Journal d'un avocat

Instantanés de la justice et du droit

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Anonymat et expertise

Le journaliste et écrivain Bruno Roger-Petit me fait l’honneur de s’interroger sur ma personne et fait part d’un malaise qu’il ressent sur un aspect de mon choix de bloguer anonymement : selon lui, cet “anonymat” (les guillemets sont de moi et je vais m’en expliquer) poserait problème quand je suis cité dans les médias pour commenter des événements de la vie publique. Et de citer deux exemples récents qui sont à l’origine de cette réflexion : un commentaire sur l’affaire DSK/Banon et l’audition du premier comme témoin, et le second sur une application iPhone depuis retirée, “Juif ou pas juif ?”.

Voici un extrait de son billet, dont la lecture intégrale s’impose pour bien saisir son point de vue :

En revanche, l’anonymat de Maître Eolas ne devrait-il pas être apprécié différemment lorsque son avis, expertise, jugement et/ou pronostic est sollicité par des journalistes de médias généralistes afin de les faire partager à leurs lecteurs ?

Je pose cette question (qui n’engage que moi, “as usual”) car lorsque j’ai lu son avis sur l’audition de DSK en tant que témoin dans l’affaire Banon, je me suis senti pris en otage. De même lorsque j’ai lu son opinion sur la fameuse application iPhone qui est au centre des débats depuis hier. On présente un avis qui fait autorité, mais on cache qui en est l’émetteur. Et il ne s’agit pas ici du propos d’une source désireuse de ne pas être identifiée parce qu’acteur ou témoin de l’affaire en question, mais d’un avis présenté comme celui d’un expert authentique et incontestable. Maître Eolas n’intervient plus sur un espace personnel qui lui appartient et que j’ai le droit de fréquenter ou non si cela me chante, il intervient inopinément dans un débat public en tant qu’expert, au détour d’une phrase, dans un article d’information générale, et il m’est interdit de savoir qui il est.

Cette situation parait problématique. En tant que lecteur, n’ai-je point le droit de savoir quelle est la personne qui me parle dès lors quelle s’exprime hors de son territoire et que son avis, d’une certain façon, imposé au nom du principe d’autorité ? D’où cette personne me parle-t-elle ? Pourquoi elle et pas une autre ? Si son avis est celui d’un expert pourquoi maintenir l’anonymat ?

L’interrogation est légitime, et c’est pourquoi j’y réponds, nonobstant le caractère récurent de ce débat, sur lequel j’ai déjà écrit en 2006.

Tout d’abord, je récuse le terme d’anonymat, qui ne me semble pas adéquat. Je ne suis pas anonyme, j’ai un nom, et d’ailleurs, il l’utilise : Eolas. Ce nom est un pseudonyme, un nom de plume, et bien d’autres personnes plus talentueuses que moi ont écrit des œuvres bien plus intéressantes que les miennes sous pseudonyme : Montesquieu, Rabelais, Amantine Dupin, mais en aucun cas mes billets ne sont anonymes : ils sont signés, et j’en assume le contenu, erreurs comprises. Je préfère donc parler de pseudonymat.

D’ailleurs, quand je suis cité dans les médias, c’est sous ce nom, et à ma demande quand on me laisse le choix. En effet, si des journalistes me contactent pour avoir un éclairage ou une opinion sur une question juridique, c’est parce que je suis Eolas, avocat et blogueur, non parce que je suis un avocat au barreau de Paris parmi 20.000 autres. C’est ce blog, et son succès depuis 7 ans et demi que je l’ai ouvert, qui me donne ma légitimité. Au demeurant, si je devais m’exprimer sous mon vrai nom, le lecteur ou auditeur se dirait “mais qui c’est ce type, pourquoi est-il consulté sur cette question ?” Car la vérité est terrible pour moi : c’est sous mon vrai nom que je suis anonyme…

En outre, une partie du succès de mon blog repose sur ce choix du pseudonyme, qui exclut tout soupçon de démarche commerciale de ma part, et garantit que j’exprime une opinion personnelle (il va de soi que je ne l’exprimerai jamais sous ce pseudonyme sur un dossier concernant un de mes clients ou pour lequel j’ai été consulté par une des parties).

Dès lors, mon pseudonymat, loin de poser problème, est le fondement de mes interventions publiques.

Mon véritable nom n’apporterait de plus rien au débat. Je suis réellement avocat, les journalistes qui me contactent l’ont vérifié ou tiennent mes coordonnées de confrères qui l’ont vérifié. De plus, je tâche depuis l’ouverture de ce blog de distinguer les faits de mon opinion. Quand j’invoque un texte de loi, je donne un lien vers le contenu de ce texte pour que chacun puisse vérifier par lui-même. Quant à mon opinion, la simple lecture des commentaires de ce blog montrera qu’elle n’est pas prise comme la parole d’un gourou du droit, mais au contraire soumise à la discussion, mes lecteurs ayant un esprit critique aiguisé, et je ne les en aime que plus.

Évidemment, la concision que suppose une intervention à la radio, ou la simplification qui accompagne une citation de mes propos recueillis verbalement m’empêche de faire comme sur ce blog : des explications interminables mais à peu près complètes. Mes interventions médiatiques ont moins de qualité que mes billet, à cause de la loi du genre. Dois-je pour autant cesser de répondre aux questions de la presse ? Je m’y refuse, par équité : je n’hésite pas à esquinter la presse quand j’estime qu’elle fait mal son travail en rapportant de manière incorrecte des informations juridiques. Le moins que je puisse faire est ne pas refuser de donner des explications techniques à un journaliste qui me contacte.

Pour finir, afin que Bruno Roger-Petit ne se sente plus “pris en otage” tel un Hervé Ghesquière ou une Florence Aubenas, revenons sur les deux interventions qui ont motivé son billet.

Sur l’affaire DSK : voici comment les choses se sont passées. Lundi matin, je sortais de France Inter où j’avais participé à l’émission Service Public (vis ma vie de star des médias…) quand je reçois une alerte sur mon téléphone : DSK entendu comme témoin dans l’affaire Banon. Mon sang de pénaliste ne fait qu’un tour : comment peut-on entendre comme témoin celui qui est visé par une plainte. Tristane Banon ne dit pas “quelqu’un a tenté de me violer et DSK a tout vu”, elle dit que c’est lui qui a tenté de la violer. L’entendre comme témoin n’a qu’un effet juridique : cela exclut le placement en garde à vue et par ricochet, la possibilité d’être assisté d’un avocat puisque la police refuse qu’une personne entendue librement soit assistée de son conseil (expérience vécue). Ce qui m’agace, comme mes lecteurs le savent bien, ce d’autant plus que cette pratique est née d’une forfaiture il y a plus d’un siècle.

Je rappelle brièvement. Sous le Code d’instruction criminelle, TOUS les dossiers pénaux relevant d’un délit ou d’un crime devaient obligatoirement passer par un juge d’instruction. L’instruction était à l’époque écrite et secrète : l’inculpé n’avait pas accès au dossier ni à un avocat, et était placé en détention par le juge d’instruction, sans limitation de durée ; mais avec une telle procédure, les instructions ne trainaient pas. En 1897, une grande loi est votée : désormais, l’inculpé peut être assisté d’un avocat qui a accès au dossier. Il ne peut rien faire et doit se taire, mais c’est un début. Ce début n’a pas plu aux juges d’instruction de l’époque qui ont aussitôt trouvé la parade : ne pas inculper immédiatement, mais faire entendre le suspect par la police, en qualité de témoin. Dès lors, pas d’avocat, le futur inculpé se retrouve comme avant : livré à lui-même et au secret. Quand il est inculpé, il a déjà passé des aveux complets, l’avocat ne peut qu’en prendre acte. Le Code de procédure pénale (CPP) qui en 1958 a remplacé le Code d’instruction criminelle a validé cette pratique : tout en maintenant l’interdiction faite au juge d’instruction de faire entendre le suspect par la police (art. 105 du CPP), il consacre la pratique de la garde à vue, en donnant ce temps de huis clos à la police pour faire parler le suspect. Et ce procédé a tellement bien marché par le passé qu’il a donné lieu à des procédures sans instruction, que le CPP valide lui aussi : c’est la procédure de flagrance et l’enquête préliminaire, qui amène un dossier directement devant le tribunal, sans passer par le cabinet du juge d’instruction, infesté d’avocats. C’est pour ça qu’il y a une certaine ironie quand en 2008 le président de la République a annoncé que puisque les procédures sans juge d’instruction (et donc sans avocats) marchent si bien au point de traiter 95% du contentieux, autant supprimer le juge d’instruction.

Je suis donc étonné de cette audition en qualité de témoin, sans avocat, d’autant plus que le témoin prête serment et a l’obligation de déposer. Après une procédure américaine si respectueuse des droits de la défense, je suis agacé de voir que la France reste dans ses pratiques archaïques. Je tweete donc mon ire. Quelques minutes plus tard, mon téléphone sonne : une journaliste web de l’express.fr a lu mon tweet et me demande en quoi cette nouvelle me choque. je lui explique ce que je viens de dire, tout en tirant la langue à la mort, c’est à dire en circulant à vélo dans Paris. Elle en fait un article publié sur le site. Par la suite, une précision a été apportée par les (excellents) conseils de DSK : cette audition a eu lieu “à sa demande”, pour “solder” cette affaire. Fort bien, mais à mon sens, cet accord visait surtout à éviter à DSK l’infamant statut de garde à vue, condition sine qua non en France pour avoir des droits face à la police. Ce d’autant que la police sait entendre un ancien ministre sans le placer en garde à vue et en présence de son avocat, pour peu que le ministre fasse partie de l’actuelle majorité. Il n’y a donc aucun obstacle juridique à cette assistance en audition libre. Je reste donc pour le moins réservé face à cette audition en qualité de témoin.

Voilà donc de quoi rassurer Bruno Roger-Petit : il n’y a pas eu d’avis d’experts radicalement opposés, mais un avis plus éclairé donné par un avocat mieux informé, et sans nul doute plus compétent que moi.

Sur l’appli “Juif ou pas juif”. Dès le lendemain, j’ai été contacté par le nouvelobs.com au sujet d’une application pour iPhone permettant de savoir si plusieurs milliers de personnalités du monde entier étaient juives ou non. Là encore, quand j’ai découvert l’existence de cette application, j’ai tweeté que ce programme violait manifestement la loi française et pouvait engager la responsabilité pénale d’Apple, en tant que complice ou receleur. Le journaliste voulait plus de détails sur mon affirmation et en a fait un article.

Je ne comprends pas ce qui gêne Bruno Roger-Petit : cet article ne cache pas qui est l’émetteur (c’est votre serviteur) et surtout donne l’article de loi concerné : l’article 226-19 du Code pénal, que tout le monde peut consulter. Ce n’est pas une information qui repose sur mon autorité, mais sur le Journal Officiel.

Pour conclure, rappelons une évidence : sur l’internet, ce n’est pas qui vous êtes qui compte, mais ce que vous dites. Le pseudonymat est quelque chose de naturel sur les réseaux, et même une prudence élémentaire face à un support hypermnésique. Il est temps que l’on cesse de le trouver suspect, et cela commencera en cessant de le confondre avec l’anonymat.

Commentaires

1. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:34 par Norhil

N’empêche que ce pseudonymat vous permet d’avouer en toute impunité que vous pilotez votre vélo en pleine agglomération tout en étant pendu au téléphone ! Scélérat !

2. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:37 par Gascogne

Sur le “pseudonymat”, je ne peux bien sûr qu’être d’accord avec vous.

C’est plutôt votre intervention pour l’Express qui me chagrine. L’article 105 du CPP prohibe les mises en examen tardives, et par ricochet le placement en garde à vue d’une personne contre laquelle il existe des indices graves ET concordants (à l’inverse des indices graves ou concordants qui sont le seuil minimal de mise en examen). Dès lors que ces conditions ne sont pas réunies, il n’est pas choquant que la personne soit entendue comme simple témoin. Et la seule accusation d’une personne, sans autre élément, a toujours été considéré comme une indice de participation à des faits, ni grave, ni concordant.

3. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:39 par Daniel Glazman

Pire, parfois on le croise en train de boire de la bière en quantité et ensuite il remonte tout de même sur son vélo :-)

4. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:42 par lbf

Dans une ville idéale, téléphoner à vélo (ou écouter de la musique) serait toléré et vu comme parfaitement normal, parce que pas dangereux. Mais nous ne sommes ni aux Pays-Bas ni à Copenhague, et même si je suis anti-bagnoles et anti-casque♠, je trouve ça dangereux à Paris en 2011.

♠ dont l’usage repose sur l’inique postulat que c’est la victime de l’agression automobile qui doit être responsable de sa propre sécurité. Un cycliste sans casque renversé par une bagnole ressemble souvent à une victime de viol qui portait une minijupe au moment des faits.

5. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:47 par Eric Claxon

La question de BRP était fondé,la réponse est honnête elle se justifie par : ce n’est pas qui vous êtes qui compte, mais ce que vous dites ( parce que derrière l’ecran il y a un citoyen responsable de ses écrits)…. Oui,oui ca me concerne aussi !
Cordialement,

6. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:49 par visiteur-teur-teur

En effet un blog n’a d’intérêt que par la qualité de son contenu plus que la qualité de son rédacteur. Il s’agirait d’un blog d’un journaliste travaillant sous un pseudo, comme ça ce fait bien souvent, que personne ne s’en serait offusqué. Du moment que l’intervention se fait sur des données juridiques vérifiables et ouverte à la contestation par tout le monde.
“pris en otage” : merci d’avoir rappeler à quel point ce terme est de nos jours galvauder, ne serait-ce que pour le respect des familles de nos otages d’ici et d’ailleurs.

7. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:50 par El Re

@Gascogne:
L’article 105 du CPP est-il conforme à la jurisprudence de la CEDH qui impose le droit au silence dès lors que l’on est mis en cause ? à partir du moment où vous êtes pour les policiers le seul suspect dans une affaire, n’est-ce pas un peu facile de faire semblant de considérer quelqu’un comme témoin pour mieux l’empêcher d’exercer ses droits à la défense ?

Et sur le fait qu’on accorde un avocat à Eric Woerth ?

Allons, votre position est indéfendable.

8. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:50 par Gilles

La victime de l’agression automobile coute quand meme enormement en soins hospitaliers a notre societe, donc a nous tous… Du coup, elle est responsable, mais on trinque avec elle… Alors si un cycliste peut agir de sorte a limiter le cout a la societe en cas d’accident (par exemple en portant un document qui dit “si je suis blesse, laissez-moi mourir, comme ca ca coute moins cher a la societe et je vous decharge de toute responsabilite”) alors, oui, OK pour le velo sans casque et avec un telephone.

Quoi que le cycliste a telephone risque, par son etourderie, de renverser un pieton qui n’a rien demande, et la le probleme est pose differement, bien sur.

Le probleme n’implique jamais UNIQUEMENT le cycliste. Puis moi je dis toujours, pour se rentrer dedans, il faut etre a DEUX a ne pas faire attention…

Gilles

9. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:54 par GiZeus

Bah, quand on sait qu’on est bourré on fait davantage attention, conséquence, plus y’a de gens bourrés moins y’a d’accidents. CQFD :D

Sinon j’avais lu l’article de Petit Roger, et le seul point qui me paraissait crucial concernait votre statut d’expert décerné par les journalistes. Vous avez beau nous régaler de vos articles vulgarisateurs, nous ne pouvons qu’être figés et dépassés par la montagne de vos connaissances en droit (à juste titre dans mon cas).

10. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:55 par Balbu

Être et ne pas être, telle est la réponse…

11. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:57 par Archicham

Bonjour,

Au-delà de la seule question de l’anonymat ou du pseudonyme, je crois que ce qui pose problème à Bruno Roger-Petit est aussi une évolution plus globale de la société : vous le dites vous-même, vous tirez votre légitimité de votre blog, et êtes anonymes sous votre vrai nom. Ce que d’aucun trouvent chagrinant, c’est justement qu’on puisse acquérir une légitimité en dehors d’un statut, d’un cadre précis. Qu’un politique parle, il a la légitimité de son parti, de ses électeurs. Qu’un journaliste parle, il a la légitimité de sa rédaction et de son titre. Voilà votre problème : vous n’êtes pas bâtonnier, ni secrétaire d’un syndicat d’avocat. Vous n’avez pas de statut particulier.
Ce genre de réflexion me fait penser aussi à ceux qui critiquent les “nouveaux” militants, qui médiatisent un problème par des actions détournés : c’est vrai, ils n’ont pas la légitimité historiques de mouvements structurés, mais ils ont celles de l’efficacité dans la portée de leurs discours. Après, c’est aux mouvements structurés, à la représentation politique, de mettre en oeuvre ces idées.
Dans votre cas, non seulement vous ne devez votre légitimité qu’à vous même, mais en plus vous ne revendiquez pas grand chose : comprenez que ça choque !

12. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:57 par l'optimiste

Si Mr Dupont -Durant,revenant des USA,un dimanche matin, alors qu’une plainte pour viol avait été nominativement déposée contre lui à Paris ,il aurait été dés sa descente d’avion interpellé et placé en GAV,même en enquête préliminaire.
Que vous soyez puissant ou misérable……

13. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:57 par Antoine150

Votre pseudonymat n’est pas “suspect” aux yeux de Bruno Roger-Petit lorsqu’il s’agit des articles diffusés sur internet. Sa question concerne uniquement vos interventions diffusées sur les autres médias. Et votre article de 2006 (où il est d’ailleurs question d‘“anonymat”) ne concerne qu’internet.

Le “problème” soulevée par Bruno Roger-Petit me semble en réalité poser la question de votre infaillibilité : que se passera-t-il si vous dites une énormité (ce qui, j’en conviens, n’arrive pas souvent) reprise dans ces autres médias ? ne pouvez-vous pas vous tromper ? et si tel est le cas, votre pseudonymat ne vous rend-il pas irresponsable ?

14. Le jeudi 15 septembre 2011 à 17:57 par Étienne

Concernant l’application “Juif ou pas juif ?”, l’article de loi 226-19 du code pénal interdit le stockage des informations, or il est probable que la base de donnée soit hébergée chez l’éditeur du logiciel et non chez Apple. Si tel est le cas, est-ce que le distributeur de l’application risque quand même être condamné ?

Étienne

15. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:01 par Vicnent

Le journaliste et écrivain Bruno Roger-Petit en somme, préférerait que Eolas fît du droit de son vrai nom ; et donc, remplacerait ses interventions signées Eolas par John Doo (ou Jean Dupont) : c’est clair que pour qui veut s’attacher au fond des conseils, ça change tout… :-).

Bon sinon, ça roule ?

16. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:04 par Dubitatif

La situation me semble devoir être clarifiée:

- soit Eolas entend réserver ses prises de parole sur son blog, et alors l’anonymat est légitime,

- soit il veut aussi intervenir dans d’autres médias à plus forte visibilité, et alors il ne faut pas chercher à conforter sa réputation de blogueur: il peut, mieux, il doit, intervenir sous son nom en taisant son pseudo. Pour les journalistes, qu’il se rassure, il restera toujours Eolas, ce qui lui vaudra de se distinguer parmi l’énorme peuple d’avocats parisiens.

17. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:05 par l'optimiste

Avocat,anonymat,”pseudonymat”,mais que fait le Conseil de l’Ordre?

18. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:05 par Killerjeff

Ce que je comprends de l’intervention de BRP, c’est qu’il faudrait prendre avec beaucoup de pincettes les propos d’une personne sous pseudonyme mais croire comme vérité celle d’une personne signant de son vrai nom ?

Le plus cocasse pour moi étant d’avoir lu un commentaire d’un journaliste décrivant des faits qui ont été télévisé en direct de manière totalement fausse. Bien entendu ce journaliste est Bruno Roger-Petit lui-même dans son commentaire du match Olympiakos Pirée - Olympique de Marseille (à lire ICI) je cite Lucho a réussi à cadrer un tir dans un but vide et cela a fait but !
Je pense que toute personne ayant vu le match ou simplement le but comprennent toutes la mauvaise foi de cette déclaration.

19. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:05 par as2003

@Etienne

Oui, pour recel si j’ai bien suivi les tweets du maiître des lieux.

20. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:08 par Awus

Une question:

Si quelqu’un insulte Maitre Eolas, M. X* peut-il porter plainte contre le malpoli?

  • (remplacer le X par votre vrai nom)

21. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:13 par ses

Une question, presque sous forme d’affiramtion : la majeure partie de votre argumentation n’est elle pas valable AUSSI pour l’anonymat?

En ce qui me concerne ni l’anonymat ni le “pseudonymat” ne me gênent. A chacun j’applique un niveau de méfiance et de recul différent pour m’adapter à ce que je sais, ou ce que je peux supposer avec un degré de confiance raisonable, de l’honeteté, l’objectivité et la compétence de la source.

Au final on n’est jamais vraiment l’otage que de ses préjugés et de ses habitudes sociales : celles de faire plus ou moins aveuglément confiance, ou si ce n’est aveuglément tout du moins placer trop de confiance, dans les paroles d’une personne rien que par sa réputation. Et ceci, que la réputation en question soit attachée à sa veritable identité civile ou à un nom d’emprunt, ça ne change pas grand chose à l’affaire.

A supposer que votre vrai nom soit Maitre dupont, la seule différence que ça ferait pour moi serait de me permettre de faire des recherches pour retrouver votre adresse et y mettre le feu au cas où un de vos billets m’aurait irité. Je précise que ceci n’est qu’une fiction, en aucun cas des aveux, et que je ne parlerai à la police qu’en présence d’un avocat pour me conseiller.

22. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:14 par lnk

Maître, je profite de l’occasion pour un HS : je rêve d’un billet nous expliquant l’arrêt Hortefeux (sur lequel j’ai l’impression qu’on commence à lire pas mal de bêtises, mais c’est une impression incompétente).

Il va de soi que ce qui m’intéresse, c’est l’analyse d’Eolas, auteur du blog que je lis depuis des années (pas tout à fait sept ans et demi, mais au moins cinq ou six), et non l’avis de Me XYZ dont j’ignorerais probablement tout.

23. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:15 par Gascogne

@ El Re : “votre position est indéfendable” : vous au moins vous avez le sens du dialogue et de l’argumentation. Où avez-vous lu qu’on “imposait” un quelconque droit au silence ? Je suis mis en cause et je veux m’expliquer ? Mais non voyons, la CEDH impose le droit au silence. Une personne m’accuse faussement pour le plaisir sans autre élément ? Vite, en garde à vue.

Avec ce genre d’argumentaire d’autorité, il est évident que nous ne pourrons jamais être d’accord. Et même si en matière d’interprétation de la CEDH chacun voit midi à sa porte, on n’est pas nécessairement obligé d’être de mauvaise foi. La Cour Européenne des Droits de l’Homme a toujours dit (et nos maîtres à penser en la matière avant elle) qu’en matière de procédure pénale, un équilibre doit être trouvé entre les droits de la défense et les nécessités de l’enquête.

24. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:16 par Guile

@ tous: Tout ce débat est stérile, car l’identité du Maître des lieux a été révélée il y a peu, et le monde n’a pas arrêté de tourner…

25. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:30 par Sanpo

Un homme me parle sans savoir qui c’est ? Que fait la Police ?!

J’ai une question : si l’accusé qui est entendu en qualité de témoin dit ne plus se souvenir de rien tant qu’il n’y a pas ses avocats, qu’est ce qui se passe ?

26. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:31 par ses

@Gascogne :
Je crois que par “imposer le droit au silence” il veut dire donner le droit à l’accusé de se taire (et non pas “imposer le silence”).

C’est parce qu’une personne en audition libre, comme l’a été DSK, est (d’après ce que j’ai compris) obligée de répondre aux questions des enquêteurs. Dans ce cas choisir une audition libre est (potentiellement) une tactique pour enfreindre le droit de l’accusé en lui niant temporairement son statut de suspect qui lui confère des protections supplémentaires du fait des risques qu’il encourt lors de sa mise en cause, contrairement à un simple témoin qui en serait pas mis en cause.

27. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:38 par asophie

Bonjour,

J’ai été très surprise de lire votre billet : il me semblait en effet que les avocats n’avaient pas le droit de faire de la publicité, ce qui explique d’ailleurs en partie l’échec des pages personnelles mises à disposition par le Barreau de Paris (tellement peur de se faire de la pub et donc d’enfreindre la déontologie de la profession, que les avocats tentés par l’aventure ne parlent plus de rien). Il me semblait donc parfaitement normal de lire vos écrits sous pseudonyme, une pratique d’ailleurs adoptée par tous vos hôtes. Je dois même dire qu’inversement, et compte-tenu de cette idée apparemment inexacte, j’ai été étonnée de découvrir le nom et la photo de maître Mô dans un grand quotidien.
Tout ça pour dire que n’importe quel lecteur de ce blog se rend compte de l’honnêteté intellectuelle de votre démarche, laquelle n’est heureusement pas exempte d’engagement pour autant. Quant à vos interventions hors blog, on ne peut que souscrire à votre justification : plus de 20 millions de personnes connaissent maître Eolas, sa compétence, son humour, ses travers, ses prises de position. Lorsqu’il donne son avis dans un média, peu importe donc de savoir si dans la vie il porte une moustache ou non, on le situe parfaitement sans se faire imposer un avis autoritairement autorisé.
A ce compte, la prise d’otage et les abus de langage ont de beaux jours devant eux.

28. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:45 par Wood

Savoir votre nom d’état-civil ne nous apprendrait certainement pas “qui vous êtes”.

Pour citer mon film préféré :

-Que faites-vous ici, Monsieur ? Qui êtes-vous ?
-Vous ne trouvez pas que c’est une question saugrenue que de demander aux gens qui ils sont ?
-Comment ?
-C’est sans doute pour cela qu’ils répondent toujours à côté de la question. Oui, ils vont au plus facile : nom, prénom, qualité…Mais ce qu’ils sont réellement, réellement, hein ? Au fond d’eux-mêmes ? Ils le taisent, ils le cachent soigneusement.
-Vous parlez pour vous, sans doute.
-Non, pour tout le monde, et pour vous également. J’ajoute même que je trouve votre façon d’agir fort indiscrète, car enfin vous ne me connaissez pas et vous vous permettez de me demander qui je suis.C’est invraisemblable !

Les Enfants du Paradis (Marcel Carné, 1945) - dialogues de Jacques Prévert.

29. Le jeudi 15 septembre 2011 à 18:53 par Simone

@ Maître Eolas (Sur l’aspect DSK)
DSK entendu comme témoin dans l’affaire Banon. Mon sang de pénaliste ne fait qu’un tour : comment peut-on entendre comme témoin celui qui est visé par une plainte. (…) L’entendre comme témoin n’a qu’un effet juridique : cela exclut le placement en garde à vue et par ricochet, la possibilité d’être assisté d’un avocat puisque la police refuse qu’une personne entendue librement soit assistée de son conseil (expérience vécue).
Sauf que, dans le cas qui nous intéresse, il ne s’agit certainement pas d’une manœuvre destinée à empêcher Monsieur SK de bénéficier des droits liés à la garde à vue (à laquelle il pourrait prétendre étant nommément visé dans ce dossier), et donc de l’assistance d’un conseil, mais bien au contraire d’une parade sémantique destinée à expliquer pourquoi il ne subit pas cette fameuse garde à vue (bien infamante aux yeux du plus grand nombre, surtout après ses déboires new-yorkais) à laquelle tout “suspect” lambda aurait pourtant eu droit. C’est donc sans l’ombre d’un doute à la suite d’une négociation entre l’intéressé et les autorités judiciaires françaises que ce compromis a été trouvé.

D’une manière générale, nous serons toujours en désaccord sur les auditions libres (au cours desquelles le mis en cause n’est nullement “obligé” de répondre aux questions - message à Ses en 26). Je considère en effet que la garde à vue (c’est à dire la rétention prolongée d’une personne contre son gré) est une mesure facultative qui ne doit être mise en œuvre que si les investigations l’exigent, en aucun cas uniquement parce qu’elle permet de bénéficier de l’assistance d’un avocat. Que tous les mis en cause de ce pays en fassent automatiquement l’objet, sous prétexte d’exercice des droits de la défense, serait une véritable erreur. N’oubliez pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions.

@ El Ré (7)
Et sur le fait qu’on accorde un avocat à Eric Woerth ?
Le fait que Monsieur W ait été entendu en présence d’un conseil est une pure légende. Cela n’a pas été le cas.

30. Le jeudi 15 septembre 2011 à 19:02 par Dubitatif

@27:

Sauf erreur de ma part, le nom de Maître Mô est connu, et les blogs techniques d’avocats sont nombreux, assez pauvres le plus souvent, y compris sur un portail professionnel.

Ce qui peut poser problème est le mélange de textes de pur droit et de prises de position plus polémiques.

Mais j’imagine que pour ce qui est de la publicité, il y a peu de chances pour qu’Eolas s’attire la clientèle de Synergie, contre qui il a plaidé en défense du barreau de Paris.

En revanche il lui est arrivé de s’exprimer sous son nom, par exemple sur la question des « gilets à haute visibilité ».

31. Le jeudi 15 septembre 2011 à 19:07 par Lem

@Archicham en 11
Donc selon vous, seuls les personnes “légitimes” ont le droit de s’exprimer?
Il me semblait que la liberté d’expression s’appliquait à tous.
Mais vous mettez le doigt sur ce que internet change: tout le monde peut s’exprimer, ce qui n’était pas vrai avant (seuls les journalistes, politiques établits, syndicalistes avaient le droit à la parole ou selon vos termes “étaient légitimes”).

Du coup, vous, moi, et même un avocaillon peut s’exprimer en public et comble de la modernité, être réputé pour la qualité de ses écrits!
Je trouve que c’est un progrès: être un tribun n’empêche pas de dire des âneries, voir pour ça la liste des prix busiris. À l’inverse, partant de rien et se faire connaître et respecter pour ses écrits prouve que ceux-ci ne sont pas des âneries (à tout le moins, moins souvent que la moyenne).

À quand le blog d’Archicham?

32. Le jeudi 15 septembre 2011 à 19:10 par Cams

Au fond, on se fiche un peu de savoir si Me Eolas s’appelle Tartempion ou Durand. L’essentiel est qu’il apparaisse toujours sous un même nom de référence, afin de pouvoir être identifié, et que l’on puisse rattacher une position à une seule et unique identité “de référence”, afin de pouvoir cerner ses idées et que les propos de ladite personne puissent être valablement soumis au contradictoire.

Je pense aussi qu’il est important que, dans le milieu journalistique, certaines personnes connaissent la véritable identité de Me Eolas, afin que jamais il n’y ait confusion.

Si ces deux règles que je pense être basiques sont respectées, je me fiche de ne pas connaître son identité (bien que je serais honoré si j’étais amené à le rencontrer un jour, mais cela est autre chose…)

33. Le jeudi 15 septembre 2011 à 19:32 par néthou

“sur l’internet, ce n’est pas qui vous êtes qui compte, mais ce que vous dites”
Partout ailleurs aussi.
Puisqu’on parle de spécialistes interrogés par les médias, les chaînes de TV ont chacune (quand elles ne les partagent pas) leurs spécialistes attitrés en plein de domaines. Ils se présentent à visage découvert, es-qualités donc parfaitement identifiables: ça ne valide pas pour autant la justesse, la vérité ou la profondeur des analyses qu’ils sont amenés à donner. Et encore moins lorsqu’ils sont partie prenante du système.

34. Le jeudi 15 septembre 2011 à 19:36 par Joel

@20. Monsieur X n’a qu’a porter plainte contre X.

35. Le jeudi 15 septembre 2011 à 19:49 par Joel

Tout a fait d’accord avec vous, Eolas. Vous etes Eolas quand vous ecrivez sur ce blog, commentez sur ceus des autres, twittez ou repondez a la presse. La reputation d’Eolas est batie sur toutes les choses que vous avez dites. Si vous dites une enormite, le reputation
d’Eolas en patira: je ne vois pas ou est le probleme. Si vous essayez de tromper les journalistes,
et qu’ils se laissent avoir, c’est de leur faute: a eux de verifier vos arguments (par exemple en lisant la loi) ou au minimum en demandant a d’autres pour avoir confirmation; ils devraient le faire tout aussi bien s’ils savaient votre vrai nom. Enfin, puisque des lecteurs ont metionne
cette crainte, si vous commettez un delit sous le nom d’Eolas (injure, diffamation, ou plus grave), eh bien la police cherchera a trouver qui vous etes (elle n’aura pas de mal) et vous poursivra, de la meme facon qu’elle poursuit les braqueurs de banque meme s’ils portent une cagoule pour cacher leur visage et qu’ils ont omis de donner leur nom en entrant dans la banque. Bref, Eolas, vous etes Eolas pour nous, et vous avez raison de le rester.

