèle économique du XXème siècle dépériront.

Pour le cinéma, la chose est plus compliqué mais la solution - économique - reste d'être la même : Les télévisions n'auront plus les moyens de financer les films car elles marquent le pas sur l'internet : audience en baisse, publicité non ciblé, obligation du rendez-vous. Internet a pour lui la possibilité d'une publicité plus ciblée (donc qui peut rapporter plus), la diffusion a toute heure. Le financement futur du cinéma viendra également des acteurs de l'internet. Quant à ceux qui s'offusquent de la licence globale, il ne faudrait pas oublier qu'une large partie des revenus des auteurs-interprète vient d'une forme de licence globale qu'est la redevance sur la radio et les TV.

243. Le mardi 17 février 2009 à 14:41 par MalK

Vous voici magistrat !

244. Le mardi 17 février 2009 à 14:53 par DM

@Expat, 20100: « Pourquoi en France une reproduction d'un tableau de maitre par un artiste peintre est autorisée et considéré comme une "reproduction" et non comme une contrefaçon ? »

C'est une contrefaçon si elle est réalisée à partir d'une œuvre originale dont l'auteur est vivant ou décédé depuis moins de 70 ans (la règle réelle est un peu plus compliquée), sans l'aval de cet auteur ou de ses héritiers ou ayant-droit .

Je vous conseille la lecture attentive du Code de la propriété intellectuelle, notamment le livre I concernant le droit d'auteur, et la partie traitant des dispositions pénales.

245. Le mardi 17 février 2009 à 15:04 par mytch

réponse à mourkos #42

Le paradoxe surtout c'est ceux qui veulent la licence globale et qui gueulent contre la redevance télé.

246. Le mardi 17 février 2009 à 15:08 par marc

un grand moment!!

et gratuit en plus!! :-)

247. Le mardi 17 février 2009 à 15:11 par mytch

réponse à romu #235

1. Je me suis toujours demandé, dans le cas d'une oeuvre acquise légalement, qui est le détendeur des droits d'utilisation ? Par exemple, j'achète un CD/DVD que j'offre à quelqu'un, qui possède les droits ? Celui qui a versé l'argent, ou celui qui a l'exemplaire de l'oeuvre entre les mains ?

A celui qui possède l'original. Si vous cédez l'original vous devez détruire les copies à titre privée que vous avez faite à partir de l'originale.

2. Dans la notice d'un DVD, qu'on m'oblige à visionner quel scandale !, il y avait marqué "le prêt de l'oeuvre est interdit", j'avoue que perso je m'en fous, mais je trouve ça inadmissible. Est ce légal ? Comment se fait-il que nous, acheteurs, ne soyons pas prévenus de telles limitations avant, ou, tout du moins, au moment de l'achat ?

C'est dans les textes de loi. C'est juste un rappel.

3. Possesseur d'un DVD, ai je le droit de télécharger une version DiVX, Xvid... sachant que cette version est probablement illégale ?

Si la source est illégale oui vous êtes également punissable de contrefaçon.

4. Enfin, pour finir, ma question la plus pointue. A supposer que vous répondez "oui" à ma question 3, la licence d'utilisation d'une oeuvre est elle soumise au support qui nous sert à utiliser cet oeuvre ? Cas concrêt, un DVD en ma possession a des caractéristiques de DVD (720 points * 576 lignes), logique, ai je le droit de télécharger une version HD de l'oeuvre ? Autrement dit, la licence qu'on me concède est elle pour un film ? ou pour un film gravé sur un DVD avec tout ce que cela implique ?

A partir de l'original acheté, vous avez l'exception de la copie privée. Ce qui compte est pas ce que vous avez acheté mais si quels sont les droits acquis de la diffusion que vous récupérez.

Par exemple

j'achète la chanson X du chanteur Y en CD. Je peut (copie privée) la copier sur mon ordinateur , la transformer en mp3, l'écouter avec mes amis chez moi. J'ai droit si sur une radio française la musique passe de l'enregistrer si je veux (et tous les chansons de cette radio, je le fais assez souvent, 1 heure d'enregistrement d'une radio connue de leur site web, découpage des chansons, récupération des titres des chansons sur le site de la radio et hop 20 chansons gratos)

Par contre je n'ai pas le droit d'aller télécharger cette chanson X auprès d'un diffuseur qui n'aurai pas acquis les droits, comme par exemple en p2p via la mule.

248. Le mardi 17 février 2009 à 15:20 par BivouaK

Bonjour,

Je suis ravi de ce billet. Cependant, beaucoup des réactions et réponses m'amènent à me poser une autre question, certes un peu plus technique.

A l'ère du développement numérique et de l'ADSL, est ce que la société FREE est en droit de nous interdire l'enregistrement sur ordinateur des chaines TF1 et M6 ? Chaines privées, diffusée par FREE et de qualité identique aux autres, disponibles aussi sur le réseau hertzien dont je paye une redevance vu qu’il me faut un poste de télévision pour regarder le bouquet proposé par FREE. Certes je peux les enregistrer sur le magnétoscope intégré de ma Freebox, mais je ne peux pas les récupérer pour les montrer à mon voisin (à titre privé), je suis obligé de les regarder sur MON poste de télévision.

Merci d’avance pour l’éclaircissement

249. Le mardi 17 février 2009 à 15:29 par Tigrou

Un bien bon billet. Si je puis me permettre un petit commentaire :

Luc Besson a dit : oubliant au passage les centaines de milliers de salariés qui vivent de ce secteur.

Celà n'est pas sans évoquer le monologue de Jean-Baptiste Emanuel Zorg dans Le Cinquième Élément, lorsqu'il justifie son alégeance à «l'Ombre».

250. Le mardi 17 février 2009 à 15:32 par fynny

magnifique billet! Par contre, c'est toujours le flou total, pour moi, sur ce qu'on peut et ne peut pas faire avec un enregistrement d'un film (par exemple) passé à la télé... On peut le changer de support? Y a-t-il une limite de temps pendant lequel on peut garder l'enregistrement? Je me doute qu'on ne peut pas le diffuser de quelque maniere que ce soit!

251. Le mardi 17 février 2009 à 15:43 par grumlee

On peut parler du piratage et du manque à gagner de l'industrie du cinéma...

mais il y a encore pire qui se passe, dans le monde du jeu vidéo : les éditeurs commencent à grogner sérieusement contre le marché de l'occasion, que ce soit les magasins physiques ou les sites de revente (je ne citerai personne), qui les prive d'importants bénéfices... et les idées fusent pour essayer d'obliger, de contraindre, de forcer, de convaincre les "gamers" d'acheter des jeux neufs plutôt que des jeux d'occasion (qui s'échangent généralement moitié prix que pour un jeu neuf) : - contenus exclusifs téléchargeables uniquement pour le premier acquéreur - fin du jeu qui ne serait visible qu'une fois - utilisation de codes ...

comme quoi, même en restant dans la légalité, on n'est à l'abri de rien !

Luc Besson pourrait en prendre de la graine pour sa prochaine sortie

252. Le mardi 17 février 2009 à 15:51 par Chachaa

J'ai trouvé cette réponse à Luc Besson à la limite du ridicule. Affligeante.

253. Le mardi 17 février 2009 à 15:57 par Phil

Luc Besson filme le futur mais vit au passé...

A son crédit, pour le milliard de pertes en 2008, peut-être voulait-il juste évoquer la partie reversée aux auteurs sur le prix du DVD...

L'industrie du cinéma ne s'est pas adaptée, tant pis pour elle!

254. Le mardi 17 février 2009 à 16:16 par LeBlanc

Bonjour,

Magnifique Maître. J'apporte peut-être une réponse à votre question : "Enfin, j'aurais bien aimé savoir d'où tu sors ton chiffre de 500.000 téléchargements quotidien. " Il s'agit donc de l'émission "Les dessous de la loi - Création et internet" diffusé par la chaîne Public Sénat. Bon visionnage. Cordialement

255. Le mardi 17 février 2009 à 16:17 par Guillaume

@fynny (249) : A tes questions simples, réponses simples... 1-Si ton enregistrement provient d'une diffusion télévisuelle (TNT, hertienne) et que tu l'enregistres TOI-MEME sur TON matériel (magnétoscope par exemple), c'est une copie privée. Tu peux la garder le temps que tu veux. Une taxe est prélevée au moment où tu achètes le support (Cassette VHS, DVD vierge, enregistreur numérique...). Tu as le droit d'utiliser cet enregistrement uniquement dans le cadre familial.

2- Si tu as acheté un DVD dans le commerce et que tu veuilles le lire sur un baladeur numérique, tu n'as le droit de le changer de support QUE si il n'est pas protégé contre la copie (CSS, macrovision...) et bien sur uniquement dans le cadre d'une utilisation privée ou familiale. C'est également valable pour les cassettes vidéo ou les CD audio.

3- Si ton enregistrement vient de ta propre réalisation, avec ton camescope tu as filmé tes vacances, tu peux le diffuser SEULEMENT si tu as demandé l'autorisation aux personnes présentes sur la vidéo et s'il n'y a pas des éléments soumis à droit d'auteur dans ta vidéo (musique de fond non libre, images ou vidéo non libre, images de la tour Eiffel éclairée ...)

En gros, tout le reste est interdit (Télécharger les versions MP3 d'un CD audio que tu as acheté, télécharger les jeux de Super Nintendo alors que tu les as en cartouches et même regarder un DVD sous Linux ...)

256. Le mardi 17 février 2009 à 16:20 par LeBlanc

Oulala!! Je suis désolé pour ce flood involontaire, j'avais jusqu'à présent le méssage "503 service Temporarily Unavailable." J'ai à l'évidence un problème pour uplaoder les message sur votre serveur.

257. Le mardi 17 février 2009 à 16:21 par f_p_

Bonjour,

Une réaction et une question :

Il est normal que les ayant droits souhaitent faire appeler "vol" la contrefaçon, car ils souhaitent également appeler "propriété intellectuelle" le régime des droits d'auteur. Dès le moment où l'on parle de "propriété", on se place dans le régime des biens matériels, avec jouissance perpétuelle. Et devinez qui veut étendre la durée des droits d'auteur au dela des 70 ans *après la mort* de l'auteur ?

L'HADOPI va agir contre les internautes sur la base du délit de "non sécurisation de la connexion Internet". Pourtant, la "preuve" (toute relative) qui en est apportée concerne le téléchargement illégal d'oeuvres protégées par les droits d'auteur, donc le délit de contrefaçon. L'HADOPI, ayant donc connaissance de faits délictueux de contrefaçon, n'est-elle pas en devoir d'en informer la justice afin que les peines prévues pour contrefaçon s'appliquent ? Si les deux délits sont distincts, l'un ne saurait exonérer de l'autre, ce me semble. Et l'argument du ministère des industries culturelles sur l'aspect "préventif" ne tiendrait pas...

258. Le mardi 17 février 2009 à 16:43 par DM

@f_p_: Vous avez bien raison. L'utilisation du terme "propriété intellectuelle" n'est pas sémantiquement neutre.

En effet, le droit de propriété est en France protégé par la Constitution et plus particulièrement par l'article 2 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen, même si bien sûr en 1789 on n'entendait pas encore par ce terme maintes formes de propriété introduites depuis.

259. Le mardi 17 février 2009 à 16:44 par yoye2000

Bonjour,

Juste pour vous dire que je n'aurais jamais eu l'idée de mettre ma souris sur un blog sous-titré "Instantanés de la justice et du droit". Et ben, j'aurais eu tort...

Je me félicite donc d'avoir découvert ce blog via Rue89. Merci pour tout ce boulot d'information et de vulgarisation.

260. Le mardi 17 février 2009 à 16:52 par valentin

@224 Mathieu

C'est marrant, dès qu'on commence à parler de téléchargement illégal, on tombe toujours sur des gens qui disent "moi, télécharger du Besson - Halliday - Obispo - Star'Ac, mon Dieu quelle horreur !"

Or qu'est-ce qu'on constate quand on va sur ces réseaux de téléchargement illégal : que ce sont ces oeuvres que tout le monde dédaigne qu'on trouve le plus facilement (ce qui signifie qu'elles sont le plus téléchargées et le plus mises à disposition).

Et puis, autre argument, ces artistes sont pétés de tunes. Oui, certains. Mais prenez un hit du téléchargement illégal actuellement : Victor Démé. Ce musicien du Burkina-Faso a mis des années et des années à arriver à faire produire son premier disque. Vous croyez qu'il roule sur l'or ? Vous croyez que les pirates ont des scrupules à diffuser son oeuvre ?

Alors, non, l'argument, c'est bien fait pour eux, ils gagnent trop d'argent, franchement ça ne tient pas. Car le pillage se fait sans distinction : que l'artiste soit riche ou pas (il suffit qu'il soit connu), que sa maison de disque soit une major de type requin ou un petit producteur découvreur de talent, ... Tous égaux devant le pillage.

Et puis, les techniciens, les musiciens, les ingénieurs du son, et dans le cas d'un film tous les techniciens, vous les mettez également dans le panier des riches ?

Voyez-vous, Besson je n'aime pas : je ne vais pas le voir au cinéma, je ne suis pas attiré quand un des ses films passe à la télé. je ne vais pas m'emm... à télécharger un des ces films sous le prétexte qu'il est gratuit et disponible. Faudrait être maso. Quant aux artistes que j'aime, je ne vais pas m'amuser à les voler, je trouverais ça assez dégueulasse.

@225 bpesti Votre argument est spécieux. Pouvez-vous chiffrer le nombre de personnes qui ont téléchargé ce film à succès et qui du coup ne sont pas allé le voir en salle ? Ce que vous dites en fait, c'est que les films à succès sont plus vus par les spectateurs et plus téléchargés illégalement. Je vais même vous faire une confidence : il est probable que ce seront des DVD extrêmement vendus et qu'ils feront des audiences record quand ils passeront à la télé. Mais de là à en déduire que le téléchargement illégal n'a aucune influence sur le nombre d'entrées en salles, ça reste encore à prouver.

@229 "la plupart des réseaux ne sont encore aujourd'hui protégés que par une simple clef WEP qui se craque en 5 minute ... " Et parce que votre voisin a oublié de fermer sa porte, vous vous croyez autorisé à entrer chez lui ? Que l'intrusion dans le réseau Wifi du voisin soit faisable, pourquoi pas ? Est-ce pour ça qu'il faut passer à l'acte ? Madame Martine ne sera pas condamnée dans un premier temps (deux fois même si son voisin indélicat récidive). A votre avis, quelle va être sa réaction ? Foutre le papier à la poubelle ou commencer à se poser des question ?

261. Le mardi 17 février 2009 à 16:53 par bruno

{{Eolas: La diffusion hertzienne (terme impropre à l'ère de la TNT) assure une rémunération à l'auteur qui prend en compte les copies privées qui vont être effectuées à cette occasion. En outre, lors de l'achat de votre VHS, vous avez acquitté une taxe parafiscale servant à financer la création française. Lors d'un téléchargement illicite, aucune rémunération n'est assurée à l'auteur. }}

Alors n'est-il pas envisageable de créer une taxe d'un montant raisonnable de 4 ou 5€ ttc/mois et qui serait distribuée aux ayants-droits (auteurs, réalisateurs, acteurs, chanteurs...) au prorata des téléchargements effectués ? L'industrie du CD/DVD stagnerai, voir diminuerai pê, mais les "ayants-droits" percevrais malgré tout des rentes sèches (puisqu'aucun besoin de créer un support de vente, ce dernier étant internet) En s'abonnant à un service ADSL on pourrait choisir ou non de payer cette taxe qui nous donnerai alors le droit au téléchargement légal et illimité. En revanche les personnes ne voulant pas télécharger, n'auraient pas besoin de s'acquitter d'une telle taxe...

De ma position de "petite-gen" ça me semble simple et en mesure de contenter tout le monde... pourquoi ne serait-ce pas possible ?.

262. Le mardi 17 février 2009 à 16:58 par Netrunner

un grand merci pour ce texte... J'ai adoré le passage sur les dealers et le producteur de drogue ;o)

263. Le mardi 17 février 2009 à 16:59 par Barbecane

Du tac au tac. Le député des Hauts de Seine, Frédéric LEFEBVRE, écrit au président de l'assemblée nationale le 16 02 09 pour demander, rien que ça, une commission d'enquête parlementaire, sur le thème de la piraterie industrielle en ligne. (http://www.pcinpact.com/actu/news/49147-commission-parlementaire-lefebvre-vivendi-beemotion.htm). Des hébergeurs et éditeurs se voient accusés de délinquance, dont les consommateurs se rendraient complices. La victime n'est pas l'industrie des contenus culturels de masse, mais, l'on s'en doute, l'Intelligence et la Création françaises. Du coup, ayant pour but d'intercepter en temps réel l'évolution déviante de l'utilisation des neo TIC, les parlementaires sont invités à produire une enquête avant de légiférer. Et cela bien sur au rythme de l'urgence de la situation, en temps réel? On your marks Get ready Start !

264. Le mardi 17 février 2009 à 17:15 par mmu_man

Heureusement qu'il reste encore quelques personnes ne cédant pas aux amalgames, FUD et propagandes :)

Je n'ai pas beaucoup de temps mais...

"centaines de milliers de salariés qui vivent de ce secteur." Ce cher Luc oublié aussi qu'il ne s'agit pas que de salariés, mais souvent d'_intermitents du spectacle_ qui rêveraient du statut de salarié :)

Concernant la constitutionnalité il semble malheureux de pouvoir reservir froid un plat dédaigné chaud. Par ailleurs, DADVSI en interdisant l'écriture de logiciel contournant les DRM empiète sur ma liberté d'expression en tant qu'auteur de logiciel. Certe la constitution limite cette liberté par la loi, mais encore faut-il que la loi soit justifiée. On m'a toujours apris que la liberté s'arrete là ou celle des autres commence. Visiblement la liberté de VU de traire les vaches à lait est plus importante que la liberté d'expression de quelques auteurs de logiciel et quelques millions d'internautes d'utiliser la culture... Il est d'ailleurs ironique qu'une loi censée protéger le droit d'auteur (de musique à grand tirage) en fait limite le droits d'auteur (de logiciel) justement.

Par ailleurs, j'ai découvert ce matin le clip TV de la campagne de pub^Wdésinform^Wpropag^Winformation de la ministre pour le site http://jaimelesartistes.fr/ Il me semble moi que dire que "Pirater tue les artistes" est assimilable à de la publicité mensongère, mais bon, je ne suis pas juriste, mais quand même, j'attend de voir une preuve (un certificat de décès pour cause de piratage ?) :D (le terme "pirate" lui-même est impropre, je n'ai pas encore vu d'internaute portant un bandeau sur un oeil, un sabre au flanc et un mousquet. Donc il faut arrêter de parler de piratage, le terme exact est "copie sans accord des ayants droits") Voir les contre-offensives de la Quadrature du Net: http://www.jaimelesinternautes.com/ et http://www.jaimepaslesartistes.com/ (beark y a du flash là).

Concernant l'impression de légalisation... Eh bien c'est déjà le cas. Comment dois-je prendre le fait d'avoir à payer une tascataxe sur des DVD vierges, alors que le nombre de copies autorisées pour un DVD est 0 ? Juriste ou pas ça saute aux yeux que c'est amoral.

Sur la localisation des "dealers"... eh bien Luc devrait bien connaitre les histoires mythologiques racontant que pour toute nouvelle arme une parade nouvelle est créée. Les internautes reprendront ce qu'on leur refuse. Les filtrages et autres traçage d'IP ne montrent que la volonté d'abandonner une part de liberté collective pour la liberté de quelques-uns de conserver leur modèle économique. Une adresse IP peut être partagée, on peut ouvrir sa connexion au tout venant avec le wifi. Tout comme avec les radars qui ne peuvent prouver qui était le conducteur, qui pourra prouver que les paquets venant d'une IP viennent bien de celui qui paye la connexion ? D'ailleurs... La technologie n'est qu'un outil, elle n'a pas de libre arbitre, elle peut donc indifféremment être utilisée en bien ou en mal. Le P2P n'est qu'une technologie, qui est par exemple aussi utilisé pour distribuer les images ISO de distributions GNU/Linux, un des nombreux systèmes d'exploitation Libres et concurrents du Windows produit par le même Microsoft qui tente de faire croire à Hollywood que les DRM peuvent fonctionner. GNU/Linux qui d'ailleurs est utilisé par les mêmes studios qui veulent rendre leurs production utilisable seulement sous Windows ou MacOSX. Mais on n'est pas à une contradiction près. Le DVD est vieux certes, mais le remplaçant est pire... Même si BD+ (le DRM de blu-ray) a déjà été cassé (il devait durer 10 ans...) ça ne passera pas par moi. Désolé cher Luc mais tes films je ne les regarderai pas en blu-ray.

Je pointerai également Luc vers les créations sous licence Libre (Creative Commons, Art Libre) qui sont légalement et gratuitement téléchargeables.

"... ne pourraient exister sans la complicité objective de bon nombre d'acteurs économiques français qui ont un intérêt financier à faire perdurer le système." Alors là c'est un comble! On peut en dire de même pour les _industries_ de la culture (je croyais moi que la culture était plus qu'une marchandise!) qui ne pourraient exister sans la complicité des acteurs économiques (chaînes TV propriétés de groupes puissants) mais aussi des politiques!

Sur les contrats de loyer... Il me semble que les contrats des FAI incluent des clauses de respect de la Netiquette, qui dit qu'on doit bien se comporter sur Internet. Ceux qui disent (comme RDDV) qu'il n'y a pas de loi sur le net sont dans l'erreur. Les RFC (dont la Netiquette) et les standards du W3C ont à mes yeux valeur constitutionnelle de l'Internet. Le fait qu'il n'y ait pas de police pour la faire respecter ne veut pas dire qu'il n'y en a pas! Quand on voit le site non-web de Luc avec un gros pavé flash (en fait juste un rectangle avec "Click here to download the plugin" chez moi) on ne peut pas appeler ça bien se comporter. Le Web par définition doit être accessible à tout le monde. cf. http://openweb.eu.org/accessibilite Ca n'est pas parce qu'on veut faire des sous avec le ridicule "Web 2.0" qu'on peut se permettre de baffouer le Web 1.0!

"La loi doit défendre ces artistes." Malheureusement tous les "artistes" ne sont pas à la même enseigne. Nous autres "artistes" pauvres auteurs de logiciels Libres, sommes opprimés par des lois rétrogrades promulgués par des amis (Ministres et députés) de tes amis (VU, FNAC...) cher Luc, comme DADVSI qui m'interdit d'écrire un logiciel de contournement de DRM, et bientôt l'ACTA et les brevets logiciels (rejetés par le parlement européen mais réintroduits honteusement d'une autre façon) poussés par des amis (ministres) des amis (Microsoft, Apple) de tes amis (VU, FNAC...) cher Luc.

C'est malheureux mais le successeur de RDDV ne semble pas avoir plus d'indépendance... Il me suffira donc de changer la photo sur cette caricature : http://revolf.free.fr/dadvsi/loi/pub_dadvsi.jpg

Et en parlant de complices, VU et la FNAC entres autres sont aussi complices de tout ça. Que dis-je, ce sont eux les auteurs principaux, la ministre n'étant que complice puisque les textes de loi et autres amendements lui sont livrés clé en main...

Quand la Ministre parle de la chute des ventes de CD, regarde-t-elle les revenus de la vente par SMS de sonneries de téléphone de qualité médiocre de 2 secondes au prix de 3 CDs complets ?

Que dire des chaînes comme TF1, M6 et W9 qui refusent d'être sur le multiposte de Free ? C'est la seule méthode que j'ai pour regarder la télévision (je n'ai pas de TV). Je serais à la limite d'accord pour payer la redevance, mais à condition d'avoir la même qualité qu'avec TDF (c'est pas encore ça) et la totalité des chaînes de la TNT! Il me semblait que DADVSI interdisait aux chaînes de TV d'utiliser des DRM... le filtrage par la freebox de TF1 n'est-il pas un DRM de fait ?

Oulà je voulais juste faire quelques commentaires... j'en garde en réserve :)

265. Le mardi 17 février 2009 à 17:16 par Dalyna

Bravo et merci pour ce décryptage juridique !

266. Le mardi 17 février 2009 à 17:19 par vinss

alors là merci pour cette tribune, quelle répartie, j'espère que ça l'aura renvoyé à ce qu'il sait uniquement faire : du film de bourrins pour QI < 3. Salutations Maître !

Eolas:
Il est inutile d'être insultant envers les œuvres de M. Besson pour marquer votre approbation.

267. Le mardi 17 février 2009 à 17:33 par fken

M. Lefebvre, une forme de cauchemar pour nous les informaticiens, semblent vouloir se manifester en amplifiant les propos du cinéaste afin de s'assurer qu'ils atteignent bien les oreilles chastes d'Accoyer. Je me demande si j'ai choisi le bon pays pour me lancer dans les nouvelles technologies... source : http://www.lepoint.fr/actualites-medias/antipiratage-apres-luc-besson-lefebvre-reclame-une-commission-d/1253/0/318005

268. Le mardi 17 février 2009 à 17:42 par Mathieu

@ Valentin en 265
Malheureusement pour vous, si transmission tourne en permanence sur une de mes machines sous Debian, les fichiers échangés sont tous sous le régime des œuvres en partage, que vous me croyez ou non m'importe peu...
Mais si vous voulez des détails en voici :
Je me fournis en musique sur des sites comme Dogmazic ou Jamendo, je paie ma place de cinéma quand j'ai envie d'apprécier un film, je n'ai pas la télévision et je fais le bonheur de mon libraire. Les artistes que je veux soutenir me voient régulièrement à leurs concerts.
Pourquoi diable devrais-je subir vos foudres quand mon argument est le libre il y a moins bien ailleurs et c'est plus cher et non comme comme vous semblez le lire ils sont riches à crever alors qu'ils aillent se faire beep
Certains, dont je fais partie, voient dans le téléchargement illicite d'œuvres (je rappelle au lecteur l'impossibilité matérielle absolue de faire naviguer un brick armé sur la toile ou la difficulté de manipuler une souris avec un crochet) une formidable mine de marketing viral si il était légal, d'autres le mal absolu. J'ai tendance à éviter comme la peste les absolus...
Je fonctionnais très bien sans Mr Besson depuis des années, et j'aimerais bien que lui et ses petits copains cessent séant de pourrir internet avec leurs idées antédiluviennes, leurs modèles d'affaires d'il y a deux siècles, et leurs images d'Épinal manichéennes "toi internaute, toi méchant, moi gentil"
Parce qu'il y a une chose qu'il devrait ne surtout pas oublier se sont les mêmes internautes pédo-crypto-nazis terroristes qui paient (cher) pour aller voir ses films dans tous les cinémas de France. A force de taper sur les clients certains vont avoir un réveil difficile...
Bon je vais être gentil je vais lui donner un conseil au dieu du cinéma :
Stop the war
Parce qu'au final la légalité importe mois que cette bonne vielle règle du marché : Le client a toujours raison

269. Le mardi 17 février 2009 à 17:46 par Mat

Charmante diatribe.

Une chose m'interroge cependant : faut-il être avocat spécialiste de la question pénale pour pouvoir se permettre de parler de piratage ? Si tel est le cas, j'ai bien peur que peu de monde soit aujourd'hui autorisé à parler du piratage :°)

Eolas:
Non point. Mais il n'est pas interdit à un professionnel de se renseigner un peu sur la question avant de dénoncer publiquement.

270. Le mardi 17 février 2009 à 18:18 par Silver

J'aime bcp la prose de Maitre Eolas, et ne connaissais pas ce blog ...

Il me semble que qque soit la pseudo justification des ayants droit, qui adorent se poser en malheureuses victimes, on ne met pas suffisament en avant le caractere fallacieux des chiffres avancés ! L'industrie du luxe ( a laquelle j'associerai en toute "mauvaise foi" l'industrie cinematographique et musicale ) se plaint constamment de la contrefaçon et avec une facilité déconcertante, et une mauvaise foi bien plus gde encore que la mienne, calcul un "manque a gagner" (bien different d'une perte !!! ) en multipliant le nbre de "contrefaçons" saisies ou, mieux encore, estimés (Merci Mme Irma) par le prix de vente de l'article contrefait !!! Pensez vous sérieusement que si j'avais les moyens de m'acheter une Rollex je me contenterai d'une copie, même de bonne qualité ??? Cette simple methode de calcul décrédibilise totalement l'argumentation !! Un prix de vente en rapport avec le coût de production associé à une marge confortable mais non délirante solutionnerait deja bcp de problemes ! A quoi me servirait il de passer des heures en recherche sur le net pour trouver une "contrefaçon" de qualité correcte, qui ne soit pas un "infectée", de consommer une gde partie de ma bande passante durant qques heures, puis parfois, de devoir transférer cette "contrefaçon" sur un support surtaxé à la durée de vie limité, afin de regarder un simple film ou d'ecouter une mauvaise chanson, si je peux me procurer en qques minutes "l'objet du delit" a un prix raisonnable et ds un délai lui aussi raisonnable ??? Il a, de plus été démontré, ds qques études sérieuses, non sponsorisées par le lobbying du Multimedia, que les gros "téléchargeurs" étaient également de gros consommateurs de biens culturel "licites" !! Bien souvent, télécharger permet de découvrir, et si la découverte est interressante l'on se procure "l'original" afin de le conserver et d'en profiter ! Bref la rengaine existe effectivement depuis l'invention de la K7 audio, pourtant ces groupes "aux aboies" sont tjs la et tjs "bien pansue" ... J6M me semble avoir fait plus de mal que le telechargement illicite ...

271. Le mardi 17 février 2009 à 18:20 par Vincent

Mouais, Luc veut simplement ramasser le morceau du gateau qui lui echappe aujourd'hui. Ils sont tous pareils ces "passionnes" ...

Cela dit "tu" m'as bien fait rire maitre, je reviendrai sur ton blog avec plaisir ! Je viens de le decouvrir et je m'en felicite.

272. Le mardi 17 février 2009 à 18:22 par raph

" Première phrase, première erreur. Grossière. Le Capitaine Sparrow défie le Kraken, pas les forces de l'océan. Et visionner un film gratuitement sur internet n'est certainement pas un délit. C'est même en principe parfaitement légal, ça ne devient illégal que si la personne qui diffuse les images n'en est pas l'auteur et n'a pas reçu l'autorisation de celui-ci. "

C'est con parce que démarrer un argumentaire en chipotant sur de tels détails, ça décrédibilise un peu tout le reste.