(desole, pas d’accent aujourd’hui)

Il y a des Francais qui sont tellement

36. Le jeudi 15 septembre 2011 à 19:49 par Bernard

Bonsoir,
Bravo au maître des lieux pour ses billets souvent bien fouillés. Pas bravo pour le téléphone en vélo (vous risquez deux points ?).
@asophie en 27 : depuis plus de vingt ans (1991), le principe que vous exposez est l’inverse : la publicité est autorisée pour les avocats.
Je sais, c’est une surprise. Je donnais cours il y a 3 ou 4 ans à une centaine d’élèves-avocats qui avaient souffert de cours de déontologie déficients (c’est-à-dire donnés par des anciens Bâtonniers qui considéraient leur point de vue plus important que la loi, le décret, le réglement intérieur, la jurisprudence. creugneugneu, la déonto est une branche du droit). Je leur ai tenu le discours suivant à propos du site internet de l’avocat (sans pseudo) : un site internet est un moyen de publicité, or la publicité est interdite aux avocats, donc le site internet de cab d’avocats est interdit. Aucun n’a trouvé le syllogisme vicié.
Seule limite de la pub pour l’avocat : la délicatesse (je n’ai pas le droit de dire, si je suis Eolas, que je suis le meilleur avocat de Paris, ce ne serait pas délicat. Moi, je peux le dire, c’est délicat mais flagorneur) et la véracité (comme toutes les pubs bien sûr, voir L 121-1 code consommation).
source : art. 15 décret du 12 juillet 2005 (2007-790).

37. Le jeudi 15 septembre 2011 à 20:12 par Kebens

J’ai bien compris la différence entre “anonyme” et “pseudonyme”, mais j’ai plutôt l’impression que ces deux noms sont devenus une même façon de désigner une personne qui ne révèle pas sa réelle identité.
Beaucoup de gens utilisent les deux indifféremment, bien que connaissant leur subtilité.
D’ailleurs, vous-même, sur Google+ (http://gplus.to/eolas), vous décrivez comme “L’avocat anonyme le plus connu du web”… =)

Sinon, en ce qui concerne le débat, on questionne bien souvent des “Monsieur Bidule, analyste financier chez BNP”, et au final, on retient non pas le nom, mais avant tout la fonction, donc la compétence. Aucun malaise à cela pour moi…

38. Le jeudi 15 septembre 2011 à 20:14 par Sylvain

Vous gardez votre anonymat ?
Mince, il va encore falloir consulter des fadettes de journalistes…
Vous rendez pas service à Claude ;)

39. Le jeudi 15 septembre 2011 à 20:34 par Calibre

Pseudonymat, qui plus est, très relatif.
Votre prénom ne commence-t-il pas par la troisième lettre de l’alphabet ?

Sinon, on est bien d’accord : vous êtes une personne identifiable par votre pseudo et vous tenez un discours cohérent et crédible.
Donc après, on se fiche bien des cas de conscience de Roger Pol-Petit.

40. Le jeudi 15 septembre 2011 à 20:41 par Lo

Avouez ! Combien touchez-vous pour trouver des idées d’articles aux journalistes en manque d’inspiration ?

41. Le jeudi 15 septembre 2011 à 20:44 par Archicham

@Lem en 31

Vous lire me fait dire que je n’ai pas été très clair peut-être : Je suis bien d’accord avec vous, c’est un progrès que tout un chacun puisse s’exprimer plus facilement, ça permet de découvrir des gens qui n’auraient peut-être pas pu l’être autrement. Quant aux dangers supposés, je crois qu’il est aussi crédible que celui des mauvais films d’horreur…
En revanche, et là je parle en partie d’expérience, pour être un de ces “nouveaux” militants, beaucoup de personnes sont encore surprises, voire ulcérées, qu’on puisse parler et surtout se faire entendre lorsqu’on n’a pas les compétences, l’expérience requise. Cela semble scandaleux d’avoir des idées quand on n’est pas {énarque, journaliste, encarté dans un parti…}
Parlez de politiques avant d’avoir 30 ans, vous ne serez jamais pris aux sérieux. Faites un communiqué de presse et aller arroser un ministre de confettis devant les journalistes, vous obtenez un rendez-vous dans le mois qui suit.
En ce qui concerne mon blog, j’ai du en ouvrir deux ou trois ces dernières années, totalisant une dizaine de note ? Il ne suffit pas d’avoir des idées, il faut surtout beaucoup “travailler” pour avoir des lecteurs

42. Le jeudi 15 septembre 2011 à 20:46 par Titetinotino

J’appouve totalement votre argumentaire concernant le pseudonymat.

@ Simone

” D’une manière générale, nous serons toujours en désaccord sur les auditions libres (au cours desquelles le mis en cause n’est nullement “obligé” de répondre aux questions - message à Ses en 26). Je considère en effet que la garde à vue (c’est à dire la rétention prolongée d’une personne contre son gré) est une mesure facultative qui ne doit être mise en œuvre que si les investigations l’exigent, en aucun cas uniquement parce qu’elle permet de bénéficier de l’assistance d’un avocat. Que tous les mis en cause de ce pays en fassent automatiquement l’objet, sous prétexte d’exercice des droits de la défense, serait une véritable erreur. N’oubliez pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions. “

Je crois que ce que déplore Maître Eolas, comme nombre d’avocats, c’est que des mis en cause soient entendus dans le cadre d’auditions libres sans bénéficier de l’assistance d’un avocat, sans pour autant parler de garde à vue. En effet, comme vous le dites, la mesure de garde à vue, est un acte grave qui doit être justifié, la réforme précise d’ailleurs bien son champ d’application. Peut-être un jour, l’audition libre de MEC conduira à l’octroi de droits similaires à ceux de la GAV, notamment pour l’avocat, et c’est sur ce point, je pense, que certains veulent rebondir. En gros, la personne vient librement en audition accompagnée de son avocat. Cela permettrait de s’accorder avec ce que préconise la CEDH : il ne peut être tenu compte de déclarations incriminantes faites par une personne sans qu’elle n’ai pu bénéficier de l’assistance d’un avocat - > arrêt Salduz c. Turquie.

43. Le jeudi 15 septembre 2011 à 20:50 par Pat

Le tout est de savoir si ce praticien de la Loi téléphone en faisant du vélo, ou s’il fait du vélo en téléphonant. Vous avouerez que dans le 1er cas c’est bien moins grave !

44. Le jeudi 15 septembre 2011 à 20:52 par Escualdifargo

1/ Sur votre anonymat : ça ne me dérange pas. Le seul petit souci éventuel serait qu’un journaliste peu réveillé se fasse avoir par un usurpateur qui utiliserait votre pseudo. Car il est plus facile de se faire passer au téléphone pour Eolas que pour Nicolas Sarkozy par exemple.

2/ Sur DSK : moi aussi je suis tombé de l’armoire quand j’ai appris que DSK avait été entendu comme “simple” témoin. Alors que je me disais les jours précédents qu’il irait en GAV (ne serait-ce que pour les besoins de la confrontation et des perquisitions éventuelles, sans parler de la présentation à un magistrat) et pourrait ainsi deviser publiquement par la suite sur les mérites comparés de la GAV à la française avec la GAV new-yorkaise : la meilleure cellule, les meilleurs sandwiches, les meilleurs enquêteurs, etc

J’en ai déduit, vu les faits reprochés, que la religion des enquêteurs était faite : il n’y avait rien dans le dossier, en tout cas pas de preuve, ou alors des faits prescrits.

Maintenant maître, je crois que vous faites erreur il n’y a pas encore eu d’information judiciaire d’ouverte, et donc DSK n’avait pas à prêter serment ni à répondre aux questions.

45. Le jeudi 15 septembre 2011 à 21:03 par ranide

J’étais parti pour aller réagir sous les billets de BRP ; mais pour ce faire, il faut se connecter avec un compte Twitter ou Facebook, ce que je n’ai point. Je suis trop vieux (et plutôt rétif).
Ce qui me perturbe, me dérange et provoque chez moi un malaise c’est la manière tronquée dont la question est posée.
Étant admis que l’identité d’Eolas est connue des journalistes, qui ont donc été à même de vérifier s’il était effectivement avocat, il est clair qu’Eolas ne peut être sollicité que pour donner une opinion éclairée, c’est-à-dire techniquement informée. Eolas répondrait-il à ces sollicitations sous sa véritable identité, que son avis techniquement informé ne resterait que cela, une opinion éclairée mais particulière (sauf votre respect Eolas) et que les lecteurs/auditeurs des medias ne seraient pas plus ni mieux informés.
Comment, par quel processus, une « opinion éclairée », et qui donc peut être disputée et même contestée, peut-elle se transformer en « avis qui fait autorité » ou encore en « avis présenté comme celui d’un expert authentique et incontestable » ?
Pour moi, ce n’est pas l’anonymat ou le « pseudonymat » d’Eolas qui pose problème, mais la pratique journalistique qui consiste à recueillir un point de vue particulier, sans chercher à s’informer ni à informer plus amplement. M’est avis que les journalistes eux-mêmes sentent bien que le recueil d’une seule opinion particulière ne renferme pas tout leur devoir d’information , sauf si « on » peut l’assimiler à un avis d’expert, la réputation médiatique et dans le cas d’espèce l’activité blogesque servant de certificat d’authenticité. Mais il me semble que ce « on » doit plutôt interroger les journalistes que les blogueurs œuvrant sous pseudonyme.

46. Le jeudi 15 septembre 2011 à 21:38 par Hermione

J’avais lu l’article de ce journaliste et je n’en n’avais pas vraiment compris le sens n’ayant pas entendu ni lu vos fulgurances sur DSK et le logiciel de bon goût dont il est question. Je ne comprenais pas plus en quoi savoir votre nom changerait quoi que ce soit à l’opinion que j’ai pu me faire de vos positions sur les questions que vous traitez habituellement dans ce blog.

Il ne m’apparait pas que vous ayez dans les medias des thèses radicalement différentes de ce que vous soutenez ici. Alors à quoi bon connaître votre nom ? Pour savoir que vous défendez habituellement des cyclistes en état d’alcoolémie plus qu’avancé ? Des soutanes vengeresses et sournoises opusdéisées ? Ou plus certainement la veuve et l’orphelin entre deux sociétés commerciales ?

Ce journaliste a bien tort de penser que le nom compte. Je ne me souviens déjà plus du sien. Et à part peut-être pour le Professeur Pélerin ou en matière médica-menteuses le soupçon ne peut naître du seul nom de l’expert cité.

On discernerait mal en quoi l’avis que vous donnez ne serait pas pleinement le vôtre, quel que soit le media, et par quel fin cheveux l’on pourrait tirer l’idée que vous défendez des positions liées à votre intérêt matériel imposant la levée de votre pseudonyme et une enquête serrée sur vos éventuels conflits d’intérêt.

Définitivement, Eolas est un expert virtuel du droit, un avocat qui ne plaidera jamais et n’aura donc jamais de récriminations de clients insatisfaits. Eolas est une oeuvre d’art (l’art fait passer bien des choses) tandis que Maître Dupont n’aura sans doute jamais sa silhouette au musée Tussaud et c’est très bien comme ça.

PS : D’ailleurs et quant à l’art votre blog souffre cruellement des dessins et silhouettes dont vous l’agrémentiez il y a peu. Et où est donc passé le concombre antitroll ?

47. Le jeudi 15 septembre 2011 à 21:42 par Oupseudo

Petit c’est petit, Eolas c’est grand.

48. Le jeudi 15 septembre 2011 à 21:43 par jimv

Je trouve votre écriture sous pseudonyme parfaitement utile sur votre blog. D’autant que ce pseudonyme reflète, ce que, vous avez écrit depuis si longtemps, qu’il représente ce que vous êtes, “Eolas” c’est plus qu’un personnage, c’est quelqu’un.

En 2002, j’ai fait le choix inverse, pour créer mon blog, nous n’étions pas nombreux, et les “informaticiens” nous en faisaient déjà des tonnes d’euros pour les créer… personnellement j’étais à l’époque au RMI et je me suis dit, “chiche que je les nique” … pas compliqué du tout, je crois que ça m’a coûté 30 euros pour mettre en ligne un .com… Quel nom, té pardi le mien ! Voilà.

Mais comme vous dites, c’est le contenu qui compte, et je n’ai pas vos capacités ! Alors, c’est un “irrégulomadaire” décousu, ma foi . L’audience est minable, sauf que, sur quelques points de “niches” il touche quelques chiens, et j’en suis heureux.

Voyez-vous, pour moi, comme pour vous je suppose, le fait d’écrire sur “son” blog implique forcément la responsabilité qui est de fait sous nom propre ou pseudo . Cela demande un travail d’écriture et de relecture avant publication, surtout lorsqu’on n’est pas doué, mais “il faut y dire” et argumenter … c’est prenant et génial.
Cela présente aussi des risques. Cher Maître, je me suis même fait attaquer en diffamation , classé sans suite je suppose, mais qui m’a demandé d’aller m’expliquer devant les gendarmes.

Par contre, je trouve que se cacher derrière un pseudo pour insulter quiconque sur un forum qui ne vous appartient pas est un vrai scandale. Par exemple celui du Figaro où des personnes sous couvert d’anonymat peuvent dire tout et n’importe quoi, sans dire qui ils sont, en trichant… fort heureusement, une information vient en cacher une autre.
C’est la supériorité du Blog, où l’on peut développer un peu, et qui même article caché par les nouveaux, du fait de son indexation, pourra, à l’occasion d’une recherche ravir un internaute.

Rien à voir avec une utilisation primaire de FaceBook, sauf l’utilisation que vous en faites pour promouvoir votre site.

Je voudrai faire aujourd’hui un site qui comme le votre parle d’un sujet qui touche tout le monde , avec son “panier de crabes”, c’est sur je le fais sous pseudonymat.

49. Le jeudi 15 septembre 2011 à 21:44 par Bertrand

Maître Éolas est pour moi une bien meilleure garantie de la valeur de l’expertise parce que je le connais par son blog qu’un des usuels experts des media que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam.
On me le présenterait sous son vrai nom que je réagirait probablement comme d’habitude en me posant les questions : “quel est son intérêt pour dire ceci ou cela ? quels sont ses liens avec l’affaire ?”

50. Le jeudi 15 septembre 2011 à 21:55 par Ivan Kann Szpirglas

votre “anonymat” ne vous sert pas de paravent pour déverser des tonnes (pas même des grammes) de propos orduriers…
votre “anonymat” sert votre profession et ne dessert pas vos confrères qui ne sont pas lésés par une perte de clientèle à votre profit.
votre “anonymat” fait de vous une personne digne de respect (avec qui on peut ou pas partager des points de vue)
votre “anonymat” est votre droit, enfin il me semble que ce n’est pas encore interdit ???
et je me demande si !!! parler dans son papier de eloas ne serait pas une tentative de capter un public qui cherche des infos sur ce pseudo ?

51. Le jeudi 15 septembre 2011 à 22:05 par marsan

@ eolas et à M Bruno Roger-Petit

personnellement je me contre fiche comment s’appelle Eolas, si c’est un homme ou une femme, s’il est blond ou brun, s’il est gros ou maigre - non la seule chose qui importe c’est ce qu’il écrit ou dit et le débat sincère qui s’en suit.
Je ne sais pas non plus qui est Tschock, Tschick et Tschuck, et tous les autres : ce qu’ils écrivent m’intéresse. Point barre.

tous les jours nous sommes des milliers à lire les journaux papiers sans savoir qui a écrit tel ou tel article - il y a même des articles non signés - et puis c’est qui Roger Petit ? en fait on s’en fiche.

Voila une polémique bien inutile et franchouillo-franchouillarde.

52. Le jeudi 15 septembre 2011 à 22:24 par Simone

@ Maître Eolas (suite, n’ayant pu lire initialement l’intégralité de votre prose)
Je suis donc étonné de cette audition en qualité de témoin, sans avocat, d’autant plus que le témoin prête serment et a l’obligation de déposer.”
Dans le cadre d’une enquête préliminaire (ce qui est le cas ici), le témoin ne prête pas serment.
Par la suite, une précision a été apportée par les (excellents) conseils de DSK : cette audition a eu lieu “à sa demande”, pour “solder” cette affaire. Fort bien, mais à mon sens, cet accord visait surtout à éviter à DSK l’infamant statut de garde à vue...”
Alléluia. Je m’étonne qu’un homme avisé comme vous n’ait compris la chose qu’aussi tardivement.
Ce d’autant que la police sait entendre un ancien ministre sans le placer en garde à vue et en présence de son avocat…
Vous devriez changer d’informateur, cher Maître. Monsieur Woerth n’a nullement été entendu en présence de son conseil. N’hésitez pas à poser la question à votre confrère, Me Jean-Yves Leborgne, il ne pourra que vous le confirmer.

53. Le jeudi 15 septembre 2011 à 22:51 par Pascale (c'est mon vrai prénom)

Bonjour @Maitre_Eolas

Je ne me suis personnellement jamais sentie en otage par vos interventions dans la presse ou à la radio, en tant que Maître Eolas. Comme vous, je pense qu’en effet, votre identité réelle n’apporterait rien au débat ni à la liberté de penser de ceux qui vous lisent et vous écoutent.

Votre légitimité ne repose pas sur votre identité mais sur vos connaissances et le talent avec lequel vous les partagez sur votre blogue et ailleurs.

Ce qui peut gêner certains en effet, c’est VOTRE INFLUENCE. Votre esprit et votre humour vous ont permis de rallier, de fidéliser, un nombre important de lecteurs et de followers. Je le comprends, souffrant moi-même de cette addiction.

Il semble cependant que cette admiration (méritée) n’ait développé aussi un certain “suivisme” quelquefois un peu idiot, si je peux me permettre, sur des sujets aussi ridicules que la haine du Comic sans MS ou autres fariboles.

D’où, sans doute, la question de M. Bruno Roger-Petit, s’interrogeant sur les effets de ce suivisme aveugle sur des sujets plus sérieux.

Mais votre réponse, teintée d’humour, comme à l’ordinaire, me satisfait totalement  : “c’est sous mon vrai nom que je suis anonyme…”

Vous avez la chance d’être infiniment plus connu et plus apprécié par un “contenu” que par un “contenant” (nom et apparence physique). C’est un privilège certes, mais acquis par le mérite non par le “j’hérite”.

54. Le jeudi 15 septembre 2011 à 22:58 par a no name

Quand je vois Droopy dans un dessin animé, je sais bien que ce n’est qu’un personnage inventé par Tex Avery, qui ne doit son existence qu’à une multiplicité d’images successives. Sa réalité, c’est son incarnation du personnage qui donne vie à une aventure. Je ne me pose pas la question de savoir qui est Maître Eolas, je dirais même que je m’en fiche. Ce qui m’intéresse c’est qu’il me raconte, qu’il me fasse découvrir, qu’il m’instruise sur des histoires de la vraie vie. Pour le reste, il m’importe vraiment peu qu’il soit une femme, plusieurs personnes, une entité extra-terrestre ou encore… Droopy lui-même!

55. Le jeudi 15 septembre 2011 à 23:09 par Antoinezzz

Maitre Eolas,

Je me trompe peut-être, mais il me semble qu’il y a dans votre article deux fautes d’accord.

Lorsque vous écrivez « C’est ce blog, et son succès depuis 7 ans et demi que je l’ai ouvert, qui me donne ma légitimité. », ne devrait-on pas écrire « C’est ce blog, et son succès depuis 7 ans et demi que je l’ai ouvert, qui me donnent ma légitimité » ?

Et lorsque vous écrivez « Évidemment, la concision que suppose une intervention à la radio, ou la simplification qui accompagne une citation de mes propos recueillis verbalement m’empêche de faire comme sur ce blog » ne devrait-ce pas être «  Évidemment, la concision que suppose une intervention à la radio, ou la simplification qui accompagne une citation de mes propos recueillis verbalement m’empêche’nt”’ de faire comme sur ce blog »?

L’article est sinon excellent comme d’habitude, les métaphores filées nombreuses et délicieuses.

MERCI

56. Le jeudi 15 septembre 2011 à 23:10 par Antoinezzz

Maitre Eolas,

Je me trompe peut-être, mais il me semble qu’il y a dans votre article deux fautes d’accord.

Lorsque vous écrivez « C’est ce blog, et son succès depuis 7 ans et demi que je l’ai ouvert, qui me donne ma légitimité. », ne devrait-on pas écrire « C’est ce blog, et son succès depuis 7 ans et demi que je l’ai ouvert, qui me donnent ma légitimité » ?

Et lorsque vous écrivez « Évidemment, la concision que suppose une intervention à la radio, ou la simplification qui accompagne une citation de mes propos recueillis verbalement m’empêche de faire comme sur ce blog » ne devrait-ce pas être «  Évidemment, la concision que suppose une intervention à la radio, ou la simplification qui accompagne une citation de mes propos recueillis verbalement m’empêchent de faire comme sur ce blog »?

L’article est sinon excellent comme d’habitude, les métaphores filées nombreuses et délicieuses.

MERCI

57. Le jeudi 15 septembre 2011 à 23:28 par foo

Moi j’aime bien qu’Eolas reste caché derrière son pseudonyme : quand il parle, je sais que j’entends un juriste de métier, quelqu’un qui connaît le droit par la pratique quotidienne qu’il en a, et donc que :
- quand il parle effectivement de droit, son avis est un poil plus informé que celui de ma boulangère
- quand il parle de boulangerie, son avis a autant de poids que celui de mon plombier (qui n’est pas non plus boulanger)

Ca n’empêche pas que, peut-être, Eolas tient un blog cuisine ou mode, sous une autre identité, façon Bruce Wayne. On peut être expert dans plus d’un domaine.

Mais au moins, l’argument d’autorité est ici limité : malgré sa relative célébrité, Eolas est (du moins, je l’espère !) encore rarement consulté par les journalistes pour donner son avis sur des sujet sortant de sa spécialité. Alors que le moindre philosophe, écrivain ou politicien invité sur un plateau de télé se doit d’exprimer un avis sur toute question qui peut passer : d’Eolas, on attend peu de commentaires critiques sur la finance de marchés ou la politique extérieure de la Chine, même si comme tout un chacun il a le droit d’avoir ses opinions, qui justement ne sont alors que des opinions, et visiblement identifiées comme telles !

Pour résumer, le pseudonymat d’Eolas est un filtre bien commode pour mesurer le poids de ses propos. Et c’est très bien comme ça.

58. Le jeudi 15 septembre 2011 à 23:32 par Fred

Pour ma part, j’ai tiré une impression un peu désagréable de la lecture de l’article de Roger-Petit, comme s’il s’agissait bien, malgré la dénégation posée d’entrée, tout autant de la question d’une éventuelle partialité que d’une question de compétence. Ou comme s’il s’agissait effectivement, comme suggéré plus haut, d’une tentative de porter vers soi quelques lecteurs d’Eolas (ce même journaliste qui avait lancé un blog sous le pseudo de François Mitterrand ; et la question du bon goût dans le choix du pseudo, se l’est-il posée ?). La vérité est qu’on se moque de connaître le patronyme du maître des lieux, lequel est d’ailleurs largement connu, comme le rappelait Guile. C’est Eolas qu’on apprécie (et là je grogne, il est plus absent que par le passé, heureusement pour nous, c’est la rentrée). A propos de l’application litigieuse, tapez « Apple renonce à … » et vous verrez qu’Apple renonce à beaucoup de choses. Etrange, Apple doit être mal conseillé.

@ Gascogne et Simone, pour en revenir à la GAV et “cet équilibre entre les droits de la défense et les nécessités de l’enquête”, je vous invite à lire l’article en lien, et surtout à visionner la vidéo. J’ai relevé les observations suivantes : « actuellement, il est plus dangereux de désobéir à son chef que de désobéir à la loi ».
http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2…

« Ca n’est plus conçu comme une séparation des pouvoirs, mais comme une division du travail, et c’est là que ça devient dangereux « … à partir du moment où le ministre de l’intérieur devient tout-puissant, impulse la politique pénale… ». Ce que dit cet ex-policier vers la fin de la vidéo trouve confirmation dans ce cas récent relaté sur rue89 :
http://www.rue89.com/2011/09/14/pol…

59. Le vendredi 16 septembre 2011 à 01:07 par PrometheeFeu

Je suis parfaitement d’accords avec vous. J’aurais tendance a dire que vous n’etes point cacher derriere votre pseudonyme mais plutot qu’il s’agit d’une identite veritable qui partage votre vie avec votre identite personnelle. La confiance que j’ai en vos propos s’est develope au fil du temps. Je lis aussi beaucoup de blogs juridiques americains (Concurring Opinion, The Volokh Conspiracy, SCOTUSBlog et Just Enrichment) qui sont tenus en nom propre. Et bien ce fait me laisse froid. Certains auteurs ont ma confiance comme vous, mais d’autres beaucoup moins simplement parce que je n’ai pas eu autant de temps pour developer cela ou que leurs ecrits me semblent inferieurs. Le pseudonyme n’entre meme pas dans l’equation.

60. Le vendredi 16 septembre 2011 à 01:22 par xavier

@Antoinezzz
« C’est ce blog, et son succès depuis 7 ans et demi que je l’ai ouvert, qui me donne ma légitimité. » oui, au pluriel, à cause du “et”. Mais petit pb de construction grammaticale (inspirée d’une oralité du sud faisant penser à du Mauriac) : la première virgule est inutile, coupe le groupe sujet et fait naître une incise dont le “que” introduit une complétive imbriquée risquant le contresens (c’est le blog qui a été ouvert, pas son succès). Moi j’enlèverais les 2 virgules. En même temps, c’est tellement vrai sur le fond qu’on s’en fout un peu.
« Évidemment, la concision que suppose une intervention à la radio, ou la simplification qui accompagne une citation de mes propos recueillis verbalement m’empêche de faire comme sur ce blog » non, grâce au “ou” entre les 2 sujets “concision” et “simplification”. En même temps, c’est tellement vrai sur le fond qu’un “et” et son pluriel ne seraient pas de trop.

Pour revenir sur le fond justement, était-ce utile de répondre à M. Bruno Roger-Petit qui, après avoir glorifié post mortem François Mitterrand pour briller aux yeux de certains du PS en rédigeant un livre sous le couvert de l’anonymat, défend bec et ongles rongés, un autre baron du PS politiquement moribond ? Au passage, on a du mal à comprendre chez M. Bruno Roger-Petit la notion d’espace personnel quand il publie anonymement chez éditeur comme Ramsay. Son anonymat aurait-il servi à grossir son identité devant la maigreur cadavérique de son texte ?
“… Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S’introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.”

61. Le vendredi 16 septembre 2011 à 01:43 par Nicolas

Il me semble que le sujet de l’anonymat pose aussi des questions d’ordre déontologique.

L’article 15 du décret du 12 juillet 2005 affirme que : « la publicité est permise à l’avocat si elle procure une information au public et si sa mise en œuvre respecte les principes essentiels de la profession ».

Assurément, le blog de Maître EOLAS assure une (très) bonne information au public. À ce titre, il me semble qu’il est un outil publicitaire. Toutefois, son auteur refuse d’en recueillir les fruits, à titre personnel. La démarche est louable, car les cabinets qui abusent de leur blog à des fins mercantiles sont légion. Et, il n’est plus rare de voir ces tartuffes caresser la publicité laudative qu’ils ne sauraient voire.

Bref, Maître EOLAS ne donne pas ses coordonnées et ne semble donc pas tenu de respecter l’article 10.4 du Règlement Intérieur National des Barreaux, applicable à la publicité personnelle.

Toutefois, son blog demeure un outil publicitaire car « les leçons de Maitre EOLAS », par exemple, permettent assurément de mieux connaitre la profession d’avocat. En ce sens, ce blog se heurte à l’article 10.1 du RIN qui affirme de façon ferme que : «  la publicité fonctionnelle destinée à faire connaître la profession d’avocat et les Ordres relève de la compétence des institutions représentatives de la profession ». À mon sens, cette compétence est exclusive.

Ainsi, la déontologie de la profession semble interdire de parler anonymement en tant que membre de la profession, voire au nom de celle-ci, car des institutions représentatives sont élues à cet effet.

À mon sens, si l’avocat veut jouir de sa liberté d’expression, sur internet :
-soit il le fait dans l’exercice de ses fonctions, à travers le site de son cabinet et en s’identifiant (article 10.4 du RIN.)
-soit il le fait par l’intermédiaire des institutions représentatives de sa profession (article 10.1 du RIN)
-soit il le fait en tant que citoyen lambda, de façon anonyme, mais il ne met pas en avant son titre et n’inscrit donc pas « Maître » dans l’adresse de son blog, histoire de ne pas avoir le beurre et l’argent du beurre (une forme d’omission, très limitée dans le temps, un peu comme quand les nobles laissaient jadis leur épée à l’église du coin).

En cachant son nom dans le but de ne pas bénéficier d’une publicité personnelle, Maitre Eolas échappe également aux effets néfastes d’une publication moins bonne. Dans le cadre d’un débat, c’est aussi une sorte de rupture de l’égalité des armes car l’adversaire peut avoir le sentiment d’affronter une toque volante non identifiée. Et puis, Maître EOLAS semble bénéficier d’une sorte d’autorité morale générée par son titre.

Ainsi, qu’il le veuille ou non, Maître Eolas fait de la publicité pour sa profession et, en retour, celle-ci renforce le poids de sa rhétorique numérique. 1-1, la balle au centre ? Pourquoi pas.

Mais, l’anonymat est une carapace supplémentaire et j’ai en tête cette phrase de Maître SOULEZ-LARIVIERE : « Un avocat sans courage n’est qu’un petit épicier du droit ».

Quoi qu’il en soit, au cours du bal masqué qu’il a lui-même orchestré, je ne suis pas convaincu que Monsieur EOLAS soit en mesure de se faire appeler Maître.

62. Le vendredi 16 septembre 2011 à 03:52 par R-B

Bonjour,

Je comprends pas très bien DSk réintroduit il l’audition libre ?

63. Le vendredi 16 septembre 2011 à 04:38 par venturii

Pseudonymat et célébrité, pas facile… un vrai luxe… ça laisse des traces sur Google/Images, évidemment… mais… vous avez des amis qui protègent très bien votre clandestinité.

C’est d’ailleurs ça le vrai luxe, être connu, reconnu, mais pouvoir compter sur l’Omerta des amicales diverses, Rugby, Blogueurs, etc.
ou : “Comment être pipole comme au XIXe siècle”
“Pourvou que ça doure…”

64. Le vendredi 16 septembre 2011 à 04:55 par Albatros

La question n’est de savoir si Eolas et bien et BRP est nul, et les commentaires ironiques défendant un avocat de poids sur son blog (en plus) cela fait un peu copain-copine, Maitre Eolas et sa cour…:=)

Je fréquente ce blog depuis bien longtemps et comme vous tous, souvent je me régale.

Pour autant j’avais trouvé cette question de l’anonymat fondée, pas pour Eolas, je ne me pose pas la question de sa crédibilité. Le surgissement, fait nouveau, de talents (ou pas) issus des blogs dans la sphère publique, sous cette forme, peut surprendre, étonner, questionner.

Imaginons que cela se reproduise sur d’autres sujets et que nous ayons des commentaires, l’avis d’une personne dont nous ignorons tout et qu’il faille faire confiance aux seuls journalistes.
La question n’est donc pas M.Eolas.
Je ne porte aucun intérêt aux papiers de BRP, j’avais eu connaissance de celui ci sur le blog de G.Birenbaum. L’intervention de E., est une première, et il est juste de soulever cette question.
L’entendre comme un pseudonyme change considérablement l’angle, mais une fois encore ce n’est pas dans la lecture que je fais de ce billet, Eolas n’est pas le sujet, il le pose.

65. Le vendredi 16 septembre 2011 à 08:53 par Lelsie

Moi aussi je trouve le pseudonymat confortable à l’heure de la célébrité trop facile. Bon, dans certains cas (le mien par exemple), le pseudonymat est déconseillé. Mais en l’occurence, là, il permet de joindre les délices de la reconnaissance à ceux se la trabnquillité.

66. Le vendredi 16 septembre 2011 à 08:54 par Leslie

Oulah ! Plein de fautes dont une à mon propre prénom. Ca ne fait pas sérieux…. :(

67. Le vendredi 16 septembre 2011 à 09:07 par Switz

Bruno Roger-Petit n’était-il pas lui-même auparavant un bloggueur qui se dissimulait derrière le personnage de François Mitterrand ressuscité d’entre les morts.