273. Le mardi 17 février 2009 à 18:25 par mmu_man

Au temps pour moi (sisi!) je pensais aux sonneries à 3EUR (2*1.5EUR de SMS sans compter les surcoûts) en comparaison aux morceaux à 0.99EUR sur iTunes et autres, donc 3 morceaux complêts, pas 3 CDs. Faut quand même pas charier non plus hein, pourquoi en téléchargement légal ça serait moins cher les 12 morceaux qu'un CD complet alors qu'il n'y a plus le support physique à payer ? :)

274. Le mardi 17 février 2009 à 18:28 par Chris

Super.

J'espère qu'un jour on aura une offre LEGALE digne de ce nom et des moyens techniques modernes.

PS : j'adoooooore la vidéo !

275. Le mardi 17 février 2009 à 18:32 par En Live

Pas terrible comme article, et comme le dit "Sans commentaire", (il n'y a pas deux poids deux mesures). je cite "Tous les billets de ce blog sont la propriété exclusive du maître de ces lieux. Toute reproduction (hormis une brève citation en précisant la source et l'auteur) sans l'autorisation expresse de leur auteur est interdite." Persuader sur un blog, le lecteur de base en le "brossant" dans le sens du poil est très facile pour qui manie le verbe facilement (en l'occurrence ici la plume) convaincre les magistrats d'un tribunal est autre chose. Aussi un conseil terminez d'abord votre droit, avant de vouloir plaider.

Eolas:
Vous êtes comme Luc Besson, vous : on ne sait par où commencer…

276. Le mardi 17 février 2009 à 18:48 par Plume

Tout cela reste dans la finesse et la justesse (ou justice...) Je me rappelle d'un temps (que les moins de vingt ans...) où faire des copies de 33 tours pour les copains et les copines sur des cassettes audio ne posait aucun problème...ne serait-ce pas plutôt la surenchère commerciale qui serait devenue sa propre victime ? De plus technologiquement parlant, l'encodage mp3 ne connait pas vraiment le silence car il continue sans cesse à délivrer un signal qui, à la longue fera la joie et le remplissage des ORLs d'ici quelques années... Ce que je trouve plutôt nocif dans le "piratage" c'est qu'il s'attaque surtout à des oeuvres qui disparaitront bien vite de nos véritables émotions...les faire ricocher un peu plus loin devrait au contraire réjouir leurs auteurs ! Aujourd'hui le cinéma a perdu son âme, sa magie d'avant. Seuls quelques rares metteurs en scène parviennent encore à crever l'abcès des projections dans les salles formatées. On voudrait donc nous punir pour la –mauvaise– copie de navets sur des supports qui ne tiennent pas les années de stockage ?

277. Le mardi 17 février 2009 à 18:54 par mmu_man

@BivouaK (248): J'ai envoyé il y a longtemps un courrier à TF1, leur répondre était qu'ils voulaient protéger leurs "contenus exclusifs" (LOL PTDR...)

Depuis M6 et W9 ont également disparu, suivi par Gulli (si si il y avait des programmes intéressants sur Gulli :p)

Des rumeurs indiquent plutôt qu'il s'agit de représailles contre Free pour je ne sais plus quoi... en effet, chez Orange il y a un équivalent du multiposte... qui comprend TF1 M6 et W9! cf. la playlist porciello, il y a même Canal+ en clair.

En tout cas, le CPI Article L331-11 interdit explicitement aux "éditeurs et distributeurs de services de télévision" d'utiliser des DRM, mais bon ils sont prompts à faire appliquer les parties des lois qui les arrangent, mais pour le reste il y a plus d'inertie...

P.S. il y a un bug avec la touche backspace dans la boite de commentaire on dirait...

278. Le mardi 17 février 2009 à 18:54 par Vox Populi

Concernant le sens des priorités cher maître, je trouve votre discours particulièrement bien placé.

Mais peut-être devriez-vous vous adresser directement à Nicolas Sarkozy, car lui n'a pas compris ce genre de choses, faisant passer C&I avant toute priorité en vue de couper l'herbe sous le pied du Paquet Telecom...

Nous vivons dans un drôle de monde...

Par “prise de conscience collective”, il faut entendre “lobbying efficace”, APPLAUDISSEMENTS ! Pouvait-on mieux formuler ?

Car l'industrie du cinéma comme celle de la musique d'ailleurs, repose effectivement sur des comportements analogues à ceux des dealers Eolas, je plussoie, je me prosterne devant vous !

EOLAS FOR PRESIDENT ! (Ou garde des Sceaux, ça suffira non ?)

279. Le mardi 17 février 2009 à 19:01 par Alessa

Merci pour ce baume au cœur ! Merci pour cette réponse que vous avez faite à Luc Besson ...

N'empêche que de nombreuses études démontrent (par ex. au Canada) que les gens téléchargeant illégalement du contenu culturel, sont ceux qui au final, vont en acheter le plus... mais dans les mois qui suivront (et bien souvent, qui achèteront le contenu précédemment écouter - regarder etc.) : bref le dl. correspondra a une "pré écoute" ou "pré visualisation"

Mais bien sûr.... cela personne n'en parle (lobby lobby quand tu nous tiens...)

De plus, quand bien même les réseaux de P2P (qui ne sont pas les seuls réseaux bien sûr) permettraient de télécharger du contenu "illégalement", beaucoup des contenus proposés ne sont absolument pas "illégal" (ex. production étrangère non licenciée ou documents - films - jeux etc. qui ne sont plus "sous les droits d'auteurs" autrement dit qui sont "free" sans faire de mauvais jeux de mots **)...


** désolée de ne pas connaître le bon "jargon" :)

280. Le mardi 17 février 2009 à 19:05 par Simone Michu

Brillant.

La génération du Vingt et unième siècle existe, merci d'en avoir fait la preuve

Pour ceux et celles qui se font les chantres d un passé par définition et fonction voué au souvenir, je ne puis vous exprimer que mes plus sincères et désolées condoléances.

Le temps se chargera bien naturellement d'effacer les cicatrices infligées par vos derniers soubresauts désespérés.

Dans certain cas, il sera même conservé affectueusement, et sans rancune, le souvenir d'un bon moment de franche rigolade attendrie.

Salutations respectueuses

281. Le mardi 17 février 2009 à 19:05 par jackoo

Trés cher Monsieur Besson, suite à l'amoncellement d'oeuvres stupides et bon marché, je vous avait définitivement classé "nul-nul-nul"...jusqu'à Taken, grande surprise venant de vous, et ...visionné sur Beemotion !!! Plaignez-vous...!

282. Le mardi 17 février 2009 à 19:21 par kamoun

cher maître,

c'est "grâce" aux propos de Monsieur Besson que j'ai pris connaissance de votre blog...quelle joie de vous lire! c'est rafraichissant d'avoir des informations tout en gardant le sourire car votre humour n'a d'égal que votre talent d'écriture. Merci donc pour cela...je reviendrai lire vos billets....

283. Le mardi 17 février 2009 à 19:21 par General Subversion

En voilà un beau Besson qu'il est habillé pour l'hiver....en plus,c'est le genre de type à nous rabâcher que nul n'est sensé ignorer la loi...comme ignorant,il se pose là....et je trouve très bien de vôtre part de moucher juridiquement parlant ce fâcheux représentant de la décrépitude du cinéma français (produit US en ce qui concerne Besson)...il n'est que l'expression de quelque chose qui doit changer....ou disparaitre.

284. Le mardi 17 février 2009 à 19:23 par Moggio

Juste pour signaler cette petite analyse économique en ligne à l'article de Luc Besson.

285. Le mardi 17 février 2009 à 19:42 par Guillaume

Un grand merci pour ce billet à la fois très drôle et très précis. Cela permet d'apprécier la complexité de la situation du piratage et la réponse purement corporatiste de Mr Besson. D'ailleurs je verserai presque une larme en lisant son couplet sur les artistes désintéressés ... "Le cinéma continue à vivre en France grâce à quelques professionnels passionnés qui réinvestissent en permanence !" ... mais une larme de rire.

A se demander si certains artistes, dans leur négation de l'évolution du mode de consommation de la "culture", ne sont pas les plus conservateurs en France.

Concernant Mr Besson, qu'il (re)commence à faire des films avec des scénarios intéressants, fouillés et travaillés ... et non parfois (souvent!) des scénarios qui semblent pondus par un adolescent de 15 ans. :)

286. Le mardi 17 février 2009 à 19:57 par Elliot

Une autre industrie qui a eu à faire face au piratage est l'industrie du jeu vidéo, et ce dès sa création.

Dès que des éditeurs de jeux pour ordinateur ont vu le jour, dans les années 70, leurs produits ont été massivement piratés. Souvenons nous des échanges de disquettes dans les cours de récré.

La plupart des gens que je connaissais à cette époque avais plusieurs dizaines, voire centaines de jeux copiés pour une pincées de jeux originaux. Originaux souvent achetés par impossibilité à se le procurer autrement.

Pourtant je n'ai pas le sentiment que cette industrie se porte mal aujoud'hui. Je me risquerai même à penser que le piratage a très largement favorisé son expansion. Sans la possibilité de se procurer des jeux quasi gratuitement, je suis persuadué que bon nombre de joueurs n'auraient pas acheté un seul jeu original, certains d'entre eux n'auraient sans doute même pas acheté d'ordinateur. Je pense même que ce piratage a eu un effet bénéfique sur les ventes d'ordinateurs, ce qui en retour a fait croitre le nombre de clients potentiels des éditeurs de jeux.

Alors cette analogie entre industrie du cinéma et industrie du jeu vidéo vaut ce qu'elle vaut, mais je ne crois pas que le piratage ait été préjudiciable aux jeux vidéos; bien au contraire.

287. Le mardi 17 février 2009 à 20:10 par JohnDoe

Une fois de plus merci cher Maître pour ce billet si délectable.

Je conseille à tous la lecture de cet ouvrage disponible à l'achat ou téléchargeable gratuitement et légalement. Il s'agit de "Du bon usage de la piraterie" et remet en perspective la notion de propriété intellectuelle. http://www.freescape.eu.org/piraterie/acheter.html http://www.freescape.eu.org/piraterie/complet.html

En voici une critique : http://www.framasoft.net/article3305.html

C'est un ouvrage de salubrité publique dont la lecture devrait être rendue obligatoire après tout passage radiotélévisé de Pascal Nègre.

Vraiment j'insiste, il faut le lire

288. Le mardi 17 février 2009 à 20:22 par _Pierrot_

Maitre Eolas à écrit : "Est sécurisé… ce qui est sécurisé, tant qu'on vous dit que c'est sécurisé."

Oui! car quelles seront les mesures de protection imposées (proposées?) pour un système Linux portable type Slax avec ce genre de logiciel : Certes il n'est pas recommandé de l'installer! De plus c'est un logiciel illégal d'après la loi DADVSI.

Merci Maitre pour ce billet on ne peut plus documenté et très caustique, j'ai beaucoup rit :)

289. Le mardi 17 février 2009 à 20:22 par Stéphane

J'ai lu dans un commentaire un peu plus haut, qu'il n'était pas illégal d'enregistrer sur sa propre télévision le contenu des chaînes Hertziennes. Mais qu'en est-il de la diffusion de ces enregistrements sur un site de streaming ? Et principalement des clips musicaux ?

PS: Je suis d'accord avec vous sur la non-culpabilité des FAI, en vu des progrès de la technique, il aurait été débile de nous fournir des connexions en carton rien que pour nous empêcher de télécharger des choses illégalement, puis les chaînes supplémentaire offertes par les FAI qui est loin d'être un avantage négligeable (je pense à la TNT qui est "captable" par les "box") qui je le rappel à besoin du haut débit pour fonctionner.. Et rien que pour la rapidité de l'affichage des pages, vive le haut débit ! (en 56k il aurait fallut pas mal de temps pour afficher cette page ^^)

290. Le mardi 17 février 2009 à 20:28 par Guillaume Rossignol

@272 : C'est con parce que démarrer un argumentaire en chipotant sur de tels détails, ça décrédibilise un peu tout le reste.

C'est con que l'argumentaire de luc commence par «Il est un délit maintenant reconnu de tous : celui de visionner des films gratuitement sur son ordinateur via Internet.» qui est une énormité qui décredibilise tout le reste (tout le contenu "personnel", "peach", "Elephants Dream", dans le domaine de la musique, on trouve tout plein de contenu libre, et je ne parle pas des logiciels)

291. Le mardi 17 février 2009 à 21:19 par Marcus Tullius Cicero

Pour apaiser votre soif de connaissance juridique sur le sujet du téléchargement, je vous recommande la lecture d'un excellent ouvrage (et très accessible) écrit par Florent LATRIVE "Du bon usage de la piraterie" paru chez La découverte au prix de 7,50 euros.

L'auteur indique même que son ouvrage est disponible gratuitement en téléchargement (c'est pas beau ça ?).

292. Le mardi 17 février 2009 à 21:21 par Nichevo

Belle démo, cher Maître ! Brilliant ! Question : "Pourquoi Cabrel est moins piraté que Cali?"

293. Le mardi 17 février 2009 à 21:33 par Balzac Jeremy

Merci a vous Maitre Eolas Tres bon texte avec un debat enfin ouvert sur les pleureuse du cinéma , Quand ils font de bon film comme les ch'ti , le public va au ciné pour les voire :) Bref Besson fait de bon films au lieu de pleurer et tu sera encore plus riche que ~60 millions de français comme sa :) Ceux qui telecharge des films , ont pas les moyen d'aller au ciné 3 fois par semaine ! c'est si dur a comprendre de leur part? >.< En tout cas ,Maitre , si un jour j'ai un probleme je sais que c'est vous que j'engagerai ! Merci de retablir les verité si souvent déformé par les Major !

294. Le mardi 17 février 2009 à 21:40 par Giudice

Si le fond du billet est intéressant, sa forme pourtant agréable à lire souffre d'un regrettable tutoiement discourtois. Il ne faut pas prendre exemple sur les fans d'Antonin Artaud cher Eolas.

295. Le mardi 17 février 2009 à 21:43 par des goûts et des couleurs...

Taxi 4 est-il vraiment votre film préféré ? Taxi 4 peut-il être le film préféré de quiconque ??

296. Le mardi 17 février 2009 à 22:05 par Vincent

Message a Luc Besson (si tu nous lis) :

Voila ma solution, basee sur le meme modele que le telechargement libre des derniers albums de Radiohead ou NIN ou les gens donnaient ce qu'ils voulaient (rien s'ils le souhaitaient).

Pourquoi tu n'ouvrirais pas un site internet qui proposerait tes films en telechargement libre et ou les internautes seraient amenes a donner ce qu'ils veulent ? C'est pas nouveau me direz-vous. Mais on peut aussi imaginer que les internautes puissent choisir quel acteur du film recevrait leur don. Un don pourrait meme etre fait a l'equipe du film (intermitants, realisateur, ...) pour en recompenser la beaute, l'originalite, la realisation...

Par exemple un internaute qui telechargerait ton film serait alors redirige vers la liste complete du casting et pourrait choisir de verser X euros a tel acteur pour recompenser sa prestation, Y euros a tel autre et Z euros a l'equipe du film ou tout bonnement rien du tout.

A mon sens, ca aurait le merite de mieux redistribuer les gains, de prendre la "temperature" d'un film (aux vues du montant des dons, un peu comme le telethon) et aussi de contenter tout le monde. Les inconditionnels de la copie GRATUITE ne donneraient rien (faut t'y faire Luc, on est en 2009 et tu n'inverseras pas le phenomene, il faut vivre avec) alors que les autres se prendraient surement au jeu.

Bien entendu cette solution n'est pas incompatible avec la sortie du film au cinema "classique" en parallele. La sortie cinoche permettrait d'ailleurs de payer le plus gros des couts du film. Le reste gagne sur internet serait alors tout benef' (benefice qui t'echappe jusqu'a present si j'ai bien compris le fond de tes coups de gueule contre le piratage). On peut meme pousser plus loin en imaginant un accord entre plusieurs producteurs/realisateurs pour que tous leurs films soient dispo sur ce site afin d'en elargir l'offre.

Faut pas dire n'importe quoi Luc, on n'est pas tous des mechants-et-vilains-internautes qui veulent saigner le cinema. On sait recompenser et etre honnetes avec ceux qui font des efforts et surtout ... qui s'adaptent. D'ailleurs sais-tu combien Radiohead et NIN ont recolte sur le net avec cette formule, malgre les dons a "zero" ??

'Tu l'auras devine, cette solution m'appartient et tu n'es pas libre de me la "voler" (comme tu dis si bien), ni meme de la copier ou t'en inspirer. Na !'

297. Le mardi 17 février 2009 à 22:13 par sHris

Maître Eolas est dans Voici!!.... (sur le net tout du moins)

Ce n'était (probablement) pas le but ultime de ce billet (quoique... ;-)) et pourtant !!

Par ailleurs, excellent article...

298. Le mardi 17 février 2009 à 22:18 par vinc17

@201 Ludovic « Ce procédé {watermarking} une fois bien implémenté ne doit pas être visible (ni audible) et demeure persistant au ré-encodage. »

Je suppose que cela repose sur le secret de la technique, sinon il suffit d'introduire du bruit (basé sur la même technique) pour effacer le marquage, ou tout du moins le rendre inutilisable. Ou alors c'est visible sans que l'on s'en rende compte ou que cela devienne gênant (e.g. avec l'introduction d'erreurs, un peu comme le choix des arrondis de valeurs particulières dans les anciennes tables de logarithmes, ou des bâtiments inexistants dans les cartes).

@203 valentin « Pour casser une clé WPA2, il suffit d'acheter un logiciel vendu en Russie et une vingtaine de PC qui vont tourner pendant une à deux semaines. »

Au passage, logiciel et PC pas forcéments achetés.

@214 arthur hache « le wifi est interdit dans les ministères et dans les grandes entreprises car il est écoutable et qu'il n'est pas nécessaire de prendre des risques inutiles. Surtout quand une technologie plus sûre et plus rapide existe : le réseau filaire. »

Ils ne connaissent pas SSH? Mais c'est vrai qu'il y a un risque plus grand qu'avec un réseau filaire.

@235 romu « 2. Dans la notice d'un DVD, qu'on m'oblige à visionner quel scandale !, il y avait marqué "le prêt de l'oeuvre est interdit" ... »

Tu peux toujours le vendre (cf réponse au 1 faite par mytch (247)) et le racheter plus tard. :)

@255 Guillaume « 2- Si tu as acheté un DVD dans le commerce et que tu veuilles le lire sur un baladeur numérique, tu n'as le droit de le changer de support QUE si il n'est pas protégé contre la copie ... »

Tu as le droit de l'enregistrer avec une caméra ou de récupérer le signal vidéo (cas où il n'est pas chiffré e.g. par HDCP) pour transférer l'oeuvre sur un autre support.

« regarder un DVD sous Linux »

Ce n'est pas interdit.

299. Le mardi 17 février 2009 à 22:18 par Leeloo

je viens de lire l'article on m'a passé le lien je suis assez choquée par les réponse de l'auteur de ce blog, elles sont ridicules dénuées de sens et pas du tout en rapport, quand vous apportez une correction sur le terme vol caracterisé ou du capitain sparrow cela ne répond en rien au probleme dénoncé par MR besson. si mr besson est votre tete de turc tant mieux mais vous ne vous rendez pas compte que le vol de film sur le net est en train de devaster toute une industrie de faire perdre beaucoup d'emplois aux sociéyé de productions aux editeurs video, aux traducteurs en passant par l'acheteur, le technicien de plateau, l'acteur, le commercial, le graphiste qui concoit une jaquette des milliers de métier de toute une industrie qui chute a cause de gens qui se croient tout permis et décident de voler. pourquoi voler un film? aprés vous allez voler un livre? puis vous rentrerez par la porte dérobée d'un musée, puis vous volerez un jean puis votre viande..c'est fou ce payx devient vraiment écoeurant les gens exigent de tout avoir gratuitement

c'est dégueulasse de ne pas rémunérer un auteur et tout les gens qui ont bossé sur un film de quel droit? vous etes bien rémunérer pour votre travail a la fin du mois? que penseriez vous du fait qu'on ne vous paye plus qu'on exige de vous un travail non rémunéré?

alors pour les pirates assumez que vous etes des voleurs que ce que vous faites est dégueulasse et supprime des emplois au moins assumer plutot que d'essayer de vous cacher derriere des réponses stupides sans arguments...

au final il n'y aura plus de sous pour faire les films que vous voulez regarder déj bon nombre des dvd et films ne sortent plus en france a cause du piratage...donc j'espere que la loi sera dissuasive enfin !

300. Le mardi 17 février 2009 à 22:28 par faargenwelsh

visionner un film gratuitement sur internet n'est certainement pas un délit. C'est même en principe parfaitement légal, ça ne devient illégal que si la personne qui diffuse les images n'en est pas l'auteur et n'a pas reçu l'autorisation de celui-ci.

je crois, Maître, que c'est vous qui avez tort. celui qui regarde ne commet aucune infraction même dans le cas que vous avez cité.

sauf si, en la regardant, il la montre également à des gens qui ne font pas partie de son cercle familial.

sinon, la question d'origine licite, ou non, de l'oeuvre n'est d'importance que pour celui qui la met en ligne.

301. Le mardi 17 février 2009 à 22:35 par Kim

Vous devriez envoyer votre réflexion a Frédéric Lefebvre qui, lui aussi, mérite quelques cours de droit :http://www.numerama.com/magazine/12054-BeeMotion-Frederic-Lefebvre-demande-sans-rire-une-commission-parlementaire.html

302. Le mardi 17 février 2009 à 22:55 par Lao FK

Si j'étais une superbe fille, je vous sauterai au cou, maître, et je je vous ferai une énorme bise, pour dire au monde que vous êtes un mec FORMIDABLE! Votre billet, et nombre de commentaires de vos lecteurs, instruiront Besson (le balour qui veut une loi "pour lui!", pour ses conceptions archaïques et veules) que nous sommes toujours en République.

303. Le mardi 17 février 2009 à 22:56 par canars65

Merci Maître pour ce cours de démontage. Le passage le plus pertinent (impertinent ?) étant à mon humble avis celui sur l'absence d'une offre légale concurrentielle face aux plate-formes "pirates". Mais quand comprendront-ils ..?

304. Le mardi 17 février 2009 à 22:57 par vinc17

@300 faargenwelsh

Jusqu'à preuve du contraire, je suis d'accord avec toi: je n'ai vu nulle part une citation de la loi comme quoi le fait de regarder uniquement (e.g. en streaming) serait une infraction. En revanche, si l'oeuvre est copiée, il y a recel, qui est puni par la loi. Mais AMHA, visionner en streaming n'implique pas recel.

305. Le mardi 17 février 2009 à 23:23 par chantal

Excellent votre article. J'ai appris plein de choses. J'ai l'impression que le septième art est un peu en retard et craint pour son avenir. Je ne telecharge rien et j'en acheté que peu de CD ou DVD pour la simple raison que je ne trouve pas ce que je veux.

Bon mercredi

306. Le mardi 17 février 2009 à 23:27 par André Lavigne

Merci monsieur Eloas !

Cet article est très intéressant et instructif mais pourquoi parler de monsieur Besson ? Il ne dit que des âneries et on n'a pas besoin de s'intéresser à ses bêtises pour vouloir saisir la vérité. Si ?

307. Le mardi 17 février 2009 à 23:33 par Moi

pour ceux qui disent qu'aucune offre n'est faite a la place du telchargement illlegal on croit rever ! la VOD est ultra présente partout ! on peut telecharger légalement n'importe ou n'importe quand en quelques minutes sur son ordi grace a la VOD comme canalplay par exemple ! tout est fait pour eviter le vol et s'adapter aux nouvelles technologies et a la demande...alors quand le telechargement legal existe et que les gens continuent de voler...on croit vraiment rever. mais bon si les gens ne s'informent pas et préferent rester dans leur malhonneteté...

308. Le mardi 17 février 2009 à 23:36 par faargenwelsh

@vinc17

je ne suis pas persuadé que l'argument du recel puisse un jour être retenu par les juridictions françaises, sauf suppression du droit à la copie privée d'une oeuvre.

en effet, ce droit à la copie m'apparaît comme étant une exception non seulement par rapport au délit de contrefaçon, mais aussi par rapport au délit de recel, et doit donc dominer en vertu du principe specialia generalibus derogant.

et pour ceux des défenseurs des veuves vivendi et orfélins universalis, qui auraient des doutes à ce sujet, j'aimerais rappeler que la loi pénale est d'interprétation stricte, ce qui implique que lors d'interprétation des textes concernés, le choix doit s'opérer dans l'intérêt du prévenu :)

309. Le mardi 17 février 2009 à 23:37 par Guns

Je n'ai toujours pas compris l'intérêt de crédibiliser besson en lui répondant, c'est du temps de perdu et de l'énergie de gâcher. Qu'on le laisse s'agiter dans son coin, il ne lui reste plus que ça depuis que le piratage a permis au plus grand nombre de découvrir l'ampleur des navets composant sa triste filmographie (et en plus il devient obèse) De plus, j'insiste pour qu'on ferme les sites de streaming, ça nous épargnera des millions de vidéos amateurs prises au portable qui sont simplement effarante et qui vont à l'encontre de la dignité humaine, d'autant plus que tout bon piratin ne "charge" pas de film en streaming, mais utilise des voix parallèles.

310. Le mardi 17 février 2009 à 23:43 par La vérité vraie

Allez, on va dire la vérité vraie. Jusque là, les économies prétendument les plus avancés se sont désindustrialisées. Elles comptent donc maintenant sur l'immatériel, le vent dirait certains, pour gagner leur vie. Elles espèrent se créer une rente fructueuse pour les années à venir. Mais pour cela, elles se doivent de mettre le paquet sur les droits d'auteur pour assurer cette rente future. Ainsi, il est un scandale que personne ne dénonce, et qui est devenu normal dans le paysage. Il s'agit de l'aspect patrimonial des droits d'auteur (c'est-à-dire que je ne vise pas le droit moral de l'auteur). En effet, les droits d'auteur durent et permettent une rémunération 70 ans après la mort de l'auteur. Prenons un exemple : Sigmund Freud, mort en 1939. Il n'est pas aujourd'hui encore tomber dans le domaine public et ses héritiers touchent. De même que Saint Exupéry mort en 1944... Et j'en passe. Qui sont ceux qui touchent ? Ont-ils seulement un jour connu les personnes dont ils bénéficient des droits d'auteurs : pas sûr du tout. Est-ce que Saint-Ex ou Freud ont créé leur Oeuvre pour que la progénitures de leur progéniture aient encore les revenus correspondant plus de 70 ans après leur disparition ? Arrêtons cette hypocrisie. Les auteurs ne crée pas pour cela, et certainement pas pour que cela profite à des inconnus, comme cela a été le cas de Ravel dont jusqu'à 2007, les 2 millions d'euros par an ont profité au chauffeur et à l'infirmière du frère de l'artiste !!! On maintient cette loi et cette durée inique, simplement pour quelques producteurs, maisons d'éditions continuent à disposer du monopole que confère le droit d'auteur. On crée de l'économie de rente plutôt que d'encourager la vraie création : celle des artistes vivants qui se fichent bien de ce qui se produira financièrement dans 70 ans après leur mort.

Il faut réclamer la réduction de la durée des droits d'auteur à 30 ans après leur mort, par exemple, et même pourquoi pas moins. 70 ans, c'est un vrai scandale.

311. Le mardi 17 février 2009 à 23:44 par mmu_man

@296 Vincent J'ai souvenir d'un reportage tv sur un restaurant qui depuis peu laisse les clients payer ce qu'ils pense que les plats valent. Bizarrement ils payent en moyenne plus que les prix de la carte avant... donc ça n'est pas juste un effet du net.

@297 sHris En effet, c'est ici et c'est très drôle :)

@298 vinc17 "« regarder un DVD sous Linux » Ce n'est pas interdit."

Il me semble bien que si en principe dans la loi... Même si une ordonance je crois ou au moins des propos tenus dans l'hémicycle indiquent que ça ne "fait pas partie des intentions du législateur". Mais bon bien sur que si on a un procès on va aller visionner les enregistrements des séances tenues à 2h du mat un 23 décembre...

@299 Leeloo Luc Besson sort de ce corps! On t'as démasqué! :p Le commentaire sur sparrow montre juste une culture générale de Maitre Eolas, et quand au vol, et bien justement il est avocat, donc si, c'est bien dans le sujet! "sociéyé" "payx" "des milliers de métier"... en lieu d'un "vol de film" un vol de bescherelle ne ferait pas de mal parfois... (j'avoue j'en fais aussi mais au moins je me relis) ;) (tiens on parle de tout avoir gratuitement, il y a un site très bien et gratuit sur la conjuguaison que j'utilise souvent: Le Conjugueur )

Bon, faut que j'arrête, j'ai des choses à faire et je n'ai pas les revenus d'un producteur de ciné!

312. Le mardi 17 février 2009 à 23:51 par Alessa

@299

Le problème n'est pas "Luc Besson" en soit (enfin il se pose quand même bien en victime...le pauvre ;) ), c'est surtout l'incohérence de ses propos et sa méconnaissance du sujet qui font de sa tribune dans le Monde, quelque chose de totalement ridicule.

Ensuite comme je l'ai précédemment dit, de nombreuses études prouvent que les "téléchargements" correspondent surtout à des pré-visualisation, ou pré-écoute (et ces études sont faites en suivant les personnes sondées et non juste par un sondage téléphonique ou par des estimations) ... tout cela "avant" achat !

Ensuite, L.Besson stigmatise tout une partie de l'industrie et cite des chiffres complètement dénués de sens, du moins sans source officielle, avérée (d'autant plus que télécharger via le P2P ne signifie pas encore une fois, télécharger des contenus illégalement ! ni même télécharger les contenus illégaux)

Dire que l'industrie du cinéma, vidéoludique, de la musique etc. bref l'industrie "culturelle" est gangrénée par le piratage est complètement faux... Ces industries n'ont pas attendues l'avènement du haut débit pour perdre des parts de marché -sauf l'industrie du jeu vidéo qui a enregistrée une bonne croissance sauf pour quelques petits éditeurs qui ne font pas concurrence face aux grosses sociétés dans le domaine- (hausse des prix, production inadaptée etc.) ...

Article posté par un autre commentateur , tout a fait bien et à lire aussi : http://www.leconomiste-notes.fr/dotclear/index.php?2009/02/14/144-luc-besson-delire

Je pense qu'il faudrait que vous relisiez certains commentaires et surtout l'ensemble du billet de maitre eolas (cf notamment le manque de propositions légales du téléchargement) ...

Enfin, et surtout : éviter les commentaires que l'on entend dans tout les journaux télévisés, qui sont des raccourcis trop manichéens (puisque "c'est toujours la faute aux méchants pirates de 15ans voyons") ... bref se renseigner sur des sites plus spécialisés (tant juridique, que éco, qu'informatique etc.) ... cela permet vraiment d'avoir une autre vision du problème du téléchargement illégal

Enfin, la loi "hadopi" ne fonctionne pas sur le principe de la présomption d'innocence... là encore c'est une énorme erreur (et je pense que cf. les avis des députés européens + conseil constitutionnel, il y aura énormément de recours ^^) ... bref si la licence globale avait été mise en place (mais lobby encore une fois quand tu nous tiens) cela aurait simplifié beaucoup de choses....

313. Le mardi 17 février 2009 à 23:52 par mmu_man

@310 La vérité vraie

Rigole pas, tout augmente, même la durée des copyrights... Et c'est pas fini, il paraît qu'ils veulent aller jusqu'à 100 ans :)

314. Le mardi 17 février 2009 à 23:59 par Ptite Clé

"Mes connaissances en droit sont limitées, mais il me semble que le code pénal dit clairement qu'"en matière de délit, complicité vaut crime"."

Alors là, je suis explosée de rire !!! En matière de délit, complicité vaut crime !!! hahaha Le pauvre complice ! Il aurait mieux fallu pour lui d'être auteur de l'infraction, ça coûte moins cher au final !!

315. Le mercredi 18 février 2009 à 00:08 par Leeloo

en fait ici il n'y a que des gens qui pirates si j'ai bien compris? je travaille dans l'industrie du cinema et je pense qu'aucun de vous malheureusement ne connais un mot de ce qui se passe...alors oui le chiffre du telechargement illégal est loin de la vérité car il y en a beaucoup plus...mais nous en tant que travailleurs de cette industrie on a le cas et les chiffres ts ls jours sous nos yeux : quand on sort un film qui se vend a peine 2000pieces a 15Euros cela ne rembourse meme pas l'achat du film que l'on a ramené pour vous en france et encore moins sa fabrication son doublage l'impression (je parle meme pas des salaires etc...) donc ane plus gagner d'argent les boites produisent moins de films, les achetent moins pour les distribuer dans leur pays et donc moins d'oeuvres sont crées et sortent..pour en revenir au fait que le telechargement ne fait rien a l'industrie c'est juste se voiler la face pour avoir la conscience tranquille car quand une vingtaine de personne bosse sur uniquement la sortie d'un film en dvd par exemple que le petit editeur video dépense une fortune pour le fabriquer et limporter quil en vend 2000 dvd mais voir sur un site illegal le dit dvd copié et piraté et visionné 57 000fois en 1mois ne pensez vous pas quil y a un probleme? pensez vous que c'est normal? non les 57 000personnes n'achetent pas le dvd aprés contrairement a ce qua dit un internaute bien naif...alors c'est sur les 57 000 n'auraient probablement pas acheté le dit dvd mais un petit pourcentage si....renseignez vous des chiffres des pertes réelles pour l'industrie du nombres de société de productions et distribution cinema qui ont fermé dernierement a cause du piratage, du nombre de productions annulées a cause du piratage.....et donc du nombres de chomeurs du essentiellement au piratage

et puis depuis le piratage une baisse de quasi 50% des ventes de dvd et des entrées en salles donc oui l'impact est réelle et si vous vous renseignez ne serait ce qu'un minimum sur l'industrie et ses conséquences a cause du piratage vous ne traiteriez d'inculte ce besson qui pour une fois a oser dire les choses...car il faut absolument intervenir sinon ce seront les auteurs de bouquin puis les commercants qui seront touchés pour tout autres produits.

316. Le mercredi 18 février 2009 à 00:21 par Anonyme

Pourquoi vous tutoyez Luc Besson ? Ce n'est pas très poli !

317. Le mercredi 18 février 2009 à 00:33 par Lucygure

Cher Maitre, merci a vous pour remettre un peu le Besson a sa juste place.

Une question:

Admettons que je poste une video (ou plusieurs extraits a la suite) d'un film de Besson sur facebook? Est-ce que facebook s'approprie, selon sa charte, le contenu du film? Besson doit-il attaquer Facebook ou alors porter plainte contre mon compte fictif de paf le chien?

Et si je met mes serveurs dans les eaux internationales, ca marcherait (j'avais entendu parler d'un site de pirate qui avaient eu cette idee)

318. Le mercredi 18 février 2009 à 00:37 par Msieur V

Je me suis bien marré à lire le maître.

Quant au marasme de l'industrie du disque ou du cinéma, je veux bien que le piratage produise un certain manque à gagner, mais de là à tout lui mettre sur le dos, c'est bien facile.

La qualité des "produits" (car ce sont des produits, et c'est bien ce qui craint) laisse à désirer. Personnellement, je n'irai pas payer pour voir une grosse daube de Besson au ciné ou pour l'acheter en blouré. Mais pour en visionner un petit bout (histoire de le détourner peut-être ?), mouais je veux bien sacrifier de ma bande passante pour ça !

Il y a un autre modèle d'économie du divertissement passif (celui que tu écoutes ou regardes dans ton fauteuil) à trouver. Ce n'est pas en essayant de légiférer maladroitement qu'on avancera. Quand on essaye de faire ces lois "pansement sur une jambe de bois" on réagit "contre", alors qu'il faudrait agir "pour".

Personnellement, je suis un grand consommateur de DVD pas chers chez Cdiscount. Si je pouvais avoir des films ou des albums de musique en téléchargement, de bonne qualité, non limités dans leur utilisation, pour moins de 10 euros pièce, je pense que je ne perdrais pas trop de temps à essayer de les récupérer par d'autres biais (ce que je ne fais pas car je n'ai même pas le temps de voir tous les DVD à 1 ou 2 € que j'ai acquis chez cdiscount).

Juste mes deux centimes

319. Le mercredi 18 février 2009 à 00:37 par Nayal

Un article qui fait réagir, probablement en ce qu'il interpelle la grande famille du Net dans son entier. ^^

Des gens ignorants mais puissants comme ce cher Luc Besson, il y en a une poignée. Mais une poignée suffisante. C'est vrai que même pour un étudiant d'un niveau moyen, en seconde année de Droit, les paroles de "Monsieur Europa-Corp" prêtent à sourire. Dieux merci, il s'est excusé par avance de ses lacunes en Droit !

Enfin, il se fait le héraut d'une vague de réformes de l'Internet que le gouvernement doit sans doute peaufiner dans l'ombre, en attendant que la crise économique ne s'estompe un peu, lui permettant d'agir sans avoir l'air de se désintéresser de ses chers amis de la Guadeloupe (Qui ne l'impressionnent pas beaucoup, visiblement).

Une vague de réformes brouillonnes misant tout sur les passions, et pour se donner de beaux airs. Toute l'histoire du gouvernement Sarkozy. A quand la remise en question ? :p

320. Le mercredi 18 février 2009 à 00:40 par Jérémy étudiant en droit

J'ai toujours pensé que défendre une cause passait par l'obligation personnelle et morale de bien le faire, notre cher Besson ne sert pas sa cause ici, il aurait du s'abstenir, ou demander conseil (plus avisé)

321. Le mercredi 18 février 2009 à 00:41 par Alessa

@Leeloo

bossant dans la cybercrim et dans le dl illégal (sisi)

mais je ne suis pas là pour faire une 'bataille d'expert' ni même assenée à grands coup de "moi-je-détiens-la-vérité" -cf "internaute bien naïf" voyons-

Les chiffres sont généralement erronés (exagérés ou non) et une bonne partie des "pirates" achètent les produits (et pas la totalité des vilains 'pirates' encore une fois) mais généralement pas à l'instant T plusieurs mois après, 3 à 12mois après que le produit ai été téléchargé (je ne parle pas là du streaming, je parle uniquement de téléchargements)

sinon, la piraterie impacte sur l'industrie culturelle, ça c'est complètement vrai ! mais pas de la façon dont M.Besson souhaite le faire croire .... "Il y a 500 000 vols de films par jour en France : 500 000 connexions illégales."

... 500 000 = connexions ? connexions sur quoi ? des sites de streaming + P2P ? (c'est pas vraiment les seuls moyens d'avoir illégalement ou légalement bien sûr :D un film) ... ou 500 000 = téléchargement ?? mais téléchargement ne signifie pas "films" (ou alors je suppose que M.Besson a le nom de chacun des films téléchargés et peut donc justifier qu'ils soient "tous" soumis à des droits d'auteurs etc...)

bref, balancer un chiffre au hasard, comme ça c'est très simple et c'est surtout un 'effet de communication' qui permet, au delà de toute démonstration, d'éviter de parler de problème de fonds (oui encore une fois pas de sources rien... mais bien sur, on est naïf, pourquoi oser remettre en cause cela...)

Internaute naïf que je suis : "et puis depuis le piratage une baisse de quasi 50% des ventes de dvd et des entrées en salles " là encore pourquoi mettre en relation systématiquement piratage et baisse des ventes? "depuis le piratage".... cela signifie quoi : une baisse de 50% des ventes, ou "depuis que l'on fait des études sur la baisse des ventes en , en cherchant les causes"... ?

322. Le mercredi 18 février 2009 à 01:03 par vinc17

@315 Leeloo

"en fait ici il n'y a que des gens qui pirates si j'ai bien compris?"

Tu vois le mal partout! Ce n'est pas parce qu'on est contre les propos de Luc Besson qu'on pirate, télécharge illégalement ou même qu'on est favorable au piratage; de toute façon, Maître Eolas n'a pas fait de jugement moral des propos de Luc Besson, il les a simplement critiqués du point de vue du droit, parce que Luc Besson a effectivement raconté n'importe quoi.

Pour info, je n'achète jamais de DVD. Pas parce que je télécharge. Parce que je vais voir les films (presque) uniquement en salles, environ 500 par an (et je précise que je paie systématiquement ma place). D'autre part, il y a des films que j'aurais voulu voir, mais je n'ai pas pu, parce qu'ils ne sont pas passés dans ma ville (Lyon). On peut se demander pourquoi les distributeurs (contre la volonté des auteurs) préfèrent passer plusieurs copies à Paris plutôt que de les répartir dans différentes villes, ou encore les passer uniquement dans des petites villes de province, où il y a forcément moins de demande. Voir par exemple le communiqué de la production de "Eden Log" et ce qu'il en est de "Idiocracy".

Et il n'y a pas que des internautes qui "piratent", il y a aussi la MPAA! Drôle de façon de donner le bon exemple...

323. Le mercredi 18 février 2009 à 01:04 par guilde

Ce qui c'est dit cet apm concernant l'Hadopi, pour ceux que ça intéresse =>

Parler de Beemotion déjà ça prouve le niveau intellectuel et culturel du débat, le streaming de toute façon ça existe depuis des années certains semblent le découvrir tout comme le web 2.0. Au moins on a pu voir qu'il y a ceux qui font de la soupe et d'autre qui la serve...dans tout les cas ça reste de la soupe donc gratuite ou payante après tout... Je ne serais trop que conseiller un bon site de streaming, ils ont qu'à le fermer celui là aussi sous prétexte que ça pourrait rendre intelligent =>

324. Le mercredi 18 février 2009 à 02:34 par Calvin

Fantastique billet, j'ai beaucoup ri. Pour ma part, je doute vraiment que le téléchargement illégal ait une quelconque influence sur l'industrie du cinéma, et en particulier le streaming. Vous avez déjà regardé un film en streaming ? Pour les trois quart, impossible de mettre en plein écran tellement la qualité de l'image est minable. Avec en général un son plus que moyen. Sans parler des films qui sont en réalité des films amateurs de projection en salle. Je ne vois pas comment ça pourrait concurrencer de quelque manière que ce soit le cinéma ou le dvd... De mon coté, je télécharge les films qui ne me feront jamais acheté une place de cinéma, parce qu'évidement rien ne vaut une séance de cinéma pour regarder un film qui vaut le coup. J'achète les DVDs lorsque ça me tient à coeur. En réalité, je donne autant de sous qu'avant, sauf qu'avant, je ne pouvais visionner qu'un quart de ce que je regarde maintenant. Sans parler des DVDs que j'ai acheté suite au visionnage en .avi, parce qu'ils m'ont plu, parce que je voulais avoir le confort du DVD, les bonus, l'avoir dans mon étagère...

Bref sinon j'ai même entendu parler du fait que les producteurs (ou quelqu'un d'autres qui intervient dans la création d'un film, j'en sais trop rien) livraient parfois leurs films sur internet en streaming ou en téléchargement (de manière anonyme), afin de créer un buzz et s'en remplir encore plus les poches, ce qui expliquerait que certains films soient disponibles sur la toile parfois 2 mois avant sa sortie en salle !

325. Le mercredi 18 février 2009 à 02:45 par Stephane

Merci Maitre pour ce très clair exposé. Certes, Luc est une cible facile tant il est maladroit. Mais il n'avait qu'à prendre un "nègre" comme cela se fait régulièrement dans le métier et surtout soumettre son texte à un conseil. Juridique j'entend.

J'aimerais juste commenter sur l'offre légale: Ce qui me gène énormément c'est de ne pas pouvoir bénéficier anonymement d'une offre légale. Quel que soit le programme audio ou vidéo que je souhaite acheter, cela ne regarde que moi. Or, tous les sites de téléchargement légal m'obligent à la création d'un compte, et me demandent au minimum une adresse mail et bien souvent adresse postale complète, voire numéro de téléphone mobile ou non.

Tout ça à des fins d'analyse marketing, pour susciter la pusion d'achat décrite plus haut etc. Que font-ils d'ailleurs avec les informations collectées?

Si nous devions laisser une copie de notre carte d'identité et un RIB à chaque passager à la FNAC ou chez Virgin, je ne crois pas que ces enseignes survivraient.

326. Le mercredi 18 février 2009 à 02:48 par jimi

M. Besson, descendant du haut de la tour de son flamboyant palais hollywoodien, vient en France pour faire la leçon sur ce qui ne va pas dans son monde, tel un gentil poussah inquiet pour la pérennité de son œuvre philanthropique, de son lègue à l'humanité. M. Besson est réalisateur/producteur de films long-métrages américains à succès installé à Los Angeles, États-Unis. M. Besson a tout lieu de s'inquiéter, si ce n'est pour l'héritage culturel qu'il laisse derrière lui, au moins pour le paiement des pensions alimentaires qu'il doit assumer au long court. M. Besson est multimillionnaire. M. Besson n'a que faire des considérations populaires de tout ces gueux dont le salaire horaire représente la moitié du prix d'une de ses œuvres immortelles empreintes sur support quelconque. M. Besson ne paye pas ses impôts en France, non, c'est bien au-dessus de ses moyens. Car millionnaire, il a bien l'intention de le rester, ce qui est difficile par ces temps de vie chère. En effet, tout coûte et, malgré son divin talent, il n'a aucune influence sur le prix du pétrole qui permet d'alimenter les nombreux cylindres de ses nombreuses voitures et SUV de luxe. M. Besson ne s'intéresse pas non plus au prix des DVD, cassettes, bluray ou autres marchandises distribuant son œuvre dans le monde. Son œuvre n'a pas de prix. Il ne comprend pas pourquoi les gens auraient besoin de resquiller pour profiter d'un peu de la liberté que lui et bien d'autres ont tant de mal à mettre en boite. La liberté, ce n'est que pour les gens qui ont les moyens, comme lui, de venir jeter son opprobre sur tout ces vilains gueux qui osent, après l'avoir rendu riche, resquiller honteusement sur Internet et lui piquer 15, peut-être même 20 % d'un hypothétique revenu qui lui est dû. M. Besson aimerait, après avoir profiter des entrées cinéma, des ventes des enregistrements et du merchandising de son inénarrable œuvre, aussi profiter du peu qu'il reste à ceux qui, exsangues, fauchés, lui vole son argent en piratant outrageusement le net. Pourquoi ? Mais parce que M. Besson y a droit, tout simplement... Il n'y a jamais de petits bénéfices...

327. Le mercredi 18 février 2009 à 03:07 par Clem (student en droit)

Ha ! Quel plaisir à lire, une vraie bouffée d'air, mille fois merci Maître ! :)

Vous êtes la lueur dans toute cette pénombre anti-Internet qui règne en France, la justesse du droit et la vivacité d'Internet, encore merci Sup'Eolas, notre superhéro 2.0 ! :D

__

A propos de Luc Besson, il est tout simplement d'une autre époque, d'un autre siècle, il n'a pas compris l'arrivée d'Internet ADSL dans les années 2000, et j'ai même des doutes sur le fait qu'il soit à l'origine de ce papier, je vois bien là un lobby, un "ami" du milieu l'ayant poussé à "intervenir".

Pantin ou pas malin ? on ne saura sûrement jamais...

__

Le commentaire de Calvin (324) explique très bien la situation : on a changé notre façon de consommer, pas la quantité de richesse allouée à la musique et au cinéma.

1) Pourquoi dépenser moins, en ne faisant que télécharger, quand on peut se payer le confort du cinéma/dvd, seul format adapté à nos TV grand format/HD, ainsi que le fait de l'avoir sur l'étagère (propriété) et le sentiment de récompenser l'auteur ?

2) Pourquoi dépenser beaucoup plus dans ce budget "culture" en payant tous les films qu'on aurait souhaité ne voir qu'une fois, ce genre de films que l'on télécharge de nos jours ?

=> Si tous les films téléchargés étaient achetés au prix fort, on verrait le nombre de foyer endettés exploser, et l'industrie du disque et du cinéma verraient leurs chiffres d'affaire exploser comme jamais (ce qu'il rêve bêtement avec ces "lois"). Ce qu'ils n'ont pas compris c'est qu'il y a une limite, les ressources financières des foyers.

=> Alors que l'immobilier vient de se prendre une bonne gifle après avoir abusé de ce mensonge que même les plus pauvres pouvaient s'endetter pour acheter une maison grâce à la montée des prix de l'immob', l'industrie du disque et du cinéma continue dans cette même logique de "traire la vache" jusqu'à la dernière goutte...

... Alors qu'ils devraient être occupés à mieux servir leurs clients en mettant en ligne tout leur catalogue, compatible PC/Mac/Linux, sous plusieurs formats dont le FLAC, avec un logiciel open source pour encoder ses films/morceaux comme on le souhaite.

Une fois de plus, face à une situation qui ne lui convient pas, une industrie appelle l'État à l'aide pour se faire voter une loi sur mesure, négligeant ce qui existe déjà et croyant qu'il suffira d'un beau texte au JO pour régler le problème. +1

328. Le mercredi 18 février 2009 à 03:10 par mmu_man

@315 Leeloo

Désolé mais perso je préfère les films et séries en VO, je sais pas pourquoi, mais des fois les doublages français... Enfin bon. C'est dommage par exemple que France 4 ne passent plus Doctor Who en VO le soir comme ils le faisaient l'an dernier.

Et puis on n'a jamais dit que la copie sans le consentement des ayant-droits (je réfute le terme de piratage!) ne faisait rien à l'industrie du divertissement (non décidément on ne peut plus parler de culture), mais encore une fois, on n'a pas plus de chiffres valables que vous, mais nous au moins on n'en utilise pas de faux!

D'ailleurs à mon avis avec la crise la baisse des ventes n'est certainement pas due entièrement à la copie sans accord des ayant-droits. "depuis le piratage" ... Depuis quelle date ? l'échange de fichiers sur le net ça a quasiment toujours existé, et bien avant les copies de VHS aussi, alors vraiment quelle date ?

Ah les auteurs de bouquins... "le photocopillage tue le livre" ça c'est encore une bonne publicité mensongère, non ? Je n'ai pas encore vue un livre mourir, pas même un homme-sandwich avec ses deux pages. Et malgré le fait qu'un livre ne met qu'un dixième de seconde à télécharger je n'ai pas l'impression que les sites comme la fnac aient des problèmes. C'est plutôt les utilisateurs d'eBook qui risquent des problèmes avec les formats fermés utilisés, les même problèmes que les utilisateurs de musique avant que les majors ne se décident à se passer de DRM. Et encore pas tous, que je sache les "offres légales" forfaitaires (tiens on est pas loin de la licence "globale" là) des FAI sont en effet souvent uniquement des morceaux sous DRM qui sont révoqués à la résiliation de l'abonnement. Donc on perd tout, si tant est qu'on ait jamais eu quoi que ce soit qui soit lisible sur son ordinateur.

Visiblement Leeloo a autant besoin d'aide que le personnage du film de Luc, pseudo bien choisi donc :D

329. Le mercredi 18 février 2009 à 03:18 par theo

@Leeloo :

Vraiment le "piratage" fait baisser les ventes ? Marrant les études nééerlandaises et canadiennes disent le contraire, mais qu'est ce que sont deux minable gouvernements à côté de Luc Besson et Leelo qui bossent dans le cinéma, donc ils savent.

Pour votre culture (je doute que vous lisiez, vu votre ouverture d'esprit, mais ne sait-on jamais) : http://www.ecrans.fr/Pirater-plus-pour-acheter-plus,2499.html

http://www.marsouin.org/article.php3?id_article=250

http://www.ecrans.fr/Le-piratage-et-ses-effets-positifs,6189.html

http://www.laquadrature.net/wiki/Citations

http://www.laquadrature.net/wiki/Les_bons_exemples

330. Le mercredi 18 février 2009 à 03:28 par mmu_man

@327 Clem

En effet ça n'est peut-être même pas lui qui a écrit l'article, mais dans ce cas il est encore plus coupable de cautionner quelque chose qu'il ne comprend pas. Malheureusement ceci semble bien répandu... Je n'ai pas encore regardé les vidéos sur le site minable de Christine A (tout le monde n'a pas flash, certaines personnes se contentent de vrais sites web), mais je suppose que la majorité agit sous la dictée/prompteur(/contrainte ?).

331. Le mercredi 18 février 2009 à 03:38 par hades

bonjour et bien vu

j'en rierai bien si ce n'etait aussi triste les protecteurs du disques et du cinema ne vont de par la loi hadopi, ridicule et innaplicable, favoriser ce pourquoi ils se battent: le piratage

en effet, bon nombre de personnes qui se savaient passibles de sanctions des le premier chargement illegal vont le faire sur la base que sanction ne sera applicable qu'apres le premier avertissement

et a ce sujet d'ailleurs, ne pourrait on pas saisir les tribunaux pour spaming ??? en effet ce message non sollicite arrivant dans le boite email, cela s'appelle du spam et est donc contraire a la legislation

l'illegalite au service de la legalite ??? curieuse methode

de plus, cette surveillance, ne profitant qu'a l'industrie du disque, du cinema et des produits derives, sera financee par le contribuable ce qui est un comble...

avec la taxe sur les support numeriques, on est arrivee a ceci: les dvd et maintenant les hdd s'achetent en dehors de france bravo, belle avancee pour faire entrer des sous dans les caisses par le biais de la tva

ceci dit l'on est pas a une absurdite pres... besson relaie le message de sarkozy et va avoir a se battre contre cosiscot morizet, pdg price minister, frere du ministre de l'economie numerique

cherchez l'erreur !!!

332. Le mercredi 18 février 2009 à 05:15 par En Live

"Eolas: Vous êtes comme Luc Besson, vous : on ne sait par où commencer…"

Et bien ne commencez pas, cela éviteras une plaidoirie "inutile".

Sachant qu'un avocat peut défendre n'importe laquelle des deux parties, tout dépend de celle qui entre la première dans son bureau.

Si Mr Besson avait fait appel à vous, nul doute que vous auriez eu des "arguments" pour défendre son point de vue.

333. Le mercredi 18 février 2009 à 05:21 par Remy

@ Clem (student en droit) vous n'obtiendrez pas plus facilement vos diplômes en flattant Eolas, un peu de dignité. Le maître des lieux est certes redoutablement doué mais nous sommes ici entre adultes consentants, inutile de se courber aussi bas.

334. Le mercredi 18 février 2009 à 05:57 par Le_Pompiste

EOLAS en 94 : "On m'a supprimé les concierges, les poinçonneurs, les liftiers, les pompistes, pas de problème"

FAUX !!! il reste des concierges

335. Le mercredi 18 février 2009 à 08:12 par Le_Pompiste

....Et Facebook Maitre ?
Le Droit étranger s'imposera t-il à l'Hexagone ?
Notre prochain combat est-il contre l'impérialisme obamanien ?
Faut-il mancher nos faux à la retourne ?

336. Le mercredi 18 février 2009 à 08:20 par Le_Pompiste

Un réconfort quand même, notre bon monsieur Besson (l'autre...) prend toujours soin de nos femmes et compagnes....

337. Le mercredi 18 février 2009 à 08:26 par Le_Pompiste

Dernier post, c'est juré ! Et dans le sujet ! Frédéric Lefebvre a résolu le problème !

338. Le mercredi 18 février 2009 à 09:05 par Florent

Eh bien voilà, comme disait Le_Pompiste, Frédéric Lefebvre vient en aide à son ami (?) Besson et reprend l'image des dealers dans une interview à 20 Minutes. Un ramassis de poncifs, d'erreurs et d'approximations, voire de contradictions, mu par l'opportunisme politique. Je me doute que le Busiris n'est pas transposable au monde politique faute de quoi l'Académie serait débordée, mais là…

339. Le mercredi 18 février 2009 à 09:16 par Jean-Christophe

Environ un an depuis ma première venue sur ce blog, et il me semble que ce billet est un des plus sanglants. A l'habitude de lire des commentaires d'approbation teintés d'admiration envers Me Eolas, se substitue ici une foultitude de "posts" à la limite de la correction. Et vas-y que ton billet est nul, et vas-y que tu brosses tes lecteurs dans le sens du poil, et vas-y que ci vas-y que ça ("Vas-y Wasa!" comme diraient les Suedois). J'avoue que j'y vois très flou dans le petit (mais toujours grandissant) monde des FAI, hébergeurs, etc. Je lis donc ce billet et ses commentaires comme je regarderais un match de boxe. Divertissant!

Reste que les films avec des Audi, des putes, des Chinois qui tapent des gros blacks, et des yamakasi n'ont certes pas le mérite de susciter une grande réflexion philosophique, mais force est de reconnaître que Besson est doué dans son art. Et Eolas dans le sien...

340. Le mercredi 18 février 2009 à 09:31 par malpa

C'est malheureux tout de même : un juriste un peu versé dans le droit de la propriété déculotte enfin la démagogie des gros producteurs qui veulent le beurre et l'argent du beurre, et que font les victimes ainsi défendues ? Elles ne trouvent rien de plus urgent que de se montrer encore plus ridicules que les malins qui leur font les poches ! C'est à désespérer.

Bien sûr que maître-éolas pourrait très bien défendre M. Luc Besson au lieu de défendre le consommateur de films de M. Besson, c'est même ce qu'il dit dès la première phrase de son billet : avant de signer un quart de page dans Le Monde en prenant les consommateurs pour des cons, LB ferait mieux de prendre conseil auprès de ceux qui savent, sous risque de se prendre un coup de soleil aux joues. Car M. Besson et les producteurs de musique ou de films ont des droits, et ils méritent d'être défendus. Mais pas en prenant les consommateurs pour des gogos. Maitre-éolas n'en dit pas plus et c'est déjà énorme par rapport à ce que Luc Besson et ses copains nous servent.

341. Le mercredi 18 février 2009 à 09:43 par Wyrm

@260, concernant le post 229: tu ne te places pas du bon point de vue.
Ce qui est reproché à la loi relativement aux clés WEP faciles à craquer, ce n'est pas que toi, tu peux aller impunément craquer le WIFI du voisin... C'est que ton voisin peut craquer ton WIFI pour télécharger à tes risques et périls. La loi ne fera pas la distinction entre la personne qui a téléchargé et celle qui, par ignorance ou confiance en autrui, aura laisser une faille dans son réseau sans fil...
Pour reprendre la métaphore, le problème n'est pas que tu aies ou non le droit d'aller dévaliser un voisin qui a laisser sa porte ouverte, c'est qu'on t'accuse de meurtre parce que tu as laissé ta porte ouverte que ton voisin a pris un couteau chez toi.
Et la faille juridique ne s'arrête pas là: un accès à ta connection n'est pas requise. Seul l'adresse IP est nécessaire. Et il n'est même pas sûr qu'une action soit utile avec cette adresse. Qu'elle soit présente parmi les sources d'un fichier pourrait être suffisant.
Face à des preuves légères requises pour l'accusation, il pourrait se révéler difficile, voire impossible, d'apporter des preuves en faveur de la défense. Mis à part la mise en place de ces "outils de sécurisation réputés efficaces" (laissez moi rire, sans compter que j'ai des doutes même au sujet de la valeur de protection juridique de ces futurs outils), la preuve d'un piratage du WIFI ou du fait que vous n'avez jamais participé à un réseau P2P est presque impossible à obtenir, surtout pour un profane.

342. Le mercredi 18 février 2009 à 09:50 par jym

Cher Maître, il est regrettable que vos pas ne vous aient pas conduit disons par exemple au Virgin Megastore, où vous auriez constaté que: les dvd nouveautés sont à moins de 20 euros, il y a beaucoup de dvd récents à 14,99, 9,99 De plus au grè des saisons, il y a par exemple en ce moment une offre à 10 dvd pour 50 €...Donc de grâce ne vehiculez pas des idées fausses sur le prix du dvd, que certaines sociétés d'auteurs accusaient il y a quelques années d'être bradés..

343. Le mercredi 18 février 2009 à 09:50 par nitstinder

au niveau juridique je ne me permettrai pas d'intervenir.je pense que moralement l'utilisation d'oeuvres sans l'accord des créateurs est indéfendable.ce ne sont pas les "grosses vedettes" qui souffrent le plus du "piratage",ce sont les petits groupes,obligés de produire eux-mêmes leurs cd et de donner des concerts dans les quelques salles qui restent pour des clopinettes:malgré tout vos arguments c'est à terme la création qui est en danger:une dernière chose: "Mes logiciels, comme mes clients, sont libres. Ce blog est délibéré sous Firefox et promulgué par Dotclear."

"Tous les billets de ce blog sont la propriété exclusive du maître de ces lieux. Toute reproduction (hormis une brève citation en précisant la source et l'auteur) sans l'autorisation expresse de leur auteur est interdite" vous êtes pour les logiciels libres mais en même temps vous vous réservez l'exclusivité des "billets de ce blog" il n'y a pas une petite contradiction là?.

344. Le mercredi 18 février 2009 à 10:02 par Luciole

@ hades (331) : "et a ce sujet d'ailleurs, ne pourrait on pas saisir les tribunaux pour spaming ??? en effet ce message non sollicite arrivant dans le boite email, cela s'appelle du spam et est donc contraire a la legislation"

Seuls les messages à caractères commerciaux entrent dans la catégorie "spam", les messages non-sollicités de nature politique, informative ou autre ne sont pas réglementés.