68. Le vendredi 16 septembre 2011 à 10:15 par Paul

Les infinis précautions prises par M. Roger-Petit pour vous adresser cette critique laissent songeur.
Est-ce plus excitant ou déprimant de susciter pareilles craintes?

69. Le vendredi 16 septembre 2011 à 10:22 par Manuel

Bruno Roger-Petit a raison de souligner les problèmes de l’anonymat, en particulier la question de savoir qui parle. Sur des articles du Figaro, vous avez des commentaires anonymes de gauche, sur Rue89 des commentaires anonymes d’extrême-droite. Si ces commentaires sont souvent repérables, il ne fait pas de doute qu’une rhétorique subtile et un anonymat opportun permettent de cacher son jeu et de servir une stratégie douteuse. Donc il y a bien un problème, et l’anonymat peut servir à faire de la propagande, à tromper les gens.

Maître Eolas se défend nécessairement mal lorsqu’il prétend à l’objectivité des citations des textes de loi, car, bien entendu, l’avocat du diable peut citer la Bible, et, surtout, pour être convaincu de sa bonne foi, il faudrait le croire sur parole, ce qui est un cercle.

En fait, je pense que si Bruno Roger-Petit a tort ici (mais pas en général, pas pour tous les cas), c’est parce que maître Eolas a du succès, et que ce succès ne repose pas me semble-t-il sur des opinions propres au blogueur en cause, mais sur sa capacité à expliquer le droit, jugée par des lecteurs eux-mêmes souvent juristes, et donc exerçant une censure. De ce fait, maître Eolas n’est pas libre de raconter n’importe quoi, ce qui se vérifie dans certains billets sur des sujets polémiques où des réactions assez vives mettent en doute la pertinence de ses analyses.

Aussi, me semble-t-il, plus important que l’anonymat, est la question des contraintes publiques qui pèsent sur celui qui écrit un blog. Écrit-il sur un site confidentiel pour un petit groupe de convaincus sans jamais devoir passer par le feu de la critique, alors ce n’est au mieux qu’un trublion, au pire un manipulateur qui peut effectivement se servir de l’obscurité pour tromper des naïfs. Est-il sous le feu de la rampe, tenu de fournir des analyses fondées sur des textes qui seront examinées par un large public de spécialistes et de non-spécialistes, alors il lui sera bien difficile de s’approprier l’espace public pour diffuser une opinion dans son propre et seul intérêt.

70. Le vendredi 16 septembre 2011 à 10:40 par Teejee

Sur la forme, ce monsieur me semble pinailler. Et il y a loin du pinaillage à la prise d’otages.
Sur le fond, il faut admettre que si un media invitait Eolas à s’exprimer sous son vrai nom (en taisant qu’il est le blogueur anonyme le plus célèbre de France), la parole de ce dernier aurait moins de poids : le nom d’Eolas inspire tout de suite le respect, et lui donne une autorité qu’il n’aurait pas sous son vrai nom.
Toute médaille ayant son revers, si les media sollicitent Eolas, s’adressent-ils autant à l’expert qu’au blogueur anonyme pseudonyme, dont l’aura de mystère qui l’entoure est si… médiatique ? Lui-même n’est probablement pas dupe.
Et si cet article n’était pas, tout simplement, une manière de faire son intéressant ? Critiquer un personnage célèbre, à défaut d’être connu, auquel on n’a, d’ordinaire, rien à reprocher, ça vous a de la gueule, quand même, non ? Oui, quand ce n’est pas ridicule.

@ Simone, 29
“D’une manière générale, nous serons toujours en désaccord sur les auditions libres (au cours desquelles le mis en cause n’est nullement “obligé” de répondre aux questions - message à Ses en 26).”
Donc, si je vous suis bien, si je suis auditionné librement, et si, au nom de cette liberté, j’indique au policier qui m’interroge que je n’ai pas l’intention de répondre à ses questions, il le prendra bien et me raccompagnera très obligeamment jusqu’à la sortie ?
Si c’est bien ce que vous voulez dire, je ne demande qu’à vous croire (et je suis très sérieux).
Autre question : si je suis convoqué à une audition libre, ai-je la liberté de ne pas m’y rendre ?

71. Le vendredi 16 septembre 2011 à 10:58 par Elvis

Bonjour Maitre,

Il me semble qu’un point dans l’article de BRP est mal interprêté: à la lecture de son article, il m’apparaît que sa critique ne vise pas le maitre des lieux, ni ses prises de position sur les deux sujets d’actualité en question, mais ne les citent qu’en exemple d’une dérive potentielle de la situation. Je m’explique:

Nous sommes tous ici persuadés (et je crois que BRP l’est également), que maître Eolas n’abuse pas de sa position et de sa renommée pour son propre intérêt. Il reste relativement neutre dans les sujets qu’il commente, et ne donne pas l’impression de servir d’intérêts particuliers. Je pense que ce n’est d’ailleurs pas le cas.

Bien.

Maintenant imaginons un avocat, appelons le maître Saloe (jeux de mot fortuit). Cet avocat tient un blog sous pseudonyme sur lequel il démontre sa compétence en tant qu’avocat, critique et analyste juridique. Une compétence démontrée, à telle point qu’il est régulièrement interviewés par des journalistes sur différentes actualités relevant du droit.
Arrive un jour où monsieur Saloe est interrogé sur un procès dans lequel il est impliqué de par son métier. Si ce monsieur Saloe ne possède pas la déontologie du maitre de ses lieux, qu’est ce qui l’empêchera d’abuser de son statut pour en profiter personnellement: impossible pour les auditeurs, de par son pseudonymat de savoir que maître Saloe n’est peut être pas objectif sur le sujet. Or il est évident qu’ayant fait ses preuves (preuve de compétences, par d’honnêteté), il aura une crédibilité immense.

Pour résumer: Le problème de connaître l’identité de Maître Eolas n’est pas importante. En revanche, il est important être capable de savoir s’il a ou non des intérêt à prendre les positions qu’il prend.
Nous vivons malheureusement dans une république où les exemples, d’élus notamment, responsables de partialité pour causes d’intérêts sont trop nombreuses pour ne pas évoquer le problème.

72. Le vendredi 16 septembre 2011 à 10:58 par Antoinezzzz

@ Xavier

Certes, mais pour le premier c’est difficile à dire, c’est le blog COUPLÉ au succès qui ont amené la légitimité. Si l’on dissocie l’un de l’autre ce dernier n’a plus vraiment beaucoup d’importance… Donc bon.

Et quant à l’autre, ça me semble bizarre que l’on puisse faire « sa » sélection, m’enfin, je suis content quand Maitre Eolas ne fait pas de fautes d’orthographes, ça le différencie encore plus des vrais journalistes.

73. Le vendredi 16 septembre 2011 à 11:00 par villiv

j’étais “tombé” par hasard, cette semaine, sur l’émission de radio dont le sujet était l’appli Iphone depuis retirée… et c’était intéressant à entendre!
Merci Eolas de ces précisions

74. Le vendredi 16 septembre 2011 à 11:20 par MarJacq

Nom : Eolas ; prénom : Maître. Où est le problème ?

75. Le vendredi 16 septembre 2011 à 11:25 par Simone

@ Teejee (70)
Même si vous n’êtes que témoin, vous êtes tenu de déférer à la convocation des services de police ou de gendarmerie. Si vous ne le faîtes pas, les policiers et gendarmes peuvent se voir délivrer l’autorisation (en préliminaire) de venir vous chercher manu militari.
Une fois assis, de gré ou de force, dans le bureau de l’enquêteur, vous répondez, ou non, comme bon vous semble, aux questions posées. Il est évident que la personne en face de vous vous incitera (plus ou moins lourdement) à répondre à ses interrogations (elle voudra faire avancer son dossier). A vous de faire preuve d’une certaine force de caractère.

76. Le vendredi 16 septembre 2011 à 11:36 par Cleyo

@61 :

de l’art de couper les cheveux en quatre et prétendre ensuite qu’ils n’ont jamais été longs…

Puisqu’il s’agit d’un pseudonyme, donc d’un nom fictif, inventé, imaginé, rêvé, créé (etc etc), on peut prendre absolument tous les titres que l’on veut : président, capitaine, roi, docteur, champion de Tartampion, généralissime, etc. C’est un peu le principe du nom inventé, en fait, si, si : on est libres d’être qui on veut.

Le Capitaine Crochet a t-il réellement son brevet de capitaine ? Mais qu’est-ce que qu’on s’en fiche, mais alors d’une force, mon Dieu !

Ensuite, et dans la mesure où les règles de la publicité sont respectées, même sous pseudo, où est le problème ?

Non, décidément, que voilà un faux débat avec un faux raisonnement prétendument rigoureux alors que le postulat de base (“peut-on prendre un titre sous pseudonyme ?”) est par essence absurde.

Quant au journaliste, il n’a pas l’air crétin (quoi, que…), aussi on ne peut que se dire qu’il a voulu se faire mousser, et qu’il doit nourrir une vague et non assumée jalousie à l’égard d’un avocat qui a plus de lecteurs que lui, professionnel de l’information.
La comparaison avec la prise d’otage donne d’ailleurs le ton de la mauvaise foi, car elle est totalement inadaptée, même de façon imagée.

Bref, blabla, blabla, et plouf. Il devrait écrire sous pseudo, lui, si c’est pour écrire ça.

77. Le vendredi 16 septembre 2011 à 11:57 par kilobug

Tout à fait d’accord.

Un argument d’autorité est toujours faible en soi, rien ne vaut la vérification des faits, des textes de loi, … mais vu que personne n’a la possibilité (ne serait-ce que pour des raisons de temps) connaître à fond tous les domaines, il est souvent nécessaire de reposer sur l’avis de quelqu’un d’autre.

Mais l’identité physique de cette personne importe peu pour juger de l’importance de son avis. Ce qui importe ce sont les éléments qui justifient, ou infirment, la compétence et l’honnêteté de la personne. Et pour ça, les éléments sont là : les journalistes qui ont pu vérifier que Maître Eolas est bien avocat au barreau de Paris, et les articles de Maître Eolas sur son blog, qui nous permettent de juger par nous-même de sa compétence et de son honnêteté, en tout cas dans le domaine de donner un avis sur une question de droit.

Je ne vois pas ce que la connaissance de son identité réelle changerait à ça. Au contraire, ça risquerait de fausser le jugement en incluant des éléments qui n’ont rien à voir (peu importe que Maître Eolas soit un chauffard ou un conducteur exemplaire, ça n’a qu’une influence négligeable sur sa capacité d’analyse des questions juridiques), en raison de l’effet de halo

78. Le vendredi 16 septembre 2011 à 12:15 par Teejee

@ Simone, 75
Merci, tout d’abord, d’avoir eu la courtoisie de me répondre.
“Même si vous n’êtes que témoin, vous êtes tenu de déférer à la convocation des services de police ou de gendarmerie.” Une convocation pour “affaire vous concernant”, je conçois que je n’aie effectivement pas le choix. Mais si j’ai obligation de me rendre à une audition libre, cela signife déjà qu’elle ne l’est pas, puisque je ne suis pas libre de refuser de m’y rendre. Vous comprendrez, je pense, que, sur le principe, cela me pose un problème.
Si l’on tient absolument à m’entendre, que l’on me convoque pour affaire me concernant. Je n’aurai pas d’autre choix qu’obtempérer, sauf à vouloir me lancer dans une carrière de fugitif.
“Il est évident que la personne en face de vous vous incitera (plus ou moins lourdement) à répondre à ses interrogations (elle voudra faire avancer son dossier).” Non seulement je comprends tout à fait ce souci de progresser dans une enquête, mais c’est même le contraire qui ne serait pas normal, et je serais disposé à coopérer si nécessaire. En présence d’un avocat et sans m’incriminer moi-même, bien entendu.
“A vous de faire preuve d’une certaine force de caractère.” Je m’en doutais, mais je vous remercie pour votre franchise.

79. Le vendredi 16 septembre 2011 à 12:32 par hermione

@ Elvis

Une tentative de démonstration par l’absurde : tout le monde connait l’identité de Minc, Sorman, BHL, (j’en oublie), perpétuels spécialistes de leurs incompétences et pensez-vous que ces éminentes vessies ne soient ni lues ni suivies ? S’interroge-t-on sur leurs conflits d’intérêts et les spécifie-t-on en note de bas de page sous tout publireportage auquel ils prennent part ?

Mais si vous y tenez, je vais vous révéler l’identité d’Eolas, c’est un Maître lissier qui exerce son activité artisanale dans une arrière cour de la goutte d’or. Maître Jehan Canut se refusant à vendre ses tapis et tapisseries hautes et basses lisses, il n’est pas évident de lui trouver un quelconque intérêt financier dans la petite renommée qu’il a gagné dans les media. Ce d’autant qu’il doit bientôt installer son atelier en Corrèze et n’interviendra plus que dans l’Echo du Centre. Or, et c’est tout à fait remarquable, aucun des blogueurs et intervenants de ce site n’a remarqué un quelconque défaut de connaissance et de maîtrise de la chose juridique chez Maître Jehan Canut, certains se présentant comme avocats, magistrats, policiers etc. se bornant à opiner différemment que lui sur certains sujets. Alors, à moins qu’ils ne soient eux-mêmes potiers dans les basses Cévennes, hein ?

80. Le vendredi 16 septembre 2011 à 13:10 par Véronique

Pour conclure, rappelons une évidence : sur l’internet, ce n’est pas qui vous êtes qui compte, mais ce que vous dites.

Si, pour moi ça compte quand c’est Eolas qui parle et qui explique le droit plutôt que Tartempion !

@ Gascogne (post 2)

L’article 105 du CPP prohibe les mises en examen tardives, et par ricochet le placement en garde à vue d’une personne contre laquelle il existe des indices graves ET concordants (à l’inverse des indices graves ou concordants qui sont le seuil minimal de mise en examen). Dès lors que ces conditions ne sont pas réunies, il n’est pas choquant que la personne soit entendue comme simple témoin. Et la seule accusation d’une personne, sans autre élément, a toujours été considéré comme une indice de participation à des faits, ni grave, ni concordant.

Franchement, prendrait-on le soin de lire aussi attentivement le Code pénal s’il s’agissait par exemple d’un Tartempion ?

Et puis, si une plainte est déposée contre Tartempion des années après des faits supposés, Tartempion peut-il être entendu à sa demande, et la police accède-t-elle à sa volonté comme ça, d’un coup d’un seul ?

ps: mon post ne concerne pas DSK,. Je trouve juste choquant le mode de convocation qui a été utilisée avec DSK au regard de la pratique que je suppose être habituelle et ordinaire.

81. Le vendredi 16 septembre 2011 à 13:15 par la guiche

démonstration très convaincante, commet (presque) toujours !

82. Le vendredi 16 septembre 2011 à 13:16 par Titetinotino

@ Simone et Teejee

Vous n’êtes légalement pas tenu de répondre à une convocation d’un enquêteur sauf dans le cas d’une convocation à témoin par OPJ, laquelle vous est notifiée à personne. Vous la signez et en recevez copie. C’est la seule qui permet, le cas échéant, de contacter le magistrat pour le recours à la force publique (article 78 CPP).
Je précise qu’avec la réforme, lorsque vous êtes entendu librement, il est mentionné en début d’audition que vous êtes libre de quitter les lieux à tout moment puisque n’étant pas retenu sous la contrainte.

83. Le vendredi 16 septembre 2011 à 13:16 par Titetinotino

@ Simone et Teejee

Vous n’êtes légalement pas tenu de répondre à une convocation d’un enquêteur sauf dans le cas d’une convocation à témoin par OPJ, laquelle vous est notifiée à personne. Vous la signez et en recevez copie. C’est la seule qui permet, le cas échéant, de contacter le magistrat pour le recours à la force publique (article 78 CPP).
Je précise qu’avec la réforme, lorsque vous êtes entendu librement, il est mentionné en début d’audition que vous êtes libre de quitter les lieux à tout moment puisque n’étant pas retenu sous la contrainte.

84. Le vendredi 16 septembre 2011 à 13:18 par Petruk

@Fred en 58
Dans cet article, malgré l’erreur manifeste, les factures des téléphones saisis, l’absence du téléphone volé, etc… le procureur a quand même requis trois mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende.
La vision du procureur en tant que défenseur des libertés individuelles en prend un sérieux coup.

85. Le vendredi 16 septembre 2011 à 13:24 par Nicolas

@76 : le problème ici, c’est que, dans la vraie vie, Maître Eolas est un vrai avocat. Et il le revendique haut et fort. Il n’y a rien de plus concret que sa démarche. Le titre d’avocat n’est pas qu’un titre, c’est aussi une série de devoirs contraignants.

En conséquence, à la différence d’Albator, Maître Eolas se doit de respecter la déontologie de sa profession autant dans son exercice que dans sa vie privée. Or il ne peut pas parler au nom de sa profession, car les instances représentatives sont faites pour ça, il ne peut pas parler de cette façon à titre personnel, car le RIN l’oblige à déclarer son identité.

Ce qui est gênant également, c’est qu’il est difficile d’envisager sérieusement une enquête déontologique pour des propos qu’il pourrait tenir dans les médias. Or, certaines de ces répliques témoignent que Maître Eolas prend certaines libertés avec les principes essentiels de la profession comme, par exemple, la délicatesse, la modération ou la courtoisie.

À la différence d’Albator, un vrai avocat n’a donc pas à chipoter avec les règles déontologiques puisque celles-ci sont à l’origine de son statut et de sa réputation. C’est peut-être chiant pour vous, mais c’est la rançon de sa gloire.

86. Le vendredi 16 septembre 2011 à 13:54 par John

l’article 226-19 du Code pénal, que tout le monde peut consulter.

J’ai ri en lisant cet article. Il montre clairement que nos cher députés sont complétement déconnectés de la réalité et ne connaissent rien des systèmes informatiques.

Si on applique ce texte de manière stricte, Google et wikipédia sont donc des délinquants qui agissent en toute impunité. Il en est de même pour de nombreux sites commerciaux qui référencent des données à caractère personnel d’artistes, chanteurs, écrivains…

Bref, encore une loi passée par des brêles qui ne veulent pas comprendre le fonctionnement des systèmes informatiques

87. Le vendredi 16 septembre 2011 à 13:54 par Simone

@ Titetinotino
J’ai l’impression que vous êtes en train de nous dire (dîtes moi si je me trompe) : “Vous n’êtes pas obligé de répondre à une convocation sauf quand vous y êtes obligé”… On peut en effet voir les choses comme cela.
Le CPP est cependant assez limpide sur la question : (art 78) “Les personnes convoquées par un officier de police judiciaire pour les nécessités de l’enquête sont tenues de comparaître. L’officier de police judiciaire peut contraindre à comparaître par la force publique, avec l’autorisation préalable du procureur de la République, les personnes qui n’ont pas répondu à une convocation à comparaître ou dont on peut craindre qu’elles ne répondent pas à une telle convocation.” Les textes sont parfois soumis à toute sorte d’interprétations. Ici, c’est assez simple : un OPJ vous convoque, vous devez venir, point.

88. Le vendredi 16 septembre 2011 à 14:00 par récap59

Bonjour Nicolas (85)

“Or il ne peut pas parler au nom de sa profession, car les instances représentatives sont faites pour ça, il ne peut pas parler de cette façon à titre personnel, car le RIN l’oblige à déclarer son identité”

Votre erreur c’est de croire que Maître Eolas parle au nom de sa profession. Or s’il n’ a jamais été investi par sa corporation pour le faire, il ne peut pas l’avoir fait.

Je peux raconter ce que je veux sur la reine d’Angleterre, tant que je n’ai pas été régulièrement investi par Buckingham pour parler au nom de la couronne, mes propos n’engagent que moi.

“Or, certaines de ces répliques témoignent que Maître Eolas prend certaines libertés avec les principes essentiels de la profession comme, par exemple, la délicatesse, la modération ou la courtoisie”

Si les ténors du barreau plaidaient avec délicatesse et modération l’innocence de leur client dans les grandes affaires criminelles, le jury risquerait d’être modérément convaincu. Seuls les jurés les plus sensibles et les plus délicats commenceraient à douter de la culpabilité de l’accusé.

89. Le vendredi 16 septembre 2011 à 14:16 par titetinotino

@ Simone

En respectant les formes légales, il paraît que c’est mieux. Un OPJ peut convoquer quelqu”un par téléphone ou sur papier sans formalisme, mais le seul acte qui fait foi au regard de la loi, c’est la convocation à témoin par OPJ, en tout cas pour l’application du 78.

90. Le vendredi 16 septembre 2011 à 14:19 par XavXav

@ herminone (79) : +1
Heureusement que lorsque les “experts” (qu’on préfèreraient anonymes) se trompent tous les médias se relaient pour en parler et les plonger dans l’anonymat…

91. Le vendredi 16 septembre 2011 à 14:25 par Simone

@ Titetinotino
Une convocation préalable en bonne et due forme n’est pas indispensable.
L’officier de police judiciaire peut contraindre à comparaître par la force publique, avec l’autorisation préalable du procureur de la République, les personnes qui n’ont pas répondu à une convocation à comparaître ou dont on peut craindre qu’elles ne répondent pas à une telle convocation.

92. Le vendredi 16 septembre 2011 à 14:53 par Nicolas

Bonjour recap59,

Donc, Maître Eolas parle, en tant que vrai avocat, en son nom personnel. D’accord.

En conséquence, qu’il le veuille ou non, il génère de la publicité à son profit. Or, en tant qu’avocat générant de la publicité à titre personnel, il doit déclarer son identité. (article 10.4 du RIN). Là est le problème selon moi.

La schizophrénie n’ayant aucune conséquence juridique, il n’y a pas lieu de distinguer à ce titre la gloire de l’avocat en exercice de celle de son pseudonyme. D’ailleurs, si d’aventure son nom venait à être révélé, cet avocat bénéficierait directement de toutes les retombées bénéfiques liées à ses activités médiatiques.

Pour ce qui est des règles déontologiques au cours du procès, l’avocat ne fait pas ce qu’il veut. D’un point de vue déontologique, l’immunité de la défense ne joue pas. D’un point de vue pénal, il peut être poursuivi pour injure ou diffamation pour des propos étrangers à l’affaire. Enfin, il peut aussi être condamné pour outrage à magistrat. Mais, nous nous éloignons un peu du sujet.

93. Le vendredi 16 septembre 2011 à 14:59 par Lumina

Et moi, suis-je anonyme ou pseudonyme ?

J’ai un pseudonyme depuis plus longtemps que l’existence de ce site, mais je n’ai vraiment pas de notoriété à sa hauteur.

94. Le vendredi 16 septembre 2011 à 15:07 par Titetinotino

@ Simone

Peut-être suis-je pointilleuse, mais je vais me faire l’avocat du diable.

“Comment ça mon client a eu connaissance qu’il était convoqué? Par quel moyen? Lui a t-on notifié? Où est cette convocation?”

Quand bien même je laisse un document dans une boîte aux lettres, je n’ai pas la certitude que ce soit la personne concernée qui le réceptionne; de même qu’un simple appel téléphonique ne suffit pas à mon sens, même si tout cela est acté en procédure. En règle générale, on utilise des convocations basiques mais si les gens n’y répondent pas, on utilise la convocation à témoin par OPJ, qui elle, n’est pas sujette à débat parce que signée et remise en mains propres.

95. Le vendredi 16 septembre 2011 à 15:59 par Biarnes

Maître,

en droit, il n’y a rien d’étonnant à ce que le juge d’instruction (qui n’avait sans doute pas d’indices graves ou concordants contre M.SK) ait décidé de le faire entendre comme témoin.

C’est l’application pure et simple de la loi (105 du CPP), laquelle ne nuit en rien aux droits de la défense (étant témoin M.SK n’est pas à ce stade “accusé”).

Qu’auriez-vous écrit si le même juge avait mis en examen l’intéressé sans disposer d’indices suffisants pour le faire?

Plus généralement faut-il d’après vous mettre tous les suspects en examen au seul motif qu’il leur faut l’assistance d’un avocat?

Est-il nécessaire de rappeler que mettre quelqu’un en examen produit des effets dévastateurs sur sa réputation?

96. Le vendredi 16 septembre 2011 à 16:00 par Reyep

Excellent billet qui m’a fait revoir ma position sur le sujet car bien argumenté (pour une fois).

97. Le vendredi 16 septembre 2011 à 16:14 par narvic

Il est étonnant que le pseudonymat d’Eolas quand il est interrogé comme expert par des journalistes provoque “un malaise” chez M. BRP, alors que celui-ci ne semble guère s’émouvoir qu’un éditorial, parfaitement anonyme celui-là, puisse s’afficher fort souvent à la une du journal Le Monde. Qui est donc cet éditorialiste anonyme qui donne le “la” dans le “quotidien de référence” ? Quelle est son expertise? Quels sont ses conflits d’intérêt?

Je crois que le malaise de M. BRP tient au fond à sa conception personnelle de l’autorité et de l’expertise. Ce qui ne le gêne pas quant à l’autorité de l’expertise de l’éditorialiste anonyme du Monde, c’est que cette autorité lui est de fait attribuée par ses pairs, la corporation des journalistes, dont M. BRP fait partie.

L’autorité de l’expertise d’Eolas en revanche lui est attribuée par ses lecteurs internautes et non par ses pairs avocats. C’est un phénomène typique sur internet, et je comprends qu’il mette mal à l’aise les journalistes professionnels qui ont bien du mal admettre ce renversement, cette démocratisation de l’attribution de l’autorité sur internet dont font les frais tous les magistères institués par le régime précédent.

PS: L’utilisation du pseudonyme est par ailleurs courante dans la presse, de l’ancien directeur du Monde Beuve-Méry, qui signait Sirius, à l’actuel directeur du Nouvel Observateur, qui signe du pseudonyme de Laurent Joffrin (sans provoquer de malaise chez M. BRP).

Cette pratique est fort officiellement reconnue par la profession de journaliste, puisqu’il est même autorisé de faire figurer ce pseudonyme sur la carte d’identité professionnelle, la fameuse carte de presse.

98. Le vendredi 16 septembre 2011 à 16:43 par Véronique

@ Biarnes

Si j’ai bien saisi le billet, Eolas parle de garde à vue:

L’entendre comme témoin n’a qu’un effet juridique : cela exclut le placement en garde à vue et par ricochet, la possibilité d’être assisté d’un avocat puisque la police refuse qu’une personne entendue librement soit assistée de son conseil (expérience vécue).

Quand le nombre de GAV battait des records ahurissants il y a encore à peine un an, pourquoi les policiers ne proposaient-ils pas alors à leurs témoins des convocations à leur demande et en audition libre ?

99. Le vendredi 16 septembre 2011 à 16:45 par Taz

expert sous Pseudonymat contre expert “connu”

Le principal inconvénient du pseudonymat est qu’il oblige les gens à réfléchir et à se poser des questions. En effet, ne connaissant pas la personne, son passé, son CV, l’idée qu’elle avait en postant, etc. on est obligé de se demander si l’avis qu’elle donne, les chiffres, qu’elle montre, etc. sont corrects, judicieux, etc; Ceci nous oblige donc à réfléchir et à nous questionner

Quand l’expert est connu, il suffit d’invoquer son nom pour que sa phrase soit correcte qu’elle devienne LA vérité !!! plus besoin de se justifier. D’ailleurs de plus en plus de journalistes/journaux ne font que rapporter les faits, les paroles ou les communiqués de presse sans se poser de questions sur la véracité de ce qui est dit ni sans se poser de questions sur les implications après tout si c’est une personne connue qui le dit pourquoi aurait-elle tort

100. Le vendredi 16 septembre 2011 à 16:50 par stephane

Il pourrait y avoir 150 personnes derrière ce site web que cela me ferait ni chaud ni froid.
Ce qui est important c’est que ce qui est dit soit vérifiable.
Qui le dit n’a aucune importance.
Malheureusement en vrai…comme on peut le constater tous les jours, ce qui est dit ou fait n’a plus guère d’importance devant la personne…

101. Le vendredi 16 septembre 2011 à 17:06 par Elvis

@hermione en 79

Je me suis mal fait comprendre je crois (ma faute, j’en conviens): je vous parle “honnêteté”, vous me répondez “compétence”.

Mettons les choses au clair: non, le pseudonymat ne remet absolument pas en cause la compétence de Maître Eolas et sa pertinence à répondre aux questions qu’on lui a posées.
Le pseudonymat empêche en revanche la remise en cause de son honnêteté.

Bien sûr tous les personnages que vous citez ne sont pas systématiquement remis en cause. Il reste cependant possible de le faire, et de dénoncer tout conflit d’intérêt. Cela arrive d’ailleurs régulièrement: les amitié des “experts”, avec les politiques notamment, sont assez régulièrement mises en lumière. L’affaire du mediator démontre assez clairement que ce n’est pas du luxe..

La position actuelle de Maître Eolas n’est pas problématique, parce qu’elle est unique et très particulière, et que lui, Maître Eolas ne cherche pas a en abuser: il ne fait que donner un point de vue expert dans les médias, libre à chacun de le prendre pour argent comptant ou non.
Le danger relevé par M. BRP est plutôt à imaginer une généralisation de cette pratique: aujourd’hui ce sont les médias qui appuient leur reportage sur un personne sous pseudonyme. Mais demain, que se passera t il quand un rapport parlementaire sera amendé et commenté par quelqu’un sous pseudonyme? Comment juger de l’impartialité de la personne en question? (Encore une fois, suivez mon regard sur le mediator)

A la lecture d’un texte, si on veut garder l’esprit critique, il est toujours nécessaire de commencer par regarder qui l’a écrit, et de se demander pourquoi. Difficile avec un pseudonyme.

102. Le vendredi 16 septembre 2011 à 17:11 par Elvis

@Taz (Votre commentaireest sortit pendant que j’écrivais le mien)

Tout à fait d’accord avec vous: quel que soit l’expert, il faut toujours garder l’esprit critique.

Néanmoins, est ce que le nom “Eolas” n’est il pas maintenant connu et utilisé comme garantie absolue de ce qu’il dit, au moins par les journalistes?

103. Le vendredi 16 septembre 2011 à 17:32 par Fred

@ Biarnes en 95 : sauf erreur de ma part, DSK n’a pas été entendu par un juge d’instruction (aucun n’a été désigné, puisqu’il n’y a pas mise en examen), mais par des enquêteurs de police. Les fuites actuelles dans la presse viennent - peut-être - de ce côté-là (et peuvent être instrumentalisées comme on veut). Je dis peut-être, parce que je ne sais pas si à ce stade, la plaignante a communication des déclarations de la personne contre laquelle elle a porté plainte.

@ Elvis en 102 : certains journalistes sont libres de présenter l’avis d’Eolas comme absolu. Il ne me semble pas qu’Eolas le fasse lui-même (sous la réserve que quand on cite ou renvoie à un article de tel ou tel code qui est suffisamment précis et ne laissant pas place à l’équivoque quant à son application, il ne s’agit nullement d’un point de vue subjectif). Il me semble plutôt que les journalistes consultent Eolas comme capable d’un avis éclairé ( ici, du fait de sa connaissance des technologies modernes de communication et du cadre juridique entourant leur utilisation, ce qui n’est pas le cas de tous les avocats), et aussi simplement parce qu’il prend le temps de répondre quand on lui pose une question.

104. Le vendredi 16 septembre 2011 à 17:38 par b, naïf reconnu.

Bon, c’est bien joli tout ça, mais il y a combien d’Éolas, en tout ?

105. Le vendredi 16 septembre 2011 à 18:09 par Telramund

@ Nicolas

Votre argumentaire est erroné car il part du postulat qu’Eolas fait de la publicité, soit pour la profession d’avocat dans son ensemble et en tant que porte parole (et il vous a été démontré que c’était faux), soit en tant que porte parole de sa boutique. En dehors du fait, qu’il est difficile de se faire de la pub par pseudonyme, votre argumentaire qui semble précis au néophyte est hors sujet car en premier lieu il aurait fallu que vous définissiez la publicité. Heureusement le RIN que vous citez (sauf ce qui suit, un oubli sans doute) donne une définition de la publicité pour les avocats, article 10.1:
“La publicité inclut la diffusion d’informations sur la nature des prestations de services proposées, dès lors qu’elle est exclusive de toute forme de démarchage”.

Que je sache, Eolas, ne communique pas sur ses prestations ni sur ses tarifs, il n’invite personne à les lui demander, donc il ne fait pas de publicité, donc les règles déontologiques auxquelles vous vous référez n’ont pas vocation à s’appliquer.