Pour revenir au billet, oui je le trouve très intéressant du point de vue juridique et économique, cependant je trouve seulement anecdotique le fait de relever les incohérences de ce genre dans un tel discours de propagande.

Tout le monde sait, ou se doute, actuellement que l'industrie du disque/cinéma essaye d'effrayer les consommateurs parce qu'eux aussi sont en régression. Et donc tout le monde se doute que ces discours et ceux de M. Lefebvre et Mme Albanel ne sont que poussés par des lobbys industriels.

Le côté positif que l'on peut y voir, sera de ralentir la baisse d'activité de cette industrie, leur permettant (espérons) de s'adapter à la diffusion "en ligne - grand public" sans trop faire de coupes franches dans ses salariés.

Cette prétendue "lutte contre le piratage" est pourtant soumis à sa petre, et ce depuis le début.

On ne gagne pas contre ceux qui cherchent à échapper aux réglementations, jamais.

"Il y a plus de médecins qui cherchent à rendre le dopage indétectable que de médecins qui cherchent à le déceler".

Cette "lutte", ce projet "HADOPI" n'aboutira à rien, les téléchargeurs iront voir ailleurs, les habitudes changeront, et au vu de la montée des puissances de calcul et des débits de connexion Internet, tout sera chiffré et illisible dans un an. Il y aura forcément une relève à eMule et Bittorrent, eux-mêmes étaient la relève de kazaa, lui même était la relève de Napster, lui même la relève des premiers échanges sous Usenet, etc...

Le pire, c'est que ces échanges et téléchargements, devenant "invisible", donneront du crédit à ceux qui ont voté cette loi "Internet et création" :

-" Vous voyez, depuis que la loi est passée les téléchargements baissent ! (forcément, comme c'est chiffré on les voit plus, mais le nombre de DL en clair a baissé, mouhahaha) Notre loi fonctionne ! Cependant comme l'industrie est encore en régression, on va durcir la loi et les subventionner, en créant des taxes encore et encore."

345. Le mercredi 18 février 2009 à 10:14 par Dictator

Merci pour cette réponse! je dois dire que depuis la fin de mes années de fac, je me contentai de lire des livres de moins de 60pages que l'on appellera BD!

et bien je suis allé jusqu'au bout et je suis plutôt satisfait mais il faut surtout dire que le retour était génial!

je partage en effet votre avis sur le fait que l'industrie cinématographique doit évoluer dans le sens du modernisme à savoir la présence sur la toile d'une offre de service numérique!

celle-ci étendue à d'autres supports (livres....) pourrait représenter une piste de solution. Exemple , je cherche un livre de dernière minute.... un article ou autre.... nous sommes dimanche ou tard dans la soirée .... nulle boutique n'est capable de me livrer en 1h .... or il me semble que le nombre de connexions a largement explosé , qu'il est aujourd'hui plus facile de télécharger un support que d'attendre sa livraison .. c'est vers ce format que doivent se tourner les discussions et les industriels....

je trouve cela très dommageable qu'une fois de plus on fasse supporter des choix et des conséquences qui ont été décidés dans de hauts lieux et tout aussi contradictoires que de mettre d'origine des graveurs de dvd/cd/blueray sur les ordinateurs, des disques durs démesurés et des connexions hauts débits uniquement pour lire des mails et msn

pour conclure, je reprendrai une maxime présente sur mon avatar "Bombing for peace is like fucking for virginity".

346. Le mercredi 18 février 2009 à 10:19 par Sid

@nitstinder (343): "vous êtes pour les logiciels libres mais en même temps vous vous réservez l'exclusivité des "billets de ce blog" il n'y a pas une petite contradiction là?"

Absolument aucune. En tout cas je ne vois pas la contradiction qu'il y aurait à produire de la propriété intellectuelle avec des logiciels libres. De même que faire de l'argent avec, ou même les vendre. Votre remarque révèle, au mieux, une grande méconnaissance du concept même de logiciel libre... Et bizarrement, vous n'êtes pas le premier commentateur qui se laisse aller à ce genre de raccourci.

Sinon, je trouve dommage que le débat parte sur le piratage. Il y a aujourd'hui une profonde mutation dans la manière de consommer que l'industrie musicale et cinématographique ne veulent pas accepter. C'est dommage, parce que pendant qu'on crêpe le chignon dans des discussions stériles, on perd de formidables opportunités de se poser les bonnes questions et de réellement innover dans le modèle commercial associé. La licence globale aurait pu être un premier pas dans ce sens par exemple. Mais pendant ce temps, faute d'un marché adapté, ça pirate à tours de bras, certes pour certains parce que ça coûte moins cher, mais aussi pour beaucoup parce que c'est plus simple, plus efficace, plus compatible et plus adapté à ce qu'ils attendent...

Mais bon, c'est tellement plus facile de les traiter de criminels...

347. Le mercredi 18 février 2009 à 10:32 par gmily

Luc Besson , déclare la guerre aux internautes au sujet du téléchargement peer to peer et du streeming, j'ai vu qu'un film made in USA très téléchargé vient de battre les records de vente aux USA , la preuve donc que le téléchargement est mauvais!.... Mr Luc Besson , milliardaire de son état , est en colère , c'est vrai qu'il n'est "que" milliardaire grâce à ces délinquants d'internautes. En effet ceux -ci l'ont empêcher d'être "multi" miliardaire . Que leurs milliards soit pris dans les poches de spectateurs qui dépassent pas en moyenne 1500€ par mois en travaillant dur , ne les gêne pas ces malfrats. Serait-il encore nécessaire de leur demander de se pencher sur les quelques enquêtes réalisées par des organismes indépendants des lobbyes du disc et du film qui concluent tous , en disant que ceux qui téléchargent le plus sont les plus gros acheteur de cd et dvd !.... NON ! bien sûr , ces gens n'aiment pas se pencher , comment ai-je pu penser qu'ils se pencheraient !.... C'est bien sûr , ce fameux salaud d'internaute qui doit se pencher devant leur fortune accumulée et peut-être devrait-il s'incliner devant eux! Mes seigneurs!.... Besson, Lefèbvre, j'ai peut-être une solution pour vous !... En effet , si les internautes qui téléchargent se refusaient à partir d'aujourd'hui d'acheter vos produits! ( car c'est avec ces mots , que vous parlez de culture!....). Cela vous éviteraient de perdre votre temps qui est bien plus cher que le nôtre!....Allez ! salut ! C'est pas que je m'ennuie , mais j'ai pas envie de gerber en vous lisant Mr Besson!....

348. Le mercredi 18 février 2009 à 10:34 par machin

Haha! rebondissement du scénario !! outre l'entrée en lice de Frédo Lefbvre qu'est contre les "dealers" lui aussi, v'là ty pô que le contenu de la ch'tite vidéo a été "rejeté pour non respect des conditions d'utilisation...."

La suite : comment Eolas va expliquer à Dailymotion que si, y a respect

Excellent film, vraiment (et il est où le grand black ?)

349. Le mercredi 18 février 2009 à 10:41 par taudit31

Bravo pour la tribune !

Par contre entre le moment où j'ai ouvert la page ~9h-9h30 (et où la vidéo était encore accessible) et maintenant... eh bien la vidéo n'est plus consultable !

Moi et ma manie de garder le meilleur pour la fin... |o(

350. Le mercredi 18 février 2009 à 10:45 par Acube

De même que les costauds ne devraient pas avoir le droit de molester les petits dans la cour d'école, il n'est pas charitable de se moquer d'un cérébrodéficient... mais, bon je ne vais pas bouder mon plaisir d'avoir lu cet excellent et instructif billet. Un clin d'oeil à Leeloo dont la confusion du propos n'enlève rien à l'évidente sincérité ; sincérité qui gagnerait toutefois à prendre du recul et à ne pas regarder le doigt quand on lui montre la lune. Enfin, pour le plaisir, dire combien ces propos et ce larmoiement bessonesque et cinématographique me rappelle les réunions de la FICAM dont je fus membre du bureau et où 80% du temps est consacré à réclamer des subventions et 20% à se gausser des confrères (Besson y étant cordialement détesté).

Acube

351. Le mercredi 18 février 2009 à 10:47 par Acube (bis)

Dommage pour le "contenu rejeté ! Il ne manquait pas de sel.

352. Le mercredi 18 février 2009 à 10:50 par Chrispau

vu que la vidéo a été retirée de Daily motion (j'hallucine, pas d'humour luc besson), voici un nouveau lien

http://www.koreus.com/video/mozinor-europacorp.html

353. Le mercredi 18 février 2009 à 10:53 par GrosPepere

Tiens ? La vidéo contrevient aux conditions d'utilisation de Dailymotion ? Je croyais qu'elle était légale (exception de parodie) ?

354. Le mercredi 18 février 2009 à 11:02 par Cluster

343 => "ce sont les petits groupes,obligés de produire eux-mêmes leurs cd et de donner des concerts dans les quelques salles qui restent pour des clopinettes"

Ouais enfin cet argument qui est récurrent, trouve vite sa limite, parce que les petits groupes on trouve difficilement leurs œuvres sur Internet, et en général ils proposent d'eux même la moitié de leurs titres sur leurs pages myspace. De plus pour bien connaître un certain nombre de ces "petits" groupes personnellement, croire que parce qu'ils sont des petits groupes qui rament financièrement ça les différencie de l'internaute moyen est d'une naïveté profonde. Ils téléchargent autant que les autres. En tout cas, faudrait pas aller fouiller sur leur disques durs. Ils sont comme les autres, chacun a ses convictions personnelles sur la question. Et la tendance globale est probablement à l'image du reste de leurs concitoyens.

Ça serait comme croire que tous ces donneurs de leçons sont un modèle d'éthique.

De toute façon, qu'on aime ça où non, qu'on soit d'accord avec ou pas, il faudra accepter un jour que les habitudes de consommation ont changé, le monde aussi.

Si on endiguait le téléchargement illégal de musique (est ce que ça se pratique toujours autant d'ailleurs, je remarque que dans les débats ça ne semble même plus vraiment la question ?), ça ne fermera pas Deezer et autres sites légaux de streaming. Il ne faut pas se leurrer, pour beaucoup de personnes aujourd'hui acheter de la musique c'est comme acheter un DVD : au delà de l'achat ponctuel d'estime d'un contenu particulièrement apprécié, ça se fait moins, ça se fait différemment.

A quand un Deezer pour le cinéma ? Voilà une question intéressante.

355. Le mercredi 18 février 2009 à 11:06 par eric13

J'aimerai savoir au niveau de la sécurité, est ce mon ordinateur que je dois protéger ou la box ? Si c'est la box, à part utiliser une clé complexe et un protocole de sécurité élevé (WPA,..), comment faire. Une autre question, quand j'achète un dvd, suis je propriétaire d'un morceau de plastique ou d'un droit de visionnage d'une oeuvre "culturelle" ? Autrement dit si le dvd devient illisible puis-je demander qu'on me fournisse un autre dvd pour un montant minime ?

356. Le mercredi 18 février 2009 à 11:18 par nitstinder

evidemment l'offre en téléchargent "légal" ne correspond pas à l'attente de personnes qui comme moi estiment qu'habituer les consommateurs à la gratuité n'est pas la solution:une commune voisine de la mienne(et il y en a plein en france) vient d'installer une machine pour faire des photos d'identité gratuite sous le nez d'un photographe qui "rame" déja face aux grandes surfaces.ceci n'est que le début,qui est certains parmi vous qu'un jour son boulot ne se fera pas gratuitement? et d'ailleurs êtes-vous prêts à travailler gratuitement?.dans ce cas je peux vous trouver du travail même dans cette période difficile.d'accord besson fait du fric mais les types qui montent des sites pour distribuer du gratuit ils ne gagnent rien eux,ils font tout ça pour le fun?.

357. Le mercredi 18 février 2009 à 11:24 par GrosPepere

@En Live (332) Si Mr Besson avait fait appel à vous, nul doute que vous auriez eu des "arguments" pour défendre son point de vue. Dans ce cas, Eolas aurait briefé son client pour qu'il ne sorte pas d'aussi lamentables énormités.

358. Le mercredi 18 février 2009 à 11:35 par Luciole

@Eric13 en 355.

Dans le même registre, j'aimerais bien qu'un film acheté en VHS par exemple, permette d'accéder au même film mais sur un autre support / encodage, genre en DVD ou Blu ray.

Je peut toujours rêver je crois :/

359. Le mercredi 18 février 2009 à 12:05 par El Re

>Vouloir qualifier de vol ce qui ne l'est pas est une manœuvre opérée depuis longtemps par les ayant-droits. > À l'époque de l'offensive contre la musique, la SACEM assimilait le téléchargement de musique au vol de >baguette dans une boulangerie.

Tous les mots ont leur importance, l'utilisation du terme de pirate (repris ironiquement par les téléchargeurs eux-mêmes) assimile aussi la contrefaçon au kidnapping, au meurtre et au viol.

Le slogan d'organismes comme la SACEM ("vous ne voleriez pas une voiture ?") est de plus en plus critiqué. J'en veux pour preuve cette réponse d'un internaute: "je le ferai si je pouvais la télécharger" qui montre bien qu'il y a un problème avec le raisonnement des ayant droits.

360. Le mercredi 18 février 2009 à 12:07 par Cyrille

Là, ça va vous plaire Maître EOLAS... Frédéric Lefebvre y est magnifique...

Citation : Comme Luc Besson, Frédéric Lefebvre juge donc anormal que Free héberge un site tel que Beemotion, ... Tous deux estiment donc que ces entreprises cautionnent le piratage, dans la mesure où elles tirent un profit indirect du site incriminé.

http://www.clubic.com/actualite-258542-streaming-frederic-lefebvre-demande-enquete.html

Et j'adore cela également : Citation courte : "le directeur financier de Vivendi qui, à l'occasion d'une table ronde sur la position des opérateurs télécoms face à la crise, avait déclaré que la fibre ne servait pas à grand chose, si ce n'est à pirater."

Je n'en cite pas plus pour ne pas dépasser le droit à la citation (

361. Le mercredi 18 février 2009 à 12:07 par Nemo

Cher Maître,

Personnellement, je suis quelque peu désabusé.

J'ai bien peur que cela ne soit ici que la continuité de notre modèle de société qui "industrialise" tout ce qui la compose. Par exemple, de projets d'entreprises humaines, nous voici aujourd'hui face à une société du profit financier immédiat méprisant des facteurs aussi essentiels que le capital humain, l'environnement, ou l'intérêt général. Autre exemple, les politiques gouvernementales qui se succèdent depuis plusieurs années ont définitivement rompu avec le besoin de projet de société pour ne laisser la place essentielle qu'à l'économie et la finance, réduisant des piliers de notre civilisation comme la Justice à une peau de chagrin. Rapporté au monde de l'audiovisuel, d'oeuvres culturelles, la transition s'est faite vers ce que l'on nomme aujourd'hui l'industrie du "cinéma" ou du "disque" le plus souvent au détriment du projet artistique.

La constante dans cette évolution protéiforme: l'appétance démesurée et aveugle pour le profit à court terme.

L'ironie du système: son caractère intrinsèquement autodestructeur en ce qu'il ne saurait être viable sur le long terme car méprisant une composante indispensable à sa pérennité.

362. Le mercredi 18 février 2009 à 12:16 par GrandMaitre

Monsieur Besson se plaint que ses oeuvres soient piratées. C'est un peu l'hopital qui se fout de la charité. En effet, monsieur Besson est le premier à "pirater" le fisc français en se domiciliant en suisse. Si ce n'est pas se moquer du monde...

363. Le mercredi 18 février 2009 à 12:31 par k.tasse.trof

ton chiffre de 500.000 téléchargements quotidien

le rapport Equancy-Tera-Rapport_Hadopi indique en page 23 "près de 450 000 films par jour en moyenne"

il tient ce nombre d'un rapport de l'ALPA qui a donné lieu à des commentaires concernant sa crédibilité, je n'ai pas pu trouver ce rapport de l'Alpa

ce même rapport Hadopi indique que pour une valeur de 100 TTC, la TVA compte pour 19,6! (page 12 par exemple) soit 24,4% sur le HT. Cela en plus me suffit à décribiliser le rapport.

364. Le mercredi 18 février 2009 à 12:35 par xa

@leeloo en 315

Une chute de 50% des ventes de DVD et de places de ciné depuis le piratage ?

les places de ciné sont passées de 124 millions à 189 millions entre 94 et 2008. Rude chute. Le plus haut : 2004 avec 195 millions d'entrée.

Depuis 2004, le plus bas : 2005 175 millions d'unitésentrée.

Pour les DVD.

En 2008, on est à 128 millions d'unités vendues, dont 2 au titre de la HD. Au passage, personne dans votre industrie ne se pose la question du fait qu'un BR ou un HD-DVD acheté, c'est de 2 à 4 DVD non vendus, en vertu du principe "le portefeuille ne se remplit pas tout seul".

Le plus haut ? 2005 avec 145 millions d'unités. Ca donnerait une baisse cumulée de 15% en gros. A moins que je ne doive reprendre des cours de maths.

"vos chiffres sont faux". Je n'en doute pas. Ils viennent exclusivement d'associations ou de firmes qui vivent du piratage : le CNC, le Syndicat des Editeurs de Video Numérique, CoPeerRightsAgency, la FNAC, Virgin.

"ces chiffres sortent de publications peu sérieuses" (on me l'a déjà sorti sur un autre site). Probablement. Après tout, pour ce qui concerne la Fnac et Virgin, les chiffres sont publiés dans des documents peu sérieux qu'on transmet aux actionnaires pour leur rendre compte de l'activité de la société.

Vous avez entendu parler de la baisse du pouvoir d'achat libre (ie : les dépenses non contraintes dont les DVD font parties) ? Ca ne vous est jamais arrivé de devoir choisir entre manger à midi ou acheter un DVD parce que le milieu du cinéma a besoin qu'on achète plus de DVD ?

@theo (329)

inutile de citer des sources externes au milieu du cinéma. Ce même milieu, en publiant ses propres résultats, contredit son propre discours.

Prenez les annonces de 25% de baisse des ventes en Octobre dernier. Ils sont basés sur une estimation faite à partir des résultats à début Octobre (80 millions d'unités vendues entre le 1 Janvier et le 1 Octobre). Ce qui "induit" un résultat annuel à 100/110 millions d'unités. "Au secours, une baisse de 25% par rapport au plus haut de 145 millions d'unités, au secours, il nous faut une aide sectorielle et une loi pour nous protéger".

Comment on passe de 80 à 110 millions sur 3 mois ? On présuppose qu'il n'y a pas d'effet Noël dans les ventes de biens culturels (ce qui fait hurler de rire le premier étudiant en marketing, le plus débutant des économistes ET le plus débutant des statisticiens). Donc à la louche, on vend autant au 4ème trimestre, qu'au second (le 4ème représenterait donc de 20 à 27% des ventes annuelles)

Les faits démontrent le contraire : on est passé de 80 millions à 128 millions. Cela montre bien qu'en gros, sur les 3 mois préNoël on vend près de 40% du total annuel.

Et les mêmes organismes de ce milieu, qui soutenait de manière indirecte en Octobre qu'il n'y avait pas d'effet Noël, nous disent que les ventes de Noël, qui "sont traditionnellement plus importantes que le reste de l'année" ont été bonne en 2008 ......

Les producteurs nous avaient aussi fait le coup avec la carte ciné illimité : "les gens ne vont plus payer les films avec leurs places de ciné, parce qu'ils pourront voir 15 films pour le prix de 2". Et de comprendre par la suite qu'un glouton de ciné qui prend sa carte illimité est aussi un glouton de DVD qui peut, du coup, en acheter plus puisque le budget gagné sur le ciné se reporte sur le budget DVD.

Inutile d'aller chercher la quadrature du net, des études d'universités, de gvt, etc... Le milieu du cinéma excelle dans l'art de dire tout et son contraire (note : le milieu de la musique aussi, d'ailleurs).

365. Le mercredi 18 février 2009 à 12:37 par giogiogio

Merci, merci et encore merci pour le très bon moment que vous m'avez fait passer avec votre commentaire de la "tribune"(??!) de Luc Besson, truffée d'approximations, de lieux communs et dont le contenu est très discutable à de nombreux égards. Un peu de précision et d'humour dans un monde de "brutes", voilà qui fait du bien...

366. Le mercredi 18 février 2009 à 12:49 par lolo79

Faciles ces commentaires... On me disait que ce blog était extraordinaire, mais j'avoue être déçu !Ce n'est pas non plus de la haute voltige juridique, c'est plutôt chercher la "petite bebête" !

Vous corrigez la "copie" Besson sans nous en apprendre de belles. Il vous a fait quoi Luc Besson C'est fou cet acharnement à la française !!! vous voulez sortir manifester seul aussi tant qu'à faire Surprenant cette perte de sang froid de la part d'un "avocat". Besson a fait réagir, c'est l'essentiel non ? Discutons tous calmement du fond, en évitant d'en venir à la forme... Facile aussi de contenter des internautes majoritairement pirates avec ce discours pro-pirate et rétrograde...

Je trouve les propos de Besson, bien que pas parfaits évidemment, tout à fait honorables... Au moins il a permis que les choses évoluent : BeeMotion ferme, on parle tous piratage aujourd'hui... C'est déjà énorme ! 500 000 téléchargements de films illégaux en France en 2008 (source ALPA) c'est considérable non ? Alors oui Besson est à la tête d'une fortune considérable, non les prix ne vont surement pas baisser de si tôt, mais cracher sur Besson qui ne fait clairement rien de mal, c'est pas jojo !

Je suis ni contre le piratage ni pour des barrières protectrices à tout va sur les produits "culturels", mais arrêtons, en bons français que nous sommes, de cracher sur tout ce qui réussit, ça devient agaçant !!! Besson produit des films distrayants, voire bons (on peut pas dire que Taken, 3 enterrements, Ne le dis à personne.... soient de mauvais films!), et il n'est pas plus responsable du prix de la galette ou de l'entrée salle que d'autres producteurs, exploitants, éditeurs, etc... Si Besson a pris la parole et a sa légitimité c'est aussi parce qu'il est (qu'on le veuille ou non), un des personnages-clés majeur de la production de films français (et internationaux). Alors revenons à l'essentiel et ne cassons pas à tout prix les intérêts des autres pour défendre les nôtres, cette logique sent la vieille-France-cliché-qui-adooore-manifester-son-mécontentement :)

A la revoyure Eolas

L.

367. Le mercredi 18 février 2009 à 12:54 par Mat

Je rebondis sur mon post du mardi 17 février 2009 à 17:46, auquel vous répondu.

Certes il est possible de se renseigner un peu avant de parler, mais son message, sur le fond n'est pas si faux que ça, et la majorité des choses que vous lui reprochez nécessite plus que de se renseigner un peu. Évidemment on peu se focaliser sur des détails et casser la forme pour éluder la question de fond, mais ca n'est pas très productif. On peut aussi reprocher dans ce cas là au journal Le Monde de ne pas avoir relevé les énormités qu'elle a laissé publier dans son journal, non ?

Vous reprochez à Besson, par exemple, de confondre vol et contrefaçon, concernant le téléchargement illégal d'une œuvre sans support physique tel qu'un DVD, mais n'est-ce pas là un amalgame qui avait été fait et martelé depuis déjà bien longtemps déjà dans le célébré message qui passait (ou passe encore, je ne sais pas ?) au début des DVD de location : "le piratage, c'est du vol" ? Je m'étonne de ne pas vous voir vous révolter contre cette erreur inacceptable ??? Peut-être ne l'ai-je simplement pas vu ? Mais je découvre à peine votre blog et n'ait pas eu le temps encore de le parcourir plus avant. Nul doute que vous en faites état ailleurs.

Nul doute non plus que vous avez un billet quelque part qui explicite les actions que vous prendriez, vous, pour adresser le problème du téléchargement illégal ?

368. Le mercredi 18 février 2009 à 12:58 par Audrey

Merci pour ce billet. Je n'ai pas compris pourquoi la riposte graduée était inconstitutionnelle. Pourriez-vous expliquer ce considérant 65, svp ?

369. Le mercredi 18 février 2009 à 13:02 par jobijoba

on crée un besoin pour hameçonner le client (bandes-annonce, matraquage publicitaire, clips alléchants sur toutes les chaînes visant le public cible) et quand il est accro, on l'oblige à payer pour l'assouvir (la place de cinéma à 10 euros, puis le DVD à 30 euros, le pay per view à 3 euros, sinon il y aura le passage à la télévision… financé par la pub

Bravo cher Maitre, vous venez de comprendre comment fonctionne l'économie de marché et la consomation. On peut également parler du livre, de la téléphonie mobile, du High Tech, de l'automobile et même de la lessive "special noir" qui vous sert à laver votre belle robe d'avocat.

370. Le mercredi 18 février 2009 à 13:08 par Bolzano

Le point de vue de l'économiste n'a curieusement pas été évoqué: les pourfendeurs du piratage qui leur coûterait tant de milliards oublient toujours la notion pourtant simple d'élasticité du prix et de facilité d'accès.

En langage de tous les jours moins c'est cher et plus c'est facile, plus il y a de clients. Or le produit piraté est à un prix voisin de zéro, donc la quantité consommée est très fortement supérieure à celle qui serait consommée à 5 EUR, sans parler du tarif officiel de 20-30 EUR. Les économistes n'ont pas de bonne extrapolation à zéro, mais de 30 à 5 EUR par exemple, soit 6 fois moins cher, on vendrait plusieurs fois plus de DVD, donc les estimations fondées sur le nombre de téléchargements multipliées par le prix du produit sont faussées d'un facteur pouvant atteindre un ou plusieurs ordres de grandeur, c'est bien pire que les estimations de manifestants "selon la police".

La facilité ensuite: reprenons l'exemple, j'ai acheté Taxi version 9 3/4 et je veux l'emporter sur mon baladeur pour regarder dans le train. Je peux chercher le DVD (mais qui a bien pu l'emprunter, le mettre dans sa chambre, le laisser dans un lecteur...) le ripper sur mon PC (zut pas la bonne version de AnyDVD, encore un DRM pas reconnu), ou le télécharger là où vous savez (et si vous ne savez pas les moteurs de recherche trouvent très bien).

Donc j'ai le droit (exception de copie privée) d'obtenir le résultat par une méthode compliquée, et on me propose une méthode simple donnant le même résultat, elle est illégale mais aussi indistinguable sauf filigrane ou autre marquage. Faut être motivé pour rester légaliste!

Je mets donc mes CD rippés sur mon serveur (parfois des vinyl aussi et souvent j'ai même acheté les 2) pour pouvoir les écouter sans avoir à retourner toutes les voitures, chambres et lecteurs de la maison, mais mes enfants peuvent mettre des versions d'origine différente sans que je puisse faire la distinction (et ils y passent moins de temps que moi!).

Là où M. Besson a partiellement raison, c'est sur la facilité: Free et d'autres proposent pour 30 EUR par mois un débit très supérieur à ce qui est nécessaire pour les activités courantes sur l'Internet; du temps où il fallait 3 heures pour télécharger un film, il y a avait un frein à la commodité: il fallait être motivé pour l'attendre. Du temps où un CD de programmes piratés ne pouvait s'envoyer que par la poste, il y avait un frein à l'utilisation qui restait artisanale, maintenant qu'on peut commander par un pseudo Paypal et recevoir un lien de téléchargement, les affaires des pirates se portent mieux.

La course aux hauts débits proposés par les FAI sachant qu'il n'y a pas d'offre légale permettant de justifier de tels débits pose problème, mais Free comme les autres ont bien entendu l'objection et vendent un "triple-play": pour la télé légale il faut du débit, pour le téléphone aussi, et si vous utilisez celui de l'Internet pour des choses moins avouables, tout comme la poste n'ouvre pas les lettres de menaces ou dénonciations, les FAI n'ouvrent pas les paquets pour savoir ce que vous en faites.

371. Le mercredi 18 février 2009 à 13:09 par Stepposs

Maître avez vous lu cette interview de monsieur Frédéric Lefebvre porte parole de l'UMP ? Je pense qu'elle pourrait vous plaire...

372. Le mercredi 18 février 2009 à 13:14 par Herbie

A la lecture de la tribune de Besson, je pense, comme l'a souligné Master Eolas avec son style incisif, qu'il y a un gros problème de compréhension entre le "consommateur" et les acteurs de l'industrie culturelle.

D'une part, en le lisant, on a l'impression que si demain on trouvait un moyen radical d'éradiquer le piratage, tous les films téléchargés illégalement seraient intégralement convertis en entrées payantes dans les cinémas, ou en ventes de dvd. Or, c'est peu probable, pour une raison évidente, c'est que le consommateur du gratuit (et illégal), n'a pas à faire de discrimination dans sa consommation, car l'impact dans son porte-monnaie est constant quelque soit le volume de la consommation, alors que le consommateur payeur sera forcément plus prudent et plus critique dans ses choix. Le nombre de téléchargements n'indique donc pas la perte réelle sur le chiffre d'affaire, ce dernier n'est pas calculable.

Ensuite, il témoigne de deux problèmes liés à l'incapacité de cette industrie à s'adapter aux technologies nouvelles. Lorsque les moyens techniques se développent, et permettent au consommateur de bénéficier à un moindre prix d'un service, il faut mettre en oeuvre cette possibilité. Par exemple, aujourd'hui, beaucoup de foyers ont accès à la téléphonie illimitée, et on n'envisage pas de payer sa facture téléphonique comme il y a 10 ans, ni même de surfer sur internet en payant son temps de consommation à la minute. La technique a évolué, donc l'offre doit suivre, c'est logique. Or qu'est-ce qu'on constate aujourd'hui ? L'industrie de la musique peine à rattraper son retard, même si quelques efforts sont faits, mais pour l'industrie du cinéma, on en est encore au point mort. Pire, alors que la technique avance, les prix montent (cinéma, dvd...), on va contre le courant, alors même que la technique est là et qu'elle permet un accès facile et rapide à tous ces produits. C'est aussi pour cela que raisonnement qui consiste à comparer un film à un pain en chocolat qu'on achète en boulangerie est trop simpliste : la technique de la distribution du pain au chocolat n'a pas radicalement évolué, celle du film si. Il faut changer le modèle économique, diminuer le prix pour le consommateur et multiplier les modalités de distribution, pour compenser par le volume de vente.

Donc rien n'indique qu'une solution qui serait efficace contre le piratage remonterait significativement les chiffres de l'industrie en l'absence de tout changement de modèle économique.

Si le cinéma est devenu une industrie, il doit suivre les règles de l'industrie, et donc s'adapter à son temps ou mettre en danger sa pérennité. Besson voudrait nous faire croire qu'aujourd'hui on doit faire comme il y a 10 ans, et c'est là le problème.