106. Le vendredi 16 septembre 2011 à 18:43 par Qsmb

@ Gascogne

L’article 105 CPP est transposable à l’enquête de police ? Parce qu’a priori il vise seulement le cas de l’instruction (pas encore de “placement en garde à vue tardif” reconnu, il me semble).
Et encore, il en résulte l’obligation pour le juge d’instruction de mettre la personne (contre qui des indices graves et concordants existent) en examen seulement s’il veut l’entendre (si aucune audition n’est réalisée, la mise examen peut intervenir au bout de plusieurs années sans être concernée par 105).

107. Le vendredi 16 septembre 2011 à 19:34 par Joel

@ Simone et autres participant au débat sur la convocation comme témoin:
Si j’ai bien suivi, on est obligé de se rendre à une convocation comme témoin, sans son avocat, mais ensuite on peut garder le silence.
Question: a-t-on aussi le droit de mentir en réponse aux questions?
Si non, qu’est-ce que l’on risque?

108. Le vendredi 16 septembre 2011 à 19:34 par le hollandais volant

Intéressant comme article.

Moi j’ai depuis un petit moment maintenant chois la voie opposée : mettre mon nom sur mes pages (en plus évidement de mon pseudonyme).

La raison n’est pas très claire à mes yeux, même à mes yeux. Je trouve juste pas anormal de signer ce qu’on fait de son patronyme, que ce soit sur le net ou IRL.
Les deux sont en fait très similaires et je ne vois pas (personnellement) l’utilité de faire une distinction.

109. Le vendredi 16 septembre 2011 à 20:39 par Renmai

Cher maitre Eolas,
Je vous lis depuis longtemps avec toujours la même délectation. Surtout ne changez rien .

110. Le vendredi 16 septembre 2011 à 22:02 par Clark

Car la vérité est terrible pour moi : c’est sous mon vrai nom que je suis anonyme…
Comme Superman. Tragique.

111. Le vendredi 16 septembre 2011 à 23:24 par Marc

“On sait que l’un des symptômes de la dégénérescence du débat d’idées en France est que le ‘lieu’ d’où l’on parle (selon l’horrible expression) compte plus que ce que l’on dit.”

Jean-François Revel, La grande parade, 2000, collection Pocket, p. 80.

112. Le samedi 17 septembre 2011 à 03:18 par venturii

Quand on veut noyer son chien on l’accuse de la rage

L’attaque ad hominem est tellement simple pour un régime espion (notamment des journalistes…) que le pseudonyme semble une précaution élémentaire pour garder sa liberté de parole.
Avec le pseudonyme, l’attaque ad hominem requiert de dévoiler l’identité de l’auteur au préalable, c’est plus compliqué, et moins honorable pour l’attaquant (qui passe pour ce qu’il est : un flic).

Les journalistes sont protégés par un statut particulier, mais pas les blogueurs. Une des protections, c’est le pseudonymat.

Si le régime actuel voulait se débarrasser des pseudonymes, avec la majorité parlementaire actuelle ce serait sans doute possible de faire passer une loi qui oblige à donner son nom réel.
D’ailleurs je ne sais pas si le pseudonymat fait partie de la liberté d’expression telle que protégée par exemple par les lois européennes.

113. Le samedi 17 septembre 2011 à 07:58 par Simone

@ Joel (106)
Je pense, à la lecture de nombreux commentaires sur l’audition de DSK, qu’il faut revenir sur certaines notions simples.
L’enquête menée par la Police Judiciaire parisienne (plus précisément la BRDP), à la demande du Parquet de Paris, est diligentée sous la forme préliminaire (et non dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par un Juge d’instruction - les dispositions relatives à ce dernier cadre juridique ne sont pas donc applicables). L’enquête préliminaire consiste généralement à recueillir les déclarations des uns et des autres, simples témoins comme mis en cause. Contrairement à ce qui a été indiqué par certains, les témoins ne prêtent pas serment (de dire la vérité) quand ils sont entendus au cours d’une enquête préliminaire. Cette prestation de serment est réservée aux seuls témoins entendus dans le cadre plus solennelle d’une information judiciaire. Elle implique a priori et schématiquement que le témoin (suspecté de rien) doit être “honnête” dans le témoignage qu’il fournit à la Justice. Etant simple témoin, il n’a à préciser que ce qu’il a vu et/ou entendu. On attend par contre d’un mis en cause (suspecté d’être l’auteur de faits délictueux) de dire ce qu’il a fait. Nuance. Un témoin n’est donc pas, par définition, un mis en cause, et vice versa. C’est la raison pour laquelle il est, dans le cas qui nous intéresse, bien difficile de parler de “témoin” lorsque l’on évoque DSK. Il ne faut pas avoir peur des mots, DSK est mis en cause, rien d’autre. Il ne peut donc être “entendu comme témoin”. Mais doit-il pour autant être entendu sous le régime de la garde à vue, mesure privative de libertés exclusivement réservée aux mis en cause ? Selon moi, absolument pas. La garde à vue ne doit pas être mise en œuvre automatiquement, même s’il s’agit actuellement de la seule mesure permettant à l’intéressé de pouvoir bénéficier de l’assistance d’un avocat pendant les auditions. Notre législation prévoit d’ailleurs que cette mesure ne peut être mise en œuvre que dans des circonstances bien particulières, et certainement pas de manière systématique.
Alors pourquoi les autorités ont-elles parlé de DSK comme d’un témoin ? Tout simplement parce que dans notre beau pays, on a beaucoup de mal à dire que l’on entend un suspect (qui plus est pour des faits de violences sexuelles) hors garde à vue, “librement”. Alors lorsqu’on décide de ne pas le placer en garde à vue (ce qui a donc était négocié entre le Parquet de Paris et les avocats de DSK, une garde à vue faisant très très mauvais effet, surtout après les “évènements” du Sofitel), on évoque la qualité de simple témoin, ce qui est juste ridicule.
Le Maître des lieux a donc vu dans cette audition libre, dans un premier temps, une manœuvre frauduleuse délibérée du Parquet. Une erreur de jugement bien singulière mais qui s’explique par son obsession de la violation des droits de la défense par les policiers.
PS : Joel, à votre question “que risque t-on en mentant aux enquêteurs ?”, je vous répondrai “pas grand chose”, voire “rien du tout”. Le mensonge, en France, n’a pas le même poids qu’aux Etats-Unis.

114. Le samedi 17 septembre 2011 à 09:36 par RG

Je ne vois rien de choquant dans cette affaire. Le dossier est vide, pour déclarer “j’ai essayé de l’embrasser” DSK n’avait nul besoin d’avocat et ses chances d’être attaché à un radiateur ou de se prendre un coup de bottin sont nulles.

Entendre un tel suspect de crime à titre de témoin = classement sans suites.

115. Le samedi 17 septembre 2011 à 15:31 par Behemothe

Je suis tout à fait d’accord avec vous, publier ces articles sous votre vrai nom serait d’une grande injustice pour vos collègues.
D’autre part qu’apporterait de plus votre vrai nom?
Vraiment à part pouvoir vous harceler, fouiller dans votre passé, dire qu’il est ainsi ou autrement physiquement et peut-être même de telle race ou d’autre, vraiment je ne voit pas l’intérêt.
Je n’aimais pas Bruno Roger-Petit, lu sur le Post dont son esprit est d’ailleurs en parfaitement harmonie avec le style (je suis aussi sur le post.fr, je n’ai aucune honte à le dire), parce que je trouve qu’il a une hargne malsaine, mais je vois que mon apriori est fondé.
D’ailleurs il y a une campagne de fond pour faire supprimer l’anonymat sur internet, Google+ l’interdit, Facebook quand les gens drainent trop de monde l’interdit aussi. Tout cela vient des révolutions arabes qui se sont propagées sur le net sans pouvoir intervenir rapidement justement à cause de cet anonymat. Les “démocraties” occidentales balisent vraiment et voudraient bien y mettre le plus rapidement possible un terme. Il faut faire très attention

116. Le samedi 17 septembre 2011 à 17:04 par joel

À Simone (merci pour les explications) et à RG.

Mais alors est-ce qu’on peut-dire qu’il y a en France un “vide juridique”? … Maitre, ne frappez pas, pitié! Je veux dire, il est sain qu’on ne mette pas en examen quelqu’un sur lequel on n’a pas de charges sérieuses. Mais il peut arriver que quelqu’un soit d’abord entendu comme témoin dans une enquête préliminaire, sans avocat,
et puis plus tard suspecté et jugé pour la même affaire, ses déclarations comme témoin utilisées contre lui. Et cela, Maître-Eolas
a raison de le trouver anormal, il me semble. Alors ça n’arrivera probablement pas dans l’affaire DSK, tant il est clair que le dossier est vide (mais qui sait?, le dossier de Villepin dans l’affaire Clearstream était lui aussi complètement vide, et il y a eu deux procès), mais une affaire médiatique est l’occasion de pointer ce qui ne va pas en général. Ne pourrait-on pas envisager une procédure de témoignage avec avocats dès l’enquête préliminaire? (je suppose
qu’elle n’existe que plus tard, dans une information judiciaire. Me trompe-je?)

Simone, sur votre dernier paragraphe qui parle des Etats-Unis, j’avoue que je ne sais pas ce qui se passe si on ment à la police
dans un témoignage si on n’est pas sous serment. Je vous accorde
que mentir sous serment est considéré comme très grave.

Mais ce que vous dîtes m’a rappelé quelque chose en rapport avec la position d’Éolas. Le droit de ne pas s’accuser soi-même, de ne pas
témoigner si on est mis en cause, est garanti par le 5eme amendement aux USA.
Cela n’empêche pas que les autorités essaient parfois de le contourner, avec des ruses un peu similaires à celle que dénonce Éolas. Un cas bien connu s’est passé sous le McCarthysme:
la commission du congrès McCarthy convoquait des gens (acteurs,
réalisateurs, universitaires, écrivains, fonctionnaires, etc.) et leur demandait de décrire l’infiltration communiste de leur milieu, y compris en disant les noms de ceux qui l’étaient (“naming names”).
Refuser de témoigner devant la commission était constitutif du délit de “contempt for congress”, passible d’un an de prison. C’est d’ailleurs à ce titre que la plupart des peines de prisons qu’on peut reprocher au MacCarthisme ont été infligées. Que pouvait faire
quelqu’un appelé à témoigner, et qui ne voulait pas? Refuser de témoigner au nom de la liberté politique (premier amendement), etc. ne marchait pas, car on se faisait objecter: “on ne veut pas interdire ou réprimer qui que ce soit, mais le congres à besoin et le droit de savoir ce qui se passe pour légiférer à bon escient, et vous êtes de par la loi tenu de l’aider en témoignant”, et les tribunaux vous condamnaient à six mois ou un an de prison.

Ce qui a marché à chaque fois, au contraire, c’est d’utiliser le refus de témoigner au nom du cinquième amendement. Je schématise le dialogue.

Témoin: je refuse de témoigner au nom du droit de ne as se mettre en cause soi-même (cinquième amendement)

MCCarthy: Mais qu’est-ce que vous racontez, vous n’êtes pas mis en cause. Si il’s’avère de votre témoignage que vous êtes communistes, c’est lamentable, mais ce n’est pas un délit.

Témoin: Je ne veux pas témoigner, pour ne pas me mettre en cause moi-même.

MCCarhy: Mais de quoi avez-vous peur d’être mis en cause?

Témoin: Je ne veux pas vous le dire, au non du cinquième amendement. etc.

Tous ceux qui ont utilisé cette ligne de défense s’en sont sorti sans prison, les tribunaux ayant accepté une interprétation très stricte du cinquième amendement. Je crois ne pas trahir la pensée de
Maître-Éolas en disant qu’il souhaiterait une iinterprétation aussi
stricte en France.

117. Le samedi 17 septembre 2011 à 18:40 par RG

@ Joel

le dossier de Villepin dans l’affaire Clearstream était lui aussi complètement vide

Mais l’affaire Clearstream était tout sauf vide.

Sur les affaires DSK je ne me fie qu’aux comportements. Cyrus Vance n’y croyait pas, Tristane Banon qui ne s’est pas constituée partie civile n’y croit pas, le parquet qui a auditionné DSK à titre de témoin n’y croit pas non plus.

118. Le samedi 17 septembre 2011 à 23:47 par Joel

L’affaire Clearstream en elle-même était tout sauf vide, je suis d’accord. Mais ce qui concernait Villepin était très faible. Le fait que
Villepin ait demandé une enquête sur les fichiers Clearstream
au général Rondot, par exemple avait été présenté par les journaux
pendant des mois comme un élément à charge. Au contraire, pourquoi aurait-il diligenté une enquête sur ces fichiers s’il avait été complice de leur falsification.

119. Le dimanche 18 septembre 2011 à 00:32 par gorditus

apple n’a pu commettre de recel. que fait-on de l’élément intentionnel maitre? savait-il en connaissance de cause que cela provenait d’un délit ?
complicité par fourniture de moyens ? je pense que vous allez un peu loin…donc apple serait toujours complice pour chaque applicatif… quid également à nouveau de l’intention?
connaissez-vous les modalités contractuelles passées entre apple et l’auteur de cette application? s’agit-il uniquement de payer et d’accepter des conditions générales types pour mettre à disposition des utilisateurs cet applicatif? si oui il pourrait être considéré par le juge comme prestataire technique (fournisseur d’hébergement) et ne serait responsable qu’a posteriori en l’absence de toute diligence accomplie une fois qu’il l’ait su… (article 6 de la lcen du 21 juin 2004).
en plus de citer l’article 226-19 du code pénal, vous auriez pu également citer d’autres articles du code :
article 226-18 : collecte frauduleuse et déloyale de données à caractère personnel - aspiration de noms “juifs” sur internet (reconnu par l’auteur de cet applicatif) ;
puis s’agissant de l’article 226-19 il semble :
1- qu’il ne s’agit pas d’un des cas prévus par la loi (ni une collecte de données à caractère personnel pour le compte de l’Etat autorisée par décret en conseil d’Etat pris après avis motivé de la CNIL, publié au JORF, article 26 II ou à défaut de décret par acte réglementaire III, ni dans le cadre d’un sondage lorsqu’un procédé d’anonymisation préalablement reconnu conforme à la loi par elle interviendra à bref délai - article 8 III).
Dans une délibération n° 006-078 du 21 mars 2006 la CNIL avait refusé au CRIF (conseil représentatif des institutions juives de france) la mise en oeuvre d’un traitement automatisé de données à caractère personnel ayant pour objet de permettre la réalisation d’un sondage d’opinion téléphonique destiné à “disposer de données quantitatives fiables sur l’état de l’opinion des Français juifs”.

La SOFRES, à laquelle le CRIF a confié la réalisation de cette enquête, a choisi de recourir à la méthode suivante pour constituer l’échantillon des personnes à interroger :

- identifier et extraire les cent cinquante noms apparaissant le plus fréquemment dans le fichier des donateurs de l’Appel juif unifié de France ;

- procéder ensuite, dans le fichier des abonnés au téléphone, à une sélection aléatoire d’environ quinze mille personnes portant un des patronymes identifiés ;

- déterminer enfin, sur la base de cette liste, un échantillon de cinq cents personnes qui seront interrogées téléphoniquement.

La cnil avait refusé la mise en oeuvre de ce traitement de données à caractère personnel notamment :
“aucune des exceptions prévues au II de cet article n’est applicable à la constitution de l’échantillon telle qu’elle est envisagée et qu’en particulier, le consentement préalable des quinze mille personnes concernées ne peut être recueilli compte tenu des modalités même de constitution de l’échantillon”.
“l’article ler de la loi du 6 janvier 1978 pose le principe selon lequel l’informatique ne doit pas porter atteinte à l’identité humaine et considère que la sélection de personnes sur la base d’un seul des éléments fondant l’identité de la communauté à laquelle elles appartiennent, que cet élément soit ou non caractéristique de cette appartenance, est contraire au principe inscrit par le législateur en préambule de la loi précitée”.
“le nouveau traitement de données soumis à son appréciation ne répond pas aux conditions posées par l’article 6 de la loi aux termes duquel les données doivent être “adéquates, pertinentes et non excessives au regard des finalités pour lesquelles elles sont collectées”, ce d’autant que les objectifs poursuivis par l’enquête dont la légitimité n’est pas en cause semblent pouvoir être atteints en modifiant la méthode de constitution de l’échantillon des personnes à interroger”. (la sofres s’était vue dans un premier lieu refuser par la cnil une telle autorisation par une délibération n°2006-020 du 02 février 2006, alors qu’elle agissait pour le compte dudit Crif).