373. Le mercredi 18 février 2009 à 13:16 par Wyrm

@356, nitstinder: Evidemment que je suis prêt à travailler gratuitement... si la société entière me fournit gratuitement ce dont j'ai besoin. Une société sans argent n'est pas, dans l'idée, plus mauvaise qu'une autre, juste plus utopiste. Mais si votre question (qui, je suppose, était censée être rhétorique) est une remarque valable, l'inverse est également vrai: certains artistes estiment devoir toucher une rente à vie (et même bien au-delà) de leur travail. Pourquoi certains devraient-ils pouvoir toucher des sommes astronomiques pour eux-mêmes et parfois 2 générations successives pour quelques jours de travail dans leur jeunesse?

Les conclusions à tirer de ces interrogations sont que le modèle "actuel" (celui prôné par les maisons de disque et autres "industries" de la culture du divertissement) est dépassé, mais qu'un modèle satisfaisant pour tous n'a pas pu s'établir à sa place. Au lieu d'une évolution, on a eu une séparation de deux voies: celle des producteurs, qui veulent contrôler la distribution et encaisser le maximum possible malgré tout les changements de contexte (évolutions technologiques, variations du pouvoir d'achat, etc.); celle des consommateurs, qui essaient de s'en tirer à des prix raisonnables et tombent parfois dans la "boulimie" et la tentation du "tout-gratuit"... L'excès inverse en somme. Si aucun excès n'est bon pour la société, il faut reconnaître que la voie des producteurs n'est pas nécessairement meilleure que celle des prétendus "pirates". Hélas, la recherche d'une voie intermédiaire n'est vraiment pas la préoccupation des producteurs qui, étant du côté de l'offre, bloquent tout le processus d'évolution en poursuivant en justice tout nouveau modèle émergeant (streaming, enregistrement de télé en ligne, etc.).

J'aimerais bien savoir s'il n'y aurait pas moyen de les poursuivre devant une juridiction haut placée pour abus de procédure ou autre atteinte aux libertés (d'expression, d'échange, que sais-je encore). La loi les protège de certains abus, mais eux abusent des lois, réclamant sans cesse de nouveaux textes malgré ceux existants.

Si le(s) gouvernement(s) leur accordent inconditionnellemnt tout ce qu'ils demandent, où en arriverons-nous? Voyez Lefebvre qui, suite à une intervention aussi juridiquement que techniquement mal fondée de Besson, réclame déjà que la loi change en profondeur! Voyez les "avocats du divertissement" qui décident quelle loi devrait s'appliquer! (cf. l'avocat de l'affaire Claire Keim, je crois) Voyez la RIAA qui, aux Etats-Unis, demande à pouvoir se passer d'apporter des preuves!!!

374. Le mercredi 18 février 2009 à 13:25 par IceCream

@Eolas

plusieurs personnes ont abordé le cas des séries US (mais valable aussi par exemple pour les mangas) non disponible en france (pas de diffusion télé et pas de coffret), il me semble que la réponse que vous avez rapidement apportée est sous ce commentaire :

"Si l'œuvre n'est pas disponible par offre légale en france, suis-je obligé de m'en remettre à l'achat off-shore?

Eolas: Légalement, oui."

Votre réponse m'emplit de doutes (il parait que c'est le début de l'intelligence de douter^^). Pourquoi insister sur le "légalement", alors que vous auriez-vous pu répondre simplement "oui"? Doit-on y voir une porte ouverte vers une réponse alternative? Généralement, quand je réponds dans ces termes (à une question juridique) je sous entends soit un désaccord avec une disposition légale (le "légalement" manifestant un certain dépis), soit que le risque juridique est insignifiant.

En tout état de cause, je relance le sujet car j'ai lu ici et là sur le net des interprétations qui me paraissent hasardeuses sur les séries ou mangas dits "non-licenciés". Pour résumer, les séries ou mangas "non-licenciés" (référence à une licence d'exploitation et diffusion par un distributeur pour ce que j'en ai compris) seraient téléchargeables et pourraient être conservés 15 jours sur mon disque dur. Malheureusement, en tant que juriste je trouve que ces interprétations brillent par leur manque de rigueur pourtant propre à une réglementation ou argumentation juridique. En outre, il me semble qu'à ce niveau là les conventions internationales de protection des droits d'auteurs pourraient tout à fait prendre le relais.

Dans la pratique, les "teams" qui traduisent et mettent à disposition les-dits épisodes poussent même "l'éthique" jusqu'à arrêter leur travaux de traduction et de mise à disposition dès que la série ou le manga est "licencié" en France. Il apparait (et surement à tort) qu'une sorte de tolérance se soit mise en place en ce sens. Je penche plus pour une interprétation des teams et internautes justifiant leur comportement, tout en s'autorégulant dans l'activité illégale (oui c'est assez drôle, je sais...)

Ainsi et pour finir, votre réponse sous entend-elle que légalement oui vous devez passer par un achat off-shore, mais que l'éloignement géographique (du tribunal compétent en cas de plainte contre l'internaute et la "team"), l'absence d'une licence d'exploitation française etc. ... réduisent considérablement votre chance d'être "légalement" ennuyé par celui qui détient les droit de l'oeuvre téléchargée et donc contrefaite (puisque non volée^^)?

En conclusion, je vous rejoins sur votre analyse quand au manque d'offres adaptées à la technologie actuelle. Sans chercher véritablement à justifier certains téléchargement j'avoue qu'il est tout de même assez difficile de se procurer certains produits (certains mangas qui non pas "cartonner" en France et donc inconnus des distributeurs et dont les producteurs ne se donnent pas la peine de traduire) via un achat à l'étranger.

Si la seule solution est d'aller apprendre le japonnais, vers qui puis-je me tourner pour demander un rabais sur mes frais d'inscritpion universitaires? ^^

375. Le mercredi 18 février 2009 à 13:32 par Herbie

@Bolzano

Comme l'a expliqué Eolas dans un commentaire, ce n'est pas la faute des FAI de proposer des offres de plus en plus intéressantes. Il y a plein de choses légales pour lesquelles j'ai intérêt à avoir une excellente connexion : voir des vidéos légales, jouer en ligne, télécharger les paquets de photos de famille non optimisées de ma tante, répartir la connexion sur plusieurs postes, sans parler de la téléphonie IP et de la TV via la box, etc...

De plus, les FAI jouent le jeu et font des offres compétitives, eux, et c'est dans leur intérêt de surenchérir pour mieux vendre, même nous vendre ce dont on a pas besoin s'ils réussissent à nous le faire acheter. Pourquoi est-ce qu'ils se soucieraient des soucis d'une industrie moribonde qui refuse d'aller dans le sens du progrès ? Lorsque vous achetez un produit ou un service qui est légal, c'est votre responsabilité qui est en jeu si vous en faites une utilisation frauduleuse. Si je tue mon voisin, sous le coup de l'énervement, avec un meuble à moitié monté de chez Ikea, c'est moi qui suis taré, pas Ikea qui est un dealer d'armes et qui pousse au crime avec ses machins impossibles à monter. Si je fais une utilisation frauduleuse de ma connexion, pareil, c'est moi qui suis en tort, pas mon FAI qui m'aurait incité à être un pirate par l'excellence de sa prestation.

Vous prenez le problème à l'envers : ce n'est pas à la technique de s'adapter à l'industrie du cinéma, mais l'inverse.

376. Le mercredi 18 février 2009 à 13:59 par VictoriaandAlbert

La riposte est tout simplement excellente, une vraie réplique et elle ne necéssite, à mon avis, d'aucun autre commentaire. Complimenti !

377. Le mercredi 18 février 2009 à 14:00 par Luc

Admettons...

378. Le mercredi 18 février 2009 à 14:21 par Nik(it)o

Je découvre votre blog via Ecrans ... Que du bonheur, je m'abonne au Rss de suite

379. Le mercredi 18 février 2009 à 14:37 par La Louve

clap clap clap :-)

bravo! un copain m'a dirigée ici et je dois dire que c'était fort réjouissant! De la technique, de l'éloquence, de la réflexion...le tout donne une belle gifle au tartuffe gonflé à l'Hélium...

Je fais suivre à quelques ami-e-s concernés par la matière, nul doute qu'ils apprécieront!

380. Le mercredi 18 février 2009 à 14:42 par VMC

Superbe réponse (très constructive et pertinente, qui plus est) à un réalisateur dont la principale activité est de produire ce que le cinéma français peut faire de pire (euphémisme).... Et comment démonter un par un tous ses pseudo-arguments, qui ne pèsent décidément pas plus lourd que le contenu "scénaristique" de ses "oeuvres", le tout sans être une seule seconde grossier, vulgaire ou foncièrement méchant.... Belle démonstration, maître, ça faisait longtemps que je n'avais pas ri autant, tout en trouvant la contre-argumentation pertinente et intéressante . J'ai tout particulièrement apprécié le retour de boomerang avec l'exemple de l'hébergement de banlieue 13 ultimatum (j'ignorais totalement qu'il avait OSE produire une suite à ce "chef d'oeuvre", du reste....) mais aussi le "finish" avec le lien de Mozinor en conclusion :)

Désolé de ne pas m'étendre sur le sujet, par contre, vu que ma position sur la question est la même que la plupart des gens de bons sens qui ont posté leurs commentaires ici, sauf que j'aurais un peu de mal à trouver quelque chose à écrire de vraiment constructif et qui n'ait pas déjà été dit (de plus, je ne suis moi-même pas un génie en matière de NTIC, j'utilise internet quotidiennement, mais pour ce qui est des questions techniques et juridiques, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé) .

Ah, et accessoirement, moi qui n'aimait pas du tout le Droit du temps de la fac, si on me l'avait expliqué comme ça j'aurais sans doute adoré et continué / réussi mes études en L.E.A. :)

381. Le mercredi 18 février 2009 à 15:18 par mmu_man

@ 359 El Re

Oui le mot "pirate" est inapproprié, d'autres l'ont dit avant nous, mais il faut croire que le lobbying a bien marché.

Et les slogans ridicules sont toujours d'actualité, ainsi comme je l'ai dit le "pirater tue les artistes" de Christine A. qui n'est rien d'autre qu'une publicité mensongère en plus d'erronnée.

@ 366 lolo79

Non nous ne somme pas des pirates! Les pirates volent, tuent et pillent. Certains d'entre nous parfois copient des oeuvres sans le consentement des auteurs, mais souvent pour bénéficier de la copie privée qui nous est niée par les DRM et autres lois stupides. Et encore une fois, plusieurs personnes ont montré que le chiffre de 500 000 est faux!

ALPA ? késako ? "Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle ? Avec un nom méprisant, insultant et incorrect comme celui-ci, comment peut-ont les croire ? C'est normal qu'il n'y ait rien sur leur site à part leur adresse ?

"(on peut pas dire que Taken, 3 enterrements, Ne le dis à personne.... soient de mauvais films!)," Je ne sais pas je ne les ai pas vu, même en téléchargement illégal :P

@ 369 Bolzano

"La course aux hauts débits proposés par les FAI sachant qu'il n'y a pas d'offre légale permettant de justifier de tels débits pose problème,"

Eh oh là c'(Eolas ;))est pas parce que vous n'en avez pas l'utilité que tout le monde ne fait que du téléchargement de vidéos sans le consentement de l'auteur par ces tuyaux-ci ! Ca sert aussi à mettre à jour les Systèmes d'Exploitation (GNU/Linux, mais aussi Windows) sans avoir à attendre des heures pendu au téléphone, ou à télécharger un OS complet en P2P (des ISO GNU/Linux légalement en P2P), à faire des sauvegardes de serveurs distants, à transmettre des vidéos avec l'accord des ayant-droits (sous licence CC, Art Libre et autres), à surveiller en temps-réel son appart avec plusieurs webcams, à faire du travail à distance (avec X11, VNC ou d'autres protocoles moins ouverts (RDP) et plus chers (Citrix)), à ne pas avoir à attendre 2h pour mettre à jour les sources du projet logiciel sur lequel je travaille, et accessoirement à pouvoir enregistrer directement et légalement le flux mpeg2 des chaines de TV par le multiposte (sauf TF1,M6,W9 mais visiblement ils enfreignent DADVSI)... la technologie est neutre par définition, elle n'a pas de conscience, donc pas de libre arbitre. Ca n'est qu'un outil. L'Internet lui-meme, tout comme le P2P. Libre à tout le monde de s'adapter ou pas à cet outil. D'ailleurs, comme j'avais indiqué dans ma lettre au Conseil Constitutionnel lors de DADVSI, pas besoin de P2P pour partager des fichiers sur Internet, on peut utiliser SMB (le protocole de Windows, meme si ça n'est pas très sécurisé), donc le voisinage réseau. Pourtant il ne leur viendrait pas à l'idée d'interdire Windows... (si seulement!) Quand aux CD par la poste, il n'y a pas besoin d'Internet pour échanger des fichiers (avec ou sans la permission de l'auteur), l'échange de disque-durs ou de DVD de main-à-main (de pair-à-pair en fait :p) fonctionne très bien et est aussi utilisé. D'ailleurs, Google fait des échanges de disque-durs contenant partie de leur base de données avec des laboratoires et bibliothèques par la poste également, car c'est encore plus rapide que par les tuyaux.

@ 373 IceCream

"Légalement, Oui" bien sur, il répond en juriste. Et il pourrait aussi dire "techniquement, non", puisque c'est vrai aussi.

@ 376 Luc

Cher Luc vous nous avez habitué à plus de dialogues dans vos films ;)

(décidément elle est trop petite cette boite de texte, c'est pas pratique... arf, et le markup de ce blog est bien bizarre... plusplus pour souligner ?)

382. Le mercredi 18 février 2009 à 15:29 par juju

Décidément Maître, vous êtes intraitable. J'ai toujours l'impression que rien ne peut vous être reproché objectivement. De la pertinence, du sérieux mais aussi beaucoup d'humour. Et le fait que vous connaissiez Mozinor est une belle surprise. Décidément, Eolas, vous me plaisez, même s'il était très facile de répondre étant donné la qualité despérante de l'argumentation juridique de votre victime du jour.

C'est hors sujet, mais je conçois difficilement qu'une seule personne ait le temps d'être avocat et d'entretenir ce blog... Maître Eolas, seriez-vous plusieurs personnes à la fois?

383. Le mercredi 18 février 2009 à 15:32 par eki

Belle riposte cher maitre!

J'ai tout particulièrement apprécié le passage sur les dealers et producteurs de drogue. Il est on ne peut plus vrai que le cinéma est, dans une moindre mesure, comparable à l'Opium du peuple.

Si je peux me permettre de vous poser une question : quand j'étais jeune et sans le sou, j'enregistrais les chansons à la radio sur des cassettes à bande magnétique, et les programmes télé sur des cassettes VHS. On se prêtait des cassettes entre amis et il me semble qu'à l'époque, je n'ai jamais entendu qui que ce soit se faire attaquer en justice ou emprisonner pour un tel acte.

Qu'est ce qui a changé maintenant, mis à part peut être le volume échangé (500 000 par jour) ? c'est apparemment la continuité de ce qui se produisait il y a 20 ans.

Et si on nous brandit comme argument la qualité du support numérique, beaucoup de gens semblent revenir au vinyl et à toute sorte de support analogique. J'ai perdu des CD entiers de photos parce que ceux ci sont devenus illisibles avec le temps. Et beaucoup de gens dans mon domaine ou dans le domaine de la video, en sont revenus de ces fameux supports numériques. Nous sommes obligés d'acheter des disques durs pour stocker nos oeuvres et avoir un minimum de sécurité (et encore nous ne sommes pas à l'abri d'un problème éléctro-magnétique)

Une autre question : est ce aussi pour une question de profit que nous voyons apparaitre des livres numériques ? ne court on pas un risque à numériser les livres ? on nous imposera ensuite une loi qui nous interdirait de prêter un livre numérique, alors que si je prête un livre à mon voisin, rien ne m'en empêche

Ces messieurs ne sont ils pas de vils parasites de notre société ?

384. Le mercredi 18 février 2009 à 15:33 par nitstinder

wyrm:"Evidemment que je suis prêt à travailler gratuitement... si la société entière me fournit gratuitement ce dont j'ai besoin".c'est le problème:les artistes musiciens(il y en a,je pense que vous achetez tout de même un cd de temps en temps,vous aimez bien un groupe ou artiste qui ne passe jamais en concert près de chez vous)ne vivent que de la musique et doivent bien manger,payer un loyer ou un crédit.la société du tout gratuit ou plutôt basée sur une sorte de troc moi j'en rêve!. je viens de copier/coller quelques interventions de ce blog/site et les mettre sur mon blog en y ajoutant des commentaires,est-ce que MONSIEUR LE GRAND AVOCAT va supporter ce fait ou engager une poursuite à mon encontre? je demanderai conseil à luc besson,mais il faut d'abord trouver mon blog.alors qui parmi vous est prêt à me trouver et me dénoncer?.

385. Le mercredi 18 février 2009 à 15:44 par Rastablonde

C'est formidable de lire un tel démontage de la tribune de Luc B. !!! Comme il a été dit au commentaire 27, comment "Le Monde" peut laisser paraitre ou avoir l'idée de faire paraitre de la merde pareille ?

386. Le mercredi 18 février 2009 à 15:52 par Guillaume

@298 Vinc17 : "Tu as le droit de l'enregistrer avec une caméra ou de récupérer le signal vidéo (cas où il n'est pas chiffré e.g. par HDCP) pour transférer l'oeuvre sur un autre support. regarder un DVD sous Linux : Ce n'est pas interdit."

L'enregistrer avec une caméra ou récupérer le signal vidéo est AUSSI un contournement des MTP (Mesures Techniques de Protection), c'est au même titre que de contourner les protections AACS et BD+ des Bluray (la qualité en moins). La finalité est la même, recopier une oeuvre. Ce n'est pas parce que tu recopies un livre à la main que tu as davantage le droit que si tu le faisais à la photocopieuse ...

Et regarder un DVD sous Linux, j'ai effectué quelques recherches et effectivement, ce n'est plus illégal depuis le 16 juillet 2008, date à laquelle le Conseil d'État a reconnu que les besoins d'intéropérabilité primaient sur les MTP, contrairement à ce qu'indiquaient la DADVSI (Lire ici)

387. Le mercredi 18 février 2009 à 16:08 par Sid

@nitstinder(384): votre acharnement à vouloir à tout prix vous accrocher à cette idée de gratuité est quelque peu lassante. Ce n'est absolument pas l'objet du présent billet, pas plus que celui des critiques constructive de l'attitude de l'industrie audiovisuelle.

Vous voyez, je pense que vous devriez lire le billet de Jean-Michel Planche puisqu'il a le mérite de prendre un peu de recul. En particulier sur les responsabilités. Cette industrie est en partie responsable (ensuite, le degré de responsabilité est laissé à l'appréciation de chacun) de la situation qu'elle dénonce. Responsable d'avoir laissé un espace suffisament grand pour que la contrefaçon se développe, s'organise et se banalise. Par exemple, vous ignorez pas que pleins de gens paient, même relativement cher si on compare aux offres de VoD du marché, pour avoir accès à des plate-formes de téléchargement illégales. Ceci montre bien que les utilisateurs ne sont pas attachés à la gratuité quand le service répond à leurs attentes. En oute, ce qui est sûr, c'est que le marché qu'occupent ces plate-forme aujourd'hui a longtemps été deserté par l'offre légale, et qu'il sera extrêmement difficile de les en déloger, surtout à coups de systèmes fermés, bourrés de DRM et non-interropérables (voir inaccessibles pour certains utilisateurs).

D'une certaine manière, les petits auteurs que vous citez sont également victimes de cette politique de l'autruche, parce qu'elle ne leur permet de se faire distribuer efficacement. Ce n'est pas pour rien si beaucoup utilisent Facebook, MySpace et autres moyens personnels pour se faire connaître et promouvoir tant bien que mal leur travail. D'ailleurs, on se demande bien pourquoi parce que quand on lit le calamiteux rapport HADOPI, ce dernier nous dit que la part perçue par l'auteur et la maison de disque sur un téléchargement est plus importante que sur la vente d'un CD. Et compte tenu des coût de distribution, c'est une formidable opportunité de promouvoir ce genre de groupes. Et il s'est passé combien de temps entre l'apparition de Napster et celle de plate-formes de téléchargement réellement ouvertes ?...

En définitive, le problème, ce n'est pas le gratuit contre le payant, ce n'est pas opposer deux positions extrêmes l'une à l'autre dans toute leur débilité respective. Le problème, c'est de trouver un moyen économiquement viable, donc rémunérateur pour tous les acteurs de la chaîne, de mettre à disposition et distribuer des oeuvres sur Internet. Et ce n'est certainement pas en campant sur des positions schlérosées ou en abreuvant les journaux d'approximations aussi mesquines que coupables qu'on y arrivera...

388. Le mercredi 18 février 2009 à 16:12 par galapsu

Ok Luc Besson cherche à qui profite le "crime", il évoque Free, Google, MisterGoodDeal... Soyons sérieux, il s'agit de revenus de régies publicitaires, peanuts... Alors ? Qui se fait VRAIMENT du beurre dans cette histoire ? A mon avis Sony music devrait chercher des poux à Sony baladeurs mp3, pour réduire à cet exemple.

D'un autre coté le consommateur lambda n'a aucun recours pour se faire rembourser d'un film qu'il a été voir au cinoche mais qu'il a detesté. Alors on préfère télécharger pour "pas prendre de risque". Combien de fois se dit-on "et ben, j'ai bien fait de pas être allé voir cette m**** au cinéma" ? Parfois le film est bon. Bien. On aurait attendu sa diffusion à la télé. Exceptionnellement le film est très bon : on achète le dvd quand il daigne enfin sortir.. Pourquoi si tard ? Nous sommes pressés de consommer (la faute à qui ?), le plus rapide passe par le téléchargement.

Entre le risque de payer pour un navet et la culture du "tout, tout de suite" qu'on nous martèle, comment voulez-vous qu'on n'ait pas envie de télécharger ?

Les salles ont compris qu'il faut offrir plus que ce que l'usager obtiendra chez lui avec son home-cinema. Voyez le boom des TV lcd & plasma de ce noël... Même un divx est de qualité suffisante, et si en plus on sort sur la chaîne hi-fi... C'est par le confort (HDDC, THX...) et la convivialité que le cinéma perdurera.

...Et bien sur la qualité des productions. On en a marre de payer pour des navets, qu'on se le dise !!!

389. Le mercredi 18 février 2009 à 16:21 par nitstinder

tout à fait d'accord avec vous sid,le plus gros problème vient,je vous l'accorde,du fait que l'industrie du disque n'a pas su ou voulu s'adapter aux nouvelles technologies,pour les films je pense que c'est un peu le même problème.ce qui me gêne c'est qu'en même temps il y a plein de petits labels qui n'ont pas les moyens de s'adapter.j'en connais qui sont OBLIGES d'être présents sur des plateformes de téléchargements pour 0.02 centime d'euros par titre!.voir "fargo".d'autres refusent car les conditions qui leurs sont faites sont révoltantes:la fnac!qui de plus avec le drm est un repoussoir à télécharger légalement.je reconnais que j'ai caricaturé un peu la situation.

390. Le mercredi 18 février 2009 à 16:31 par Mat

Le problème, c'est de trouver un moyen économiquement viable, donc rémunérateur pour tous les acteurs de la chaîne, de mettre à disposition et distribuer des œuvres sur Internet

Je ne vois pas grand chose dans ce billet ou dans les commentaires qui propose des solutions à ce propos. Pour critiquer ça critique, oui, mais ça ne propose pas grand chose.... Ensuite, il semble que le moyen dont tu parles n'est pas encore trouvé, là-dessus on doit à peu près tous être d'accord, mais ça ne justifie pas que chacun fasse se qu'il veut... Ce qui est illégal est illégal (et si le site BeeMotion a du fermer, c'est quand même bien qu'il faisait quelque chose de pas très net... Ou alors ils peuvent se retourner contre Free, non ?), et se retrancher derrière des "les majors ont qu'à se bouger le Q pour trouver des solutions", on peut demander à Mr Eolas ce qu'il en dit, je doute que ce soit une justification légale...

391. Le mercredi 18 février 2009 à 16:36 par Sid

@nitstinder: des conditions qui sont dictées pas... les distributeurs qui comme, par hasard, sont à la source des propositions de loi contre le "piratage" qui seront discutées bientôt... CQFD...

D'ailleurs, ce n'est pas le patron de la FNAC qui encourageait, entre deux retournements de veste, à casser du DRM ?...

392. Le mercredi 18 février 2009 à 16:37 par sunshyne972

Hello,

Je pense moi avoir une petite solution (vite vite je dois partir lol) Pourquoi les FAI ne proposeraient-ils pas en s'arrangant avec les industriels du cinéma et l'etat (pour la taxe à la création artistique) en option ou à la carte par mois / an sur l'abonnement des films/series à telecharger pour moins cher qu'une place de ciné (un peu comme les cartes d'abonnement ciné) : d'une part cela reviendrait moins cher que d'aller souvent ou une fois pas an (pour mon cas...lol) au cinéma etant donné qu'il s'agirait d'un prix trés attractif : peut etre un compromis. Il faudrait aussi s'amender des difficultés techniques : à ce moment là on paye pour le telechargement mais qu'ils nous laisse la possibilité de le transferer sur n'importe quel support afin de pouvoir l'utilité dans le cercle famillial/ami tout comme pour les VHS. Cela ne resoudrait pas entierement le pb mais peut etre contriburait à reduire le nombre de téléchargement, le prix d'une place et le prix des dvd....

393. Le mercredi 18 février 2009 à 16:37 par Mat

Soyons sérieux, il s'agit de revenus de régies publicitaires, peanuts...

On peut demander à Google ce qu'ils en pensent ! Tout leur modèle économique est fondé sur ça, et ils constituent un des empires économiques les plus puissants du monde !

Dans le monde, se rendre indispensable est TOUJOURS un gage de revenus sonnants et trébuchants. Si des sites comme BeeMotion ou wizzgo faisaient peu de revenus, c'est juste qu'ils étaient en phase de construction et d'acquisition de clientèle. Comme les opérateurs mobiles à leur lancement, ils perdaient de l'argent, mais aujourd'hui, ce n'est plus vraiment le cas.

394. Le mercredi 18 février 2009 à 16:50 par buca

Bonjour et merci.

("bonjour" car je suis poli et "merci" car je suis poli)

Or donc, le téléchargement illégal ne menace plus l'industrie (ça c'était "avant") mais la fait désormais vaciller et si rien n'est fait, elle agonira demain.

C'est très grave et je compatis au sort funeste que M. Besson se devine. Cela me remémore la tristesse que j'ai ressentie devant les images de synthèse reconstituant les derniers instants des derniers dinosaures aux regards et aux réactions presque humaines lorsque survient dans un ciel apocalyptique le météore de leur armaggedon... (je n'ai pas dit que M. Besson est un dinosaure, voyons, car ce que je lis dans ces yeux ne me tire aucune larme et son humanité m'apparaît moins évidente que ces des créatures innocentes sus-évoquées)

Toutefois, je suis interloqué.

Y'a plus d'sous. On peut pu faire de films et c'est très très grave.

Pourtant, ces dernières années, je n'ai cessé d'entendre ceci : "il s'agit du film le plus cher de l'histoire du cinéma !" et cela "il devient l'acteur le mieux payé du cinéma !"

Au fur et à mesure que le téléchargement appauvrit le cinéma, celui-ci brasse de plus en plus d'argent ? Si mon raisonnement est bon, alors je ne le comprends pas... Ou alors, c'est qu'il est mauvais ! Mais alors on nous ment et les films sont réalisés avec des moyens très très limités et les acteurs tournent bénévolement.

M. Besson me dira que je parle là de la situation du cinéma américain qui peut se permettre d'investir des centaines de millions de dollars dans un film et des acteurs.

Il est certain qu'en France, les bidgets n'ont rien à voir (nous sommes modestes, en France, c'est connu...).

Certes... Mais quels sont les films les plus téléchargés illégalement ? Banlieue Yamakasi ou X-Men ? "Le second" me souffle-t-on dans mon oreillette. Mais alors... Mais alors...

Où est l'industrie en péril ? Le cinéma américain est pillé et pourtant il continue à nous sortir des block-busters toujours plus chers et à rémunérer ses stars toujours plus haut ?! Vite, quelle est sa recette que M. Besson puisse l'utiliser ! (écrire à Europa pour exposer le concept de benchmarking)

Mais je sais que je ne comprends rien. Le merchandising, mon bon Monsieur. En fait, les budget fara(fawcett)mineux sont dus à la pub et aux produits dérivés. Ah... Cela veut dire que des investisseurs apportent de l'argent à des films. Des films pour lesquels ils envisagent un succès suffisant pour que les spectateurs achètent en masse les objets utilisant leur licence.

De toutes les façons, ça fonctionne, et même plutôt bien.

Pensons aux produits dérivés des succès du cinéma français. Que pourrait nous vendre M. Besson à partir de ses films produits et réalisés ?

(je réfléchis...)

(personne pour m'aider ?)

Ok ! Je repose ma question. Que pourrait-on nous vendre comme produits dérivés des grands films du cinéma français ? (aidez-moi au moins à identifier ces grands films !)

J'abandonne...

Au revoir.

(sinon, l'autre soir, j'ai vu "La chambre des officiers". Très beau film. Quelqu'un l'a téléchargé ?)

395. Le mercredi 18 février 2009 à 16:50 par Sid

@Mat: je n'ai jamais dit que la carence d'offre justifiait l'illégalité, je dis qu'elle l'explique. Nuance de taille. Et je prends l'exemple pour montrer que contrairement à ce qu'avancent certains, l'utilisateur ne cherche pas la gratuité à tout prix.

Quant aux solutions, il y a eu une longue discussion à l'assemblée sur la licence globale pendant les débats sur le projet DADVSI, solution qui a été balayée d'un revers de main. Ce n'est certes pas idéal, avec des problèmes à résoudre, mais c'était quelque chose de suffisamment intéressant pour être étudié. On pourrait aussi parler des mesures techniques de protection, les DRMs, pour lesquelles forcer l'interropérabilité n'a pas été jugée utile. Le streaming est également une alternative intéressante, si ça repose sur de la technoloigie ouverte. Il y a pleins d'autres concepts qui pointent le bout de leur nez, difficilement.

396. Le mercredi 18 février 2009 à 16:53 par Yop

Il est difficile pour l'industrie de la musique, habituée à vivre sans trop d'efforts sur des marges confortables, d'accepter qu'elle ne peut rien faire contre la technologie et qu'il lui faudra s'adapter pour survivre (les forces de Porter, pour les initiés ...).

C'est comme ça qu'on voit les artistes faire des tournées là où ils se contentaient d'encaisser leur commissions sur les ventes de CD. Dur d'être obligé de bosser, je compatis.

Si Kodak, à l'époque leader des développements argentiques, avait fait du lobbying auprès de l'état pour interdire les appareils photos numériques ... Kodak a survécu, mais le secteur est moins lucratif et la concurrence est rude.

Le cinéma, c'est un peu différent, ça demande du travail pour réaliser un produit fini, et c'est moins choquant de chercher à protéger la création dans un domaine où les investissements sont lourds et les risques importants (surtout quand on n'a pas la notoriété de M.Besson)

Mais il fut un temps où le retour sur investissement se faisait uniquement sur le nombre d'entrées dans les salles obscures, et ou la manne additionnelle que sont ventes de DVD, droits télé, etc ... n'existait pas.

A cette époque, on s'inquiétait de l'arrivée de la télévision, qui allait faire baisser la fréquentation et mettait la création cinématographique en danger. Lobbying, et hop interdiction des films à la téloche le mercredi, le vendredi et le samedi. Voila qui m'incite à télécharger pour regarder un film quand j'ai envie, pas quand on m'autorise à le faire ...

Maintenant, ceux qui ont déjà rentré un max de roros sur les entrées en salle viennent se plaindre qu'ils ne vont pas pouvoir, en plus, faire des kilos de pognon en vendant des DVD à 30 euros. Excusez-moi, c'est comme pour les CD de musique, je vais pleurer, là.

De toutes façons, M.Besson, je ne l'aurais pas acheté ton DVD à 30 euros. Alors si je le télécharge, ben non je ne te vole pas ces 30 euros, car je ne te les aurais jamais donnés. Inutile donc de compter mon téléchargement comme un manque à gagner, ce n'est pas le cas et ça calmera un peu ton appétit.

Allez, on fait des films originaux et pas des remakes ou des versions 4, on travaille sur les prix des places de cinéma (que j'ai vus multipliés par deux en 10 ans), et on arrète de faire ouin-ouin dès qu'il circule sur le net un screener moche qui sert en fait de bande annonce et donne envie d'aller le voir au cinoche ... sous réserves qu'il soit bon, ton film !

397. Le mercredi 18 février 2009 à 16:53 par Wyrm

@386, Guillaume: "regarder un DVD sous Linux", est-ce vraiment un droit ("c'est légal")? ou est-ce une exception de droit au même titre que la copie privé ("ce n'est pas légal, mais on ne peut pas être poursuivi")? Il me semble, mais je peux me tromper dans mon interprétation, que la décision du conseil d'Etat relève plutôt du 2e cas, non?
La différence?
- dans le 1er cas, on peut poursuivre l'éditeur du DVD si on n'arrive pas à lire le DVD parce qu'on utilise Linux. (Bon, on peut, mais on se sait jamais avec les protections d'éventuels futurs supports.) - dans le 2e cas, on peut seulement dire "exception" si on reçoit une plainte.

@383, eki: les pratiques de cours de récré se faisait 1) entre amis et 2) à petit échelle. Difficiles à tracer, entrainant peu de pertes, il n'était pas jugé "rentable" de poursuivre ces pratiques. Mais elles étaient déjà illégales, juste tolérées. La situation acutelle est effectivement une évolution presque logique de cette époque, mais l'échelle rend tout cela très différent.
Attention, je ne défends pas leur position: juridiquement leur position n'est pas aberrante, mais j'estime comme beaucoup ici que les producteurs et distributeurs ont plus ou moins volontairement bloqué le processus d'évolution des offres. Suivre l'évolution de la technologie et de la demande plutôt que de la figer sur des modèles de vente datant du siècle dernier (au sens propre) leur aurait permis de garder l'estime du public...

398. Le mercredi 18 février 2009 à 17:00 par thierry

Moins gros que Besson mais quand même...

399. Le mercredi 18 février 2009 à 17:26 par Mat

{{Pourtant, ces dernières années, je n'ai cessé d'entendre ceci : "il s'agit du film le plus cher de l'histoire du cinéma !" et cela "il devient l'acteur le mieux payé du cinéma !" Au fur et à mesure que le téléchargement appauvrit le cinéma, celui-ci brasse de plus en plus d'argent ?}}

Il y a comme une erreur logique dans votre raisonnement.

Regardez ce qui se passe généralement dans l'ensemble des sociétés du monde : plus c'est le bordel et la misère, plus les écarts entre les riches et les pauvres augmentent. Les riches sont d'autant plus riches et les pauvres d'autant plus pauvres que c'est la misère. La loi de la jungle est généralement celle des plus forts...

Et il n'y a pas de contradiction étant donné qu'il y a de façon quasi-constante, nettement plus de pauvres que de riches.

Pour appliquer cet adage au secteur cinématographique, la santé financière de ce secteur ne se juge pas à la santé de ses plus éminents membres, mais bien à la santé des myriades d'intermittents qui essayent d'en vivre, et que l'on ne voit pas, et dont personne ne se préoccupe de savoir si toutes ces histoires ont ou peuvent avoir un retentissement sur leurs finances personnelles.

C'est comme si vous disiez : -- "On nous rabat l'oreille avec le fait que la France s'appauvrit, mais regardez Boloré et Bouygues, il n'ont jamais été aussi fringuants et riches !"

(mille excuses messieurs Bouygues et Boloré, il n'y a pas d'attaque personnelle)

400. Le mercredi 18 février 2009 à 17:47 par mwoué

Comme il est dit précédemment, toute ces histoires sont issu du fantasme des grosses maison supposant que toute oeuvre piratée serait achetée. Il est vrai que certains otakus sont prêts à rogner leur budget repas et vivre en sous-location dans un placard pour agrandir leur collection. Mais soyons sérieux, les quelques vilains téléchargeurs que je connais consacre un "budget média" disons 50 Euros par mois en support vierge. Si aujourd'hui un certain "laxisme" de fait leur permet d'obtenir une vingtaine d'oeuvre, je doute que la tolérance zéro de demain les poussent à acheter pour 500 Euros de DVD colectors à 25 Euros. Ce s'était le cas, ils depenseraient le budget d'un drogué pour ses doses, et dans ce cas on se demande qui est le dealer... Tout au plus ils acheteraient 2 DVD à 25 Euros ou, comme moi, ils muriraient et acheteraient 4 à 6 DVD de 2 à 10 euros donc une bonne partie d'occase.

Pour moi les dealers sont ceux qui racollent l'ado ou le jeune étudiant/salarié toujours fauché pour qu'il achète LE film/album NEUF de 20 à 25 Euros. Alors qu'un film de même qualité au thème similaire se trouve de 5 à 10 euros d'occase 2 ans après la sortie ciné, ou au même prix NEUF 5 à 10 ans après.

Les gros téléchargeurs (comme les junckies) pour moi sont presque à plaindre: risquer de ce prendre des virus, troyens et autre cochonneries en ouvrant son PC au peer-to-peer, passer des heures à fouiller le net pour voir une centaine de minute de sexe et baston dégradée par la compression alors que j'obtiens le même résultat en vivant 1 épisode en arrière. Par exemple pendant que certains essayerons de télécharger Resident Evil IV avec une image pourries, j'irais à ma boutique d'occase préférée chercher le III à 5 euros s'il est plus cher, je me prendrais un vieux Romero.

401. Le mercredi 18 février 2009 à 17:51 par kim

Je pense a une seul chose , si j'avais pas eu internet Besson je ne saurais même pas qu'il es ,dommage je sais que tu es un radin et qui a le compte vide par la crise!!!! de toute façon faut qu'il arrête de ce prendre pour spielberg! Tres beau travail Maitre..

402. Le mercredi 18 février 2009 à 18:37 par Vicnent

130. Le lundi 16 février 2009 à 19:16, par Elthaniel

Hum, en fait, un petit exemple à l'appuie :

Death Note (volume 1) : prix du coffret : 39,99€, nombre d'épisodes : 10, durée d'un épisode : 25 minutes.

Calculons ensemble :

10 x 25 = 250 minutes en tout.

250 / 39,99 = 6.25156289 € la minute.

Mais non, c'est pas cher et tout le monde est prêt à payer ce prix, on a que ça à payer, c'est bien connu

Chez moi, en France en tout cas, quand on divise des minutes par des euros, on n'obtient pas un prix en euros par minute, mais des minutes par euros. Ce que vous avez calculé, c'est le temps de diffusion qui revient à 1 euro, soit 6mn et 30 secondes par euros.

Ce qui fait un prix minutaire de 0.16 euro. Ou 0.16 €/mn si vous préférez...

Quand vous dites calculons ensemble, c'est parce que vous croyez que ensemble, tout est possible ?

403. Le mercredi 18 février 2009 à 18:49 par xa

@ wyrm (397)

"dans le 1er cas, on peut poursuivre l'éditeur du DVD si on n'arrive pas à lire le DVD parce qu'on utilise Linux"

Je ne crois pas que légal signifie qu'on peut attaquer l'éditeur parce qu'on arrive pas à lire le DVD sous linux. Prise à la lettre, votre phrase signifie qu'on devrait pouvoir attaquer tous les éditeurs de DVD parce qu'ils ne fournissent pas le logiciel sous linux permettant de visionner le DVD. Ca me parait incohérent.

La légalité n'implique pas l'obligation de fournir de quoi lire par l'éditeur du DVD.

Par comparaison, il est parfaitement légal d'écouter une musique encodée en WMA et sans DRM sous linux depuis toujours. Pourtant on ne peut pas imposer à Microsoft de nous fournir le logiciel qui fait cela. Ni à la Fnac (qui vend de telles musiques) de nous fournir le logiciel qui va bien.

Ici, le légal signifie plutôt qu'il est légal de concevoir une application permettant l'usage du dit DVD, même si techniquement cette application contrevient à la loi puisqu'elle permet le contournement d'une mesure de protection.

Cette application peut, du coup, être écrite, diffusée, donc on peut lire un DVD sous linux avec une application qui est de fait parfaitement en règle.

404. Le mercredi 18 février 2009 à 18:53 par Brain Scratch

Au fameux : "Certains internautes se cachent derrière une idéologie, celle de la "culture gratuite", oubliant au passage les centaines de milliers de salariés qui vivent de ce secteur. Grâce à une prise de conscience collective, le gouvernement s'apprête enfin à faire voter un dispositif qui permettra de punir les auteurs de ces vols." de Besson, on pourrait lui citer une belle phrase de Victor Hugo : « Le livre, comme livre, appartient à l'auteur mais comme pensée, il appartient – le mot n'est pas trop vaste – au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous. » (Victor HUGO, Discours d'ouverture du congrès littéraire international, 1878). Après, il est vrai que les films de Luc Besson ne doivent pas totalement entrer dans le champ "culture". :/

405. Le mercredi 18 février 2009 à 19:33 par Terence

Je connais désormais le scénario de Taken 2 du Transporteur 4 et de Taxi 5, je ne vous remercie pas Eolas...

406. Le mercredi 18 février 2009 à 20:06 par sarken.urdo

trés bon article Jsuis fan ;) Luc besson va faire tes MAJ salle plow XD

407. Le mercredi 18 février 2009 à 22:14 par Gadjodilo

Besson devrait mieux étudier la diffusion - légale et illégale - des films qu'il produit :

"Taken" fait un carton au box office américain alors qu'il a été très largement piraté.... Voir l'article de Libé

Mince, la réalité est plus complexe qu'une tribune de Besson .... remarquez on s'en doutait !

Merci pour votre article. L'analyse circonstanciée fait souvent défaut aux détracteurs du lobby des ayants-droits.

408. Le mercredi 18 février 2009 à 23:05 par BeN

Maitre Eolas cachant une batte de baseball derrière son dos se trouve a coté d'un troll assommé, portant une longue bosse sur le sommet du cuir chevelu. Un texte “Commentaire modéré par troll détector™” surplombe l'image.

409. Le mercredi 18 février 2009 à 23:50 par doc

Bravo. Très bon et tellement vrai. J'espère que nos hommes et femmes politiques relèveront, comme vous le faites, le niveau du débat car quand on entend les chiffres bidons (500 000, 1 milliard...), les métaphores bidons (vol de la baguette de pain, vol à l'étalage, piratage et droits de l'homme...) et le manque d'expertise de la plupart des intervenants, ça fait peur. De toutes manières, une loi mal faite ne changera rien et donc ne règlera rien. Honte à Besson pour ce lobbying mal fait puisqu'il est démonté publiquement en quelques jours. Honte à Frédéric Lefebvre, le porte flingue du gouvernement aurait dû attendre un peu avant de dégainer cette fois-ci. Et puis franchement, pour Luc Besson: tes films tu préfères qu'on les télécharge gratuitement ou qu'on ne les regarde jamais ? parce que franchement, 10 euros pour voir une daube, faut pas exagérer...

410. Le jeudi 19 février 2009 à 01:57 par omnes

Merci de ce billet, quoi que certains « ergotages » ne me semblent pas nécessaires pour démontrer que le propos est faux. On se moque un peut que Besson ne connaissent pas tous les termes et les articles, c’est le fond que vous soulevez qui est problématique à mon sens. Et la volonté pour les producteurs de ne pas perdre une manne nouvelle.

Je notte aussi que les sites « légaux » fnac et autres canalplay, non content ne de pas fonctionner avec certains systèmes d’exploitations (dont celui que les députés utilisent) nous agressent tellement par la pub qu’on comprend mal qu’on nous fasse encore payer les titres.

Faisons le compte :
— La fnac musique coûte en achat d’un produit numérique, graphistes, webmasteur, un bureau pour ces personnes, serveurs, frais de banque et rapporte en achat de produits et vente d’espaces publicitaires (beaucoup…) ;
— la fnac boutique coûte en achat de produits physiques (plus cher que numérique), boutique (achat/location, nettoyage, taxes pro, matériel, mobilier, entretient, etc.), stockage, mise en place, vendeurs, caissiers, gestion de stocks (retours, arrivés), etc. (j’en oublie sans doute). Et rapporte par l’achat des produits et un peu de pub (soyons honnêtes).

Donc le numérique coûte moins cher et rapporte plus cependant que la boutique coûte plus cher et rapporte moins (pub).

Franchement, au final, le morceau vendu 1€, il est plus rentable sur quelle platforme ? Pourquoi un produit numérique est-il plus cher qu’un produit « réel » ? Et on est en train de nous faire le même coups avec le livre numérique vendu au même prix que le livre papier — sauf chez publie.net, bien entendu.

411. Le jeudi 19 février 2009 à 04:11 par vinc17

@386 Guillaume: "L'enregistrer avec une caméra ou récupérer le signal vidéo est AUSSI un contournement des MTP (Mesures Techniques de Protection)"

On ne contourne rien du tout. Une fois que les MTP ont disparu de la chaîne, il n'y en a plus, donc on ne les contourne pas.

412. Le jeudi 19 février 2009 à 07:01 par Guillaume

@411 Vinc17 : "On ne contourne rien du tout" Bien sûr que si, tu ne fais que jouer sur les mots. Dis-moi dans ce cas pourquoi la Justice a arrêté un réseau dans le Sud de la France qui filmait dans les salles de ciné ?

413. Le jeudi 19 février 2009 à 08:51 par Anamorphoseur

Je voudrais réagir au calcul mathématique que beaucoup de personnes font (mais pas très longtemps, je suis nul en maths). Vous mettez communément le prix d'une place de cinéma à 8 €. Je vous remercie de préciser que tous les cinémas ne pratiquent pas ces tarifs au demeurant prohibitifs. J'ai la chance de m'occuper d'une petite salle en province dans laquelle, par chance, la tarif moyen se situe aux alentours de 4 €. Et je pense que malheureusement nous souffrons également du "piratage". Et le prix attractif n'est pas une solution... Nature humaine, quand tu nous tiens... Et le plus cocasse dans toute cette histoire c'est que les grands circuits cinématographiques nous accusent d'avoir des tarifs trop faibles! Petit calcul mathématique n°2: J'achète une place de cinéma à 5 € dans un cinéma qui loue une copie à EuropaCorp à 50 %. C'est à dire que je reverse 2,5 € par entrée; J'achète une place de cinéma chez UK2 à 10 € qui lui loue la même copie du même film à EuropaCorp à 30 %. UK2 reverse donc 3 € par entrée. Et garde 7 €. Et UK2 se plaint que le petit cinéma indépendant a des prix trop faibles... Bon, je sais, je pars changer de métier...

414. Le jeudi 19 février 2009 à 09:58 par ccomp

Rien d'autre à dire que : formidable !

415. Le jeudi 19 février 2009 à 10:33 par goliath

Très bon billet ! Par contre, Lub Caisson "producteur de daubes mais bon réalisateur", ça ne passe pas... Il n'y a pas que des juristes sur ce blog, mais aussi des cinéphiles.

416. Le jeudi 19 février 2009 à 10:43 par laffreuxthomas

Bonjour et merci pour vos billets. J'ai une toute petite remarque sur la forme : les tirets prennent un espace de taille normale (et sécable) avant et après. On n'écrit donc pas « —tous excellents— » mais plutôt « — tous excellents — ». Selon le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale (p. 148) : « le deux-points, le tiret, les guillemets sont précédés et suivis de l'espace existant entre les mots de la ligne ».

417. Le jeudi 19 février 2009 à 10:46 par Earered

>Certains internautes se cachent derrière une idéologie, celle de la "culture gratuite", oubliant au passage les centaines de milliers de salariés qui vivent de ce secteur. Grâce à une prise de conscience collective, le gouvernement s'apprête enfin à faire voter un dispositif qui permettra de punir les auteurs de ces vols.

Sur une mauvaise analyse coût bénéfice, le spectacle, c'est 50 000 personnes pas des centaines de milliers (ou alors on inclut tous les photographes et écrivains):

http://www.travail-solidarite.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-dares/statistiques/metiers-qualifications/portraits-detailles-metiers/u-communication-information-spectacles/u1-professionnels-arts-spectacles.html

418. Le jeudi 19 février 2009 à 10:47 par lONESOME

Maître Eolas viendriez -vous de l'Ouest avec ce Pochon ? Cordialement .

419. Le jeudi 19 février 2009 à 11:17 par Bullechite :-)

Il y a des gens qui sont prêts a défendre Internet bec et ongles ! Et j'en fait parti ! La culture doit être gratuite dans son intégralité, sinon elle se réserve par définition aux nantis ! Et ton milliard manquant mr besson tu le récupère a l'aise avec les taxes diverses sur les produits hi techs et les supports de stockage inventés par l'état pour satisfaire ton appétit de fric ! Alors le voleur c'est toi dans l'histoire car tu palpes de l'argent sous forme de rente et du coup ben tes films merdiques te rapportent plus que si ils avaient marchés en salles ! Ce qui t'autorise a nous inonder de productions toutes plus immondes et débiles les unes que les autres car tu sais pertinemment que tu arrivera a les amortirs et même a les rentabiliser... Et si les internautes se mettaient a chercher dans les textes de loi et tes résultats financiers et ceux de tes potes les cadors du business pour prouver que tu palpes du fric indument sur le dos de TOUS les internautes et amateurs de produits hi techs sans exception ( meme ceux qui téléchargent pas, car ca existe ! ) Et au fait ? Tu payes tes impôts en France Mr besson ? Tu peux aussi nous garantir que tu a pas du fric planqué dans les paradis fiscaux et quelques cadavres dans tes placards ? J'espère que tu es nickel sur tout les tableaux Mr besson pour te permettre de juger et fustiger une certaine catégorie de personnes qui pour la plupart sont surement plus honnêtes que toi ! Car c'est bien connu, on arrive pas a ton niveau sans magouiller un petit peu de ci et de la... Tout ca pour dire, attention a pas trop nous gonfler avec ca Messieurs, Vous n'êtes pas a l'abri des lois vous non plus jusqu'à preuve du contraire et votre pote Zorglub ne restera pas indéfiniment au pouvoir pour vous protéger et arranger vos bidons.

Pour finir l'industrie du cinéma se porte tellement mal, qu'elle a réussie a battre un record de fréquentation HISTORIQUE en salles avec un navet comme "bienvenue chez les chtis" avec x millions d'entrées en battant le score d'un film mythique avec De funès et Bourvil qui lui date de l'age d'or du cinéma Fr.

420. Le jeudi 19 février 2009 à 11:21 par Wyrm

@403, xa:
"C'est légal" n'était pas la meilleur phrase à associer, mais n'ôte pas la validité de ma remarque. A savoir que si c'est un droit, tu peux attaquer l'éditeur du DVD à cause d'une protection qui t'empêche de profiter de ce droit. Tu n'as donc pas à lui demander de fournir le lecteur, mais tu peux te plaindre si ton lecteur, qui fonctionne avec d'autres DVD, ne peut pas lire celui-là.
Au pire, le distributeur doit t'avoir informé du risque de non fonctionnement.

Alors que si c'est une exception de droit, tu ne peux pas te plaindre, par exemple, de ne pas pouvoir copier ta galette. Tu peux juste objecter si, ayant réussi, on te traîne en justice.

Au final, je pense que je reste sur mon interprétation de la décision du conseil d'Etat: contourner des MTP pour regarder un DVD sous Linux n'est pas un "droit"... c'est simplement toléré.

@404, Brain Scratch: Merci pour la citation de Victor Hugo, je la cherchais depuis un moment. C'est ce qu'il y a de mieux à citer quand on nous dit qu'il faut filtrer, voire couper Internet parce qu'on est en France, la "patrie des droits d'auteur".

421. Le jeudi 19 février 2009 à 12:07 par sickofmotion

Tout d'abord bravo pour ce billet et pour l'ensemble du blog. Je ne peux que déplorer que ce genre de contre-argumentation ne dispose pas de plus de visibilité (par exemple dans la version papier du journal Le Monde) alors qu'on déroule le tapis rouge à des personnalités telles que Luc Besson ou à des hommes politiques ridicules pour qu'ils étalent toute leur ignorance sur le sujet.

Juste pour revenir sur un commentaire plus haut de balein : "Je ne connais personne, du moins en France, qui va s'amuser à payer pour quelque chose qu'il peut avoir gratuitement."

Jusqu'à preuve du contraire, il se vend encore en France des films et de la musique, que ce soit en DVD, en CD, ou au format numérique. Idem pour les jeux vidéo dont les ventes explosent (et ce malgré le piratage). Et pourtant, la quasi-totalité, pour ne pas dire la totalité, de ces créations peut se trouver gratuitement sur le net. Il faut donc croire que contrairement à ce que vous pensez, il existe encore des gens qui payent pour quelque chose qu'ils pourraient avoir gratuitement.

422. Le jeudi 19 février 2009 à 12:13 par sanitas

Bravo Maître pour avoir décortiqué cette interview de Luc BESSON et d'en avoir extrait la quintessence absurde pour faire apparaître le droit, le bon sens et la logique. M BESSON n'est pas le premier a se révolter contre l'inéluctable espace de libertés qui s'ouvre à nous ; chaque évolution de notre société fait peur à ceux qui estiment que certaines des conséquences peuvent nuire à leur propre intérêt, d'où ce discours maladroit, accusateur mais sans fondements. J'aurais préferé lire de ce Monsieur (BESSON) des propositions constructives, une nouvelle voie, qui ne restreint pas les libertés, rend le partage de ses oeuvres plus simple, ce qui au final irait au mieux de ses intérêts. Au lieu de ça, je ne lis que de l'accusation, de la mauvaise foi, de l'égoïsme, et même un peu de vanité...triste. Encourageons les idées nouvelles, adaptons les à notre environnement et à nos modes de vies, nous en sortirons grandis... Le cinéma n'est il pas le creuset de la créativité, de l'inventivité ?

423. Le jeudi 19 février 2009 à 14:02 par NeoSting

A supprimer avant validation de mon commentaire : Petite faute d'orthographe notée sur "d'exploitation des ces films protégées" dans votre texte

La vidéo de fin est excellente. Sinon, encore une fois, on voit bien que le sujet n'est absolument pas maitrisé de la part du réalisateur, et ce qui n'est pas drôle, c'est qu'un tas de bêtises aient pu être publiées alors que d'autres "blogueurs" auraient bien plus de crédits à sa place. Mais bon, c'est MsiE Bess', le sauveur des banlieusards, celui qui a délocalisé le tournage de son "dernier" film dans une cité abandonnée et gentillette... lol. Je lui accordais un certain talent lors de ses premiers films que j'allais voir au cinéma, que j'achetais avec plaisir : depuis pas mal d'années maintenant, je lui accorde mes téléchargements, et c'est déjà beaucoup trop.

424. Le jeudi 19 février 2009 à 14:04 par zehunter

merci pour ce billet plein d'humour et de verité, qui montre bien qu'a vouloir defendre sa pauvre personne, et son prote monnaie, toutes les bassesses sont permis... on a beau etre Luc Besson, on en est pas moins pitoyable :-(

dommage, j'aimais bien ses films... j'ai mais oser en acheter mais on ne m'y reprendra plus ...

425. Le jeudi 19 février 2009 à 14:31 par mmu_man

@ 192 deadend

Il semble que notre cher Luc s'en soit pris aussi à kassandre (que je viens de découvrir) : http://www.kassandre.org/?Quand-Luc-Besson-s-en-prend-a

Visiblement il n'a pas encore compris le B-A-BA (Libre != gratuit) :-(

Comme Albanel: 0/20!

426. Le jeudi 19 février 2009 à 14:40 par serge69

on est content de lire des gens comme toi ! merci de t'être penché sur nous autres de beemotion !

bonne journée @++ bye

427. Le jeudi 19 février 2009 à 14:55 par Vincent

« Et au fait, je croyais que c'était des voleurs ? C'est des dealers, maintenant ? » Alors Maître Eolas, rectifions : les « voleurs » sont ceux qui téléchargent et les « dealers » ceux qui proposent le téléchargement. Le problème ce sont ces erreurs grossières de compréhension de la thèse opposée. Ca saute tellement aux yeux que la poursuite de la lecture devient impossible. Sa rhétorique a quelque chose d'une hyperbole de la hargne, qui noie sérieusement sa remarquable facilité à démêler un sujet aussi alambiqué que le droit.

428. Le jeudi 19 février 2009 à 15:12 par pandemonium

Cher Maitre, je vous fais confiance pour relever toutes les approximations juridiques commises par Luc Besson dans sa tribune, pour apporter votre éclairage sur l'état du droit en France et ailleurs sur le sujet qui nous interesse ici, mais je trouve quand meme que votre article est simplement un pretexte pour vous payer la tete de Besson que pour répondre sur le "vrai" fond de l'affaire ... Oui ou non, est-ce légal de télécharger des films (ou de la musique) sans que leur auteur soit rémunéré ? oui ou non, le marché de disque et du dvd se casse la gueule depuis qques années ? (ou est-ce un complot de la FNAC/UNIVERSAL et la CIA reunis ?), oui ou non les "artistes" ont-ils raison de s'inquiéter de l'avenir de la production cinématographique et musicale en France (et ailleurs ?..) ; oui ou non vous auriez écrit un tel article (sur un tel ton) si ce n'était pas Luc Besson mais Scorsese ou Coppola qui se serait plaint du piratage ?

En tout cas, à vous lire, j'ai eu l'impression que vous défendiez les téléchargeurs "par principe" contre les les méchants salauds d'Hollywood (ou les conducteurs de taxis marseillais) qui font que des films tout pourris rien que pour qu'on bouffe du pop corn et du coca hors de prix en plus d'avoir raqué 10 euros pour avoir vu leur bouze dans une salle (ricannez pas Me, je sais bien que c'est comme ca que ca marche , chez gaumont et UGC ...) Bref, en tout cas, je vous soupconne d'avoir commis un délit de sale gueule à l'encontre de Mr Besson rien que parce qu'il porte des t-shirts aussi pourris que ses films alors qu'il est plein aux as et se fait passer pour l'ami des jeunes de banlieue, qui eux, au moins n'ont pas forcément internet à la maison et vont voir ses films pourris au ciné !

Un vrai bel article sur les droits d'auteurs (et sur pourquoi on doit payer ses films et ses cd) serait tellement plus intéressant !

429. Le jeudi 19 février 2009 à 15:14 par xa

@wyrm

Je ne crois pas que votre remarque soit, justement, valide.

"A savoir que si c'est un droit, tu peux attaquer l'éditeur du DVD à cause d'une protection qui t'empêche de profiter de ce droit."

Pour autant que je sache, le Droit, essentiellement, pose des interdictions, et ce qui n'est pas interdit est autorisé. On ne peut pas parler, techniquement, de droit de visionner un DVD sous linux. On peut dire que la loi ne l'interdit pas, et ne l'a jamais interdit.

La loi interdit-elle les mesures de protection ? Non, puisqu'elle les autorise explicitement dans la DADVSI. Donc il est légitime d'avoir une mesure de protection qui empêche cette lecture.

La loi impose-t-elle l'existence d'un player sous linux ? Je ne crois pas. D'autant que l'usage normal du DVD, c'est le lecteur DVD classique.

La loi interdit-elle le contournement des protections ? Oui depuis la DADVSI. Et c'est le noeud du problème. Suite à la DADVSI, et en l'absence d'un player disposant d'une licence CSS, on est techniquement en infraction lorsque l'on lit un DVD sous linux puisque nécessairement on utilise une application qui contourne une MTP.

Sauf depuis l'arret en question qui valide la primauté des textes sur l'interropérabilité (donc il est possible de créer et de diffuser une telle application).

Votre remarque sur la possibilité d'attaquer l'éditeur parce que le DVD n'est pas utilisable a été contredit, il me semble, s'agissant des CD rendus illisibles par de nouvelles protections. La justice a considéré que ce n'était pas une limitation du droit, mais un vice caché, permettant le remboursement du CD, mais pas l'annulation de l'existence de ces mesures de protections.

430. Le jeudi 19 février 2009 à 15:16 par Vulcain

Bravo, mon cher Eolas, pour ce billet plein de bon sens (mais vous n'en manquiez pas).

Je rebondis sur votre messages et à l'un des commentaires (#48) : heureusement que les auteurs de logiciels de P2P ne sont pas condamnés !! Je rappelle tout de même que c'est l'utilisation frauduleuse d'un outil qui doit être sanctionnée et pas l'outil lui même, à moins comme le rappelle la loi, que l'outil ait été spécialement conçu dans le but de fraude, ce qui n'est évidemment pas le cas des logiciels de P2P. J'utilise régulièrement ces logiciels de P2P tout à fait légalement, et ils me permettent de télécharger rapidement et d'installer mon système d'exploitation (français), Mandriva Linux, tous les 6 mois lors de sa mise-à-jour ou de la sortie d'une nouvelle version. Je ne vois donc pas dans ces conditions pourquoi on interdirait tous ces outils ou sanctionnerait leurs auteurs, car sinon, je ne bénéficie plus des mêmes facilités pour télécharger mon système ! Et il faudrait sanctionner les auteurs et interdire les outils au seul prétexte que des éditeurs de films et de musique refusent de faire évoluer leurs propres productions pour les adapter à la technologie d'aujourd'hui ? : verrous numériques, etc.