2- il n’a pas obtenu le consentement exprès des intéressés (peu importe que ces données sont “publiques”) et il l’a dit lui même dans le parisien ;

3- les données font apparaître directement ou indirectement une appartenance à une religion.

bref je pense que cet applicatif, bien que choquant et susceptible d’être répréhensible, ne méritait pas un tel traitement médiatique à mon sens…

au fait quid de l’alinéa 2 de l’article 226-19 du code pénal qui interdit hors les cas prévus par la loi, de mettre ou de conserver en mémoire informatisée des données à caractère personnel concernant des infractions? pourtant on parle d’infraction sur internet en dehors des cas prévus par la loi même si la liberté d’expression peut primer ici (titre informatif, d’explication juridique etc).

120. Le dimanche 18 septembre 2011 à 00:54 par gorditus

pour être complet, apple a adhéré à safe harbor en 2004, ensemble de principes de protection des données personnelles, publiés par le
Département du Commerce américain, issus d’une convention négociée avec l’Union européenne.

L’un des grands principes est le consentement explicite des personnes pour le recueil de données sensibles.

Ceci s’appliquerait dans l’hypothèse où il y a eu transfert de données vers des serveurs aux Etats-Unis.

121. Le dimanche 18 septembre 2011 à 16:22 par Rey de los Huevones

Il y a un domaine où l’anonymat est majoritaire chez les intervenants, celui de la publication scientifique et technique où les relecteurs “bénéficient” de l’anonymat (ce qui, si les écriveurs sont soumis au régime de “publish and perish”, les met à l’abri des pressions s’ils n’ont pas trop de tics de langage; à la différence des relecteurs d’un périodique de kiosque à journaux, les relecteurs peuvent prendre position sur l’orthographe -s’ils sont très gentils, sinon, ça peut être un rejet rapide-, le plan, le contenu de l’article et sa valeur ). Les relecteurs sont connus du rédacteur en chef„ éventuellement de leur hiérarchie et ça s’arrête là. Ils auraient tendance à améliorer le contenu des articles soumis à publication.
Leur anonymat peut mener à des situations étranges(supposons que A ait écrit un article sur un instrument d e mesures rare, et que B et C, considérés comme des spécialistes dans ce domaine se rencontrent et discutent:
B disant à C “tu sais, A a publié mais elle avait un relecteur étrange, qui a demandé une photo -pour prouver son existence- de notre instrument de mesure obligeant A à me le demander , alors que je l’avais relu anonymement; des fois, les relecteurs sont très bêtes” et
C répondant “je sais, c’est moi qui ai demandé la photo, une preuve d’existence pouvant interesser le lecteur”).
Un autre domaine, qui est disponible à bon prix dans les bons kiosques à bons journaux, est GNUlinux magazine : un auteur peut demander à être anonyme (pour ne pas être ennuyé parce que ce qu’il ecrit est encore plus ennuyeux que tout le reste et qu’on -une foule assoiffée de savoir hunformatique et qui reste sur sa faim- lui demande des éclaircissements bien nécessaires, ou parce qu’il a juré à sa femme de ne plus s’occuper de logiciels) et remercier des relecteurs anonymes de lui avoir corrigé une bug qu’il évoquait dans une version précédente….

122. Le dimanche 18 septembre 2011 à 16:45 par Joel

@Rey de los Huevones: bon exemple tiré du monde scientifique.
L’anecdote que vous racontez m’est arrivée d’ailleurs.

J’ajoute que si les auteurs sont rarement anonymes dans les publications scientifiques, une bonne revue accepterait un article anonyme, même sans savoir le nom de l’auteur (enfin, pour les revues qui sont passés sous contrôle commercial, il y aurait peut-être des problèmes de copyright), pourvu qu’il ait la la qualité requise.

Bourbaki, pseudonyme d’un groupe
de mathématiciens dont la composition était secrète pendant longtemps,
a publié de nombreux livres, quelques articles, et mêmes des recensions d’articles d’autres mathématiciens. Personne n’a critiqué sérieusement leur anonymat: on les juge sur pièces, qu’on aime ou qu’on aime pas leur style et leur vision des mathématiques. Si un théorème est publié avec sa preuve,
on n’a pas besoin de connaitre le nom ou les noms de ceux qui l’ont fait: si on a vérifié la preuve, on sait que le théorème est vrai, point final, et on peut s’en servir pour découvrir d’autres vérités.

(La seule chose qui aurait pu être légèrement problématique sont les recensions: si Bourbaki avait recensé favorablement un article de l’un de ses membres, cela aurait été un peu gênant. Ce n’est pas arrivé. Si ça l’était, je pense que parmi les gens qui connaissait le nom des membres de Bourbaki - il y en a toujours eu - il s’en serait trouvé plus d’un pour dénoncer à la communauté mathématique cette action, et le prestige de Bourbaki et de ses membres en aurait été sérieusement atteint).

123. Le dimanche 18 septembre 2011 à 17:59 par Côte de Veau

“L’anecdote que vous racontez m’est arrivée d’ailleurs.”
A moi aussi , et je croyais que c’était inédit…(les articles soumis à relecture font appel à un tel niveau de spécialité que le milieu des relecteurs/auteurs est tout petit: c’est pour agrandir ce milieu que les relecteurs relisent et corrigent anonymement, parfois en atténuant leurs tics de langage); …
Quant aux problèmes de copyright, être publié dans une bonne revue est tellement prestigieux que les auteurs renoncent souvent (et par défaut) à leurs droits -> l’anonymat d’auteurs ne poserait pas problème -sauf peut être pour citer dans les formes, si l’anonymat est total-…

124. Le lundi 19 septembre 2011 à 09:25 par Al-Kanz

Beckett écrivait : “Qu’importe qui parle” et un vieux papa maghrébin disait “une pièce de 10 francs dans des excréments vaut toujours 10 francs”, voulant signifier par là que ce qui est important avant tout c’est ce qui est dit.
Souvent, ce qui gêne dans l’anonymat, c’est la difficulté, voire l’impossibilité, d’avoir prise sur celui qui dit. Dur dans ce cas-là de ne pas rester focus sur les idées, rien que les idées. On ne peut pas dégommer son interlocuteur sur ce qu’il est ou supposé être. On le constate depuis quelques semaines avec le compte anonyme @Linformatrice qui agace énormément.

Comparaison n’est pas raison, mais Platon a beaucoup joué avec cet anonymat, si bien que l’on ne sait pas toujours si c’est lui ou Socrate qui parle ; au point que depuis 2 500 ans et aujourd’hui encore on se demande “qui parle ?”. Résultat : on est contraint de ne discuter que du contenu.

125. Le lundi 19 septembre 2011 à 10:07 par niodayoda

En fait l’ennui pour Maître Eolas c’est que son pseudonyme est identifiable comme tel !

Pour remédier à la situation, je suggère au maître de céans d’ajouter à Eolas qui pourrait tenir lieu de “pseudoprénomyme” un “pseudonyme” comme Potter ou mieux, Griffin :-)

126. Le lundi 19 septembre 2011 à 12:31 par XavXav

@ Elvis (101)
Je comprends votre point de vue, mais je suis surpris de ne pas voir mentionné le rôle du journaliste : n’est-ce pas avant tout à lui de vérifier et mettre en lumière les éventuels liens et biais de “l’expert” interrogé ? En ce sens, le journaliste connaît l’identité de Maître Eolas et peut effectuer les vérifications d’usage (“Je suis réellement avocat, les journalistes qui me contactent l’ont vérifié ou tiennent mes coordonnées de confrères qui l’ont vérifié”).

Mais peut-être n’avez-vous justement pas confiance en ces journalistes, charge au lecteur-auditeur-téléspectateur d’effectuer la surveillance…
http://www.acrimed.org/article3496….
http://www.acrimed.org/article3566….

127. Le mardi 20 septembre 2011 à 14:40 par PMB

Une hypothèse : BRP qui blogue sous son vrai nom est jaloux de Maître X… qui blogue sous pseudo car son blogue est très nettement moins couru (et courable).

Venue de celui qui se fit un temps une petite célébrité en se cachant sous le nom de François Mitterrand, ça fait un peu marmite qu’appelle le chaudron cul naï.

128. Le mardi 20 septembre 2011 à 16:46 par Ysabeau

Dans la mesure où ce que dit maître Eolas est très largement vérifiable car étayé par des textes de droit, donc publics, peu importe en réalité son identité et sa profession réelle. Après tout, s’il s’avérait qu’en fait il est zouave au pont de l’Alma est-ce que ça changerait quoi que ce soit à la pertinence (ou à la non-pertinence ou à l’impertinence) de ses propos ? Et c’est bien, aux journalistes de vérifier leurs sources et pas de reprendre de l’information servie sur un plateau sans se poser de questions. Sinon ce sont des publicitaires et donc pas des publicistes, ce n’est pas le même métier.

Quant à se sentir pris en otage de la pensée maître-éolasienne, comment dire, le jour où il y aura une obligation légale de lire le blog, de le trouver bon et de suivre les autres inteventions de maître Eolas où qu’elles soient, oui on pourra se considérer comme légèrement prisonnier d’une obligation, de là à se sentir pris en otage… Mais, le maître de séant ne nous ayant pas informé d’une telle évolution législative, nous pouvons considérer qu’elle n’a pas eu lieu et que nous pouvons tout à faire lire ou ne pas lire le blog, prêter ou ne pas prêter attention aux autres interventions de maître Eolas ou encore les trouver intelligentes, stupides ou non avenues si on veut. On peut même le proclamer. On n’est même pas obligés de le prendre pour avocat (même en commis d’office, c’est dire).

Où est le problème de ce petit monsieur finalement ?

129. Le mardi 20 septembre 2011 à 19:19 par Gorge Profonde

“Mais, le maître de séant ne nous ayant pas informé d’une telle évolution législative”

J’ignore quels sont les rapports du maître de céans avec la magistrature assise,

par contre, pour redevenir sérieux, je serais curieux de savoir si “on” peut récuser un avocat commis d’office (exemple caricatural: si on se fait inculper du meurtre de la soeur d’un avocat, et qu’il est commis d’office, peut on, sans trop justifier son choix, demander un autre avocat).

Et les “journalistes” (ou ce qui en tient encore lieu, la “profession” semblant -si les raisons de mon boycott n’ont pas disparu- relayer de plus en plus des dépêches d’agences ou des communiqués officiels) ont tendance à confondre des sources qu’on choisit par leur autorité (ex. on fait venir un ministre, fût il incompétent, parce qu’il est connu et que son titre a , semble-t-il, un vague rapport avec le sujet) et des sources qu’on choisit parce qu’elles ont réfléchi au sujet qu’ils sont supposés traiter (et le nom importe peu, pourvu qu’il expose ses arguments et les faits/textes sur lesquels il se base).

130. Le mercredi 21 septembre 2011 à 09:01 par Dominique Dupagne

J’ai lu tous les commentaires, mais non, personne n’a posé la question : Quid de la protection légale du pseudonyme ? Que peut faire l’avocat qui utilise le pseudonyme Maître Eolas, contre un rigolo qui choisit de s’appeler Maitre-Eolas sur un forum de cuisine, sur un site de sportifs, voire sur un forum sadomaso ?

Comment faire pour se protéger des usurpateurs ?

Quel est l’environnement légal de la protection des pseudonymes ?

Suffirait-il par exemple, d’acheter le nom de domaine maitre-eolas.com s’il était libre ?

131. Le mercredi 21 septembre 2011 à 14:31 par millimaître

En tout état de cause, la question de la liberté de publication d’un avocat a inspiré le jury du CAPA à Paris. En effet, l’un des sujets posés était :

“un avocat peut-il tenir un blog en sa qualité d’avocat. Si oui, est-il tenu aux règles déontologiques de la profession ?”

Après l’épreuve, nous nous sommes rendu que nous avions tous lu sur ce blog votre réponse à Bruno ROGER-PETIT ;-)

Merci Maître Eolas !

132. Le jeudi 22 septembre 2011 à 14:52 par Holmes

@ Dominique Dupagne (130) - (“…contre un rigolo qui choisit de s’appeler Maître-Eolas…)

Ques-à-co?

L’autre Eolas est coiffeur-visagiste.

.

133. Le jeudi 22 septembre 2011 à 23:19 par RG

@ Homes

Ques-à-co?

Un pataquès ! vous ne savez pas-t-à-qu’est-ce, qu’est ceci ou qu’es aquò.

134. Le vendredi 23 septembre 2011 à 08:59 par arthur1969

Le sujet était intéressant, la réponse n’est pas très inspirée, c’est dommage au regard du reste de vos billets … anonymat, pseudonymat ou cela n’a pas d’importance en soi, pour ma part le fait de lire votre blog sans savoir quel est votre vrai nom, que je n’ai pas cherché car c’est votre démarche et que je prends les choses comme on me les donne ou bien les refuse.
Bien sûr cela influence la façon dont je vous lis et le type d’attention que je vous apporte. Ni en bon ni en mauvais, ce n’est pas une critique.
Je reste déçu par votre réponse, mais ce type de billet n’étant pas le but de ce blog, cela reste un non-événement qui ne change rien au reste : bonne continuation

135. Le vendredi 23 septembre 2011 à 11:22 par TorontoBay

@Eolas,

Pour conclure, rappelons une évidence : sur l’internet, ce n’est pas qui vous êtes qui compte, mais ce que vous dites.

Affirmation éminemment fausse à mon sens. Un même propos, tenu par tel individu ou tel autre, peut laisser entrevoir diverses intentions et prendre tel sens ou tel autre. Une même phrase prononcée par deux dirigeants politiques, deux militants politiques opposés, ne va pas nécessairement signifier la même chose et laisser apparaître les mêmes intentions. Postulez la neutralité idéologique de celui qui prend la parole est au surplus d’ores et déjà une affirmation qui elle même n’est pas neutre. De ce constat d’évidence l’on tire la vieille formule d’où parlez-vous. Pourquoi appeler évidence ce qui n’en est pas ?
Relire Gramsci !

136. Le vendredi 23 septembre 2011 à 12:16 par Holmes

@ RG (133) (“Un pataquès ! Vous ne savez pas-t- à qu’est-ce qu’est ceci ou qu’es aquò”)

Un autre plumitif, Marin, promet sans barguigner à Beaumarchais “la peine capitale”. Peine perdue : l’autre exécute en deux mots son bourreau : “S’il marche, le Marin rampe comme un serpent ; s’il s’élève, il tombe comme un crapaud”. Comme Marin est du Midi et qu’il répète souvent “Ques-à-co ? “, Beaumarchais lui invente des armoires grotesques (“ailes coupées, la tête en bas, figure dégoûtée”) avec pour devise :”Ques-à-co ? Marin”.
En un instant, le mot fait fortune est tout est “ques-à-co”.

La reine elle-même lance le quesaco, panache en plumes qu’on porte au sommet de la perruque.

137. Le vendredi 23 septembre 2011 à 15:05 par anonime

J adore votre blog mais je ne suis pas d ‘accord avec le system actuel qui permet trop a l’avocat d’expliquer au client comment exposer les faits pour ne pas dire comment mieux mentir. Je ne suis pas une penaliste mais c’est evident que apres s’etre entretenu avec son conseil ayant la vision parfaite des elements constitutifs de l’infraction, le prevenu va raconter ce que son conseil lui a prescrit de mieux et non pas la verite. Bref, jouer au loto ou reveler la verite dans un proces penal c’est n’est pas si different.( le commentaire vise les situations ou les preuves ne sont pas evidentes et encore…).

Quelle est la solution selon vous pour trouver un equilibre raisonable entre respect des droits et libertes du prevenu et efficacite de l’enquete?

Bonne continuation et longue vie a votre blog ….):)

138. Le jeudi 29 septembre 2011 à 15:55 par olivanto

@4 ; je ne suis pas sûr d’apprécier votre comparaison avec le viol & la mini-jupe…

Autant rouler en vélo sans casque est un danger encouru volontairement, autant je ne vois pas pourquoi mettre une mini-jupe doit mettre en danger une jolie fille ? Vous êtes adepte du port de la jupe longue uniquement ?

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