Comme l'a fort bien rappelé Eolas dans son billet : "Pourquoi en tant que consommateur n'ai-je toujours pas accès à des téléchargements légaux dans des formats compatibles avec tous les logiciels et systèmes d'exploitation des ces films protégées par la loi ? Pourquoi le seul moyen légal que j'ai d'emmener mon film préféré (Taxi 4) sur mon ordinateur est d'acheter le DVD et de le "ripper" sur mon disque dur, et encore uniquement au titre de l'exception privée, et si une mesure technique de protection ne m'en empêche pas ? Pourquoi l'offre ne s'adapte-t-elle pas à la demande et à la technique ?"

D'ailleurs, l'interopérabilité et les pratiques discriminatoires à l'égard des consommateurs sont telles que lorsque je me rends sur un service tout à fait légal de VOD (tf1, par exemple) pour acheter une vidéo, les conditions générales de vente me rappellent immédiatement à l'ordre :

Le service est accessible à partir d'un micro-ordinateur PC, sur lequel sont installés les logiciels Lecteur Windows Media 10 ou plus récent et Internet Explorer 6 ou plus récent, équipé de Microsoft® Windows® XP Et le fait est que je ne peux rien télécharger.

Voilà en partie pourquoi le quidam pirate des vidéos et l'achat d'oeuvres recommencera à progresser lorsque :

  • l'interopérabilité sera assurée ;
  • les verrous numériques seront supprimés ;
  • la qualité du support des oeuvres sera nettement supérieure à ce qui est offert aujourd'hui ;
  • le prix des oeuvres deviendra accessible au plus grand nombre.

Car enfin, les français ne sont pas tous des gangsters !

431. Le jeudi 19 février 2009 à 15:59 par Chalennezat

Qu'en est-il des séries TV ?

Pourquoi je devrait me prendre une amende et des années de prison parceque j'ai regardé une série en streaming alors qu'elle n'est toujours pas sortie en DVD ?

Parceque je n'aurai pas fait monter l'audimat de la chaîne?

Sachant que la série LOST qui passe le mercredi soir sur ABC est disponible le lendemain en VOD sur une châine française à 2€ l'épisode, pourquoi je devrais payer ces 2 euros alors qu'elle est déjà passée dans un autre pays. Pourquoi je n'aurai pas le droit de me connecter à un site où je peux trouver cet épisode en VOST ? Parceque je ne paye pas la redevance US ?

On va se mordre la queue....

432. Le jeudi 19 février 2009 à 16:45 par Wyrm

@429, xa:
Je ne voudrais pas troubler trop longtemps ce blog par notre échange, mais l'interdiction sur laquelle on pourrait argumenter est celle de vendre un produit non utilisable. Si je vous vends une voiture, comme n'importe quelle autre, mais que je bloque le moteur (ou plus simplement que je ne vous donne pas les clés) sous prétexte que vous pourriez me l'avoir volée, je pense que je m'expose à des poursuites.
De la même manière, vendre un DVD non lisible est illégal ("escroquerie", ou un chef d'accusation proche, je ne suis pas expert). En particulier, vendre un DVD "potentiellement" non lisible devrait être renseigné (au strict minimum par une mention sur la boîte "Attention, des mesures de protection pourraient vous empêcher de lire ce DVD"). La seule mention de ce genre que j'ai trouvé sur un DVD pris au hasard est la présence de "mesures de protection contre la copie". Je m'estimerais facilement lésé si j'achetais une vidéo sans pouvoir la lire.

Hors, si la lecture n'est pas un "droit" (mais une seulement "exception" donc), les distributeurs peuvent te vendre un produit lisible uniquement sous des conditions non spécifiées (OS ou matériel précis). A ta charge ensuite de remplir ou contourner ces conditions... Tu ne pourras dans ce second cas pas être attaqué en justice sous prétexte que tu as pu le lire sans remplir les conditions prévues. ("Exception!")
Ils n'ont donc pas, en somme, interdiction de faire obstacle à ton "droit" de lire ce que tu as légalement acheté. (Mais peut-être devrais-je préciser le terme "droit opposable"? Je viens de réaliser ça... Encore une notion complexe...)

433. Le jeudi 19 février 2009 à 17:49 par Autre

" 53. Le lundi 16 février 2009 à 13:57, par hct

Par rapport au commentaire numéro 12 sur l'enregistrement de deezer, il convient de rappeler les CGU du service:

IV. Mesures techniques de protection des enregistrements

ii) L'Utilisateur s'engage à n'employer aucune mesure technique de nature à permettre de contourner l'impossibilité de procéder au Téléchargement des Enregistrements communiqués au public en ligne à partir du Site et visant à permettre la conservation permanente dans l'unité de stockage de son terminal de réception quel qu'il soit (PC, téléphone mobile, portable média player, etc..) de fichiers numériques reproduisant un Enregistrement en vue de procéder à une écoute individualisée des Enregistrements sans limitation du nombre d'écoutes ni de reproductions sur tout autre support et/ou terminal de réception (physique et/ou numérique).

http://www.deezer.com/legal/conditions-generales-utilisation.php"

Tout à fais d'accord avec vous mais si on fais seulement un copier / coller pour récupérer le fichier en cours d'écoute ? Je n'ai employé aucune mesure technique pour récupérer le fichier, j'ai simplement fais un copier/coller du fichier enregistrer dans /tmp sur mon disque (en temporary Internet Files )... De même pour tous les sites de streaming... Donc il ne faut pas oublier que pour lire une vidéo ou une musique sur un site, celles-ci sont placée dans le répertoire temporaire du votre pc (et détruite lors de la fermeture de la page ...) Du coup, faisant une copie pour mon usage personnel sans utiliser de "mesure technique de nature à permettre de contourner l'impossibilité de procéder au Téléchargement des Enregistrements", suis-je dans la légalité ?

434. Le jeudi 19 février 2009 à 18:07 par nitstinder

se payer besson est un peu facile,et de vous voir vous triturer les méninges pour justifier le fait que vous téléchargez des oeuvres sans l'accord des créateurs(que vous le vouliez ou non)me laisse dubitatif comme disait desproges.je suis persuadé que maitre éolas connait,dans son entourage même,un confrère qui est capable d'argumenter avec autant d'esprit sur une position totalement opposée à la sienne.nous "humbles humains"sensés connaitre la loi,n'y connaissons rien du tout pas plus vous que moi.attendons donc une vrai confrontation "de spécialistes" de la question qui eux ne rasent pas gratis.quand aux cd ou dvd illisibles,j'en ai eu:pas de problème pour le changement en magasin(sans même un contrôle).

Eolas:
Nulle part je n'essaie de justifier que je télécharge illégalement puisque je ne le fais pas. Quant au reste de votre commentaire, il est sans intérêt.

435. Le jeudi 19 février 2009 à 20:55 par nitstinder

pour le téléchargement je ne parlais pas de vous maitre,mais la majorité des personnes qui interviennent ici,directement ou indirectement,le fait pour justifier une utilisation sans restriction du net,qui doit être un espace de liberté face aux méchants qui se remplissent les poches.quand au reste de mon commentaire il est sans doute sans intérêt pour vous mais est-il faux?.merci de laisser passer mes mails qui ne vont pas dans le sens de la très grande majorité,je vous reconnais une ouverture d'esprit que l'on ne trouve pas partout.

436. Le jeudi 19 février 2009 à 21:22 par glode

bonjours à vous tous du glode

Oups!.. tous ce bruit!..... et rumeur (publique, à un autre sens) des internautes sur affaire Besson apporte du baume à ce monsieur...... tant qu'à faire, c'est le business....

salutations...

437. Le jeudi 19 février 2009 à 22:32 par vinc17

@412 Guillaume: "Dis-moi dans ce cas pourquoi la Justice a arrêté un réseau dans le Sud de la France qui filmait dans les salles de ciné ?"

Si c'est un réseau, alors ça n'entre plus dans le cadre de la copie privée. Et même si un simple individu se fait arrêter, cela ne veut pas dire qu'il est coupable.

438. Le jeudi 19 février 2009 à 22:37 par martino76

Bonsoir, et bravo pour cet article ! L'industrie du cinéma commence seulement à se plaindre, apres l'industrie de la musique... euh... on est en 2009... L'adsl, et internet, ça existe depuis de nombreuses années maintenant... le "piratage" aussi... Enfin bref, je voulais juste signaler par la que si le piratage avait été pris au sérieux dés ses débuts, et que d'autres solutions avaient été apportées dés le début, on en serait sans doute pas la... Les offres légales ne sont tout bonnement pas intéressantes : - à 5€ le film avec visionnage limité dans le temps, je préfère aller le voir au cinéma plutôt que sur mon pc, (oui j'ai moins de 26ans, et l'ugc a coté de chez moi propose la place a 3,90€ et je leur dit un grand bravo !! je n'ai jamais été autant au ciné depuis la mise en place de ce tarif (IDEE A SUIVRE DONC !)) - 1,99 l'épisode de série tv limité pareillement dans le temps... euh donc un peu de maths (en moyenne une bonne vingtaine d'épisodes 20x2€= 40€ bon bah je vais pas non plus acheter le dvd quand il sortira, je suis pas une vache non plus...) De plus 30jours pour le visionner, a raison d'un episode par semaine, si l'épisode 5 se réfère à un passage de l'épisode 1, et que je veux revoir ce passage ? je fais comment ? je rachète mon épisode 1 ? .... ridicule... pas étonnant que ça ne marche pas...

Enfin pour conclure, je voulais ajouter : des fois que le piratage soit complètement enrayé par cette loi a venir, vous n'oublierez pas bien sur d'enlever les taxes sur les médias vierges, sur les disques dur etc ... ?

439. Le jeudi 19 février 2009 à 22:47 par Aliente

M. Besson peut aussi parler de l'hypocrisie générale qui existe au sein même de l'industrie du cinéma... Et oui M. Besson la PS3 de Sony, qui est aussi producteur de certains de vos films, lit les Divx ! Sony choisit donc de vendre plus de PS3 en la rendant plus attractive car compatible divx, mais choisit aussi donc de simplifier la lecture de vos oeuvres piratées et de faire du coup moins de profit dans sa filiale "Sony Pictures Home Entertainment"...

Conclusion : il peut être utile de balayer devant sa porte !

440. Le jeudi 19 février 2009 à 22:53 par kesvirgo

Maître ,

Votre plaidoierie semble brillante à première lecture. Pourtant si j'ai goûté la forme, jouant sur les termes juridiques et sur les qualités des différentes parties au litige, je reste sur ma faim sur le fond.

En effet nombre de vos arguments portent sur le droit existant.. Or c'est le vide juridique sur le sujet qui est la cause de l'article qui nous occupe, et , au delà, des préoccupations de vos lecteurs. L'application du droit de la contrefaçon pour le piratage comme vous rappelez le montre d'ailleurs bien : la contrefaçon n'a en réalité qu'un lointain rapport avec le téléchargement gratuit , et il n'y a guère que la jurisprudence qui se satisfasse de ce raccourci..à défaut de mieux..

C'est dommage car c'est peut-être là que votre compétence aurait pu apporter une vraie valeur ajoutée .. Moins drôle mais plus utile...

Certes et avant tout, comme l'écrit plus haut un de vos lecteurs (cf commentaire 15 - élasticité de la demande) , le calcul du manque à gagner pour l'industrie du cinéma n'a que peu d'intérêt puisque personne ne saurait dire quel ratio des personnes ayant téléchargé gratuitement une oeuvre, aurait eu sans ça un usage payant de cette oeuvre.

Pour autant il est incontestable que ce manque à gagner existe. Et qu'il mette en péril ou pas la-dite industrie n'est finalement pas le sujet.

Les arguments sur le caractère mercantile, lobbyiste voire cupide de l'industrie cinématographique et musicale sont également sans fondement voire démagogiques : en effet je doute que l'industrie du e-business soit moins mercantile , moins lobbyiste ou moins cupide... Et son caractère lucratif n'a certainement rien à envier à celui de la première...

Il subsiste donc une interrogation légitime : est il "normal" , au sens de "équitable", "juste", aux yeux de nos concitoyens, que l'industrie du net fonde son business en partie sur l'offre d'un contenu dont elle n'a pas rémunéré les ayant- droits ? (Et ce quand bien même cette absence de rémunération serait-elle encore légale pour le moment)

En bref, à défaut d'un droit existant, quel droit positif faut-il construire en la matière ?

L'idée de la licence globale avait le mérite d'essayer, votre exemple de la cassette audio des 60's aurait pu le rappeler puisque le même principe de taxe forfaitaire proratisée versée aux ayants droits a longtemps régi les ventes cassettes et les CD vierges... Il eut été logique d'appliquer le même principe aux diffuseurs via le net, qu'ils soient FAI ou hébergeurs, voire d'autres..

Dans l'espoir donc de vous lire plus constructif et plus objectif, Très cordialement

441. Le jeudi 19 février 2009 à 23:06 par serge69

Mr luc besson va pouvoir traiter ses amis de dealer comme Mr lefevbre ! c'est à mourir de rire ...

http://www.20minutes.fr/article/303116/Culture-Accuse-de-contrefacon-l-UMP-promet-d-indemniser-le-groupe-MGMT.php

merci à ce blog pour son soutien aux internautes d'en bas !

@++ bye

442. Le vendredi 20 février 2009 à 00:19 par Mr Sardine

"Pourquoi le seul moyen légal que j'ai d'emmener mon film préféré (Taxi 4)"

Je n'ai jamais autant ri sur ce blog qu'à cette vanne : )

443. Le vendredi 20 février 2009 à 00:52 par Nicolas à Lima

Merci pour cet article qui rétablit pas mal de vérités.

Et dire que Besson et ses amis pensent toujours qu'un téléchargement sur internet équivaut à une vente en moins... Voilà un autre argument facile à démonter...

444. Le vendredi 20 février 2009 à 07:30 par Leïto

Bravo Mr Besson, quel coup de pub, coup de buzz, coup de maître ! La toile s'embrase mais le combat est bien ailleurs. Dans quelques semaines, l'Assemblée nationale va examiner le projet de loi Création et Internet... où serez vous ?

445. Le vendredi 20 février 2009 à 11:11 par outak

Ha sacré Luc il me fera toujours marrer en se prenant au sérieux, et en, croyant avoir la parole divine :)

Les inventions (comme l'aspirateur sans sac qui est à mettre bien au dessus que B13 dans la hiérarchie des productions de l'esprit humain) ne sont protégées que pendant 20 ans alors que les super films de Luc le sont pour toujours.

Il me semblerait tout à fait juste que la loi soit la même pour la "création" (je le mets entre parenthèses parce que bon taxi 1, 2, 3, 4 je vois pas la création) artistique, que pour les inventions.

446. Le vendredi 20 février 2009 à 11:24 par Compatissant

Moi il me fait pitié ce pauv'Luc Besson, qui voit ses revenus mangés par des vilains pirates. Alors, ému par ses yeux pleurnichards, j'ai décidé de faire un geste pour lui : je lui propose d'échanger ses revenus de 2009 contre les miens. Il a de la chance, mes revenus vont être augmentés grâce aux mesures prises par son copain sarko ! Et en plus, bien que moi je paierai mes impôts au tarif français, j'achèterai mes DVD et n'en téléchargerai pas un seul !

Alors, heureux mon gros luco ???

447. Le vendredi 20 février 2009 à 11:36 par Robi

@440, kesvirgo

Quelques remarques me sont venues en lisant votre commentaire

* il n'y a de "vide juridique" que pour ceux qui ne veulent pas de changement, car la répression actuelle n'est efficace que pour les "gros pirates", et je ne crois pas que la question de la rémunération des artistes soit juridique

* Cela fait une décennie que les majors et autres ayant-droits ont la capacité, l'idée et les moyens (je ne veux pas croire que quelqu'un comme Pascal Nègre puisse rester si longtemps à son poste en étant complètement incompétent) de créer de vrais sites de téléchargement (par p2p, streaming ou toutes autres méthodes) pour récupérer ce marché, en étant initiateur de nouveauté. C'est eux qui n'en ont pas voulu à l'époque, ce serait aux consommateurs d'en payer le prix maintenant ?
* Toute estimation du manque à gagner lié au piratage ne faisant même pas la simple mention d'un effet positif éventuel ne peuvent être prise au sérieux.

* Vous voulez vraiment plaindre Universal qui ne récupère pas d'argent et blamer Neuf Telecom et SFR se font du fric sur son dos ? De plus, côté logique, taxer le propriétaire du tuyaux en fonction de la valeur de ce que ses clients y font transiter ? Quelque chose doit m'échapper.

* Belle tentative avec la licence globale, mais M. Besson est farouchement contre son principe, le gouvernement actuel aussi, ainsi que les majors et les "représentants" des ayant-droits. Pour être exacte, ils sont pour son paiement si cela n'entraine aucun droit en contrepartie...

Certes, je ne suis pas beaucoup plus constructif, mais tant que le pouvoir et les majors ne changent pas leur position et s'arcbouteront sur la lutte anti-téléchargement, il sera impossible d'avancer.

448. Le vendredi 20 février 2009 à 11:53 par JuL

La capitaine Sparrow défie certes le Kraken, ce qui ne l'empêche pourtant pas de braver les forces de l'Océan (et l'absence de talent d'Orlando et Keira) tout au long du triptyque.

449. Le vendredi 20 février 2009 à 12:41 par guis

Cher maitre un grand merci!!!!!

j ai une ou deux galeres en ce moment et je dois avouer que votre billet a reussi a me faire mourir de rire!!! j en ai encore les larmes aux yeux!!!

De plus il me semble que cette annee le cinema francais a fait un record historique de chiffre d affaires en france autant qu a l etranger. La question qui me vient a l esprit est la suivante: avec un miliard de plus, mamamia on aurait pu encore plus fanfaronner!!! Mais, dans ce gros pactol, est ce que la condition des intermittents a reellement changee??? (eclairqgistes, inge. son, monteurs etc....) Cher Luc, combien, au dessus de la moyenne nationale, sont payes les gens qui triment pour toi pour les decors, le montage des plateaux etc.... ? Auraient-ils vu la difference avec ce "miliard"

Maitre, merci encore!!!!

450. Le vendredi 20 février 2009 à 13:07 par Darth Vader

Je suis bien rassuré qu'il y a des avocats qui connaissent leur travail car ceux qui légifèrent aujourd'hui ont l'air d'avoir oublié sur quelle planète ils vivent. Quant a Luc... je ne suis pas son père et la farce a bien oublié d'être avec lui... Personnelement je trouve ces chiffres bien gonflés car : 1) dans le réportage concernant le vote au sénat de cette loi le patron de Gaumont a bien reconu que le piratage ne concerne que le secteur ludique d'originr américaine déstinés au publique adolescent masculin... les films d'action avec Chuck Norris et VanDamme qoui...Par ailleurs quond est-ce qu'on peut accuser de haute traison les auteurs de cette lois, vue qu'ils defendent des intérêts américains... 2) dans la presse on parle d'un procés en Suéde concernant le site PirateBay pour un volume de "piratage" présume d'à peine 30 films... Au final je touve que l'industrie concerné manque d'intélligence en faisant cela car elle risque un desaveu de la part de son publique: des audiences qui ne montent pas, des artistes mal connus, etc.

451. Le vendredi 20 février 2009 à 13:48 par gahara

tout simplement excellent.merci pour ce petit chef d'oeuvre .et vive les films gratuits hhhhhiiiii

452. Le vendredi 20 février 2009 à 13:50 par Buzzz

Quoi qu'il en soit, et malgré la bêtise de ces propos, Mr Besson aura au moins réussi quelque chose... Avez vous récemment été sur des sites de streaming? Simple: plus rien n'est disponible, la plupart des séries ont été enlevées. Alors, qu'est ce qu'il faut faire? Le P2P est illégal, certes, mais si c'est le dernier moyen de regarder ce qu'on veut voir... Ou alors, attendre que les chaînes de télévisions se décident à diffuser les séries dans l'ordre, et à des heures raisonnables...

453. Le vendredi 20 février 2009 à 14:34 par archive.org

Merci pour cet excellent billet.

J'en profite pour rappeler l'existence du site archive.org, qui outre l'archivage des sites web, propose légalement de nombreux longs métrages à différents formats (MP4, DivX, etc)

On y trouve par exemple 'M' de Fritz Lang qui remplace avantageusement l'intégrale des films de Bulle Caisson. http://www.archive.org/details/m_ipod

http://www.archive.org/details/feature_films

454. Le vendredi 20 février 2009 à 14:36 par $@m

Pays de droit....

Démocratie...

Version Française : Les élections sont majoritairement ()pas toutes il est vrai) au suffrage universelle (president / député / maire / canton....)...

1) raccourcis (je facilite le travaille pour les réactionnaires) : -> la majorité décide... -> la majorité (puisque qu'il est dit partout que la majorité des internautes était des pirates / pirates potentiels) décide de "pirater"... (quelqu'en soient les raisons, d'offres/demande/verrou etc...)

=> donc le "piratage" doit être légale !

2) Le prix... Sachant que la majorité des films sont payés par : la TV, les diffuseur, en salle, les produits dérivées, les pubs cachées dedans etc.... => Le téléchargement gratuit ne fait perdre de l'argent QUE sur un potentiel "gain"..., donc il n'y a pas de perte en réalité. => Donc en réalité, on assiste simplement à la fin d'une profession : maison de d'édition pour film à gros budget (parfois tout pourri, mais pas forcément) à fort potentiel rentable..., rien de bien grave... des professions il en disparait tous les jours, des maisons de disque qui ne servent plus... personnellement je ne pleurerais pas dessus...

3) La culture... Dire que ca tue la culture, c'est dire qu'on détruit la nature... : c'est impossible. - l'homme fait parti de la nature, ce qu'il fait est naturelle... (même si ca le mène à sa perte, c'est la nature qui fait qu'il disparait...) - la culture est : une transmission de savoir, un partage de réflexion, une remise en cause, ... bref tout un ensemble qui n'a rien à voir les "copies" diffuser... et quand bien meme, plus elle est diffusée plus elle se nourrit... et ceci n'a pas besoin d'être payant...

Le réel problème est de faire vivre les artistes... De tout temps ils ont su s'adapter à leur temps ... (apparition de la photo, des enregistrements, du numérique... aujourd'hui la perte du support... et alors... eux, ils trouveront... ceux qui perdent, sont les autres autour...

Hadopie n'est pas anti-pirate, c'est un choix politique d'essayer de maintenir un modèle économie pour une économie... celle de producteur, éditeur etc... qui essayent par ce biais de s'adapter à leur temps... l'avenir nous dira si ca fonctionne (je doute)... => Il n'ya pas la dedans de défense de la culture, d'artiste, d'oeuvre ou autre... => il y a là : défense d'une économie, d'un modèle, de salarié....

Le débat est donc simple : faut-il sauver ceci ? c'est du même ordre que : - faut-il sauver les fabricants de VHS qui ne se sont pas adapté ? - en ce moment : faut-il sauver GMC (voiture) ? - faut-il sauver à tout prix toutes les banques ? - faut-il sauver les FAI qui ne proposent que des offres à 56Ko (il y en a encore)

Plus proche et aussi épineux (imbroglio politico-copinage) : faut-il sauver la presse écrite....

455. Le vendredi 20 février 2009 à 15:17 par xa

@wyrm

"De la même manière, vendre un DVD non lisible est illégal"

Mais un DVD illisible sous linux est il illisible dans le cadre normal d'utilisation d'un DVD (ie: est-il aussi illisible sur une platine DVD) ? S'il est impératif qu'un DVD soit lisible sous linux, alors oui, les MTP rendent le produit inutilisable, donc "illégal".

Mais je ne crois pas qu'un juge vous suivrait sur ce point là. Après tout, si vous achetez sur iTunes, vous ne pouvez pas vous plaindre de ne pas pouvoir lire sur votre creative.

456. Le vendredi 20 février 2009 à 17:34 par La mirabelle

Excellent ! :D J'en veux une caisse.

457. Le vendredi 20 février 2009 à 20:12 par philmgn

Je ne connaissais pas votre blog. Grâce à (à cause de) LB c'est fait. Comme quoi, la contre-productivité...

458. Le samedi 21 février 2009 à 02:53 par GATTACA

{{Maître, J'ai découvert votre blog via la page news de google et votre réponse m'enchante par beaucoup de points et correspond parfaitement à ce que j'aimerai entendre lorsque l'on répond à Pascal Nègre ou à toutes ces têtes biens pensantes de l'industrie du divertissement qui nous explique combien eux sont le bien et nous tous sommes le mal. Toutefois, il reste dans ma besace une question à laquelle personne n'a jamais répondu et peut être que dans votre maîtrise du droit me permettra d'obtenir une réponse satisfaisante. Est-ce que l'enregistrement d'un film, d'une émission de télé ou même de radio sur une vielle VHS via mon magnétoscope fait de moi un pirate dans le sens où l'entend Luc Besson ? Si non quelle est la différence entre mon magnétoscope et mon ordinateur, si je peux enregistrer ces mêmes émission sur cet appareil ? Cordialement

Eolas: La diffusion hertzienne (terme impropre à l'ère de la TNT) assure une rémunération à l'auteur qui prend en compte les copies privées qui vont être effectuées à cette occasion. En outre, lors de l'achat de votre VHS, vous avez acquitté une taxe parafiscale servant à financer la création française. Lors d'un téléchargement illicite, aucune rémunération n'est assurée à l'auteur.}}

Mais il me semble que l'on paye une taxe sur les supports numériques permettant l'enregistrement : CD, DVD, Disques durs, clef USB, cartes mémoires etc... Cette taxe est d'ailleurs proportionnelle à la taille de stockage du support.

Ceci dit, merci pour votre éclairage sur la pathétique intervention de L.B. (tout aussi pathétique que le fut celle de Pascal Nègre qui expliquait que les pirates ne téléchargent qu'en France, car s'ils récupéraient des fichiers au Japon, il faudrait 3 jours pour acheminer une chanson).

459. Le samedi 21 février 2009 à 03:52 par detail technique

Pour Eolas, inutile de publier.

Quand on dit "diffusion hertzienne", c'est un raccourci pour "diffusion par voie hertzienne", c'est a dire diffusé sous forme d'ondes émises et reçues par des antennes.

Donc la TNT utilise aussi une diffusion hertzienne. Seule une chaine câblée totalement (de la prise de vue à l'écran utilisateur), ne rentrerait pas dans cette diffusion hertzienne. C'est le cas des réseaux privés.

Encore bravo pour cette superbe page. Amicalement P.

460. Le samedi 21 février 2009 à 06:12 par elchaos

Tout d'abord bravo pour cette article. A propos d'un petit passage de votre article il y a une petite erreur de calcul ;)

Heu… Attends. Il y aurait eu selon toi 500.000 films téléchargés par jour en 2008. Soit 18.500.000 par an.

Sur 500.000 films téléchargés par jour en 1 an (365jours) ça fait plutôt 182.500.000 :) Un petit calcul que j'ai fait sur le forum de ozap aprés l'interview de "luc besson" pour 500.000 téléchargement de film par jour, donc 15.000.000 par mois !

Il y a 30 millions d'internautes dont 16 millions en haut débit en France sur Grosso merdo une vidéothèque de 500 film potable susceptible d'être télécharger des années précédentes. Il faudrait soit Verbalisé les 30millions d'internautes parce qu'ils ont téléchargé 0.5 film dans le mois hein facile à calculer 15millions de films télécharger dans le mois mais difficile à faire lol ! Soit verbalisés 15millions d'internautes parce qu'ils ont téléchargé 1 film dans le mois, euhhh oui bin on va leur coupé leur connexion a ces méchant internautes !!! 2mois plus tard sondage "total d'internaute en France 3000, des nouveaux abonnés tout provider confondus" il y aurait un grand soucis !!!!!! Soit il y a chaque mois 32 000 internautes différents qui téléchargent 500 films et qui non plus jamais besoin de télécharger d'autre film, donc chaque mois y en 32 000 nouveaux internautes qui téléchargent 500 films, il faudrait 78 ans pour que 30millions d'internautes les téléchargent et voir plus vu qu'il y a de nouveau film chaque mois ! donc ces impossibles et absurde !

461. Le samedi 21 février 2009 à 06:49 par Elchaos

Oula je n'avais pas percuté sur 1 an, mais ça fait quasi le même nombre d'entrées en salle pour 2008 188million d'entrée, selon l'Observatoire européen de l'audiovisuel à Strasbourg source allocine.fr

462. Le samedi 21 février 2009 à 09:42 par Axle

@452 Juste pour info le P2P n'a rien d'illégal en soit... C'est d'ailleurs un des fondements meme d'internet à la différence du minitel...(je vous invite d'ailleurs à visionner cette vidéo fort instructive définissant internet et ce qu'on appelle désormais le minitel 2.0: http://axle.masteroftime.info/minitel.avi ) Tout dépend (comme pour tout) de l'usage qui en est fait... Simple précision d'un travers par trop devenu courant chez certains... Ne pas assimiler un usage illicite à la totalité de cet usage,il en va de meme pour tout type de téléchargement,ce n'est pas parce qu'on télécharge et que c'est gratuit que c'est forcément illicite...

463. Le samedi 21 février 2009 à 10:22 par Laurent

Ca me fait quand même bien rire de voir des gens partir en guerre contre les utilisateurs d'internet après avoir découvert que le streaming existait ^^

C'est finalement comme si il partait en guerre contre les "vilains" consommateurs qui regardent la tv mais qui n'ont pas payé leur redevance.

Vous avez déjà remarqué que c'est toujours les gens qui gagnent des sommes excessivement grosses qui s'en vont batailler contre ceux qui n'ont justement pas beaucoup s'argent ?

464. Le dimanche 22 février 2009 à 03:32 par Alain Robert

@413 :
- Le prix moyen de la place de cinéma en France en 2007 est de 6€. Il en sera vraisemblablement de même pour 2008 et il devrait même baisser en 2009, si la politique entamée par les grands groupes, au sein de quelques agglomérations, perdure...3.90€/-26ans (vs une augmentation importante des entrées et donc une augmentation de C.A. général).

- Les multiplexes vendent un peu plus de la moitié des entrées annuelles (chiffre en constante augmentation).

Tu écris :

"Et le prix attractif n'est pas une solution... Nature humaine, quand tu nous tiens..."

Ma réponse :

Je travaille dans l'exploitation cinématographique depuis 21 ans dans un grand groupe et à ce titre, j'ai œuvré dans une bonne dizaine de cinémas, du mono-écran au multiplexe plus que millionnaire.
Et j'en tire un constat : Si le prix de la place n'est pas obligatoirement un frein au nombre d'entrées (environ 170millions d'entrées chaque année en France depuis 1969 avec des pics de importants - ex : 202millions en 1982, 121millions en 1989 et 196millions en 2004), on peut noter que l'ADSL et conséquemment le visionnage de films via le téléchargement (et le streaming ou tout autre système dont la copieCD) n'a pas permis de maintenir l'attrait de la salle de cinéma pour les 15/25 ans. Si les entrées se maintiennent, c'est avant tout "grâce" au vieillissement de la population, vieillissement qui se retrouve donc dans la salle de cinéma.

Par contre, et c'est là que je veux en venir, mon cinéma "fait" le 3.90€ depuis 18 semaines. Et le constat est sans appel : gain TRÈS appréciable d'entrées, rajeunissement de la clientèle, nouveaux clients qui n'étaient jamais venus,...Et commentaires (très) nombreux :

"JE N'AI PLUS LE TEMPS NI L'INTÉRÊT DE TÉLÉCHARGER, JE VIENS AU CINÉMA A LA PLACE. C'EST QUAND MÊME MIEUX !"

Conclusion(s) :
Comme lu dans les commentaires ci-dessus, le prix conditionne le nombre d'utilisateurs. En ce qui concerne le cinéma, le 3.90€ est proche de 0. Sachez quand même que je payais ce prix (à l'époque en francs réels: 25fr) quand j'avais 16 ans à Bordeaux et que j'en ai 42 actuellement. A ce prix-là, le film est vu par plus de monde, est de fait "discuté" par plus de monde et donc à même d'être ensuite mis à disposition sur les nvx supports disponibles sur le net (à condition que les industries du cinéma l'acceptent).

Et si les producteurs/distributeurs de cinéma ont du mal à accepter ce que d'aucuns appellent le "piratage", c'est parce qu'il risque de voir disparaître ce business tout à fait récent (25 ans vs les 115 ans du cinéma) qu'est la vente de l'œuvre sur un support familial et physique : le DVD (et auparavant la VHS), qui a amené une manne encore plus incroyable à certains et qu'il ne trouvent pas de nouveaux modèles économiques (et pourtant, il y en a !!!).

Bonne nuit, et merci à toi, ô Eolas de perdurer dans cette qualité qui fait que l'on est nombreux à te suivre depuis si longtemps !

465. Le dimanche 22 février 2009 à 12:22 par tsunum

Dans le Financial Time du 20/02/2009, il y a un article sur la baisse des revenus de l'industrie du cinema. Pas un mot sur le probleme du "piratage"! Ce qui semble pour le moins etonnant si l'on en croit L.Besson. Il est en revanche interessant de relever une remarque du producteur de "Rush Hour", Arthur Sarkissian : "Ces dernieres annees, les studios ont passe leur temps a donne le feu-vert a tous les projets...ils ne pretaient plus attention ni au script, ni aux personnages, ni meme a l'histoire". "Cela a entraine un declin de la qualite des films qui a fait beaucoup plus de mal a l'industrie que tout le reste"...

466. Le dimanche 22 février 2009 à 12:52 par GrandMaitre

@ 402 Vincent

tu ne fais que démontrer que tu es une sacrée bille en math.

250 / 39,99 = 6.25156289 € la minute.

ne donnera jamais un prix à la minute mais le nombre de minute pour 1 euro ; à contrario de l'inverse :

39,99/250 = 0,16 euro la minute ! ce qui heureusement peut déjà être considéré comme hors de prix.

Bon ce n'est pas vraiment important eu égard le débat, mais bon c'est le genre de petit truc qui nuit.

467. Le dimanche 22 février 2009 à 17:05 par sloups

Suggestion à tous les "lésés" de l'industrie cinématographique : investir dans la construction de prisons privées. Vu le nombre de leurs spectateurs qui pourraient se retrouver en tôle pour téléchargement illégal, ça pourrait drôlement compenser le manque à gagner...

468. Le lundi 23 février 2009 à 01:23 par pjb

Merci Maitre Eolas pour cette belle leçon! +++

469. Le lundi 23 février 2009 à 14:49 par MikeALaGuitare

Ces sites ne sont pas l'œuvre d'adolescents vaguement rebelles, mais les produits d'entreprises motivées par la recherche du profit généré par la monétisation de leur audience.

Tiens donc, cela me fait vaguement penser à la définition du film... Europacorp serait alors, elle aussi, une entreprise aux motivations semblables aux sites décriés... Mince, j'ai failli m'apitoyer une seconde sur les maisons de productions...

470. Le lundi 23 février 2009 à 21:31 par ohnerom

Je suis toujours étonné de faire des calculs aussi simpliste que "nombre de téléchargement" = "nombre de DVD potentiellement vendu" ou "nombre d'entree cinema". Pourtant c'est evident que ce n'est pas le meme publique. Les "téléchargeurs" n'iraient de toute facon pas au cinema, en tout rien ne peut le démontrer. D'ailleurs, le net n'a pas empecher "Bienvenue chez les chtis" de cartonner au cinema :).

471. Le lundi 23 février 2009 à 22:35 par Jean Barckicke

Bonjour, article rigolo et interessant! bravo l'avocat! ma contribution; le chiffre 18.500.000 (nombre de piratages annuels) est faux, c'est 185 millions. Par contre, le calcul des 5.5 euros/film est calculé avec le bon chiffre, c'est juste une coquille d'écriture de l'article.Changez vite avant que Luc ne vous fasse un procès. Bien vu la comparaison à la drogue, il fallait saisir la perche tendue, peut-etre lapsus révélateur. - Jean -

472. Le mardi 24 février 2009 à 06:38 par eos

j'ai trouvé ! c'est 65.64€ '(ben oui 12x5.47€ j'ai suivi) par an qu'il faut ajouter à la redevance audio-visuelle :-) avec une question du genre : si vous n'effectuez pas de téléchargements en ligne : cochez la case "nan je paye pas les navets*"...

  • en cochant "nan", vous acceptez que le débit de votre ligne adsl soit surveillé.

473. Le mardi 24 février 2009 à 09:44 par Lloeki

La musique et les fils doivent-ils être gratuit ? NON, bien sur que non ! Les « artistes » ne sont pas censés être des philanthropes vivant seulement pour l’art sans se soucier de choses aussi méprisantes que l’argent ; il va sans dire qu’ils doivent pouvoir récolter les fruits de leur travail.

Ce commentaire me fait bondir. Si seulement ce genre de débat pouvait être exempt d'arguments s'appuyant sur une logique des plus fallacieuse, on avancerait beaucoup plus vite. Doivent ils tous être gratuits? non. Doivent-ils tous être payants pour autant? non plus! Cette décision n'appartient à personne d'autre que l'auteur lui même... Si je veux créer une oeuvre et la rendre disponible à tous, j'en ai le droit le plus absolu, et inversement. Exemple: Trent Reznor de NIN avec The Slip.

D'ailleurs un type a eu (avec d'autres) une idée fantastique, qu'il explique plutôt pas mal. Exemple: l'album Ghosts I-IV, payant pour les II-IV, mais sous licence Creative Commons by-nc-sa, est pourtant la meilleure vente MP3 2008 d'Amazon, au top des charts, et 4e en écoute sur Last.fm. Tout ca, donc, sans DRM, sans contrôle insidieux, et, pour enfoncer le clou, avec l'autorisation expresse de l'auteur de le filer à qui veut bien. Je vous laisse cogiter sur tout ca (d'ailleurs ca rejoint l'opinion de Me Eolas sur la bonne conscience des utilisateurs de l'ADSL).

Ma conclusion (toute personnelle) est que le piratage dans sa forme actuelle n'existe que parce que l'on contraint l'audio/cinéphile à un tel recours en imposant une forme de friction à un usage naturel de la culture. Si on donne à lui et à l'auteur le moyen de réduire cette friction, la seule chose qui s'en suit est un comportement empreint de raison, réduisant du même coup le piratage à une portion congrue et incompressible.

474. Le mardi 24 février 2009 à 13:58 par PARIS

L'industrie musicale n'a commencé à s'occuper que d'internet en fin 2001 (création du collectif de réflexion MEDIACONVERGENCE) soit bien après l'arrivée d'Internet (trop occupés à vendre des CD pour les quelques années d'eldorado restant...). Le cinéma s'y met maintenant... après 5 années consécutives de chiffres de ventes désastruex (Cf SNEP)... On dit pourtant que ce sont les sportifs qui réfléchissent le moins... Apparemment cela semble contagieux... ! Merci Maître EOLAS pour votre prose !

475. Le mardi 24 février 2009 à 16:26 par Yannig

@ 455

Ce qui est anormal c'est de t'imposer un produit pour utiliser ton achat! La musique ou le film sont des produits non liables à un mode de diffusion. Dès lors que tu achètes une copie de ce produit tu dois être libre de le lire avec le matériel adéquat sans s'occuper de ce qui le fait marcher.

Faut-il considérer normal de ne pas avoir le droit de faire marcher un ordinateur parce que tu utilises de l'électricité produit par éolienne et non par des panneaux solaires ou par une centrale nucléaire ou une centrale thermique ou un barrage hydro-électrique? Non évidemment et bien là c'est le même problème.

Amitiés

476. Le mardi 24 février 2009 à 16:40 par Ella

Une question me vient après la lecture de ce savoureux billet : M. BESSON a-t-il réagi à cette leçon magistrale ?

477. Le mardi 24 février 2009 à 22:17 par Hervé

Un billet magistral. J'en pleure de rire ! L'Oscar du blog pour maître Eolas ;-)

478. Le mercredi 25 février 2009 à 00:22 par sangsue

Que serait internet sans le téléchargement de musique, de films etc (souvent illégal). RIEN, aucun intérêt. Alors LUC pense à tous ces emplois qui existent grâce au piratage. Tu veux encore des chômeurs en plus !!! Et que la force soit avec toa !!!

479. Le mercredi 25 février 2009 à 09:55 par cyril

Que dire sinon que beaucoup de choses me choquent ici. Pour faire simple, vu votre sagesse, vos connaissances et votre habileté Me, seriez vous prêt à me défendre gratuitement?

480. Le mercredi 25 février 2009 à 15:02 par christian

Bonjour

Autant Luc Besson avait raison sur la ressemblance sur les personnages de l'un de ces films. Je ne me souvient plus du titre exactement. Autant je trouve que le débat est mal placé.

En micro économie, il suffit de se procurer un chapitre sur le monopole et les oligopoles. C'est vrai que cela rapporte aux majors du cinéma......

Au fait, si on trouvait des solutions économiques moins chères........ c'est vrai que je suis un chômeur riche..... allez.....taxez moi de fou rires car ceux qui crient au loup sur le piratage ne savent pas ce que signifie le droit mais méconnaissent entièrement l'accès à un droit économique.

Bonne journée Christian

481. Le jeudi 26 février 2009 à 10:33 par Fakh

Je conversais avec un ami avocat l'autre jour et je me suis subitement retrouvé face à mes limites lexicales. Cet effort de définition est utile, maître Eolas. Merci.

Euh... j'ai discuté il y a peu avec un ami à propos de ceux qui prennent le volant après avoir consommé une quantité conséquente d'alcool et qui, parfois, tuent. Il soutenait de manière véhémente que ces gens devaient être considérer comme des criminels. J'ai tenté d'introduire quelques nuances mais elles ont rapidement été balayées par sa colère. Je n'ai pas osé le questionner sur l'origine de sa douleur. Comment faire, dans un cas pareil, pour poser un certain nombre de références juridiques ?

482. Le jeudi 26 février 2009 à 12:30 par Ruteboeuf

Merci beaucoup pour toutes ces précisions bien utiles. Une simple réponse à l'un des commentaires qui disait que 2008 était une bonne année pour la Cinéma francais et qu'il ne connaissait pas la crise. Il s'est inspiré de cet article: http://www.ecrans.fr/En-France-le-cinema-survit-a-la,6491.html

1. Le secteur du loisir connaît généralement une hausse de quelques mois après une crise quelle qu'elle soit, ce n'est pas pour autant que ca va bien. 2. Les Ch'tis et LOL qui marchent, c'est censé nous rassurer sur l'avenir du cinéma francais ? 3. Ca ne s'applique pas a Luc Besson, mais croyez-vous réllement que le cinéaste et producteur francais est a la recherche du profit ? C faux, il veut sortir son film pour des raisons artistiques dans la majorité des cas, et la division du cinéma francais entre Les Bronzés 3 et Lady Chatterley en dit long sur ses malheureuses perspectives de developpement... 4. Enfin, qui paye un DVD 30 euros ? cdiscount, la chaine Disc King, même a la FNAC le DVD a trente euros est exagéré.

483. Le jeudi 26 février 2009 à 19:05 par Coeur Noir

Merciiii... d'un coups je me sens moins seul. Et rassure-toi dans la profession tout le monde ne pense pas comme Luc - même si la sagesse reste minoritaire. Aurais-tu un peu de temps à consacrer à la lecture de ces pages, pour lesquelles les tiennes m'ont bien aidé ? Commentaire(s) bienvenu(s) !!! Il y est question de l'avenir des salles de cinéma et de l'hypocrisie de la profession... c'est >> par là <<

484. Le vendredi 27 février 2009 à 01:51 par toiner

Luc Besson a raison, le téléchargement, c'est vraiment nocif. J'ai eu la malchance de devoir me taper cette nullité de Banlieue 13 dans un voyage en bus au fin fond du Chili, heureusement qu'on avait le choix de ne pas utiliser les écouteurs, l'image m'a parasité le trajet, mais j'ai pu échapper au son. Je ne sais pas si on pourrait poursuivre la compagnie de bus pour avoir diffusé ce navet téléchargé sur Internet alors que le film n'est pas sorti dans ce pays. Je ne sais pas non plus si à ce stade on devrait se réjouir que les films de Luc Besson soient diffusés à la sauvage dans les bus du Tiers-monde ou le déplorer. D'un côté, avoir ne serait-ce qu'un aperçu de ce film dans un bus cela peut permettre au gens de se faire une idée et d'éviter de foutre 2 euros en l'air à le louer.

485. Le vendredi 27 février 2009 à 22:38 par Fred

Je me suis toujours posé la question : Pourquoi les éditeurs nous parlent de culture, d'art, que les oeuvres sont protégées pendant 75ans, mais utilisent des méthodes de marketing dignes des lessiviers alors qu'un inventeur dans l'industrie n'aura son brevet protégé que pendant 20ans? je comprends pas....

486. Le dimanche 1 mars 2009 à 12:37 par Renaud

Moui.

C'est bien gentil de vouloir défoncer l'argumentaire de Besson en prenant chacune de ses déclarations sous l'angle juridique - même si en effet, lui même a un peu donné le baton pour se faire battre.

Le problème c'est qu'en faisant ça, cher Maître, tu donnes aussi aux piratins de bons arguments pour se gausser d'un combat qui est quoi qu'il en soit juste, même si les armes sont en ce moment mal choisies.

Lorsque Besson parle d'artistes spoliés, de maisons de disques spoliées, de "culture de la gratuité", de "dealers", il est dans le vrai et strictement dans le vrai même s'il choisit mal ses mots.

Des petits labels mettent la clef sous la porte. Les maisons de disques qui perdent en rentabilité sont d'autant moins incitées à prendre des risques. La musique omniprésente et gratuite vide les passions et les salles de concerts.

Je suis un fervent défenseur d'internet, mais des sites tenus par de vraies ordures comme Pirate Bay sont en train de creuser la tombe de la création musicale, avec la complicité de centaines de milliers d'internautes qui ne sont pas tous de pauvres petits lycéens issus de familles modestes mais pour beaucoup des gens qui pourraient dépenser de l'argent en disques et qui ne le font plus.

Tout ceci me débecte, et ceux qui rament dans le mauvais sens encore plus.

Eolas:
Vous êtes nouveau ici, vous ne me connaissez pas, vous êtes donc excusé. Pour ma part, la fin ne justifie pas les moyens. Jamais. Et quand on a raison, ce qui selon vous serait le cas de M. Besson, on est encore moins pardonnable. Quand on a raison, on n'a pas besoin de tendre le bâton pour se faire battre, de prendre des arguments erronés ou, dans le meilleur des cas, simplistes. Voilà ce que je fustige.

Selon vous, des gens qui téléchargent, contre lequel vous avez une hostilité que vous ne cherchez pas à cacher (j'en déduis que vous êtes un citoyen très attaché au respect de la loi, ou un auteur), peuvent trouver dans cet article de bons arguments (merci) aux pirates pour se gausser. Cher monsieur, les pirates ne m'ont pas pas attendu pour se gausser ou pour télécharger. Et leurs arguments ne sont pas si mauvais : ils sont plus proches de la réalité quand ils disent ne rien coûter à l'industrie que ne l'est M. Besson en criant au milliard annuel. Voilà ce qui arrive quand on utilise des arguments ridicules pour défendre une bonne cause : on ridiculise sa cause.

Et au fait, quand est-ce que l'industrie audiovisuelle cessera de se ficher de moi qui ne télécharge pas, pour m'offrir une offre légale à un prix raisonnable. Tenez, j'ai très envie de voir The Dark Knight, dont on m'a dit beaucoup de bien. Sur les plates formes de téléchargement légal (virgin et WB), on me le propose sosu deux formats : pour 48h ou définitif. Pour le même prix au centime près, suivant cette tradition de l'industrie française qui a conduit les opérateurs de téléphonie mobile à être condamnés pour entente illicite, soit 5,99€ pour 48h et 15,99€ pour une licence définitive. Soit plus cher qu'une location physique d'un DVD, que le téléchargement rend obsolète, et à peine moins cher qu'un DVD (vendu à 20,99€) qui me permettrait de le regarder sur ma télévision, et de le ripper sur mon disque dur. Je vais donc l'acheter d'occasion, ou l'emprunter à un ami. 0 euro dans la poche de l'auteur. Mais légal. Je ne suis pas une de ces ordures de Pirate Bay. Et pourtant, je fais la même chose à l'industrie.
Oh, là, regardez : un moulin à vent ! CHAAARGEZ !

487. Le lundi 2 mars 2009 à 19:46 par Cyril

française qui a conduit les opérateurs de téléphonie mobile à être condamnés pour entente illicite, soit 5,99€ pour 48h et 15,99€ pour une licence définitive......

Oula grave erreure Me... on ne parle pas d'un produit comme un autre mais d'exeption culturelle mais je me trompe peut être.... Pour faire très rapide tout le monde se plaint du prix des cd, dvd, ciné mais ces même personnes paient leur jean 150 euros leur basket 150 euros, un verre de coca dans un bar plus de 5 euros..... c'est moins de 20 euros le ciné illimité. Il y a quelques années le Cd 2 titres s'était 25/30 fr, aujourd'hui sur Itunes 1.98E ( à vos calculatrices). Ces dernières années, le prix du Cd n'a fait que de baisser. Soyons sérieux. Votre argument ne tient pas, certe juridiquement Luc Besson commet des erreurs, mais le fond et là. Les Fai se sont développés sur l'échange illégale et la diffusion illégale d'oeuvres. Ne vous vous rappelez vous pas d'une pub wanadoo qui vantait la possibilité de télécharger à grande vitesse vidéo musique à très haute vitesse, alors qu'aucune offre légale n'existait encore à l'époque. Si internet s'est développé sous une très belle idéologie, le haut débit s'est bien vendu sur le dos des auteurs et des producteurs. Alors on peut les blâmer de tout, mais franchement qui aurait pû prédire ce qui se passerait.

Je vais donc l'acheter d'occasion, ou l'emprunter à un ami. 0 euro dans la poche de l'auteur. Mais légal.

Très simpliste. Quand un Dvd est acheté d'occasion, il a échange et généralement l'acheteur va réinvestir son argent, et très certainement pour du neuf, l'occasion n'étant pas un système économique autarcique. Votre ami n'a certainement pas la bilbiothèque d'oeuvres illégales que propose internet, et certainement pas un réseau social aussi important....Mais je me trompe peut-être encore. Allez, même n'étant pas un grand fan de ses productions, et je parle de production, Luc Besson n'en reste pas néanmoins un fantastique entrepreneur seul capable de cartonner fréquement au box office américain. Pour info Europacorp ne fait pas que du Taxi, je vous laisse le soin de vous informer, mais il est plus simple de parodier que de décrire, ça serait pas un peu de l'amalgame tout ça, un peu comme piratage et contrefaçon Bon j'attends toujours votre réponse pour me représenter gratuitement (et c'est pas une blague), promis on pourra faire du vidéo streaming au tribunal à travers mon ordinateur et vous derrière une webcam.

488. Le jeudi 5 mars 2009 à 11:58 par Sébastien

Juste une petite remarque pour signaler que parallèlement aux expériences scandaleusement chères des majors et le tarifs prohibitifs, les Fatals Picard viennent de sortir leur nouvel album. 15€, un CD + un DVD contenant du live et des bonus. Pour ce prix, je l'achète et je ne le pirate pas. Si je me tourne vers l'offre dématérialisée légale (iTunes en l'occurrence), il m'en coûtera 10€ sans boite, sans livret, sans DVD bonus et sans logistique... l'économie ne me parait faite que d'un côté : celui des industriels !

(tout ça pour dire que pour endiguer le piratage, il faut développer 1/ des offres physiques intéressantes et abordables 2/ des offres logicielles abordables et surtout libres de toutes contraintes.)

489. Le vendredi 6 mars 2009 à 11:45 par Tom

Le piratage n'est qu'un retour de flammes de la politique commerciale autour du DVD et va dans la continuité des évolutions technologiques. Avant le DVD: il y avait les VHS et les magnétoscopes qui pouvaient lire, mais également ENREGISTRER ! Aucun problème de piratage lorsqu'on enregistrait un film sur sa tv. Avec l'arrivée des DVD: l'arrivée des LECTEURS de DVD, les graveurs apparaissent plus tard et surtout sont beaucoup plus chères (encore aujourd’hui). Un marché du DVD enregistré et de la location s'est alors développé. C’est le progrès ! Une économie se crée. Mais voilà le progrès et l'avancement des technologies ne s'est pas arrêté là au grand désarroi des producteurs, vendeurs et autre professions gravitant autour du DVD enregistré. Une nouvelle technologie, le Divx (entre autre) et surtout un nouveau moyen de communication : internet apparaît et avec eux de nombreuses possibilités qui concurrencent le DVD enregistré. Au lieu de faire face et de réagir en baissant les prix ou en trouvant de nouvelles technologies, il est plus simple de saisir la justice et de faire voter des lois afin de protéger sa manne financière (est-ce du protectionnisme ?). Aujourd’hui, une économie s’est créée autour du « piratage » ou plutôt du téléchargement : fournisseur d’accès haut débit, hébergeur, programmeurs, … mais aussi : vente de DVD vierges, de disque dur multimédia (produit également par Sony ou Phillips !), … si on interdit le piratage, que vont-ils devenir ? Je ne suis pas sur que Sony pense vendre des disques dur multimédia aux seules personnes souhaitant visionner leurs films de famille ! On voit dans les pubs de ces produits : « peut contenir plus de 650 divx ou 160000 mp3 » n’y a-t-il pas un peu d’hypocrisie ? Les prix des DVD enregistrés n’ont pratiquement pas variés en prés de 15 ans alors que l’évolution technique eux ont permis de réduire les couts, la preuve, on peut faire un DVD chez soi ! Peut être que le fait de baisser les prix des DVD et permettre un téléchargement légale a moindre cout dés le départ, aurait permis de réduire le piratage. L’industrie du DVD n’a pas su faire face et s’adapter à la concurrence d’internet et l’évolution des technologies. Il est vrai que c’est rageant d’entendre que certaine personne travaillant dans l’industrie de DVD perdent leur place, lorsqu’en fin d’année, on publie le palmarès des revenues des acteurs et producteurs !! Certains artistes ou petits labels ont compris l'interet d'internet et l'utilisent pour se faire connaitre alors qu'ils sont éjecté de grosses maisons de disques.

490. Le samedi 7 mars 2009 à 11:27 par brunitou

C'est clair, précis, pertinent, percutant, subtil, amusant.

Bravo maître!

491. Le mardi 10 mars 2009 à 16:35 par hyuul

Drôlissime, impossible d'arrêter la lecture de ce post en cour de route

492. Le mardi 10 mars 2009 à 18:15 par beatnykk

Excellente démonstration de la nullité (dans tous les sens ...) des arguments d'un réalisateur américano-francophone dont les méthodes et le discours le placent -bien évidemment- au-dessus du "cynisme" et de la "cupidité" qu'il dénonce avec une ferveur toute sarkozyste !

& merci du lien vers l'excellente vidéo de Mozinor qui souligne ces pitoyables bouffonneries répressives d'une façon méritoire.

493. Le jeudi 12 mars 2009 à 13:54 par Mikadok

sarko-sainte liberté de la presse.

494. Le samedi 14 mars 2009 à 16:57 par Franiok

Je trouve impressionnante et très amusante votre façon de répondre aux attaques de M. Besson. Au final, j'envoie votre site à tous mes amis qui comme vous, sont pour une licence globale (amis qui ont tous entre 18 et 20 ans, donc nés immergés dans internet etc...). Le DVD, comme vous le dites fort justement, a maintenant 14 ans.. il est temps de passer à autre chose ! Je ne vais pas repasser en revue tous vos arguments qui sont justes et très logiques !

Mais c'est sur ce point que je voulais vous poser quelques questions. La logique. Comment se fait-il que des Parlementaires s'obstinent à voter des lois qui n'arrangent absolument personne... Je m'explique. Vous dites qu'en vendant ses DVD sur internet à 5.50, Besson augmenterait ses marges. Avec cet unique argument (et c'est loin d'être le seul), on se demande pourquoi les parlementaires veulent absolument mettre en place une répression pour les pirates. (Vous avez surement du mettre une rubrique pour cette nouvelle loi qui cherche à couper internet aux éventuels pirates ; je ne la trouve pas, il faut dire que je ne suis sans doute pas très doué...). J'en viens à me poser une question... vous en conviendrez, les parlementaires ne sont pas débiles : ils sortent pour la plupart de l'ENA (bien que cette école ne soit pas un vaccin contre la débilité malheureusement), et sont donc censé représenter l'élite de la France... Pourquoi, moi, simple étudiant en première année de Droit (c'est vous dire que je ne suis pas le seul) suis capable de trouver une solution qui conviendrez à tous, à savoir, la licence globale (adoptée déjà en Allemagne)? Je pense, et c'est là que j'aimerais, si vous avez le temps, que vous m'éclairiez : n'y auraient-il pas des producteurs au sein du Parlement, qui aurez intérêts à se faire toujours autant de blés sur le dos des consommateurs de films et de musique? Ou tout simplement des potes de Besson (ou payés par lui...) ? Qu'est-ce que vous en pensez? Je ne sais pas si c'est un sujet qui a déjà été abordé, mais si c'est le cas je m'excuse !

495. Le lundi 16 mars 2009 à 22:02 par Julien CROUZET

"Tiens, Luc, à la fin, je t'ai mis un exemple de vidéo parfaitement légale qui devrait te plaire."

Tu en es sûr ?

496. Le mardi 17 mars 2009 à 10:05 par Pedrock

Merci Maître pour cet article fort instructif. Paralèlement à ce qui est légal et ce qui ne l'est pas, je me permets de vous soumettre cet article qui propose un survol des causes de cette "crise des droits d'auteur". Ici:

http://opiniatre.wordpress.com/2009/03/11/culture-et-droits-dauteur/

Cordialement

497. Le vendredi 27 mars 2009 à 13:30 par loratorio

Encore un avocat qui se prend pour un procureur ! Rappelons que Luc Besson a renversé la direction de la spiritualité. Il a montré qu'on n'est pas obligé de "monter" pour l'atteindre. Ça marche aussi bien quand on "descend". Ce petit clic dans l'inconscient de chacun de ses spectateurs lui confère un statut de créateur et d'artiste. Après on aime ou on n'aime pas le clic, mais ce n'est pas le propos ici. Alors, comparer la propriété d'une oeuvre artistique, notamment dans cette France qui a inventé le droit d'auteur... Et les pauvres moyens de la justice, surtout quand on est avocat, ce n'est même pas du niveau du café du commerce. Car au comptoir, ils sont drôles, tandis qu'au prétoire, les avocats, non ! Alors Maître, comme de toute évidence vous n'avez pas compris ce qu'est la propriété littéraire et artistique, nous allons vous l'expliquer par l'exemple. Imaginer qu'en un clic (de souris, cette fois) l'on puisse s'approprier un immeuble, y demeurer, louer ou revendre l'immeuble à la découpe sans l'avoir acquis ? Tout cela ne serait rien comparé à... La situation de misère de la justice ? On peut espérer à la fois le respect de la personne humaine emprisonnée, et le respect de la propriété artistique, ce n'est pas contradictoire ! Un magistrat gagne entre 3000 et 5000 euros, et encore, je parle du tout-venant! À propos de misère, savez vous combien gagne un chômeur de chez Renault, Maître ? Par ailleurs, le patrimoine littéraire et artistique Français ne vous suffit-il pas à apprécier la culture ? Savez-vous combien de fiches de salaire, d'emplois la France doit à Luc Besson ? Et à vous, Maître, nous vous devons quelque chose ? En conclusion je dirai que tout Français qui n'a jamais été tenu d'avoir commerce avec un avocat est forcément béni des dieux ! Et tout Français qui va au cinéma, chez son libraire ou son disquaire est forcément gagnant ! Au fait, les amalgames à deux balles, ça marche auprès des magistrats ? Salut. Laura Conti

Mes logiciels, comme mes clients, sont libres. Ce blog est délibéré sous Firefox et promulgué par Dotclear.

Tous les billets de ce blog sont la propriété exclusive du maître de ces lieux. Toute reproduction (hormis une brève citation en précisant la source et l'auteur) sans l'autorisation expresse de leur auteur est interdite. Toutefois, dans le cas de reproduction à des fins pédagogiques (formation professionnelle ou enseignement), la reproduction de l'intégralité d'un billet est autorisée d'emblée, à condition bien sûr d'en préciser la source.

Vous avez trouvé ce blog grâce à

Blog hébergé par Clever-cloud.com, la force du Chouchen, la résistance du granit, la flexibilité du korrigan.

Domaine par Gandi.net, cherchez pas, y'a pas mieux.